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(sashamélia) car même si je suis sage, mon printemps n'est qu'un passage. Vide
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 (sashamélia) car même si je suis sage, mon printemps n'est qu'un passage.

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Odyssée Ariel Tysee

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J'ai posé bagages ici le : 10/01/2015 Jouant le rôle de : ariel, la sirène qui rêvait d'une vie d'humaine. #teamlittlemermaid Nombre de messages : 155 On me connait sous le pseudo : WEDNESDAY' (Cam). Un merci à : night sky (ava) ange (profil+citation+signa) Je suis fier(e) de porter l'avatar de : karen gillan, l'inimitable rouquine.
MessageSujet: (sashamélia) car même si je suis sage, mon printemps n'est qu'un passage. (sashamélia) car même si je suis sage, mon printemps n'est qu'un passage. EmptyMer 21 Jan - 21:25



Vois déja mes couleurs se fanent, solitude, ennui, vague à l'âme : plus l'temps de rien, dans ce jardin car même si je suis sage ; mon printemps n'est qu'un passage.
primavera .

Tout t’etouffait ce matin : de la plus petite mélodie jusqu’à la senteur de ton parfum habituel. Tu avais envoyé le poste de radio contre le mur, et t’étais arrachée les cheveux devant la glace. Tu avais l’impression de devenir complètement folle, et tu te sentais incapable d’expliquer pourquoi. C’était comme si tu manquais d’air, comme si tu ne pouvais plus rien supporter. Tu n’avais pas dormie de la nuit, cette sensation t’ayant malmené l’estomac pendant ton demi-sommeil, et te faisais mystérieusement tousser comme si tu étais souffrante. Le réveil t’avait parut comme un retrait à la mort, et t’avais ouvert des yeux cernés comme jamais. Seule, comme toujours, tu avais pris ton café, traçant en sa mousse des petites histoires dont toi seule connaissait la signification, lisant et relisant inlassablement les rébus derrière la boite de céréales, et te rongeant nerveusement les ongles. Glissant tes doigts sur ton front pour en vérifier la température, tu restas un long moment stagnante sans trop savoir ce que tu devais en juger. Tu n’avais jamais compris le principe de cette manipulation, et les autres l’avaient toujours mieux fait que toi. Abandonnant finalement ce projès, tu t’étais simplement glissée dans un jean et un bon pull, et tu avais fait coulé un peau d’eau sur ta vaisselle salle, sans trouver le courage de la faire. En descendant la rue près de chez toi, tu t’arrêtas devant une affiche de publicité de croquettes pour chiens, songeant sérieusement à aller te promener au refuge un de ses quatres. Un animal de compagnie appaiserait peut-être tes peines et ta solitude rongeante, mais tu te demandais sérieusement si ça te ferait oublier à quel point tu avais besoin de bras chauds autour de toi.  Tu n’étais pas bien sûr de pouvoir prendre à la charge un chien, que tu laisserais enfermer pendant toute la journée dans ton appartement, faute de ne pouvoir l’emmener à la boutique. Quant à un chat, c’était une idée, comme un cadeau de toi à toi, mais ça se méritait. Tu n’avais pas grand-chose à fêter ses derniers temps, t’avais l’impression que ta vie était d’un ennui mortel. T’étais dans une période de trou, où tu doutais de tout et tu priais le ciel pour qu’il t’envoie n’importe quel ange pour te secouer un peu, te redonner confiance. La biche était en train de devenir chèvre, ou pire, un mouton comme les autres.

