SQUIZ ▽ en manque de solitude.

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mapydew codes.

TON DÉPART ME VOLE PLUS QUE JE N'AVAIS À DONNER

Cher minable bout de papier froissé,

Je t’avoue ne pas savoir, ne pas comprendre, ne plus pouvoir contrôler ce crayon qui s’agite sur ta surface presque blanche. Tu es sale, plié, déplié, tu as vécu, comme moi, misérable et vaincu. J’ignore ce qui m’a poussé à y croire, pour une fois j’ignore quelque chose. J’ai perdu le contrôle, j’ai vu, puis voulu, touché, goûté, je l’ai même embrassé en bon voleur. C’était son premier, je le sais… ses lèvres étaient si douces, nouvelles, incitant mon cœur, l’appelant de cette manière que je n’ai jamais connu. Est-ce égoïste d’adorer être le seul… j’avais presque envie de lui voler son dernier.

Je l’aime.

J’écris ces mots… j’arrive à le faire. Ce soir je suis seul et je constate que je suis heureux qu’elle n’ait pas pu les entendre. Ainsi elle reviendra, pour moi et non par pitié. Elle reviendra…

L’espoir, ce soir, bercera ma nuit.

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TON DÉPART ME VOLE PLUS QUE JE N'AVAIS À DONNER

Je n’ai pas réussie à dormir cette nuit. Je tournais et retournais la situation, les évènements, ne trouvant jamais le «pourquoi» tant désirer. Mes scénarios se concluaient toujours en la réalisation que c’était moi qu’on avait voulu fuir. Je pouvais vivre avec cette vérité, j’y avais survécu une fois… c’est pour cette même raison que j’avais voulu préserver mon cœur de toutes intempéries jusqu’ìci. Je m’y suis laissé prendre, il est maintenant trop tard… je m’accroche à ses mots comme à ma vie. J’ai dans l’idée d’y laisser ma trace, une preuve de mon existence. Quelqu’un retrouverait cette page presque entamé, souillé, tâché de mes verbes mal agencés. Je ressens la solitude pour la première fois dans ma vie et je crois la mériter. Je la ressens comme une sentence, elle ne me quitte jamais, d’ordinaire elle est et je ne ressens pas le besoin de la nommer, ni de l’assoir sur une page… mais aujourd’hui je la reconnais, je la vis, Elle ne quitte jamais mes pensées. Aidez-moi. Je n’ai pas envie de sortir, pas envie de goûter à d’autres lèvres que les siennes, je suis malade, complètement fou d’elle. Je l’entends, la respire en chaque seconde. Je déteste ça, je déteste ce qu’elle a fait de moi… et pourtant je la pardonnerais en une seconde si elle daignait me revenir, me prouver que je n’ai pas eu tort de lui ouvrir ce cœur si longuement verrouillé. Je mérite la solitude… je mérite… je ne mérite pas.
Non, je ne l’aime pas. Ce qu’elle a fait est impardonnable.

J’ignore combien de temps je pourrai me nourrir de ses illusions.

Si quelqu’un retrouve ceci et ce demande qui est l’idiot qui n’a pas su retenir la seule femme qui avait jusqu’alors réussit à lui ouvrir les yeux. Et bien je suis moi.

-Squiz Anton Wave, en manque de solitude.

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TON DÉPART ME VOLE PLUS QUE JE N'AVAIS À DONNER

Ça suffit. C'est ridicule, que suis-je en train de faire? Où suis-je? Pourquoi devrais-je chérir un tel sentiment? C'est affreux, c'est comme mourir, mais lentement, tellement lentement que nous arrivons à berner le reste du monde par notre souffle et notre coeur qui bat toujours les mêmes mesures, sans répits, sans nous laisser penser à autre chose. Je la visualise tellement traverser le pas de la porte que je ne le croirais même plus si cela arrivait... arrivait oui... non je n'ai même plus cet espoir. C'est inutile. J'abandonne. Je me suis couché dans son lit hier soir, j'ignore pourquoi je me sentais si coupable, heureux pour une fois. Je m'étais même imaginer sa voix, elle aurait crié, je serais retourné, fier de moi, dans ma chambre en ayant l'assurance claire qu'elle se logeait dans celle conjointe à la mienne. Quand l'illusion c'est envolé, il ne me restait plus rien, pas même un espoir, que ce goût amer sur ma langue, que l'absence, j'avais même perdu le goût sucré de ses lèvres, l'odeur révélatrice de son parfum. Je déteste ce fantôme qui ne me quitte jamais, m'imposant mille questions, me triturant l'esprit sans relâche. Va t'en! Va t'en, sinon j'abandonnerai. Ce sera la journée de trop, la question de trop... je l'oublierai, simplement. Si telle chose est encore possible...