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Ruzel ஜ You’re beautiful, it’s true. Vide
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 Ruzel ஜ You’re beautiful, it’s true.

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Invité
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MessageSujet: Ruzel ஜ You’re beautiful, it’s true. Ruzel ஜ You’re beautiful, it’s true. EmptySam 28 Juin - 23:48

To love beauty is to see light.



And you all are a light.

Devenir humain n’a rien eu de déplaisant. Planait encore parfois ce sentiment étrange d’appartenir à un autre monde, persistait toujours cette petite voix qui vous répète que jamais vous ne vous sentirez aussi bien que ça aurait un jour pu être le cas dans votre lieu d’origine.
Parce que vous êtes un déraciné, ce monde n’est pas le vote, ne le sera jamais ; mais pourtant, vous y tenez, étrangement, fortement : ce fichu monde, vous l’aimez.
Et tout ce qui va avec aussi. Les sentiments qui vous fouettent, les sensations qui tourbillonnent ; l’amour de ce monde est douloureux mais si passionnel, la haine est forte et ardente à l’extrême ; toute sensation atteint son paroxysme, rien n’est laissé au hasard, tout est fervent et sauvage, rien n’apaise nos pauvres cœurs d’anciens personnages de contes de fées.
Hier, je me suis introduis dans la chambre d’Alakay avant de me faufiler sous ses draps, la gardant contre moi pendant je ne sais quelles heures sans la réveiller. Parfois, j’avais besoin de la sentir contre moi, elle et aucune autre ; pas Hell que je mourrais d’envie d’embrasser à chaque instant avant qu’elle ne disparaisse soudain de ma vie, pas plus Chayma qui ravivait en moi un amour que je me pensais incapable de vouer. Féline a toujours eu le cœur pur, elle – elle est juste, sage, même quand la folie la guette, même quand le désir la grise. Et son pouls régulier, je le lui envie bien souvent ; cette fille-là, je ne le sais que trop bien, je ne pourrai jamais vivre sans elle.
Je claque un baiser sur son front avant de poser mes lèvres sur sa tempe droite, me retirant lentement pour aller dans ma chambre. J’ajoute une énième nuit blanche à une liste qui ne cesse de s’étendre ce dernier mois ; je laisse le poids de la fatigue m’emporter en tombant lourdement sur mon lit, à plat ventre, bras et ventre en X, visage enfoncé dans les draps alors que je réfléchis à ce que je pourrai bien faire par ce début de matinée d’un dimanche qui s’annonçait long vu mon manque ostensible de sommeil.

Je finis par me redresse, au bout de quelques minutes – quelques heures, quelques éternités – pour aller me saisir d’un carnet à croquis dont plus de la moitié des pages est encore vierge. Je prends ma veste en cuir et sors de l’appartement, me dirigeant d’un pas rapide vers la forêt.
Le peintre se nourrit d’espoir ; de cet espoir juvénile qu’ont les enfants, de cet espoir appétissant dont rêvent les scélérats, de cet espoir que j’ai parfois, quand je regarde Chayma. L’espoir de cesser de survivre et d’enfin commencer à vivre ; cet espoir qui me fait penser que ma vie n’est peut-être pas entièrement gâchée et que je pourrai, pour une fois, faire sourire et rire, au lieu de faire crier et pleurer. Peut-être, juste peut-être, pourrai-je être quelqu’un de bien ? Mais pour cela, il faut d’abord apprendre à aimer. Et le fait est que j’aime depuis trop longtemps ; tellement longtemps que c’est devenu machinal, comme un geste mécanique, une attitude habituelle et je n’ai jamais élaboré mes techniques : je sème un pseudo-amour en faisant du mal aux gens, en les blessant, en me le blessant, en faisant tout sauf ce qu’il faut.
Et j’aime croire que je suis artiste, parfois. Ce même artiste qui capture tout l’idylle d’un paysage d’un coup de pinceau précis après avoir passé la nuit à réfléchir à la couleur qui referait sortir tel ou tel objet ; ce même artiste qui n’a besoin que de quelques cordes et d’un bon coup de doigt pour faire pleurer d’émotion, danser de joie ; ce même artiste qui a l’esprit si vaste que les mots et les sens se bousculent mais qui choisis toujours les meilleurs pour les retranscrire, inventer une histoire, faire chuter les anges et angéliser les diables ; ce même artiste dont l’agile férocité n’a pas d’égale et qui peut se mouvoir sur un rythme des plus simples que l’on ferait entendre en claquant des doigts.
Mais moi, je ne suis pas artiste. Moi je suis l’enfant qui pleure pour n’avoir jamais appris à aimer ; moi je suis le petit faon effrayé, la nuit, de ne pas voir le soleil se lever le lendemain ; moi je suis celui qu’on prend pour un démon à cause des cicatrices sur le dos sans se douter qu’elles ne sont apparues que lorsqu’on a retiré mes ailes, moi l’ancien ange, moi le présumé démon, moi l’ange déchu.
Moi, je ne suis rien. Je voudrai tellement être quelque chose, juste quelque chose d’infime, d’insignifiant, mais quelques choses… J’aimerai exister. Mais non, je n’existe pas. Je ne suis rien. Et rien est trop réel. La vérité est que je ne suis pas.

L’odeur boisée qui émane de ce lieu, la senteur des aiguilles de sapin, la sensation de sécurité qu’apporte les chênes, la sagesse qui émanent de ces terre ainsi que ce doux parfum dérangeant mais si entrainant de la terre mouillée par la rosée du matin – tout, dans ce lieu, aspire à l’évolution.
Et moi qui ne suis rien, qui voudrais tant être, suis ici, plus qu’ailleurs, à ma place.
Un des arbres, en particulier, m’a toujours attiré : un grand chêne étrange, donc les racines sortent de la Terre en a fissurant au passage, se nouant pour former des chaises de fortune. Je m’installe sur la racine la plus haute, la chevauchant littéralement, croisant mes jambes pour pouvoir me laisser tomber sur le dos, le craton coincé dans la bouche, le carnet posé sur mon torse, le regard rivé sur le ciel. J’y remarque d’étranges nuances, de drôles de couleurs ; le soleil a étalé ses dérivés d’orange et de jaune là où le bleu du ciel tente de reprendre le dessus, ce qui fait un charmant paysage. Je prends mon carnet en me redressant soudainement – j’aurai ramené ma palette de peintures, j’aurai dessiné ce ciel, enfin, peut-être pas aujourd’hui, je n’ai pas la patience requise – mais avec un simple crayon à papier, je m’attaque à quelque chose de plus complexe. Je me redresse subitement et fais vagabonder mon regard sur les alentours ; au loin, je perçois une silhouette et, plus par curiosité humaine que par curiosité artistique, je me mets sur pieds pour me diriger vers cette personne.
Elle est juste là, assise, un livre entre les mains – elle écrit ? Elle lit ? Je ne sais pas trop, je ne fais pas attention à ce détail – avec toute la royauté d’une reine et la beauté d’un ange. Et, très franchement, je me demande alors si j’ai déjà vu si belle créature, si belle femme.
Et pourtant, j’en ai connu, des femmes ; et pourtant, je connais Chayma, celle au visage et au corps d’Aphrodite.
Mais elle… Elle, elle a une beauté si épurée, si simple. Je m’approche assez, mais pas trop, reste à distance, mais suis tout proche ; elle a des traits d’ange qui fait du tourisme sur Terre et je devine sous ses vêtements de gracieuses formes. J’aimerai m’approcher un peu plus, pour saisir tout le mystère de cette fille. Car oui, elle est mystérieuse, mais à sa façon – elle semble tout dévoiler à tout le monde, elle est maligne, elle donne tellement d’informations qu’il est impossible de les démêler. Et elle m’intrigue. Oh oui, ce qu’elle peut m’intriguer à ainsi être en harmonie avec la nature comme si cette dernière n’a eu de cesse de vouloir la courtiser et qu’aujourd’hui enfin, elle daigne avoir de son intérêt.
Je m’assois sur un rocher recouvert de part et d’autres de mousse, saisis mon carnet, mon crayon et m’attèle à immortaliser cette fille dans les temps : mais ça reste brouillon, malgré mon application et j’ai l’impression que jamais je ne réussirai à être fier de ce dessin.
Et puis, j’ai tellement besoin d’être plus proche.
Et je continue, de plus en plus vite, de plus en doucement, donnant des coups tantôt enragés, tantôt doux de crayons, m’appliquant particulièrement sur sa chevelure, sur la posture de ce corps qui réveille quelque part en moi le feu d’un désir grandissant qui, étrangement, me semble avoir toujours été là, caché, terré, mais réel, présent.
Je m’interrompe soudain pour écrire en bas de pages quelques mots sur des lignes invisibles mais penchées, qui transcendent mon esprit, en lettres italiques, partant de bas en haut :

