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 Et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond

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MessageSujet: Et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond Et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond EmptyMar 23 Déc - 22:10

tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond
Elle est belle, et plus que belle ; elle est surprenante. En elle le noir abonde : et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond. Ses yeux sont deux antres où scintille vaguement le mystère, et son regard illumine comme l’éclair : c’est une explosion dans les ténèbres.


L’extérieur espoir grandissant dans le cœur de la mélopée juvénile celle-ci ses manches évasées sur ses bracelets grinçants, tourbillonnants des bruits sacrés, des sons amusants semblent mouchetées de dentelles frétillantes ; Hosanna délivrée, Hosanna enfuie, Hosanna épanouie par la liberté éphémère procurée par une valise de soie blanche où, déposant les affaires dans ce logis clinique, où claquant la porte prestement s’était retrouvée démunie. La jeune fille observe cet environnement dérangé d’une chaleur bienveillante celle de l’expectative infinie de l’indépendance, son cerveau, ses souvenirs ô cruels, douloureuse mémoire sautillant dans les limbes des enfers brûlants apaisé par quelques gourmandises entreposées sur la table de chevet. Elle n’est pas bien grande cette chambre d’étudiante, elle n’est pas aisée ni confortable mais le nécessaire et cette flamme joyeuse qu’elle ressent en son cœur palpitant d’être reposée par les tortures effacées. Se souvient-elle ? Elle hocherait la tête masquant ses lèvres de ses dents nacrées par la peur, l’effroi que ce croquemitaine revienne, apparaissant dans les ombres des couloirs, parfois elle sursaute d’entrapercevoir le géant, le titan de fer rouillé qu’elle arbore, qu’elle déteste mais de ce sentiment un léger soupçon d’incompréhension, de rébellion ; la libertine Selah déguisant les chandelles des traumatismes. Elle a été accueillie telle une cosette dans ce bâtiment féérique, des personnages virevoltants entre les épais dédales de la bienfaisance, des décorations telles un musée de contes de fée et ces chants souverains rappelant le royaume enchanté de sa famille conquise. Trois mois dit-elle fièrement à son chiot ses orbes bleutés par cette neige ensorcelante, ces océans d’innocence qu’elle englobe par des caresses, des câlins avalant la tristesse, la solitude, le désespoir de la chétive victime qu’elle était. Reniant son prénom quand on lui demande, son nom vaste blague qu’elle cite sous les couleurs de cette honte, celle de n’avoir pu se défendre, être plus forte une loi imposée par des papiers scotchés sur le frigidaire complétant quelques esquisses affolantes au fusain poussiéreux qu’elle exergue pour ne jamais oublier d’où elle vient. Plus de psychiatre, plus de confiance ; la volonté de laisser voler ces livres démoniaques aux falaises escarpées ; la princesse brinquebalante se retient contre le chambranle de la vie dépravée sentant encore les gestes obscènes sur sa silhouette ignorée, ses lèvres mordantes sur ses jumelles mouillées de larmes de la pureté périe ; des carnets remplis de croquis, des marges fascinantes voilée par les ratures, les gribouillages à la fac. Il n’est plus là mantra défaillant répété dans sa salle de bain tandis qu’elle attache ses mèches bouclées violemment par une coiffure coquine, séductrice, évanescente. Elle ne côtoie plus de ces bars redoutés lieux malheureux où le perfide d’un coup d’épée à enlever la tulipe flamboyante l’exposant dans cette salle vicieuse suintant la puérilité, l’horreur de l’esclavage. C’est fini maintenant secoue-t-elle son visage angélique dans les dérives de l’angoisse.

