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(nakoïse) + come what may. Vide
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 (nakoïse) + come what may.

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Ehawee Nakoma Powhatan

My life with you
AMOUR-AMITIÉ-EMMERDE:
LISTE-DES-CHOSES-A-FAIRE:
VOTRE RÊVE: l'empêcher de mourir.
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Ehawee Nakoma Powhatan
J'ai posé bagages ici le : 05/06/2013 Jouant le rôle de : la noix de coco – pocaca's bff. #teampocahontas. Nombre de messages : 1425 On me connait sous le pseudo : olympe. Un merci à : kika. (ava) little wolf (signa) wild heart. (code rp). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : nickayla rivera.
MessageSujet: (nakoïse) + come what may. (nakoïse) + come what may. EmptyLun 20 Jan - 21:47



come what may.

Tu regardes les gens autour de toi qui vont et viennent en parlant fort et tu te demandes une nouvelle fois ce que tu fais là. Ce n’est pas réellement l’univers auquel tu appartiens, tu fais tâche dans le décor avec ta peau brune et tes cheveux bouclés. Tu as pourtant fait un effort dans ta tenue – tailleur de couleur sobre, talons aiguilles qui te trucident les pieds, maquillage léger et tu as même réussi à discipliner tes cheveux en un chignon bas et serré. Mais tu ne ressembles en rien à toutes ces personnes dont les voix résonnent un peu trop à l’intérieur de ton crâne. Assise sur la chaise inconfortable, ton pied tapote légèrement contre le sol fait en dalles de pierre. Le cliquetis incessant de ton talon s’entend à peine dans tout ce brouhaha incessant. Il y a des téléphones qui sonnent, des ordres hurlés à travers les portes, des conversations qui émanent de tous les coins. On dirait une véritable ruche et toi, tu n’es qu’une simple fourmi parmi les abeilles. Tu jettes un coup d’œil paniqué à la secrétaire au physique de mannequin planquée derrière son bureau immense. Elle lit un magazine de mode tout en mâchant un chewing-gum de façon peu élégante. Quand tu es arrivée et as demandé à voir cette mademoiselle Tysee avec qui tu as rendez-vous, elle a pris le temps de te détailler de la tête aux pieds comme si tu n’étais qu’une vulgaire moins que rien, un déchet. Un frisson désagréable t’a parcouru l’échine mais tu t’es mordu la langue pour ne pas lui cracher toute ta verve à la figure. Tu es ici pour un emploi, ce serait mal vu d’agresser la blondasse dès l’entretien, pas vrai ? Alors tu as attendu patiemment qu’elle te dise que l’on va te recevoir, que tu dois patienter en attendant. Et dans un vague merci lâché du bout des lèvres et sans aucune conviction, tu as obéi et t’es docilement assise.
Finalement, tu en viens à regretter d’avoir quitté ton petit travail de simple serveuse dans un café pas loin de ton université. Au fond, le patron n’était pas si désagréable… Tu as un froncement de sourcils mécontent. Bien sûr que si, il l’était. Et tu ne supportais plus ses mains baladeuses qui te tripotaient un peu trop à ton goût. Gros pervers ! Tu es plutôt satisfaite d’avoir claqué la porte après lui avoir mis ton genoux dans les parties sensibles. Tu te souviendras à jamais de sa tête rougie et de ses yeux exorbités sous la douleur. Jouissif. Peut-être que ça lui aura remis les idées en place, à ce gros porc. Et en plus, tu gagnais une misère. À peine de quoi te faire de l’argent de poche. Alors même si ce nouvel endroit te semble complètement effrayant, tu te dis que ça ne peut pas être pire qu’avant. Et puis, au fond, ce n’est qu’un entretien alors tu ne perds rien. Tu tentes ta chance et tu verras ce qu’il adviendra de ce rendez-vous. Tu ne sais pas ce que tu espères en venant ici mais peu importe. En voyant l’annonce, tu t’es pourtant dit que ce n’était pas une place pour toi, que tu t’y sentirais mal à l’aise mais tu as tenté le Diable. Et tu as appelé. Les mains moites et le ventre noué, tu as entendu la femme à l’autre bout de la ligne te donner une date et une heure précises. Et tu as ainsi obtenu un premier entretien. Tu as raccroché, la tête à l’envers et le cœur battant fort contre tes côtes. Tu regrettais déjà d’avoir téléphoné. Tu t’es même dit un milliard de fois que tu pouvais ne pas t’y présenter si tu ne le voulais vraiment pas y aller. Tu t’es donné un million de fausses excuses pour ne pas venir ici. Mais tu es finalement venue. Tu dois être complètement folle et insensée pour t’être présentée à cette agence mais tu l’as fait. En plus, habillée ainsi, tu ressembles à un véritable clown de cirque. Et ces foutues chaussures qui te font mal !
« Mademoiselle Powhatan ? t’appelle la blonde de sa voix nasillarde. On va vous recevoir. » Tu acquiesces doucement et, les jambes flageolantes, tu te redresses avec prudence. Tu fixes sur la secrétaire un regard à la fois paniqué et insistant. Où es-tu censée aller maintenant ? Elle semble comprendre ta question muette et hausse un sourcil narquois. Tu as juste envie de lui arracher sa perruque de Barbie. « C’est le bureau au fond du couloir, à droite, te renseigne-t-elle d’un ton hautain. Vous ne pourrez pas vous tromper, son nom est marqué sur la porte. » Tu serres les mâchoires. « Merci, madame, tu grognes entre tes dents et te réjouis intérieurement de voir son air offusqué à la simple appellation de ‘madame’. » Le cœur battant, tu avances dans le couloir avec l’impression que le monde autour de toi ralentit, que le temps s’arrête. Tu te sens un peu comme dans un de ces films complètement nul où le héros est le seul à avancer à une vitesse normale. Cette pensée idiote arrive toute de même à te tirer un sourire, juste avant que tu n’arrives devant la porte du bureau de cette mademoiselle Tysee. Tu avales ta salive une dernière fois, te demandant furtivement s’il est encore temps de faire demi-tour ou non. Et finalement, tu toques timidement. Trois petits coups. Tu crois que tu espères qu’elle soit partie se chercher un café ou bien qu’elle n’ait tout bonnement pas entendu que tu as frappé à sa porte. Le ‘Entrez !’ qui retentit de derrière les murs épais te confirme que tu viens bel et bien de te jeter dans la gueule du loup. Avec un tremblement, tu entres craintivement dans le bureau. Ton regard est fixé sur le sol en moquette bleu marine – très jolie, d’ailleurs. « Bonjour, je suis Ehawee Powhatan, tu te présentes doucement. Je suis venue pour l’emploi de secrétaire. Nous avions rendez-vous… » Tu sens que tu vas défaillir. Ou vomir – au choix.
Pourtant cette sensation n’est rien comparée à ce que tu ressens lorsque tu oses relever les yeux sur celle qui te reçoit. Ce visage de poupée de porcelaine, ces cheveux blonds comme les blés, ces yeux clairs si limpides et pourtant si plein de douleur que c’est presque impossible à supporter. Comment ne pas t’en souvenir ? Comment ne pas te rappeler de cette cliente que tu as servie voilà quelques jours à peine ? Cette cliente sur qui tu as renversé ton plateau, en maladroite que tu es. Dans ta poitrine, c’est pire que la tempête. Ton cœur fait des bonds vertigineux et risque de briser tes côtes à tout instant. « Vous… ? tu souffles à peine, la respiration coupée. » Soit le Destin te jouait un mauvais tour, soit la vie aimait bien te mettre dans des situations embarrassantes. Et à en croire la présence de cette jeune femme devant toi, ça devait être un peu des deux à la fois. Tu déglutis, mal à l’aise et sans savoir quoi faire de ta peau. Est-il encore temps de dire que tu t’es trompée de bureau, que tu dois repartir dès maintenant ? Te dandinant d’un pied sur l’autre, tu rêverais presque qu’elle ne te reconnaisse pas. Après tout, elle t’a vu avec ta tignasse de lionne. Alors intérieurement, tu te mets à prier pour qu’elle ne remette pas ton visage. Pour qu’elle t’ait même oubliée. Des serveuses maladroites, elle doit en croiser très souvent. Non ? « J’espère que le café que j’ai renversé sur vous ne réduit pas mes chances d’obtenir la place, lances-tu avec humour dans un rire quelque peu forcé avant de te traiter mentalement de triple idiote. Enfin, je… je voulais dire… hum. » Oui, il vaut mieux te taire. Et que le sol s’ouvre sous tes pieds pour t’engloutir toute entière. Tu as envie de disparaître. De t’enterrer six pieds sous terre et n’en ressortir que dans mille ans quand on aura oublié jusqu’à ton existence même. Tu savais que tu aurais finalement dû rester tranquillement chez toi, à regarder des films en te gavant de marshmallows et ne plus penser à cet entretien débile dans un univers qui ne te correspond absolument pas. Tu es une sauvage, pas une de ces poupées parfaites et surfaites. Tu auras l’air ridicule ici. Quelle idée stupide de postuler, bordel !

