Sujet: Cela n'empêche pas l'éternité. ♚ PV. Crystal Dim 2 Déc - 6:20
Elle avait des lèvres, pareilles à des cerises, si savoureuses qu'on éprouvait le désir d'y goûter.
-Oscar Wilde
Je peux sentir ses cheveux poser domicile dans mon cou, c'est doux, c'est surtout familier. Chaque matin, je ne sais pourquoi, j'ouvre les yeux en premier. Je suis toujours ainsi, le nez au creux de son cou et mon bras autour de sa taille, la clamant ou la protégeant, je ne sais de qui ou de quoi. Je ne saurais me l'expliquer, je me couche, juste ici, pose ma tête bien à gauche et me réveille toujours bien à la droite. Quand son souffle se perd et que je sais que Morphée l'a arraché à moi, ce n'est que là que je la rejoins dans son lit. Il fait si froid sur le sol et cette buée qui s'échappe figurativement d'entre mes lèvres me rappelle toujours à quel point je suis seul. Un sourire effleure mes lèvres alors que je reconnais ce parfum qui est maintenant mon unique chez moi. C'est ce fruit, rouge, délicieux, que je goûte en chaque inspiration. La framboise. Mon nez effleure le lobe de son oreille, ma paume rencontre la peau de son ventre une seconde de trop, cette même et quotidienne éclaire me traverse le bras et je redescend sur Terre presqu'aussitôt. Je suis bien réveillé et j'ai maintenant conscience de mes dispositions, que ma présence auprès d'elle n'a pas été commandée, pas même suggérée... je transgresse les règles pour fuir la solitude et je suis égoïste au point de venir lui voler un peu de chaleur humain, le refaisant, chaque jour, chaque soir... et chaque matin c'est le même nuage qui flotte au dessus de ma conscience, la culpabilité. Roulant lentement de «mon» côté du lit, j'essaie de ne pas la réveiller, mon cœur bat trop fort pour que je puisse l'entendre respirer, que je puisse enfin savoir si je me suis fais prendre. J'aurais trop de fierté pour l'admettre et je le nierai sans doute encore longtemps. Me glissant contre le plancher rigide de sa chambre, je lève la couverture jusqu'à mes oreilles et ferme les yeux, les narines encore emplis du papillon framboise qu'elle a fait naître juste ici, entre deux battements.
Le soleil fait rage, expose au grand jour tous les défauts, les moindres détails que l'on aurait voulu cacher. Ma main se loge dans ma nuque machinalement, je sais que je suis nerveux, mais j'ignore exactement pourquoi. Sans doute parce que la dernière fois que je l'avais vu j'avais échoué. J'étais totalement transparent devant elle... je fondais sous ses iris océans, à me les imaginer je peux sentir mes jambes faiblir sous mon poids. J'avais voulu la séduire dans un seul but, lui faire mal à lui, mais ma maladresse a eu raison de moi. J'en avais oublié la femme derrière la mission, oublié ce qu'elles me faisaient. Elle m'avait saisit à la gorge, avait volé mon souffle, inhibé mes pensées les plus pures et j'en avais délaissé ma stratégie. J'ignore comment attirer l'attention d'une femme de toutes manières, j'ignorais tout de ces jeux d'adultes si ce n'était qu'il avait tendance à devenir assez addictif. J'en suis déjà partisans, spectateur plus qu'acteur... j'attends... quelque chose, sans savoir, sans réellement chercher non plus. Je croise mon reflet dans une vitrine, arque un sourcils, m'inspecte comme je n'ai pas du tout l'habitude de le faire. Mais que m'arrive-t-il? Pourquoi son opinion importerait-elle? Parce que je sais déjà que je ne pourrai lui mentir? Parce qu'elle sait que j'ignore totalement ce que je fais? Je suis nu et j'ai froid. Elle m'intimide, je dois l'admettre. Elle et ses cheveux doré, elle et ses lèvres, ses yeux, sa peau... ce regard, cette éloquence, ce charme naturelle et captivant. Je n'ai aucune chance, de m'en sortir comme de reprendre la main. Tout s'est retourné contre moi, prétendre avec elle ou prétendre seul... la grande différence est que le potentiel mal est atténué. J'aurais voulu l'arracher à lui et non simplement l'agacer quelques temps pour qu'ensuite elle quitte mes côtés pour rejoindre les siens. C'est mieux que rien... c'est tout ce que j'ai pour me consoler, il est trop tard de toutes manières. Tournant la tête vers l'avant, ma tête ce vide de tout, même de son souvenir. Quel nom porte-elle déjà? Quelque chose de précieux, de pétillant... Juste avant qu'elle se poste sous mes yeux, il me revient et je ne peux retenir le souffle;
«Crystal...» Qu'un murmurre, pour moi et non pour elle. Que devrais-je faire? Oh ses yeux... étaient-ils aussi bleus la dernière fois? Peut-être je ne sais pas, je ne sais plus. J'ai peine à maintenir ce contact, il semble si intime alors que je ne connais rien d'elle. Pourquoi suis-je ici et elle là? Pourquoi c'est elle arrêté face à moi et non face à cette femme juste là? Ah oui! Devrais-je l'embrasser? Effleurer ses lèvres et prétendre y trouver refuge? La saluer d'abord? Que font ses autres couples? Ceci est une mauvaise idée. C'est indéniable. Pourquoi suis-je lourd tout à coup? Baissant les yeux vers le sol, j'étouffe, il fait chaud! Mon regard croise sa main et d'un vif qui se voulait doux, mais qui se révèle plutôt violent, je glisse ma paume contre la sienne, mes doigts entre les siens. Hum. Bon, ainsi nous aurons l'air d'un couple, non? Est-ce suffisant? Je tourne la tête à ma droite, croise les yeux d'un homme, le contact est bref, mais me laisse facilement deviner que je ne berne personne... pourquoi elle serait-elle avec moi? Serrant la mâchoire je relève les yeux sur elle, sentant ce silence trop longuement prolongé s'écraser contre mes épaules. « Tu as faillis me manquer mon... Quoi donc? Amour...» Ma voix est à peine audible, je me perd dans la profondeur de ses yeux. Devrais-je? Effleurant momentanément ses lèvres, ma gorge se noue et mes yeux se ravissent. Fais le! Resserrant mes doigts entre les siens, mon autre main rencontre la peau de son cou, ses cheveux caresse le dos de ma main et je n'hésite qu'une seconde supplémentaire avant de joindre mes lèvres aux siennes. Je clos les yeux, n'insiste pas plus longtemps pour prolonger cette... torture? Je n'ai pas le temps de m'y perdre, pas le temps de découvrir. Mes doigts s'entremêlent à la racine de ses cheveux, hum. Non. Me reculant sans douceur, mes doigts glissent contre sa peau, la brûlant sur leurs passages, et je me décide enfin à libérer son cou. Instinctivement je porte ma main à ma bouche, coupable de quelque chose, mais ignorant toujours de quoi. Mon pouce effleurèrent ma lèvre inférieure, juste avant de la posséder de tout son long. Je ne veux l'avoir... là, ne veux la goûter. La curiosité aurait pu avoir raison de moi, mais pas cette fois, pas pour ça. Ce jeu est dangereux. Réalisant qu'elle était témoin de mes réflexions intérieures je secoue la tête et l'entraîne à ma suite. Refusant de la regarder, je me contente d'observer droit devant, je ne m'arrêterais que si elle en décidait, autrement nous pourrions faire le tour du monde ainsi, en silence et sans ce voir. Mais, ce silence encore semble avoir l'habitude d'être pesant lorsque je le partage avec elle. «Alors... où veux-tu aller, chérie?» Cette fois c'est plus naturel... il me semble. Et puis, ma langue trouve mon pouce, y découvre quelque chose de fruité et de... rouge? Et je suis perdu à nouveau.