Sonnant la porte l’enfant attend il est vrai, attend le compagnon songé dans ses fantasmes de poupée rayonnante. « J’arrive ! Je suis désolée si c’est tout bordélique mais j’ai eu plein de choses à faire. ». En une moue désabusée, diablotine chipie qui se mordille ses traits dynamique par la gaieté sereine d’un danger révolu ; un rire s’échappe de sa gorge pulpeuse quand elle prend deux assiettes, deux couverts, recouvre d’une nappe crémeuse la table jonchée de bougie parfumées qu’elle allume chantonnant une comptine publicitaire. Un petit ami ou un ami ? Elle ne sait pas refuse de nommer, refuse d’y toucher, des baisers chastes sur sa joue opaline, un effleurement érotique sur ses paupières dénudées mais la figure mortifère de l’autre, celui qui se proclame son mari. Elle n'en a pas, observe de loin la mémoire gémissante des cris, des hurlements de la condamnée, tous des monstres pense-t-elle ces hommes malavisés. « Tu sais, j’ai eu les papiers pour le divorce mais mon avocate me demande si j’ai les articles prouvant le mariage. Et comme j’y crois pas moi-même ». Elle fouille de ses mains gantées de vide les clefs de sa demeure car cloitrant son ouverture pour se protéger et attendant quelques instants toujours à l’inquiétude d’une tromperie suicidaire, tout à son dialogue cependant elle n’entend pas cette voix grave soupir des maux corrompus où jaillissent les embruns de cette macabre invitation. Galopant elle ouvre enfin accueillant son empire. « Je suis désolée de t’avoir fait attendre, je ne sais plus où j’avais rangé mes clefs. Maintenant on a toute la soirée pour nous Clémence ! ». Ses agates effrayées fixent l’ogre, celui qu’elle ne patientait pas, son cœur se rompt noyé dans les tentacules sauvages de la déchéance, le chiot aboie, hurle à la faux alors qu’elle se recule pétrifiée sous le joug masculin du monstre envouteur.


Dernière édition par Hosanna S. Jewlyssh le Sam 17 Jan - 20:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond Et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond EmptyJeu 1 Jan - 11:48

I'd probably still adore you with your hands
around my neck
If you could only see the beast you've made of me. I held it in but now it seems you've set it running free. Screaming in the dark, I howl when we're apart. Drag my teeth across your chest to taste your beating heart. My fingers claw your skin, try to tempt my way in. Howl. Now there's no holding back, I'm aching to attack. My blood is singing with your voice, I want to pour it out.The saints can't help me now, the ropes have been unbound.


L’épouse s’est enfuie, arrachée au lit nuptial, de pas appeurés sur le parquet, d’un grondement qu’il n’a pas entendu, lui l’homme repu de ses batailles, lui le chasseur perdu dans ses rêves cavaliers. Trois mois. La première semaine, Lazur pense qu’elle reviendra, que, comme les chats, faute de trouver autre chose, elle franchira à nouveau le seuil. La seconde semaine, c’est le doute, la possibilité que la menace ait été mise à exécution. La fuite. Le refus est premier devant l’évidence d’une disparition volontaire, de bagages emportés, d’un monde fracturé par une fenêtre entrouverte. Négligence de Barbe-Bleue qui n’a pas su retenir la dernière épouse. Le bureau est témoin de sa folie, de la perte ressentie. Il saccage la pièce, de livres qui s’éparpillent, d’objets qui s’échouent au sol. C’est une bataille contre ce qu’il pensait acquis. Égarée. Après, c’est un autre sentiment qui s’installe, pas de trou béant à la place du cœur ou autre bêtise pour princesse édulcorée, lui, c’est la haine, c’est avec cela qu’il avance, respire et vit. La haine qu’il crache au regard, la férocité, la capacité de l’innommable au nom d’une bague. La biche dorée ne peut lui échapper plus longtemps. Un mois qu’elle gambade librement, un mois de répit qu’il lui a laissé et voilà qu’il sillonne la ville, carcasse mortuaire qui inspecte les rues, fouille à la recherche de l’épouse perdue. Une semaine suffit à repérer la fuyarde, à apercevoir la silhouette parmi les autres. Une fois il manque de la surprendre, de l’étrangler dans le couloir, de laisser son corps aux chiens. Lazur abandonne. D’autres idées, d’autres volontés. La rancune aujourd’hui. Son ombre se glisse dans la vie nouvelle, de quelques pas il l’a suit, marque les habitudes, note les connaissances. Chasseur. La chambre terne, de celles des peurs effacées est recouverte d’un noir opaque, une demande qu’il fait, lui qui ne discerne pas les couleurs, des aplats de gris. Que rien ne soit laissé, que tout devienne à l’image du sort futur – mort.