« Toi la belle, toi la charmeuse, toi au visage parfait, toi au corps que je devine de rêve, auras-tu jamais pour moi un seul regard ? »
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Ruby M . Loxley

My life with you
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Ruby M . Loxley
J'ai posé bagages ici le : 08/10/2012 Jouant le rôle de : La belle Marianne. Nombre de messages : 2877 On me connait sous le pseudo : Toujours le même. Un merci à : Avatar by me + Tumblr Je suis fier(e) de porter l'avatar de : K.Stew <3.
MessageSujet: Re: Ruzel ஜ You’re beautiful, it’s true. Ruzel ஜ You’re beautiful, it’s true. EmptyMer 2 Juil - 15:15




L'artiste n'est artiste qu'à la condition d'être double et de n'ignorer aucun phénomène de sa double nature.


Le printemps chantait à nouveau dans le cœur de la jeune fille. Un printemps doux et aussi réel que le ciel pouvait se parsemer de légers nuages vaporeux. Tels de magnifiques êtres fragiles, ils parvenaient à puiser une force certaine au creux même de leur flocon. Ils paraissaient si intouchables et en même temps si palpables, qu'ils ne cessaient de rappeler les chants de son cœur. Le monde s'éclaircissait enfin, se dévoilait sous son aspect le plus clair et le plus apaisant. Le soleil rayonnait de plus belle et enveloppait chaque être de cette Terre d'une chaleur des plus accommodantes et des plus enivrantes. Tout cela était si beau, si doux et si tendre, qu'elle s'en voulait énormément de ne pas avoir pu s'apercevoir d'une telle beauté par le passé. Mais si elle arrivait enfin à percevoir ces sens, si elle pouvait elle aussi prétendre à ce bonheur c'était avant tout grâce à ce sentiment lové contre son cœur. L'amour avait su triomphé une nouvelle fois. Ce sentiment si fort et en même temps si délicat avait su retrouver sa place depuis qu'elle l'avait reconnu. Le Seigneur avait enfin répondu à ses prières les plus secrètes dès lors qu'elle avait pu se perdre dans son regard. Son cœur avait volé de milles et unes façons, pareil à un papillon désireux de trouver son âme sœur, Ruby n'était plus, seule Marianne perdurait. Et ce grâce à Robin. Les sourires ne la quittaient plus, les pensées les plus bienveillantes étaient devenues ses alliées les plus profondes, même son souffle semblait avoir retrouver une réelle contenance, un réel impact. Son existence avait retrouvé sa place au sein d'un monde bien trop corrompu pour ses valeurs anciennes. Cependant à présent, la certitude qu'elle parviendrait à s'y faire une place avait eu raison de tous ses doutes. Il était là. Lui dont elle avait tant espéré le retour, lui qui représentait sa raison de vivre à part entière, lui qui était son tout. Le monde leur appartenait enfin, et ils ne demandaient qu'à le partager. La jeune fille se souvenait très bien encore de ces retrouvailles qu'elle avait tant espéré. Ce regard qu'il lui avait porté dès qu'elle avait rendu compte de sa présence. Elle en était aujourd'hui certaine, lui aussi l'avait reconnu à cet instant. Cela ne pouvait en être autrement. Et son cœur chantait de plus belle à cette pensée. Ce cœur qui lui apprenait enfin que la vie méritait tant de se battre. Ce cœur qui avait reconnu son espoir. Les larmes s'étaient mêlées au ton angélique qu'elle lui avait offert. De merveilleuses gouttes dont le chemin tout tracé, exprimait tant son bonheur retrouvé. A présent, elle existait à nouveau pour son proscrit, son vaillant cœur et chevalier qui l'avait attendu autant qu'elle avait pu l'espérer et qui lui donnait tant rien que par son regard. Les cœurs emplis de tendresse et de si belles choses fragiles mais tout autant puissantes, ils avaient appris à se reconnaître, à apprendre de l'un pour ainsi pousser l'autre à se dévoiler. Ce nouveau monde ne les avait pas changé, ne les avait pas enlaidis non plus. Leurs âmes se répondaient de manière naturelle, et la jeune fille avait donné la sienne au chevalier de son cœur pour l'éternité. Les jours s'étaient enchaînés, tous plus merveilleux les uns que les autres. Des journées entières durant lesquelles, Ruby restait là à l'admirer. A retrouver dans ses traits ceux du renard dont elle appréciait vanter les plus belles ardeurs à son amie et confidente Gertrude. Oh que dirait-elle si elle savait ? Probablement en serait-elle heureuse au point de donner sa bénédiction à ce couple qu'elle affectionnait tant. La jeune fille osait croire en ce rêve du plus fort qu'elle le puisse pour ainsi pouvoir garder intact ce bonheur qui l'emplissait. Il ne lui manquait plus rien, ou peut être, son pays. Cette contrée si riche, si verdoyante, dans laquelle elle savait s'épanouir des milles et une façons. Cet espace si vaste et dans le même temps si confiné qu'il lui insufflait l'idée d'un épanouissement certain. Mais à présent qu'ils étaient réunis, l'idée même de pouvoir recréer ensemble ce paysage si charmant à leurs yeux ne cessait d'enjoliver le visage aux traits fins de Marianne. Les joues rosies par cette pensée, le cœur chavirant aux moindres virages de bonheur, la jeune fille rêvait d'un avenir certain, mais surtout d'une existence à marquer sous le sceau de la grâce et de la plénitude.

