Oliver ⊹ Aventuriers ⊹ feat RupertSexyGrint

Beaucoup s’accordent là-dessus : New-York est la plus belle ville du monde. C’est vrai, tout le monde connait et rêve de cette ville aux immeubles qui touchent le ciel et aux mille-et-une possibilités de vie, qu’on vive en Amérique, en Asie, en Europe, en Afrique ou en Océanie. Néanmoins, certains New-Yorkais eux-mêmes ne le pense pas tous, quel paradoxe. C’est vrai, vivre dans le Bronx n’est pas enjolivé par le fait qu’on est voisin de Manhattan, et que là-bas tout le monde est riche et heureux, non, loin de là. D’ailleurs dans la presqu’île, tout le monde n’est pas riche et heureux. La plupart des gens sont riches, certes, mais qui a dit que l’argent faisait le bonheur ? Alors si même les parisiens s’accordent à dire que New-York peut rivaliser leur capitale, à quoi bon si les New-yorkais ne veulent pas rentrer dans la compétition ?

Oliver Foxworth Fagin, lui, a toujours pensé que New-York était une ville fabuleuse, merveilleuse, magique, même dans les pires heures de sa vie. Il est né dans une ruelle sombre de Brooklyn, à l’arrière de la maison d’une prostituée, qui s’est certainement dit, dans ses meilleures heures, que jeter sept chatons dans une boîte en carton et la poser au milieu d’une rue extrêmement passante pourrait lui rapporter de l’argent. Alors elle l’a fait. Elle a trouvé une boîte dans une poubelle, a collé un écriteau « 15 $ » dessus, et la voilà qui attendait qu’une personne tombe amoureuse d’une des boules de poiles pleines de puces et en l’achète. Chaque jour, le prix baissait, et un chaton partait. Le dernier était un petit rouquin. Apparemment, la prostituée faisait trop peur aux « clients » pour qu’ils achètent quoi que ce soit, et elle s’en était allée à d’autres occupations, laissant l’ultime bébé chat tout seul. Il n’avait pas de prénom, à cette époque-là, et il n’existait pour personne. Sa mère, ses frères et sœurs, ils avaient déjà dû l’oublier, vu qu’ils n’étaient pas venus le chercher, voilà ce qu’il se disait, le petit.

La nuit qu’il passa ce jour-là fut probablement la pire de sa vie. Il était seul, il pleuvait des cordes, il y avait du tonnerre et des éclairs, en somme, tout ce qui peut effrayer un bébé, qu’il soit chat ou pas. Avec la force de l’eau, le carton se rompit, et le pauvre chaton se retrouva sans toi. Il marcha, couru, décidé à trouver un endroit où passer la nuit, au sec. Cet endroit fut le dessus d’un pneu de voiture. Oui, quand on est désespéré, on fait un peu n’importe quoi.


La faim touche le monde entier, même les personnes vivant dans des châteaux ont au moins une fois dans leur vie eut faim. En se réveillant ce matin-là sur ce pneu, le petit chaton roux avait l’impression que son ventre criait famine. Alors il partit à la chasse. Il fut irrémédiablement attiré par l’odeur de saucisses fumantes, qui allaient bientôt devenir des chien-chaud. Il semblait qu’il n’était pas la seule personne qui visait ce met : en effet, en plus des humain, un autre animal fonçait vers le chariot qui les vendait. C’était un chien. Le chaton n’en avait jamais vu, avant. Il était trop classe, ce chien. Il donnait l’impression de tout connaître, de tout savoir, d’avoir tout vécu. Le chaton le suivit. Il s’appelait Roublard, et vivait dans une péniche. Il ne vivait pas seul, d’ailleurs. C’était la maison d’un homme, qui s’appelait Fagin, et qui la partageait avec 4 autres chiens : Rita, Enstein, Tito et Francis. Très vite, le chaton fut accepté, et on tenta de lui inculquer les grands principes de la vie (leurs principes, du moins). Un des exemples les plus marquants : comment marcher dans New-York, eh oui, c’était tout un travail. Il passait bientôt sa première nuit là-bas, tout heureux, entre les pattes de son nouveau grand-frère, Roublard.