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Dernière édition par Ehawee Nakoma Powhatan le Sam 6 Sep - 10:33, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: (nakoïse) + come what may. (nakoïse) + come what may. EmptySam 1 Fév - 19:56

come what may
TO YOUR KNEES BEFORE A STRANGER ON THE STREET I DID IT JUST THE OTHER DAY YOU SHOULD HAVE SEEN ME. AND I WANNA REMEMBER THIS NIGHT AND HOW MY WORDS NEVER CAME OUT RIGHT. IT'S JUST MY PATIENCE THAT KEEPS ME ALIVE, JUST LIKE ALL THOSE PRETTY LIGHTS, JUST LIKE ALL THE PRETTY LIGHTS IN THE SKY. THERE'S SOMETHING TO BE SAID ABOUT THE COLORS IN YOUR HEAD AND HOW THEY MIX TO FORM THE PERFECT SHADE OF SADNESS. ----
Un matin difficile, Heloïse avait du mal à ouvrir les yeux et quitter son lit douillet et encore chaud. Son alarme sonna pour la énième fois et elle l'éteignit rapidement pour éviter de jeter son téléphone contre le mur. Elle détestait les matins, depuis toujours, depuis son monde sous-marin, depuis qu'elle était née. C'est comme devoir quitter sa famille pour aller travailler. Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas son travail, au contraire elle adorait ce qu'elle faisait, le dessin était devenu une passion depuis qu'elle était arrivée sur ce monde étrange; c'était juste qu'elle préférait de loin rester dans son lit à rêver de poissons et de sa queue de sirène maintenant disparue. Elle n'entendait pas Némo, son jeune colocataire, et supposa qu'il était sorti sans la réveiller. Elle essaya de se souvenir de la raison pour la difficulté qu'elle devait affronter. Ah oui. C'était le fait qu'elle était restée debout jusqu'à deux heure du matin pour finir des croquis pour l'agence. Elle ne savait même pas si le résultat était potable, elle en doutait un peu à vrai dire. En grognant elle enleva la couette et se leva rapidement pour éviter d'être trop séduite par le meuble si comfortable. Elle s'étira, attacha ses cheveux en chignon et se dirigea vers la salle de bain. Une douche était la seule chose qui pourra la réveiller comme il faut.

Heloïse se positionna sous le jet d'eau et tout de suite ses sens s'éveillèrent. Elle ne comprenait pas comme c'était possible, peut-être à cause du fait que l'eau était si importante pour elle. Après tout l'eau était son environnement naturel avant le sortilège qui a maudit elle et sa famille. Elle tenta tant bien que mal de garder sa chevelure blonde sèche tout en se lavant le corps. En sortant de la cabine elle eut la chair de poule, n'appréciant pas l'air froid. Elle essuya son dos, ventre, bras et jambes avant de se laver les dents et appliquer toutes crèmes qu'elle mettait d'habitude. Némo se moquait toujours d'elle à propos de ça, gentiment bien sur, disant qu'elle aura plus de rides en mettant des crèmes qu'en laissant sa peau tranquille. Mais elle était persuadée que ces produits chimiques faisaient de la magie et n'écoutait pas son colocataire. Ils s'entendaient à merveille, il lui avait confier que lui aussi habitait dans un autre monde. C'est Heloïse qui l'avait trouvé juste après que cette magie maudite l'ait touché lui aussi. Il disait qu'il était un poisson clown avant d'atterrir sur terre ce qui les rapprocha encore plus. Ils habitaient ensemble parce que le loyer était donc moins cher vu qu'ils se le partageaient et ça leur évitaient d'habiter seuls. L'ancienne sirène préférait être entourée de personne plutôt que de passer du temps seule. Arista se brossa les cheveux fit une jolie tresse qu'elle mit sur son épaule droite, appliqua un peu de fond de teint, de rouge à lèvres et de mascara histoire de ne pas avoir l'air d'un fantôme vu son manque de sommeil. Elle revint dans sa chambre et chercha des vêtements qui iraient au temps dehors. Elle choisit un jean grisâtre avec un pull de la même couleur; la météo annonçait dix degrés maximum alors elle ne voulait pas prendre de risques. Elle s'habilla, lingerie, vêtements un peu de parfum et elle mit ses bottes à talon. Elle s'assura que ses cheveux étaient en ordre et que son maquillage l'était aussi. Satisfaite, elle sourit et sortit de l'appartement.

