Matteo. æ Only one, only night.

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Matteo . Somes Nights.

Il était minuit. L'insomnie me collait de nouveau à la peau, Morphée me refusant de nouveau. J'avais beau me tourner, me retourner, me lever, boire et me recoucher, rien ni faisait le sommeil n'était pas là. Je détestais ne rien pouvoir faire, être ainsi à attendre, cela me rendait folle.

Je n'attendis pas le déluge et décidais de sortir un peu. En fait, je savais exactement où je voulais aller à cette heure ci. Bizarrement, j'avais besoin de prendre le large et étant donné que les avions ne partaient pas en pleine nuit, l'endroit le plus proche pour changer d'air, c'était la piscine. L'avantage d'avoir un abonnement c'était que je pouvais y aller quand je voulais. Y compris le soir, à minuit, un dimanche.

Pour une fois, il n'y avait pas d'animations dans les rues sombres de la ville, je remontais rapidement la rue et tournais à gauche pour rejoindre le chemin qui me permettrait d'aller à la piscine municipale. Je réussis à me frayer un chemin grâce aux murs que je réussissais à reconnaitre et la lumière que le bâtiment émettait. Il n'était pas anodin qu'une mal-voyante nage, mais les employés à me voir ici, notamment parce que j'avais fricoté avec l'un d'entre eux. Comment se nommait-il celui là ? Jamie ? Jeremy ? Aucuns souvenirs, mais je n'étais pas là pour ça. Je n'avais pas le temps de plaire ou de draguer aujourd'hui. J'avais juste besoin de prendre un coup de fatigue et je fatiguais rapidement donc ça ne serait pas long.

Après mettre changer je suivis les murs près de l'eau et m'assis sur le bord de la piscine. Je déposais mes jambes dans l'eau puis me fit glisser jusqu'à ce que l'élément atteigne mon cou. L'eau était assez froide aux premiers abords, mais je réussis à m'y faire. Je plongeais mon corps tout entier dans l'eau sans me soucier si quelqu'un se trouvait en face de moi.

La sensation de l'eau était totalement différente pour moi. Je planais j'avais l'impression d'être libre de pouvoir faire n'importe quoi dans cet élément. La vie semblait être un second souffle de vie ici. Je remontais à la surface et me pris un soudain choc contre tout le corps. Je compris que je venais de heurter quelqu'un ce qui m'énervais encore plus. « Vous pouvez pas faire attention ? » . Qui pouvait bien venir à minuit à la piscine hein ? Vraiment le monde était là pour m'emmerder au plus haut point !

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Eerin & Matteo

« L'avenir a le don d'arriver sans prévenir. »

La musique emplit tes poumons, pénètre la moindre parcelle de ton corps, alors que devant elle tu continues à danser. Devant ses yeux qui te dévorent, tu enlèves un à un chacun de tes vêtements, tes hanches bougent au rythme d'une musique enchaînée que tu connais bien. Elle sourit ; est-elle heureuse ? Elle a beau être habillée, tu ne peux t'empêcher de regarder son corps si fin et parfait, un tel corps que tu n'auras jamais, même dans le plus beau des rêves. Tu continues à danser, alors que les minutes passent, et finalement, tu finis en caleçon. Elle te regarde, t'observe tel un fauve, et c'est sensuellement que tu te rapproches d'elle, un soupçon de malice dans ton sourire d'argent. La musique s'arrête, puis repart, emmenant ton boxer avec elle. Tu es nu, nu devant la beauté qui t'a payé pour que tu danses. Son sourire est doux, presque gentil, mais tu sais que ce n'est qu'une façade. Brusquement, elle te dégoûte un peu, mais tu t'en approches et doucement, tu l'embrasses en la laissant parcourir ton corps de ses doigts si fins. L'heure passe à une telle vitesse que tu ne sais plus si elle est ton premier, ton troisième ou ton sixième client. Peu t'importe, à vrai dire. Tu continues ta danse, toujours, comme c'est ainsi ce que tu fais toutes les nuits. Deux heures après, tu jettes un coup d'oeil furtif à ta montre : il est presque onze heures trente. Tu as besoin de souffler. Bizarrement, un drôle de fantasme s'empare de toi, et, habillé, tu te diriges vers la sortie. Une demi-heure après, alors qu'il est presque minuit, tu pénètres dans une piscine silencieuse et emplie d'ombre. Personne n'est là, et, doucement, tu t'approches de l'eau. C'est alors que tu la vois. Elle est belle, très belle. Et elle nage, au gré de l'eau, comme si toute sa vie n'avait été qu'eau. Tu te surprends à l'observer ainsi plusieurs minutes, son délicieux corps se mouvant comme une sirène. Peut-être était-elle une sirène, avant ? Le rouge s'empare de toi ; encore, tu rougis. Tu te mets en maillot, décidant pour x raison que tu as envie de la connaître, de la rejoindre, sans savoir qui elle est. Tu n'as pas de maillot, mais ce n'est pas un problème, tu es habitué à vivre en caleçon. Tu rentres doucement dans l'eau, comme si tu ne voulais pas brusquer les minuscules vagues qui se créent, et, lentement, tu te rapproches de cette inconnue que tu observes depuis une dizaine de minutes. Et d'un coup, elle a disparu. Tu la cherches, quand soudain, tu sens que tu es heurté par quelque chose. Quelqu'un, même. Elle. Sa voix résonne dans la piscine. « Vous pouvez pas faire attention ? » Oh. Elle n'a pas l'air si gentille que tu l'avais cru, et c'est là que tu te rends compte, lorsqu'elle se tourne vers toi avec grâce, qu'elle est aveugle. Tu pourrais bégayer, mais tu fais ce que tu peux pour ne pas le faire, avalant doucement ta salive. « Je suis désolé. » La phrase que tu sais le mieux dire, probablement. « Vous venez souvent ici ? » Tu ne la tutoies pas, même si tu aimerais. Après tout, vous êtes seuls dans cette piscine, elle pourrait te tuer, personne ne le saurait. Qu'en penserait Darla ? Pleurerait-elle ? Tu secoues la tête. Elle ne va pas te tuer, il faut arrêter de psychoter. Tu as envie de la connaître. Tu pries pour qu'elle ne te foute pas un vent, un rateau comme tu as l'habitude de t'en prendre. Tu veux simplement la découvrir. Découvrir qui est cette belle jeune femme qui nage dans une piscine à minuit, cette déesse qui n'a pas besoin de voir pour mesurer sa propre beauté, cette... muse.

