Tout n'est que tourment ◘ Rose

Tout n'est que tourment

Rose Mackenzie
feat.
Andrew E. Glass

	Sometimes I wonder, will God ever forgive us for what we’ve done to each other. Then I realize... God left this place a long time ago.
Démission. Elle donnait sa démission. Il ne sût si c'était la colère ou la déception qui perçait en lui mais ce qui était sûre c'est que la rage était belle et bien présente. Il avait envie de tout casser, il avait serré son poing tellement fort que ses jointures devaient probablement ressortir plus que d'habitude. Pour qui se prenait-elle ? Elle croyait qu'il suffisait de donner une lettre comme ça pour pouvoir s'en tirer ainsi ? Il en était hors de question, jamais il ne tolérerait ça, il avait envie de tout casser, de tout détruire, il allait probablement s'énerver plus que de raison s'il ne se calmait pas de suite. Il avait reçu sa lettre avec du retard, cachée sous une pile de dossier, elle datait de trois jours, lui qui avait pensé que la jeune femme ne venait pas travailler parce qu'elle était malade, lui qui agonisait rien que d'imaginer que la jeune femme n'était pas là, elle dont la présence lui manquait terriblement, elle qui, malgré le fait qu'il ne l'avouerait jamais, lui manquer terriblement depuis la nuit qu'ils avaient passé ensemble. Il devait réagir, et vite. Il décida de passer un coup de fil à la jeune femme, tombant directement sur sa messagerie. Il décida de lui laisser un petit message vocal afin de pouvoir régler cette histoire au plus vite: "Bonjour mademoiselle Mackenzie. J'ai bien eu vote lettre, et pour que votre démission soit faîte en bonne et due forme, je vous prie de vous présenter au bureau vers treize heures. A tout à l'heure." En se levant ce matin, Andrew était à peu prés sûr que la journée allait être terrible. Il avait eu un tas de paperasse à régler, avait dût gérer les erreurs des employés, il était fatigué, incroyablement fatigué, d'autant plus que ses nerfs ne se calmaient pas, bien au contraire, la colère irradiait de son corps tandis qu'il fixait de son regard l'horloge du bureau. Midi cinquante. Midi cinquante-cinq. Treize heures. Treize heures cinq. Elle était en retard, cinq minutes de trop. Il fallait qu'elle vienne. Sinon il ne savait pas quel serait sa réaction, il devait absolument la revoir, trois jours sans elle et il avait l'impression d'avoir perdu son oxygène.
© Gasmask

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Andrew & Rose

Haunted

Musique
J'étais devant mon miroir et je tentais de me faire un chignon strict mais mes cheveux n'en faisaient qu'à leur tête. Impossible à dompter depuis que j'avais fait ma décoloration quelques jours auparavant histoire de me fondre un peu dans la masse des blondasses qui claquaient sur le parterre. Juchée sur mes talons, avec ma belle robe blanche, je n'avais qu'une hâte, c'était de tourner la page en ce qui concernait Andrew Glass. Je n'ai jamais eu de relation avec des hommes, je suis toujours restée éloignée bien que j'aimais assez bien le chapelier mais c'était un homme assez fou, assez bien contrairement à Glass qui couchait avec une femme pour ensuite l'ignorer comme ça. Je finissais par soupirer avant de fourrer mon téléphone portable dans mon sac à main tout comme une copie de mon CV. Je devais postuler pour un emploi. Un poste de chanteuse dans une boite pour des œuvres de charité et j'avais une audition dans la matinée. J'avais déjà choisi la chanson, je savais laquelle m'irait parfaitement. Je l'avais composé juste après. Dans l'ignorance la plus totale de ce qu'on avait fait et ce n'est qu'après plein de recherches sur le net que j'avais vu... Nous avions baisé. Juste ça. Baisé. Comme des animaux. J'avais lu des livres d'amour, ça en était fascinant et je croyais au fait qu'on pouvait faire l'amour avec quelqu'un mais non.