Le trajet jusqu'à l'agence prenait une quinzaine de minutes et en entrant une des assistantes la prévenu qu'une jeune femme viendra pour postuler au poste de secrétaire. Heloïse la remercia et se dirigea vers son bureau. Elle s'assit sur la chaise noire et ferma les yeux pour quelques petites secondes. Soudain le téléphone sonna et elle reconnu la voix de l'assistante qui lui annonçait l'arriver de la candidate. Elle secoua rapidement la tête: « Fais la entrer. » Arista jeta un coup d'oeil rapide à l'horloge et vit qu'elle avait somnolé pendant plus de quarante minutes. Elle soupira en ajustant son pull et sa tresse et ouvrit le dossier envoyé par la jeune femme quelques jours auparavant. On toqua à la porte. « Entrez. » Une grande fille aux cheveux bruns, attachés en chignon entra dans la pièce. Elle était mince, avec de longues jambes et vêtue d'un tailleur foncé. Elle regardait par terre, le regard fixé sur la moquette. Elle parla doucement: « Bonjour, je suis Ehawee Powhatan. » Heloïse sourit, son prénom était vraiment joli. « Je suis venue pour l’emploi de secrétaire. Nous avions rendez-vous… » La femme blonde remarqua facilement qu'Ehawee était mal à l'aise, ça sautait aux yeux. Il fallait lui montrer qu'Arista n'était pas un monstre et que la métisse pouvait lui faire confiance. « Enchantée Ehawee, Heloïse Tysee. Vous pouvez vous asseoir. » La blonde sourit et montra la chaise devant le bureau de la main. C'est alors que la candidate releva la tête. Le choc était clairement visible sur le visage de celle-ci et Arista savait que son expression était la même. Elle entendit un « Vous? » à peine audible. Des images défilaient dans l'esprit de la designer. Elle était dans un café, en train de lire quelque chose sur son portable quand un quelque chose de chaud se renversa sur sa poitrine et son ventre. Un petit cri, des excuses parmi le fracas d'un objet en porcelaine. C'était elle. Heloïse en était sûre, la jeune femme devant elle était la serveuse dans ce café qui avait renverser une boisson chaude sur ses habits. La blonde se sentit rougir sans raison. Les secondes passaient, elles étaient toutes les deux silencieuses à s'observer. Après réflexion Arista réalisa à quel point cette situation était embarrassante pour elles. Elle essaya de voir laquelle était plus honteuse mais elle en déduit après observation qu'elles étaient à égalité. « J’espère que le café que j’ai renversé sur vous ne réduit pas mes chances d’obtenir la place. » Ehawee eut un petit rire qu'Heloïse trouva charmant mais la candidate se tut immédiatement, la couleur montant à ses joues. « Enfin, je… je voulais dire… hum. » Maintenant c'était sur, Ehawee était plus embarrassée qu'Arista. Cette dernière sourit, avec un sourire sincère qui voulait aider la plus jeune à mieux se sentir dans ce moment de honte. Elle inspecta une nouvelle fois la jeune candidate. Elle était ravissante. Son visage était simple et pourtant toute la beauté y était. Heloïse ne savait pas comment exprimer son idée, elle trouva juste Ehawee magnifique. « Assis-toi. » Elle répéta sa demande, cette fois en tutoyant la jeune femme. « Ce café est oublié, ne t'en fait pas. » Bien sur qu'il n'était pas oublié mais elle voulait dire qu'il sera oublié le temps de poser quelques questions à la candidate. « Je ne mords pas, tu n'as pas à avoir peur de moi. » Il fallait passer aux choses sérieuses avant qu'elle ne dise une nouvelle bêtise à son tour. Ehawee la rendait de plus en plus nerveuse avec les minutes qui passaient. « Alors, parle-moi un peu de toi. Ton âge, lieu de naissance, scolarité, métiers précédent, ce que tu aimes faire, pourquoi tu veux ce travail. » Elle réfléchit quelques secondes. « Je sais que c'est écrit dans le dossier, elle le souleva légèrement pour le montrer, mais je préfère t'entendre le dire. C'est plus efficace comme méthode je trouve. » Elle sourit tout en voulant se frapper. Ce qu'elle venait de dire n'importe quoi. Tout ce qu'elle voulait au fond c'était de faire sortir Ehawee de sa coquille et en profiter pour entendre sa voix à nouveau.


made by pandora.
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Ehawee Nakoma Powhatan

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Ehawee Nakoma Powhatan
J'ai posé bagages ici le : 05/06/2013 Jouant le rôle de : la noix de coco – pocaca's bff. #teampocahontas. Nombre de messages : 1425 On me connait sous le pseudo : olympe. Un merci à : kika. (ava) little wolf (signa) wild heart. (code rp). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : nickayla rivera.
MessageSujet: Re: (nakoïse) + come what may. (nakoïse) + come what may. EmptyMar 18 Fév - 0:48



come what may.

Tu te sens idiote, tellement idiote. Tu te demandes encore ce qu’il t’a pris de te présenter à ce rendez-vous aujourd’hui. C’est perdu, foutu d’avance. À en juger par tous ces visages pâles allant et venant là dehors, tu n’as aucunement ta place ici. S’ils voyaient ta tignasse indomptable de sauvage le matin au réveil, c’est presque certain qu’ils en feraient tous une syncope. Mais maintenant que tu te trouves en face de ta potentielle future patronne, tu supposes qu’il est trop tard pour définitivement reculer cette fois. Tu es entrée dans ce bureau tête basse et comme emplie de la résignation d’une condamnée à mort. Ce n’est sûrement pas le genre de première impression que l’on devrait donner à un entretien d’embauche mais tant pis. C’est trop tard désormais. Le pire a été quand tu as relevé les yeux vers celle qui te recevait. Comme dans un mauvais rêve, ou par une sale ironie du sort, tu te retrouvais devant une ancienne cliente du petit bistrot où tu travaillais avant. Cette même cliente sur laquelle tu as renversé du café. Tu te souviens que tu as même tâché un joli tailleur simple qui devait probablement coûter une fortune. C’est donc très mal à l’aise que tu restes plantée comme un piquet, debout, devant les sièges face au bureau de la jeune femme blonde. Avalant ta salive, tu remues des pieds dans tes chaussures à talons trop serrées. Tu as vraiment hâte de pouvoir les enlever, c’est trop insupportable. Toi qui as l’habitude de marcher pieds nus, ces fourreaux de cuir sont désormais le pire instrument de torture qui puisse exister selon toi. Comment font-elles sérieusement ?
