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Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. ✘ SQUIZ Vide
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 Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. ✘ SQUIZ

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gustavo007

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MessageSujet: Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. ✘ SQUIZ Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. ✘ SQUIZ EmptyLun 3 Déc - 1:05


SQUIZ & TEDDY

Dimanche. En ouvrant les yeux ce matin-ci, ce fut la première chose qui me vint à l’esprit. On était dimanche. Et qui dit dimanche dit pas de cours ni de travail à la boutique. Non que ces activités me déplaisent bien au contraire mais le dimanche était pour moi synonyme de temps libre que je comptais bien utiliser afin d’explorer autant que possible la vie que me permettait mon nouveau corps d’humaine. Dépasser toujours plus les limites, profiter de cette chance qui m’avait été donnée gracieusement, sans que je ne l’eu demandée, ni méritée mais haut combien rêvée. Je ne puis me passer de mon humanité comme j’avais fini par exécrer mon enveloppe de tissus. Je m’y sentais à l’étroit, beaucoup trop serrée et pourtant quand je perdais un membre dans un accident je ne sentais rien. Rien. Le vide, le néant. Comme ce qu’il y avait à l’emplacement usuel du dit membre. Je ne pouvais juste plus le bouger. Simple constatation des plus évidentes. Et pourtant dieu seul sait combien je « souffrais » de cette situation. Ce n’était pas une douleur physique que Wendy pouvait recoudre en maniant de ses fins doigts une aiguille et un fil. On ne fait pas de couture sur un cœur. Mais que dis-je ? Ça aussi j’en étais privée ! Mon être entier, mon âme, si tant est que j’en ai eu une, la part de sensibilité que mon aspect matériel m’autorisait étaient constamment meurtris par cette dure réalité. Ne pas être comme les gens que j’appréciais le plus au monde. Bien sûr Michael était - est ? – mon meilleur ami, mon confident, mais même si notre relation s’est aujourd’hui complexifiée, les rapports entre un p’tit garçon et ours en peluche diffèrent de ceux entre deux êtres humains. J’aurais voulu qu’il entende ma voix, j’aurais voulu pouvoir le serrer dans mes bars quand il était éveillé et conscient, pas seulement dans son sommeil, j’aurais voulu arpenter Neverland à sa hauteur, et non pas au niveau de son genou ou sur ses épaules, j’aurais voulu combattre les sbires de Crochet avec lui, à ses côtés et non pas qu’il m’utilise comme massue – et ce même si ces moments resteront à jamais gravés dans ma mémoire et que je les chéris de toute mon âme assurément présente désormais.

Néanmoins, j’en avais dorénavant la possibilité. Pas de retourner à Neverland malheureusement. Pas encore. Mais bien d’expérimenter l’étendue des possibilités que la condition humaine permettait. Et je comptais bien poursuivre mon entreprise dès l’aurore. J’avais pour projet de sortir du pensionnat, et d’aviser de ce que je pourrais faire une fois à l’air libre. J’allais où le vent me menait, sans plan ni arrière-pensée si ce celle de vivre. Aussi tachais-je de me lever et de me préparer sans réveiller Penny, mon adorable colocataire. J’enfilai ma paire de baskets, jetai un dernier coup d’œil à Penny, bien emmitouflée sous sa couette comme à l’accoutumée et décampai silencieusement.

J’ignore comment ni pourquoi mais je me mis à courir. Vite, moins vite, accélérant, tournant à droite, parcourant l’avenue, ne pensant à rien d’autre que mes pieds dont les foulées venaient me tirailler certains muscles encore peu travaillés. Qu’importe. Tant mieux. Cela durait depuis un moment déjà quand des trombes d’eau vinrent subitement remplacer les rayons du soleil sur mon visage que je leur présentais volontiers. Je poursuivais pourtant ma course, que je qualifierais même de plus effrénée encore, jusqu’à ce que je me retrouve face à une vision chaotique. Une vision hypnotisante. Une vision magnifique. L’océan. L’océan déchaîné. L’immensité de cette étendue d’eau se trouvait parcourue de rouleaux impressionnants, de remous, de vagues dépassants l’imaginable. Le plat des jours calme s’était effacé au profit d’irrégularités aquatiques qui dominaient la composition du tableau dont je ne pouvais plus me détacher. La nature faisait exercice de sa grandeur, de sa magnificence, de sa sauvagerie, de son caractère résolument indomptable et insaisissable. Et pourtant je n’arrivais pas à me contenter d’en être simple spectatrice. Je voulais vivre cette expérience de l’intérieur. Je voulais en être. Alors que mon regard se noyait toujours dans ce spectacle enchanteur, un nom s’imposa à moi. Squiz. Il ne me pardonnerait pas de l’avoir laissé en dehors de tout ça. Je devais le ramener ici. Je le lui devais bien et quoique je n’eusse pas peur, sa compagnie serait fortement appréciée, requise même, j’en étais persuadée.