Tes pas te menèrent jusqu’à ta boutique de fleur, et tu te remercias intérieurement de t’être épargné les talons. De toute façon, pour une véritable féministe comme toi, les talons étaient censés être sans importance. Non, l’important c’était de ne rien laisser paraître et d’être toujours plus forte que tout le monde, d’avoir toujours le dernier mot comme d’habitude. Mais aussi de sourire aux clients, et de trier les fleurs. Sasha et toi aurez du boulot aujourd’hui, et tes cernes sous les yeux se faisaient de plus en plus sentir, tu regrettas que la bille de ton anti-cernes fut totalement vide. Tu écarquillas les yeux en t’approchant de la boutique, ses vitres de verre ayant été taguées pendant la nuit, par des petits cons qui n’avaient pas grand-chose et tu marmonnas quelques mots intranscriptioble qu’une princesse n’était pourtant pas sensée employer. Eh bien, si Bambi avait la moindre remarque à te faire, qu’il vienne, il n’y avait aucun soucis ! Tu ravalas ta colère pour déverouiller la boutique, pénétrant à l’intérieur en posant ton sac et remontant tes épaisses chausettes jusqu’en haut de tes chevilles, allumant le chauffage à une température tempérée, pour ne pas agresser les plantes. Tu poussas un long soupir, attrapant un seau d’eau et une éponge, pour venir effacer les grafitis.

Après y avoir rajouté du produit récurent, et une bonne demie heure plus tard, tu apercevais Sasha entrant dans la boutique, avec sa bonne humeur habituelle. Tu soupiras, le laissant le débarrasser en continuant de frotter, marmonnant sans cesse des mots sans liens apparants. Lorsqu’il te rejoignis à la devanture, tu levas enfin les yeux vers lui, soupirant à nouveau. « Salut Fleur. » Tu soufflas d’un ton grognon, frottant avec force la vitre qui te donnait du fil à retorde. « Tu as vu la bonne surprise de ce matin ? Cette journée est décidément une journée de merde. » Tu râlais, soufflant, et reposant une seconde l’éponge dans son sceau pour reprendre son souffle, une fine mèche blonde tombant sur tes yeux cernés.



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J'ai posé bagages ici le : 15/11/2014 Jouant le rôle de : la mouffette – fleur. #teambambi. Nombre de messages : 64 On me connait sous le pseudo : olympe. Un merci à : tearsflight (ava) hedgekey (signa) wild heart. (code rp). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : sam claflin.
MessageSujet: Re: (sashamélia) car même si je suis sage, mon printemps n'est qu'un passage. (sashamélia) car même si je suis sage, mon printemps n'est qu'un passage. EmptyVen 23 Jan - 20:38



mon printemps n’est qu’un passage.


Aujourd’hui est ton jour de bénévolat à la boutique de fleurs. Aussitôt, cette pensée amène un sourire joyeux sur tes lèvres pleines. C’est toujours un plaisir de travailler au magasin quelques heures par semaine en compagnie de Camélia. Ou plutôt Féline, devrais-tu dire. La Féline. La douce et tendre bien aimée de ton meilleur ami Bambi – toujours disparu quant à lui. Cette jeune et frêle biche qui est devenue aujourd’hui une jeune femme pleine de caractère de force. Tu te demandes comment ton meilleur ami réagira lorsqu’il apprendra que sa princesse, aussi tendre qu’un bouton de rose n’a désormais plus peur de s’affirmer haut et fort. Tu ne détestes pas ce côté de sa personnalité, pas vraiment. Tu es juste inquiet pour elle parce que tu te rends bien compte que tout ça peut évidemment lui apporter des ennuis inutiles. Mais elle est comme ça, tu l’aimes comme ça et tu ne la voudrais pas autrement ici-bas. Ce monde est hostile et dangereux, surtout pour des êtres vivants comme vous qui n’avez jamais réellement fait partie de cet univers bien différent du vôtre. La violence de cet endroit force à se protéger, peu importe comment. Tu as trouvé tes remparts sur le chemin de la foi et du salut ; Camélia s’est retranchée derrière de hautes murailles faites de répliques mordantes et d’un caractère de feu. Tu le comprends. Tu l’acceptes. Elle reste cette biche aux yeux clairs à tes yeux, celle qui rendait ton meilleur ami tout fou, tout mou. Celle qui allumait cette étincelle dans ses yeux. Tu les revois encore, batifolant, sous les branches des arbres en fleurs au printemps. C’était le meilleur moment de l’année selon toi, parce que tout renaissait. Parce que la vie reprenait alors son cours sans plus se soucier de la rudesse de l’hiver que le monde venait de traverser. La terre se réchauffait peu à peu et il n’y avait rien de plus délicieux que de se réveiller au doux gazouillement des oiseaux dans leur nid – même si tu avais toujours envie de dormir un peu plus longtemps encore, en vraie marmotte que tu étais. C’était la belle époque, c’était l’âge d’or de vos vies d’animaux de la forêt. Aujourd’hui, tu attends seulement que le temps passe en espérant que ta présence dans ce monde veuille bien avoir une signification, un sens plus profond. Tu vois les jours défiler les uns après les autres et tu t’efforces d’améliorer la vie de ceux qui en ont besoin. De ceux qui ont perdu tout espoir d’un meilleur quotidien. Ton existence à Fantasia Hill est rythmée par toutes ces heures passées à te dévouer à autrui et ça te plaît. C’est ce qui te fait avancer, c’est ce qui te donne envie de te lever le matin. Parce que tu veux garder foi en l’humanité ; parce que tu veux continuer de croire à des lendemains plus beaux pour tous ceux qui le désireraient. Tu es sans doute naïf, naïf et idéaliste, mais tu ne veux y croire. Sinon, à quoi rimerait tout cet univers qui n’est pas le tien ? Pour quoi d’autre serais-tu échoué au milieu de tous ces êtres humains ?