Timidement, tu observes les grands yeux bleus emplis de douceur fixés sur ta personne. Tu te sens comme toute petite, comme une gamine face à une adulte – ce qui était un peu le cas, en fin de compte. Tu te sens aussi gênée. Comme pleine de pudeur, tu as le sang qui te monte aux joues. Dans un coin de ta tête, tu oses même te dire qu’elle est magnifique, que ces boucles lisses et blondes illuminent le visage angélique pourtant fatigué et empli de solitude. Une triste solitude qui semble faire écho à la tienne, celle-là même qui crée un vide dans ta poitrine. Furtivement, tu te demandes ce qui peut causer tant de douleur en elle, tant de désespoir aussi. Peut-être n’a-t-elle personne contre qui se blottir le soir, entre des draps de soie, après une longue journée de travail acharné ? Un peu mal à l’aise à cette pensée que tu juges inappropriée, tu tentes tant bien que mal de rester concentrée – c’est un entretien d’embauche après tout. Alors, tandis que la blonde te demande de t’assoir pour la seconde fois, tu obtempères sans un mot et prends un siège. Tu te souviens de tous ces conseils que tu as lus sur Internet. Comment s’habiller, se maquiller, se coiffer ; comment s’assoir, comment se positionner ; comment répondre aux questions posées. Tu fais attention de ne pas t’enfoncer dans ta chaise, de garder le dos bien droit et les mains à plat sur tes cuisses ; tu serres bien les cuisses, croises un pied derrière ta cheville. Tu dois avoir sacrément l’air idiote mais tu es trop concentrée sur celle qui te reçoit pour y penser. À vrai dire, tu ne veux même pas y penser. Pas une seule seconde, jamais.
Tu arrives à distinguer ton dossier entre ses mains blanches et un hoquet se coince dans ta gorge. Tu as eu bien du mal à remplir toutes ces cases et tous ces blancs. Comment expliquer que, jusqu’à il y a de cela quelques mois, tu ne savais pas qui tu étais ? Tu avais perdu la mémoire, tu venais de débarquer d’un tout autre monde et tu avais tout à reconstruire. Comment expliquer que tu viens d’un foutu dessin animé ? Tes doigts s’agitent sur tes cuisses, tu sens même ton cœur battre jusque dans ton cou. Elle doit le voir palpiter au creux de ta gorge, de derrière son bureau. « Euh, eh bien… tu hésites un court instant comme si sa demande de lui parler de toi était un vulgaire piège. Je m’appelle Ehawee, j’ai vingt-quatre ans. Je fais des études de droit à l’université, je suis en quatrième année et je compte me spécialiser dans le droit de l’enfance très bientôt. » Pour l’instant, tout ça est la vérité pure et dure. Tu n’as pas à mentir ou à déformer la réalité sur cette nouvelle vie à Fantasia Hill. C’est plutôt ton passé qui pose problème et tu n’y avais pas pensé avant de poser ta candidature à la Publicity Agency de la ville – quelle inconscience. « À vrai dire, si j’ai postulé pour cet emploi, c’est surtout parce que la vie étudiante est chère et que j’ai beaucoup de rêves que je compte bien réaliser un jour. Je suis très consciencieuse, et appliquée. Efficace, toujours à l’heure quand mon réveille ne refuse pas de sonner, mais ce n’est pas grave ça parce que maintenant j’en ai deux, ahah. Je travaille très rapidement et ne baisse pas facilement les bras. Et pour peu que l’on m’explique bien les choses, je fais en sorte de toujours rendre un travail impeccable, tu enchaînes à toute vitesse, sans prendre le temps de respirer. Enfin, voilà quoi… Par contre, j’aurais juste une question : si jamais vous m’embauchez, je serai obligée de porter des chaussures à talons hauts tous les jours ? »
Instinctivement, le feu te monte aux joues et tu baisses pudiquement les yeux. La respiration un peu courte, tu te sens en train de gigoter sur ton siège, mal à l’aise. La question sur les talons hauts était peut-être de trop dans la conversation. Tu passes une main derrière ton oreille comme si tu voulais replacer une de tes mèches brunes indisciplinées. Mais tu ne trouves que du vide, que du vent – tes boucles ébènes sont tirées en ce chignon trop sévère que tu n’aimes pas du tout. Lâchant un petit soupir empli de lassitude, tu fais claquer ton talon droit sur le sol. Dans un coin de la tête, tu te dis que cet entretien était raté dès ton entrée dans ce bureau. « Écoutez, pour être tout à fait honnête avec vous, jusqu’à il y a quelques mois, je ne savais pas qui j’étais. J’étais amnésique. Si j’avais dû remplir toutes ces informations, j’aurais été incapable de vous en donner même la moitié, tu lâches, franche et directe. La vérité c’est que j’ai débarqué dans cette ville qui m’était complètement inconnue sans avoir aucune idée de qui j’étais, d’où je venais. Il n’y avait que ce prénom qui restait gravé en moi : Nakoma. Mon vrai prénom, que j’utilise comme deuxième prénom désormais. Voilà ce qu’il me restait de mon passé – Nakoma, et c’était tout. Et quand je me suis souvenu de cette vie qui m’avait été enlevée, j’ai compris pourquoi je ne m’étais jamais sentie à ma place parmi toute cette civilisation. Je ne suis pas de ce monde-là, je n’appartiens pas à cet univers de visages pâles qui est le vôtre. Je suis une indienne, je viens d’un tribu de Virginie. J’ai vécu parmi les forêts, les animaux sauvages et les champs de maïs. J’ai dû combattre l’invasion de personnes comme vous, des visages pâles venus de je ne sais où. » Étrangement, tu retrouves un peu de Nakoma, de cette indienne farouche et attachée à sa terre dans tes paroles. Comme si elle avait toujours été là, dans ton sang. Dans ton âme. Tu te retrouves enfin. « Je ne suis sûrement pas faite pour ce job, admets-tu sans honte. Je ne ressemble pas à tous ces mannequins bien habillés et pendus au téléphone. Je serai certainement la candidate la moins qualifiée que vous verrez aujourd’hui. Mais si vous me laissez ma chance, je vous jure que je ne vous décevrai pas. Vraiment. » Tu te sais capable de faire un travail tout à fait convenable ici, pourvu qu’on te laisse marcher pieds nus. « Je vous en prie, tu souffles alors. Je ne veux pas avoir à retourner auprès de ce gros porc qui me mettait des mains aux fesses pour le supplier de me rendre mon boulot de serveuse… »

