( Effy ) ▬ Nous ne faisons que passer dans l'ombre et la lumière.

ft. Eve & Luffy

Nous ne faisons que passer dans l'ombre et la lumière.

18h. Tu fixais l'horloge avec insistance, les bras croisés derrière la nuque, allongé sur ton lit. Dans une heure exactement, Eve débarquerait ici. Etant devenu un client du bordel assez régulier, Dexter t'avais proposé que la demoiselle vienne chez toi. Tu avais approuvé l'idée sans hésitation. Pourtant, tu ne comptais pas toucher la demoiselle aujourd'hui. Oui, tu avais couché plusieurs fois avec, tu avais été même plutôt brutal au début. Mais dans ses petits yeux, tu avais lu quelque chose que tu ne comprenais pas. Tu avais vu une lueur qui t'avais percé l'âme. Tu ressentais le besoin de protéger cette personne, cette fille qui couchait avec les gens pour de l'argent. Tu ne connaissais rien de sa situation et tu ne connaissais que son prénom, mais tu avais la furieuse envie d'en savoir plus sur elle.

Ce retournement de situation t'avais interloqué au début et pourtant, aujourd'hui encore, tu payais pour qu'elle vienne à toi. Le but n'était plus le même. Tu ne la toucherais pas aujourd'hui. Tu serais juste une oreille attentive et une voix bienveillante. Ce ne serait pas l'envie de la toucher qui te manquerait, certes, tu restais un homme. Mais tu voulais lui prouver que vous n'étiez pas tous pareils, bien que toi, tu te cataloguais comme l'un des plus gros connards de la planète. La sonnerie retentit et tu te levas de ton lit. Tu descendis les escaliers à vive allure et ouvris la porte. Tu souris à la jeune fille une fraction de seconde avant d'enrouler ton bras autour de ses hanches pour la ramener vers l'intérieur de la maison. Tu refermas soigneusement la porte après l'avoir lâchée. Son comportement te surprit. Comme un automate, elle se dirigea vers les escaliers.

Luffy ▬ Eve... Où vas-tu?

Bon, d'accord. Tu pouvais comprendre sa réaction. Tu n'étais pas à sa place, tu ne savais pas ce qu'elle avait vécu. Mais tu comprenais bien son automatisme de vouloir se diriger vers la chambre, comme pour en finir au plus vite. Tu t'approchas d'elle et attrapas en douceur son bras pour l'emmener vers le salon.

Luffy ▬ Assied-toi là.

Tu désignas le canapé en cuir rouge cramoisi. Tu adorais cette couleur, mais ce n'était qu'un détail. Tu disparus dans la cuisine pendant une seconde et tu lui ramenas un verre d'eau que tu posas sur la table juste devant elle. Elle ne devait pas comprendre du tout ce qui se passait. Tu lui affichas un large sourire.

Luffy ▬ C'est fini.

Tu n'ajoutas rien de plus pour laisser planer un peu le mystère, mais tu ne savais pas si elle allait comprendre ou non.

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EFFY

Nous ne faisons que passer, dans l'ombre et la lumière.

Les paysages défilant contre la vitre de la voiture avaient quelque chose d’épuisants et d’étourdissant. Pourtant, Apple les fixaient avec grande attention, les yeux mi clos, et les mains posées sur les cuisses. La cigarette de son supérieur lui chatouillait les narines, et elle résistait néanmoins à l’idée de lui en demander une. Se serait prendre le risque d’entamer la discussion, et de se rendre vulnérable. Ce serait perdre avant même d’avoir lancé le combat, car elle savait que contre lui, elle ne ferait jamais le poids. Et en même temps, il n’y avait pas de compétition. Il aimait la rébellion pour avoir le plaisir de la mater, et elle ne lui ferait jamais cet honneur.