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Sujet: Re: Cela n'empêche pas l'éternité. ♚ PV. Crystal Mer 5 Déc - 23:04
Dans un monde au bleu obscur, au moment ou la lune traine les ombres sur la mer, blottie contre son corps... elle rêve encore, de cet homme. Des yeux bleu d'une beauté sans mesure, une bouche douce, des épaules tendres et solides... il est là. Séchant ses larmes salés, il guérit avec facilité son coeur brisé. Il calme ses blessures tout en lui faisant oublier sa solitude. Des yeux remplis de passion, il lui donne envie... d'aimer. De nouveau, encore et pour l'éternité. Il lui ôte tous ses problèmes d'un simple éclat de rire, d'un unique sourire. Il est là brillant comme la voie lactée, illuminant sa vie d'étincelles et c'est... magique. Des flocons de bonheur survolent ses cils, son souffle brule sa peau... et dans le silence chantant, les nuages s'approchent en douceur. La brume colore l'azur de l'horizon et tel un aigle prêt à s'enfuir, il lui montre la voie du soleil. Eblouie, ses yeux se ferment. La fin d'un rêve... Seule dans son lit elle se réveille et... il ne lui reste rien, rien de plus qu'une effluve sucré qui parfume la pièce.
Son reflet dans le miroir, elle se regarda, de haut en bas, de face de dos, de tous les angles possibles. Une robe mi-longue puis une plus courte et une... mini ? Cela faisait déjà quelques dizaine de minutes qu'elle n'arrêtait pas de se changer. Se trouvant toujours des prétextes pour passer autre chose sur son corps, trop coloré, trop petit ou trop grand, trop aguichant ou pas assez. Il y avait toujours quelque chose et pendant ce temps l'horloge continuait son rythme infini. Tic - tac, tic - tac et se sera l'heure de partir le rejoindre. Une journée shopping s'étaient - ils dit, Peter et elle. Il était Son ex-faux-amant, son ... Hum'. Peut importe quel était son petit nom, il était son complice pour le moment. Ils devaient se voir aujourd'hui afin de s'entrainer à jouer au couple. Elle ne savait pas si il fallait vraiment un entrainement pour cela, ni si ça se faisait. Au départ, tout venait d'une idée - stupide - qui lui était venue : rendre jaloux son pirate. Rien que ça. C'était gamin il fallait l'avouer, depuis quand avait - elle cherché à rendre jaloux un homme ? Ou plutôt, depuis quand devait elle s'abaisser à cela... S'en était ridicule, sa fierté en prenait un petit coup à chaque fois qu'elle y pensait. Mais... Elle n'avait pas d'autre solution et de toute manière son choix était fait. Bon ou mauvais, elle ne reculera pas. Il fallait avouer que tout ça lui plaisait, il lui plaisait. Plutôt beau garçon et très... mystérieux. Un trait qui l'attirait à en savoir plus sur lui. A le connaitre, à le découvrir, lui qui devenait peu à peu cette personne dont elle ne pouvait se passer. Il y avait bien la un risque de se prendre au jeu, elle en était consciente mais n'était ce pas le but, de rendre tout cela plus réel ? Que risquait - elle mis à part un peu de... plaisir. De passion & de douceur. Son coeur était bien trop meurtri pour ressentir à nouveau, pour vivre un nouvel amour. Amour. Ce mot faisait parti du passé depuis longtemps, elle ne l'employait plus et n'imaginait pas sa vie avec. Elle jouait donc avec toutes les cartes en main, les dés lancés, il n'y avait plus aucune limite jusqu'à la fin de la partie. Une robe bleu ciel. Ses long cheveux lachés en cascade dans son dos. De petits escarpins dorés. Elle tamponna d'un doigt ses lèvres pour les recouvrir discrètement d'un beau rouge. Elle vaporisa un parfum sur ses cheveux pour y laisser une note suave. Appliquant aussi quelques brises derrière ses oreilles et sur ses poignets, qui sont des endroits où le sang afflue en grande quantité, ce qui va chauffer la peau et exhaler tout particulièrement ses senteurs. Des secrets de beautés qu'elle utilisait pour lui plaire. Etre désirable, le charmer, l'envouter, elle le voulait. C'était plus fort qu'elle, peut être son instinct de sirène qui prenait le dessus sur la simple humaine qu'elle était à présent.