Si auparavant les jours se mourraient, depuis qu'elle avait eu la chance de retrouver l'intégralité de son cœur par le biais du regard de son unique, Ruby pensait qu'à présent chaque jour n'était un éveil. Une miséricorde que le seigneur leur avait accordé et qui, par cette chance presque inouïe, ne cessait de dévoiler un peu plus de beauté chaque jour. Le soleil brillait de plus belle, l'air n'en devenait que des plus sein, et l'eau, Dieu que cette vaste étendue était scintillante et limpide. Elle reflétait presque par un enchantement divinatoire, le reflet quasi intact de ses yeux dès lors qu'elle croisait ceux du chevalier de son cœur. Son regard perçant parvenait même à l'en faire rosir rien que par le souvenir, il lisait en elle d'une façon des plus sincère et délicate et lui offrait le plus grand des cadeaux : celui de lui permettre d'exister. Et tout comme ce dimanche, la jeune fille continuait à ressentir les bienfaits de son existence tout comme le soleil. Tel cet astre solennel et intouchable, elle rayonnait de milles grâces et de milles réalités dès que ses timides doigts effleuraient sa peau. Son cœur se rappelait les bienfaits de l'amour, un peu plus que la veille mais un peu moins que le lendemain dès qu'il côtoyait celui de son tout. Les anges l'appelaient de maintes manières, lui prouvant par cette occasion, que le bon jour était arrivé et dès que cela arrivait, elle se languissait déjà de cette rencontre à venir. Les bois devenaient à nouveau son recueil et bien plus encore, son abris. La chaleur tantôt étouffante tantôt disparate l’accueillait à bras ouverts comme si elle attendait patiemment la venue de sa fille adorée. La jeune fille vivait un songe éveillait alors que les quelques éclats du soleil s'amusait à la réveiller timidement dès qu'elle traversait un hêtre bien moins pourvu de feuillage que son compagnon. Le sourire ne pouvait s'effacer de sur ses lèvres. Rosies encore au souvenir de ce baiser qu'elle avait pu lui donner. Puisse le Seigneur garder intact ce bonheur et l'embellir à jamais. pensait-elle alors que son chemin retrouvait celui d'une habitude presque intacte. Ses pas ne tardèrent pas à reconnaître les racines saillantes du vieux chêne. Ce vieil arbre, qui, lui rappelait tant les magnificences connues de Nottingham. Sa sublime n'avait de cesse que sa superbe haute et élégante, semblable aux architectures magistrales de son temps. Tout comme les hommes désireux de se rapprocher un peu plus du Seigneur, cet arbre semblait désirer titiller les diverses branches écarlates des étoiles, à moins qu'il ne cherchasse simplement à défier les nuages de s'aventurer au dessus de lui. La jeune fille ne connaissait aucune réponse à ce questionnement, mais n'en cherchait pas non plus la résolution, car ce qui lui importait le plus n'était autre que la quiétude dont il parvenait à garder. Le temps n'avait jamais eu raison de son entité, de même que le respect qu'il parvenait à préserver. Quelque chose de solennel et de fragile le maintenait dans cet état, et cette chose ne désirait qu'à être partager. Aussi, dans sa clémence, ce chêne acceptait au plus commun des mortels et aux âmes qu'il avait lui même choisi de s’accommoder un peu en sa présence. Et ce qu'il adorait par dessus tout devait très vraisemblablement être cette inspiration qu'il savait offrir à ses compagnons de fortune. La jeune fille trouva sa place habituelle entre ces deux racines qui permettaient à son assise de s'y accommoder prestement. Telle une œuvre sculptée dans le bois le plus pur, Ruby avait l'impression être devenue son amie la plus chère dès lors qu'elle ressentait la sève s'écouler contre son dos. Ses yeux remontèrent à mesure qu'ils se plissaient au contact du soleil contre son visage. Ce chêne était d'humeur taquine aujourd'hui, et cherchait à la faire sourire davantage. Son vœu en fut exaucée quelques instants plus tard, alors que ses mains cherchèrent à tâtons dans le sac qu'elle avait ramené avec elle. S'en dévoila un livre ainsi que ce que les personnes de ce monde dénommaient un crayon. Loin était le temps où la plume épousait à merveille le papier abrupte et rêche du parchemin, chose dont la jeune fille se languissait tout autant.

Le temps s'était suspendu dès lors que la son griffonneur de son crayon couchait des mots tantôt mélodieux tantôt plus banaux sur les lignes imaginaires de ce papier écarlate. S'en suivait une nouvelle histoire, celle de son temps. Celle dans laquelle, les chevaliers affirmaient leur allégeance bien plus par fierté et dévotion que par obligation, celle où la justice se répandait dans son pays sous le nom d'un illustre outlaw gracié pour sa bonté d'âme. Robin illuminait les quelques lignes de sa nouvelle alors qu'il vivait des aventures qu'elle même avait romancé. Il s'en sortait toujours triomphant et avec un courage sans égale jusqu'à ce que le héros ne devienne homme à la rencontre de sa tendre amie. Dès lors le rêve ne cessait de s'étendre encore et encore plus loin dans l'esprit de la jeune fille. Si bien, qu'elle espérait intérieurement pouvoir vivre un jour ce dont elle écrivait. Une dame de son envergure ne devait pas avoir de telles pensées, jugées bien trop impures avec son temps. Et pourtant, Marianne ne pouvait s'empêcher de retenir bien longtemps ces dernières et de rêver que Robin ne lui baise la main une énième fois, qu'il ose baiser ses lèvres tendrement et qu'il l'appelle encore une fois Sa Mie. La chaleur en devenait presque gênante, si bien qu'une fois les mots écris, la jeune fille secoua légèrement son visage pour ainsi revenir à cette réalité. Cette fois-ci son récit continua en une magnifique petite fête de retour en l'honneur du sauveur de son histoire. Jusqu'à ce qu'une sensation étrange ne lui parvienne. En effet, alors que Petit Jean était en train de jouer un air bien à lui de luth, Ruby ressentit cette sensation gênante et néanmoins malveillante d'être surveillée. Ce qu'elle n'aimait pas ce sentiment. L'ayant connu toute son existence par le biais du Prince Jean qui n'arrêtait jamais d'épier ses moindres faits et gestes, la jeune fille s'en trouvait mal à l'aise. Aussi renonça t-elle à chercher l'origine de ce mal être, tant elle voulait se convaincre de le fabuler. Cependant ce sentiment s'intensifia à nouveau, l'obligeant, cette fois ci, à regarder dans ses environs à la recherche de ce regard. Ses yeux ne lui accordèrent le loisir que de voir un jeune homme assis un peu plus loin sur un rocher. Ce dernier semblait tout simplement écrire lui aussi ou du moins réaliser une œuvre à son aise. Les yeux de la jeune fille se plissèrent pour tenter de deviner des traits qui auraient pu lui être connus, mais hélas jamais de son existence d'humaine, elle n'avait pu croiser son chemin. Elle prêta alors un peu plus attention à l'activité qu'il mettait en vigueur et pour laquelle il semblait attacher de l'importance, jusqu'à ce qu'elle ne sursaute dès que leurs regards se furent croiser. Haletant légèrement, Ruby baissa ses yeux en vitesse, admettant que son comportement était complètement inapproprié. Ses joues se mirent à rosir avant que son regard trop curieux remonte une nouvelle fois pour se rendre compte de si il la regardait encore. Mais encore une fois, elle les baissa de plus belle alors qu'il paraissait la fixer. Prenant une grande inspiration, la jeune fille puisa au fond de son courage pour se lever et aller à la rencontre de cet inconnu. Elle se devait de lui demander pardon pour son comportement déplacé, et quelque part, la jeune fille espérait qu'il le lui accorde.  « Bonjour l'ami. » le salua t-elle du bas de ce rocher tout en gardant un mince sourire sur ses lèvres. Si Robin était présent à ses côtés, sûrement aurait-il ri en l'entendant prononcer ses propres mots dès lors qu'il interpellait un étranger. Cependant et par esprit de méfiance vis à vis des sbires du Prince Jean, la jeune fille préférait de loin se dévoiler comme une paysanne plutôt que pour ce qu'elle était réellement.  « Je vous prie de pardonner mon impolitesse, mais seriez vous en quête d'une aide ? Ou d'un conseil ? » quémanda t-elle avec cette fois ci une petite pointe de gêne dans sa voix. Aussi fragile pouvait-elle être que quiconque parvenait à la trouver.  « C'est que vous m'en donniez l'impression ainsi replié du monde. » La bonté de la jeune fille ne trouverait très certainement jamais de souffle dans son cœur car c'était sa plus grande fierté.

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MessageSujet: Re: Ruzel ஜ You’re beautiful, it’s true. Ruzel ஜ You’re beautiful, it’s true. EmptyMar 15 Juil - 17:28

Ruzel ஜ You’re beautiful, it’s true. 258160original
Hope si a bitch.