La porte se découpe, là où elle habite, là où elle a osé le fuir, là où elle prétend à une vie qui n’est pas la sienne. Femme stupide ! Il patiente l’ogre, se repaît à l’avance d’un festin qu’il s’imagine. Se briser une épaule pour ouvrir la porte est sa seconde option, il reste courtois le terrifiant. Trois coups contre la porte en paille, d’un souffle qu’il pourrait la terrasser, mais il attend, patient. Manque un bouquet à sa main pour parfaire son costume de mari parfait – de monstre ingrat. La voix résonne à l’intérieur, et il sourit dans la pénombre du couloir, esquisse la victoire. La voix ricoche, le nomme autrement, d’une fillette à la tête balancée à tribord. Le sang peint encore ses lèvres, trace un sourire agrandi. Du revers de la main il efface les méfaits de la nuit, du corps jeté dans le coffre de sa voiture. Cadavres qui s’accumulent. Lazur ne comprend toujours pas que le meurtre n’est pas toléré dans ce monde. Il garde les lois de son royaume, les adopte et oublie celles d’une ville qu’il méprise. L’antre d’un petit poucet effrayé s’entrouvre et la patte s’abat sur la porte, ne laisse aucune issue possible. Il entre conquérant. « Bonsoir Selah » Pas une erreur de langage, certainement pas, tout est précis, calculé. Il sait que la mémoire est revenue et que peut-être les cauchemars détruisent ses nuits. Les masques ont été abattus, plus besoin de prétendre à quelque chevalier en armure blanche. Pourtant, il présente son plus beau costume, de cet ivoire immaculé, de la couleur trompeuse de ses intentions. De quelques pas il avance dans la tanière fleurie, emplie l’espace de son ombre cannibale. Le regard balaye la pièce, observe le taudis misérable dans lequel elle préfère vivre. Doucement il fait un pas, et commande à la femme de reculer. Il s’assoit dans un fauteuil. Maitre. Aisance du lieu que pourtant il vient d’appréhender. « Tu excuseras ton amie Clémence qui a du se perdre en chemin… ou a malencontreusement croisé ma route » Il ne dit pas plus, sait qu’elle peut imaginer le sort réservé à la connaissance désormais perdue. Une chance qu’elle ait été une femme. Un homme, il n’envisage pas Lazur, préfère ne pas y penser. « Combien sont venus ici ? Combien t’ont baisé ? » La vulgarité revient, infernale ritournelle, colère qu’il ne maîtrise plus. Monstre qu’il ne peut plus voiler. Le reproche aux mots. Il craint la réponse, imagine d’autres aux côtés de sa femme, de ces stupides qu’il décapitera. « Chasse cet air surpris de ton visage, tu savais que je ne te laisserais pas dehors, la liberté, c'est un concept à oublier »



Dernière édition par M.B. Lazur Vronski le Sam 14 Fév - 21:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond Et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond EmptyJeu 1 Jan - 18:37

tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond
Elle est belle, et plus que belle ; elle est surprenante. En elle le noir abonde : et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond. Ses yeux sont deux antres où scintille vaguement le mystère, et son regard illumine comme l’éclair : c’est une explosion dans les ténèbres.


Cauchemar qui se matérialise l’ombre agencée devenant opprobre de celui qui détruit les pures délicates, elle tremble la jouvencelle dans l’étroitesse de sa chambre bohème peint des murs fleuris aux magentas, roses et autres coloris joyeux. La main tente de repousser le monstre, le géant titanesque qui ose pénétrer le cœur de la mélodie mielleuse, des bougies parfumant le sceptre de l’espoir d’une nuit sereine, de discussions passionnées d’amicaux partages avortés d’une tromperie rugueuse sur le sourire souverain du diable. Elle le voit s’assoir puissant dominant dans son fauteuil amidonné de plaids et autres bibelots fantaisistes mais cela semblent lointain pour la princesse capturée ayant goûté à la liberté démesurée. Acculée contre le mur de paillettes où quelques affiches disséminées exposent des peintures enivrantes de Monet et de Courbet, des reproductions pour offrir à son esprit une échappatoire d’imagination ; la solitude la pesait plus encore les traumatismes noyés dans les méandres de son esprit apeuré, la tendre Hosanna se rétracte dans l’ombre d’un coin minuscule.