Un pas après l'autre, la jeune femme ne mit pas longtemps avant de le trouver. Elle réduisit l'espace les séparants et se posta devant lui. Un sourire ne quittait plus ses lèvres, heureuse de le voir ? Peut être. Elle croisa son regard une seconde, baissa le sien sur le sol avant de sentir ce contact. Cette chaleur dans le creux de sa main brusquement. Elle entremêla ses doigts en douceur, se laissant faire, pour le moment. Elle était peut être toute aussi perdu que lui à cet instant. Ne savant pas par où commencer, quoi faire, quoi dire. L'embrasser ? « Tu as faillis me manquer mon... Amour...». Ses premiers mots avaient l'airs hésitants. Ne savait - il pas quoi dire, ou bien cherchait - il une fausse réplique ? La jolie blonde ne se posa pas plus de question, elle joua le jeu. S'apprêtant à lui répondre elle entrouvrit la bouche, posa son regard dans le sien et... Ses lèvres rencontrèrent les siennes. Le contact ne dura que quelques secondes. Le temps que ses yeux se closent. Pas assez. Elle n'avait pas eu le temps d'y prendre goût, ni même de retenir sa saveur. Sa main sur son bras, l'autre dans la sienne, se mordant le coin de sa lèvre inférieure, elle en voulait plus. Cela en était presque frustrant. Sa bouche semblait assécher, désireuse de ce poison paradisiaque qu'il venait de lui offrir. Elle resta silencieusement, le regardant faire, faisant tomber son bras le long de son corps, n'avait - il pas aimé la texture de ses lèvres pour s'en séparer aussi rapidement ? Elle ne le quittait pas des yeux, peut être ainsi aura t - elle une réponse. Il avait l'air... Séduisant ? Non ça c'était ce qu'il était. Bizarre. Elle ne savait pas comment décrire cette situation, il était là face à elle ne disant rien, ou se parlant à lui même. Puis, il l'entraina. Circulant main dans la main, comme un couple normal dans le centre commercial. « Alors... où veux-tu aller, chérie? ». Il avait retrouvé la parole, à son grand bonheur. Elle répondit aussitôt, désignant de sa main libre quelques boutiques sur son coté. « On pourrait commencer par là ? Oh non, regardes mon coeur il y a une boutique de dessous... Toi qui te plains si souvent que mes sous vêtements ne sont pas assez... Affriolants. » Un sourire malicieux aux lèvres, elle l'entraina à son tour. Resserrant l'étreinte autour de ses doigts, elle le tira jusqu'au devant de la boutique. « Regardes, ils ont l'air pas mal ceux là. Tu crois que le rouge m'ira bien ? » Cruelle, t'elle était - elle. Cela sera pour une partie de la torture dirons nous. Devant la vitre de la boutique, elle se rapprocha de lui, posant une main sur son torse, ses yeux cherchant les siens. « Fais pas cette tête mon chéri, je suis sure qu'on va trouver. » Se levant de la pointe des pieds, elle posa ses lèvres contres les siennes. Appuyant doucement sur celles cis, elle fit durer le baiser quelques instants de plus que lui. Un long frisson parcouru son corps, l'espace qui les séparaient se fit minime. Ses doigts agrippèrent le tissus de son tee shirt, ses lèvres s'amusèrent sur les siennes encore une seconde puis elle le relâcha. Elle reposa ses pieds au sol légèrement, tel un ange retombant du ciel, du paradis. Plongeant son regard dans le sien, elle s'y perdit le temps d'un sourire avant de les faire entrer dans la boutique. Circulant dans les rayons du magasin, la jeune femme ne lâchait pas la main de son charmant chéri. Il n'y avait pas grand monde, une seule vendeuse s'occupait des clients déjà présents. L'ancienne sirène navigua du regard les bouts de tissus qui étaient disposés sur des petits cintres, elle s'arrêta devant un ensemble qui lui plaisait bien et le tendis à Peter. « Tu en penses quoi bébé, je devrais l'essayer ? ». Ce n'était pas une question véritable, au fond elle était déjà toute décidée. Bien sur qu'elle allait l'essayer. Mais surtout elle voulait voir la tête que fera son beau chéri. Elle prévoyait même d'en essayer plusieurs, de différentes couleurs, de multiples matières et formes. Elle aimait bien le provoquer tout comme il aimait la chercher. C'était même une de ses activités favorites en sa compagnie. Et puis, ainsi, personne ne pourra douter de leur rapprochement.
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Sujet: Re: Cela n'empêche pas l'éternité. ♚ PV. Crystal Ven 21 Déc - 20:09
Il est plus facile de renoncer à une passion que de la maîtriser.
-Friedrich Nietzsche
Rouge. Ses lèvres, ce parfum, cette saveur. Mes yeux, mon nez, ma tête s'y perdent. Mon regard échoue contre sa bouche, en découvre ses formes, en comprend la texture. Hum. Court, trop court, ce baiser n'avait pas suffit. Je devais me rappeler sans cesse que nous n'existions que sous les regards voyeurs, que ceci, cette flamme que je m'imaginais au fond de ses yeux n'était que mascarade, que spectacle pour tous comme pour moi. J'avais déjà tout oublié. Je serrai ma paume contre la sienne, l'entraînant avec moi à défaut de dire quelque chose... marcher pour ne plus céder, pour ne plus y penser. Rallonger la chose la rendrait d'autant plus addictive. Le danger est au porte, cette femme pourrait bien me faire esclave de ces envies, de cette faim qui n'est jamais parfaitement assouvis, jamais parfaitement comprise. Distraitement je lui demande la destination et il ne lui faut pas plus de quelques secondes pour me répondre. « On pourrait commencer par là ? Oh non, regardes mon coeur il y a une boutique de dessous... Toi qui te plains si souvent que mes sous vêtements ne sont pas assez... Affriolants. » Je lève un sourcils, lui rendant ce sourire qui s'impose de lui-même. Je ne peux retenir mes yeux cette fois, du bout de son nez à ceux des ses orteils, je l'épie sans subtilité. J'aime ce que je vois, ce que je m'imagine. Ce ciel bleu, ces talons qui la ramènent à la hauteur de mes yeux. Elle a tout d'une femme, une beauté cruelle. Je ne peux m'imaginer faire le moindre commentaire négatif sur ces attraits, sur ces choix, j'oublie le jeu, le but à nouveau. Je sens ses doigts serrer les miens et je relève les yeux, coupable de quelque chose que je ne saurais même nommer. Une envie peut-être. « Regardes, ils ont l'air pas mal ceux là. Tu crois que le rouge m'ira bien ? » Elle avait déjà tout de rouge, elle criait cette couleur, la dégageait sans s'en rendre compte. C'était dans ces teintes, de la passion à la rage, la violence était toujours de mise et c'était exactement ce qu'elle était. Violente, ineffable, elle ne pourrait jamais laisser la moindre personne indifférente. Je tournai enfin la tête, me détachant d'elle à contre-coeur, ne serais-ce que par curiosité. De la vitrine on pouvait voir plusieurs morceaux, que d'infimes bouts de tissus qui me nouèrent la gorge. Un poids sur mon torse soudainement, je serre les dents en baissant les yeux. Je dois me retenir de ne pas la repousser d'un geste. Ce n'est que sa main. Ce n'est qu'elle. Je plisse les yeux, incapable de me contenter de ces idées qui devraient pourtant me rassurer complètement. « Fais pas cette tête mon chéri, je suis sure qu'on va trouver. » Alors je me suis trahis? Déjà? Elle ne doit pas savoir, pas encore. Je ne vais pas tout lui raconter. Lui parler de lui, de ce qu'il m'a fait alors que je sais qu'elle le choisirait cent fois plutôt que moi. Cette réalisation me heurte plus violemment que j'aurais pu l'anticiper. Enfin je comprend qu'elle veut l'homme qui a causé... causé tous mes maux. Le même qui a fait de moi cet homme, celui qui grimace à chaque fois qu'on ose le toucher, juste là. Et avant que je ne puisse faire un pas de recule, elle s'approche dangereusement et juste avant que je ne puisse crier à l'aide sa bouche capture la mienne, m'intime au silence et je cède sans même lutter. Je clos les yeux, un faible murmure m'échappe.
