Le soleil étend son règne sur la forêt tandis que mes pattes de petit faon battent violemment le sol alors que j’accélère, encore et encore, m’arrêtant brusquement lorsqu’un amassais de buissons se dresse devant moi. Je me réceptionne sur mes pattes avant qui se frottent contre l’herbe humidifiée par la rosée de la veille sur laquelle s’amoncelle des cailloux qui ne manquent pas de me blesser.
Je me relève pourtant, fièrement, lançant un regard autour de moi ; nul œil indiscret ne s’est glissé sur moi, alors je peux toujours me vanter te prétendre m’être fait battre par un cerf adulte. Malgré la broussaille verdâtre, je tends l’oreille, approche mon museau et cache à peine mon contentement en voyant Féline à l’attitude princière qui sa pavane sous l’astre du jour. J’ai la ferme intention d’aller vers elle, lorsque je le vois, lui, cet intrépide, cet idiot, ce sot qui a toujours eu tout pour lui, ce fichu Bambi que j’exècre que, je l’avoue, jalouse depuis longtemps.
Fils du Prince, il a déjà pour lui gloire et traitement de faveur ; privilégié, il doit avoir des vues plus que certaines sur le trône que lui laissera son père. Mais si ce n’était que ça, si ce n’était que le fait qu’il soit apprécié, qu’il soit aimé et choyé là où je me retrouve seul ; non, il a fallu que la délicieuse Féline n’ait d’yeux que pour lui. Il a fallu que ce soit lui qu’elle choisisse, il a fallu que ce soit pour lui que son petit cœur défaille à chaque fois, là où le mien est éternellement torturé, là où j’ai l’affreuse impression d’être rejeté, d’être détesté. Mais je dois bien avouer, à mes heures perdues, que je ne suis certainement pas le plus gentil, pas plus que la délicatesse ne me décrit ; ainsi, comment pourrai-je reprocher à notre communauté de préférer ce vil Bambi ? Est-ce ma jalousie qui devient tellement incommensurable qu’elle en vient à détruire jusqu’au peu de bonté qui réside encore en moi ?
Pris d’une colère noire, entrainé dans des flots d’irritation et de jalousie, je sors de ma cachette et fonce tête baissée sur ce petit être au grand cœur, sur ce petit être qui, pourtant, est tant aimé, tant chéri. Je le provoque, ce à quoi il répondit plutôt aisément ; s’en suivit une course-poursuite digne de deux pitoyables faons se battant, pour l’un, pour le cœur de sa dulcinée, pour l’autre, sa simple dignité, sa simple fierté, peut-être pour défendre son titre de Prince, allez savoir.
Je le coince, je suis fier. Fierté dissipée, qui s’émousse et s’évapore au profit de la victoire écrasante de Bambi – sincèrement, n’est-ce pas là un nom de femelle ? – qui me jette du haut de la falaise, dans une mare d’eau et de feuilles tombant de l’arbre, comme ma fierté qui tombe de mon cœur, qui s’écoule de mon être toute entière.
Je ne saurai énumérer les fois où nous nous sommes abattus, les fois où je l’ai provoqué, les fois où j’ai espéré attiser l’attention et l’amour de Féline ; pas plus que je ne saurai dire si j’ai gagné nos affrontement, si je le ais perdus. Disons que ça dépendait, d’accord ? Bien que la plupart furent interrompus pour telle ou telle raison.


Telle une brise fraiche, je doute que ce que tout le monde appelle Malédiction n’est qu’entière Bénédiction à mes yeux, baignant dans une mer constellée d’un millier de constellations, d’un milliard d’étoiles et d’une infinité de splendeur et de clarté éclatante.
Le faon que j’étais, ce petit être imposant mais asservi aux pieds d’une jalousie et mesquine, n’est plus. Place à une carrure dessinée avec un millier de mines de crayons ; beau, à la fine musculature, charmant, j’aurai tout eu pour plaire.
Une Bénédiction, peut-être bien, mais qui a réussi à me perturber au point de provoquer en moi un dédoublement de personnalités. Âme torturée, esprit meurtri, corps d’Apollon… Il doit bien exister, en ce monde, en cette ville peut-être, qu’est Fantasia Hill, une personne capable de me cerne, de me comprendre ?

