cubby&marie ₰ Une fille vaut bien mieux que vingt garçons.

Je suis très anxieuse, à tel point que je suis obligée de marcher vite et que je m'arrache l'intérieure de la lèvre tant je la mords. Pourtant il n'y a pas de quoi m'inquiéter, je vais simplement m'installer dans le dortoir de Cubby, cela me fait mal au coeur de quitter le miens, mais c'est un mal pour un bien dirais-je. Je me passe la main dans les cheveux au moment où je tourne dans l'allée où se trouve tous les dortoirs, tant je suis stressée je ne reconnais même pas les numéros qui défilent pourtant sous mes yeux, j'ai appris à compter donc c'est quelque chose d'inacceptable pour quelqu'un comme moi. Et comme une idiote, je suis passée à côté du dortoir, pourtant ce n'est pas compliqué le chiffre est facile à retenir, c'est le numéro un, quelle bêta je peux faire. Je fais demi tour, et m'avance alors dans le dortoir cherchant la chambre cinq. Une fois que je suis devant, je m'arrête net et m'inspecte une dernière fois. Mes cheveux sont détachés et retombent le long de mon dos, aujourd'hui j'ai décidé de mettre un jean slim, ainsi que mon T-Shirt rose saumon qui fait ressortir mon gloss rose bonbon, pour ne pas changer j'ai mis des petites bottes beiges que je trouve vraiment belles. Je m'inspecte de haut en bas, prenant mon portable pour regarder mon visage. Un long soupire suit la petite mine que je fais en me regardant dans l'écran de mon Iphone. Je laisse ma valise derrière moi et m'engage à frapper enfin à la porte, me posant mille et une questions concernant la réaction de Cubby. Je sais très bien qu'il m'apprécie du moins je l'espère, car il a toujours été là pour moi, toujours su m'écouter c'était presque quelque chose de complètement irréel si on sait qu'il est quand même plus âgé que moi, qu'il a une certaine maturité, alors que moi de mon côté je reste assez jeune dans ma tête, et c'est d'ailleurs sûrement parce que nous sommes si différents qu'en fin de comptes sommes si complémentaires. Je vois la poignée de porte bouger, alors de suite j'en conclus qu'il va l'ouvrir et lorsque je vois son visage si familier un sourire se dessine sur mes lèvres et sans chercher à comprendre -surtout par habitude- je lui saute au cou et le serre fort dans mes bras encore d'enfant. Je le relâche et repose mes pieds sur le sol -car dès lors où j'ai sauté dans ses bras je n'ai plus touché le sol-, rapidement j'inspecte la chambre puis cours chercher ma valise restée sur le pallier de la porte, je pense que ce n'est pas utile de souligner que ma valise est rose. Je mets la tête sur le côté, lui décroche un sourire « Bonjour. » Un mot, c'était tout. Je ne sais même pas ce qu'il faut dire dans des cas comme celui là. Surtout que tout bien réfléchi notre relation n'a rien des plus banales, après tout c'est rare de voir un tatoueur et sa cliente sympathiser aussi rapidement.