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 (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère.

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Kiméo-Ed Swann Jelani

My life with you
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Kiméo-Ed Swann Jelani
J'ai posé bagages ici le : 18/11/2013 Jouant le rôle de : le débile – la hyène ed. #teamlionking. Nombre de messages : 197 On me connait sous le pseudo : olympe. Un merci à : nenes (ava) anaëlle (signa). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : robert sheehan.
MessageSujet: (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. EmptySam 19 Juil - 18:30



CONTRE UN PEU D’ÉPHÉMÈRE.


Tu ne sais pas exactement ce que tu fais là. Enfin, si tu sais ce que tu fais là. Mais tu ne sais pas pourquoi tu es là. Ou plutôt, tu ne sais pas pourquoi tu as accepté d’être là. Tout se mélange à l’intérieur de ta tête, c’est comme un capharnaüm énorme qui te coupe le souffle. Tu te détestes de ressentir tout ça, tu te détestes d’être comme ça. Mais tu ne peux pas t’en empêcher. Cette boule qui enserre ta gorge, ce nœud qui te compresse l’estomac, ces larmes qui te brûlent les yeux. Tout ça est comme un mélange acide et amer envahissant ta bouche, laissant derrière lui un sale goût de jalousie. Parce qu’il ne devrait pas t’avoir amené ici ; parce qu’il ne devrait pas vivre ici. Pas avec lui. Rox. Cet autre ami qu’il s’est fait à Fantasia Hill. Tu te dis que tu n’as pas envie de le partager, tu te dis que tu n’as pas envie qu’il se fasse d’autres copains. Que tu as envie d’être le seul qui compte à ses yeux. Et c’est très égoïste. C’est très méchant aussi parce que tu ne connais finalement rien de ce Rox et de ce qui le lie à ton Nuka.  Peut-être est-il gentil et peut-être prend-il soin de ton ami. Peut-être a-t-il de grandes qualités. Tu ne sais pas, tu ne le connais pas. Et une part de toi n’a clairement pas envie de le connaître. Parce que ce serait mettre un visage sur ce nom honni, ce serait mettre une voix sur la syllabe de ce prénom détesté. C’est injuste et tu le sais mais tu n’as jamais eu l’habitude de partager ton Nuka. Non, Nuka n’a jamais été qu’à toi, véritablement qu’à toi. À l’hôpital, vous n’étiez que tous les deux, les autres ne comptaient même pas. Alors pourquoi, parce qu’il était sorti de cet enfer blanc, tout devrait changer ? Tout devrait être bousculé ? Tu détestes ça, être bousculé. Tu détestes ça, le changement. Et tu grinces des dents à la seule idée que ton amitié avec lui s’envole en fumée.

Qu’est-ce que tu feras sans lui à tes côtés ? Comme tu supporteras ton amour pour Harlow, ta solitude, ta rancœur vis-à-vis de Banzaï ? Comment tu arriveras à avancer en te disant que la femme que tu aimes en aime un autre, qu’elle ne sera jamais à toi ? Maintenant que tu as retrouvé ton Nuka, tu n’es plus capable de le laisser. Tu ne veux plus le voir s’éloigner, jamais. Et tu es effrayé à la pensée de le perdre à nouveau. Parce que tu serais alors définitivement seul et perdu. Enfermé dans un tourbillon de haine et de passion destructrice qui te mènerait à une folie certaine. Tu ne veux pas retourner à l’hôpital, tu ne veux pas être prisonnier à nouveau de ces murs qui t’étouffaient. Tu ne veux pas perdre la raison. Mais à quoi ça te servirait de rester le même petit trublion si ton Nuka n’était pas présent pour sécher tes larmes, ramener un sourire sur tes lèvres ? Il est comme ton soleil, lumineux et plein d’espoir. Si tu le perds, tu retombes dans la nuit noire. Cette nuit interminable qui te file des frissons le long de la colonne vertébrale. Non, tu ne peux pas. Tu ne pourras pas supporter ça à nouveau. Tu as besoin de ton Nuka, chaque jour, chaque heure, chaque minute. Chaque seconde. Il est comme l’air que tu respires. Il est indispensable. Voilà, c’est ça. Il est indispensable à ta vie. Depuis votre curieuse rencontre à l’hôpital, alors qu’il t’abordait de façon étrange, tu as vu ton quotidien changer. Devenir meilleur, plus ensoleillé. Plus intéressant. Ta vie est plus jolie depuis qu’il est ici. Alors tu ne comptes pas le lâcher. Tu ne comptes pas le laisser partir. Tu ne comptes pas laisser ta place à ce Rox, aussi gentil soit-il. Oh ça non. Parce que tu es son Kiméo. Et c’est lui et toi, contre le monde entier. Lui et toi, et personne d’autre.

À peine as-tu mis un pied dans l’appartement que tu jettes de rapides coups d’œil alentour. L’intérieur est agréable et chaleureux. Tu as l’impression que ton Nuka peut vivre d’une bonne façon ici alors, quelque part, ça te rassure. Mais ça ramène aussi ce goût amer au seul souvenir que tu n’as pas pu l’accueillir chez toi. En vérité, tu n’en as pas eu l’occasion puisqu’il habitait déjà ici avant de te retrouver. Rox est la première personne qu’il a rencontrée en revenant à Fantasia Hill. Ce n’est pas toi, c’est Rox. Cette pensée est comme une épine qui t’égratigne le cœur mais tu arrives à lui sourire quand même. Parce que c’est ton Nuka et que tu l’aimes. « C’est jo-joli ici, tu commentes sobrement dans un mouvement de tête alors que tu continues de regarder partout. » Tu ne sais pas quoi dire d’autre, à vrai dire. C’est un peu étrange pour toi de te forcer à apprécier cet endroit alors que tu es vert de jalousie intérieurement. Elle te bouffe et te brûle. Elle est comme le sifflement d’un serpent, comme la mélodie entêtante d’un carrousel. « Tu m-me mon-ontres ta ch-chambre ? » C’est la seule fuite possible, te retrouver dans un endroit qui portera la marque de Nuka. Un endroit qui sera à lui, qui sentira bon lui, qui criera lui. Alors tu lui demandes le chemin jusqu’à sa chambre. Car tu espères qu’elle sera un peu comme celle de l’hôpital, qu’elle sera un peu petite, qu’elle sera toute chaude. Tu espères retrouver son odeur sur les oreillers, tu espères retrouver ses draps tout froissés. Tu espères pouvoir venir de temps en temps, même en cachette comme vous le faisiez avant, pour qu’il te raconte à nouveau des histoires. Ses histoires te manquent beaucoup. Tu as envie de t’endormir à nouveau contre lui, bercé par le son de sa voix qui t’emporte dans des pays imaginaires et incroyables. Ce serait si bien de retrouver tout ça, d’avoir encore droit à tout ça. Alors c’est presque en sautillant comme un enfant que tu le suis dans le petit couloir, que tu le regardes ouvrir sa porte. Tu es presque aussi excité qu’un enfant qui attend ses cadeaux le jour du vingt-cinq décembre.

