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(abude) ◊ show me how good my life can be. Vide
 

 (abude) ◊ show me how good my life can be.

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Jude Lucky-Ann Smith

My life with you
AMOUR-AMITIÉ-EMMERDE:
LISTE-DES-CHOSES-A-FAIRE:
VOTRE RÊVE: profiter de ma vie.
Faites place à la vedette
Jude Lucky-Ann Smith
J'ai posé bagages ici le : 03/07/2014 Jouant le rôle de : la miraculée – lucky. #team101dalmatians. Nombre de messages : 144 On me connait sous le pseudo : olympe. Un merci à : blondie (ava) sian (signa) wild heart. (code rp). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : emma stone.
MessageSujet: (abude) ◊ show me how good my life can be. (abude) ◊ show me how good my life can be. EmptyLun 20 Oct - 9:49



SHOW ME HOW GOOD MY LIFE CAN BE.


Le brouhaha incessant du Hyena Club est devenu un son auquel tu as fini par t’habituer. Certains clients sont plus bruyants que d’autres ; certains rient et d’autres, trop avinés, râlent et jurent comme des charretiers. On te donne des claques sur les fesses et tu ne dois pas broncher, juste sourire comme si ce geste te plaisait – alors ils en remettent une couche, encore et encore. Tu as pourtant juste l’envie de leur mordre les doigts jusqu’au sang mais tu n’en fais rien. C’est la loi du Hyena Club. Les serveuses sont comme ces danseuses qui se déhanchent sur une musique lourde et sensuelle – elles appartiennent, le temps d’une soirée, à leurs clients. Tu ne sais pas pourquoi tu continues de travailler ici. Grace pourrait très bien subvenir à tes besoins, et tu sais qu’elle n’aime pas trop te savoir ici le soir, à servir des ivrognes qui ne voient en toi qu’une simple poupée de luxure. Tu sais qu’elle s’inquiète pour toi, qu’elle préférerait que tu te trouves un autre travail mais tu n’en fais rien. Tu viens ici, comme tous les soirs, pour prendre ton service et apporter leurs boissons à ces mêmes clients qui feront les mêmes blagues déplacées auxquelles tu seras forcée de rire pour ne pas les froisser. C’est un peu comme une vieille rengaine, une routine à laquelle tu t’es habituée. Et puis, dans le fond, tu ne détestes pas cet endroit. Tu t’y sens plutôt bien, étrangement. Ici, personne ne te considère comme la petite fragile Jude. Non, ici, tu es Hell – gamine intenable au sourire ravageur et aux yeux de braise. Tu aimes ce personnage que tu t’es forgé au cours de ces deux dernières années. Il te permet d’oublier ce qui ne te plaît pas dans ta vie, il te permet de passer outre ton passé. Tu ne penses plus à ce cœur qui ne marche pas correctement, tu ne ressens plus la douleur dans ta poitrine, tu ne revois plus les remous de la rivière en bas de ce pont. Entre les serveuses et les danseuses, tu n’as ni passé ni futur – juste un présent. Et c’est si reposant. C’est si reposant de ne se poser aucune question, de ne pas se demander où se trouve ta famille, s’ils vont bien, ne pas angoisser de n’être qu’un poids pour Grace et Margo. Hell n’appartient à personne, elle est indépendante et sauvage comme un animal ; elle est libre de ses faits et gestes. Libre de vivre. « Apporte-nous deux gin tonic ma jolie, t’interpelle un client à qui tu offres un sourire tout en hochant paresseusement la tête. » Oui, cet endroit est comme en dehors du temps et de l’espace. Au dehors, ton monde continue de tourner, d’évoluer et de changer mais une fois passées les portes du club alors ta vie se met sur pause le temps de quelques heures. Et tu peux enfin respirer. Jamais tu n’as décliné ta véritable identité. Personne ici, pas même les serveuses qui t’ont accueillie parmi elles, ne savent qui tu es réellement. À leurs yeux, tu n’es qu’une fille de la rue, abandonnée par ses parents du jour au lendemain et qui devait trouver un travail le plus vite possible pour subvenir à ses besoins. Elles ne posent pas de questions, se contentent de ce que tu veux bien leur dire et ça te suffit.