«Hum.» Je suis pris entre la douleur, la peur et l'oublie. Sa main se referme contre mon vêtement, le poids de sa paume est de plus en plus présent... mais je n'ai plus mal. Tout s'envole, ma crainte, mes souvenirs, l'envie de fuir. Ses lèvres se meuvent contre les miennes et c'est... oh complètement délicieux. Un sourire naît et s'évanouit aussitôt, mais le bien-être reste, s'installe au creux de mon ventre et je n'ai qu'une envie. Qu'elle reste. Cette magie est exquise et salvatrice. Pas faute d'avoir essayer plus tôt... oh j'ai besoin de cette drogue. Dans ma vie, sur mes lèvres... dans mon coeur. Ce baume m'est cruellement arraché quand elle se repli. Ma langue se pressa de récupérer son essence cette fois, sans même tenter de le dissimuler. Un demi-sourire posa domicile au coin de mes lèvres, je ne pouvais l'expliquer, mais c'était véritablement arrivé. Je posai ma main libre contre mon torse... rien, c'est à n'y rien comprendre. Crystal, qui es-tu? Pourquoi toi, mais pas une autre? Me tournant le dos, laissant un nuage de son délectable parfum sur son passage alors que ses cheveux effleuraient mon épaule, me rendant complètement fou et désireux dans avoir toujours un peu plus, elle m'entraîna à l'intérieur du magasin. Ignorant le reste du décor, je me contentai d'observer ses cheveux vaciller dans son dos, luttant cette envie d'y plonger mes doigts avec difficulté. Quand elle s'immobilisa j'en fis de même. « Tu en penses quoi bébé, je devrais l'essayer ? ». Je baissai les yeux sur ce qu'elle me montrait, étouffant une remarque, un rire nerveux, tous réflexes qui auraient trahis mon malaise. Je délaissai sa main pour la porter à ma nuque. Ce que j'en pensais? Je ne sais pas, je ne sais plus... je ne sais plus penser. Elle m'obligeait à l'imaginer, à la visualiser ainsi vêtue... ainsi peu vêtue. Je pourrais lui en vouloir, si cela ne m'avait pas instantannément plu. Je ne sais ce qui me pris, mais bien simplement je lui répondu la chose que ces images inspirèrent.
«Peu importe, de toutes manières tu sais... tu ne les garderas pas bien longtemps sur toi, mon coeur.» Mon regard bien fixe sur le sien, j'essayais d'être sérieux et pour une fois je crois que j'y réussie. Un frisson me parcourra l'échine en réalisant juste à quel point j'aimerais que ceci soit réalité, qu'il n'y en ait aucune distinction... elle et moi, ensemble, sans exception, jour après jours... éternellement. Cette idée est bien simple, mais vraiment, réellement, bien impossible. Déviant les yeux une seconde à sa droite, mon regard s'attarde sur un homme, sensiblement jeune, costaud, grand, captivé par une seule et même chose... elle. Ses yeux ne la quittent jamais, il ignore mon existence, ma présence et pendant un instant j'arrive à y croire,je suis complètement invisible. Qui suis-je à ses côtés si ce n'est qu'un parasite? Je serre les dents, je m'énerve pour si peu, mais je n'ai aucun temps pour le justifier. Je sais seulement que nous ne bernons personne. Agir et vite. Me tournant vers elle, une de mes mains s'accapare de son menton, l'obligeant à me faire bien face, à ne voir et entendre que moi. Bien avant que je puisse les contrôler, quatre mots m'échappent. «Tu es à moi.» De son menton à son cou, mes doigts glissent sur sa peau. Ses cheveux caressent le dos de ma main, je suis pressé, confus, je suis prêt. Prêt pour tout, pour ça, pour nous. Mes yeux frôlent ses lèvres et je n'ai plus le loisir de m'excuser que déjà je l'embrasse, sans réelle tendresse. J'avais souhaité la passion, mais j'ai trouvé la douceur. Mes doigts s'ancrent dans la racine de ses cheveux, s'y agrippent et s'y perdent. Je nous sais épiés et pourtant nous sommes complètement seuls. Oh non. Mon coeur s'emballe, cri son nom, à l'aide, adieu. J'y prend goût, j'y met du rêve, la réalité s'y confond, c'est à s'y croire. Je nous crois, je nous veux. Il est trop tard et beaucoup trop tôt. Que dis-je? Je n'ai plus de coeur... mais elle arrive à me toucher, à me faire sourire en même temps. Magie. J'étouffe, ce baiser ... non. Lui arrachant mes lèvres, mon souffle est court et saccadé. Je voudrais m'excuser, mais réellement je ne suis pas si bon menteur, je ne regrette rien, surtout pas ça. Mais... «Il faut définitivement arrêter de faire ça.» Mes mots s’écrasent contre ses lèvres, c'est une plainte et une demande sincère. Qu'elle le fasse, parce que je suis trop faible. Si elle savait... si elle m'entendait... Où suis-je donc?
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Sujet: Re: Cela n'empêche pas l'éternité. ♚ PV. Crystal Sam 29 Déc - 23:59
Encore le gout de ses lèvres collés aux siennes, ce délice qui laissait derrière lui une empreinte immaculé, invisible à l'oeil nu, transparente pour quiconque, sauf pour elle. Elle s'en souviendra, toujours, ce gout, cette passion, cette irrésistible envie de ne jamais s'en séparer. Lui tout simplement. Ce n'était pas ce qu'elle voulait, pas non plus ce qu'elle cherchait, mais cela s'imposer de lui même, incontrolable et inattendu. La cerise sur le gateau ? Oui nous pouvons dire ça. C'était un plus, mais aussi un inconvénient car cette trace indélébille qu'il laissait derrière son passage était dangereuse, autant que leur jeu. Elle pourrait y prendre gout, oh non c'était déjà le cas. Elle pourrait alors juste s'y attacher et en vouloir encore et encore, jusqu'à ce qu'il n'y en ai plus. L'avoir que pour elle à chaque heure de la nuit, du jour, de la vie. Elle pourrait vouloir l'enfermer dans une pièce dont elle seule aurait la clé, ou bien l'attacher pour qu'il ne s'enfuit jamais. Oh, mais tout ça était bien trop égoiste, elle ne pouvait l'être, ni même en avoir envie. Et puis, elle n'était pas la seule, ils étaient deux, il pourrait la repousser d'un revers de main, la faire reculer, hésiter, et puis lui dire non tout simplement. Un non serait suffisant pour l'en éloigner, lui faire renoncer, ce simple mot de sa bouche était plus puissant que ses souhaits. «Peu importe, de toutes manières tu sais... tu ne les garderas pas bien longtemps sur toi, mon coeur.» . Ses mots, son regard, tout avait l'air sérieux, tentant... et était ce une proposition ? Un de ces sourcils s'arqua légèrement et ses lèvres s'étirèrent. Un doux sourire pour acquiesçait. Cela pourrait lui plaire... Son esprit s'envola et elle s'imagina sous la jouissance des premières caresses sur son corps, arpentant ses doigts à la chair de ses lèvres et ... Elle s'égare! L'eau à la bouche, elle continua son petit voyage à travers les dessous. Cherchant celui qui s'envolerait le plus vite, celui qui invoquera violence et envie. Le rouge était certainement la plus belle des couleurs pour cela, il abattra vite la timidité pour l'ivresse... Mais le blanc pourrait durer plus longtemps ? Autant en prendre un de chaque teinte, ainsi elle pourra voir l'effet de chaque et le provoquer quand cela lui plaira. Cherchant sa taille, elle fut soudainement face à lui. Lui et rien que lui, son visage entre ses doigts. Elle ne bougea pas, totalement surprise et curieuse de savoir ce qu'il se passait. «Tu es à moi.» Dit - il. Et s'en était ainsi. Il fit glisser ses doigts sur sa peau jusqu'a son cou en y laissant aucune trace sur son passage, pourtant... C'était brulant. Ses lèvres se rapprochèrent... encore un peu... et il l'embrassa. C'était à présent électrique. Il entraina puis bouscula son coeur givré. Un baiser, un vrai. Quelque chose de parfait qui débordait de magie. Les yeux clos, tout était pourtant flou. Lui, eux, nous. Et il faisait chaud, très, elle sentit ses joues rougies pour une raison encore inconnu, puis elle fondit, entièrement, tout contre lui en souhaitant que cela dure, toujours. La jolie blonde ne savait si elle aimait, mais elle était sure qu'à ce moment même, elle aurait tout donner. Tout donner pour le faire durer. Ses mains se dévoilèrent dans le dos du jeune homme, puis elle s'abandonna a ce besoin infaillible qui brulait en elle. Mais comment osait - il ? C'était injuste! Depuis quand avait - elle autorisé ce genre de... hum'... douceur ? Elle aurait dû lui en interdir, faire une règle qui ne s'appliquerait qu'à lui : interdiction de faire des baisers troublants tous rouges! Sa tête tournait, son coeur s'emballait, son être tout entier s'embrouillait comme une bourrasque de tempête. Oh... et de la poussière tomba des étoiles... puis elle quitta ce vaste monde pour rejoindre son univers.