Ma démission avait été immédiate et la femme des ressources humaines m'avait signée mon chèque. Pensant sans doute qu'elle avait l'accord de Mr Glass. Je l'appellerai comme ça maintenant. Mr Glass. Je n'ai jamais été un jouet entre des mains humaines auparavant. On a voulu me repeindre certes mais pas me briser. Et c'est ce qu'il avait fait. Après une couche de rouge à lèvres assez neutre, je pris ma voiture, une vieille voiture de collection, pour me rendre jusqu'au lieu de l'audition. Nous étions nombreuses, un peu trop mais j'avais confiance. Ma voix, c'est tout ce qu'il me reste et lorsque je fus sur scène...

On vous rappellera.

C'est tout. Je partis « manger » un morceau avec une amie lorsque je fis que mon téléphone clignotait. Il avait encore dû me planter comme à son habitude. Je jetais alors un coup d’œil pour voir que j'avais un appel en absence de la banque. Mince. Je me pinçai les lèvres avant de décrocher et le message était passé. Pourquoi voulait-il me voir, lui qui m'ignorait ? Je fixai l'heure avant de voir que j'avais vingt minutes pour traverser la ville. Avais-je envie de le revoir ? Bien sûr que oui, me hurlait ma conscience. Alors je partis au petit trot. Je roulais trop vite sur les routes pour essayer de trouver une place. J'en avais oublié ma robe blanche d'audition, mes cheveux sûrement en bataille. J'allais revoir Andrew. Mon cœur battait la chamade, mes mains étaient moites et j'entrai dans la banque, perchée sur mes hauts talons, pour adresser un signe à l'une de mes anciennes collègues. « Il t'attend Mackenzie. Tu es retard. » Je levai les yeux au ciel. Merci, je sais. Cette dernière m'ouvrit la porte sur un homme brun, le regard noir et un costume impeccable. Je restai en retrait pour presser un peu plus mes mains sur ma vulgaire pochette. J'osai quand même me regarder dans le miroir et je faisais peur. On aurait dit que j'avais fait la fête toute la nuit. Alors, je baissais la tête, honteuse de ma tenue pour finalement me décider à soutenir son regard. « Monsieur Glass, veuillez pardonner mon retard mais j'ai eu votre message tardivement tout comme vous avez eu ma lettre. » Mon ton était respectueux, solennelle.

Comme s'il ne s'était rien passé.

J'attendis debout qu'il me dise de m'asseoir, qu'on les signe les papiers et que je puisse partir. « Je me demande pourquoi vous vouliez me voir. Mon préavis a été respectée et j'ai vu avec DRH, elle a signé tous les papiers pensant que votre silence équivalait à un accord. » Je ne laissais transparaître aucune émotion, sauf dans mes yeux. Mes yeux qu'on disait trop souvent emplis d'eau n'était que rivière. Je pleurai trop depuis l'instant où nos peaux se sont effleurées. Je pleurai son absence et ma sottise. Trop gentille et trop naïve, la pauvre Rose que j'étais se fanait. Mais pourquoi me garderait-il comme un jouet cassé ? Pourquoi alors que je ne l'intéressai même pas ?

Parce qu'il est fou de toi, me murmura ma conscience cachée derrière ses kleenex...

Et je savais au fond, qu'elle avait tort mais je voulais espérer. Juste espérer que cette nuit n'était pas juste un coup par là, que je n'avais pas donné ma virginité au premier mec de passage. Que je n'étais pas...

Une pute, me murmura la petite voix dans ma tête.