Le venin soudain pique la colombe effrayée, une expression épouvantée sur son visage de poupée, ses traits de fillette modèle rugissant le mépris féroce pour celui qui tient des têtes découpées, détrônées à sa gloire manifeste. « Tu l’as tué comme tu as tué ma sœur je suppose. Tu possèdes toute ma mésestime Motya. ». Selah l’a-t-il appelé, les mémoires interrompues aux heures indues des réveils précoces, l’adolescente de quinze printemps rappée par les paumes vieillissantes d’un seigneur ignoble, elle n’avait pas écouté les conseils de sa sœur aimée son regard luisant la créativité, l’amusement, perles de sagesse également. C’est la juge qui se réveille de la carcasse de la mer, un zeste âcre de l’effroi à sa vue aveuglée. « Je veux que tu partes, tu n’as rien à faire ici. Va-t’en ! C’est une nouvelle chance qui s’offre à toi, une nouvelle vie qui peut commencer et tu la gâches encore une fois. Va-t’en s’il te plait. ». La voix s’abaisse dans un souffle c’est la demande de la poupée qui s’entrechoque, cogne dans la boite précipice d’une malédiction à venir ; le lit sacre de la malfaisance, ce lit mangeur, ce lit étrangleur et les viols retentissent dans la tasse brisée de la dulcinée, et les flots tempétueux s’accrochent aux jambes délectables du bourgeon anesthésié, un hurlement silencieux ne pétrie les ravissantes lèvres de la promesse féconde d’un heureux plaisir ce soir aux aurores argentées de vices. Violence des mots sacrilèges, elle est en colère la belle de penser à ce fardeau, cet instrument de torture qui, bien des fois ont saccagé le temple précieux d’un corps immaculé d’une douceur indicible par le même homme ou créature néfaste. Un autre se superpose la mort de son ennemi le mari. « Aucun. Le sexe me dégoute profondément à cause de toi. Tu n’es qu’un démon entends-tu ? Un rustre de voler cet aspect qui m’échoie ! ».

Elle se coule vers la porte d’entrée, son manteau dans la main prête à bondir la biche dans les bois artificiels qu’elle n’a toujours pas réussi à adopter ; son royaume lui manque bizarrement, sa demeure ouvragée de briques ensoleillées, son jardin enchanteur dont elle prenait soin lorsque l’autre disparu aux massacres des assassinats, bienheureuse de la situation de quelques mois. « Peut-être pourrais-tu partir en guerre au lieu de m’assommer de ta présence morbide ? Au lieu de droguer ta femme, celle qui est censée être protégée par des bras justiciers. J’ai abandonné l’idée depuis longtemps cependant. Tu n’es rien d’autre qu’un inhumain, un homme incapable de bonté et de vertu. Juste un détritus bon à jeter aux douilles du château décédé. ». Des attaques, des piques qu’elle jetait, jette encore, un rappel à la soumission indomptable de la femme ressourcée, fuyarde à chaque pas de l’affreux qui frémissait dans le manoir victorieux ; elle ne semble pas revancharde Selah Hosanna jeune femme éclose lentement pendant ces jours de repos, pacifiste cependant dans le cocon de naïveté de croyance abrogées des fils de charbon déliant les œuvres magnifiques. Rapidement elle courre dans les couloirs tamisés seulement éclairé par une lumière jaunâtre, rejoint les escaliers et tombe sa cheville éclatée par un accro, l’entremêlement des jambes pressées de s’échapper. Elle se relève courageuse guerrière afin d’avancer la motivation morbide d’un ravisseur à ses trousses, elle ignore la douleur de son pied meurtri, se morigène pour sa maladresse qui lui coûtera sa vie.