Je détournai donc mes yeux de l’océan mais mon être restait absorbé par ce que je venais de découvrir. Ignorant les gouttes d’eau qui n’avaient cessé de tomber pendant ce temps, je repris ma course, suivant le chemin le plus court vers le Pensionnat. Ici-bas, je croisais des habitants qui me regardaient avec les yeux ronds mais je n’en avais que faire. Quand enfin j’atteignis la porte de la chambre de Squiz, je n’hésitai pas à frapper avec vigueur en criant son nom.

Quand enfin, il m’eut laissé entrer, je lui pris derechef la main, voulant l’entraîner sans plus attendre avec moi. Je le sentis néanmoins réticent et réalisai soudainement mon accoutrement et la piètre image que je devais véhiculer. Mon pauvre T-Shirt et mon pantalon étaient pour le moins trempés, mes mains, mon visage, mes cheveux dans tous les sens d’avoir couru et d’avoir subi les affres de la pluie dégoulinaient sur le plancher. « Je … Pardon. Je … J’ai besoin de toi, j’aimerais beaucoup que tu vois un truc et que tu m’aides. S’il te plaît Squiz ! Je suis certaine que ça va te plaire … » Son regard était pour le moins perplexe mais je ne souhaitais guère m’étendre sur le sujet. Je préférais qu’il soit aussi impressionné que je l’avais été en se retrouvant nez à nez avec ce ballet aquatique. « Allez viens ! T’es pas en sucre enfin ! C’est pas comme si tu allais te dissoudre sous l’effet des gouttes ! » Crotte ! Je l’avais connu démarrant plus vite, et ce même un dimanche matin si tôt. Je n’écoutais pas le bruit de la pluie se fracassant contre la fenêtre. Plutôt dissuasif pourtant. « Tu serais pas devenu trouillard, tout de même ? » Mon ton était malicieux, presque innocent mais je reconnais que mes paroles étaient délibérément provocatrices. Je devais faire mouche afin de l’obliger à me suivre et visiblement … Oui, ce fut le cas.

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MessageSujet: Re: Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. ✘ SQUIZ Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. ✘ SQUIZ EmptyMer 12 Déc - 14:00

My story starts at sea, a perilous voyage to an unknown land. A shipwreck. The wild waters roar and heave. The brave vessel is dashed all to pieces. And all the helpless souls within her drowned. All save one. A lady. Whose soul is greater than the ocean, and her spirit stronger than the sea's embrace. Not for her a watery end, but a new life beginning on a stranger shore. It will be a love story. For she will be my heroine for all time.
-William Shakespeare