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Tout n'est que tourment

Rose Mackenzie
feat.
Andrew E. Glass

	Sometimes I wonder, will God ever forgive us for what we’ve done to each other. Then I realize... God left this place a long time ago.
Dangerous. Qu'avait-il fait, par sa faute elle était partie, elle l'avait quitté parce qu'il l'avait détruit, il l'avait détruit comme la Reine qui avait brisé son coeur à l'époque. Il lui avait fait du mal de la plus horrible des façons qu'il soit parce qu'il avait eu peur, peur de ce qu'elle pouvait provoquer chez lui, un sentiment enfoui depuis bien trop longtemps en lui, un sentiment qu'il s'était promis de ne plus jamais ressentir parce que ça faisait mal, bien trop mal. Il n'était devenu que violence, que décadence et il avait provoqué la chute de la jeune femme, lui qui dans son costard impeccable promettait monts et merveilles n'était en réalité qu'un marchand de rêve. Il était incapable de promettre son coeur il était devenu bien trop vile lui qui a l'époque n'était qu'un génie crédule. Il avait cru qu'en laissant allé son désir de violence, qu'en la déflorant elle serait totalement à lui pour toujours, qu'elle ne le quitterait jamais et qu'il aurait un total contrôle sur elle, ,il était comme ça, avait besoin de tout contrôler, de tout avoir sous la main, il était dangereux, tellement dangereux, en réalité il ne contrôlait rien, le contrôle lui échappait en permanence lorsqu'il devenait fou de colère, une colère qu'il ne pouvait plus laisser refouler en lui, alors il s'en était prit à la seule personne qui aurait put le faire revenir sur terre, qui aurait put calmer le monstre qu'il était devenu. Qu'allait-il faire maintenant ? Il n'aurait jamais penser recevoir une telle lettre, il s'était inquiété pour la santé de la belle pensant qu'elle ne venait plus au travail seulement parce qu'elle était malade, malade elle l'était bien, mais à cause de lui, il l'avait rongé de l'intérieur et à présent elle lui rendait la monnaie de sa pièce, il était en colère, trés en colère, parce que de toute façon il ne savait réagir que comme ça , il ne savait pas faire autrement, du moins il ne savait plus. Il savait qu'il n'aurait jamais dût partir comme ça aprés l'avoir défloré, mais rapidement il s'était prit peur, il n'y avait pas été dans la douceur, il avait senti au fond de son coeur qu'il s’était remit à battre, battre pour une belle fleur dont il avait arraché les pétales. Alors ne voulant plus ressentir ça il était parti, sans dire un mot. Imbécile, il avait été imbécile mais il ne voulait pas se l'avouer, il préférait se laisser envahir par la rage, il préférait se dire qu'elle était partie et que personne n'avait le droit de partir comme ça sans son autorisation, qu'il devait la punir et que peut être elle finirait par rester avec lui s'il lui faisait peur. Illogique, totalement illogique, mais il était comme ça, incapable d'entretenir des relations humaines "normales". Il fixait la porte depuis dix minutes déjà, allait-elle venir ? Il l'espérait, il était énervé qu'elle soit en retard mais il avait besoin de ressentir le soulagement lorsque celle-ci passerait la porte, et bientôt c'est ce qu'elle fit. Le coeur du jeune homme rata un bond, elle était là, devant lui, de blanc vêtue, ses cheveux blonds noués en un chignon, quelques mèches s'en échappant, elle était splendide, comme au premier jour où il l'avait aperçu, comme la dernière fois où ils s'étaient vu, s'il s'était écouté il l'aurait prise là, maintenant, tout de suite. Où avait-elle put aller comme ça ? A un rendez-vous avec un homme ? Rien que d'y penser il avait envie de tout casser, de s'énerver, mais ce n'était pas le moment, il en viendrait au question plus tard. -C'est justement pour parler de votre lettre que je vous ai fait venir. Il lui désigna de la main une chaise. -Je vous en prie, asseyez-vous. Comme si rien ne s'était passé. Et pourtant, elle ne se doutait certainement pas du trouble qu'elle provoquait en lui. Il devait faire preuve de douceur, il le savait, mais en était-il capable ? -Je vais la virer celle là, qu'elle incompétente ! Personne ne m'a averti de votre démission et je n'ai eu votre lettre qu'aujourd'hui, c'est pour ça que ma réponse fût ... tardive. Je pensais que vous me donneriez au moins votre démission en main propre mademoiselle Mackenzie. Il la regarda longuement, il contempla le visage de cette princesse qu'il avait brisé, il ne pouvait plus la laisser partir. Il ne pouvait plus contempler ainsi son visage ravagé par la douleur, il avait besoin de sa présence, il ne se l'expliquait pas, mais il avait besoin d'elle. Pas comme un de ses jouets sexuels, il avait besoin de la présence de la jeune femme, de savoir qu'elle était quelque part dans la banque, de savoir que son parfum embaumait la pièce, ça le rassurait, ça lui faisait du bien. Elle le faisait vivre de par ses beaux yeux bleu alors il ne pouvait la laisser partir. Se penchant doucement vers elle, il prit délicatement sa main dans la sienne, essayant, pour une fois, d'être doux, d'oublier un petit moment le monstre qu'il était. -Restez, je vous en prie.
© Gasmask