Et je n’oserai pourtant su oser espérer un quelconque regard de cette créature d’innocence faite et de lumière recouverte. Et je n’oserai pourtant pas cru, pas même dans mes rêves les plus fous, pouvoir un jour être considéré par une personne telle qu’elle – une personne qui a le regard étincelant de vie, qui semble timide mais courageuse, qui n’est que beauté et merveille pour les yeux que je possède, moi le vil homme condamné à souffrir et à éternellement faire souffrir. Pas même avec des litres d’alcool, je n’aurai cru que ce jour arriverait : ce jour où la lumière perce un mur de ténèbres ; ce jour où la lumière filtre dans la seule, étroite, minuscule fissure qu’il peut y avoir en moi, habituellement de noirceur enduit.
Et quand je l’ai vue, cette femme à la chevelure de rêve, je n’ai pu m’empêcher de la prendre comme modèle et, secrètement, je me dis que ce dessin sera l’un des meilleurs que je puisse faire. Je pense un instant à tenter de mémoriser les couleurs pour chercher, chez moi, quelques nuances pour donner toute sa splendeur au dessin, mais après quelques secondes de réflexion, je me dis qu’un croquis serait meilleur. Quelque chose qui semble banal à vue d’œil, fait dans la hâte alors que ce sera de loin mon œuvre la plus détaillée, celle pour laquelle j’aurai pris le plus de temps à peaufiner. Un trompe l’œil, en bref.
Un peu comme cette fille.
Car j’ai ce sentiment, ce pressentiment, cette sensation qui fait que je pense qu’elle n’est pas si pleine de vie qu’elle n’y parait. Et j’ai l’impression que le sourire de ses yeux cache quelque chose. Peut-être que je me trompe, je ne sais pas, ne le saurai certainement jamais, mais le mystère qu’elle semble renfermer est assez grand pour que je prenne le risque d’aller lui adresser la parole.
Mais je ne peux pas.
Je m’autorise déjà bien trop d’égards à son coté en osant la regarder avec autant d’insistance, mais de là à aller lui parler ? Qui suis-je, moi, misérable mortel, pour adresser a parole à une divinité perdue sur Terre ?
Et alors que je commence à rédiger quelques mots en bas de page, je me trouve pris dans une spirale d’un sentiment que je connais, que je reconnais, mais dont je ne comprends guère la présence.
A-t-elle un homme dans sa vie ? Est-elle amoureuse ? Et lui, l’est-il ? La fait-il souffrir ? Coulent-ils le parfait amour ? La mérite-t-il ? Saurait-elle savoir si elle vaut mieux ? Est-elle traitée à sa juste valeur ? Son cœur lui appartient-il définitivement, comme le mien a pu appartenir à Chayma ? Chayma, cette même sirène qui a… Disparu. Disparu de ma vie, de mon monde, de mon univers ; mais je nourris l’espoir de la revoir, vite, qu’elle a seulement besoin de temps.
Je secoue la tête négativement en achevant d’écrire ma phrase, me concentrant de nouveau sur mon dessin, chassant de mon esprit les souvenirs de luxure, de tendresse, de violence, de hargne, de jouissance avec la Sirène, chassant aussi cette jalousie tonitruante qui n’a pas lieu d’être pour cette femme dont j’ignore jusqu’au prénom. Et tandis que je glisse de nouveau mes yeux sur elle, un long frisson me parcourt l’échine ; elle a posé ses prunelles sur moi, a croisé les miennes et m’en voilà réduit à cela, tremblant de toute mon être. Elle baisse rapidement les yeux, comme gênée, mais moi, je suis hypnotisé, nulle pudeur dans mon regard. Ainsi, j’apprends que j’existe ; ainsi, j’apprends que je ne suis pas invisible ; ainsi, mon vœu secret se réalise avec ce simple regard, car il n’a suffit que de cela, pour qu’elle m’affirme que je suis en vie.

La main qui tremble, je suis incapable de faire toucher à ma mine de crayon le papier, de peur de faire une erreur, de peur de gâcher ce dessin déjà bien entamé.
J’ai dû rêver. Elle ne m’a pas regardé. Et ce frisson… ça devait être un coup de vent. Forcément.
Mais suis-je encore en train de rêver, lorsque de nouveau, ses yeux glissent sur moi, se détournent bien vite ? Je lève le regard au ciel, me rendant compte d’à quel point c’est inapproprié d’ainsi la fixer, me concentrant de nouveau sur mon dessin alors que je recommence à donner des coups de crayon.
J’entends un bruit. Je n’ose plus regarder dans sa direction, puise dans ma mémoire pour continuer le dessin, évite le visage – car il faut qu’elle soit tout près, pour que je fasse son visage, je n’arrive pas à me permettre de le faire sans précision – et continue, lentement.
Elle est là, tout près, je la sens, en rêve peut-être. Et elle me parle. Alors, j’ose de nouveau poser les yeux sur elle. Elle me sourit, me salue. Va-t-elle me reprocher de la fixer ainsi ? Mon corps tremble encore, alors que je hoche doucement la tête en guis de bonjour, un sourire au coin des lèvres.
Elle est si belle…
Et c’est avec une politesse inouïe et une gentillesse à peine croyable qu’elle me demande si j’ai besoin de quoi que ce soit, d’aide, de conseil. Cette fois-ci, je suis bien forcé d’y croire : je ne rêve pas.
Je saute de mon rocher et atterris à ses cotés, la tête penchée, un sourire perplexe étirant mes lèvres.

« Excusez-moi, j’ai dû paraitre bien suspect, à vous fixer de la sorte. Pardonnez mon impudeur, ma douce, je vous ai pris, sans vous demander votre assentiment, comme modèle et m’appliquais à refaire sortir votre beauté de quelques coups de crayons. »

Et je lui désigne le calepin rapidement, sans tourner vers elle le dessin, car je ne veux pas qu’elle voie avec quel soin j’ai évité d’apporter des précisions à son visage, ne veux pas qu’elle lise la phrase que j’ai soigneusement marqué.
Mon regard détaille alors ledit visage, s’attardant sur ses lèvres avant que je ne plisse les yeux, basculant la tête en arrière avec un petit rire.

« Non, je ne suis pas très discret dans ma contemplation, je dois bien l’avouer. C’est juste que… Vous êtes magnifique, certes, mais c’est bien plus que cela. Oui, j’aurai bien besoin d’un peu d’aide : pouvez-vous me dire… Êtes-vous heureuse ? Ce trop de vie qui émane de vous, cet enthousiasme… Tout est-il parfaitement vrai, purement réel ? »

Et si la réponse est oui, je ne pourrai qu’en déduire que tu aimes quelqu’un ; et si la réponse est non, j’aurai mal pour toi, mais aurai de la peine à cacher un peu de satisfaction, celle de te savoir libre, libre de l’emprise d’un quelconque homme.
Et je n’attends pas sa réponse, car j’ai peur de la connaitre, préfère de loin attraper mon crayon, m’adossant au rocher pour reprendre mon dessin, lançant quelques coups d’œil furtifs pour m’appliquer à dessiner les yeux ainsi que la bouche.
Je ferme les yeux un instant, me demande ce qui me prend. Cette fille n’a pas eu besoin de poser sa main sur moi, et pourtant, des frissons successifs ne cessent de zébrer mon échine ; elle n’a eu besoin que de quelques regards accompagnés de quelques belles paroles pour faire trembler mon âme qui, de nouveau, brise d’espoir.
Car oui, j’ai appris à ne plus espérer. Parce que quand on espère, on est toujours déçu. Parce que quand on espère, on ne dose pas, on voit toujours trop grand, beaucoup trop grand, et que le résultat aura beau être merveilleux, jamais il ne le sera autant que dans nos rêves. Et l’homme heureux est celui qui n’espère pas ; alors j’ai cessé d’espérer qu’un jour je rencontrerais quelqu’un comme Chayma, me persuade encore d’arrêter d’espérer qu’elle revienne dans ma vie, me complais à croire que cette bonne femme que j’ai vu à l’église n’est que chimère dans mon esprit et que pareille gentillesse et innocence ne peuvent exister dans ce monde.
Et elle fait irruption dans ma vie, comme si de rien n’était, avec son teint de rêve et ses lèvres fines, me parle d’égal à égal, ne me crains pas, ne semble pas voir le mal qui s’écoule de mon regard – ou tout du moins, l’ignore-t-elle, ce qui ne pourrait être que plus noble. Et la sotte remet en doute tout : et si, après tout, l’innocence existait ?
Car qui n’aurait pas pris peur, à sa place ? Vous, jeune demoiselle, fraichement jolie, assise quelque part entre les broussailles d’une forêt, à vous faire fixer sans gêne par un homme, sombrement vêtu, au regard inquisiteur, qui n’ose piper mot ; qu’aurez-vous fait ? Peut-être que vous serez restée. Je pense plutôt que vous serez partie. Mais dans un cas comme dans l’autre, vous ne seriez pas venu parler à l’objet d’un malaise certain.
Mais elle, elle l’a fait. Parce qu’elle, elle n’est pas comme les autres.
Parce que toi au physique de rêve et à l’âme douce, tu es juste… Unique.
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Ruby M . Loxley

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J'ai posé bagages ici le : 08/10/2012 Jouant le rôle de : La belle Marianne. Nombre de messages : 2877 On me connait sous le pseudo : Toujours le même. Un merci à : Avatar by me + Tumblr Je suis fier(e) de porter l'avatar de : K.Stew <3.
MessageSujet: Re: Ruzel ஜ You’re beautiful, it’s true. Ruzel ஜ You’re beautiful, it’s true. EmptyMer 23 Juil - 20:58




L'artiste n'est artiste qu'à la condition d'être double et de n'ignorer aucun phénomène de sa double nature.