    Je m'étais donné pour mission de les compter. De les saisir au vol et de les reconnaître en une journée. Il aurait pu me venir inconsciemment, apparaître sur mes lèvres l'instant d'un moment et s'éteindre aussi vite. Je l'aurais pris celui-là, le furtif qui ne compte presque pas, mais le compte était bon... mes lèvres n'avaient jamais flanché. Cette ligne droite constante et mes sourires au compte de zéro. Ce n'était pas que je n'avais aucune raison de le faire, la vue d'une vague avait jadis suffit, non c'était plutôt le contraire, mon coeur était si lourd que cela en était devenu impossible. Et puis à quoi bon? Pourquoi m'ouvrir alors que cela n'apportais que des tords. Trop de fois le monde autour de moi m'avait prouvé que l'émotion humaine était nocive, trop de fois je l'avais vu et moi... moi il ne m'avait fallut qu'une fois, qu'une seule femme pour m'en dégoûter à jamais. Non, l'amour, moi, plus jamais. Je ne sais si c'est le bon mot, mais j'aimerais bien y croire, en avoir enfin la satisfaction. Qu'on me demande d'aimer encore et je saurai quoi répondre! Regarde ce qu'on m'a fait, regarde ce que je suis , suis devenu à cause de ces lèvres. En même temps comment ne pas y prendre goût? Comment apprécier la douceur d'une femme à nouveau, quand on a appris à idéaliser celle de l'être aimé? Un baiser n'aurait plus jamais la même saveur, ne me ferais jamais plus ressentir les mêmes choses. Ou peut-être devrais-je plutôt essayer avant d'en conclure de telles énormités? Peut-être, si j'essayais vraiment, que j'arriverais à tout refaire, à reprendre ma vie exactement là où je l'avais laissé juste avant que... qu'elle... ma gorge se noue. Je soupire lourdement, la tête enfoncé au centre de mon oreiller, le mien cette fois, j'ai décidé de dormir dans mon lit cette nuit. Combien de fois ai-je déjà eu les exacts mêmes pensées, les mêmes questions, résolutions, les mêmes espoirs? J'ignore si je rêve plus de la voir revenir ou plutôt d'arriver à l'oublier. Un ou l'autre, tout sauf ça, sauf ce sommeil jamais trouvé, cette solitude jamais entière. Être seul oui, n'attendre personne, le rêve. J'ouvre les yeux, les referme violemment. Arg, si seulement! Aidez moi! Quelqu'un, n'importe qui. Et comme si on avait entendu mes prières, on cogna à la porte. Frénétiquement, ne laissant rien à l'interprétation, au rêve... oui il y avait bien quelqu'un qui quémandait ma vue. Je grognai resserrant mes poings sur ma couverture, je n'avais pas dormis de la nuit, j'étais mort, épuisé, complètement ailleurs. Encore on frappa. Je me redressai dans mon lit, les yeux toujours clos, plongeant une main amollis dans la profondeur de mes cheveux je considérai sérieusement l'option de ne simplement pas répondre. Ma curiosité était cependant piqué, quelle heure était-il? Je plissai les yeux en regardant ces chiffes surplomber le nuit complet. Oh beaucoup trop tôt, pour n'importe qui, surtout pour moi... un dimanche. Grognant à nouveau je glissai mes pieds sur le plancher gelé du sol, me postant sur mes pieds, des étoiles m'aveuglèrent, je grimaçai, étourdis. Mon coeur se mis à battre dans mes tempes, le tonnerre contre la porte toujours, mais quelle vacarme! Merde, arrête! Laissant mes pieds glisser contre le bois je titubai jusqu'à ma porte, à l'aveugle. Posant une main contre mon torse, je rencontrai ma peau. T-shirt! Aussitôt l'idée eut, ma main trouva un des vêtements étalés sur le dessus de mon armoire et je l'enfilai sans attendre.