Dernière édition par Hosanna S. Jewlyssh le Sam 17 Jan - 20:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond Et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond EmptyMar 13 Jan - 19:58

I'd probably still adore you with your hands
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If you could only see the beast you've made of me. I held it in but now it seems you've set it running free. Screaming in the dark, I howl when we're apart. Drag my teeth across your chest to taste your beating heart. My fingers claw your skin, try to tempt my way in. Howl. Now there's no holding back, I'm aching to attack. My blood is singing with your voice, I want to pour it out.The saints can't help me now, the ropes have been unbound.


Trou à rats, chambre de gamine fuyarde, il laisse le regard ricocher sur la décoration, sur chaque élément dont il en devine les couleurs, de quelques lointains souvenirs. Il s’imagine du rose partout, de la rassurance des enfants. Le cocon qu’il piétine de sa présence, l’assurance qu’il bafoue de son ombre. L’assassin prend ses aises, étale sa carcasse de guerrier dans un fauteuil qui ploie. Un peu de politesse aurait voulu qu’il félicite la gamine pour ses efforts, mais non, il se tait. L’attaque commence, il écoute, à la fois intrigué et hargneux du changement de comportement. Motya. Un prénom oublié, deux syllabe qu’il se surprend à apprécier de la voix de l’épouse honnie. Motya le seigneur, Motya aux mains de sang, il se souvient, retrace l’histoire arrachée, ces terres volées, ce titre détruit. Une vie ici qu’il ne tolère pas, des nouveautés qui n’ont d’intérêt que pour les autres. L’avant lui manque, ici, il n’est plus rien, juste un nom, un fouilleur d’esprit – à défaut de trancher des têtes, il saccage les pensées. Résidus de vie. L’impatience guette, il surveille l’épouse, observe les gestes, sait qu’elle va courir d’un moment à l’autre. « Ta sœur… ta chère sœur s’est bien battue, une vraie lionne, dommage qu’elle ait perdu sa tête… simple revanche » Le sourire du diable s’échoue à ses lèvres, de celui responsable de quelques ignominies. La sœur est un souvenir lointain, le déclencheur d’une folie. Des jours à traquer le double, d’une lame qu’il sent parfois à sa nuque, un geste mécanique que de toucher la peau tranchée, la tête au sol. Tout est vague, même la souffrance. Brouillard d’émotions. La mort trace un chemin à ses pas, d‘une route pavée de cadavres. Plus de peur, plus aucun danger pour lui. « Cette nuit-là… c’était son sang » Il évite la grossièreté, voudrait ajouter quelques détails, mais se tait, le regard suffit, la satisfaction du fou.

Elle crache des paroles l’apparente ingénue, elle qui est redevenue la revancharde, l’indomptable princesse. Il se souvient de leurs guerres, de ces paroles haineuses, et puis, le reste est toujours à la même finalité, une chambre et les cris, des coups et un corps violenté. « Tant d’impolitesses. Tu es ma femme, donc je ne partirai pas sans toi » Constat qu’il établi, ne cherche pas à comprendre les revendications. Monde différent. Proclamer qu’elle lui appartient n’est pas suffisant – seigneur des terres oubliées. À lui. Rien ne prouve l’engagement, de papiers perdus. Ne restent que les mots qu’il s’évertue à prononcer, à croire. De la vérité qu’elle lui accorde, il s’étonne. Alors aucun autre n’a franchi la porte, aucun ne s’est échoué sur le lit impérieux. Pour un peu, il l’en remercierait. D’autres avec elle, l’image l’écoeure. Déjà il était prêt pour quelques guerres, de têtes au bout d’une pique. L’épouse fidèle, ce n’est qu’un leurre, il ne voit pas la destruction, le mal causé, l’impossibilité de faire confiance à présent. Du reste des mots, de la volonté qu’il disparaisse, crève au détour d’une rue, Lazur prétend ne pas avoir entendu, mais les mains se crispent, le visage se tord, il ne contrôle pas le sentiment soudain, la haine viscérale ressentie, comme un surplus d’émotion, du trop.