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Dernière édition par Ehawee Nakoma Powhatan le Sam 6 Sep - 10:36, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: (nakoïse) + come what may. (nakoïse) + come what may. EmptyMer 9 Avr - 16:22

come what may
TO YOUR KNEES BEFORE A STRANGER ON THE STREET I DID IT JUST THE OTHER DAY YOU SHOULD HAVE SEEN ME. AND I WANNA REMEMBER THIS NIGHT AND HOW MY WORDS NEVER CAME OUT RIGHT. IT'S JUST MY PATIENCE THAT KEEPS ME ALIVE, JUST LIKE ALL THOSE PRETTY LIGHTS, JUST LIKE ALL THE PRETTY LIGHTS IN THE SKY. THERE'S SOMETHING TO BE SAID ABOUT THE COLORS IN YOUR HEAD AND HOW THEY MIX TO FORM THE PERFECT SHADE OF SADNESS. ----
Heloïse se souvenait parfaitement de la jeune femme debout devant elle. Quelques semaines auparavant alors qu'elle attendait son café dans le bistrot du quartier la serveuse qui était actuellement la candidate pour le job de secrétaire avait renversé la boisson sur son tailleur de travail tout neuf. Sa peau brulait, elle était sur le point de jeter à la serveuse le regard le plus meurtrier dont elle était capable mais voilà qu'en regardant cette dernière dans les yeux tout agacement et énervement étaient partis. La jeune femme devant elle était grande, avec de magnifiques cheveux noirs en bataille, telle une lionne, elle avait de beaux yeux foncés et un regard d'enfant. Heloïse devait même retenir son sourire pour éviter de rendre « Nako », comme l'indiquait son t-shirt, nerveuse et mal à l'aise. Elle s'était excusée au moins cinq fois, avait proposé de payer le lavage du tailleur mais la femme blonde n'en voulait pas, elle voulait juste rapidement quitter les lieux pour éviter de rougir devant la jeune femme.
Et voilà qu'elle était dans le bureau d'Arista, en chaussures à talons, les cheveux attachés en chignon, portant un tailleur similaire à celui que portait l'ancienne sirène lors de leur première rencontre. L'air était devenu gênant dès que leurs yeux se rencontrèrent. Mais le poste qu'occupait la femme blonde l'obligeait à faire quelque chose pour détendre la situation et faire en sorte que sa candidate ne s'évanouisse pas par terre sous l'effet du stress et l'embarras. Elle l'invita à s'asseoir et l'assura que le café renversé était oublié, qu'elle ne devait pas s'en inquiéter. Quelques secondes passèrent et l'air se faisait de plus en plus rare. Heloïse invita Ehawee a se présenter et de lui parler un peu de soi, histoire de la faire souffler un peu. Celle-ci écarquilla les yeux et se tortilla légèrement sur sa chaise. « Euh, eh bien… Je m’appelle Ehawee, j’ai vingt-quatre ans. Je fais des études de droit à l’université, je suis en quatrième année et je compte me spécialiser dans le droit de l’enfance très bientôt. » Un sourire sincère s'inscrit sur le visage d'Arista alors que la jeune femme lui donnait des informations sur sa vie. « À vrai dire, si j’ai postulé pour cet emploi, c’est surtout parce que la vie étudiante est chère et que j’ai beaucoup de rêves que je compte bien réaliser un jour. Je suis très consciencieuse, et appliquée. Efficace, toujours à l’heure quand mon réveille ne refuse pas de sonner, mais ce n’est pas grave ça parce que maintenant j’en ai deux, ahah. Je travaille très rapidement et ne baisse pas facilement les bras. Et pour peu que l’on m’explique bien les choses, je fais en sorte de toujours rendre un travail impeccable. Enfin, voilà quoi… Par contre, j’aurais juste une question : si jamais vous m’embauchez, je serai obligée de porter des chaussures à talons hauts tous les jours ? » Elle continua rapidement, sans s'arrêter pour respirer ni rien. L'ancienne sirène eu un petit rire qu'elle décida de garder pour soi, pour son bien et pour celui d'Ehawee. Cette dernière se retrouva avec le sang lui montant à la tête et elle regarda par terre. Elle était plus que mignonne. C'est vrai qu'habiter dans ce pays, les Etats Unis était cher, surtout pour les étudiants. Heloïse avait choisi de vite travailler un travail qui lui plaisait car l'université n'était vraiment pas ce qu'elle préférait faire. « Non, les talons ne sont qu'un détail. Tu peux facilement venir en ballerines ou des mocassins, comme tu veux. Des sandales aussi bien sur. » Elle lança un sourire encourageant à la jeune femme devant elle, en se disant que les sandales étaient les chaussures qui lui iraient surement le mieux.
Soudain un talon se fit entendre et Heloïse sursauta légèrement. « Écoutez, pour être tout à fait honnête avec vous, jusqu’à il y a quelques mois, je ne savais pas qui j’étais. J’étais amnésique. » L'ancienne sirène fronça les sourcils. Ehawee n'avait rien dit de son amnésie dans le dossier. Pas que c'était un problème mais Arista aurait préféré être au courant. « Si j’avais dû remplir toutes ces informations, j’aurais été incapable de vous en donner même la moitié. La vérité c’est que j’ai débarqué dans cette ville qui m’était complètement inconnue sans avoir aucune idée de qui j’étais, d’où je venais. Il n’y avait que ce prénom qui restait gravé en moi : Nakoma. Mon vrai prénom, que j’utilise comme deuxième prénom désormais. Voilà ce qu’il me restait de mon passé – Nakoma, et c’était tout. Et quand je me suis souvenu de cette vie qui m’avait été enlevée, j’ai compris pourquoi je ne m’étais jamais sentie à ma place parmi toute cette civilisation. Je ne suis pas de ce monde-là, je n’appartiens pas à cet univers de visages pâles qui est le vôtre. Je suis une indienne, je viens d’un tribu de Virginie. J’ai vécu parmi les forêts, les animaux sauvages et les champs de maïs. J’ai dû combattre l’invasion de personnes comme vous, des visages pâles venus de je ne sais où. » Le coeur de d'Heloïse se mit à battre un peu plus fort que d'habitude. Elle se sentit soudainement plus proche d'Ehawee. Elle aussi ne se sentait pas à sa place sur cette terre, l'eau lui manquait, sa queue de sirène lui manquait, ses amis lui manquaient, tout, tout, tout. Elle ne dit rien mais la candidate n'attendait pas une réponse pour enchainer. « Je ne suis sûrement pas faite pour ce job, admets-tu sans honte. Je ne ressemble pas à tous ces mannequins bien habillés et pendus au téléphone. Je serai certainement la candidate la moins qualifiée que vous verrez aujourd’hui. Mais si vous me laissez ma chance, je vous jure que je ne vous décevrai pas. Vraiment. » Elle restait silencieuse, sentant que la jeune femme n'avait pas fini. « Je vous en prie. Je ne veux pas avoir à retourner auprès de ce gros porc qui me mettait des mains aux fesses pour le supplier de me rendre mon boulot de serveuse… » Heloïse fit la grimace, l'image d'un vieil homme touchant le derrière d'Ehawee la mettait en colère et mal à l'aise à la fois. Elle ne savait pas si elle devait ressentir de la compassion ou si elle devait lui avouer qu'elle aussi ne se sentait pas à sa place ici.
Le bureau était plongé dans le silence pendant qu'Arista prenait en compte ses choix. Après plus d'une trente de secondes elle parla enfin. « Moi non plus je ne suis pas bien ici. Je ne suis pas d'ici non plus; même si je te dis d'où je viens, tu ne me croiras pas, mais je sais quel était mon monde. J'avais ma famille, mes amis, mon père, tout a disparu. J'ai retrouvé mes soeurs quelques mois après être arrivée dans cette ville, et un ou deux amis, mais je suis toujours « seule ». Je ne suis pas chez moi ici, je suis dans un monde qui n'est pas le mien. Avant j'étais... près de la mer. Je passais mes journées dedans, à nager avec mes amis, littéralement. Je comprends vraiment ce que tu ressens... Je ressens la même chose, mais j'ai appris qu'en rencontrant de nouvelles personnes ça va mieux. J'ai rencontré mon colocataire, un gosse tout mignon qui au final j'ai compris lui aussi ne se sentait pas à sa place. Je veux t'aider à mieux de te sentir ici, je ne sais pas si avoir ce job t'aidera mais je crois que la seule façon de le savoir c'est de t'engager et de voir comment ça marche. Au final, ce n'est pas moi qui prend la décision mais une des supérieures. Mais franchement, comparé à la candidate que nous avons eu il y a quelques jours, tu as beaucoup plus de chances d'être embauchée. » Ca devenait trop "officiel" comme conversation et c'est ce qu'Heloïse voulait éviter plus que tout. Elle voulait devenir l'amie d'Ehawee, pas juste quelqu'un pour qui elle travaillait. « Je ne veux pas que tu te sentes embarrassée par ce qu'il s'est passé au bistrot au fait. Vraiment, c'est oublié, et regarde: c'était surement le destin. » Elle y croyait, au destin. Que toute chose avait une raison d'être, que ça lui plaisait ou pas. Ce café renversé était juste le début du croisement de leurs chemins.


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MessageSujet: Re: (nakoïse) + come what may. (nakoïse) + come what may. EmptyDim 20 Avr - 10:30



come what may.