    Je me maudis de l’espérer encore, posté devant cette porte. De l'ouvrir et de reconnaître l'or de sa chevelure, l'océan de ses yeux. Inspirant profondément j’entrouvris la porte, mes yeux trouvant cette autre jeune femme, brune, légèrement plus petite que moi... belle. Ses yeux avaient la noirceur dont j'avais besoin, le changement salvateur qui m'empêcherais de penser à ce fantôme le temps d'un regard. Je l'épiai un instant sans rien dire, la main toujours sur la poignée. Que voulait-elle? Répondant rapidement à ma question silencieuse, sa main s'accrocha à la mienne, me la volant sans que je ne lui oppose la moindre force. Je baissai les yeux sur nos doigts entremêlés, levant un sourcils, presque amusé. Non... autre chose, une... un demi sourcils se nicha au coin de mes lèvres. Sa peau était froide, glissante... mouillée. Je relevai les yeux, remarquant enfin son allure, cela ne lui enlevait rien, au contraire même. Je n'avais pas entendu la pluie battre contre ma fenêtre, peut-être étais-ce mes pensées qui, encore, avait surplombé toute le reste. « Je … Pardon. Je … J’ai besoin de toi, j’aimerais beaucoup que tu vois un truc et que tu m’aides. S’il te plaît Squiz ! Je suis certaine que ça va te plaire … » Je restai perplexe, penchant la tête tout en continuer de la brûler de mes yeux. Je voulais savoir oui, j'aurais préféré qu'elle me le dise simplement. Étais-ce loin? Je n'étais pas d'humeur, mais en même temps c'était peut-être exactement ce dont j'avais de besoin. Tout serait mieux que ce sommeil fatiguant. « Allez viens ! T’es pas en sucre enfin ! C’est pas comme si tu allais te dissoudre sous l’effet des gouttes ! » Mon sourire s'agrandit encore. Oh Teddy, enfin je peux en compter un. Elle savait exactement quoi dire pour me convaincre, comment le dire, comment me regarder pour me faire céder. J'allais m'apprêter à refermer la porte derrière moi quand elle en ajouta une couche. « Tu serais pas devenu trouillard, tout de même ? » Oh vraiment? Je plissai les yeux dans les siens, cherchant quoi lui dire pour qu'elle n'en doute plus jamais. Je claquai à porte dans mon dos, manquant de près d'en recevoir l'impact. Je le lâchai pas sa main, mais mon autre trouva la peau de son visage. Glacé aussi, j'ignorais comment elle arrivait à tenir debout, loin si loin de la chaleur que le monde avait à offrir, que je pouvais lui donner. Mon index s'appropria la peau juste au dessus de son sourcils droit, remmenant tous ces cheveux lui collant aux traits derrière son oreille, je réussie à formuler enfin ce que j'avais à lui dire. «Tu ne veux pas jouer à ce jeu avec moi, petite.» Je serrai la mâchoire en replongeant mes yeux dans les siens. «Je ne connais pas la peur, mais toi... » Je collai mes pieds aux bouts des siens, la peau dénudé de mes jambes rencontrèrent le tissus mouillé de son pantalon, mon t-shirt trop mince pour m'épargner la froideur de son état... j'étais si près, trop près. «Je le vois dans tes yeux...» Ma voix qu'un murmure. Je m'amusais, adorais dire sans réfléchir, inventer sans fond. «Teddy, tu as peur de moi.» Mon ton se voulait sérieux et j'ignore si l'exploit avait été accomplis. Ma langue trouva mes lèvres une fraction de seconde. Hum. Que faisions-nous déjà? Ah oui! Elle devait m’emmener à quelque part et je devais lui prouver que je n'étais pas fait de sucre, mais bien de courage. Me reculant, à contre-coeur, je devais l'avouer, je resserrai ma paume contre la sienne, lui indiquant que j'étais fin prêt à la suivre. Jusqu'au bout du monde si elle m'offrait à nouveau un tel sourire. «Impressionne moi.» Dis-je simplement en faisant le premier pas. Je l'entraîner avec moi jusqu'à l'ascenseur, appuyant sur le bouton pour descendre, la porte s'ouvrit presqu'aussitôt. Visiblement personne n'est aussi fou qu'elle pour se lever à une telle heure. Un sourire traversa mes lèvres alors que je m'engouffrais dans l'espace clos, moi, elle, un silence et nous verrons. On apprend tant de chose en étant seuls, réellement seuls. Je me postai à sa droite, mon épaule effleura la sienne et la porte se referma. Je tournai la tête vers elle, surpris à nouveau par ma découverte. Et puis la vérité éclata. «Tu es très belle... ainsi, soit dit en passant. » Très, oui. Mes yeux caressent un instant le tissus qui lui colle à la peau, je pourrais l'envier si j'avais l'esprit libre de penser, hors il me reste encore une chose à oublier, une histoire à recommencer et une image à revêtir.
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MessageSujet: Re: Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. ✘ SQUIZ Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. ✘ SQUIZ EmptyJeu 3 Jan - 11:21


