You are never alone ❖ Giulia

Andrew L. Manray & M. Giulia Guevara
You are never alone
Le soleil était haut dans le ciel et Andrew venait à peine d'ouvrir les yeux, réveillé par les quelques rayons du soleil qui filtraient à travers ses volets. Qu'elle heure était-il ? Il avait l'impression d'avoir dormi une éternité, peut être parce que le petit bout qui habituellement le réveillé à six heures du matin avait aussi réussi à faire une nuit complète. Avec son travail, le jeune homme ne dormait que trés peu la nuit en raison des nombreuses interventions pour lesquelles il était appelé et des nombreuses nuits où il travaillait faute de personnel. C'était le premier jour de la semaine où il pouvait faire la grasse matinée, enfin la grasse matinée out est relatif, neuf heures ce n'était pas non plus extraordinaire mais comme habituellement il se levait à cinq heures du matin ça compensait largement. Il se leva, allant jeter un oeil dans la chambre de sa petite fille qui, visiblement, dormait encore, avant d'aller dans la cuisine préparer le petit déjeuner. Il faut dire qu'en ce moment, la petite était fatiguée entre l'école, les devoirs le soirs et le sport le mercredi, elle dormait beaucoup mieux. Au début où ils étaient arrivés à Fantasia Hill, elle ne dormait que quatre heures par nuit, n'arrivant pas à s'adapter à leur nouvelle vie. Andrew lui prépara son bol de céréale, son verre de jus d'orange et alla la réveiller, aujourd'hui il lui avait promis qu'ils iraient pique-niquer au lac, pour se retrouver un moment tous les deux, choses qui s'était faîte rare ces derniers temps. Il alla réveiller sa fille, qui visiblement semblait un peu grognon d'être ainsi tirée de son sommeil, mais pour une fois les rôles s'inversaient car la petite avait une certaine tendance à réveiller son père au beau milieu de la nuit sous n'importe qu'elle prétexte "j'ai soif", "j'arrive plus à dormir", "j'ai fais un cauchemar".

-Debout petite marmotte, le petit déjeuner est prêt !

Elle grommela un peu puis se leva, sourire aux lèvres, se rappelant leur sortie d'aujourd'hui. Pendant qu'elle déjeunait, Andrew partit se doucher, et s'habiller. Il enfila un polo blanc, un jean et des baskets avant d'aller préparer ce qu'il fallait pour le pique nique, sandwich, gâteaux et bien évidemment bonbons. Pendant ce temps la petit s'habilla, enfilant une petite robe blanche et des chaussures roses et plates.

Midi tapante. Andrew et sa fille avait marché pendant à peux prés une heure et demi, enfin il avait marché pendant une heure et demi, elle avait déclaré forfait et au bout d'une demi-heure avait supplié son papa de la porter, ce qui évidemment il n'avait pas put refuser. Ils étaient enfin arrivés au lac. Le jeune homme installa la nappe au sol et mit le panier à pique nique dessus lorsqu'il vit sa fille pointait quelque chose du doigt, ou plutôt quelqu'un. Il tourna la tête et aperçu une jeune femme assise et en pleurs, il la reconnut aussi tôt. Il prit la main de sa fille et alla vers la jeune femme, s'agenouillant prés d'elle.

-Giulia ? Qu'est-ce qui t'arrives ?

BY .TITANIUMWAY

Invité

Je suis sortie de l’hôpital depuis peu. Il faut que je travaille dans le service de la gynécologie mais revoir les femmes enceintes alors que moi j’ai perdu un enfant me paraît difficile mais j’aime ce métier. Je verrais ce que je ferais quand je reviendrais. Pour le moment, je ne me sens pas trop apte mais dans une semaine pourquoi pas ? Je dois éviter de mélanger le privé à la profession. Cela est mieux. Beaucoup mieux. Je sors de mon lit, immergé de souvenirs douloureux pour certains, heureux pour d’autres. Je suis une idiote. Pourquoi suis-je partie ? C’est à cause de cette peur qu’il me refasse revivre la même trahison que mon ancien fiancé. Ce dernier a eu une relation avec ma meilleure amie, la femme d’Andrew, un ami à moi. Je n’ai pas encore trouvé le jeune homme depuis que je suis de retour ici. Il m’a aidé une fois et je dois le remercier pour ce qu’il a fait. Andrew et moi, nous avons une bonne relation. Je marche en direction de ma cuisine pour me préparer à manger. Un bon petit déjeuner avant d’aller marcher. J’ai besoin d’évacuer toutes ces idées noires et je sais que si je reste ici, je vais me morfondre comme un phoque et je préfère sortir … C’est normal, n’est-ce pas ? Je déjeune, je commence par boire mon jus d’orange que j’ai pressé quelques minutes plus tôt puis je finis par manger mes céréales avec du lait. J’arrive à boire le lait qu’avec des céréales c’est curieux. Je nettoie par la suite. Je remonte et je vais me laver. Je me lave et je m’habille. Je prends un jogging noir avec un tee-shirt bleu, il va faire beau aujourd’hui. Je le sais, j’ai vu la météo sur mon portable. Je me coiffe, je fais une queue de cheval, je descends des escaliers, je prends un sac à dos avec une bouteille d’eau, des sous, mes papiers et mon portable. Je ferme la porte à clé. Je vais à ma voiture , je m’arrête près des alentours de Westcall et je décide de courir. Je cours, je cours, je cours pour chasser ces idées noires. Je dois oublier la mort de mon enfant, ne plus y penser … Mais c’est difficile de perdre son enfant. Une des plus grandes pertes est celle de perdre son enfant. Mais également la personne qu’on aime, nos parents … Enfin, notre famille. Elle est le trésor, nos amis sont nos bijoux … Je continue de courir. Je m’arrête pour boire de l’eau. Je serre mes poings, j’ai la rage de vivre. Je dois vivre et ne pas me laisser aller par le chagrin. Même si je sais que j’aurais besoin de temps pour me remettre de ces épreuves …. Oh, aidez-moi. Mais les larmes coulent, comme un torrent. Une rivière. Je pleure toutes les larmes de mon corps. Les larmes que j’ai gardé au fond de moi et que j’ai eu du mal à les sortir. Je pleure pour tout ce que j’ai perdu dans ma vie, ce que je regrette … La vie est dure mais éphémère, il faut en profiter à n’importe quel prix. Je pense à ce mariage avec mon ex-fiancé, à Nate et à notre amour perdu, à notre enfant. J’ai fait des erreurs, des terribles erreurs. Je suis une idiote. Je continue d’avancer et je me pose à genoux et je me laisse aller à ma douleur. Cette douleur qui ampute mes sens. Je suis triste. Tellement triste. Je baisse ma tête. Des pas s’approchent. Qui est-ce ? Je lève ma tête et je vois Andrew avec sa fille. La fille de ma meilleure amie. Enfin plutôt ex-meilleure amie. Je rougis de honte. Je regarde Andrew avec des larmes qui continuent de couler.

