Mufasa et moi jouons dans notre Savane, nous jouons à des jeux d’enfants avant que Père décide de le choisir mon frère comme Roi et moi non. Pourquoi ça serait moi le Valet et non le Roi ? N’ai-je pas prouvé à mon père que je savais comment m’y prendre ? Je savais mener à bien des projets. Or, mon père ne m’a jamais confiance. Je continue d’assister à ces jeux d’enfant avec mon frère. Mufasa … Lion que j’ai tué, lion que j’ai condamné à mort. Frère de sang, frère ennemi. Et puis, je tombe dans un gouffre. Je me retrouve dans les Limbes avec mon corps d’humain et remplis de gens morts. Je dois trouver une sortie, je le dois. Puis, je ressens un coup de poignard dans mon cœur. Je me réveille, ce n’était qu’un cauchemar, rien qu’un cauchemar. Je me redresse sur mon lit. Une question se pose en moi, Mufasa est-il en vie ? Sans doute, je sais que ma femme l’est. Enfin, je l’ai appris que dernièrement mais elle est envie tandis que les autres cadavres, je ne sais pas. Pas encore. Je regarde l’heure de mon réveil. Il est onze heures trente du soir. Hum, est-si je sortais en ville ? Peut-être que je pourrais vider mon esprit et après je pourrais aller me coucher et roupiller un peu ? Oui, je peux le faire. D’ailleurs, je me demande depuis combien de temps, je me suis endormi. Mon dieu, il est rare que je dors le soir …Je dors très peu. J’ai un petit sommeil, moi. Mais, quand, je suis dans ce sommeil … Rien ne peut me faire ressortir de ces rêves, songes et cauchemars. Je suis pris au piège jusqu’au réveil. Je vais dans la salle de bain, je passe près de la chambre d’Ivy. Mon petit ange. Ma petit princesse, celle qui commence à me faire changer doucement. Petit à petit. Non, il ne faut pas que je deviens gentil. J’ai une vengeance à mener. Je dois détruire les gens qui m’ont pris mon trône, ceux qui ont tué ma femme. Ceux qui n’ont pas été capable de me voir comme un chef. Qui ? Ma famille. Les autres, pas mes enfants. Eux, s’ils m’ont trahi, ils souffriront. Mais, je ne les tuerais pas. Ils sont de mon sang et de ma chair. Hum, bref. Je verrais bien. Nous ne sommes pas encore là, mes chers chatons. Je vais donc me laver. Je prends un plaisir de sentir l’eau sur mon corps d’Adam. Cette sensation me fait du bien. Je souris. Puis, je finis de me laver et je vais dans ma chambre pour m’habiller. Hum, qu’est-ce que je peux mettre ? J’ai beaucoup de vêtements, il faut que je choisisse un costume pour l’occasion. Hum, allez, va pour le jean noir avec une chemise bleu. Je m’habille puis je descends à la cuisine et j’écris un petit mot pour Ivy. Ce dernier est « Ne sois pas étonnée que je ne sois pas là ce soir. Je dois faire quelque chose. Peut-être à ce midi. Reposes toi bien. Ton chat. » Est-t-elle au courant de mes affaires de drogues ? Je ne le pense pas. Enfin, je ne crois pas qu’elle l’est. A quoi ça lui servirait de le savoir ? A rien … Et si, elle le sait. Le dira-t-elle à la police ? Sachant que certains policiers sont corrompus ? Hum … Je ne sais pas. Je ne pense pas que Ivy me trahirais … Je ne peux pas le concevoir. Est-ce que je la trahirais ? Non. Je la protégerais. Elle fait partie de mes faiblesses avec Zira et Eerin. Les trois femmes importantes dans ma vie … La première est mon ange et ma lumière dans les Ténèbres, la seconde est ma femme et celle pour laquelle je veux assouvir cette vengeance. Je veux ce qu’il y a de meilleur pour elle. C’est celle qui compte le plus pour moi. Tout simplement, parce que, je l’aime. La dernière est ma meilleure amie, ma sœur. Elle aussi est importante pour moi. Bref, je ne vais pas vous citer mes autres faiblesses. Je ne veux pas que vous les utiliser contre moi. J’arrive à la rhumerie. Je m’approche du bar et je demande une vodka. Je m’assois près d’un homme qui à peu près mon âge. Je souris. On me sert et je bois le breuvage. Puis, je vois un billard. Je lui dis d’une voix de velours.