Les pneus de la voiture crissèrent sur la route menant à la rue. Dexter gara sa caisse avec minutie, faisant tomber les cendres de sa clope par la vitre, avant de jeter à son employée un regard en coin. Elle évita de le croiser, attrapant simplement son sac, avant d’inspirer et de s’extirper de l’engin, trottinant vers cette maison qu’elle connaissait par cœur. C’était devenu une habitude désormais, comme un rendez-vous du samedi soir. Dexter lui avait même proposé de faire le taxi, ravi de voir que Luffy se satisfaisait et se faisait fidèle à l’une de ses filles. C’était seulement lorsque son client en avait envie, il la lui déposait, comme en la jetant dans la gueule du loup, et il l’avait tout à lui pendant un temps déterminé. Apple elle, n’avait émit aucune plainte contre cette méthode, elle se faisait balader comme un vulgaire bout de viande, mais au fond tout ça lui était bien égal. C’était toujours question de finir vite, que ce soit à domicile ou à la maison close, même dans une ruelle sombre. C’était se donner comme il le voulait, le laisser s’epuiser, et partir vite lorsqu’il aurait eu ce qu’il voulait. C’était une habitude, un nouveau train de vie. C’était la vie d’Apple désormais.
Le vent frai chatouilla ses jambes nues, et elle regretta de n’avoir pris aucun manteau, ne portant qu’une petite robe fine dévoilant un décolleté plongeant et des jambes interminables. Elle rejoignit le péront de la maison, glissant ses doigts sur la sonnette, en sentant le lourd regard de son boss dans son dos. C’était pire que désagréable.
A peine son hôte eut-il ouvert qu’elle sentait ses longues mains chaudes sur sa taille, et soupirait, refermant la porte derrière elle pour se libérer du regard de Dexter. Comme par reflex, elle n’attendait pas une seconde, et se dirigeait alors vers l’escalier menant à la chambre. Il fallait en finir, et vite, qu’il soit épuisé mais heureux.

« Eve... Où vas-tu? » disait-il alors qu’elle remarquait subitement qu’il ne la suivait pas, et qu’elle pivotait lentement sur ses jambes, fronçant les sourcils. « Je…Je monte ? » Elle se faisait plus hésitante d’un coup, doutant. Elle ne voulait pas paraître sotte, mais elle avait pris l’habitude de monter à chacune de ses visites. « Vous voulez faire ça sur le canapé ? » Elle demandait timidement, hasardant de l’œil le canapé bordeaux qu’il désignait d’ailleurs. Sans doute voulait-il quelque chose d’un peu nouveau, il ne manquerait plus qu’il se lasse. « Assied-toi là. » Il ordonne d’une voix si différente de celle de Dexter, qu’elle se montre stoïque un instant sans comprendre. Un tel ton est rare dans la vie d’une prostituée, et apparaît comme méfiant aux yeux d’Apple, qui ne peut se permettre d’accepter trop de douceur, de peur qu’elle puisse cacher une noirceur atroce, ce qui n’est pas rare. Cependant, elle obéit et s’assoit, les jambes collée l’une à l’autre, avec une élégance dans sa pose qui lui est propre bien qu’elle ne parvient jamais à l’identifier. Dans son idée, elle se met à déboutonner sa robe, qui s’ouvre en un décolleté appétissant.

« C'est fini. » Elle ne comprenait définitivement pas, et elle cherchait dans le regard de son client quoique ce soit qui pourrait l’aider à la mettre sur la voie. Elle le fixa un moment, yeux dans les yeux, avant de secouer vainement la tête pour lui montrer son incompréhension totale. « Q-Qu’est-ce qui est fini ? » Elle fut prise tout à coup d’un effroi. « Vous voulez arrêter mes visites ? Ce n’est pas à moi qu’il faut le dire mais à Monsieur Blackstone… » Elle soufflait, effrayée à l’idée de devoir affronter la colère de Dexter, qu’elle n’ai pas su l’exciter assez longtemps pour qu’il continue de payer. Désespérée, elle levais les yeux vers le brun. « Monsieur Hawkins je… je ne vous excite plus ? » Elle soufflait, se massant la nuque en déglutissant.

(c) AMIANTE

ft. Eve & Luffy

Nous ne faisons que passer dans l'ombre et la lumière.

Tu poussas un léger soupir. Au fond de son regard, tu y lisais l'innocence. Malgré le fait qu'elle vende son corps comme cela, tu y lisais la pureté au plus profond d'elle. Tu ne comprenais pas bien la chose. Les premières fois, tu t'étais contenté d'être un client comme un autre. Il fallait même l'avouer que tu n'avais pas été très tendre avec elle. Mais plus le temps passait, plus tu commençais à regretter de l'avoir traiter comme cela. Tu avais commencé à regretter au moment ou tu avais réellement plongé ton regard dans le sien. Avant qu'elle ne vienne aujourd'hui, tu n'avais pas encore pris de décision. Tu ignorais tout simplement si tu allais coucher encore avec ou non. Quand elle avait franchi le seuil de la porte, ta décision était prise.