L’esprit léger, tu as enfourché ton vélo et tu as pédalé à toute vitesse dans les rues de la ville pour te rendre au Flower Power. Sur la route, le vent glacé du matin a fouetté tes joues, te revigorant. La sensation était grisante, presque agréable malgré le froid qui piquait ta peau comme autant de petites aiguilles mutilant ta chair. Mais tu étais bien, parce que cette impression de voler dans les airs avait le goût sauvage de la liberté. Tu n’as pas mis très longtemps avant d’arriver à la boutique et tu as aperçu Féline de loin qui se postait devant la vitrine. Ce n’est que quand tu t’es un peu plus approché que tu as vu les grandes lettres de couleurs qui maculaient le verre, laides et presque vulgaires. Alors tu es là, la bouche entrouverte et ton vélo échoué sur le côté de la chaussée, face à ce carnage auquel tu n’aurais jamais pensé. Pourquoi s’en prendre à une simple et banale boutique de fleurs ? Secouant la tête, tu t’approches pour saluer ton amie qui, visiblement, semble très contrariée – et surtout fatiguée. « Bonjour ma belle, tu souffles tout en gardant un sourire infaillible sur tes lèvres. Malgré ces vilaines cernes qui alourdissent ton regard, tu es radieuse comme toujours. » Tu poses un baiser sur son front, fraternel, avant de t’engouffrer dans la boutique ouverte. « Je cherche une éponge et je viens t’aider ! cries-tu à travers la pièce pour qu’elle t’entende. » Tu ne t’étonnes que peu d’avoir vu les traits affaissés de Camélia. Tu la connais maintenant assez pour savoir que ses nuits sont parfois agitées, qu’elle peut également s’amuser jusqu’aux petites heures du matin. Mais tu as évidemment vu son regard éteint, sa pâleur inhabituelle. Elle qui a pourtant cette flamme brûlant dans ses iris claires, aujourd’hui n’est plus que l’ombre d’elle-même. Très vite, tu fais le rapprochement avec l’absence de votre ami commun, le jeune faon Bambi. Très souvent, tu penses à lui. Tu mentirais si tu disais qu’il ne te manque pas mais tu n’oses imaginer la douleur que la princesse doit ressentir. Le vide qu’il a laissé derrière lui depuis que vous avez atterri ici. Tu as rarement osé aborder le sujet avec elle, ne mentionnant son nom que lorsque tu y étais obligé. C’est presque devenu un tabou entre vous, comme si l’un et l’autre vous aviez peur de vous blesser mutuellement à parler de cet être cher qui manque à l’appel encore aujourd’hui. Tu te mords la lèvre inférieure, incertain. Peut-être que ça l’apaiserait de t’en parler un peu ? Mais peut-être n’osera-t-elle pas faire le premier pas, amorcer la conversation parce qu’elle redoute ta propre réaction ? Tout ça est compliqué et pourtant si simple à la fois. Tu devais aller au-delà de la douleur dans ta poitrine pour l’aider à gérer sa propre souffrance. Jamais tu ne pourrais l’encourager à faire le deuil d’une relation qui a rythmé une bonne partie de sa vie, parce que tu continues de croire que Bambi finira par réapparaître un jour. Il reviendra, tu en es certain. Et tu ne veux pas perdre la foi de vos retrouvailles parce qu’alors, tu ne sais pas si tu serais encore capable de croire en quelque chose après ça. Bambi est ton meilleur ami, il était comme un frère pour toi, une famille. Tu n’as pas envie de laisser ce sentiment s’évanouir au vent comme s’envoleraient les feuilles mortes à l’automne. C’est impossible, c’est inconcevable. Tu as besoin de cet espoir-là, en toi. Et tu sais que Féline en a besoin également.