C’est officiel, ce rendez-vous est fichu. Tu as ruiné toutes tes chances d’être embauchée dans cette société et te voilà condamnée à retourner supplier l’autre gros porc pour qu’il te rende ta place – s’il ne l’a pas déjà donnée à quelqu’un entre temps. Tu savais que cet entretien était une mauvaise idée. Et puis, au fond, ton emploi de serveuse n’était pas si horrible que ça. Il y a pire dans la vie qu’un homme qui vous tripote les fesses, non ? Tu soupires intérieurement, découragée. Parce tu n’as vraiment pas envie de subir à nouveau ce manège, de devoir endurer tout ça encore une fois. Les gens avaient l’air un peu plus civilisés ici, au moins. Malgré leurs grands airs et leurs regards plein de suffisance, tu te dis qu’ils ne semblent pas être si horribles que ça. Peut-être un peu superficiels mais tu pourrais t’en accommoder. Et puis, la jeune femme blonde en face de toi a l’air des plus agréables. Douce, gentille et prévenante, elle pose sur un toi des yeux d’une intensité rare qui te fait frissonner. Un peu mal à l’aise à cette sensation au fond de ton ventre, tu gigotes sur ton siège et détournes la tête. Tu sembles t’intéresser aux décorations murales cependant que tu ne sembles pas capable de penser à autre chose qu’à cette couleur limpide d’une mer azur au fond de ses iris.
Tu ne sais pas exactement ce que tu es censée faire, comment tu es censée agir. Tu n’aurais vraiment pas dû déballer ainsi des morceaux de ta vie privée à une parfaite inconnue. Elle doit te prendre pour une folle désormais. Mais c’est un peu comme si tu avais eu ce trop plein d’émotions à l’intérieur de toi, au fond de ton estomac et personne pour t’écouter. Personne pour essayer de comprendre ce que tu ressens. Tu ne sais pas vraiment vers qui te tourner, à qui parler de ce qui semble pourrir au fond de ta poitrine. Tu ne peux pas vraiment compter sur ta meilleure amie, elle semble avoir ses propres problèmes qui sont sûrement bien plus importants que tes états d’âme ; ton meilleur ami a littéralement disparu de la surface de la planète ; et ce n’est pas vraiment la peine de vouloir discuter avec Raj parce que tu ne te sens pas encore bien à l’aise pour être intime avec lui à ce niveau-là. Alors tu gardes tout ça pour toi, tu te tais et tu fais semblant. Semblant d’aller bien, semblant de vivre comme tout le monde dans un univers que tu ne comprends pas toujours comme il le faudrait. Tu avances, un peu comme une aveugle. Tu essayes de te fondre dans la masse et d’agir comme tous ceux qui t’entourent, comme tous ces visages pâles qui ont autrefois envahi ta terre. Mais tu n’es pas comme eux, tu es différente. Et tu te sens seule au milieu d’eux. Comme une étrangère.
Alors quand elle commence à parler, quand cette jeune femme blonde et belle comme le jour te dit ces mots qui te semblent si familiers, que tu sembles comprendre plus que tu ne le pensais, ton esprit s’éclaire. Ton âme paraît s’alléger et tu la regardes soudain différemment. Et si elle pouvait te comprendre, elle ? Et si elle était l’oreille que tu recherches ? C’est comme si vous étiez sur la même longueur d’ondes, comme si elle pouvait comprendre ce que tu ressens. Comme si elle éprouvait cette même difficulté à être une humaine parmi les humains. Et il y a encore tant de tristesse dans son regard d’azur comme l’océan que tu sens ton cœur se serrer entre tes côtes. Tu éprouves une drôle d’envie au fond de ton ventre, une envie de lui passer la main dans ses boucles blondes, de lui dire que tout ira bien et que vous finirez par être heureuses et épanouies dans ce monde qui n’est pas le vôtre. « Je pense que je peux tout entendre, vous savez, tentes-tu de la rassurer avec un sourire. D’où venez-vous ? Je promets de ne pas mettre votre parole en doute. Je vous croirai. » Toi-même, tu ne viens pas d’ici ; toi-même, tu es une étrangère parmi eux. Ta Virginie natale n’existe même pas dans leurs esprits. Le monde autour de vous ne semble pas avoir conscience de votre différence, de votre passé complètement fou. S’ils savaient que tu vivais en Virginie à l’époque où les colons britanniques envahissaient vos terres pour de l’or. Il est impossible qu’ils puissent te croire, croire à un tel récit. « On va faire un marché, tu proposes alors dans un sourire avenant. Vous me dites d’où vous venez, et je vous dis d’où je viens. Comme ça, on sera à égalité, ça vous va ? »
La seule idée d’être embauchée dans cette boîte te laisse une sensation ambivalente au fond de la gorge. À la fois heureuse et un peu étonnée, tu ne sais pas comment tu es censée réagir à tout ça. À tous ces changements qui surviennent en si peu de temps. Peut-être que tu comprendras mieux ce nouveau monde ; peut-être que tu arriveras alors à t’intégrer à cet univers. Mais est-ce vraiment ce que tu souhaites ? Est-ce vraiment ce que tu recherches dans ta vie d’aujourd’hui ? Tu tiens à cette différence qui te caractérise. Tu aimes ton passé, ta vie en Virginie. Tu aimes marcher pieds-nus, tu aimes tes cheveux fous et désordonnés. Tu aimes cette indienne en toi, celle que tu es au fond de toi. Tu aimes Nakoma. Et Ehawee n’est pas entièrement toi. Elle n’est qu’une partie de ton être tout entier, qu’une moitié de ton entité. Parfois, tu souhaites que ces deux parts de toi puissent un jour s’accorder, s’assembler parfaitement. Est-ce trop demander ? Ou est-ce tout simplement impossible ? Elles sont si différentes, si opposées. « Vraiment ? Vous êtes sérieuse quand vous dîtes que j’ai des chances d’être engagée ? tu demandes, les sourcils presque haussés d’étonnement. Elles devaient être vraiment nulles, ces filles que vous avez reçues alors. Mais je peux vous promettre de ne pas vous décevoir si j’ai le job. Vraiment. » Tu te sens emballée par cette nouvelle perspective. Tu souris avec chaleur, il y a comme un nouveau souffle de bonheur dans ta poitrine. Un truc tout nouveau et très agréable. Comme si cette nouvelle vie t’offrait une toute autre perspective.
C’est tout de même étrange de retrouver cette jeune femme ici. Après l’incident au café, tu aurais pensé ne jamais la recroiser. Et, à vrai dire, tu avais bien trop honte de ce qu’il s’était passé pour désirer la recroiser un jour. Et pourtant, le Destin a fait que tu te retrouves en face de la blonde aujourd’hui. Ta route croise une nouvelle fois la sienne comme si c’était écrit quelque part que vos chemins devaient se recroiser malgré tout. Tu te demandes un instant ce qu’aurait dit votre shaman de ce coup du sort. Y aurait-il vu un quelconque signe ? « Oui, c’est sûrement le destin, tu souffles avec les joues te brûlant. Je ne pensais pas vous revoir un jour, en réalité. Vous pensez qu’il y a une raison à ce que je me retrouve ici, dans votre bureau après ce qu’il s’est passé dans le café où je travaillais ? »

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Dernière édition par Ehawee Nakoma Powhatan le Sam 6 Sep - 10:38, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: (nakoïse) + come what may. (nakoïse) + come what may. EmptyMar 13 Mai - 21:05

