Un courant d’air vient me chatouiller les narines. Une pression est faite sur mes lèvres. Qui est-ce ? Est-ce elle ? Celle qui m’a délivré de la mort ? J’ouvre à demi les yeux pour celle qui a caressé de sa langue mes lèvres endormies. Je ne vois personne, même pas une silhouette. Ai-je rêvé ? Sans doute. J’ouvre les yeux et je fixe le plafond. Je laisse mon esprit voyager ici et ailleurs, mais surtout ailleurs. J’aimerais tant la retrouver, cette poupée de porcelaine. Cette beauté douce, elle a une lumière qui diffuse est d’une telle beauté que je me transporte malgré moi dans un élan de compassion et d’admiration. Il faut que je la retrouve, c’est autant vital pour moi que retrouver ma petite femme. L’une m’a rallumée la vie par un simple baiser sur mes lèvres tandis que l’autre ne cesse d’incendier mon corps de l’amour que j’éprouve pour elle. L’une est plus facile à retrouver que l’autre, l’une est blonde tandis que l’autre … Euh, je ne sais pas encore. Je ne l’ai pas encore revu. Je me demande si ma femme est encore en vie. Passons, je fixe le plafond d’un sourire songeur. Il faut que je les retrouve, elles. Il le faut. Je les aurais, c’est certain. Je réussi, tout ce que j’entreprends. Tout, sans exception. Oui, je sais, je ne suis pas modeste. Je suis moi. Je décide de me lever de mon lit avec une envie nouvelle, celle de remercier ma sauveuse, celle qui sut me sauver de la mort. Ou se cache-t-elle ? Je ne connais pas son prénom … Cela va être compliquée pour la traquer. Je pense que cette affaire ne sera pas si simple. Mais, je vais réussir. Je dois y croire. Je vais dans mon bureau, il me manque une secrétaire pour m’aider dans mes tâches. J’allume l’ordinateur, cette invention, je l’ai découvert grâce au docteur à l’hôpital. J’inscris le nom de famille de la jeune sauveuse. Erreur. Elle n’a jamais commis de crime ici. Et merde ! Comment faire ? Je crois que je vais devoir arpenter les rues et ruelles de cette ville, je la trouverais certainement, enfin, j’espère. Je commence ma recherche. Ou est-t-elle ? Ou se cache-t-elle ? Je ne sais pas. Je la trouverais. Je vais d’abord dans les zones qui sont dehors, personne ne ressemble à cette lumineuse personne. Je pense que c’est mort de ce côté-là. Je devrais peut-être demander à mes amis du mal s’ils n’ont pas vu une charmante demoiselle. Quoique, non. Allons maintenant, dans les lieux fermés. Je commence par les boutiques, puis, par la bibliothèque. Personne. Cela va me rendre fou de ne pas la trouver. Et si j’allais boire quelques verres au bar ? Ceci va peut-être aider à mieux réfléchir. J’aime me rendre là-bas. Je bois quelques boissons, assez forte. Je ne sais pas le degré d’alcool que j’ai absorbé. Bref, qu’importe, ce ne sont pas vos oignons, mais les miens, ok ? C’est bien, soldat. Je continue de boire encore et encore. Ensuite, je pars d’ici après avoir payé, enfin, je crois que j’ai payé. J’ai un petit doute sur ma mémoire là. Mais, passons. Je ne sais pas pourquoi je vais à l’Église. J’y rentre. Je ne suis pas croyant, je ne crois qu’en moi. Je regarde l’église, aucune âme n’est présente, peut-être les moines sont quelque part. Elle est inerte, froide, sans âme pur. Enfin, elle n’a que moi comme compagnie. Je souris, un sourire mielleux. Et, si, j’allais fouiller l’Église un peu ? Peut-être, je trouverais une occupation. Mais, comment faire si je trouve un moine imberbe ? Je lui arrache la tête ? Ou, je le découpe ? Oui, peut-être. Ou, je leur fait croire que je suis venu pour servir le service ? Oh oui, bonne idée. J’ai un rire, à l’intérieur de moi. Je suis un démon, je le sais. Je n’y peux rien contre ma nature. Je suis né ainsi. Je cherche ou sont les vêtements. Ah c’est bon, après quelques recherches, je les découvre enfin. Je me déshabille. Je suis nu comme un vers. Je mets la soutane avec une joie démesurée. Je reviens près de l’autel. Je vois toujours personnes. Ou sont les âmes damnés et qui ont besoin d’une aide divine ? Ou sont-elles ? Quelque part. Je ne sais pas quoi faire, maintenant. Je suis seul face à moi-même, face à mes doutes, à mes colères, à mes pulsions animales. Puis, quelqu’un ouvre la porte de l’Église. Et moi qui croyais que j’avais refermé la porte derrière fois. Il me semble que l’effet de l’alcool commence à faire ces ravages sur mes neurones. Je fais quelques pas et je tombe … Sur elle.

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