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Andrew & Rose

Haunted

Musique
Il était en colère. Ça se voyait sur son visage mais je n'avais pas peur. Ça pourrait être bizarre mais bien au contraire. Je ne tombais pas cette fois-ci, au contraire. Je savais que je ne le reverrai plus, que j'allais partir et rien de ce qu'il pourrait me dire ne me fera rester. Je le regardai donc dans les yeux tandis qu'il m'ordonna de m'asseoir. Ce maniaque du contrôle alors. Je pris place pour croiser les jambes et lisser ma longue robe blanche avant de fouiller dans mon sac pour en sortir le contrat. S'il y a bien une chose que m'avait appris ce monde, c'était de toujours garder les contrats. Je lui posai alors sur la table pour prendre un reproche dans la figure. « Je vous l'aurai donné volontiers mais vous étiez occupé ce jour-là. » Serait-ce de la jalousie que j'éprouvai pour la sublime créature qui était dans son bureau à ce moment précis ? J'avais eu envie de frapper et de les interrompre mais je suis trop gentille pour ça. « Je l'ai donc donné à votre assistante. » Mon ton était très professionnel, je ne devais pas dépasser les limites comme j'avais su les maintenir avec le roi. Je pourrais lui dire que c'était inconvenant, que je ne pouvais plus travailler pour lui.

Alors qu'il me regarda longuement, je soutins son regard sans pour autant le prendre au défi. J'étais mal horriblement mal et là, je ne me sentais pas bien dans cette pièce. L'atmosphère était électrique, oppressante et je sentais que j'avais du mal à respirer.

Lorsque sa main se posa sur la mienne, je me tendis d'un coup pour cesser de respirer. Il essaie de t'amadouer, me chuchota ma conscience. Elle avait raison et ça ne fonctionnait pas. J'étais trop blessée et je savais que je ne pouvais pas faire de même. Je ne pouvais pas rester comme ça, pas dans cette situation même si je mourrais d'envie de rester auprès de lui.

« Je suis navrée. » Je retirai alors ma main pour me reculer un peu. Son contact m'avait brûlée, brûlée au fer rouge auparavant. « Je ne peux pas rester dans une entreprise tout en sachant que j'ai eu une... baise avec le PDG. » Je baissais alors les yeux en me mordillant la lèvre. « Mr Glass, ma démission a été acceptée par le comité, par la direction des ressources humaines et si vous me refusez ce départ... » Je devrais faire appel à un avocat.