come what may
TO YOUR KNEES BEFORE A STRANGER ON THE STREET I DID IT JUST THE OTHER DAY YOU SHOULD HAVE SEEN ME. AND I WANNA REMEMBER THIS NIGHT AND HOW MY WORDS NEVER CAME OUT RIGHT. IT'S JUST MY PATIENCE THAT KEEPS ME ALIVE, JUST LIKE ALL THOSE PRETTY LIGHTS, JUST LIKE ALL THE PRETTY LIGHTS IN THE SKY. THERE'S SOMETHING TO BE SAID ABOUT THE COLORS IN YOUR HEAD AND HOW THEY MIX TO FORM THE PERFECT SHADE OF SADNESS. ----
Dans le Royaume la seule personne qu'Arista avait aimé, amoureusement, à qui elle était attirée, était Maxime. Il faisait partie de la garde privée de son père quand celui-ci remontait à la surface de la mer pour voir Ariel et sa petite fille, Melody. Maxime et Heloïse s'étaient rencontrés à cette même occasion: il était magnifique. Très vite ils ont eu un lien très fort, amical tout d'abord. Mais rapidement l'attirance s'était installée entre les deux jeunes sirènes. Arista n'avait jamais été attirée à quelqu'un avant ça. En arrivant dans le monde des humains, elle était persuadée qu'elle ne sera jamais attirée par quelqu'un d'autre que Maxime qu'elle n'avait pas retrouvé. Mais voilà que la jeune femme devant elle, assise dans son bureau, un grand chignon sur la tête, en tailleur et tallons hauts lui prouvait le contraire. Elle était ravissante. Si le travail de secrétaire n'était pas aussi important, Heloïse était presque sûre qu'elle l'aurait prise juste pour faire mieux connaissance avec Ehawee. Mais la jeune femme devait être un minimum capable de faire le travail. Plus les secondes passaient plus Arista se disait qu'elle trouvera bien sa place ici malgré les regards hautains qui parcouraient cet étage de l'immeuble. Elle sera là pour la protéger de ses collègues s'il le fallait. Elle se demanda de quoi elle était capable pour cette femme qu'elle connaissait quasiment pas. Beaucoup de choses, surement. C'était bizarre se dit Arista, d'avoir une attraction aussi forte pour quelqu'un dès la première rencontre. Et de se sentir aussi bien en la présence de cette personne. La sirène eut un petit soupir qu'elle masqua de son mieux et se re-concentra sur Ehawee.
Une dizaine de minutes après que la candidate fut rentrée dans le bureau, les deux femmes découvrirent que chacune ne se sentait pas à sa place ici. Non pas dans l'agence mais dans ce monde en général. Ehawee avoua à Heloïse qu'elle ne se sentait pas bien dans sa peau, que son ancien « chez elle » lui manquait. Sans pouvoir interrompre son courant de pensées, la designer se mit à parler très vite, à expliquer qu'elle non plus ne sentait pas à sa place, que son « chez elle » lui manquait aussi. Elle était largement mieux rassurée: quelqu'un partageait sa peine, que quelqu'un la comprenait. Et ce n'était pas n'importe qui. Alors qu'Arista devenait de plus en plus nostalgique avec chaque tic-tac qui passait la candidate reprit la parole, tentant de la rassurer: « Je pense que je peux tout entendre, vous savez. » Elle lança un sourire encouragent à l'ancienne sirène. Voilà que les rôles étaient inversés: il y a quelques minutes seulement c'est Heloïse qui essayait de rassurer la jeune femme assise devant elle. « D’où venez-vous ? Je promets de ne pas mettre votre parole en doute. Je vous croirai. » La femme blonde voulait la croire. Mais avant elle était une sirène. Les humains étaient persuadés que les sirènes sont des êtres mauvais, manipulateurs, cruels, des meurtriers. L'idée que les hommes pensaient cela d'elle, de ses soeurs, de son peuple donna la chair de poule à Arista. « On va faire un marché. Vous me dites d’où vous venez, et je vous dis d’où je viens. Comme ça, on sera à égalité, ça vous va ? » Les cheveux sur le cou d'Heloïse se dressèrent. Ehawee avait l'air sûre qu'elle la croira, que la designer pouvait lui faire confiance. L'idée de se faire humilier par la jeune femme devant elle lui fit froid dans le dos: elle la prendra pour une folle, dingue. Elle avertira les patrons de l'agence et elle sera mise à la porte. Mais la candidate lui inspirait tellement de confiance. Sans prêter une autre secondes de réflexion Arista ouvrit la bouche. « J'étais une sirène. Avant d'être humaine je veux dire. » Elle regarda ses doigts, les tortillants doucement. « J'habitais dans le Royaume, j'avais six soeurs, tu sais. Et mon père bien sur. » Elle eut un sourire triste repensant à sa mère qui était morte alors que les princesses étaient encore enfants. « J'étais une princesse aussi, princesse du Royaume avec mes soeurs. » Elle s'arrêta là, levant un regard suppliant vers Ehawee, la suppliant de la croire. « Tu veux boire quelque chose? Un café ou de l'eau? » Murmura la sirène tout bas, et n'attendant pas une réponse appuya sur l'interphone posé sur son bureau. « Rachel. Ramène-nous un café, un thé et deux verres d'eau s'il-te-plaît. » A nouveau, elle n'attendit pas de réponse et relâcha le bouton. Elle prendra l'eau avec plaisir et laissera le choix à Ehawee.
Quand Arista dit à sa candidate qu'elle avait de fortes chances d'être choisie au poste de secrétaire, une lueur d'espoir et d'excitement illumina les yeux de cette dernière. Si c'était le cas, elles pourraient mieux se connaître, se rapprocher, passer du temps ensemble. Tout sera parfait pensa l'ancienne sirène alors qu'Ehawee prit la parole à nouveau. « Vraiment ? Vous êtes sérieuse quand vous dîtes que j’ai des chances d’être engagée ? » Elle avait l'air très étonnée ce qui amusa légèrement Heloïse. « Elles devaient être vraiment nulles, ces filles que vous avez reçues alors. Mais je peux vous promettre de ne pas vous décevoir si j’ai le job. Vraiment. » Un petit rire s'échappa de la gorge de la designer et elle espérait ne pas avoir mis Ehawee mal à l'aise en faisant ça. Après tout il y a une dizaine de minutes seulement la jeune femme était pétrifiée en entrant dans le bureau d'Arista. Elle sourit, un sourire charmant, chaleureux, aimable et la sirène lui rendit de son mieux. Son coeur se serra et ses muscles se détendaient petit à petit. Comme si elle prenait un bain chaud ou qu'elle était allongée sur le sable chaud d'une plage qui rendait le monde autour de soi meilleur, une sorte d'énergie agréable. Heloïse se dit que cette fille lui faisait clairement tourner la tête dans tous les sens possibles et se demanda quels autres effets elle pourrait avoir sur la sirène.
Elle repensa au destin, le destin qui avait fait en sorte que les deux femmes se retrouvent dans de telles circonstances, Ehawee étant candidate pour le poste de secrétaire dans l'agence de design où travaillait Arista. La jeune femme se demanda ce que le destin voulait vraiment, quel était son but. Faire en sorte qu'elles soient amies? Plus? Comme soeurs? Le choix qui plaisait le mieux à la sirène était le « plus ». Elle secoua la tête rapidement et se concentra sur ce que lui disait la demoiselle assise dans la chaise en face d'elle qui avait reprit la parole. « Oui, c’est sûrement le destin. Je ne pensais pas vous revoir un jour, en réalité. Vous pensez qu’il y a une raison à ce que je me retrouve ici, dans votre bureau après ce qu’il s’est passé dans le café où je travaillais ? » Heloïse sourit, se disant qu'elle non plus ne pensait pas revoir la jolie serveuse qui avait si délicatement renversé le café sur le tailleur tout neuf de la sirène. Bizarrement elle remercia cette tasse pour être tombée sur ses vêtements. « Je ne pensais pas te revoir non plus. » Elle prit quelques secondes avant d'enchainer: « Tout à raison d'être. » Elle sourit à sa candidate. « Si tu ne sais pas encore quelle est la raison que tu sois j'imagine que tu la découvriras très bientôt. »  Elle espérait que cette raison était de les rapprocher mais jamais elle ne dira ça à voix haute alors elle garda simplement le sourire sur son visage.

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MessageSujet: Re: (nakoïse) + come what may. (nakoïse) + come what may. EmptySam 6 Sep - 13:59



come what may.