Tu entres dans la petite pièce et tu retrouves l’odeur de ton ami. Cette odeur forte et masculine, un peu épicée, un peu boisée. L’odeur de ton Nuka. Tout est si bien ordonné, contrairement à chez toi, dans ta propre chambre. Tout est si bien rangé. Tu retrouves le Nuka que tu as connu, tu retrouves cet environnement qui t’a manqué. Oui, c’est tout Nuka. Même s’il vit chez un autre, même si vous n’êtes plus à l’hôpital. Même si tout est différent, à part peut-être vous. Tu retrouves tout ce que tu avais tant aimé. Comme un fou, tu plonges sur son lit avec un éclat de rire avant de sauter légèrement dessus. Tu rigoles un peu, insouciant. Tu as oublié tes mauvaises pensées et ta jalousie. Tu es heureux. Tu te sens bien ici, finalement. Tu aimes cette pièce exiguë. Tu aimes le fait qu’il ait partagé ça avec toi. Tu te rends compte que votre lien est toujours là, aussi fort qu’avant. Aussi fort qu’au commencement. « J’ai-aime bien t-ta chambr-re, tu souris grand comme ça, les yeux certainement brillants de cette joie innocente qui semble inonder tout à coup ta poitrine. » Tu t’allonges sur les draps, de tout ton long et fixes un peu le plafond avant de te redresser et de te relever pour attraper la main du brun, l’attirant au lit avec toi. Tu l’obliges à s’allonger puis tu viens te coller à lui, comme vous faisiez dans le petit lit blanc de l’hôpital – sauf que là vous avez plus de place quand même. Tu fermes un instant les yeux en souriant de bonheur, le cœur apaisé et le corps alangui. C’est finalement ça le bonheur avec lui. C’est tout simple et sans fioriture, sans prise de tête. Tu oublies toute ta vie et il n’est rien de plus important que lui. Ton Nuka. « Di-is, tu me-e racon-contes une his-istoire ? tu demandes d’une petite voix d’enfant en relevant tes grands yeux vers son visage pâle. Co-comme à l’hô-ôpital. »

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Nuka S-S. Sullivan

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Nuka S-S. Sullivan
J'ai posé bagages ici le : 07/03/2014 Jouant le rôle de : Nuka, le lion incroyablement bête #teamlionking Nombre de messages : 315 On me connait sous le pseudo : BouLott (Héloïse). Un merci à : .thanatos Je suis fier(e) de porter l'avatar de : iwan sexy rheon.
MessageSujet: Re: (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. EmptyJeu 11 Sep - 16:06



contre un peu d’éphémère.

Il est ici, avec toi et rien au monde ne pourrait te faire plus plaisir. Ah si une chose, si Vitani était avec vous et que vous vous entendiez trop bien tous les trois. Quoique non, c’est ton Kiméo et tu détesterais le partager, même avec ta sœur bien aimée. Tu souris et frôles ton coude à celui de ton ami. Vous êtes devant la porte en silence, tu as hâte qu’il entre, mais tu attends qu’il te le demande. Tu ne comprends pas pourquoi il ne court partout, d’un côté tu es presque déçu, tu avais tellement hâte qu’il découvre ton nouveau chez-toi, qu’il partage ton quotidien. Tu rêverais de lui demander de prendre un appartement tous les deux, mais tu sais bien qu’il est avec Banzaï, il t’en a tellement parlé que cela t’a rendu jaloux.  Seulement tu veux tellement le bonheur de ton ami que tu ne lui demandes pas. Tu ne lui demanderas jamais de choisir entre toi et les autres, au contraire tu le supplieras de ne pas t’oublier, de te reprendre dans sa vie si quelqu’un le met devant ce choix et que c’est ta présence qui est écartée. Tu souris tu mieux que tu peux à cette pensée et tu lui serres la main. Tu trembles d’excitation à l’idée de le voir dans ta chambre, tu as laissé tellement de souvenir de vous deux que tu espères qu’il va tous les comprendre en un seul coup d’œil. Tu ne doutes pas de lui bien sûr, mais c’est tout de même un petit jeu. Soudain la porte s’ouvre et vous entrez dans la pièce encore sombre. Tu as choisi de l’inviter un jour où Rox travaille, tu n’avais pas envie qu’il soit là pendant vos retrouvailles. Oh bien sûr c’est ton ami et tu l’aimes énormément, mais ce n’est pas pareil. Ce que tu portes pour Kiméo n’est pas descriptible, c’est plus fort que tout. La seule chose à laquelle tu peux l'apparenter c’est l’amour d’un frère pour son petit frère et vous jouez chacun les deux rôles. Tantôt c’est lui qui veille sur toi, tantôt l’inverse.  « C’est jo-joli ici » Tu es tellement concentré dans tes pensées que tu n’as pas pris le temps de voir comment il trouvait ton appart. Rox est quelqu’un de très accueillant et d’ordonné, mais il y a trop de couleur pour toi. Tu es habitué à avoir des pièces vides, blanches, dénuées de tout objet superflu. Tu n’es pas très à l’aise dans ce salon, d’ailleurs tu passes les journées dans ta chambre à dessiner, à attendre que le temps passe, à attendre que ton nouveau téléphone sonne pour exécuter les missions que Stan pourrait te donner. Ou alors tu les passes dehors, mais tu n’aimes pas le bruit non plus. Tu regardes ton meilleur ami parcourir la pièce du regard et vous en arrivez à la même conclusion. « Tu m-me mon-ontres ta ch-chambre ? » Tu n’as pas envie de perdre ton temps à lui montrer la cuisine, la salle de bain, la chambre de Rox. Non, tu préfères aller dans un lieu où tu te sens chez toi pour de bon. Un lieu rangé, trié, cadré. Un lieu dénué d’objet inutile, un lieu où les murs sont jaunes très pâle et où aucune couleur vive -comme le rouge ou le vert- n’agresse l’œil du premier regard. Tu l’attires vers la droite et le guides dans le couloir. Tu aimes ce couloir parce qu’il est tapissé de moquette et qu’il ne fait aucun bruit. Tu détestes ce couloir parce qu’il est sombre et que la nuit quand tu vas au toilette tu as toujours peur d’y voir des personnes qui te veulent du mal. Tu accélères le pas et ouvre la porte de ta chambre avec ton sourire habituel. Tes paupières se ferment très brièvement dans leur tic habituel quand il entre. Tu vois son sourire et rien ne te fait plus plaisir. Tu aimes partager quelque chose avec lui. Il te parle encore pour te féliciter de ta chambre, tu savais qu’il l’aimerait et tu es si heureux qu’il parle. Tu ne te feras jamais à la chance que tu as. Kiméo déteste parler et il passe son temps à écrire, sauf avec toi. Tu aimes voir les efforts qu’il fait et tu as hâte de lui montrer ceux que tu as faits pour lui. Tu as acheté un livre de contes et les a dévoré. Tu as toute une nouvelle saga d’histoire à lui raconter. Oh bien sûr dans ta tête elles sont toutes modifiées pour qu’elles vous correspondent, pour que les personnages typiquement méchants soient les gentils, pour que les hyènes soient les héroïnes. Il s’est jeté sur ton lit dans un grand éclat de rire. Comme autrefois quand il arrivait dans ta chambre à l’hôpital. Il n’a pas changé, il est toujours ton Kiméo adoré. Alors que tu allais chercher le bout de papier dans ton sous-main, il t’attire vers lui pour que tu t’allonges à ses côtés. Tu le prends dans tes bras et pose ta tête. Ton nez sent ses cheveux et tu aimes retrouver cette odeur. C’est elle qui t’a sauvé de nombreuses fois. Elle et ses bras forts. Tu ne fais pas de crises quand tu le sens et le voit. Tu sais qu’il est là, avec toi, pour toujours. Un beau sourire s’esquisse sur tes lèvres « Di-is, tu me-e racon-contes une his-istoire ? Co-comme à l’hô-ôpital. » Même si tu ne le vois pas, tu devines son sourire innocent d’enfant. Ce sourire qui traduit cette envie d’oublier tout ce qui s’est passé et de vous perdre dans votre monde. Ce monde créé pour vous deux. Tu le serres un peu plus fort dans tes bras. « Bien sûr, tu en veux une en particulier ? » Tu sais que ta question est idiote, tu connais déjà sa réponse ‘choisis’, mais tu veux lui faire plaisir. Tu ouvres alors la bouche et raconte une histoire nouvelle, un de celles qu’il ne connait pas. « Il était une fois, dans un monde lointain et oublié à cause de l’immense chaleur qui secouait les terres, une horde de hyènes, toutes plus intelligentes et perspicaces que les autres. L’une d’elle était le chef du groupe et prenait toutes les décisions importantes, il se nommait Eden. » Il avait choisi le nom en fonction du surnom, bien sûr, en dédicace à son Kiméo préféré. Et l’histoire continuait comme cela. Les hyènes avaient été chassées du trône qui leur revenait de droit par les méchantes girafes qui s’étaient rebellées. Heureusement, un gentil fennec était venu leur apporter des informations, la toute puissante Zarouabi -chef des girafes- avait enlevé les éléphanteaux pour les éduquer à se rebeller contre ses parents. « Heureusement que les hyènes étaient douées, car elles partirent en mission pour aller sauver les deux éléphanteau. Hélas, tripe hélas, un vautour à la solde des girafes les avait repéré. Les hyènes trouvèrent refuge chez des souris du désert qui avaient des trous communiquant les uns aux autres. A l’aide de quelques bons et fidèles renards elles purent creuser et agrandir les terriers. »  Et tous se lancèrent dans un jeu de courses poursuites dans le désert. Malheureusement, en arrivant devant les girafes, une rébellion de lions et d’antilopes se produisit et tous durent se battre. QUI allait gagner ? Alors que le suspens était à son comble, Nuka s’arrêta et lui chuchota à l’oreille. « Tu veux que ça se finisse comment toi ? » Un sourire s’étala sur sa face. « Les hyènes essuyèrent de lourdes pertes, les lions se mirent à manger les antilopes, les éléphants à écraser les girafes, tous se retournaient les uns contre les deux. Alors deux bouts de chou, un lion et une hyène, se promirent une amitié réelle pour toute la vie. Et ils s’enfuirent vers d’autres mondes où la paix régnait et où personne ne viendrait jamais les embêter pour des questions d’héritages.  » conclu le jeune homme en rapportant cette histoire à l’amitié qu’il voulait garder à tout jamais avec Kiméo.