Au fond, je voulais qu'il me supplie de rester mais à quoi bon. « Laissez moi partir s'il vous plait. Vous avez votre amie, j'ai... mes chansons et en plus, j'ai déjà postulé ailleurs. »

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Tout n'est que tourment

Rose Mackenzie
feat.
Andrew E. Glass

	Sometimes I wonder, will God ever forgive us for what we’ve done to each other. Then I realize... God left this place a long time ago.
Dangerous. Il était inimaginable qu'elle parte. Il ne le tolérerait pas. Andrew avait tendance à vouloir tout contrôler, tout maîtriser pour justement éviter ce genre de situation. Dans ce cas précis, il n'avait rien maîtriser, tout avait dérapé, tout lui avait filé entre les doigts. Il avait comme l'impression que cette fois-ci il n'arriverait pas à faire changer d'avis la jeune femme mais il ne pouvait pas se résoudre à la voir partir, rien que d'imaginer qu'il ne puisse pas la revoir un jour le rendait malade. Elle le regardait droit dans les yeux, elle ne le craignait plus et Andrew ne savait pas s'il devait s'en réjouir ou s'en inquiéter. Il la regardait attentivement, son regard dérivant sur les courbes de la jeune femme tandis qu'elle farfouillait dans son sac à la recherche de je-ne-sais-quoi. Elle le lui posa sur la table et il releva la tête à la réplique de la jeune femme: -Vous avez mon numéro vous auriez au moins pût m'appeler. Si elle datait de quelques jours, ça remontait sûrement à l'entretien de Mary, trés certainement. Effectivement il avait bien était occupé ce jour là mais il se garderait bien de le lui dire. Son assistante ? Il devait penser à la virer prochainement, celle-ci s'était bien gardée de lui parler de cette fameuse lettre. Il préféra donc ne pas répondre, au risque de s'énerver. Mais qu'avait-elle dans la tête enfin ? ! Pourquoi maintenant ? Il ne comprenait pas, il cherchait en vain quelle pouvait être la raison de la démission de la jeune femme, était-il si méchant que ça avec elle au bureau ? Elle le regardait et à travers ce regard il sentait la détresse de la jeune femme, s'il s'écoutait il se serait certainement levé pour la prendre dans ses bras mais il n'était pas comme ça. Il n'était plus comme ça. Il ne le pouvait pas, il savait qu'il franchirait une de ses propres limites, qu'il se trahirait sur ce qu'il avait pût être par le passé. Il posa alors sa main sur la sienne, espérant lui montrer par ce geste qu'il tenait à elle. S'était tellement infime, tellement banal et pourtant c'était tellement grand pour lui. Il n'avait jamais été doué pour exprimer ses sentiments de toute façon. Visiblement ce n'eu pas l'effet escompté, il la sentit se raidir de tous ses membres et il ne pût s'empêcher de froncer les sourcils, retirant bien vite sa main, il ne voulait pas lui faire cet effet là, il ne voulait pas lui inspirer ce mépris, ce dégoût ? Elle se recula à son tour, se toisant du regard, il savait que cette confrontation ne mènerait à rien, il aurait put la laisser partir sans rien dire mais la violence reprenait le dessus, il savait que dans un moment il aller tout détruire si il ne se calmait pas. Une baise ? Alors c'était donc ça. Il répliqua d'un ton cinglant: -Ce n'était pas une baise Mackenzie. Arrêtons ces politesses Rose. Il se leva s'approchant d'elle. -J'avais pourtant constaté que ça ne t'avais pas déplût la dernière fois alors pourquoi veux-tu partir ? Si je ne veux pas te laisser partir tu feras quoi ? Me collera des avocats au cul ? Tu semble oublier que ces hommes là sont crédules et qu'avec une poignet d'argent tu peux tous les amadouer. Alors si je ne te laisse pas partir, qu'est-ce que tu feras ? Il avait parlé d'un ton calme, ne voulant pas se montrer menaçant. Se tenant à présent derrière elle, la surplombant de tout son être. -Mon amie ? Je n'ai pas pour habitude d'avoir des amis. Il est hors de question que je te laisse partir, nouveau travail ou pas.
© Gasmask