«Il faut définitivement arrêter de faire ça.» Ecrasa t - il sur la chevauchée de ses lèvres sans même prendre le soin de retenir son souffle sucré qui percuta sa peau sans douceur, sans passion, mais avec douleur. Que disait - il ? Et avant même ces mots, le baiser, que c'était - il passé ? Elle ouvrait à peine les yeux que la beauté des siens illumina son visage de milliers d'étoiles, la peur de cette lueur se fit aussitôt sentir et elle laissa tomber ses bras. « Qu'... » Tenta t - elle de murmurer avant de se rendre compte qu'elle ne savait plus parler. Plus un mot, là contre ses lèvres, elle avait perdu toute réalité. Que lui avait - il fait ? De la magie ? Non impossible cela n'existait plus, pas dans ce monde. Alors quoi... Ce coté mystérieux de sa personne devenait trop mystérieux et à présent elle voulait tout savoir. Tout savoir de lui et c'était bien ce qui lui faisait peur. Peur de le connaitre par coeur et d'aimer ça. « Non jamais! » Ses mots s'échappèrent trop rapidement pour en retenir un seul. Ses bras retrouvèrent leur place dans son dos et elle s'y accrocha, la main du jeune homme encore derrière sa tête, personne ne pouvait s'interposé entre eux. Brusquement elle plaqua ses lèvres contre les siennes, bien décidé à retrouver ce bonheur qu'il portait en lui. A lui en voler encore un peu tant qu'il lui en était permis. Alors, elle s'y plongeait, en douceur, avec ce désir de tout lui prendre en l'espace de quelques secondes intenses et délicieuses, avant qu'elle n'y mette fin sur simple envie de reprendre le contrôle de la situation, en susurrant sur le bout de ses lèvres. « Cela semblait... plus réel. » Et ce bonheur qui grandissait en elle l'était. Elle était heureuse. Elle souriait, ses yeux étaient grand ouvert près à le dévorer. Sa respiration venait tout juste de comprendre comment re-fonctionner. Elle baissa le visage et vint poser son visage contre son torse tout en serrant un peu plus fort l'étreinte autour de son corps. Elle se tu, ne disant plus un mot, plus un souffle, seul son coeur raisonnait mélodieusement sous sa poitrine, repensant au baiser, ce baiser, le baiser. Oh elle le voulait, encore et sans s'arrêter ! « Bonjour! Je peux vous renseigner ? » Une jeune femme venait de faire son apparition à leur coté. Certains étaient vraiment doués pour gâcher le bonheur des autres, de plus, elle était brune et ce détail ne lui plaisait pas. Crystal, se redressa assez pour la voir, croisé son regard et répondre poliment. « Non merci, nous partons. » Dit elle en attrapant son charmant chéri par la main. S'échappant de la boutique sans vraie raison juste par envie sur le moment. Elle ne savait pas où elle allait, où elle les dirigeait, mais elle avançait sans se soucier de ce qu'il pourrait se passer car là près de lui, main dans la main ou lèvres sur lèvres, elle savait qu'il ne fallait plus avoir peur de rien. Quelques pas à peine être après être sortis, elle s'arrêta et se mit face à Pater, sa main partit à la rencontre de sa joue, elle déposa ses doigts délicatement sur sa peau, prenant le soin de ne pas l'abimer, du moins pas encore... « Mon amour, ne fait plus jamais ça. Pour moi... pour mon coeur, il ne le supportera pas indéfiniment. » Cela semblait plus juste quand c'était elle qui lui demander et loin de ce baiser tout semblait reprendre un sens, lui, elle, leur but. Elle ne pouvait pas se permettre ce genre d'écart, de passion, de douceur peut importe le bonheur que cela lui procurait.
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Sujet: Re: Cela n'empêche pas l'éternité. ♚ PV. Crystal Lun 21 Jan - 22:45
If pain must come, may it come quickly. Because I have a life to live, and I need to live it in the best way possible. If she has to make a choice, may she make it now. Then I will either wait for her or forget her.