Il n’y a qu’une seule personne avec qui tu t’es montrée plus ouverte et franche. Tu ne sais pas pourquoi mais il a été la personne qui t’a fait baisser tes barrières et tu lui as fait confiance – assez pour lui parler véritablement de toi. Silas. Un habitué du club avec qui tu as sympathisé. C’était étrange de le voir régulièrement accoudé au bar, le nez plongé dans son verre parfois à parler un peu tout seul. Alors tu as sauté le pas et tu as engagé la conversation. Simplement. Sans arrière pensée. Et plus il revenait, plus vous parliez, quitte à en oublier ton service et te faire houspiller par les serveuses qui attendaient leurs commandes, les clients qui s’impatientaient. Mais tu t’en fichais. Tu t’en fichais parce que tu aimais parler avec lui. C’était simple, c’était naturel. Tu ne te posais pas de questions. Avec lui, tu oubliais Hell et tu redevenais Jude. Tu redevenais Lucky. Tu étais juste une gamine un peu paumée dans une ville qui n’est pas faite pour elle, qui cherche à trouver sa place dans un monde qui ne veut pas d’elle. Et ça te faisait du bien, quelque part. Parce que tu avais toujours eu la sensation qu’il te comprenait, qu’il ne te jugeait pas et n’attendait rien d’autre de toi que d’être véritablement toi. C’était reposant, apaisant. Et tu aimais sa présence près de toi. Même si tu ne pouvais pas toujours rester avec lui à discuter, simplement le savoir dans le club suffisait à égayer ta soirée. Et, doucement, vous vous êtes rapprochés. Chaque soir, tu guettais son arrivée avec une sorte d’impatience dans le ventre. Et tu souriais dès que tu apercevais sa bouille d’enfant pas sage au coin d’une table. Quelques collègues ont très vite remarqué votre petit manège et elles ont même pensé que vous sortiez ensemble. Cette idée te faisait doucement rire et tu répétais encore et encore qu’il n’était qu’un très bon ami. Que c’était tout. Mais, en vérité, tu ne savais jamais où le placer dans ta vie. Car tu te sentais proche de lui, vraiment. Tu le ressentais jusque dans tes tripes. Et sûrement au moment où tu aurais voulu savoir où vous en étiez tous les deux, il a disparu. Comme ça. Un soir est venu et tu l’as attendu. En vain. Il n’a plus jamais repointé le bout de son nez au club et tu n’as plus eu aucune nouvelle de lui. Tu t’es d’abord sentie en colère et bafouée comme si sa présence était une sorte de promesse tacite entre vous – il sera là ce soir alors ta vie tournera toujours rond. Tu lui en as terriblement voulu, tu l’as détesté même. Et puis tu as commencé à t’inquiéter. Et s’il lui était arrivé quelque chose, un accident peut-être ? Tu ne savais pas forcément le genre de détails utiles dans ces moments-là, comme une adresse ou un numéro de téléphone. Personne d’autre à part toi ne lui parlait, ou alors ce n’était que les conversations habituelles d’une serveuse à son client. Tu as fini par abandonner tout espoir de le revoir un jour, tu t’es résignée. Peut-être ne voulait-il tout simplement plus venir te voir. Ou peut-être a-t-il trouvé mieux à faire de ses soirées que de les passer à bavasser avec une gamine comme toi.

Alors depuis, tes soirées sont un peu plus mornes. Un peu plus ternes. Elles ont un goût de papier mâché dans ta bouche. Et tu n’es plus aussi enjouée qu’à l’accoutumée. Les filles avec qui tu travailles ont bien essayé de te redonner le sourire, de rendre tes services plus agréables malgré l’absence de Silas mais rien n’y fait. Tu es juste là pour faire ton travail, et tu n’éprouves plus vraiment de plaisir à tout ça. Même si l’endroit te plaît toujours autant et t’offre un moyen de t’évader de ton quotidien, le vide qu’a laissé le brun en partant sans rien dire est bien amer à sentir à l’intérieur de toi. Tu retiens un soupir et, alors que tu reviens au bar pour de nouvelles commandes, Gi te donne un léger coup de coude dans un mouvement de la tête indiquant quelque chose dans ton dos. « Regarde, on dirait qu’il y a un revenant, elle glisse à ton oreille, le sourire mutin. » Fronçant les sourcils, tu te retournes et comprends rapidement ce qu’elle voulait dire exactement. Il est là. Comme tous ces soirs où tu le voyais se frayer un chemin à travers votre clientèle. Silas. Silas est de retour. Partagée entre joie et colère, tu restes absolument immobile au milieu de la salle. « Allez, va le voir idiote, te houspille gentiment Gi tout en riant. » Tu acquiesces lentement, les jambes tremblantes et le cœur prêt à se décrocher de ta poitrine. Puis, dans une expiration comme pour te donner le courage nécessaire à avancer, tu le rejoins et c’est comme si le reste du Hyena Club disparaissait. C’est vraiment stupide comme sensation mais c’est ce que tu ressens en cet instant. Arrivée à seulement quelques centimètres du brun, tu l’observes un instant avant de le gifler sans même prévenir. « T’étais passé où, hein ? Ça va pas de disparaître comme ça sans rien dire ? tu t’emballes, en colère et les sourcils froncés de mécontentement. » Il croit qu’il peut resurgir comme ça, venant d’on ne sait où, sans s’attirer tes foudres ? Sans que tu sois en colère ? Il a pensé que tu l’accueillerais à bras ouverts, ou quoi ? Mais le fait est que tu ne peux pas rester fâchée contre lui bien longtemps parce que tu es heureuse de le revoir. Tu es heureuse et soulagée de le savoir en vie et, apparemment, en forme. Tu te jettes contre lui, entourant sa nuque de tes bras fins et nichant ta tête dans son cou. « Refais plus jamais ça, j’étais inquiète, tu lâches d’un ton boudeur. Je ne savais pas s’il t’était arrivé quelque chose de grave ou si tu avais juste décidé de ne plus venir ici. Je n’avais aucun moyen de te contacter ou même de te retrouver. Il aurait pu se passer n’importe quoi et je n’étais pas au courant. » Des tas de possibilités s’étaient formées à ton esprit et tu avais imaginé les pires scenarii possibles sans savoir si tu devais t’inquiéter vraiment ou attendre un peu encore. Tu aurais l’air d’une folle si tu allais au commissariat et déposais un avis de disparition pour une personne dont tu ne connaissais, au fond, pas grand chose. « Je suis contente que tu sois là, soupires-tu doucement. Tu m’as manqué, espèce de gros idiot. »

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