La fuite s’opère devant son regard. De préparatifs qu’il n’empêche pas. Un manteau sur les épaules frêles, une porte qui se refermer difficilement et les pas cavalant dans les escaliers sont des échos. Lentement le terrifiant se relève, déploie le squelette horrifique, de quelques cliquetis. Courir après l’épouse, il n’en a pas la patience. Les jeux le lassent. Il suit les pas, jette un regard des deux côtés, repère la silhouette qui s’échappe. Motya marche, du pas assuré, du chasseur certain de capturer une proie.  « Fini les rêves de princesse. Si tu voulais un amour infini et passionné, tu t’es trompée » Qu’il murmure contre les pas pressés, d’un bruit furtif qu’il suit. Petite égarée. Les pas s’accélèrent et le monstre court vers la blessée, l’enfant aux pas tordus. D’un geste seulement il agrippe le poignet, du corps qu’il traîne dans une ruelle, de la femme jetée contre le mur. « Tu ne comprendras jamais, n’est-ce pas ? Tu ne peux pas fuir. Certes… tu as tenu trois mois et je voudrais t’en féliciter, la traque n’a pas été aisée, mais maintenant c’est terminé, donc si tu veux bien, rentrons à la maison » Les doigts tentaculaires reviennent au poignet. « La liberté n’existe pas, c’est juste une utopie à laquelle tu t’accroches désespérément, tellement que je n’ai pas su éradiquer cette idée » Des horreurs prononcées, des actes barbares exécutés. Il sait qu’elle se souvient, que la mémoire est revenue, galop des souvenirs.


Dernière édition par M.B. Lazur Vronski le Sam 14 Fév - 21:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond Et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond EmptyJeu 5 Fév - 12:33

tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond
Elle est belle, et plus que belle ; elle est surprenante. En elle le noir abonde : et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond. Ses yeux sont deux antres où scintille vaguement le mystère, et son regard illumine comme l’éclair : c’est une explosion dans les ténèbres.


Les litanies de la lune argentine ronde de son disque gourmand s’assoupissent sous les arcades de la Nuit dynamique qui, doucement de sa robe ailée, noire et étoilée entretient sa coiffe d’obscurité ; les passants s’égarent dans quelques draps pourpres tandis que les enfants s’obstinent dans un sommeil attendrit. Et elle, colombe massacrée ses cheveux de lin bruns des voiles dans les ténébreuses oubliettes des actes barbares, et elle cette biche affolée sur les rives de sables grotesques ses pieds cascadant les trottoirs de béton pointus des lames à ses chevilles fragile tombe dans les royautés sordides d’un bras viril. Elle a fui ce logis de charme d’un pénétrant parfum de liberté, de velours ses fauteuils rembourrés et la bohème atmosphère encensée des saveurs d’automne, de l’absence de l’ogre affamé.

Son cœur, navire flamboyant, chancelle dans les méandres du traumatisme abordé, d’une voix perfide elle se souvient de ce guerrier réclamant la soif luxuriante d’un corps nostalgique ; elle se souvient les ordres, les supplices ; elle se souvient des coups enchainés étau disgracié d’un commandement d’un roi fêtard, celui-là même qui se nomme mari. Un visage harmonieux où luisent des flammes lucifériennes, elle regrette ce temps de joie enfantine où la princesse de sa robe drapée, voilant ses formes, mariant ses courbes courrait à l’abri des bras d’une sœur chérie, d’un front embrassé par le sage seigneur d’un royaume éclairé ; les paysans sous les règles avisées de la famille unie. C’est un beau jour, Hélios timidement repu d’un festin alcoolisé l’orbe de ses yeux fatigués calquant ses traits sur les forêts ivres de particularité que l’enfant de quinze années, jeune fille fertile de promesses virginales avait aidé un triste sire dans les ombres trompeuses de mots esthétique. « Je n’ai pas demandé un amour passionné, franc et courtois comme dans mon pays. Pas avec toi ! ». Elle l’accuse la poupée stellaire, de phrases entrecoupées de colère, ses lèvres se meuvent à la puissance du tonnerre, ses serres phalanges pâles de la mort de son âme écartelée s’écartent au danger funèbre que propose le diable de son vêtement de figure classe. « Tu m’as enlevé lorsque j’étais enfant, tu m’as réclamé des milliers de fois tandis qu’agonisante j’essayais de m’échapper ! Pourquoi ? Pourquoi n’as-tu vu qu’en moi qu’un objet ? J’aurai pu faire des efforts, apprendre à te connaître. Mais tout ça c’est fini. Plus jamais. ».