― Paulo Coelho
Un baiser à nouveau échangé et un monde révélé. Je ne saurais le décrire, je n’étais pas prêt à le ressentir. Elle sortait tout droit d’un rêve, d’un délice fruité qui me laissait sur ma faim, dépendant d’un lendemain qui ne viendrait sans doute jamais. Ma langue captura son parfum en glissant contre mes lèvres, mon souffle chancelant s’évanouit contre sa peau, je lui exprimai mon voeu le plus spontané, qu’elle arrête, arrête de me faire tourner la tête, sans douceur, sans permission. Je reculai ma tête, ouvrai les yeux douloureusement, rassuré par la beauté de ses traits j’arrivais à ne plus regretter ma précédente position, ou presque. « Qu'... » Ce simple son me fis sourire à demi. Je voulais savoir, mais jamais bien ce fourchement de langue. Il me laissait croire en la réciprocité des choses, des passions. « Non jamais! » Je arquai un sourcils, incertain d’avoir suivit le court de la conversation, incertain de tout. Ma réponse ne vint pas, j’en perdis ma question. Ses mains se faufilèrent à nouveau dans mon dos, m’habillait de mon plus bel habit, de la plus belle des femmes. Mes doigts, participants, s’ancrèrent encore plus profondément dans sa chevelure d’or dont j’appréciais la beauté de plus en mieux. Aucun mot ne lui échappa, un coup de vent plus tard et la terre à nouveau se déroba de sous mes pieds. La saveur de celui-ci m’était inconnu, ce n’était plus agréable, plus inoffensif... j’aurais voulu m’en défaire, m’en libérer avant qu’elle ne m’étouffe et me vole jusqu’à mes premiers souvenirs sur Terre. Dans la douleur de cet échange, une réalité encore plus effrayante me saisit à la gorge. Arrêtes. Je ne pouvais le faire, prisonnier du rêve, celle qui l’avait initiée devait maintenant m’en sauver. Elle savait lire dans mes pensées certainement, une demi-seconde plus tard et elle me libéra et me susurra quelques mots. « Cela semblait... plus réel. » Peut-être, je ne sais plus. Je repris possession de mes mains et les laissai lourdement tomber le long de mes cuisses. Son sourire s’agrandit et le mien dépérit, comment pouvait-elle en rire? Elle me lança ce regard carnivore que je crains aussitôt. J’aurais pu m’enfuir, là, maintenant, si mes pieds n’avaient obéit qu’à ma volonté égoïste. Son menton se nicha contre mon torse, je retins mon souffle en m’attendant au pire, à ce souvenir douloureux qui finissait toujours par remonter à la surface quand on osait me toucher là, juste là. Mais rien. Ô non, pas ça. Pas elle. Si la peur avait été cruelle auparavant, elle était maintenant décuplé. J’écarquillai les yeux en réalisant toute l’ampleur de... « Bonjour! Je peux vous renseigner ? » Je tournai la tête rapidement, réalisant que nous n’étions pas seuls , que le monde était bien peuplé de milliards d’êtres... mais que elle... elle... pourquoi elle? « Non merci, nous partons. » Une main saisit la mienne, m’entraîna sans me demander mon avis et mes pieds suivirent sans y opposer la moindre résistance. Une dizaine de pas nous séparèrent de notre précédent arrêt quand elle s’immobilisa. Elle m’offrit son visage à nouveau, je la tenaillai sans rien dire, mais préparant mentalement mes dernières paroles juste avant de m’en éloigner. Sa paume trouva la chaleur de ma joue, je serrai les mâchoires sous son emprise, ce contact n’était pas le bienvenu, pas aujourd’hui. « Mon amour, ne fait plus jamais ça. Pour moi... pour mon coeur, il ne le supportera pas indéfiniment. » Mon amour? Le reste s’évanouit dans le fond sonore. Je craquais, cette fois s’en était trop. Portant une main à ma joue je dégageai la sienne sans douceur, mes doigts se faufilèrent entre les siennes, se collèrent au dos de sa main pour ne lui laisser aucune option. Elle me suivra, elle le devrait.
«Arrêtes de jouer.» Dis-je sèchement entre mes dents serrés. Rebroussant chemin je l’entraînai à mon tours sans demander d’accord. Mes pas étaient rapide, j’ignorais ou j’allais, mais je savais où je n’irais pas. Loin d’ici, loin d’eux, de tout, même du silence. Je remis les pieds dans le même magasin de lingerie, la dame qui nous avait salué précédemment afficha une mine surprise en nous revoyant. Sans réfléchir je saisi un ensemble au hasard et l’emportai jusque dans le fond du commerce, là où quelques cabines isolés étaient mises à disposition des femmes qui souhaitaient essayer avant de dépenser. Sans rien dire je montrai ce que j’avais entre les mains à l’employé de service et ouvrai une des portes pour ne la refermer qu’une fois à l’intérieur. Elle et moi, ensemble et seuls. Je lâchai immédiatement sa main, la dédaignant presque en glissant la mienne dans la poche de mon jeans. J’accrochai les dessous à un des crochets disponibles et collai mon dos au bois de porte pour l’empêcher de fuir. «Il n’y a personne ici, aucun regard étranger à convaincre, aucune bouche à oreille... personne.» Je voulais qu’elle arrête de prétendre, qu’elle soit elle, seulement qu’elle et non cette femme qui se servait de mes lèvres pour en conquérir de plus belles. «Arrêtes de jouer et dis moi la vérité.» Ne m'appelle surtout plus mon amour, ce mot me fait tout oublier. Me redressant tranquillement, je fis un pas en sa direction, l’espace confiné de la pièce ne m’en permettrait pas beaucoup d’autres, un second et je suis sur elle. Mes yeux s’égarent momentanément sur sa bouche, ma langue la cherche et la trouve à nouveau contre mes lèvres. Cette révélation m’échappe avant que je ne puisse la retenir. « Tes lèvres sont parfumées à la fraise... tu le savais ?» Sans doute que oui, sa langue avait tous les droits, les mêmes que je ne possédais pas moi-même. C’était tout simplement délicieux... Je fis le pas de trop, le bout de mes pieds rencontrèrent les siens, je déposai mes paumes de chaque côté de sa tête, l’emprisonnant de mon corps. Je luttai pour ne pas la toucher, pour ne pas la tester à nouveau, cette particularité si unique qu’elle semblait la seule en ce monde à la posséder. «À quoi penses-tu?» Ou à qui plutôt? À lui sans doute, toujours à lui.
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Sujet: Re: Cela n'empêche pas l'éternité. ♚ PV. Crystal Sam 2 Fév - 1:40
A force de faire semblant d'être amoureux, n'y avait - il pas un vrai risque de le devenir? Son coeur meurtri pourrait - il la trahir, la faire tomber, ressentir et aimer à nouveau? Elle ne voulait pas y croire, pourtant... Comment expliquer ce bonheur qu'elle ressentait, à chaque étreinte, chaque sourire, sans parler des baisers... Etait - ce un don chez lui? C'était si addictif, si... raaah' elle en oubliait qu'un jour, tout ça devra s'arrêter. Il n'aura plus besoin d'elle, elle n'aura plus besoin de lui... C'était ça le plan, non? Le jeune homme la sortit brusquement de ses pensées, l'arrachant de sa joue, il attrapa sa main et l'entraina en lâchant sèchement quelques mots entre ses dents. «Arrêtes de jouer.» Ses pieds avancèrent tout seuls à la suite des siens comme son ombre, sans même qu'elle n'eut le temps de penser à partir, de penser à lui répondre, de penser tout court. Il la ramena dans la boutique de dessous, d'un pas rapide et confiant. Et en quelques secondes elle se retrouva enfermée. Piégée. Trois murs, une porte, des miroirs tout autour, lui, elle, seuls au monde ou presque et il trouva nécéssaire de lui faire remarquer. «Il n’y a personne ici, aucun regard étranger à convaincre, aucune bouche à oreille... personne.» Elle tenta un pas en arrière mais l'espace ne lui en donna qu'un demi. Dos contre le mur, elle récupéra sa main qu'il avait lâché et croisa ses bras sous sa poitrine. Elle le toisa longuement tout en tentant de se concentrer sur ce qu'il disait et non sur ses lèvres. «Arrêtes de jouer et dis moi la vérité.» Deux fois en moins de quelques minutes, il était sérieux, il ne voulait plus jouer. Elle devait être... elle? Arrêter de faire semblant, cesser de prétendre être, amoureuse, son amoureuse. Mais pourquoi? Elle se repassait toutes les images des dernières minutes pour comprendre... qu'avait - elle fait de mal? De quelle vérité parlait - il et... elle ne voyait que ses yeux. Entre le gris de l'asphalte et le bleu de la mer, elle ne sait plus, elle hésite. Il se rapproche. « Tes lèvres sont parfumées à la fraise... tu le savais ?» A la fraise? Hum. Elle tenta de vérifier ses dires en passant sa langue sur ses propres lèvres, espérant y trouver ce fruit qui semblait lui plaire, mais elle y trouva une toute autre saveur. La douceur du péché, le bon gout de l'amour. Doux, amer, sans douleur. Sans méprise, ni hantise. Un subtil gout de miel appellant d'infinis lendemains. Elle tombe. Elle les désire, de nouveau contre les siennes, ses lèvres. Elle les regarda, mais ne vit que lui, plus prés. Trop près! L'air se fit insaisissable, lui échappa à plusieurs reprises, sa gorge se noua, tout son corps se crispa. Anxieuse de cet instant. A quoi jouait - il, lui, plutôt. Elle n'eut le temps d'étaler son existence, ses mains vinrent se mettre de chaque coté de sa tête, elle sentit la pression monter, son coeur tremblant, ses bras l'abandonnèrent pour tomber le long de son corps. Non! Son corps était tout près à flancher, elle avait l'impression qu'il fondait petit à petit, il n'allait plus rien rester d'elle à ce rythme là. «À quoi penses-tu?» Dit - il, comme ci il ne le savait pas déjà, c'était évident, ses charmes submergeaient ses pensées.