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Matteo . Somes Nights.

Mon humeur piqué au vif, j'étais énervée de n'être plus seule dans cette piscine alors que j'aimais la solitude. Et maintenant je me retrouvais avec un parfait inconnu qui m'avait foncé dedans. Je n'avais pas la chance de voir et j'espérais un minimum d'attention de la part des autres nageurs, je ne pouvais pas faire attention, c'était les autres qui devait le faire. Un silence s'installa alors ce coup. Je pensais à un instant mettre prise le mur et non pas un être humain ce serait bien la première fois que je me seras trompée, cela montrerait sûrement ma fatigue. Peut-être fallait-il que j'aille dormir ? « Je suis désolé. » Je soupirais légèrement, heureuse d'avoir toute ma tête. Je tournais la tête vers l'inconnu qui venait de prendre la parole, et je restais face à lui et ouvris les yeux pour distinguer les formes et ainsi, trouver précisément la place du jeune homme vu la voix qu'il avait. Peut-être la vingtaine, pas plus si je ne me trompais pas. Je levais les yeux au ciel en soupirant. « C'est bon, tu feras mieux la première fois. » . Je remettais mes cheveux en place, et j'allais partir quant-il reprit la parole. « Vous venez souvent ici ? » Je levais un sourcil et retournais mon regard vers le jeune homme.

Pourquoi me parlait-il ? Que faisait-il là, en pleine nuit alors qu'à son âge j'aurais tout fait pour sortir, faire la fête, boire, et aller à droite à gauche. Il était jeune et venir à la piscine me faisait penser qu'il était très vieux. Une certaine maturité au niveau de sa voix aussi. Et mon dieu il me vouvoyait. On pouvait être poli, mais de là, il était carrément vulgaire et coincé. « Si tu ne me tutoies pas, tu dégages. » . C'était quelque peu direct et strict mais j'étais clair dès le début. Je croisais les bras sur ma poitrine et me repris la parole. « Insomnie. Et toi ? Tu reviens d'une soirée pourrie ? » .

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Eerin & Matteo

« L'avenir a le don d'arriver sans prévenir. »

Tu observes les lignes de son corps si parfait, de ce corps que tu te mets à désirer sans pourtant ne connaître que son visage. Tu ne sais rien d'elle et pourtant tu voudrais tellement en savoir plus que c'en devient obsédant. Elle nage, elle n'est plus une simple jeune fille mais devient rapidement une muse. Ta muse. Ses yeux semblent te fixer, et pourtant ils sont sans vie, épris d'un mystère qu'est la mort. Elle ne voit pas, pourtant elle te scrute. Peut-être est-elle simplement malvoyante ? Tu rougis, gêné de te montrer en caleçon, soudain. Sa voix résonne dans la piscine. Elle a beau être magnifique, elle a l'air plutôt méchante, mais c'est à peine si tu t'en préoccupes. « C'est bon, tu feras mieux la première fois. » Tu hoches la tête, espérant qu'elle a raison. Tu sens qu'elle va s'en aller, et sans le vouloir, tu poursuis la conversation, priant pour qu'elle ne t'envoie pas bouler. Ton désir se fait sentir, mais tu souris simplement, l'observant, détaillant chacun de ses traits que tu trouves parfaits. « Si tu ne me tutoies pas, tu dégages. » Tu ris, doucement. A-t-elle entendu ? Tu ne sais pas. Tu pourrais répondre « Oui maman. », mais tu as envie d'être sérieux, aussi ne réponds-tu rien, attendant la suite, qui ne tarde pas. « Insomnie. Et toi ? Tu reviens d'une soirée pourrie ? » Tu secoues la tête, avant de te rappeler qu'elle ne te voit pas. Stupide que tu es. « J'avais besoin de prendre l'air. Je suis strip-teaseur, la soirée c'est plutôt moi qui l'anime. » En temps habituel, tu ne déballes pas ton plus grand secret comme ça. Encore plus stupide. Tu souris. Tu as tellement envie de la connaître. « Comment tu t'appelles ? » Tes yeux dessinent ses formes, son maillot, ses cheveux bruns, ses yeux, son visage. Elle.