SQUIZ & TEDDY

Ne plus jamais me sentir vide. Ne plus jamais n’être qu’un vulgaire objet –une simple enveloppe de tissus- qu’on trimballe à gauche, à droite, à sa guise, qu’on finit par abandonner. Ne plus jamais être impassible face aux coups, face aux joies, face au froid qui vous glace les sangs. Ne plus jamais être dans l’incapacité de faire des choix. Mes propres choix. Non. Plus jamais. Je voulais cette autre vie qui m’étais offerte, je voulais profiter de ce rêve qui me semblait pure chimère jusqu’à ce qu’il devint vrai. Et si l’on me le reprenait ? Si encore une fois on ne me jugeait pas assez digne de cette opportunité ? Non, je me devais de saisir ma chance et d’utiliser les ressources que la vie propose avant qu’il ne fut trop tard. Etre responsable de mes actes. Etre quelqu’un. Etre vivante. Etre. Tel était mon souhait désormais, la philosophie que je m’étais choisie de respecter depuis mon arrivée dans ce monde : vivre. Je voulais éprouver. Sentir les embruns de l’océan, que les gouttes d’eau, les torrents des vagues, fouettent mon visage, que les faisceaux de mes pommettes affluent de sang, que mes joues rosissent, que les flots m’engloutissent peu à peu, leur montrer que je peux m’en sortir. Sentir, ressentir, sentiment, sensation. Autant de mots que je souhaite comprendre, en faire mon quotidien. J’entendais les Darling les utiliser sans cesse « Nana ! Qu’est-ce que cette odeur ? Ne la sens-tu pas ? Je crois qu’il est grand temps de prendre ton bain après celui des enfants ! » ou encore « Oh ! Quelle étrange sensation doit-on éprouver quand on vole comme Peter Pan, n’est-ce pas Wendy ? », sans être en mesure de capter leur essence, leur sens réel. Mais dorénavant je le puis et pour rien au monde je ne reviendrais en arrière. C’est tellement … Tellement merveilleux de se sentir appartenir à un monde, qu’il n’y ait plus cette sorte de cloison entre moi et ceux qui me sont chers. Oui, j’avais eu raison de venir chercher Squiz pour assister à la féérie aquatique en son sein. Je ne pouvais le laisser en dehors de ça. Un petit quelque chose en moi me disait que l’expérience ne serait pas totale sans celui que je considérais comme un véritable ami et non plus mon professeur de surf. Je pensais sincèrement que cela lui plairait.

Nos mains toujours enlacées, nous nous retrouvâmes dans le couloir une fois qu’il eut claqué la porte de sa chambre. Indéniablement Squiz n’apprécia guère mon insinuation. Lui un froussard ? Nous savions tous deux que rien n’était plus faux. Je cherchais simplement à le faire réagir, à le réveiller un peu en ce dimanche matin. Son regard froncé vint se plonger dans le mien, à moins que ce ne soit moi qui me noie dans ses yeux d’onyx ? Je ne sais pas, je ne sais plus … D’un doigt délicat il ramena quelques-unes de ces mèches de cheveux en bazar sur mon front derrière mon oreilles. Je n’avais pas qu’il avait les mains si chaudes. Celle que je tenais toujours ne m’avait pas paru aussi brûlante que son index. Pour le moins étrange. Il ne me laissa pas réfléchir sur le pourquoi du comment et prononça ses premiers mots en ma présence. « Tu ne veux pas jouer à ce jeu avec moi, petite. » Son air faussement menaçant me fit sourire, je ne pouvais l’imaginer jouant les gros durs. Cela ne ressemblait pas au Squiz que je connaissais. Petite ? Ah ça non ! Certes il était très grand, son imposante carrure pouvait paraître impressionnante mais ce n’était pas une raison pour me traiter de petite. Je suis certes d’une taille inférieure à la sienne, démesurément importante, mais « je ne suis pas petite ! » Oups ! Aurais-je parlé tout haut ? Il enchaîne affirmant ce que nous savons tous deux, son absence de peur.