J’aurai tant aimé que ce soit elle… Cette beauté  de la nature, cette princesse qui pourrait commander d’une main de fer le monde qui l’entouré. Tout avait si bien commencé… Un regard, un sourire, un sujet de discussion ; tout se passait bien, beaucoup trop bien, j’aurai dû me douter que quelque chose allait s’abattre sur ma nuque, me la briser et emporter avec lui mes espoirs, mes espérances, ma chance avec cette belle femme.
Je n’aurai jamais dû l’inviter chez moi. Pris de vertiges, je sens déferler sur moi une aura obscure sur laquelle je ne saurai mettre de mots. Ainsi, je l’attache sur le lit, un sourire malsain sur les lèvres, armé d’une lamelle qui me permet de lui entailler le cou, légèrement, avant de commencer à la pincer, amassant bleu sur bleu sur cette peau laiteuse.
Pourquoi ne me dis-tu pas de te laisser partir ? Pourquoi est-ce que tu ne me supplies pas, Mirdori ? Dis-moi pourquoi est-ce que tu t’obstines à me regarder ? N’as-tu pas peur ? Ne sais-tu pas que je pourrai te garder en vie des jours et des jours, que tu risque de subir des souffrances dont tu ne soupçonnes pas même l’existence ?
Et pourtant, elle continue de me regarder faire alors que je me délecte de ce spectacle. Je continue, encore et encore… Jusqu’à ce qu’un quelconque Dieu ait pitié de moi, ait pitié d’elle surtout, me permettant de retrouver juste assez de bon sens pour la détacher après avoir lâché mon arme, horrifié. Je balbutie des excuses, lui demande de s’en aller, l’entend claquer la porte alors que je m’effondre, à genoux.
Je l’ai croisé, plusieurs fois, beaucoup trop de fois justement ; je la fuis ostensiblement, refusant de devoir l’affronter, refusant de devoir encore voir en ses yeux l’horreur… Et peut-être les insultes qui me fusillerons et me détruiront.
Sauf qu’elle me surprit, un beau jour alors que j’étais en train de peindre ; fidèle à moi-même, elle ne réussit pas à me perturber et je me suis contenté de l’ajouter à mon dessin, de faire de cette œuvre la meilleure que je n’ai jamais faite jusque là.
Midori est un rubis… Un rubis duquel je me dois de prendre soin, aujourd’hui et demain. Et le meilleur moyen de la préserver est de la garder loin de moi.

Quant à Bambi, j’espère bien le retrouver. Je doute qu’aujourd’hui, dans pareille situation, il soit encore capable de m’humilier. Et je jure sur ce que j’ai de plus cher, non pas sur la peinture ou le bourbon, mais bien sur la tête de Midori, que je me vengerai de lui de la pire façon possible. Pire façon qui consiste à me rapprocher de Féline, à la faire espérer, à lui donner amour et tendresse… Et à la briser, entrainant dans sa chute mon cher Bambi.
Encore faut-il que je les retrouve, je vous l’accorde, mais en attendant, je peux me consacrer à apprendre à être moi-même, soit un peu de mes deux personnalités, plus de douceur que de brutalité, plus d’amour que de haine ; je ne serai jamais tout blanc, mais j’espère devenir gris.


Midori… Je veux bien qu’on soit encore assis l’un près de l’autre, autour de la même table, partageant le même air et le même sujet de discussion, mais promets-moi une chose, d’accord ? Promets-moi de…

PSEUDO/PRÉNOM ◆ Azazel, Aiden   ÂGE ◆ Le même âge qu'hier PAYS/RÉGIONS ◆ Pourquoi, vous voulez venir me violer ?   OU AS-TU CONNU LE FORUM ? ◆ C'est Aiden qui me l'a dit   TES IMPRESSIONS ◆ SCÉNARIO OU PI ? ◆ Scénario pour faire plaisir à mon rubis CODE DU RÈGLEMENT ◆ Validé par Zadig  SOUHAITES-TU ETRE INSCRIT POUR UN SURPRISE RP APRES TA VALIDATION ?◆ J'ai assez de Rps comme ça, alors non merci   UN DERNIER MOT POUR LA FIN ◆ Je suis la propriété de Midori que je  au passage pour (Oh et promis, je trouverai un meilleur avatar parce que Ian quoi )