Après quelques secondes de silence, Kiméo se redressa. « J’avais un truc pour toi, mais j’ai pas envie de me relever.  » murmura-t-il. « Tu crois que si je le désires très fort, ça volera jusqu’à nous quand je me le lève ? » Mais finalement, force d’admettre que cela ne marchait pas, le jeune homme tendit la main pour attraper le bout de papier sur son bureau. « Bon, je ne suis pas un expert, mais je me suis mis au dessin… » Et au centre de la feuille de papier se tenait un visage, LE visage de Kiméo. Tel qu’il l’avait gardé dans son souvenir, avec un sourire immense, des bouclettes dans tous les sens. Un peu enjolivé, mais tel que le voyait Nuka. L’ancien lionceau était tout timide à présent, il espérait que Kiméo n’allait pas être déçu.

© clever love.



Dernière édition par Nuka S-S. Sullivan le Mer 29 Oct - 21:47, édité 1 fois
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Kiméo-Ed Swann Jelani

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MessageSujet: Re: (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. EmptyMar 14 Oct - 11:23



CONTRE UN PEU D’ÉPHÉMÈRE.


Retrouver la chaleur de Nuka, c’est un peu comme retrouver ton foyer. Des fois, tu as encore du mal à croire qu’il soit bien là, avec toi. Qu’il soit enfin sorti de l’hôpital. Il a respecté sa promesse, il t’a retrouvé. Et maintenant, rien ni personne ne saurait se mettre entre vous. Rien ni personne ne vous séparera. Tu aimerais pouvoir rester toute la vie comme ça, avec lui. À simplement l’écouter te parler, te raconter ses folles histoires. Ton corps tout fin serré contre celui, plus musclé, de ton ami. Plus qu’un ami, un autre bout de toi-même qui t’avait manqué. Cruellement. Et depuis qu’il est revenu dans ta vie, dans ton quotidien, ce morceau de ton âme est revenu également. Tu te sens enfin complet. Et il n’y a rien que tu pourrais désirer de plus sinon que tout ça reste comme c’est pour l’éternité. Mais c’est un vœu qui ne s’exaucera pas et tu le sais parce que tout dans la vie change à un moment donné. Toi même, tu as changé. Et peut-être changeras-tu encore. Tout ce que tu espères c’est que votre lien si fort, lui, ne se modifie jamais. Tu serais perdu sans Nuka pour te guider. Tu es comme un aveugle dans ce monde, perdu et entouré d’obscurité. Tu n’as plus tes yeux pour avancer et l’ancien lion est la faible lueur qui te fait garder espoir ; il est cette main qui emprisonne la tienne et te pousse à aller de l’avant. Toujours de l’avant. Tu repenses à ces jours passés, enfermé entre des murs trop blancs et tu te demandes encore comment tu aurais fait sans lui. Comment tu aurais survécu à ta folie. Tu n’aurais pas supporté tous ces médecins sans lui, tous les médicaments. C’était comme être prisonnier de ton propre corps, en être pleinement conscient mais savoir aussi que tu ne pouvais rien faire contre ça. Nuka t’a libéré, en quelque sorte. Il t’a aidé à aller au-delà de ton bégaiement, de ta peur de t’exprimer. Si tu dois encore faire beaucoup d’efforts pour parler avec les gens autour de toi, c’est toujours plus facile quand il est là. Avec lui, pas de honte. Pas d’embarras. Tu es juste toi – un garçon à la chevelure brune indomptable, un peu gauche et pas très adroit, timide et bègue. Et il ne te juge pas pour ça, jamais. Il t’apprécie tel que tu es. Il est patient, il te laisse le temps qu’il te faut pour finir ta phrase. Tu n’as pas la sensation de l’embêter, de l’énerver. Tu sais qu’il attendra, qu’il te laissera y arriver sans te forcer. Sans te montrer qu’il est agacé. Et tant pis si ça met du temps, il préfère que tu lui parles plutôt que tu t’enfermes dans ton petit carnet gribouillé. Il n’aime pas lire de toute façon.