Si moi j’ai peur ? Non. Ce n’est pas dans ma nature d’être terrifiée. Je suis un vaillant ourson, j’ai combattu des pirates, on m’a décapitée, on m’a démembrée, on m’a reprisée maintes fois, j’ai survolé Londres comme les oiseaux ... L’inconnu ne me fait pas peur. Je le recherche même. Je n’ai pas peur du noir. Non, je crains la solitude qu’il sous-entend. Je crains d’être à nouveau rejetée, enfermée dans un coffre loin de ceux que je dont je pensais être aimée. Seule, sans personne à réconforter, sans personne à câliner, inutile. Je crains de retrouver mon rembourrage cotonneux, mes coutures qui s’effilochent, mes yeux de verre et ce vide, cet horrible vide. Plutôt mourir que de me retrouver à nouveau dans mon corps de nounours. Je suis ce que je suis mais cette existence ne m’a jamais convenu, j’ai toujours rêvé de pouvoir être humaine. « Je n’ai pas peur de mourir, j’ai peur de ne pas avoir assez vécu. » Curieuse citation au premier abord mais que je ne comprends que trop dorénavant. Alors peut-être que les paroles de Squiz n’étaient pas si déplacées. J’avais peur, sans doute pas de ce qu’il s’imaginait. Pas les peurs de la gamine qu’il était possible qu’il me considéra être, non, mais j’avais des craintes. Des craintes que je tâchais de mettre de côtés afin de pouvoir bénéficier de ma condition humaine sans qu’elles ne viennent m’empêcher de vivre.

Il me tira de mes pensées en affirmant que j’avais peur de lui. Je ne pus m’en empêcher. J’éclatai de rire. Cette idée me semblait tellement incongrue. Comment pourrait-il me faire peur ? Il était mon ami, celui avait qui je partageais mes aventures en ce monde, je lui faisais confiance. Squiz c’était toujours montré juste et gentil à mon égard. Nanan ! Balivernes ! Et ce n’était pas sa taille ni son étonnante proximité qui me ferait changer d’avis. Quand s’était-il rapproché ? Je n’avais pas souvenir qu’il fut si proche. Jamais je n’avais pu si bien observer les traits de son visage. Passionnant tableau. « Impressionne moi. » Mon regard bienveillant ne put poursuivre sa contemplation car il m’entraîna à son tour vers l’ascenseur. Je retrouvais le Squiz qui m’avait plu, toujours partant pour découvrir de nouvelles sensations, de nouvelles histoires. Une fois enfermés dans l’habitacle, il m’asséna ces étranges paroles. « Tu es très belle... ainsi, soit dit en passant. » L’adjectif me fait tiquer. Belle … « Non … Je ne suis pas belle … La beauté c’est … Qu’est-ce donc ? » Oui qu’est-ce donc au juste que cette notion ? Qu’est-ce qui fait qu’une chose, une personne est belle et pas une autre ? Je n’ai jamais rien compris à ces considérations. « Wendy est belle. Mrs. Darling aussi. Arya également. Un lever de soleil est beau. Mais moi … Non Squiz, tu fais erreur, je ne suis pas belle. » Tout au plus un adorable ourson, une mignonne fillette un peu frappée mais la beauté n’était pas un qualificatif qui me correspondait. Jamais on ne l'avait employé à mon égard. Ce … Non.

Quand nous fûmes sortis de l’ascenseur, je repris sa main et l’embarquai dans une course folle, il ne fallait plus perdre un seul instant, la nature est si changeante, si imprévisible. Elle pourrait décider de s’apaiser avant que Squiz n’ait pu ne serait-ce qu’assister au spectacle et ça je ne le permettrai pas. Foi de nounours ! La pluie tombait toujours en cascade mais je n’en avais toujours cure. Que risquais-je ? Rien de plus qu’un bon gros rhume et le spectacle vers lequel je nous emmenais valait tous les rhumes du monde. Je levai un instant les yeux vers le ciel toujours aussi sombre et ces millions de gouttes d’eau qui se dirigeaient vers la terre. Telles les larmes des nuages. Je tournai la tête vers Squiz et fus heureuse de l’avoir à mes côtés. Ne serait-ce que pour cette balade effrénée sous la flotte. Non, je n'aurais préféré être à nul autre endroit qu'ici, sous la pluie diluvienne en train de courir avec Squiz. Quand nous parvînmes enfin face à l’océan je ne pus réprimer un petit saut d’excitation. Il était toujours là, en proie aux affres que Dame Nature lui impose. Splendide. « Tadam ! As-tu jamais vu quelque chose d’aussi majestueux ? Les éléments qui se déchaînent, vent, eau et même terre ! Ne l’entends-tu pas frémir ? Ne te sens-tu pas tout petit face à la nature qui fait valoir ses droits ? »


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MessageSujet: Re: Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. ✘ SQUIZ Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. ✘ SQUIZ EmptySam 6 Avr - 15:25

RP datant de janvier, j'archive.
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