En elle répond l’effroi glaçant de la carrure de fer de son monstre, Némésis gribouillée des griffes mortifères de la guerre, combien de fois, combien de prières agenouillées sur les dalles lourdes de larmes avortées ? Combien de psaumes prononcés de ses lèvres gercées par les baisers voraces de ce tyran de métal ? Les murmures s’élèvent dans sa tête barbouillée de frayeur suintant les pores de sa peau, d’une voiture plaquée sur la personnalité de son ennemi, d’une portière qui l’accueille présentement gueule béante amoureuse du pantin faiblissant. « Je ne veux pas partir avec toi ! Oublie-moi ! ». Hurle-t-elle à la montagne de sanglot ceignant ses reins, ses cotes grêlées de terribles épreuves poignards pervers s’insinuant dans les rivières pourpres veinées de maux perturbés de retrouver la prison torture de ses pensées. Ils tapent les fardeaux, cognent sur les vertèbres de son dos, de son cœur enneigé funèbre destinée. « Tu m’as reprise comme on reprend un être sans vie. Tu m’as constellé de douleur barbare ! Tu n’es pas un homme. Que voulais-tu ? Un enfant ? Trop tard je vais bientôt me faire stériliser, d’enfant tu posséderas que l’idée, l’illusion d’être père. ». Elle rugit l’adolescente, frise l’hystérie des déesses dévastées pays de ruines et de sauvages tombés sur les poussières écarlates des batailles meurtrières, elle est l’une de ces esclaves ; enlevées, données, brisées ; son corps déchu de son temple coupé, morcelé de quelques morceaux éraflés sur le béton incandescent des opprobres marmoréennes.

Essoufflée par le naufrage, d’un deuxième rappe ; fatiguée par les assauts glorieux d’un maître d’orchestre, d’un unique capitaine perfide ; paniquée par les rictus démoniaques d’un futur anesthésiant ; les mémoires volent zizanie dans l’esprit vrillant de la demoiselle, agates lestées d’horreur du chemin enfer de sa vie volée. Des cristaux de lamentations glissent sur ses joues de porcelaine rayées, courbaturées par l’injuste condamnation apportée ; d’une voix sublime, un écho tristement partie vers les montagnes opalescentes de l’au-delà démuni, les cieux ignorent la martyr lancée à l’arrière d’un bâtiment rouleur. « Tu sais que je partirai. Bientôt, je partirai loin de toi. Définitivement. ».
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MessageSujet: Re: Et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond Et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond EmptyMar 17 Fév - 21:16

I'd probably still adore you with your hands
around my neck
If you could only see the beast you've made of me. I held it in but now it seems you've set it running free. Screaming in the dark, I howl when we're apart. Drag my teeth across your chest to taste your beating heart. My fingers claw your skin, try to tempt my way in. Howl. Now there's no holding back, I'm aching to attack. My blood is singing with your voice, I want to pour it out.The saints can't help me now, the ropes have been unbound.