Ton annonce la fit paniqué et tu ne compris pas vraiment pourquoi. Dexter était-il capable de s'en prendre à elle si elle perdait un client? Cet homme t'avais paru aimable aux premiers abords, mais en même temps, il n'était pas ton patron. Tu gardas cette pensée pour toi, te promettant d'un jour abordé le sujet avec elle, mais pas aujourd'hui, pas maintenant. Sa phrase te fit légèrement sourire en coin. Ne plus t'exciter? Si seulement c'était aussi simple que cela.

Luffy ▬ Ne doute pas une seule seconde du fait que tu me fais de l'effet, Eve. Je me rends tout simplement compte que tu mérites mieux que tout ça. Je ne coucherai plus avec toi, mais je continuerai à payer pour que tu me rendes visite. Je ne veux pas t'attirer de problèmes. Quand tu viendras, on s'installera, on boira un verre et on parlera.

Ton regard vint se fixer dans le sien. La peur que tu y lisais te donnais envie de te lever pour aller la serrer dans tes bras, comme un enfant qu'il faudrait consoler. Tu étais pourtant incapable de gestes aussi tendres. Tu n'avais pas l'habitude. Tu restas à ta place, te contentant de lui faire un petit sourire encourageant.

Luffy ▬ Est-ce que ça te convient?

Elle avait tout à fait le droit de refuser cet arrangement. Tu ne t'y opposerais pas et ne la forcerais pas non plus à rester. Tu voulais qu'elle vienne ici de son gré, qu'elle passe du bon temps et autrement qu'en s'envoyant en l'air, même si tu étais persuadé qu'elle ne passait pas vraiment du bon temps en faisant cela. Quand était-ce la dernière fois qu'elle avait véritablement couché avec quelqu'un pour son plaisir à elle? Cette question te trottait dans un coin de la tête aussi, mais tu étais bien trop curieux et tu le savais.

Luffy ▬ Bien sûr, monsieur Blackstone ne sera pas au courant de cette affaire. Pour lui, je resterai un client comme un autre.

Tu voulais la rassurer, parce que tu avais bien compris que quelque chose clochait dans l'attitude d'Eve lorsqu'elle parlait de son patron.

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EFFY

Nous ne faisons que passer, dans l'ombre et la lumière.

Elle ne comprend décidément pas où il veut en venir. Interdite, un pied sur la marche de l'escalier, elle tourne la tête vers lui et le fixe avec une immense incompréhension dans le regard. Elle rejoint lentement le canapé et s'assoit avec une angoisse lui montant au cœur. Aurait-elle fait quelque chose de mal ? Il lâche que c'est terminé, et l'espace d'un instant son cœur fait un bond. Elle se sent tout à coup mal, à l'idée de ne pas avoir été une bonne amante, et d'avoir faillis aux responsabilités que lui avait données – ou plutôt ordonnées – Dexter. Elle le fixe, secouant la tête, les yeux se changeant en un puits d'une terreur effrayante. Elle lui demande, ose, le questionner quant à son excitation vis à vis de son corps de prostituée. Il ne peut s'agir que d'elle, pourtant elle baigne dans l'incompréhension, elle qui pas plus tard que la semaine dernière, s'était retrouvée dans les bras du brun sans le moindre soucis, et il lui avait pourtant semblé, qu'il avait pris son pied. « Ne doute pas une seule seconde du fait que tu me fais de l'effet, Eve. Je me rends tout simplement compte que tu mérites mieux que tout ça. Je ne coucherai plus avec toi, mais je continuerai à payer pour que tu me rendes visite. Je ne veux pas t'attirer de problèmes. Quand tu viendras, on s'installera, on boira un verre et on parlera. » Elle cligne des yeux en l'entendant parler, restant sagement assise sur le canapé bordeaux qui lu paraît plus sombre à présent. Ses yeux stoïques se plissent alors après la tirade de Luffy, et elle prend un air plus méfiant, de celle qui n'est en rien convaincue. Non, elle ne veut guère de gentillesse, car elle a l'habitude des clients faussement doux, qui font des coups bas par derrière. Elle ne demande pourtant que ça, un peu de douceur, mais elle n'a pas le choix, son statut et ses propres faiblesses la force à se méfier de tout, et surtout des plus gentils.