L’œil ne regarde que ce qu'il veut bien voir. Ce dernier sait pourtant jouer de ses atouts pour ainsi admirer ce qu'il cherche par delà sa curiosité. Toujours curieux d'en savoir un peu plus, il ne sait s'empêcher d'aller en avant de ses désirs pour ainsi apprendre à découvrir quelque chose qui lui sied. La nature humaine, ou du moins la nature telle qu'elle a su nous offrir ses plus belles convictions a toujours veiller à mettre en exergue des curiosités des plus avancées ainsi que des mystères des plus énigmatiques. Certaines personnes veillaient à contraindre ce sentiment, le repousser un peu plus au fond d'eux pour ainsi laisser libre court à l'imagination qui savait se découler de cette situation. Ces personnes là étaient, selon la jeune fille, les plus à mêmes de reconnaître ainsi les bienfaits du monde sur lequel ils vivaient. Ainsi, les artistes comme elle se plaisait à les renommer, construisait de leur simple regard des contrées sur lesquelles la paix, la joie et le bonheur savaient s'amusaient avec fierté avec la beauté de chaque instants. Les personnes qu'ils peignaient n'étaient autre que des muses chantant, et sautillant avec exaltation, dégageant de leurs simples auras les plus belles couleurs que de pauvres êtres inaptes à les percevoir ne savaient profiter. Le monde appartenait à ces personnes, qui, veillaient grâce à leur cœur à rendre hommage en des sentiments si délicats à retranscrire. Eux seuls étaient les possesseurs de ces secrets, et c'était avec une extrême générosité qu'ils se plaisaient à offrir au reste du monde, le don qu'ils possédaient. La jeune fille pensait en avoir reçu un également, celui de coucher sur le papier des mots, qui une fois mêlés les uns aux autres, décrivaient à merveille ses plus profondes pensées. Le temps avait su lui rendre ce cadeau, et c'était toujours avec le plus de grâce et la plus grande reconnaissance envers le ciel, qu'elle appréciait dévoiler aux yeux du monde, le paysage qu'elle parcourait. Cette région des plus lumineuses et des plus éclatantes, regorgeant d'une chaleur des plus exquises et d'une atmosphère des plus pures. Son cœur apprenait à se laisser bercer par les mots, tel un nouveau né en quête d'un apaisement entre les bras de sa mère. Le bonheur lui était revenu, dès lors que son regard avait su croiser celui de l'homme de ses pensées. Robin était parvenu à déverrouiller les liens du désarroi qui l’enchaînaient, grâce à la clef qu'elle lui avait offerte des années auparavant. Délivrant ainsi de ses chaînes son cœur anciennement meurtri mais qui, tel le phœnix, retrouvait à nouveau les couleurs écarlates et envoûtantes d'un monde bien aimé. Elle rêvait silencieusement que les noirceurs qui avaient su s'éprendre de son être l'aient quitté à tout jamais, trop peureuses pour oser s'aventurer à nouveau dans son être, tant le pouvoir de son amour irradiait. La jeune fille réapprenait ainsi à découvrir le monde qui l'entourait, à percevoir mieux encore les âmes qui y résidaient, à chercher un peu plus encore à leur venir en aide. Telle une quête confiait par le Seigneur, le jeune fille s'évertuait encore à donner le meilleur d'elle même pour enfin vivre pleinement une existence idyllique. Loin du Prince Jean et de ses cupides fourberies, loin encore de ce monde meurtri par la famine et les insalubrités, elle veillerait à tout jamais à rendre justice pour le bien des cœurs en peine. Il ne suffisait d'un rien pour appréciait les moindres joies de ce monde et ce rien résidait dans le tout du regard de celui qui se sent exister. Ce jeune homme en était il un exemple ? Le doute avait su s'emparer de Ruby dès lors que ses yeux avaient osé croiser les siens. Lui, qui pourtant si éloigné, lui rappelait un reflet qu'elle n'avait que trop connu. Non pas le sien, mais celui d'un être en peine, en quête d'une vie meilleure. Un ancien ami, qui, avant de se perdre à tout jamais, s'était dévoilé comme l'une des plus belles âmes qu'elle avait pu connaître. Hélas, le courroux de son oncle avait su devancer ses actes et ainsi prendre cette amitié sincère entre ses griffes, pour la déchirer en milles limbes qui s'étaient envolées de ci de là. Mais à présent, le Prince Jean n'était plus, ou l'espérait-elle, ne saurait être une si vile personne qu'elle avait pu connaître. Voilà pourquoi, le courage s'était enfin emparé d'elle. Telle la digne épouse de Sieur Robin des Bois, elle n'avait pu laisser ce regard si mystérieux, s’enquérir d'un quelconque tourment. Qu'en était-il de ce regard pénétrant, à la limite de la discourtoisie ? La curiosité en avait été trop forte, l'incitant ainsi à braver ses propres démons pour ainsi se présenter devant cet étranger.

Étranger qui, alors que la proximité ne les séparait que de quelques centimètres n'en devenait que de moins inconnu que connaissance. Se pouvait-il que leurs chemins se soient déjà croisés dans le passé ? Se pourrait-il être cet ami perdu à jamais ? Le cœur de la jeune fille ne sut quel comportement adopté, tant elle tentait si bien que mal de dissimuler sa véritable identité à cet inconnu. Robin ne cessait de le réitérer Prenez garde ma Mie. Prenez garde à ce qu'ils ne vous dérobent votre innocence., si bien que sa véritable nature s'en trouva troublé et l'obligea à ainsi revenir sur ses avancées. Mais peut être que justement, c'était cette véritable innocence qui lui dictait ainsi ces gestes amicaux. Et c'est avec cette infime conviction, que la jeune fille osa s'inquiéter de l'état de cette âme qu'elle pensait dans le besoin. Son regarde voulait tant exprimer sa compassion, alors qu'il allait de paire avec son sourire qui se voulait si doux. Aucun être ne devait être brusqué, aucune âme ne devait être torturée. Rien ne mesquin et méchant n'avait à s'abattre sur le monde entier. Voici donc la plus belle pensée de la jeune fille, alors qu'elle sursautait légèrement et reculait d'un pas alors que le jeune homme venait à ses côtés. Gracieux tel un faon léger, virevoltant aux travers les buissons d'une lisière à peine éclairée, il vint s'appréhender là, juste devant elle, inclinant délicatement son visage alors même qu'il lui inspirait une confiance à demie retrouvée. Les yeux de Ruby cherchaient encore dans les iris de ce jeune homme le paysage qu'il désirerait lui dévoiler. Telle l'artiste, le mystérieux viendrait se peindre doucement. Les joues rosies par tant de galanterie, la jeune fille ne parvint à soutenir ce regard qui ne cessait de vanter ses louanges à l'aide de sa parole.  « N'est-il point le rôle de la muse que de se dévoiler comme modèle ? » sa voix était des plus douces et des plus gênées, tant l'habitude de se faire ainsi courtiser ne lui était pas familière.  « Mais vous me voyez ravie, d'ainsi vous inspirer telle œuvre. » rajouta t-elle avec un sourire des plus timides, tout en osant remonter une mèche de sa longue chevelure derrière son oreille.  « Ainsi, la coutume voudrait que cela soit à moi de vous remercier d'une telle place. Délicatement, ses iris parvinrent à remonter vers le chemin qui la guidait dans ceux si amicaux et si bleutés de son artiste. Car voici donc ce qu'il était, cet artiste qui transporte de part ses sentiments, vers un monde qui nous ait invisible. Ainsi il était son ami. Tel ce cher Adam, contant de manière joviale les mérites de chaque protagonistes de son monde, lui aussi parvenait à rendre visible ce qui était limpide. Aussi, se décida t'elle à quémander à sa manière s'il désirait une quelconque aide.