La gifle part, c’est plus fort que lui, une claque monstre à la joue, fer qui s’imprime dans la chair rougie par la hargne. Puis il relève la gamine par le col de son vêtement, ne lui laisse aucune chance de s’enfuir, de prétendre à l’évanouissement ou autre fantaisie de faiblesse dont elle pourrait user contre lui. Il refuse les mots prononcés, ces paroles qui le heurtent plus qu’il ne le voudrait. Ainsi elle souhaite lui dérober ce qu’il attend depuis toutes ces années ! Père. Avant, dans leur monde, ce n’était qu’une question d’héritage, de quoi assurer la survie des terres acquises et depuis, c’était devenu une obsession, comme une volonté de se prouver qu’il n’était pas le responsable de cette absence d’enfant. « Tu fais ça, et crois moi que je te prive du semblant de liberté qu’il te reste. Tu te fais stériliser, et je te briserai les membres, comme ça tu seras enfin ce que j’attends de toi – une poupée obéissante » Les menaces ne sont pas fausses, elle sait de quoi il est capable, sait qu’il n’hésitera devant aucune horreur. Plus de cœur darling ! Sous la cage du corps, de chair et de muscles, c’est le vide qu’on trouve, un battement à peine audible, une coquille vide, un cœur décharné, en cendres. Rien. Tout lui a été volé à Fantasia et de ça, il n’en a rien retrouvé, juste le goût de la négation, des émotions maladives, mordantes, de celles qui assassinent. Et le reste ? Amour, bonheur, joie et autres ne sont plus rien pour lui, que des mots, des définitions dont il ne peut pas en prendre toute la mesure.

La main à la gorge et c’est le crâne qu’il frappe avec violence contre le mur, la tête qui ne répond plus et la voilà dans ses bras. Du sang à ses doigts, le crâne fissuré, ce n’est rien, il l’espère. La… SA femme est emmenée dans la voiture. Un instant il hésite à la jeter dans le coffre, mais c’est au siège passager qu’il l’a glisse. Ceinture. Il craint l’éveil, la furie des gestes et s’imagine qu’elle va ouvrir la portière en pleine vitesse, le corps jeté sur la route, éraflé, puis percuté par d’autres voitures. La peur gagne, mais ce n’est qu’un instant, l’imagination qui prend le dessus. Un œil qu’il pose sur elle, de quoi s’assurer de l’inconscience pour un temps encore suffisant. Retour à la maison. Trois moins de fuite. Il n’aurait jamais imaginé qu’elle soit capable de ça, se cacher pendant autant de temps, déroger aux règles, mais ce n’est plus la petite égarée, c’est la princesse révoltée qu’il a retrouvée – Selah l’indomptable. L’esprit toujours ailleurs, il vérifie plusieurs fois qu’elle ne craint rien, que le pouls ne s’affaiblit pas. Vivante. Le sang est encore à ses doigts. Les contours de la maison se dessinent, ombres dans lesquelles il ramène sa femme – poupée qu’il porte à travers le couloir, l’emmène à la chambre des débâcles. Agneau qu’il présente au centre du lit, festin dont il ne se profitera pas ce soir. Aucune idée. Juste de la frapper, de marteler le visage jusqu’à ce qu’il ne puisse plus la reconnaître. Garce de femme, stupidité de l’affrontement. Lazur repense aux paroles crachées, à ce vol qu’elle s’apprête à commettre. Pas d’enfant. Stérile. La question peut se résoudre ce soir, mais il s’y refuse. Trop de hargne, il serait capable de la tuer.  Les mains sont liées au lit, une sécurité, des cordes et c’est l’attente de l’éveil. Assis dans le fauteuil, face au lit, il attend dans l’ombre le seigneur, le roi des terres désolées. « Avant que tu hurles jusqu’à en perdre tes cordes vocales… sache que tu resteras ici durant trois soirs, en souvenir du passé. Tu sais… je haïssais déjà de courir après ta silhouette » Retour des guerres, chasse à l’épouse. Il a encore en mémoire ces instants, ces poursuites à travers un domaine.  « Combien de fois m’as-tu échappé Selah ? Combien d’espoirs pour au final nous retrouver ici ? » Le sourire rature le visage qui se dévoile à demi. Le loup étire sa carcasse. Une veste qu’il défait. Manches de chemise au revers. Juste l’avertissement de la suite. Les pas avancent, le lit à présent, assis à côté de la jolie capture. Un doigt au menton de la guerrière. « Quoique que tu fasses, qu’importe tes tentatives, tu seras toujours ma femme »
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Et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond

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