Apple inspire, et va pour parler, mais il poursuit : « Est-ce que ça te convient ? Bien sûr, monsieur Blackstone ne sera pas au courant de cette affaire. Pour lui, je resterai un client comme un autre. » Elle plisse un peu plus les yeux et fronce les sourcils, se reculant légèrement. Elle secoue vivement la tête de gauche à droite, croisant les bras sur sa poitrine, comme par pure protection d'elle même. « Non. » Elle lâche d'abord d'un ton soupçonneux, de celle qui n'a pas confiance. « Non je ne veux pas. » Elle dit, se levant alors du canapé pour lui faire face, l'air bien maladroite sur ses jambes échauffées par de trop long talons. « Je ne comprend pas ce que vous mijotez, mais je ne veux pas de votre pitié. Faites ce que vous avez à faire, ou rendez moi à Dexter. » Elle hésite une seconde et grimpe sur ses genoux, à califourchon, elle attrape son col pour l'attirer un peu plus à elle. Elle le regarde dans les yeux et serre les dents. « Qu'est-ce que vous voulez à la fin ? Ca cache quoi cette gentillesse ? J'en ai marre qu'on se fiche de moi. » Elle souffle, comme épuisée, même si sa poigne tremblante est d'une force incroyable, celle qui la fait encore tenir debout, malgré tout le mal qui l'encombre. Ses bracelets cachant ses épaisses cicatrices s'entrechoquent les uns contre les autres, alors que sa main serrant le col de Luffy tremble désespérément.

(c) AMIANTE

ft. Eve & Luffy

Nous ne faisons que passer dans l'ombre et la lumière.

Tu la sentais déboussolée. Ce n'était sans doute pas courant que quelqu'un lui propose ce genre de deal. Mais il n'y avait rien à faire, plus le temps passait et plus tu devenais docile, plus tu devenais quelqu'un de bien. Tu refusais d'abuser d'une fille de cette manière, surtout de quelqu'un de fragile comme Eve. Parce que oui, elle était fragile bien qu'elle essayait de montrer le contraire. Son non te fit un peu l'effet d'une bombe. Tu ne l'avais jamais entendue parler de la sorte. La rendre à Dexter? Elle n'était pas sa possession bon sang! On parlait d'humains là... Tu étais triste de l'entendre parler de cette manière. L'entendre parler d'elle comme si c'était un vulgaire objet. Elle te grimpa dessus et tu la laissas faire, mais tu ne fis rien. Tu restas de marbre et tu la regardas droit dans les yeux, impassible. Il était hors de question de faire quoi que ce soit aujourd'hui. Elle était indignée et se demandait pourquoi tant de gentillesse. Elle ne savait pas non. Dans un geste docile, tu repoussas une de ses mèches folle derrière son oreille en lui affichant un léger sourire encourageant. Tu laissas tomber ta main le long de ton corps, évitant soigneusement de ne pas toucher celui d'Eve. Tu ne voulais pas qu'elle se fasse des idées ou quoi que ce soit. « Je ne me fiche pas de toi. Je ne me le permettrais pas. Mais tu crois que je ne le vois pas que tu ne vas pas bien? » Autant en venir directement au fait non?

Tu essayas de voir quelque chose dans le fond de son regard, mais tu y lisais toujours de la peur. Tu ne voulais pas qu'elle soit un objet, elle méritait tellement mieux que ça, que cette vie. Si tu avais été quelqu'un de riche - ce qui n'était pas le cas -, tu te serais sans doute battu pour pouvoir loger la jeune fille et la protéger de ce Dexter... Elle semblait si terrorisée par lui. Etait-il violent avec elle? Tu ne voulais même pas y réfléchir. Tu vins pointer du bout des doigts ses bracelets qui cachaient ses cicatrices. En tant qu'ancien pirate, tu étais très observateur. Bien que ces cicatrices t'avaient échappés un moment, tu avais fini par les voir. Ne serait-ce qu'un peu... « Tu ne pourras pas toujours cacher ce que tu t'infliges tu sais. » C'était dis. Allait elle se braquer et partir en courant? Te fuir, maintenant que tu savais? Tu n'en savais rien, tu ne pouvais pas prévoir sa réaction... Elle était tellement imprévisible... Oui, imprévisible car le mot instable ne convenait pas à tes yeux. Tu lui affichas un sourire doux et rassurant. « Je n'en parlerai à personne, tu sais. Tu peux avoir confiance en moi. Ce que je veux, c'est juste passer un peu de temps avec toi et te changer les idées à ma manière. » C'est à dire, sans sexe.

