nom O’Connor prénom(s) Merida Eowyn âge Dix-neuf ans conte d’origine Brave lieu de naissance Highlands, Ecosse emploi/études Etude d’infirmière situation amoureuse célibataire situation sociale aisée traits de caractère impétueuse – têtue – ouverte d’esprit – boudeuse – courageuse – désobéissante

Depuis ma plus tendre enfance j’ai soif de liberté ! A peine ai-je su tenir debout sur mes jambes que je voulais m’enfuir loin de mes parents. Il paraît que je courrais tout le temps à droite et à gauche dans l’optique de faire une bêtise. Je n’aime pas rester enfermée dans une pièce trop longtemps, j’ai rapidement besoin de m’aérer, de marcher, courir, bref me dépenser. Ce n’est pas que j’aime le sport, c’est juste un besoin de m’évader des contraintes qu’impose la vie en société. Je n’aime pas me conformer aux attentes des autres et aux étiquettes. Je suis d’ailleurs une personne qui a tendance à désobéir, le respect de la hiérarchie n’est pas mon fort. Grande gueule, je n’ai pas ma langue dans la poche et je préfère être honnête quitte à blesser et être indélicate plutôt que mentir pour plaire. Jai un tempérament fougueux que tout le monde n’apprécie pas, mais cela ne me dérange pas, je ne vis pas pour autrui mais pour moi. Mes parents ont bien essayé de m’enfermer dans une prison dorée, de faire de moi la parfaite princesse : sage, patiente, douce. Hélas, je n’ai jamais réussi à combler leurs désirs, c’est même tout le contraire. Alors que ma mère voulait m’enfermer pour que j’apprenne sagement la lyre, je faisais tout pour m’enfuir et courir dans les bois. J’ai appris seule à monter à cheval, cela ne convenait pas à mon rang, tout comme tirer à l’arc ou encore me battre à l’épée. Je suis peut-être rêveuse, je ne suis pas pour autant niaise, contrairement à bien des jeunes filles, je ferais tout pour ne plus être une princesse. Tout comme je ne crois absolument pas au prince charmant ou à l’amour. Tout cela est bon pour les histoires qu’on raconte aux fillettes pour les formater et faire d’elles des petites filles modèles, pour qu’elles rentrent dans les rangs.
S’il y a bien une chose que j’adore, c’est me balader dans la forêt. Depuis que je suis toute jeune j’y passe une grande partie de mon temps libre, là-bas je me sens complètement libre, personne pour m’embêter. Je peux m’adonner à passe-temps de prédilections : le tir à l’arc, l’équitation et l’escrime. Ou encore la natation, rien de mieux que de nager dans une eau fraiche qui vous revigore ! Avec tout cela, vous allez croire que je suis une sauvage ! Il ne faut tout de même pas exagérer, j’aime passer du temps avec des personnes que j’apprécie, ou alors geeker sur un ordinateur. Voilà une magnifique invention ! J’adore grignoter des cochonneries à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, j’aime particulièrement les bonbons et le chocolat dont je pourrais me gaver jusqu’à l’écœurement !

PSEUDO/PRÉNOM ◆ Ju’ ÂGE ◆ Dix-huit ans PAYS/RÉGIONS ◆ Midi-Pyrénées OU AS-TU CONNU LE FORUM ◆ Via le Criquet TES IMPRESSIONS ◆ J’adore le design, il est subliiime ! Pis l’idée est originale ! SCÉNARIO OU PI? ◆ PI UN DERNIER MOT POUR LA FIN ◆

C’était une sombre nuit d’hiver, la neige avait tout recouvert de son épais manteau glacé. Les lourdes pierres grises dont était constitué le château ne parvenaient pas à empêcher l’air froid de s’infiltrer par les interstices. C’est près de l’immense cheminée dans la salle des trônes que le roi Fergus attendait tout en écoutant les hurlements de douleur de la reine Elinor. Déjà presque douze heures qu’elle était entrée dans les douleurs de la délivrance et toujours aucun enfant n’était venu au monde. Il le savait, plus le temps passait et plus les chances de survie d’Elinor s’amenuisaient… D’un coup le silence régna dans tout le château, jusqu’à ce qu’un cri, les pleurs d’un nourrisson résonnent partout dans la demeure. Fergus se retourna pour regarder la lourde porte de bois qui donnait sur un long couloir qui menait aux appartements royaux, il attendait, retenant son souffle que la sage-femme vienne lui présenter son premier-né. Tout le monde dans le château attendait le verdict, serait-ce une fille ou un garçon ? Le futur roi d’Ecosse serait-il enfin né ? Les bruits de pas de la sage-femme claquaient sur le sol en bois massif. La porte s’ouvrit et la femme entra en tenant un nourrisson emmailloté dans des linges, elle s’approcha du roi, silencieuse et lui tendit l’enfant. « C’est une fille sire. » Le roi regarda le bébé endormi et le pris délicatement dans ses bras, des boucles rousses encadrait déjà légèrement son visage de poupon. Lorsque le roi eut sa fille dans les bras, le bébé ouvrit ses yeux d’un bleu d’azur avec une pointe de gris, un peu comme les nuages qui venaient souvent obscurcir le ciel d’Ecosse. Fergus prit d’une soudaine émotion sentit sa gorge se serrer, elle n’était peut-être pas le fils tant attendu mais qu’importe. « Allumez les feux, ma fille la princesse Merida est née ! » S’exclama-t-il de sa voix forte et grave. Du haut des tours de guet, on alluma les buchers devant annoncer la naissance d’un enfant, quinze s’allumèrent, ils annonçaient la naissance d’une princesse… Ma naissance.