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Andrew & Rose

Haunted

Musique
Je n'étais pas à l'aise sur ma chaise. Je me tortillai comme une anguille avant de le regarder dans les yeux. Je savais par expérience que l'on devait toujours regarder quelqu'un dans les yeux lorsqu'on voulait quelque chose et je n'avais jamais eu aussi envie de m'en aller de cet endroit. Lorsqu'il me dit que j'avais son numéro, je me mordillai la lèvre avant de passer une main dans mes cheveux. Effectivement, j'avais son téléphone mais je ne voulais pas l'appeler. Je n'en avais aucunement envie, je voulais de loin rester loin de lui et de sa perversité. « Je n'y ai pas pensé et même, on n'appelle pas quelqu'un pour lui dire qu'on démissionne. On écrit un courrier et point. J'ai fait comme il fallait peut-être que si vous checkiez votre courrier comme tout le monde, vous auriez su. » Cette fierté, cette assurance que j'avais maintenant alors que je ne voulais pas être en colère contre lui. Je ne voulais pas être en colère tout court. Je le fusillai alors du regard. « Je n'aime pas ce que vous me faites ressentir Mr Glass. Je n'ai pas l'habitude d'être en colère contre quelqu'un. » Je voulais juste chanter et vivre ma vie comme un électron libre.

Lorsqu'il posa sa main sur la mienne, je me raidis avant de la retirer et ses paroles me firent froid dans le dos. « Je sais aller sur internet Mr Glass, j'ai étudié la chose. Lorsqu'on a des rapports sexuels avec un homme qui ne vous rappelle pas après et vous ignore complètement après ça, cela s'appelle une baise. Mais sans doute ignorez-vous cette signification. » Je relevai la tête avec assurance avant de me mettre peu à peu à bouillir. Me retenir. Me retenir ? Non. Je ne voulais pas être prisonnière. Je revoyais la reine rouge qui essayait de me peindre en rouge, de défaire ma sœur jumelle de la terre qui était pourtant toute notre vie. Je me mis alors à grincer des dents et à serrer les poings. « Pardon ? » Il se rapprocha de moi et j'étais furieuse. Je crois que je n'avais pas atteint un tel degré de colère depuis... depuis toujours.

Clac.

Je m'étais retournée à une vitesse pour lui asséner une claque. « Vous me laisserez partir, hurlai-je, c'est la loi. » J'étais paniquée. Pauvre petite fleur que j'étais, je me sentis me faner peu à peu. « Je ne suis pas un jouet qu'on maintient à disposition Mr Glass. » Je voulus le frapper encore mais j'attrapai ma veste avec fureur pour vouloir partir. « Allez vous faire foutre, vous et votre argent. Essayez de me retenir, je ne viendrai pas travailler. Je ferai tout pour être renvoyée. Je ne suis pas quelqu'un qu'on emprisonne et vous ne me faites pas peur. Maintenant laissez-moi m'en aller. » Comment quelqu'un pouvait-il me faire un tel chantage ? « Maudit soit le jour où je suis venue ici pour un emploi et maudit soit le jour où j'ai eu des rapports sexuels avec vous. » Je tremblai comme une feuille, de fureur. Alors, je le bousculai pour m'en aller et prendre la porte. « Oh et au passage, vous et vos trainées, vous pouvez aller vous faire foutre. Je ne coucherai plus avec vous. Je préfèrerai encore... m'asperger de peinture rouge. » J'ouvris la porte avec fracas avant de lui jeter un regard méprisant. « Et j'ai un petit-ami. »

Mensonge mais si ça pouvait m'éviter le harcèlement sexuel, ça m'allait bien.