« N-non, tu n’as qu-qu’à choisi-ir, tu rétorques même si tu sais qu’il connaissait déjà la réponse à sa question. » Tu n’as pas besoin de lui parler des fois, il te comprend rien qu’en te regardant au fond des yeux. Et puis, quand il s’agit de ses histoires, tu aimes laisser libre court à son inventivité et son imagination. Les histoires qu’il invente sur le moment sont celles que tu préfères. Elles ont ce goût d’authenticité qui te remplit toujours autant de joie. C’est votre moment à deux ; c’est votre petite bulle tout chaude et secrète dans laquelle personne d’autre que lui n’a le droit d’entrer. À l’hôpital, ces instants étaient précieux pour toi. Tu les chérissais plus que tout. Ils étaient ton petit paradis au quotidien et tu ne veux pas perdre ça maintenant que vous n’êtes plus là-bas. Et tu es heureux de voir que ton Nuka est toujours prêt à satisfaire ton petit caprice, même ici. Chez Rox. Comme si rien n’avait changé. Tu te souviens de tout ce temps passé dans la ville, sans lui, à penser à lui. À tous ces jours où tu ne rêvais que de retourner là-bas, pour le voir. Pour être sûr qu’on s’occupait bien de lui, pour être certain que tout allait bien pour lui. Mais tu n’avais pas le droit de le voir, ils te l’interdisaient. Ils te répétaient que Nuka n’était pas bien, qu’il faisait des crises et tu avais beau leur hurler maladroitement que toi tu pourrais les aider, ils ne voulaient pas que tu entres. Ils ne voulaient pas que tu le voies. Alors tu repartais, le cœur en berne et les larmes aux yeux, en essayant d’apercevoir son reflet à travers les fenêtres. Mais tu savais que tu ne le verrais pas. Parce qu’il n’était plus dans sa chambre – comme cette fois-là. Ils avaient dû encore une fois l’enfermer dans la grande salle blanche toute vide en attendant que la crise soit passée. Et cette seule pensée te répugnait, amenait un goût de vomis jusqu’à ta bouche parce que tu savais qu’un seul regard, un seul câlin de toi et tout aurait été arrangé. Mais ils n’avaient jamais rien voulu entendre de tes suppliques. Ils n’avaient jamais compris. De toute façon, personne d’autre à part le brun et toi ne peut comprendre ce qui vous lie. Personne d’autre ne peut vous comprendre. Tu avais juste espéré pouvoir le voir, le soulager. Est-ce qu’il t’en voulait de ta disparition, de tes silences ? Est-ce qu’il savait seulement que tu avais essayé, chaque jour, que tu étais venu pour lui à l’hôpital ? Probablement pas. Ils n’ont jamais dû le lui dire, là-bas.

Comme pour oublier cette sensation désagréable au fond de ton estomac, tu te laisses emporter par la voix et les mots magiques de Nuka. Une fois encore, le récit t’emporte et c’est comme si la chambre disparaissait, comme si tout se matérialisait devant toi. Sa nouvelle histoire te ramène à cette ancienne vie dans la chaleur de la savane, sur ces terres arides que tes pattes ont foulées tant de fois. Ton ancien corps te manque un peu, il était plus résistant. Plus imposant. La vie là-bas n’était pourtant pas facile pour toi et tes deux meilleurs amis. Vous mourriez de faim chaque jour, Scar vous manipulait et se servait de vous pour accomplir ses sombres desseins et vous viviez comme des parias. Des êtres dégoûtants et répudiés, en marge de la société. Vous n’aviez votre place nulle part, sauf peut-être aux côtés des uns et des autres. Et l’histoire de ton brun te rappelle un peu cette sensation d’être rejeté. D’être mis à l’écart et de subir une guerre pour laquelle on ne désirait pas forcément combattre. Et puis, Nuka rend le récit plus beau – comme toujours. Il donne à cette hyène solitaire un ami pour la vie, un lion. Un être qu’elle détestait pourtant au départ mais qui va devenir plus important que quiconque dans sa vie. Et tu souris. Tu souris un peu comme un idiot parce que tu te dis que c’est comme lui et toi. Comme Nuka et toi. Tu aurais dû le détester de par sa condition d’ancien lion, il aurait dû te haïr de par ton passé d’ancienne hyène, et pourtant vous êtes là. Votre amitié est plus solide que jamais, votre vie liée à celle de l’autre. Lui et toi, c’est pour toujours et à jamais tu le sais. Il n’y a rien qui pourrait changer ton amour fraternel pour lui. Il est indispensable à ta vie, à ton quotidien. Il est ta force. « Co-comme toi et m-moi, tu chuchotes dans un gloussement à la fin de son histoire tandis que tu te serres un peu plus contre le corps chaud. » Et, au fond, Nuka n’a fait que mettre en paroles ce que ton petit cœur ressent au fond de lui – ce besoin vital de le garder près de toi pour toujours. S’il n’était pas là, s’il n’était pas dans ta vie aujourd’hui alors tu ne serais pas grand chose. Bien sûr, il y a Harlow et Banzaï mais ce n’est plus pareil. Ce n’est plus pareil depuis que tu as commis cette faute avec elle, depuis que tu te retrouves obligé de mentir à ton meilleur ami chaque jour qui passe. C’est un cauchemar pour toi, de garder ce secret enfoui au fond de toi. C’est un cauchemar de devoir garder le silence alors que les mots se pressent à tes lèvres chaque fois que tu le vois. Mais tu tiens bon, comme tu peux, pour sauver Harlow. Pour la rendre fière aussi.