J’aurais mille fois préféré naître Merida plutôt que princesse Merida d’Ecosse. Oh oui, je ne corresponds pas à ce rôle, dès mon plus jeune âge je le fis bien comprendre. Alors qu’une fille doit être sage et douce, moi à peine sus-je marcher que je disparaissais dans le dédale des couloirs du château de mes parents, donnant du fil à retordre à ma nourrice et à ma mère. Lorsqu’on me quittait des yeux ne serait-ce que deux secondes, je m’enfuyais. En grandissant cela ne s’est point arrangé, bien au contraire. Je m’asseyais souvent sur le rebord d’une fenêtre pour regarder les étendues vertes qui s’offraient à moi en rêvant à tout ce que je pourrais faire si on me laissait ne serait-ce qu’une petite heure de liberté hors de ce château. Lorsque je sortais c’était toujours accompagnée, jamais mes parents ne m’auraient laissée sortir seule. Lors des leçons, j’étais tout le temps distraite, la harpe, la couture, la danse, tout cela ne m’intéressait pas le moins du monde, seuls les livres trouvaient grâce à mes yeux, par eux, je pouvais imaginer à quoi ressemblait le monde extérieur, celui que ma mère et mon père se refusaient à me laisser découvrir. Mais j’étais une enfant désobéissante, et un jour, lorsque mes parents eurent le dos tourné, que personne ne faisait attention à moi je quittais les enceintes de pierre du château pour rejoindre la forêt qui bordait la grande prairie où le château se trouvait. Mère et père n’eurent jamais vent de cette escapade, ni de toutes les autres. C’est seule que j’appris à monter à cheval, à tirer à l’arc et à me battre à l’épée. Pour sûr j’étais un vrai garçon manqué ! J’étais bien loin de correspondre aux critères qu’une princesse doit répondre, je ne rêvais pas au prince charmant, à un grand mariage et tout le reste, non moi je ne voulais qu’une chose : être libre.

Je ne souhaitais pas me marier mais mes parents l’entendaient différemment, lorsque j’eus atteint mes seize ans, ils commencèrent à me parler de plus en plus souvent de mariage, du futur époux qu’il me fallait. Je faisais la sourde oreille, préférant les ignorer, avant qu’ils trouvent un mari qui me correspondrait les trolls auront détrôné les hommes ! C’est donc avec insouciance que mon train de vie continua. Mais hélas pour moi, mes parents ne se préoccupaient guère de mes critères pour mes dix-huit ans ils organisèrent un tournois où étaient invités tous les fils de bonnes familles à venir participer. Le vainqueur deviendrait mon époux et donc le futur roi d’Ecosse. Je hurlai contre ma mère pendant des heures afin qu’ils annulent tout cela, mais c’était en vain. Dans ma chambre, les mains appuyées sur le sommier en bois brut de mon lit, ma mère s’affairait à lasser mon corset. Je suffoquais, râlais. « Il faut souffrir pour être belle Merida. » Je répliquai violemment : « Je ne souhaite point être belle ! Vous agissez sans même me demander mon avis père et toi ! C’est injuste ! » Ma mère serra d’un coup le corset. « Tu es ingrate Merida, ce que nous faisons c’est pour toi. Tu n’imagines pas le nombre de jeunes filles qui rêveraient d’être à ta place ! » Je ne répondis pas, de toute façon ma mère aurait le dernier mot. Elle ne comprenait pas ma révulsion pour mon rang et mon besoin d’être libre. Je me retournai et elle m’enfila une horrible coiffe pour cacher mes boucles rousses, seule une petite mèche ne voulut pas se plier et resta sur mon front blanc. Alors que ma mère voulut me prendre dans ses bras, je me détournai d’elle pour rejoindre mes trois petits frères qui jouaient dans la pièce d’à côté. Les triplés me regardèrent avant d’éclater de rire. « Comme tu es drôle ainsi vêtue ! » S’exclama Harris. Herbert et Hamish l’approuvèrent d’un hochement de la tête. Je soupirai, me détournai et rejoignis ma mère, il était l’heure.