Judas ▬ Acceptez-vous une partie de billard avec moi ? Si cela, ne vous dérange guère. Mais, avant, prenons un verre de plus, si vous acceptez très cher.

La vie est différente, en effet, on passe de Lion à un simple mortel, il y a des changements. J’arrive à la rhumerie. Pourquoi vais-je là-bas ? Parce que j’en ai envie ? Et puis, qu’est-ce ça peut vous faire que je me rends là-bas ? Vous êtes de la police ? Non. Alors, fermez là. Je veux plus vous entendre parler sinon, croyez moi que vous allez rôtir au feu. Hum, bon d’accord, j’arrête de faire mon méchant même si vous ne méritez pas ma gentillesse. Vous êtes rien pour moi. Juste des petits objets que j’ai envie de jeter. Enfin bref, je me rends là-bas. Je demande une vokda. J’adore cette boisson. Je l’ai découvert peu. Enfin, depuis quelques mois, après ma sortie du coma. Comment ça ? Vous croyez que je vais écouter l’avis des médecins ? Vous croyez que je vais rester sage, mais, vous rêvez, ma parole. Bandes d’idiots. Retournez ailleurs, je ne veux plus vous voir. Je m’assois près d’un homme. Ce dernier semble avoir le même âge que moi, enfin, il est difficile de le voir car il est de profil. Je le regarde. On me sert et je bois mon breuvage. Miaam, délicieux. J’adore ça. Je vous le recommande, mais, dégustez le avec modération. D’accord ? Sinon, je pourrais vous mettre derrière les barreaux. Vous aimez ça, hein ? Moi oui et j’aime jouer avec mes victimes. Ne dites rien ! Ce sont mes petits secrets et vous êtes les seuls à être au courant. Chut. Je vois par la suite un billard et je regarde l’homme. Sera-t-il un partenaire pour cette partie ? Sans doute. On verra bien. Je lui parle avec une voix de velours. Qu’est-ce que je lui demande ? S’il désirait jouer avec moi. Mais, qu’il boit un verre avec moi, avant. Je le regarde. Que va-t-il dire ? J’ignore. Je vais bientôt le savoir.

Mufusa ▬ Pourquoi pas… Disons que j’avais prévu cette soirée pour être tranquille, mais je ne refuse pas une demande aussi bien posé. * dit-il après un sourire et avoir bu son breuvage.*
Judas ▬ Et bien, je suis heureux d’animer vos soirées, mon cher ami. * Lui dis-je avec un regard.* En tous cas, je vous remercie de vouloir jouer avec moi, cela me fait plaisir *lui dis-je avec une chaleur dans la voix.*
On se lève avec nos coupes dans nos mains. On se rapproche de la table. Il y a au centre les boules qu’on va utiliser pour jouer. Vais-je perdre ou gagner ? J’avoue qu’à ce stade, j’ignore l’issue du combat car nous ne l’avions pas commencé. Je le regarde un moment et mon cœur s’arrête, un moment. Il a des airs de mon frère, des traits de lui. Non, c’est impossible, Mufasa est mort. Il ne peut pas être en vie. C’est impossible ! Je le dis et je le répète. Il est mort, tué par mes soins. Il ne peut être ici. Il place le triangle. Je le regarde faire dans un silence.

Mufasa ▬ Moi ou toi qui commences ?
Judas ▬ Je dirais toi, enfin, comme tu veux. Mais, pour nous départager, buvons un autre verre de vodka, cul sec, le gagnant commence. Ah, et je me nomme Judas et toi? Je trouve que cela est plus correct de connaitre le nom de son adversaire avant une partie, cela m’évitera de vous dire, toi là-bas. Enfin, tu vois?

Je n’attends pas sa réponse et je claque les doigts d’un geste royal. Aussitôt, un homme vient nous voir. Je lui commande deux verres de vodka. Il repart et va chercher les deux boissons.

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