Ce fut dans cette péniche que le chaton compris ce qu’était l’Argent. Dans le monde des humains, on n’échangeait pas une aile de poulet contre une cuisse, mais plutôt contre des pièces d’argent qui cliquetaient dans la poche de leur propriétaire, ou contre des billets verts qui puaient la cocaïne (l’odorat d’un chat est extrêmement développé). Fagin devait beaucoup d’argent tout autour de lui. Le chaton roux compris au même moment qu’il n’y avait pas non plus que des gentils, sur terre, et que par exemple Skyes et ses deux énormes chiens faisaient partie de la catégorie « méchants ». La bande à Fagin devait donc trouver de l’argent, et si le chaton avait bien compris, ça se faisait en rompant des câbles sous le guidon d’une voiture. Il devait faire le guet. Apparemment, il avait raté, puisque 5 minutes plus tard, il se retrouvait sans tous ses copains, dans une maison énorme de gens qui apparemment ne manquaient pas d’argent. Il avait été adopté, adopté par une petite fille qui s’appelait Jenny, et qui devenait bientôt sa meilleure amie. Elle donna un prénom à la petite boule de poils : Oliver. Elle lui offrit un beau collier bleu avec une médaille dorée accrochée. Ils faisaient tout ensemble. Tellement tout que la chienne de la famille, Georgette, en devint jalouse. C’était une star, dans le monde canin, et disons qu’elle n’aimait pas trop être délaissée.

Il ne faut pas croire que les premiers amis d’Oliver ne le recherchaient pas, oh non, mais ils ne savaient juste pas où chercher. Malgré tout, ils ne tardèrent pas à le retrouver. En effet, grâce à quelques manigances de Georgette, Oliver accompagné de sa Jenny se retrouvaient à nouveau sur la péniche de Fagin. Bientôt, toute la bande (Georgette comprise) était dans une entreprise où Fagin avait rendez-vous avec Skyes, et après moultes stratégies et courses poursuites qui se terminèrent par Skyes tombant du haut de Brooklyn Bridge dans la baie de New-York, le bonheur revint.


Oliver était heureux, savez-vous ? Il grandissait tranquillement, devenait un beau et grand chat, en compagnie de sa Jenny qui elle aussi grandissait, et de tous ses amis canins. Fagin avait réussi à se trouver un boulot qui le faisait vivre plutôt correctement, et il était devenu le nouveau meilleur ami du majordome de Jenny, il passait donc pas mal de temps dans « l’appartement », si on peut appeler ça comme ça, de Manhattan, avec Oliver et Jenny, et y emmenait toute sa troupe. Oliver et Roublard se voyaient moins souvent, mais leur sorties entraînaient toujours des longues excursions dans la Grande Pomme, où le chien racontait toute ses aventures au chat qui voulait toujours en savoir plus.

Un jour, une Jenny âgée de 14 ans était partie faire du Shopping avec sa maman, qui revenait d’un long voyage d’affaires, tandis que son chat Oliver et son meilleur ami Roublard étaient partis faire le tour de Central Park, une chose étrange se produit. Un éclair éblouissant fendit le ciel déjà très bleu de New-York City, et une pluie de poussière dorée tomba du ciel. Les humains ne semblaient rien voir, tandis qu’Oliver et Roublard se regardaient, interloqués. Bientôt, la poussière les avait recouvert en entier, et BOUM, il disparurent.


Oliver semblait avoir atterri dans un endroit beau, ensoleillé et harmonieux, qui tout compte fait, ressemblait pas mal à Manhattan. Le sol était chaud, parce qu’il avait été toute la journée mitraillée par le Soleil, c’était ce que lui avait appris Roublard, et c’était pour ça que ça brûlaient ses patounes de chaton. Ses patounes ? De chaton ? Oliver gardera probablement cette première image de son lui humain toute sa vie : ce furent ses mains, qu’il vit en premier. Deux belles mains, très blanches, et surtout humaines. Oliver connaissait les humains. Il savait donc ce qu’il était. Mais ce qu’il ne savait pas, c’était pourquoi il avait été envoyé là. Pourquoi il n’était pas resté un chat. Pourquoi, son collier et sa médaille n’était plus accrochés autour de son cou, mais plutôt de son poignet, comme le feraient les gens humains normaux. Et pourquoi il était seul, dans cette ville, alors que deux minutes auparavant, il était accompagné. Où était passé Roublard ? Et puis aussi, pourquoi le son qui sortait de sa bouche n’était plus un petit miaulement, mais une belle voix, grave, adulte ?

Pourquoi ?