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EFFY

Nous ne faisons que passer, dans l'ombre et la lumière.

La gentillesse, ça n'existait pas dans son monde. C'était d'ailleurs pourquoi elle n'en attendait aucune, de personne. Le monde était cruel et ça elle l'avait bien compris, plus elle se livrait, plus elle serait atteinte. Son corps était leur, mais sa bouche restait close et sèche. c'était pourquoi Apple ne comprenait pas cet élan de bonté de la part de l'ex-pirate, et que malgré les paroles rassurantes de ce dernier, Elle refusait de s'ouvrir. La vérité, c'était qu'elle était effrayée par le changement, car le moindre imprévu l'avait toujours faite souffrir, et causé du tord. Quitte à souffrir, autant que ce soit toujours la même chose, afin que son corps absorbe cette douleur et y devienne totalement erméthique, comme on s'habitue à certains médicaments, qui finissent par ne plus faire effet. Seulement, ce n'était pas comme cela que ça fonctionnait, elle le découvrirait bien assez tôt : on ne devient jamais complètement herméthique au malheur, lorsque le bonheur nous rejète. Il n'y avait rien à dire, la vie était cruelle. « Je ne me fiche pas de toi. Je ne me le permettrais pas. Mais tu crois que je ne le vois pas que tu ne vas pas bien? » Sa main se glissa sur une mèche rebelle de ses cheveux, et elle serra les dents avec inquiétude, fermant un instant les yeux pour se concentrer sur ce qu'il disait. « P-Pas bien ? » Elle rouvrit les yeux pour le fixer, son coeur se mettant à battre plus vite d'un seul coup. Qu'avait-il découvert ? Pourquoi était-il si étrange aujourd'hui ? Devait-elle t'inquiéter de ses étranges paroles ? Elle s'enfonça dans le canapé qui lui parut bien dur aujourd'hui. Et les mains moites, elle fuyait son regard. « Qu'est-ce que ça peut vous faire ? Ne me touchez pas. » Elle claqua, reculant la tête lorsque ses mains touchais ses longues mèches couleur miel. Une vague d'angoisse l'empêchait de parler, et cette incompréhension était une punition affreuse. La pomme comme un petit animal égaré en plein mileu d'un champ de mine, et redoutait que chaque pant de terre ne dissimule des bombes douloureuses. « Tu ne pourras pas toujours cacher ce que tu t'infliges tu sais. » Il poursuvait, et elle comprit. Les yeux écarquillés, elle le fixa avec toute l'horreur du monde, ramenant ses fins poignets contre sa poitrine. Les avait-il vu, ses marques brulantes tracées le long de tes poignets ? Elle se mit à haleter, avec la sensation d'être tombée sur une mine, elle qui prenait toujours le plus grand soin à ne jamais dévoiler ses poignets menus, afin que personne ne découvre le secret de ses scarifications. Un sanglot faillit lui échapper, mais elle se reprit. « Je n'en parlerai à personne, tu sais. Tu peux avoir confiance en moi. Ce que je veux, c'est juste passer un peu de temps avec toi et te changer les idées à ma manière. » Il avait un drôle de sourire, qu'elle ne lui connaissait pas. Il avait quelque chose de doux, ce sourire, et de ses yeux humides elle le fixait interdite. Qu'entendait-il par "à sa manière" ? « Si je refuse, vous allez en parler c'est ça ? » Là encore elle redoutait encore un signe de chantage, alors qu'il n'y en avait aucun. Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de rester encore un peu suspicieuse envers ce mec, dont elle ne connaissait que la puissance des coups de reins, mais en rien la personnalité. « Je.. D'accord, qu'est-ce que vous voulez me montrer ? » dit-elle, essuyant ses yeux.

(c) AMIANTE

ft. Eve & Luffy

Nous ne faisons que passer dans l'ombre et la lumière.