Impatiente d'en connaître un peu plus quant à ce qu'elle était à même de lui apporter, son sourire s'agrandit doucement au rythme de ses mots. Il parvenait à la bercer de la plus belle des manières, il laissait son cœur irradiait dès lors qu'il avait trouvé la clef de son mystère. Le bonheur. Oh oui je suis heureuse. fredonnait à tue tête son cœur contre sa poitrine, alors que le visage de Robin, cet humain des plus plaisants et des plus charismatiques se dessinait devant ses yeux. Mais honteuse d'un tel comportement, Ruby s'empressa de ramener doucement sa mains au niveau de ses lèvres et y dissimula son sourire, avant de fermer ses yeux et de retenir la chaleur qui l'étreignait doucement.  « Si la beauté n'est due qu'au bonheur, alors je veux bien croire en ces belles paroles, mon ami. Car il semblerait que ce dernier ait su me prendre en son sein pour ainsi bercer mon cœur, tel l'enfant qui se repose entre les bras aimant de sa mère. » Le regard empli d'une lueur des plus éclatantes, la jeune fille se plaisait à soutenir celui de ce noble personnage, lui offrant ainsi même l'occasion d'y découvrir ce dont il devait tant rechercher. Mais pourtant, elle sentait presque immédiatement une fraîcheur dans le creux de son âme. La proximité les avait à nouveau séparer, alors que la confidence quant à son bonheur les avait rapproché. Son sourire ne s'effaça que très légèrement, alors que ses yeux se portaient déjà au niveau de ce petit calepin qu'il tenait entre ses mains, en quête d'un savoir qu'elle ne pourrait très probablement jamais assouvir.  « N'est ce point une réponse qui vous convient ? » demanda t-elle doucement en se relevant délicatement sur les pointes de ses pieds dans l'espoir d'apercevoir l'esquisse du reflet qu'elle lui avait inspiré. C'est alors qu'une pensée terrible vint s'immiscer dans l'esprit innocent de la jeune fille. Peut être que tout simplement, ce recul n'était dû qu'à une blessure de cœur, ou une simple volonté de pouvoir également connaître le bonheur à son tour. S'empressant de se réajuster pour ainsi retrouver ses attitudes de dame de la cours, la jeune fille avança d'un premier pas et puis d'une autre et d'encore un autre pour finalement poser sa main sur l'avant bras du jeune homme. Ses yeux quant à eux ne cherchaient plus du tout à connaître l'esquisse qui se profilait sur le papier, mais plutôt les troubles qui s'étendaient dans les iris bleutés de cette âme en peine.  « Quel trouble vous l'a ôté mon ami ? » demanda t-elle d'une petite voix avant de relever sa main de son avant bras pour se reculer à nouveau d'un pas. Soucieuse, la jeune fille inclina à son tour son visage d'une manière plus vive, telle la renarde de son passé, elle aspirait à apaiser les cœurs tourmentés pour leur permettre ainsi de n'en ressortir que des plus apaisés.

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MessageSujet: Re: Ruzel ஜ You’re beautiful, it’s true. Ruzel ஜ You’re beautiful, it’s true. EmptyVen 1 Aoû - 19:51

Le dernier espoir, c’est la fuite.?


La curiosité, relatée dans plusieurs récits, n’a eu de cesse d’entrainer les âmes les plus charitables ainsi que les plus courageuses dans les situations les plus pénibles, des embuscades certaines, devant supporter le poids de la vérité alors qu’au fond, on aurait préféré ne pas le savoir.
Et cette jeune femme, oui, elle-même qui s’approche de moi, l’air de rien, semblant même gênée, non pas apeurée comme j’aurai pu le croire, ou maladivement curieuse ; et alors, je le sais bien, qu’elle va finir par croiser mon regard et qu’au bout du compte, je vais finir par baisser ma garde et qu’elle entreverra toute la noirceur de mon âme torturée.
Et maintenant, c’est moi qui ais si peur. Car elle a seulement eu besoin de m’adresser quelques syllabes tressées pour me donner l’intime conviction qu’elle vient de pénétrer ma vie aussi sûrement que ses mots se sont incrustés dans mon esprit. Et dors et déjà, je suis apeuré quant à l’idée de la perdre. Peut-être n’occupe-t-elle pas encore de place bien importante dans mon cœur – notez bien que j’ai dis pas encore, car le moment viendra, je le sais, je le sens – mais j’entrevois déjà tout le vide qu’elle laissera dans ma vile existence quand le jour viendra où elle ne fera plus partir de l’équation. Et serait-ce là la fin d’un long labeur ? À quoi servirait de l’avoir à mes cotés, à quoi servir d’attraper sa main pour me relever si la chute en est plus violente ? Car elle est trop belle, trop magique et tellement unique… Comment diable pourrait-elle rester dans ma vie ? Non, bien sûr que non, elle s’en ira, effrayée au mieux, blessée, déçue et dégoutée au pire.
Comme j’ai blessé Chayma. Car bien sûr, j’ai fais quelque chose de mal, j’ai esquissé un pas de travers pour qu’elle décide de s’en aller de la sorte, pour ne plus donner de nouvelles comme ça. Et Rox, alors ? Qu’en pense-t-il ? Je devrai le revoir. Lui parler de tout cela. Il pensera que j’y suis pour quelque chose et moi, je ne pourrai le contredire, ne saurais trouver d’argument pour ma défense car je n’en possède pas ; il m’en voudra, lui aussi, mais après tout, je m’en fiche, ce n’est pas mon ami. Si ?
Et la belle muse d’aujourd’hui ne sera pas l’exception à la règle. Alors mieux vaut qu’elle s’en aille, tout de suite, que je passe la nuit à penser à elle, plutôt que de rester un peu plus longtemps dans ma vie, une éternité dans mes pensées après son départ.
Belle, courageuse, un brin trop curieuse ; je me demande quel prénom elle porte lorsque je m’extrais de mon perchoir, la voyant reculer alors que je souris. Attentive, méfiante et avec de bons réflexes. Se pourrait-il qu’elle n’ait pas toujours été humaine ? Question idiote, car aujourd’hui encore, je ne vois que divinité en elle. Et je la vois alors me regarder avec un peu trop d’intérêt, sans pourtant que je ne sourcille, mon sourire s’élargit quelque peu. Que cherche-t-elle à voir, à savoir ? Si vite, pense-t-elle pouvoir s’immiscer dans mon esprit ? Si vite, pense-t-elle que je vais baisser ma garde ? Si vite, ose-t-elle pensé que j’ouvrirai une porte sur mon monde de mon plein grès ? Bien que possédant une confiance que je lui offre mécaniquement, il m’est pourtant impossible de la laisser en savoir trop – c’est mon sanctuaire, ma forêt noire, les racines sont trop épaisses et fissurent le sol rugueux pour faire tomber les visiteurs, les ronces sont empoisonnées et dans les recoins se terrent les pires démons que l’Homme puisse connaitre. Alors je la préserve, la garde à la lisière de ce lieu maudit et fais épaissir le brouillard pour qu’elle n’y voit rien ; elle n’a pas à savoir, n’a pas à essayer de percer ne serait-ce qu’une parcelle du monde de l’artiste qu’elle croit voir en moi, non, je ne l’autorise pas, pas encore.
Oh non, ne me charme pas de ton regard, ne parle pas avec ta voix si douce, je serai tenté de te donner la clef de mon univers, non, arrête…
 