Alors que tu te redresses pour dénouer les muscles de ton dos, tu hausses les sourcils en entendant ton ami t’avouer qu’il a avec lui une surprise pour toi. Très emballé par la nouvelle, tu sautilles sur le matelas avec un de ces sourires enfantins aux lèvres dont toi seul as le secret. Tu pouffes un peu derrière ta main quand tu l’entends espérer que le cadeau vole jusqu’à lui et tu as juste envie de le presser de se lever pour aller chercher ta surprise. Après ce qui te semble être très longtemps, tu te retrouves finalement avec une feuille de papier cartonné entre les mains, un dessin sous les yeux. Et tu ouvres la bouche dans un o parfait, immobile. Car tu vois ton visage en face de toi. En noir et blanc. Tes traits sont dessinés au crayon à papier et, même si tu n’es clairement pas un expert en art, tu te reconnais facilement. C’est sublime. « C’est… c’est m-moi, tu lâches dans un murmure avant de laisser ton index parcourir la ligne de ta mâchoire, dérivant sur ce sourire éblouissant qui décore tes lèvres. C’e-est mo-moi. » L’émotion te submerge tant que tu n’arrives plus à parler. Ton bégaiement se fait plus important, il bloque les mots juste là dans ta gorge et tu ne sors que des sons diffus et incompréhensibles même pour toi. Il y a pourtant tellement de choses que tu aimerais lui dire en cet instant. Que tu es heureux,  que son dessin est superbe, que ça te touche au plus profond de ton être. Mais tu n’y arrives tout simplement pas alors tu te jettes dans ses bras, laissant la feuille voler jusqu’au sol de la chambre, et tu le serres fort dans tes bras. Si fort que tu pourrais l’écraser s’il n’était pas aussi musclé. « Tr-trop bea-beau. » C’est un simple murmure, juste deux mots. Mais c’est tout ce qu’il t’est possible de dire en cet instant. « M-merci. » Encore souriant grand jusqu’à tes oreilles, tu te détaches de ton ami et ramasses le dessin avec des gestes précautionneux. « Je v-vais le gar-garder toute m-ma vie, tu promets avec un petit hochement de tête. » Religieusement, tu vas le poser sur le petit bureau avant de revenir te blottir dans la chaleur de Nuka comme si tu ne pouvais plus t’en séparer. Comme si le moindre instant éloigné de lui était une véritable corvée. Tu penses à ce sort qui t’a donné la chance de le connaître, qui t’a donné cette nouvelle vie qui n’est pas si mal tout compte fait. Tu penses à ce sort qui peut, tôt ou tard, t’arracher à Nuka, à Fantasia Hill, qui peut te ramener dans ta savane aride et solitaire. Et si tu venais à le perdre ? Est-ce que tu te souviendrais encore de lui, de ce que vous avez vécu ici ? Ou est-ce que tu oublieras tout, est-ce que tu l’oublieras ? Et est-ce qu’il t’oubliera, lui ? La gorge sèche et un peu nouée, tu n’aimes pas du tout la pensée que tout peut s’arrêter d’une minute à l’autre. Tu as soudain peur de ne pas pouvoir profiter assez de lui, de ton Nuka. Tu as peur du vide qu’il laissera quand tout se finira. Comme pour échapper à ces petites voix trop méchantes à l’intérieur de ton crâne, tu te resserres un peu plus contre ton ami. Tu ne veux plus y penser. « D-dis, est-c-ce que to-ton ancie-enne vie t-te manque ? tu demandes alors, inquiet. »

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Nuka S-S. Sullivan

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MessageSujet: Re: (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. EmptyMer 29 Oct - 22:40



contre un peu d’éphémère.

Cette sensation qui traverse ton corps n’est pas nouvelle, c’est toujours la même quand Kiméo est dans les parages. Une sensation de bonheur total, de bien être complet. Un sentiment qui te donne envie  de rire, de sourire, d’être heureux. C’est comme si tu avais trouvé ton âme-sœur et que la chose la plus atroce était d’être séparé de lui. D’ailleurs c’est ce qu’il s’est passé quand ils l’ont fait quitter l’hôpital, quand ces médecins en blouses blanches t’ont laissé seul. Il t’aurait laissé pour mort que ç’aurait été la même chose. Durant cette période tu as eu les crises les plus horribles de ton existence … mais tu as aussi eu la chance d’avoir la force la plus puissante pour les vaincre. Kiméo est le seul à ne t’avoir jamais comblé de cette force, il a su entrer dans ta vie et la renverser totalement. Il est vraiment ton âme-sœur et tu ne veux plus jamais être séparé de lui. On ne se rend compte de l’importance d’une personne dans sa vie que lorsqu’on la perd. Et même si tu savais déjà qu’il comptait plus que tout au monde pour toi, comme tu l’as déjà perdu une fois tu sais que cela n’arrivera plus jamais. Collé dans tes bras, tu sens son parfum. Cette odeur propre à lui, que tu aimes plus que tout au monde. Cette odeur que tu reconnaîtrais entre mille, car elle te fait penser à tous les moments heureux que tu as vécu dans ta vie avec lui. Cette odeur fraiche et délicate malgré son réel parfum masculin. Cette odeur si douce qui emplit tes narines et te donne le sourire. Tu enfonces ta tête dans son cou et ferme les yeux. Tu pourrais rester des heures ici, à n’écouter que le bruit de sa respiration, à fermer les yeux et sentir les mouvements de son corps qui se calme contre toi. Malheureusement la vie vous appelle toujours à aller plus loin, à bouger, être actif. Tu ne ressens pas comme les autres le besoin de bouger dans tous les sens à tout instant. Tu ne comprends pas les superactifs en fait. Tu souris et tu rouvres les yeux. Tu ne veux pas laisser tes pensées te distraire, la seule chose qui t’importe aujourd’hui c’est Kiméo.

