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Anonymous

Faites place à la vedette
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MessageSujet: ஜ Midnight memories ஜ ஜ Midnight memories ஜ EmptyMer 21 Mai - 17:47

Life is an awful, ugly place to not have a best friend.

Les lumières dansent sur les murs de marbre, les ombres s’allongent progressivement, les silhouettes se déhanchent un peu plus lascivement, les langues se dénouent, les mains se font plus baladeuses, les regards plus insistants, les gloussements plus provocateurs, les phrases plus aguichantes ; et moi, assis sur ce tabouret haut près du bar, j’attrape un énième verre de vodka que je descends rapidement avant de me retourner vers la jeune femme à mes cotés.
Elle est parfaitement jolie ; elle a un teint hâlé, les cheveux flambants, un regard océan, un corps de rêve aux courbes gracieuses sans être vulgaires et avec le maquillage léger dont elle s’est enduite, elle ne peut qu’être splendide. Cependant, je n’arrive pas à être naturel avec elle – d’où les verres d’alcool que j’enchaine. Je sais parfaitement que je dois faire semblant de m’intéresser à d’autres femmes, que je dois donner l’illusion d’avoir définitivement tiré un trait sur Tara, mais… C’est bien plus difficile que ce que je pensais.
Je glisse une main sur sa taille et l’attire un peu plus près de moi alors que j’abats mes lèvres sur son épaule dénudée, dessinant sa courbe avant d’aller mordiller doucement la clavicule. Elle relève mon visage, vient m’embrasser et je ferme les yeux, fais taire cette culpabilité grandissante qui dévore chaque parcelle de ma lucidité encore restante.
Mais le visage de Tara s’impose à moi et l’évidence est flagrante ; je suis amoureux d’elle, bien plus que je ne pourrai jamais l’exprimer et je lui ai juré fidélité dès lors que mon cœur a compris n’appartenir qu’à elle. Et même si c’est elle qui me demande d’aller vers d’autres femmes, je n’arrive pas à enlever ses traits fins de mon esprit, ce regard verdâtre avec cette touche de fraicheur – des yeux mentholés comme il est impossible d’en voir ailleurs – et, plus que tout, cette simplicité, cette innocence, ce sourire enfantin, cette beauté qu’elle est la seule à détenir. Le fait est que je l’aime, que je ne cesserai jamais de l’aimer et que personne ne réussira à me la faire oublier.
Je me décolle de la jeune femme légèrement, sors mon téléphone et envoie un message à Amalia pour lui demander de venir me rejoindre à l’Olympe dans quinze minutes. Sans attendre sa réponse, je propose à la rousse qui a accompagné ma soirée de se revoir demain, même lieu, même heure et pose un baiser furtif sur ses lèvres avant de me frayer un chemin entre les danseurs et les couples présents.

Il est à peine dix-neuf heures et pourtant, j’aimerai déjà retourner chez moi pour dormir. Sortant une cigarette pour me la coincer entre les lèvres, j’avance d’un pas nonchalant, empruntant quelques raccourcis pour ne pas arriver en retard. Connaissant Amalia, je doute qu’elle apprécie que je me fasse trop attendre.
C’est qu’elle a son caractère, celle-là ! Non seulement elle a ce don inné de me faire sourire et rire de bon cœur, mais en plus, elle sait trouver les bons arguments pour rassasier la faim permanente de cet esprit parfaitement lucide et éternellement contradicteur. Je ne sais plus où on s’est rencontrés, mais je me souviens avoir réussi à attraper dans son regard ce brin de rébellion qui m’a attiré jusqu’à elle. Effectivement, je me complais à la provoquer et à l’énerver, car sa franchise est sans pareille et que son répondant ne connait pas d’égal dans ce monde. Je l’ai aimée de suite ; son esprit malin a su étreindre le mien et me convaincre qu’après tout, un homme peut tenir à une femme au point de subir toutes les atrocités de l’Univers sans pourtant en être amoureux. Chose qui, jusque là, m’était inconnue. Car c’est d’avantage que de l’amitié ; c’est un lien spirituel, un lien affectif, un lien irremplaçable et incassable. Par-delà le cynisme et le sarcasme, par-delà les airs bourrus que se donne notre relation, Amalia est réellement une perle rare que je ne tiens pas à perdre. Et là où elle est triste, je pleure ; et là où elle sourit, je suis heureux ; et là où elle a mal, j’agonise ; et là où elle se sent trahie, j’ai soif de vengeance ; et là où elle tient à moi, je l’aime d’un amour calmement explosif.

Je pénètre l’endroit du rendez-vous avec cinq minutes de retard et m’immobilise un instant, laissant mes yeux de suie salir les murs et le plafond aux décorations antiques, un sourire accroché aux lèvres. Quand je repère la belle femme, près du comptoir, je m’approche d’un pas rapide avant de lever les mains, comme pour clamer mon innocence :

« Je me suis fait attaquer par un lutin de l’espace que j’ai dû combattre à mains nus, c’est pour ça que je suis en retard ! Ou alors, j’ai juste trop bu et j’arrivais pas à marcher vite… Tape moi pas, tu sais que je t’adore. »

Je lui souris doucement en allant poser un baiser sur sa joue, m’installant sur le tabouret haut à coté du sien, m’accoudant au comptoir en laissant mon regard examiner la belle brune.
Elle sait que je suis amoureux de Tara et que cet amour est réciproque. Elle sait que nous étions en couple mais que maintenant, il fallait se cacher, parce qu’elle était mariée contre son grès. Je ne suis jamais rentré dans les détails et, en même temps, nous nous sommes jamais accordé autant de temps ensemble depuis que Cesare faisait des siennes. Peut-être voudrait-elle en savoir plus.
Ou peut-être pas. Difficile de prévoir le prochain mouvement avec Amalia.
Je glisse une main dans ses cheveux, enroulant une mèche autour de mon doigt avec un regard provocateur.

« Tu sais, tu peux dire que je t’ai manqué, promis je n’rirai pas. Pas trop du moins. »

Un léger sourire courbe le coin de ma bouche tandis que je lève les yeux vers le barman en commandant une bouteille de Jack Daniels.
Et derrière le sourire de l’enfant se cache les cauchemars de la nuit derrière ; et derrière le visage maussade d’un adolescent se cache la dureté de la réalité ; et derrière l’air amusé d’un adulte se cachent les cauchemars qui deviennent réalité et qui rongent l’esprit, abîment l’âme, font oublier au cœur comment battre, font oublier à la personne comment vivre, ne le poussent qu’à survivre misérablement.
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