Elle arrange une mèche de sa chevelure que je devine des plus soyeuses alors que je me tue de vouloir si tôt y glisser mes doigts ; elle pose les yeux sur moi et je hoche doucement la tête, un sourire accroché sur mes lèvres sans que je n’ose en dire d’avantage. Je pourrai pourtant tenter d’autres manœuvres de lui témoigner tout ce remue ménage qu’elle cause en moi, et pourtant, je m’en vois gêné, car elle-même est conquise, littéralement ravagée, par cette gêne et je n’en devine que trop bien que la jeune femme est prise.
Mais moi-même le suis, et pourtant… Et pourtant, me voilà déjà l’assaut d’autres personnes. Suis-je seulement réellement amoureux de Chayma ? Ou mon cœur penche-t-il encore trop pour Alakay ? Peut-être aussi est-ce Mika qui sature mon degré de romantisme.
Et sûrement devrai-je songer à réellement faire le tri.
Et sa réponse quant à son bonheur m’apaise, et elle me tue, et elle me réchauffe, et elle me refroidit ; et je n’y comprends plus rien, alors que machinalement, je lèvre les doigts pour effleurer son poignet, forçant à peine dessus pour qu’elle éloigne sa main de sa bouche alors que je murmure, ignorant sa réponse, alors que ma voix en est changée.
 
« Ne dissimulez pas votre sourire, de grâce… »
 
Et quelque part, j’ai l’impression que mon langage s’adapte à elle, devenant formel, gracieux, mais sincèrement pas habituel dans ma bouche. Mes sourcils se froncent alors que je secoue la tête, réussissant à esquisser un maigre sourire alors que ma main revient le long de mon corps, mes doigts brûlants par cette soudaine électricité qui m’a parcourue quand nos épidermes se sont touchés.
Elle me demande si la réponse me convient et je la vois se hisser sur la pointe des pieds alors que je ne bouge pas, ne cachant pas le calepin de ses yeux mais ne lui montrant pas pour autant le dessin.
Est-ce la réponse me convient ? Je me pose à mon tour la question alors que la réponse est évidente. Et pourtant, j’aimerai simplement tourner les talons et m’en aller. Nous ne nous connaissons pas même encore qu’elle réussit à me plonger dans un état second auquel je ne suis guère habitué ; alors non, je souffrirai cent ans de ne pas avoir été assez courageux pour apprendre à me contrôler, mais je préfère ne pas rester. Je veux m’en aller – ou qu’elle s’en aille ; je veux qu’on soit loin l’un de l’autre.
Et aussitôt, elle s’approche, bien trop près, de moi et me voilà qui brûle de la serrer contre mon cœur. Sa main se pose sur mon avant-bras alors qu’elle me questionne, reculant finalement en emmenant avec elle ses doigts enchanteurs.
Je cligne des yeux, plusieurs fois, lui interdisant toujours le passage dans mon univers alors que, quelque part, j’aimerai qu’elle force l’entrée, qu’elle trouve la réponse sans que je ne parle, sans que je n’aie à abattre des barrières érigées depuis trop longtemps.
 
« L’ai-je seulement un jour possédé ? C’est égoïste, jaloux et enfantin, d’avoir pareille réaction en vous sachant heureuse, seulement… C’est incontrôlable. La vérité est que mon cœur est déchiré, éparpillé et que je ne sais pas, ne sais plus. Quand on me parle d’amour, je ne pense qu’à une seule personne, mais il suffit que je vois la belle biche ou la petite rebelle que mon corps s’enflamme, que mon cœur devient amnésique. Excusez-moi, ma douce, ce ne sont point vos soucis, vous faites déjà tant en étant mon modèle. »
 
Et en disant cela, je me retourne et pose mon calepin ainsi que mon crayon sur le rocher qui me faisait office de trône alors que je fais de nouveau face à la belle, positionnant ma main sur sa joue droite, la glissant jusqu’à son cou alors que mes doigts caressent doucement la peau satinée. Et mon visage s’approche du sien, mon front se colle au sien, mes lèvres n’effleurent cependant pas les siennes, mon regard, lui, plonge dans les iris de la muse.
 
« Et vous… C’est évident. Vous lui appartenez corps et âme, à cet être qui vous rend heureuse. Car vous êtes amoureuse, ça se voit à votre regard, à votre sourire. Vous devriez partir, courir, fuir. Je suis déjà jaloux quelques minutes à peine après vous avoir parlé, de quel mal serai-je bien capable et coupable après quelques jours ? »
 
Et alors, je m’éloigne, ne retirant pourtant pas ma main de son cou, continuant de bouger mon index tout contre sa peau.
Le dernier espoir, c’est la fuite, c’est ce que dit Bernard Weber. Mais il achève ce roman où cette phrase est culte en disant une vérité douloureuse : on ne peut pas éternellement fuir.
Est-ce dont trop tard ? L’ai-je déjà marqué d’un sceau maudit qui fera que je la retrouverai si elle fuit et que je la blesserai ?
Maintenant que j’ai retrouvé l’espoir, bien que luttant contre, j’ose espérer que non.
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MessageSujet: Re: Ruzel ஜ You’re beautiful, it’s true. Ruzel ஜ You’re beautiful, it’s true. EmptyJeu 7 Aoû - 14:47




L'artiste n'est artiste qu'à la condition d'être double et de n'ignorer aucun phénomène de sa double nature.