Une atmosphère oppressante, obsédante, comme le crissement d'une porte ou le givre qui monte sur la vitre glacée... Pourquoi lui faisait - il subir ça?! Elle devait le repousser, ne pas le laisser deviner, comprendre, croire. Il ne devait pas le voir. Ce qu'elle ressentait, ce bonheur inattendu, cette lumière, cet espoir. Ici et là, personne ne devait le savoir. Elle l'ignorerai, tout ça se tassera et disparaitra bien un jour. Elle s'était déjà assez pliée, pliée, jusqu'à se briser en mille morceaux. Elle devait essayer de se défendre avec ses armes à présent. « Depuis quand ça t'intéresse, ce que je pense, le gout de mes lèvres, où veux tu en venir... qu'est ce que tu veux savoir Peter? » Son souffle empli de désir accompagna ses mots. Elle voulait savoir, pourquoi, pourquoi changeait - il les règles. Elle regagna sa confiance en elle, petit à petit, mais il suffirait d'un geste, d'un regard trop pesant, pour qu'elle craque. Elle était là, face à lui, son visage entre ses bras, immobile ou presque. Sa main vint le frôler, elle attrapa le bout de tissus accroché sur un mur. « Dis moi, tu comptes te retourner? » Lança t-elle en interposant l'ensemble de dessous entre eux. Un air mutine, elle appuya le tout contre son torse, tentant de le repousser discrètement. « Ou peut - être que tu veux m'aider avant? » Arquant un sourcil, elle refoula toutes ses idées qu'elle s'infligeait elle même. Elle passa sa langue sur ses lèvres, déglutit, chercha son regard puis le fuit. « Tu peux commencer par me le tenir... » Dit elle en dirigeant son regard sur son torse, désignant le tissus entre ses mains. « Et ferme les yeux! Si tu triche je le saurais!» Menaçante dans son ton, elle se tourna, dos à lui. L'espace était confiné et son corps le frôla de presque trop près. Elle se retrouva face au miroir, avec le reflet du jeune homme et le sien dans celui ci. Ainsi, elle pourrait voir si il ouvrait l'oeil. Elle se retint de souffler un bon coup pour reprendre son souffle. C'était de sa faute tout ça! Il l’avait poussé jusque là. Elle le chercha son regard dans le miroir avant de venir joindre ses doigts dans ses cheveux blond, regroupant le tout sur une épaule, elle se mordit la lèvre inférieure avant de murmurer doucement sa requête, si elle pouvait appeler ça comme ça. « Tu pourrais détacher ma robe s’il te plait? » Celle ci était faite d'une fermeture éclair de quelques centimètres, parcourant la moitié de son dos. Pas vraiment pratique, mais ça faisait son effet, enfin elle supposait.
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Sujet: Re: Cela n'empêche pas l'éternité. ♚ PV. Crystal Mer 6 Fév - 21:54
“Love is an untamed force. When we try to control it, it destroys us. When we try to imprison it, it enslaves us. When we try to understand it, it leaves us feeling lost and confused.”
― Paulo Coelho
Quelque chose dans ses yeux me la rendait méconnaissable. Il y avait cette lueur nouvelle, cette peur, ce dégoût peut-être? Je ne sais plus. C’est l’espace restreint ou bien la proximité, c’est l’idée d’être enfin seuls ou tout simplement moi, j’aimerais savoir, j’aimerais l’entendre penser pour une fois, vivre ce qu’elle vit. Dès qu’elle est libre elle me fuit, ce pas qu’elle fait pour s’éloigner de moi me blesse plus qu’il ne le devrait, me laisse deviner que je pourrais bien être le seul à vouloir retirer mon masque. Elle croise les bras, je glisse mes mains dans mon dos pour lui faire comprendre que je ne lui voulais aucun mal. Mais l’idée de lui faire peur, bientôt, combattue la première, l’opposée. Je me laissai glisser jusqu’à elle, posant mes paumes de chaque côté de son corps, l’emprisonnant de ma présence. Je voulais la vérité, je la voulais elle, nue pour une fois, sans carapace, sans mensonge. Si je pouvais deviner le parfum de mon fruit préféré sur les siennes que s’imaginait-elle sur les miennes? Si l’effort était là, si elle devait s’imaginer ailleurs pour satisfaire ce rôle alors c’est que j’avais déjà perdu, cette histoire serait terminée avant même d’avoir débutée. L’air manquait à l’appel, embaumé ainsi de son parfum sucré, je ne pouvais m’imaginer devoir m’en passer le lendemain, elle possédait une qualité que je n’avais jamais reconnu chez quiconque, cette irrésistibilité, cette facilité avec moi, ce don de posséder mon attention, toutes mes pensées et désirs d’un seul regard. C’était puissant, mais aussi très effrayant. Je condamnais cette magie avant même de l’adorer, de m’y habituer, je la condamnais pour ne pas être déçu quand elle me dira ne pas partager ces regards brûlants. Mon regard s’évapora sur ces lèvres un instant, juste avant qu’elle ne me libère du songe de sa voix cristalline et délicieuse. « Depuis quand ça t'intéresse, ce que je pense, le gout de mes lèvres, où veux tu en venir... qu'est ce que tu veux savoir Peter? » Je pouvais sentir son souffle, ses mots s'échoir contre ma peau incendié. La fraise c’était imposé à ma voix et je n’avais pas eu le temps de le regretter encore, mais peut-être devrais-je, ce n’était clairement pas ce qu’elle voulait entendre, ce qu’elle désirait de moi.