Dans ce lit tu oublies ta vie, tu oublies tes problèmes, tu oublies ce que tu as vécu. Tu ne veux que lui faire plaisir et rattraper le temps perdu. Ce temps atroce où tu étais seul. Ce temps où les larmes coulaient le long de ton visage, ce temps où Kiméo n’était pas là pour pleurer avec toi. Non, il ne t’essuyait pas tes larmes, il faisait bien mieux : il comprenait. Il partageait ta douleur, ta peine. Il supportait tes doutes, tes peurs. Il était présent. Tu as tellement appris grâce à lui, il ne s’en rend pas compte. Tu as besoin de lui car il te fait avancer et il ne te croit pas, malgré toutes tes belles paroles pour le lui faire comprendre. Tu lèves une main délicate et la remonte le long de son corps pour lui passer dans les cheveux. Avec douceur tu lui masses le crâne, il est là. Tu n’as pas besoin de pleurer aujourd’hui. Il n’a pas besoin de voir tes larmes. Alors tu prends une profonde inspiration et tu lui racontes une histoire où il est le héros. Il l’est toujours dans tes histoires, mais parfois c’est moins explicite. Tu parles pendant un temps fou, mais c’est normal, c’est comme avant. « Co-comme toi et m-moi. » Tu ris avec lui. Oui c’est exactement ça. Tu souris et tu lui montres ta surprise. Ce dessin que tu as préparé et refait une bonne centaine de fois. Tu n’es pas perfectionniste pour un sou, mais tu avais besoin de dessiner ton ami. Tu étais presque prêt à faire une annonce dans le journal, à le coller sur tous les réverbères du quartier, à le montrer à tout le monde dans la rue. Tu voulais tellement le retrouver que tu aurais fait tout ce qui était en ton possible pour accomplir ta mission. Mais tu l’avais retrouvé avant. Alors tu voulais le lui donner. Cette œuvre misérable, mais faite avec tout ton petit cœur. Chaque trait a été dessiné avec passion. Tu n’étais pas le maître de ton crayon en réalité. Tu espères tellement qu’il va l’aimer, que tu détailles chacune de ses réactions. Et tu ne peux décrire la joie qui te transporte quand tu arrives à voir la sienne. Tu partages encore une fois ce sentiment avec ton ami de -presque- toujours. Oui, vous êtes aussi deux bêtes qui ne peuvent parler de sentiments, vous ne les comprenez pas en réalité. Personne ne vous a appris à les décrire. Alors vous souriez comme vous le pouvez. Timidement. Sans assurance. Comme vous le sentez, mais avec beaucoup de gêne. Le regard de l’autre ne vous dérange pas, ne vous dérange plus, mais vous avez tellement peur de faire mal les choses que parfois c’est trop dur. C’e-est mo-moi. » Tu sens des larmes te monter aux yeux. Tu sens un bourdonnement dans ta poitrine. Tu sens tes entrailles qui dansent la salsa. Tu pourrais décrire tous tes sentiments, tout ce que fait ton corps et ton cœur, mais tu te contentes de ne rien dire à Kiméo. Tes yeux sont assez expressifs. Tu ne remercies d’apprécier ton dessin.  « M-merci. » Tu voudrais lui dire combien tu l’aimes, mais tu laisses ta bouche en silence, tu te contentes de le regarder avec intensité. Tu te contentes de ce dessin. Qui veut tout dire pour toi, tout ce que tu ne peux exprimer par des mots. Et pourtant tu sais tellement bien manier les mots. Oui, tu es vraiment perdu dans cette amitié qui te soude le cœur. Cette amitié que tu juges plus important que ta propre vie. Tu regardes ton ami poser le dessin et courir contre ton cœur. Tu souris, aux anges. S’il n’était pas venu, tu te serais levé pour aller le chercher. Tu n’es définitivement bien qu’en sa présence. Non, plus que ça, tu es au paradis que lorsque tu es collé contre son corps qui respire la vie. Tu fermes les yeux et attrapes sa main. D’une poussée tu la serres contres tes doigts. Tout à l’heure vous avez partagé un moment d’intimité, un câlin amical qui traduisait tellement. Maintenant tu lui transmets ta présence. Tu lui offres la promesse de ta vie aux côtés de la sienne. En réalité tu ne vois pas le monde autrement. C’est facile à faire cette promesse car c’est tout ce que tu veux. « D-dis, est-c-ce que to-ton ancie-enne vie t-te manque ? » Sa question te prend au dépourvu. Il doit penser à tellement de chose en même temps. Tu aimes la présence de Kiméo car, si tu parles souvent pour ne rien dire, lui ne te pose pas de questions idiotes et estime qu’il ne faut dire que les choses essentielles. Ses paroles font très souvent effet car il les a travaillée et choisies avec soin. Alors sa question te bourdonne dans les oreilles. Comment est-ce que tu peux lui dire ? Tu as peur. Tu doutes. Tu ne sais pas. Tu as tellement de choses à lui raconter, mais tu as encore trop peur de ton ancienne vie.  « Oui. Non. Peut être. Je suis perdu Kiméo. J’ai besoin de parler je crois, j’en sais rien. Il faut que je te dise. Je ne crois pas que je t’ai dit. Je sais plus. Ed, j’ai retrouvé Vitani. Tu sais ma sœur. Et elle va bien, enfin presque. Je ne l’ai pas revue depuis que je l’ai croisée dans ce manoir hanté. Je ne sais même pas comment je l’ai retrouvée, comment ça se fait qu’elle était avec moi.  Et puis j’étais si heureux de la retrouver que j’ai partiellement oublié tout ce que ça m’avait couté de ne pas la voir. Et ça fait maintenant trois jours que je n’ai pas de nouvelles d’elle, je ne sais même pas comment la retrouver. J’ai trop peur de la blesser tu sais. J’ai trop peur de lui faire du mal, elle ne sait pas pour ma maladie. Je ne lui ai pas dit. J’ai pas pu. Et puis quand elle était là j’ai failli la tuer je crois. J’étais tellement énervé soudainement. Oh Kiméo. » Ta respiration s’était anormalement accélérée pendant ton discours. Tes paroles étaient si confuses, tu parlais comme pour lâcher ce que tu avais sur le cœur. Comme pour lâcher cet étau qui te gonflait la poitrine. Vitani. Ta douce et parfaite sœur. Tu mourrais d’envie de la retrouver, tu l’aimais autant que Kiméo d’un amour si différent, mais elle t’était aussi indispensable dans ta vie. Et puis voilà que tu avais failli la tuer, si tu ne t’étais pas arrêté. Comment avais-tu pu t’arrêter d’ailleurs ? Tu n’en savais rien. Et ton cœur qui ne se calmait pas. Et ta main qui serrait toujours celle de Kiméo. Et ta respiration qui semblait  de plus en plus saccadée. Et les larmes qui semblaient sur le point de venir se mêler à toutes cette cohue-bahut de sentiments. « J’ai peur de retrouver les lions de mon passé, je ne veux pas les revoir. Enfin si, je veux, mais il ne faut pas. C’est trop dangereux et bête m’a dit Vitani. Elle veut pas, elle, les revoir. Alors moi non plus. Je me dis que ça ne me manque pas. Enfin je crois. » Tu es perdu, c’est le moins qu’on puisse dire. Ta respiration s’est presque calmée et pourtant lorsque tu repenses à ton père ton cœur se serre. Quand tu repenses à Zira ton cœur rate un battement. Tes sentiments te trahissent. Tes mains te semblent moites. Tu as peur. Toc toc Un bruit te fait sursauter. La porte s’ouvre et tu hurles. C’est plus fort que toi. Tu cries. Parce que tu es en état de choc, parce que tu ne t’y attendais pas. Parce que tes mains moites te font peur. Tu trembles. « Euh Nuk’ ça va ? Désolé je ne voulais pas te faire peur, je te disais juste que je m’en vais. » C’est plus fort que toi. Cette voix qui vient troubler ton instant de tranquillité. Cette intrusion -même bienveillante- dans ton cocon te terrorise. Déjà que tu perdais les pédales à causes de tes souvenirs d’enfance, de tes souvenirs dans l’autre monde. Alors, parce que tu perds la tête, tes mains se serrent. Tes bras se rapprochent. Tu ne vois plus rien. La rage t’éblouie. Tu dois crier, mais tu ne t’entends même plus. Ton corps tremble, tes pieds battent le bureau -qui est au pied du lit- aussi vite que ton cœur dans ta poitrine. Tu es au cœur d’une crise qui s’est déclenchée si soudainement.  D’habitude tu arrives presque à les prévoir, d’habitude Kiméo te calme par sa simple présence. Mais cette fois-ci tu as laissé parler la panique. Tu ne te rends même pas compte de tes actes. Tu ne te rends même pas compte que tu es sur le point de tuer Kiméo avec la force de tes bras qui se rapprochent toujours dangereusement de son cou…

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Kiméo-Ed Swann Jelani

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J'ai posé bagages ici le : 18/11/2013 Jouant le rôle de : le débile – la hyène ed. #teamlionking. Nombre de messages : 197 On me connait sous le pseudo : olympe. Un merci à : nenes (ava) anaëlle (signa). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : robert sheehan.
MessageSujet: Re: (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. EmptyJeu 13 Nov - 19:35



CONTRE UN PEU D’ÉPHÉMÈRE.