Éponge en mains, tu reviens vers la devanture du magasin et commences à frotter avec force. Tu restes encore un peu décontenancé face à cet acte de vandalisme gratuit que tu ne comprends décidément pas. « Dis, il faut que tu m’expliques quelque chose, tu finis par lâcher alors que ton regard reste fixé sur les lettres taguées. Pourquoi notre boutique ? Pourquoi aujourd’hui ? Est-ce qu’on a fait quelque chose de mal ? » Le mal est un concept que tu as parfois encore beaucoup de difficultés à cerner. Tu n’es sûr que d’une chose à son propos – il n’existe que parce que le bien lui est opposé. Le bien et le mal sont des notions qui dépendent clairement l’une de l’autre et qui diffèrent d’un individu à l’autre. Mais, en soi, elles n’ont aucun véritable sens. Aucune définition propre. Le bien n’existerait pas sans le mal et il n’y aurait pas de mal sans le bien. « Ce monde n’a pas de sens, soupires-tu avec fatalité. Tu sais, parfois, très souvent même, notre forêt me manque. Notre ancienne vie me manque. » Pensivement, tu continues de frotter, jetant des regards à la dérobée sur le côté comme pour jauger de sa réaction. Tu ne sais pas tellement comment aborder le sujet, tu te sens maladroit. C’est tellement plus facile de conseiller quelqu’un dans l’intimité d’un confessionnal, caché sous tes habits de prêtre. Mais aujourd’hui, il n’y a rien de tout ça. Pas d’aube blanche sous laquelle enfouir tes indécisions et tes peurs. Aujourd’hui, tu n’es que Sasha. Tu es Fleur, cette ancienne mouffette timide et craintive qui s’était transformée en un jeune homme tout aussi craintif et timide. Et gauche par moment. Tu ne t’étais jamais rendu compte à quel point le costume ecclésiastique pouvait t’aider à te donner confiance. Tu ne doutais pas lorsque tu revêtais tes habits de prêtre ; mais là, dans tes vieux jeans et ton gros pull en laine, tu te sens fragile, faible. Complètement désarmé face au monde qui t’entoure. « Il me manque à moi aussi, tu sais, avoues-tu alors dans un murmure. Je ne dis pas ça pour te rendre encore plus triste, juste… Je veux juste que tu saches que je suis là, si tu veux discuter. Si tu veux en parler. Ou si tu as juste besoin d’une épaule pour t’y appuyer. » Il est parfois difficile de parler des tourments qui assombrissent notre cœur, parce qu’on ne trouve pas les mots adéquats, parce qu’il y a un reste de pudeur qui nous retient. Féline a décidé de cacher cette souffrance derrière une apparente combativité que tu lui envies quelquefois. Ce matin, le masque semble doucement s’étioler, comme s’il avait soudainement vieilli trop et trop vite. La façade s’effrite, laissant apparaître les larmes derrière le sourire. « Je suis là, ne l’oublie pas, tu assures tandis que tu lui adresses un sourire plein de tendresse. Et puis, il m’en voudrait s’il apprenait que j’ai laissé son âme sœur dans sa tristesse. Il serait capable de me foncer dessus avec ses grands bois ! » Et en même temps que tu ris, tu poses tes mains sur le haut de ton crâne pour mimer les grandes cornes des cerfs et, imitant leur cri de colère, tu fais semblant de charger dans la vitre du Flower Power. La scène est ridicule et risible mais c’est le rire qui apporte un peu de légèreté à vos cœurs trop lourds et trop vides.