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Dangerous. Elle n'était visiblement pas à l'aise et Andrew tentait de garder un calme olympien devant la jeune femme. Il ne devait pas se laisser submerger par la colère, il le savait. Elle le regardait droit dans les yeux et le jeune homme eu une pointe au coeur, elle ne voulait plus de lui, ne voulait plus le regarder en face, pour une fois il n'avait plus le contrôle, il se sentait totalement désarmé et ne savait pas comment réagir. Il soupira, comment lui expliquer qu'il avait eu tellement de travail qu'il n'avait pas eu le temps d'ouvrir son courrier depuis une semaine ? Qu'il avait été mort d'inquiétude en ne la voyant plus venir au bureau et qu'il s'était imaginé le pire mais que pour ne pas paraître insistant il avait préféré ne pas prendre de ses nouvelles ? Il était incapable de lui dire tout ça, toute simplement incapable de montrer ce qu'il ressentait vraiment. Il la regarda alors: -Je vous avoue que le temps m'as manqué dernièrement. En colère ? Elle était en colère à cause de lui ? Andrew ne comprenait pas pourquoi, à vrai dire il ne voyait pas vraiment ce qu'il avait fait de mal. -Pourquoi vous ai-je mise en colère ? Alors c'était celà ? Elle partait parce qu'il ne l'avait pas rappelé ? Il y avait réfléchit pendant des heures et des heures mais il s'était dit qu'il aurait l'occasion de la revoir à la banque, Andrew était nul pour les relations humaines et il n'avait pas pensé que son comportement blesserait la jeune femme, en réalité il s'était dit qu'au moins elle ne se sentirait pas harceler et qu'ils en discuteraient au travail, mais visiblement il avait mal pensé. Mais comment lui expliquait qu'il était tout simplement nul pour comprendre les attentes sentimentales des femmes ? Il avait repensé à cette nuit un nombre incalculable de fois et il se rappelait les sensations et les sentiments qu'elle faisait ressortir en lui. Il aurait dût se contrôler, il aurait dût lui expliquer mais au lieu de ça il s'était emporté, comme à son habitude. Il l'avait menacé, s'était laissé emporté et il comprit alors qu'il l'avait définitivement perdu. Elle lui asséna une claque magistrale et il en resta béat, il ne s'y attendait définitivement pas. Pourtant, il reprit bien vite son air impassible, il y'avait de la tristesse dans son regard mais il ne pouvait la retenir, elle ne lui avait pas laissé sa chance, n'avait pas chercher à connaître ses raisons, il était certes difficile à comprendre mais au fond il n'était pas si mauvais que ça, bien qu'il se croyait totalement perdu. Il la regardait alors s'énerver, s'acharner, elle voulait partir, elle ne voulait plus jamais le voir et elle regrettait particulièrement le moment qu'ils avaient vécu ensemble. C'est certainement cette phrase là qui le toucha le plus dans le flot de paroles qu'elle avait prononcé. Lui n'avait rien regretté, bien au contraire, il n'avait fait qu'y penser. Qu'avait-il espéré aprés celà ? Il n'en savait rien, il n'avait pas envisagé une relation mais n'avait pas envisagé non plus de faire comme si tout celà ne s'était pas passé. Il ne savait pas la réaction qu'il aurait eu mais visiblement elle avait décidé pour lui. Alors dans un derniers regard il lui répondit: -Je ne vous retiendrais pas plus longtemps mademoiselle Mackenzie. Je n'ai en aucun cas voulu vous froisser, je ne sais juste pas ... M'y prendre. Quoiqu'il en soit je vous souhaite tous le meilleur avec votre petit ami. Son petit ami ? Il ne valait mieux pas qu'il le croise sinon il le tuerait sûrement, mais ça il se gardait bien de lui dire. Il s'était déjà trop dévoilé à son goût et il préféra ne pas faire souffrir encore plus la jeune femme, il n'était capable que de ça de toute façon, souffrance et désolation. Qu'avait-il crût, qu'il saurait la rendre heureuse ? Triste erreur, qui pouvait-il rendre heureux de toute façon ?
© Gasmask