Être avec Nuka, c’est comme respirer à nouveau, être heureux à nouveau. Vivre à nouveau. Tout est simple avec lui, si facile. Tu ne réfléchis pas, tu n’as pas peur. Il est là et c’est tout ce qu’il te faut pour avoir ce sourire merveilleux aux lèvres, cette brillance dans les yeux. Peu importe si le monde autour de vous s’écroule, peu importe si la Terre implose ; tant qu’il est avec toi, tu n’as peur de rien, tu ne redoutes plus rien. Il est ce pilier qui te donne la force d’avancer, il est comme une lumière au bout d’un tunnel sombre et vide. Tu as besoin de lui comme tu as besoin d’air pour respirer. On ne peut plus t’enlever ton Nuka, maintenant. C’est impossible. C’est impensable. Tu serais perdu et misérable sans lui. Tu ne serais rien. Encore parfois, tu repenses à ces moments où tu l’attendais désespérément, où son absence créait comme un vide à l’intérieur de toi, et tu te demandes encore comment tu faisais pour vivre sans lui. Sans cette chaleur au fond de toi. Tu ne vivais pas, au fond ; tu survivais seulement. Tu attendais que les jours passent, avec ce goût de papier mâché au fond de la gorge et sur les lèvres. Et c’était tout. C’était tout parce que tu n’attendais plus rien de l’existence, de cette nouvelle vie. Déchiré par ces sentiments pour Harlow qui te bousillaient l’estomac, tu attendais juste la délivrance. Ta délivrance. Et puis, il était revenu, comme ça, comme par magie. Tu ne t’y attendais plus, tu n’espérais plus. Et il a passé la porte du restaurant, comme un cadeau posé au pied d’un sapin de Noël. Depuis ce jour, ta vie a repris tout son sens, tu en es certain. Et tu sais aussi que tant qu’il restera à tes côtés, tout ira bien. Ne reste que l’angoisse au creux de ton ventre qu’un jour tout puisse se terminer. Tu ne sais pas jusqu’à quand vous serez coincés ici, tous les deux avant d’être renvoyés dans votre univers d’origine. Et même si vous appartenez au même endroit, à la même terre sèche et aride, tu sais aussi que tu ne le reverras pas une fois là-bas. Ce ‘vous’ que vous formez depuis quelques mois n’existera plus que dans tes souvenirs, dans ton petit cœur fracassé. Et cette seule pensée te fait peur, énormément peur parce que tu ne veux pas le perdre. Tu ne veux pas t’éloigner de Nuka, tu n’y survivrais pas. Est-ce que lui y pense aussi des fois ? Est-ce que tout ça lui manque ? Peut-être que la vie à Fantasia Hill, en dehors des murs blancs de l’hôpital, ne lui plaît pas tant que cela. Peut-être qu’il ne trouve pas sa place parmi tous ces gens qui vous entourent. Tu es pourtant présent à chacun de ses pas, tu es avec lui. Mais peut-être que ta seule présence ne suffit pas. Et ne lui suffira jamais pour être pleinement heureux dans sa vie ici avec toi.

C’est une question que tu n’as jamais posée à Nuka. Et pourtant vous avez toujours beaucoup parlé de cet endroit d’où vous venez, de cette vie dont vous avez été arrachés. Mais jamais tu ne lui as demandé si tout ça lui manquait. Peut-être que la réponse t’effraie, peut-être que tu ne veux pas entendre combien ça le déchire de se savoir si loin de ses origines. Ça te ferait mal de le savoir. Parce qu’alors tu te sentirais coupable de ne pas regretter ta vie là-bas – pas autant que tu le devrais en tout cas. Le désert ne te manque pas, le soleil brûlant ne te manque pas. La savane africaine et tes pattes ne te manquent pas. Comment éprouver cette sensation de manque alors que tu vivais en paria, avec la faim et la peur au ventre ? Bien sûr, tout était plus simple là-bas mais, petit à petit, tu en viens à vouloir rester là. À Fantasia Hill. Pour toujours. Ne jamais retourner si loin. Ne jamais retourner là-bas. Et quand alors tu écoutes attentivement sa réponse, tu regrettes d’avoir formulé ces quelques mots qui allaient sûrement tout changer. Tu sens son trouble, tu sens son doute. Tu sens sa détresse comme si elle était la tienne et tu te sens méchant de lui causer tant de peine. Tu devrais être celui qui lui rend le sourire, qui fait de son quotidien un instant de joie en marge du temps et de l’espace. Mais tu ne vois que ses iris rendues floues, sa voix qui tremble un peu. Sa voix ne tremble jamais d’habitude, elle est toujours si posée, si puissante. Ta respiration s’accélère en même temps que la sienne, tu sens ton cœur qui bat anormalement fort contre tes côtes. Quelque chose ne va pas, quelque chose est différent. Et tu as encore plus peur alors. « Nu-Nu… Nuka, tu lâches dans un petit murmure effrayé, les yeux rivés sur lui. » Mais c’est comme s’il ne te voyait plus, comme s’il ne t’entendait plus. Il n’y a plus rien sinon tous ces mots qui se bousculent à ses lèvres dans un grand amalgame de ressentis et de flashs du passé. Il est perdu dans ses souvenirs, dans cette colère qu’il ne sait pas encore maîtriser. Avalant ta salive, tu caresses doucement son bras comme pour l’apaiser. Tu sens la crise venir, tu la vois arriver. Tu revois cette fureur à l’hôpital, cette première fois où il a tout envoyé valser sans se rendre compte de ce qu’il faisait. Tu te revois, recroquevillé sous ton lit, à vouloir te boucher les oreilles pour ne plus y penser. Pour ne plus revoir ce visage que tu aimes tant avec ses traits déformés par la colère et la folie. Tu n’as même pas le temps de lui dire quoi que ce soit, on frappe à la porte et tu vois la petite tête de Rox qui fait irruption dans votre bulle. Tout éclate, tu vois votre petit monde s’effondrer. C’est douloureux pour toi mais encore plus pour ton ami qui hurle et commence à lâcher prise, à s’agiter. Rox, lui, ne comprend pas. Il ne saisit pas. Il ne sait pas comme toi tu sais. Violemment, tu lui fais signe de partir. Ta gorge est trop serrée, tu ne veux pas faire l’effort de parler. Tu ne penses qu’à Nuka à côté qui est en train de perdre pieds.