Le monde est cruel, tu ne peux prétendre le contraire, toi qui passe ton temps à faire du mal aux gens. Aux filles plus particulièrement. Tu as le don de leur briser le cœur, même si ce n'est pas volontaire. C'est plus fort que toi. Tu n'arrives pas à te poser, à aimer quelqu'un de tout ton être. Pourquoi? Parce qu'aimer, c'est devenir faible et tu ne pouvais pas te le permettre. Aux yeux des gens, tu étais Luffy, le dragueur et l'homme indomptable. Celui qui se foutait des lois et qui avait foi en ses idées. Tu ne pouvais pas te permettre de les décevoir et tu ne le ferais jamais. Tu comptais vieillir et après te poser. Tu étais jeune, autant en profiter non? Ce n'est pas ce que tout le monde nous rabat tout le temps? Sa voix t'arracha une grimace. Elle était paniquée, contrairement à toutes ces fois ou elle était venue. C'était logique après tout, d'habitude, tu n'étais pas doux comme ça, prévenant. Enfin, ça s'était amélioré par rapport au début, mais jamais tu n'avais pris le temps de parler avec. Et lorsque tu avais découvert le mal qu'elle se faisait, ça t'avais changé, bouleversé. « Et bien, ça me brise de voir une jeune fille comme toi être mal comme ça, sans personne à qui te confier. » Un léger sourire se posa sur ton visage, tu ne voulais pas l'effrayer.

Lorsqu'elle comprit le sens de ta phrase, elle paniqua encore plus. Tu baissas doucement les yeux pour ne pas l'intimider sans doute, pour ne pas qu'elle fuit. De nouveau, c'est sa peur qui prit le dessus. « Bien sur que non. Je n'en parlerai à personne et tu as ma parole. Je ne la trahis jamais. Tu es libre de partir quand tu veux et d'arrêter tout, mais je pense que ça te ferait du bien de voir un peu le monde. » A part son travail, faisait-elle autre chose? Tu voulais en apprendre plus sur elle. C'était marrant comme situation pour toi qui n'avait pas l'habitude de t'intéresser aux gens. Elle t'intriguait et l'envie de la protéger était née en toi et tu n'arrivais pas à l'empêcher de progresser en toi. « Et bien avant tout, Est-ce qu'il y a quelque chose que tu as toujours rêvé de faire dans ta vie? » Tu voulais au moins voir si elle avait des ambitions ou non. Si elle avait des rêves ou non. Parce que le but de la manœuvre était de lui faire plaisir à elle et non à toi, bien que passer du temps avec elle te rendrait heureux plus que tu ne le croyais.

EFFY

Nous ne faisons que passer, dans l'ombre et la lumière.

La peur et l’intérêt jouaient simultanément avec les nerfs de la jeune femme. Perdue, elle ne savait comment considérer ces nouvelles paroles douces et presque tendres auxquelles elle avait presque envie de se laisser bercer. Seulement elle avait tant de fois été trompé. Sa naïveté naturelle l'avait poussée à être beaucoup trop douce avec des hommes qui ne le méritait pas. Elle avait été humiliée, punie pour ça. Alors oui, peut-être ne réagissait-elle pas de la bonne manière, peut-être passait-elle pour une idiote pourrie gâtée, ou une vieille folle complètement parano ; mais elle était comme un animal battu : sur ses gardes, effrayée, mais toujours prête à redonner une nouvelle chance malgré tout ce qu'elle avait vécu. Mais ce fut la prochaine réplique du brun qui la fit douter d'autant plus. « Et bien, ça me brise de voir une jeune fille comme toi être mal comme ça, sans personne à qui te confier. » Au fil des années, elle avait cru que finalement personne n'aurait finit par comprendre sa solitude. Jugée de partout, par les passants tout comme les clients, la douce était bien seule. A qui se confier, hein, en effet ? Il n'y avait plus grand monde. Des amis ? Elle n'en avait pas le moindre. Et cette personne en face d'elle, dont elle se méfiait, l'avait compris. Comment avait-il fait ? Elle n'en avait aucune idée, pourtant, elle se sentit presque défaillir, mise à nue devant sa propre situation. « Vous... Avez vu mes marques, c'est ça ? » Elle souffle en vain, chamboulée, portant ses poings fins à sa poitrine. Il a raison, Apple n'a personne à qui se confier. Et elle admire son petit sourire avec un doute qui s'impose à elle. Et s'il voulait vraiment l'aider ?