Qu'est ce qu'une vie sans amour ? Qu'est ce qu'une existence sans bonheur ? Qu'est ce qu'un espoir sans intentions ? Le monde ne saurait révéler ses contrées les plus chatoyantes sans que les bienfaits de ce dernier ne viennent l'agrémenter encore et encore. Tels des petits êtres cherchant juste à peindre un tableau des plus exquis, ce dernier se dévoilait aux yeux de chaque personne, chaque animal, chaque végétal, comme une unicité que nous nous devions tous de préserver. L'espoir renaissait sans cesse de chaque perte, alors même qu'il perçait par delà les difficultés pour ainsi s'immiscer dans les âmes de tout un chacun. La vie renaissait à chaque fois que l'amour y apportait ses petites touches bien particulières et si envoûtantes, elle nous paraissait alors à portée de nos doigts, légèrement recourbés encore, mais qui s'étendaient un peu plus à chaque fois qu'ils retrouvaient le regard si attrayant de notre âme sœur. La jeune fille, pourtant si fragile, parvenait enfin à recouvrer sa force. Une force qu'elle pensait avoir perdu à tout jamais, dès lors que son esprit se laisser guider vers les flots apaisants de son tendre aimé. Robin était présent dans son cœur, dans son âme. Telle l'évidence, ce dernier ne cessait de grandir dans son cœur, défiant toute crainte et amenant la jeune fille à retrouver sa confiance en elle. Robin était bien plus que son amour, bien plus que son époux, il était sa véritable raison de vivre toute entière. Ainsi, ses pensées n'allaient que vers lui et sur les épreuves pénibles et difficiles qu'il avait du endurer de son côté. L'espoir au fond de son cœur s'en voyait quelque peu meurtri dès lors qu'elle envisageait ce que le néfaste de la solitude avait du lui infliger, mais bientôt ces moindres nuages s'estompaient pour s'éloigner le plus loin possible, dès qu'elle pouvait entrevoir le sourire qu'il lui avait offert. Jamais elle ne pourrait l'oublier, jamais elle ne pourrait non plus manquer d'admirer ce regard si envoûtant qu'elle venait tout juste de retrouver. Jamais... Toujours veillerait-elle a agir de la meilleure des façons pour ainsi prouver à son être aimé qu'elle resterait à ses côtés, que le sort ne saurait les séparer, et que l'éternité leur appartenait enfin. Car oui, il s'agissait bien de cela à part entière : l'éternité leur appartenait. Ainsi donc l'amour avait eu raison de toutes ces vilenies, triomphant de la plus belle des façons et laissant ainsi à la vie recouvrir son objectif premier. Voici donc dans quel contexte, Ruby portait fièrement les marques de son bonheur, de cette joie immense qui ne cessait d'illuminer son cœur et ainsi le laisser transparaître par le biais de ses iris. Mais peut être que ce bonheur pouvait gêner son hôte, peut être n'était-ce point le comportement qu'une lady se devait d'adopter en compagnie d'une autre personne ? Ainsi, c'est dans cette optique, et parce qu'elle ne connaissait pas complètement encore les us et coutume de toute cette modernité, que la jeune fille dissimula quelque peu le sourire naissant aux frontières de ses lèvres. Tel le paysage le plus éclairé, elle préférait y dissimuler quelques espaces, afin de ne pas troubler le jeune homme qui lui faisait face. Mais surprise, elle relâcha cette timide étreinte, dévoilant ainsi ce qu'elle dissimulait sans se méfier de quelques retombées. Après tout, si elle était la muse de cet artiste n'était-ce peut être pas une raison pour lui offrir une nouvelle source d'inspiration ? Ne lui avait-elle pas quémander de cette voix timide que la beauté devait très certainement se valoir grâce aux bienfaits d'un bonheur certain. Bien sûr, la réponse en était évidente, car le soleil n'offrait que de belles choses, alors que la pluie les effaçait à moindre mesure. Et ainsi semblait t-elle s'abattre sur son nouvel ami alors que ses yeux se firent quelque peu plus sombres. La méfiance s’immisçait dans l'âme de la jeune fille, alors que la culpabilité vint battre contre les parois de son cœur, ravivant des souvenirs lointains qui la poussaient à croire en quelques désobligeances en son encontre. Et pourtant, elle ne lui désirait aucun mal, veillant même à laisser ses pensées flâner en quelques réconfort qu'elle aurait pu lui apporter. Ainsi donc, voilà que le courage parvenait à l'inciter à aller de l'avant, à lui permettre d'effleurer d'un geste léger et délicat la peau de cette âme en peine. L'espoir se voulait à nouveau curieux quant au savoir qu'elle aurait pu lui apporter. Mais son comportement n'en fut jugé que des plus inapproprié alors que finalement ses pas se reculaient quelque peu, alors que son regard n'osait quitter celui de son ami. Le cœur attristé, la jeune fille ne désirait qu'une chose, pouvoir permettre à cette âme en peine de recouvrir le but principal à sa vie.

Ce fut donc avec des yeux légèrement plissés et quelques peu curieux que Ruby écouta attentivement les moindres paroles de ce jeune homme. L'émeraude de son regard essayait de comprendre le saphir du sien de la même manière qu'elle commençait à le craindre. L'enjalousait-il de connaître le bonheur ? La jeune fille recula d'un nouveau pas, alors que les choses semblaient prendre des proportions auxquelles elle ne s'était attendue. Jamais, elle n'avait désiré lui causer autant de trouble. Jamais, n'avait-elle non plus souhaité aviver dans son âme une quelconque jalousie à son égard. Gênée et coupable, ses yeux n'en devinrent que des plus attristés alors qu'elle aurait tant voulu lui venir en aide. Mais comment ? Ce dernier semblait lui envoyer des messages qu'elle aurait désiré attraper à la volée, mais craignant de n'en faire trop, et parce qu'il lui dévoilait par la même occasion de sa curiosité mal placée, elle ne savait comment agir exactement. Devait-elle fuir ou au contraire tenter de le raisonner pour ainsi lui laisser entrevoir les bienfaits d'un espoir retrouvé ? La détresse de ses mots venait piquer à vif le cœur de Ruby, qui cherchait encore et encore le moyen de le ramener à la réalité.  « Votre cœur est troublé de bien des manières. » La voix semblable à celle d'un ange, la jeune fille finit par se persuader de ne plus bouger et de faire au mieux pour ainsi aider cette pauvre âme en peine. L'amour se voyait toujours cribler de coups, les uns plus douloureux que les autres, même si ceux-ci s'avéraient être perturbants.  « Qu'est ce que l'évidence vous narre ? » rajouta t-elle de cette même voix timide, alors qu'elle replaçait les dires qu'elle avait eu la chance de pouvoir écouter. Ainsi, était-il amoureux de plusieurs femmes et son cœur se pleurait à n'en devoir choisir qu'une. Du moins voici ce que l'esprit quelque peu parfois étroit de la jeune fille avait pu comprendre. Il n'y avait d'autres solutions que de laisser parler son cœur, pour peut être ramener en lui quelques réconforts.  « Vos tourments ne peuvent être blâmés tant l'amour a ses raisons que nos esprits ignorent. Si vous permettez seulement de prendre une main tendue, cette dernière ne vous fera pas défaut, tant qu'elle vous permet de recouvrer la raison de votre existence. Ainsi portez-vous sur l'évidence et la sagesse. Que vous inspirent-elles alors que vous osez vous aventurer dans des visions futures ? Laquelle serait à même de vous combler entièrement pour le reste de votre vie ? » Le regard compatissant et quelque peu encourageant, la jeune fille commença à retrouver son courage pour ainsi laisser ce sourire timide se dessiner sur ses lèvres. Désireuse d'apporter son soutien mais plus encore envieuse de pouvoir admirer l'espoir se raviver dans le regard bleuté de son ami.

C'est dans cet état d'esprit qu'elle ne dit mot alors qu'il lui tournait le dos pour ainsi reposer ce qu'elle avait tant cherché à admirer. Mais peut être aurait-elle le loisir de pouvoir l'épier plus tard au cours de cette conversation ? Ruby osait croire en cette possibilité mais ses croyances se transformèrent à nouveau en crainte. Une crainte sans pareille qui l'amena à perdre toute once de bonheur dès lors que le jeune homme ramena une proximité qu'elle jugea bien trop proche. Le souffle court, la jeune fille chercha à reculer, mais cette volonté n'arriva que trop tard alors qu'il rapprochait son visage du sien pour déposer son front contre le sien. Les souvenirs d'un passé lointain se ravivèrent dans son esprit, ces souvenirs si douloureux dans lesquels le prince Jean la retenait prisonnière. L'instinct animal de l'ancienne renarde s'en vit raviver, alors qu'elle cherchait à s'extirper de cette étreinte inopportune. Ses yeux ne pouvaient restaient ancrés dans ceux de l'inconnu, car son unique dessein était à cet instant de fuir. Et plus il parlait, plus son corps se mettait à trembler en prenant conscience du danger qui la guettait. Était-elle prise au piège ?  Non, jamais elle ne laisserait le sort lui ôter ce qu'elle possédait. Ainsi et contre toute attente, la jeune fille serra son poing et avec une force qu'elle ne se connaissait pas, le ramena en vitesse au niveau du nez du jeune homme.  « Sacrebleu, relâchez votre prise ! » lui lança t-elle avec une voix colérique qui lui rappelait tant ce fameux tournois qui avait faillis coûter cher à son aimé. La main toujours en poing, Ruby parvint à s'extirper de ses bras et de reculer d'un pas tout en sentant une douleur vive au niveau de cette même main. Tremblant de plus belle, son regard dévoilait sa panique et sa colère vis à vis de ce mal qu'il venait de lui infliger.  « Qui Diable êtes vous ? Vous qui parliez de muse et d'art, vous, qui sembliez perdu. Est-ce de cette manière que vous désirez aimer ? Une muse n'est-elle pas immaculée aux yeux de son peintre ? Par quel vice êtes vous régis ? » Grimaçant sous la douleur de sa main, la jeune fille fit un nouveau pas en arrière sans quitter pour autant des yeux le comportement imprévisible du jeune homme. A moi Robin. priait-elle intérieurement alors que ses yeux veillaient dans les hauteurs des arbres alentours.

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