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Odyssée Ariel Tysee

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MessageSujet: Re: (sashamélia) car même si je suis sage, mon printemps n'est qu'un passage. (sashamélia) car même si je suis sage, mon printemps n'est qu'un passage. EmptyDim 1 Fév - 21:53



Vois déja mes couleurs se fanent, solitude, ennui, vague à l'âme : plus l'temps de rien, dans ce jardin car même si je suis sage ; mon printemps n'est qu'un passage.
primavera .

Comme le disait si bien l’expression, le malheur n’arrivait jamais seul ; et ta terrible impression de mauvaise journée ne faisait que se vérifier. L’idée de frotter pendant des heures après ce tag grossier rendait ton sang bouillant sous la colère et dors et déjà la fatigue. C’était de ses journées où un rien t’oppressait, où tu avais la sensation malgré le parfum apaisant de tes fleurs, que le monde tournait à l’envers, et te provoquais des sueurs froides. Tout cela te contrariait et te rendais bougonne, faisant froncer tes sourcils blonds et te donnait des rides et des cernes. Tu avais très mal dormis, mais ce n’était pas la première fois que cela t’arrivait. Tu te demandais sérieusement si un jour tes terreurs nocturnes prendraient fin, où si tu devrais y être sujet jusqu’à la fin de ton existence. Il faudrait que tu penses à en parler un médecin, malgré la méfiance que tu pouvais avoir envers le tien depuis qu’il t’avais proposé des anti-depresseurs. C’était la faute de ton petit salaire, qui ne te permettait pas d’aller voir les meilleurs. Mais tu n’avais pas à te plaindre de ce coté là, après tout, tu vivais au milieu des fleurs, et cela te rappelait la forêt et ses odeurs printanières, incomparables. Et en parlant de fleur, tu aperçu la silhouette haute et les cheveux de Sasha au loin, qui s’avançait de son pas calme habituel jusqu’à la boutique. Lui c’était un peu le rayon de soleil à la fois terriblement attachant et apaisante, et agaçant de part sa bonne humeur à toute épreuve. Tu l’enviais un  peu à vrai dire, de ne jamais parvenir à perdre le sourire, et que la foi d’un Dieu dont personnellement tu doutais, puisse le rendre si heureux. Toi tu avais beau avoir essayé de t’y tourner, tu avais trouvé idiot qu’un homme puis s’être relevé après avoir été crucifié, et malgré la beauté que pouvais constituer un conte tel que la bible, tu ne parvenais pas t’y plonger sans trouver cette histoire invraisemblable. Tu étais peut-être trop « bête » pour y comprendre – et par bête tu voulais dire animale – tu reconnaissais la beauté des choses mais la foi ne t’atteignait pas. Sasha n’avait pas semblé vraiment blessé lorsque tu lui avais avoué ne pas être croyante, au contraire, dans sa douceur incroyable, il avait respecté tes opinions. C’était en quelque sorte ce que tu aimais chez Sasha, il était impossible de le haïr, car c’était un concept que lui-même avait bannit de son esprit. Il aimait tout le monde, et tout le monde l’aimait. Il arriva d’ailleurs à ta hauteur, et dans sa douce bonne humeur, il complimentait ton apparence.  « Bonjour ma belle, malgré ces vilaines cernes qui alourdissent ton regard, tu es radieuse comme toujours.  Je cherche une éponge et je viens t’aider ! » Tu lui adressas d’abord un petit sourire avant de soupirer doucement : « Elles se voient tant que ça ? » tu demanda en évoquant tes cernes, grimaçant doucement. Il fallait vraiment que tu trouves une solution quant à ses problèmes de sommeil. Tu le regardas s’éloigner pour aller chercher une éponge, et tu te remis à frotter, glissant ton avant bras sur ton front, déjà erassée par cette tâche qui se reproduisait déjà beaucoup trop souvent. Ce n’était en effet pas la première fois qu’une telle chose arrivait, et déjà tu avais manifesté toute ta colère en allant porter plainte au commissariat. Cela n’avait pas servit à grand-chose, et les flics t’avais surtout reconnue pour ta dernière manifestation. Pourquoi ces crétins étaient-ils si incapables de se focaliser sur une seule chose à la fois, plutôt que de s’éparpiller sur de l’inutilité complète ? Bref, tu n’en étais sortie que plus agacée encore, et tu ne renouvèlerais certainement pas l’expérience.