Et dans une dernière méfiance elle lui demande les risques qu'elle encourt si jamais elle refuse, cherchant toujours un piège qu'elle ne trouve pas. « Bien sur que non. Je n'en parlerai à personne et tu as ma parole. Je ne la trahis jamais. Tu es libre de partir quand tu veux et d'arrêter tout, mais je pense que ça te ferait du bien de voir un peu le monde. » Elle continue de le fixer en torturant ses doigts, et lâche un long soupir. C'est bien la première fois qu'on lui fait un tel discours, elle hésite entre sauter de joie et rester méfiante. Mais sa bonté et son espoir reviennent toujours, et elle abandonne finalement. Apple ne sait pas rester méfiante bien longtemps. La pomme se risque donc à demander ce qu'il attend d'elle. La voix douce de Luffy change de celle habituelle, elle l'apprécie soudainement. « Et bien avant tout, Est-ce qu'il y a quelque chose que tu as toujours rêvé de faire dans ta vie? » Elle lève ses grands yeux couleur miel vers lui et se met alors à réfléchir à une réponse. Elle vient d'elle même, et elle inspire, prenant lentement place sur le bout du canapé et enlevant brusquement ses talons qu'elle envoie valser plus loin. « Je rêve de vivre. Est-ce que vous pouvez m'apprendre, ça ? » La douce souffle alors, se laissant aller à un petit sourire.

(c) AMIANTE

ft. Eve & Luffy

Nous ne faisons que passer dans l'ombre et la lumière.

Tu étais en train de changer petit à petit. Le Luffy, le connard que tout le monde connaissait, était en train de s'effacer lentement, mais surement. Tu redevenais juste Jim, ce garçon ambitieux, pleins de rêves, qui aspire à un monde meilleur. Le changement ne se ferait pas du jour au lendemain, mais il fallait bien commencer quelque part. Et la première bonne action de ta nouvelle vie était envers Eve. Tu sentais comme le besoin de te racheter pour ce que tu lui avais fais. Tu n'avais jamais été doux avec elle. T'étais même plutôt brute, comme tu l'étais si souvent avec les filles. Mais tout ça, c'était terminé et tu comprenais la méfiance qu'elle éprouvait à ton égard. Ce ne devait pas être commun pour elle de tomber sur des types comme toi. Brute un jour, doux l'autre jour et qui veut tout arrêter. Enfin, du moins le sexe. Tu entends la panique dans sa voix lorsqu'elle parle de ses poignets. Elle les ramène contre sa poitrine, comme pour les cacher. Ca te brise un peu. Tu te demandes toujours pourquoi. Pourquoi les gens font ça? Tu n'arrives pas à savoir, à les comprendre. Tu voulais changer cela. Tu voulais comprendre Eve. « Oui, je les ai vues. J'aimerai savoir pourquoi? Pourquoi tu te tortures de la sorte? » Juste comprendre, oui...

Son attitude semble se métamorphoser petit à petit et elle semble se détendre enfin. Tu te sens soulagé, parce que tu ne voulais pas qu'elle continue à se méfier de toi de la sorte. Au fond, tu n'étais pas quelqu'un de bien méchant, juste quelqu'un de perdu. Elle se posa sur le bord du canapé et envoya valser ses talons plus loin. Sa réponse te fit arquer un sourcil. « Je ne peux pas t'apprendre à vivre, non. » Pourtant, un léger sourire se pose sur tes lèvres. « Mais je peux t'apprendre à profiter de la vie. » Tu te lèves et tu lui tends la main pour qu'elle te suive. Tu as une idée en tête. Une idée simple, que des enfants feraient, mais tu étais sure que ça lui donnerait au moins le sourire. « Viens, on va sur le toit. » Drôle d'endroit pour s'amuser? Mais ton idée était excellente et tu en restais persuadé.

» RANDALL ║ Nous faisons peur et nous le faisons bien
» Mais vous savez, on peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres. Il suffit de se souvenir d’allumer la lumière. Ҩ Francoeur
» † promenons-nous dans les bois...
» (johnendy) ● dans la cité des anges, nous tentons l’évasion.
» Imaginez deux chats se retrouver dans le corps d'UN humain. Ça donne nous.

( Effy ) ▬ Nous ne faisons que passer dans l'ombre et la lumière.

( Effy ) ▬ Nous ne faisons que passer dans l'ombre et la lumière.

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