«Rien de particulier, mais dis moi quelque chose.» Si elle me retournait la question je lui dirais, je lui montrerais d’un geste ce qu’elle arrive à me faire, à me faire perdre. Je pouvais la sentir du bout de mes orteils à la racine de mes cheveux, elle était là, partout. Sa peau à nouveau frôla la mienne, je sentis mes genoux faiblir sous mon poids. Comment? Elle le faisait sans savoir. Un bruit sourd attira mon attention, elle décrocha les dessous du crochet et les ramena vers elle. « Dis moi, tu comptes te retourner? » J’haussai un sourcils, incertain, impatient. De ses deux mains elle me fit reculer d’un pas, le deuxième avait été gratuit. « Ou peut - être que tu veux m'aider avant? » Mes yeux suivirent sa langue, glissant contre ses lèvres, elle m’acheva. Quelque chose mourut, explosa, je brûlais de quelque chose que je savais ne pas pouvoir obtenir, pas ici, pas maintenant. Je ne pourrais l’aider non, je ne pouvais pas me sauver moi-même de se naufrage. « Tu peux commencer par me le tenir... » Le crépitement du feu dans les oreilles, son regard me fuit alors que je resserrais les doigts sur le support que je tenais maintenant en bon esclave. « Et ferme les yeux! Si tu triche je le saurais!» Je ne pu lui obéir, pas immédiatement, c’était contre nature, contre ma volonté. J’écarquillai les yeux en la voyant se retourner, je ne comprenais plus rien, je ne savais plus où je me trouvais, coincé entre ses quatre murs, sans air, sans moyen de m’en échapper. Je la trouvais cruelle, impassiblement belle, même de dos. J’observai son visage dans le reflet du miroir, ne pu échapper à la torture de ses dents mordillant sa lèvre... je voulais faire ça moi aussi. Ses doigts s’enfouirent dans le creux de ses cheveux, je voulais connaître la même douceur. La toucher là, là et là. « Tu pourrais détacher ma robe s’il te plait? » Mon coeur s'époumona, réussit presque à m’arracher une grimace. Je restai statique, la brûlure intérieure monta jusqu’à ma gorge, le collet de ma chemise était devenue un étau se refermant contre ma peau. J’étouffe et je tremble. Maladroitement je tendis une main vers elle, ce que je tenais précédemment s’échoua lâchement sur le sol, peu importe. Mon autre main vint se plaquer contre son dos, y trouvant appuie et refuge. La fermeture éclaire fut ouverte, avec une lenteur infinis. Je retins mon souffle alors qu’un bout de sa peau était nouvellement offert à ma vue. Sans m’en rendre compte un de mes doigts savoura son dos en y traçant un court sillon. Quelques mots brûlèrent mes lèvres à nouveau, incontrôlable. En un simple souffle je m’ouvrai à elle.
«Ce que tu me fais... c’est inhumain.» Complètement et injustement. Comment saurais-je m’en sortir? Elle ne voulait rien dire, ni voulait rien me confier, j’étais seul avec mes troubles et sur le points de me consumer sur place. Une combustion lente. Sa peau était si douce, à la limite du dangereux, j’avais si faim et j’en connaissais le remède, mais ce ne serait qu’une illusion... qu’une simple... oh et puis je craque. Suivant la violence de mes envies, mes mains descendent jusqu’à sa taille et l’oblige à me faire faire à nouveau. Je lui lance un regard qui traduit mes plus plates excuses, il est court comme le temps presse, comme je perds rapidement la tête. Ma bouche se plaque à la sienne en choisissant la passion plutôt que la douceur et j’en reconnais la saveur, ce baiser volé est encore plus délicieux que ceux partagés, j’ignore pourquoi, j’ignore comment. Mes mains remontent sans jamais la quitter, de sa taille à sa poitrine que seuls mes pouces effleurent je m’empare de ses bras pour les remonter au dessus de sa tête. Mes doigts se glissent entre les siens, y trouvant leur place. Un grognement s’échappe presque de ma gorge alors que son dos rencontre la parois du miroir derrière elle. J’espère ne pas lui faire mal, mais mes gestes ne sont plus contrôlés par ma volonté seul. Je sais que je triche, qu’elle n’est pas mienne, mais pendant un instant, si court devant l’éternité désirée, j’y crois. J’y crois et j’en perd le souffle. Ma langue s’abreuve de l’essence alors que mes paumes collent le dos de ses mains sur le plat de la surface glacée. Hum. Mon coeur bat si fort contre mes tempes que s’en est douloureux, je ne peux me détacher d’elle, mais je sais que l’inévitable arriva bientôt, le souffle me manquera et elle m’échappera comme elle finissait toujours par le faire dans mes cauchemars. Ce moment arrive enfin, ma tête implose, mes lèvres la quittent à contre-coeur. Rapidement ma langue se replis contre les miennes, gage de mon appréciation. Mes doigts libèrent les siens, coupable, je fais un pas vers l’arrière, le souffle court. Je ne peux lui faire face, mon regard se tourne vers le sol. Qu’ai-je fait si ce n’est m’en rendre dépendant? Je ne peux réellement m’excuser, pas pour ça. « J’espère qu’il comprend la chance qu’il a de posséder ton...» Devrais-je dire coeur? Tout n’était plus si clair, s’il s’agissait d’amour ou d’autre chose, la simple idée qu’il avait une part d’elle que je n’aurais moi-même jamais me faisait mourir d’envie, crever de jalousie. « J’ai besoin de plus.» Chuchotais-je en relevant enfin les yeux, un sourire effleura brièvement mes lèvres en la retrouvant. Ce rêve était magnifique, je pouvais me revoir l’embrasser encore cent fois, plus, tellement plus. «Je n’ai plus envie de jouer avec toi. Désolé... utilise quelqu’un d’autre pour le rendre jaloux, c’est trop, je ne... je ne peux plus faire ça.» Je lui tournai à mon tours le dos pour rapidement refermer la porte sur mon passage. La dernière chose que je vis, ces traces de doigts entrelacés sur le miroir derrière elle... de la pure poésie alors que le bris de coeur était à quelques respirations d’ici.
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W. Emily Stoker-Pemberley
J'ai posé bagages ici le : 20/04/2012 Jouant le rôle de : Emily, the Corpse Bride. Nombre de messages : 2553 On me connait sous le pseudo : Broken Cookie. Un merci à : paperbrain & hotmess & BTVS & tumblr. Je suis fier(e) de porter l'avatar de : Felicity Jones.
Sujet: Re: Cela n'empêche pas l'éternité. ♚ PV. Crystal Mar 30 Avr - 18:40
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Sujet: Re: Cela n'empêche pas l'éternité. ♚ PV. Crystal