Le tournois se déroulaient à l’extérieur et une estrade avait été construite pour y mettre le trône de mon père, de ma mère et le miens. Je pris place le visage fermé et le tournois commença. Autant être honnête, je m’ennuyais à mourir, tous étaient de piètres guerriers, à croire qu’en Ecosse aucuns fils de bonne famille ne savaient manier l’épée et l’arc ! Je n’en pouvais plus, j’allais finir par exploser. Profitant d’un moment d’agitation car un des prétendants venaient de ficher sa flèche –et vraiment par chance- en plein dans le centre de la cible, je descendis de l’estrade en attrapant au passage un arc. Je m’approchai des cibles, la tête haute et d’un coup, le silence régna. Je croisai le regard furieux de ma mère mais je l’ignorai, armant mon arc. Je tendis la corde mais ma robe trop serrée me gênait, je forçai et les coutures au niveau du dos, des coudes et des aisselles craquèrent, me laissant ainsi libre de mes mouvements. Je visai et lâchai la corde qui émit un son sec. La flèche vola dans les airs pour venir couper en deux celle du jeune homme ayant réussi à planter la sienne au milieu de la cible. Un sourire arrogant étira mes lèvres, mais je sentis la main de ma mère se refermer sur mon poignet, ses yeux étaient plein de colère mais je m’en fichais. Elle me tira pour nous éloigner de la foule le plus possible. « Comment as-tu osé Merida ? Te rends-tu compte de l’affront que tu viens de faire ?! Pourquoi ne peux-tu pas être comme les autres jeunes filles ? » Hurla ma mère en colère. « Je ne veux pas me marier, je ne souhaite pas devenir reine ! Ce que je veux c’est être libre ! » Un regard plein de déception apparut soudainement dans les yeux de ma mère. « Tu nous fais honte Merida, terriblement honte… » Je me mordis l’intérieur des joues avant de faire volte-face pour courir loin de ma mère, c’était la première fois qu’elle me disait cela, qu’elle avait un tel regard et j’en venais presque à regretter mon geste. Récupérant mon cheval dans les écuries, je m’enfuis loin, très loin du château dans la forêt.



Des heures que je chevauchais dans la sombre forêt où mes parents m’interdisaient d’aller. Des lourds nuages gris menaçaient le ciel d’Ecosse. On pouvait entendre au loin le grondement du tonnerre approchant dangereusement. J’ignorais où je comptais aller, tout ce que je savais c’était que je voulais aller le plus loin possible de là d’où je venais. Les nuages devinrent noirs et une violente pluie s’abattue sur la terre. Je fus rapidement trempée et les gouttes de pluies se mêlèrent aux larmes qui coulaient sur mes joues. Des éclairs striaient le ciel, à croire que le temps était aussi noir que mon humeur. Puis brusquement, un éclair s’écrasa en face de nous faisant se cambrer violemment ma monture. Sous la surprise je lâchai prise et tombai lourdement sur le sol boueux, l’animal fit demi-tour et s’enfuit. Un nouvel éclair m’éblouit, puis encore un autre. Je me levai une boule de lumière s’écrasa sur ma poitrine m’aveuglant complètement et me faisant perdre connaissance. Lorsque je rouvris mes paupières, ce fut la lumière du soleil qui me brûla les yeux. Je me redressai en plissant les yeux, combien de temps étais-je restée inconsciente ? Une fois habituée à la lumière je regardai autour de moi. Mais… Où étais-je ? Cela ne ressemblait en rien à la sombre forêt des Highlands ! Je me redressai un peu chancelante pour m’approcher d’une rivière qui coulait à quelques mètres de moi. Lorsque je croisai mon reflet dans l’eau j’eus un cri de stupeur. Etait-ce moi cette jeune fille ? Je posai mes mains sur mon visage, j’étais si… Différente et pourtant toujours la même. Je me débarbouillai le visage avant de reprendre mon exploration, lorsque j’arrivai à la lisière de la forêt, je fus forcée d’admettre que l’Ecosse était bien loin et finalement… Ce n’était pas pour me déplaire.