L’ancienne mouffette revint prendre place auprès de toi, éponge à la main, et te rejoint pour frotter en silence. Tu n’ouvris pas la bouche non plus, perdue dans tes pensées diverses et variées, qui ces derniers temps te bouffait l’esprit, aussi bien pendant la journée, que lorsque tu dormais. Dans tes égards tu te mettais à penser à lui, les yeux perdus dans le vide, et tes cheveux blonds enveloppant ton visage. C’était un mélange de douleur et de mélancolie qui te sautaient à la gorge lorsque tu repensais à lui ou à ta vie dans la forêt. Des odeurs d’écorces que tu n’étais jamais parvenue à retrouver te montaient à la tête, puis disparaissaient subitement,  tout comme cette douce chaleur qu’était le souffle d’un cerf, qui te semblait si loin maintenant. Toutes ses sensations n’étaient plus que des souvenirs, et le désenchantement de tes illusions les balayaient jour après jour depuis quelque temps. Trois ans, cela faisait déjà trois ans que tu étais ici, et tu avais l’impression qu’il s’agissait là d’une éternité cruelle et irréversible. La voix de Sasha te fit relever les yeux, et tu t’arrêtas de frotter un instant, tournant la tête vers son visage. « Dis, il faut que tu m’expliques quelque chose.  Pourquoi notre boutique ? Pourquoi aujourd’hui ? Est-ce qu’on a fait quelque chose de mal ? » Il y avait quelque chose de très innocent chez Fleur, que tu n’avais jamais retrouvé chez aucun homme dans ce monde. Il était étrange de constater qu’il pouvait autant passer d’un homme sage et impressionnant, à la figure d’une petite moufette perdue dans un monde trop grand pour elle. Sasha oscillait constamment entre ses deux parties de lui, et cela ne le rendait que d’autant plus attachant. Tu avais une profonde affection pour ce doux blond qui t’évoquais à la fois une bouffée d’air frai tout droit venue de ton ancienne vie, et d’une autre un ami d’une douceur complète sur lequel tu pourrais toujours compter. Touchée par sa question presque enfantine, tu lui adressas un petit sourire en coin presque désolé, comme si tu t’excusais pour la cruauté du monde qui s’offrait à vous, puisque personne ne le faisait. « Non Sasha, nous n’avons absolument rien fait de mal, ce sont ceux qui ont fait ces tagues qui sont à blâmer. » Tu répondais d’une voix douce, avant de te remettre à frotter avec plus de vigueur, profitant de tes pensées dispersées pour le moment, et reniflant discrètement. « Ce monde n’a pas de sens.  Tu sais, parfois, très souvent même, notre forêt me manque. Notre ancienne vie me manque. » Tu t’arrêtas une seconde fois pour déglutir, serrant doucement ton éponge dans la paume de ta main droite avant de lâcher un profond soupir. Si seulement il savait à quel point toi aussi, elle pouvait te manquer. Tu y pensais tous les jours, tout te manquait dans ton ancienne vie, tu n’avais trouvé ici ni la foi, ni l’amour, ni la sérénité. La vie réelle n’avait rien à t’offrir que des cuites interminables, des films à l’eau de rose et des atrocités contre lesquelles tu tentais de lutter. « J’ai beau me dire que c’est sans retour, j’ai le constant espoir qu’un jour on m’offrira la chance de rentrer à la maison. Tu commenças, essorant ton éponge pour la replonger dans l’eau glacée, et sautant sur tes pieds pour essuyer jusque le haut des lettres majuscules. Je crois que depuis que je suis ici, je ne fais que me bercer d'illusions. » Tu murmuras ensuite, avant de tourner la tête vers lui. « Tu peux faire le haut de la lettre ? Je crois que je suis trop basse. » Marmonnas-tu cette fois devant l’incapacité malgré tes sauts d’atteindre ta cible. Ta taille était tout à fait respectable, mais Fleur était d’autant plus grand et parviendrait sans mal à entendre le haut de la lettre, et tandis qu’il s’exécutait tu échangeais les places pour terminer ce qu’il avait commencé.