Il y a comme une sorte d’alchimie entre elle et toi. Tu sens comme une connexion, un lien invisible mais bien présent. Comme si vous pouviez vous comprendre, comme si vous aviez traversé des épreuves semblables. C’est si intense que ton ventre se noue, que tu sens des fourmillements jusque dans tes pieds. Tu pourrais penser que c’est seulement dû à tes chaussures bien trop serrées si ton cœur ne semblait pas exploser un peu partout à l’intérieur de ta poitrine au seul sourire de la jolie blonde en face de toi. Tu vois cette même lueur désabusée au fond de ses prunelles, celle-là même que tu aperçois en te fixant dans le miroir chaque matin. C’est comme si elle savait. Savait ce que tu ressens, ce que tu as vécu. Ce que tu vis encore. Et c’est agréable comme sensation au fond de ton ventre. Soudainement tu te sens moins seule. Soudainement, tu te dis que ta vie peut être belle si tu rencontres des gens comme elle un peu plus souvent. Tu ne sais pourtant pas qui elle est, ni d’où elle vient. Tu l’as rencontrée voilà à peine dix minutes et pourtant c’est comme si tu la connaissais depuis des années. Comme s’il existait quelque chose qui vous reliait. Tu ne sais pas quoi, tu ne sais pas comment. Mais c’est là. Bel et bien là. Au fond de toi. Tu te sens à l’aise en sa présence, tu n’éprouves pas de gêne ou de honte. Tu as l’impression que tu peux t’ouvrir à elle, sans avoir peur d’être jugée ou d’être critiquée. Elle est différente de toutes les personnes que tu as croisées en ces lieux. Elle n’est pas comme les autres. Par certains côtés, tu as la sensation qu’elle te ressemble. Qu’elle est toute aussi perdue que toi dans ce monde. Comme si elle aussi venait d’autre part, d’un autre univers. Elle n’a peut-être pas la peau mate et les cheveux bruns comme toi mais elle te ressemble. Elle te ressemble dans sa façon de poser son regard sur cet univers autour de toi. « N’ayez pas peur, tu la rassures dans un sourire avenant. Je vous l’ai dit, je suis une petite Indienne de Virginie. Et je crois que ma vie d’avant était un dessin animé pour enfants. Alors vous savez, rien de ce que vous pourrez me dire ne va m’étonner. » Bien au contraire, tu serais amusée de voir qu’il existe d’autres gens comme toi. Que les tiens n’ont pas été les seules victimes de cet étrange coup du sort. Après des mois à vivre dans cette nouvelle ville, tu es toujours aussi surprise, étonnée de découvrir toutes ces nouveautés.
Alors quand elle se confie à toi, quand elle te parle de sa vie là-bas, sous l’océan, ta bouche s’ouvre pour former un o quasi parfait. L’imaginer à moitié nue, avec cette queue de poisson géante, évoluant dans une mer bleu caraïbe te laisse une sensation étrange au fond de la gorge. « Wow. » Tu te sens émerveillée par cette nouvelle et tu comprends mieux pourquoi tu te sentais si proche d’elle sans même la connaître. La transition entre la mer et la terre a dû être difficile pour elle, encore plus que pour toi. C’est une toute nouvelle forme de vie qui s’est offerte à elle, ici. Et elle avait beaucoup de courage pour avoir réussi à s’intégrer ainsi. Mais peut-être n’est-elle pas véritablement heureuse ? Peut-être n’est-elle pas réellement satisfaite de cette toute nouvelle existence. La mer lui manque-t-elle ? Tu as soudain tout plein de questions qui se bousculent dans ta tête et tu te mords la lèvre inférieure, n’osant pas les laisser s’échapper de tes lèvres. Peut-être n’a-t-elle pas envie d’en parler ? Tu te souviens que c’était difficile pour toi les premiers temps, de parler de ta Virginie. Ça ravivait la douleur et le manque. La nostalgie. La sensation était lourde et dure, froide comme de la glace. Elle pesait sur ta poitrine et tu te sentais lasse. « Vous… vous n’êtes pas obligée de me répondre mais… tu oses enfin, la tête penchée sur le côté. Ça n’a pas été trop dur ? Je veux dire… devenir humaine, avoir des jambes. Vous avez dû apprendre à marcher en arrivant ici, non ? » Et comment est-ce qu’on passait de poisson à femme ? Comment s’était-elle accoutumée à ce corps si différent de celui d’avant ? Toi-même, tu as toujours refusé de t’adapter et de porter des chaussures alors que ce n’est pas un très grand changement. Tu n’oses imaginer ce qu’elle a dû endurer. « De l’eau, merci, tu réponds à sa demande mais elle ne semble pas t’entendre, a déjà appuyé sur son téléphone pour faire sa demande à la petite voix féminine qui en sort. » Tu continues de la fixer, entre émerveillement et surprise. Tout ça te semble si incroyable même si tu n’as pas une seconde pensé à mettre sa parole en doute. « Je sais que j’ai encore du mal à m’adapter à ce monde, à toute cette technologie, tu murmures doucement comme pour lui faire comprendre que tu sais ce qu’elle ressent. Tout ça est si différent de là d’où je viens et les gens semblent avoir des besoins bien superflus. Des voitures, des téléphones, de grandes maisons. Je me rappelle qu’il nous suffisait d’avoir notre famille à nos côtés et d’une bonne récolte dans l’année pour être comblé. Mais je ne crois pas que ce soit suffisant pour les visages pâles qui vivent ici. » Ces visages pâles qui ne cherchent que le profit.
Et c’est peut-être pour ça que tu te sens proche d’elle. Que ta candidature a retenu son attention. Parce qu’elle est comme toi, parce qu’elle n’a pas sa place véritable dans ce monde. Parce que son univers est différent de celui dans lequel vous avez été plongées de force. Contre votre gré. Et tu te sens heureuse, stupidement heureuse, d’avoir croisé sa route dans ce café. Malgré les circonstances fâcheuses, le Destin a bien fait son œuvre et tu l’en remercies silencieusement parce que, là, à observer le sourire absolument charmant de cette ancienne sirène, tu te dis que tout n’est pas si mal finalement. Que ta vie va peut-être prendre un nouveau tournant. Que c’est peut-être là ta chance d’être heureuse pour toi-même et ne plus penser au bonheur des autres avant le tien. Que peut-être, travailler avec une personne qui te comprendra mieux que les autres t’aidera à t’ouvrir. À t’épanouir. « Dans ma culture, on se fie beaucoup aux présages, les bons comme les mauvais, tu réponds avec un nouveau sourire, apaisée de pouvoir parler librement de ta tribu, de toi. Je ne peux pas dire ce que Kekata aurait vu dans ce présage mais j’aime à penser que ce n’était que du positif. » Tu es pleine d’espoir pour ce nouveau chemin dans ta vie. « Oh, Kekata était notre sorcier, tu précises après un petit rire de gorge. Il était très sage et très instruit. On le respectait dans notre tribu, presque autant que l’on respectait notre chef, Powhatan. » Tu te demandes si eux aussi sont à Fantasia Hill, s’ils sont là, en train de reconstruire leur vie comme toi et Pocahontas avez dû le faire. « Vos sœurs sont ici aussi ? Vous les avez retrouvées ? tu demandes avec prudence, jaugeant de ses réactions parce que tu ne voudrais pas la blesser. J’ai retrouvé ma meilleure amie, Pocahontas. Nous étions si proches que ça a été dur les premiers temps sans elle. Mais je ne me rendais pas vraiment compte de son absence, parce que je ne me souvenais pas d’elle. Mon amnésie m’a aidée à ne pas ressentir ce vide qu’elle aurait laissé si elle n’avait pas été là. Aujourd’hui que je me souviens de tout, nous sommes plus proches que jamais. » Une ombre semble passer dans ton regard en repensant à la maladie de ton indienne. Une nouvelle épreuve dans vos vies. Une épreuve que vous allez surmonter, tu en es persuadée. « Désolée, vous me le dites si je parle trop, tu t’excuses honteusement avec un sourire un peu triste. »

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