Giulia – J’ai perdu mon … enfant.

Je continue de pleurer, encore. J’ai la gorge nouée. Je ne sais pas quoi faire. Je me laisse aller à cette douleur, à cette perte. Pourquoi m’avoir enlevé cet enfant que j’aurais chéris avec amour ? Pourquoi ? La vie est si injuste. Si cruelle. Mon enfant, mon pauvre enfant …

Andrew L. Manray & M. Giulia Guevara
You are never alone
Malgré les évènements tragiques qui s’étaient enchaînés depuis les deux dernières années, Andrew commençait à remonter la pente, à se reconstruire une nouvelle vie. Sa petite fille semblait enfin s’être adaptée à la vie de Fantasia Hill, en tout cas elle ne lui parlait plus de l’Angleterre et de la vie de son papa avec sa maman, elle semblait comprendre qu’ils ne vivraient plus ensemble même si au fond d’elle elle avait toujours cet espoir. Une enfant ne peut s’empêcher de rêver et la petite était pleine d’espoir, il ne voulait pas la blesser alors quand elle lui en parlait, il ne répondait jamais, ou bien changeait de sujet, il ne voulait pas parler de la dure réalité avec elle maintenant, pour le moment elle était dans le monde du rêve et de l’imagination, il était donc hors de question de lui lancer la réalité à la figure, après tout ce n’était qu’une enfant. Andrew se souvenait encore du jour douloureux où son ex-femme lui avait demandé le divorce et apprenant par la suite qu’elle l’avait trompé, la blessure avait été terrible, fatale, et il avait eu bien du mal à s’en relever. La douleur était restée là, au creux de sa poitrine, et semblait n’être jamais partie. Aujourd’hui, il avait décidé de faire plaisir à la petite et de l’emmener faire une petite ballade pour pique niquer. Ils allaient se promener et profiter du beau temps qui se faisait rare ces derniers temps. Andrew prépara donc tout ce qu’il fallait pour aller pique niquer. Lui et la petite s’étaient habillés simplement, pour aller dans les bois il valait mieux de toute façon, ils allaient certainement se salir ou s’accrocher avec les branches alors c’était mieux ainsi. Lorsqu’il avait perdu sa femme, ou plutôt quand celle-ci était partie, Andrew avait l’impression que sa vie s’arrêtait, heureusement il y avait eu un petit bout de chou pour le ramener sur terre et lui faire réaliser qu’il fallait aller de l’avant, et c’est ce qu’il avait fait, mais il avait préféré fuir son passé pour se reconstruire, parfois c’était la meilleure chose à faire pour tourner la page. Alors, main dans la main avec sa petite fille, ils étaient partis, bien que celle-ci allait voir sa maman pendant les vacances, c’était certainement plus dur pour la petite fille que pour lui car il n’était pas facile de vivre sans un papa et une maman. Tous les deux faisaient passés le temps comme ils pouvaient, ils étaient toujours contents de passer du temps ensemble car Andrew travaillait beaucoup et les moments privilégiés avec sa fille étaient rares. Le papa et la petite fille se posèrent dans un endroit prés du lac, le jeune homme installa la nappe et ouvrit le panier à pique nique, les yeux de la petite fille brillant de convoitises. Andrew se tourna lorsqu’il entendit une jeune femme pleurer, que se passait-il ? Voulant se montrer serviable il s’approcha de la jeune femme … qui n’était autre que Giulia ! Une jeune femme qu’il ne connaissait que trop bien. Il s’approcha d’elle, se mettant à sa hauteur, voulant lui porter secours. Le jeune homme fut sous le choc à la révélation de la jeune femme, il ignorait que celle-ci avait été enceinte. Ce n’était cependant pas le moment pour lui faire des reproches, elle était de toute évidence très mal en point et n’importe qui le serait à sa place. Innocemment la petite fille posa sa main sur les cheveux de Giulia, tandis qu’Andrew releva la tête de la jeune femme doucement, pour lui essuyer ses larmes. Dans ce genre de moment on ne savait jamais trop quoi dire.

--Je suis désolé … Tu veux en parler ?

BY .TITANIUMWAY