Pensant la discussion close, du moins en principe, tu ne t’attendis pas vraiment à ce qu’il continue, de plus pour parler de lui. « Il me manque à moi aussi, tu sais.  Je ne dis pas ça pour te rendre encore plus triste, juste… Je veux juste que tu saches que je suis là, si tu veux discuter. Si tu veux en parler. Ou si tu as juste besoin d’une épaule pour t’y appuyer. Je suis là, ne l’oublie pas.  » Ta tête se baisse lentement lorsque tu comprends à qui il fait référence, presque à la seconde, et tu déglutis lentement, ton visage d’apparence toujours prêt à agir se transforme en quelque chose de moins sûr, et tes yeux se replongent dans un vide apparent dont personne ne doute plus désormais. Alors, tu adresses un sourire triste à Sasha, et cette fois il peut voir sur ton visage qu’il a visé juste. « Comment sais-tu que c’est à lui que je pense ? » Tu souffles doucement, reposant l’éponge dans le sceau et t’asseyant sur l’une des marches. C’est une question stupide, à qui pourrais-tu penser d’autre ? Oui mais voilà, Sasha sait lire dans ta tristesse que tu pensais pourtant bien dissimulée, et tu soupires à nouveau devant les faits : oui, Bambi te manque un peu plus chaque jour et son absence ne provoque que souffrances sur souffrances. « Je sais que tu es là Fleur, et là pour le coup il doit bien y avoir quelqu’un d’assez bon là haut pour m’avoir permis de trouver – ou plutôt retrouver- une personne comme toi. » Tu lui assures doucement, tes lèvres se pliant avec la même tendresse que la sienne à la vue de son sourire. Tu t’approches doucement de lui, enfonçant tes mains dans les poches de ton tablier. « Merci d’être là. » Tu lui souffles, tes cernes disparaissant le temps d’une seconde derrière ton sourire tendre et peut-être un peu apaisé par la voix du blond. « Et puis, il m’en voudrait s’il apprenait que j’ai laissé son âme sœur dans sa tristesse. Il serait capable de me foncer dessus avec ses grands bois ! » Tu te mets à rire en apercevant son imitation – très fidèle – des bois de ton fiancé, et tu acquiesces ses propos d’un hochement de tête. « Oh, ne doutons pas de la colère d’un prince ! » Tu t’exclames, faisant mine de frotter la terre de ton sabot avec tes pieds et poussant des petits feulements excités comme l’aurait fait un cerf prêt à charger. Tu ris de plus belle et vient déposer un baiser sur la joue de Sasha avant de reculer doucement. « Dis, je sais bien que nous en avons déjà parlé, mais si tu le retrouves… Tu me le diras, hein ? » Les lettres étaient presque effacées désormais, à deux, tout allait beaucoup plus vite.


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