Le brun donne un grand coup de pied dans son bureau, tu t’écartes un peu. Ta vue se brouille de larmes chaudes qui te brûlent les paupières. Tu vas le calmer, tu as toujours réussi à le calmer. Tes oreilles bourdonnent, ton cœur bat trop vite et trop fort. Ta respiration rapide est comme une mélodie assourdissante, comme un hurlement. « Ca-calme-toi, tu plaides doucement, ta voix ne couvrant malheureusement pas ses cris. » Et puis, son corps couvre le tien, le surplombe d’une façon menaçante qui amène un tremblement à ton corps chétif. Tu n’essayes même pas de le repousser, tu as trop peur pour ça. Tu ne sais pas ce qu’il pourrait faire si tu tentais de faire quoi que ce soit. « Nu-Nuka, c’est m-moi Ki-Kiméo, tu tentes à nouveau sans grand succès. C’est Kim-Kiméo. » Mais tu vois bien que ce n’est pas ton lion en face de toi, il n’a rien de ce grand bonhomme plein de douceur qui te récitait des histoires abracadabrantes le soir, enfoui sous la couverture. Il n’est plus ton Nuka. Il est redevenu cet être empli de colère et de violence, cet être que tu redoutes tant malgré tout. Ses mains glacées s’enroulent autour de ton cou, c’est comme des serpents sinueux. Ta gorge est en feu, tu respires par à-coups. « Nu. Nuka. » Tu balances tes jambes, comme pour lui rappeler que c’est toi, là. Juste là. Entre ses doigts. Il y a des larmes qui roulent jusqu’à tes tempes, tu te croirais dans un véritable cauchemar. Il ne peut pas te faire de mal, pas vrai ? Il va bien se rendre compte que tu es son ami, qu’il n’a aucune raison de te blesser, hein ? Tu espères. Tu attends. Suffocant, balbutiant, gigotant comme pour te défaire de cette emprise menaçante. Tu n’as pas la force nécessaire pour le stopper, tu n’as pas le courage non plus. Tu ne veux pas le blesser, il est juste en colère et il ne peut pas le contrôler. Ta vue se brouille un peu, son visage devient comme une grosse tache colorée et sombre dans la lumière en contre-jour. Tes yeux papillonnent, comme pour faire partir les points noirs posés sur ta rétine. Une nouvelle fois, tu essayes de l’appeler, de le supplier d’arrêter mais le souffle te manque et il n’y a que des monosyllabes qui s’échappent de ta bouche asséchée. Il n’y a personne pour l’arrêter. Cette fois, il n’y aura pas les docteurs et les infirmières pour le contrôler, le calmer à force de médicaments et de piqûres injectées sous sa peau blanche. Alors c’est ainsi que tout devait se terminer ? Étouffé, la respiration coupée sous les doigts de ta moitié. C’est triste et tu te sens en même temps soulagé. Ce n’est pas si terrible de mourir de la main de quelqu’un qu’on aime. C’est un peu comme dans tous ces livres que tu as pu lire à l’hôpital, comme dans Roméo et Juliette. Tu aurais seulement voulu profiter encore un peu de lui et de sa présence qui te fait du bien ; tu aurais aimé pouvoir découvrir toutes ces choses encore inconnues pour toi. Tu aurais aimé tenter ta chance avec Harlow et pouvoir te dire que, même si ça ne fonctionne pas, au moins tu auras essayé. Tu aurais aimé dire à nouveau à Nuka combien tu l’aimes et combien tu es heureux de l’avoir rencontré. Ce sont là tes derniers regrets.

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Nuka S-S. Sullivan

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Nuka S-S. Sullivan
J'ai posé bagages ici le : 07/03/2014 Jouant le rôle de : Nuka, le lion incroyablement bête #teamlionking Nombre de messages : 315 On me connait sous le pseudo : BouLott (Héloïse). Un merci à : .thanatos Je suis fier(e) de porter l'avatar de : iwan sexy rheon.
MessageSujet: Re: (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. EmptyVen 5 Déc - 1:09



contre un peu d’éphémère.

Ce monde disparaît quand le nouveau s’ouvre. Les couleurs ont disparu, tout est terne. Ce n’est pas en noir et blanc, pas vraiment, c’est plutôt comme si l’éclat s’était éteint, tout est vert foncé moche ou jaune délavé, mais tu es tellement perdu que tu ne te rends pas compte que ce n’est pas naturel. L’odeur que tu ne sens plus, ne te manque pas. Le bourdonnement qui vrille tes tympans par contre te dérange. Tu as mal. Non, tu as peur plutôt. En tout cas, tu as perdu le sens du réel. Tu es là et c’est tout ce que tu sais. Tu vacilles entre deux mondes, comme si tout s’était arrêté. Soudain tu tournes. Tu veux fermer les yeux, mais tes paupières ne répondent pas alors tu es obligé de subir ce tourniquet. Des couleurs te flashent les yeux, furtivement. Et un son plus fort que le reste te fait trembler. C’est comme un coup de fusil. Non, c’est beaucoup plus régulier. C’est un tambour qui résonne au loin, comme dans les cérémonies chinoises. Tu ne sais pas pourquoi tu penses à cela, mais tu remarques que si tu te concentres sur un détail la terre tourne moins vite. Mais est-ce la terre ? Tu te reperds dans tes pensées et la folie qui t’entraîne repart de plus belle. Tu es mal. Tes oreilles te paraissent si lourdes et un son sourd te parvient. Tu entends un murmure, mais tu ne le déchiffres pas. Tes bras, tes jambes, ton corps ne t’appartiennent plus. Tout est perdu dans cet autre monde qui tourne toujours plus vite. Plus rien ne te répond, mais tu ne sais même plus ce qui devrait te répondre. Tu n’as plus conscience de rien. « Nu. »

Un cri rauque s’arrache de ta gorge. Une douleur sourde commence à t’envahir dans le bras. Comme s’il était en train de forcer sur quelque chose. Tu ne comprends pas, la seule chose qui te semble réelle est ce son que tu as entendu. Ce son qui t’a rouvert les oreilles. Une parcelle de vérité commence à s’installer dans ton encéphale. Les neurones font leur chemin, lentement à travers tes nerfs. Les informations que tu récupères sont brouillées, floues, mais tu en récupères certaines. Le monde est tantôt sombre tantôt coloré, mais tu n’arrives toujours pas à fermer les yeux. Tu es perdu, esseulé, mal en point. Une brûlure dans tes poumons te force à expirer l’air que tu avais accumulé. Tu avais cessé de respirer, sans savoir pourquoi, mais ce réflexe t’a rappelé à la vie. Les molécules de dioxyde de carbone te brûlent la trachée et tu avales de travers. Seulement ce geste de survie t’ouvre pour de bon les conduits auditifs. « Nuka. » La voix est si lointaine, si faible, que tu as failli ne la pas la reconnaître. Pourtant un frisson te parcourt le corps. Et avec ce frisson, d’autres sensations apparaissent. Comme cette douleur sur la cuisse. Comme cette crampe dans le bras parce que tu as trop utilisé ton muscle. Mais tu es toujours prisonnier de l’autre monde.

Et soudainement tes yeux s’ouvrent. Cette fois-ci, finies les couleurs bigarrées et bienvenue à la réalité de cette pièce bien rangée. Alors que tu serres les doigts, jusqu’à sentir tes ongles s’enfoncer dans ta peau, tu te rends compte que quelque chose ne va pas. Tu baisses les yeux et tu le vois. Lui. Kiméo. Ton amour de meilleur ami. Ton âme-sœur. Celui pour qui tu tuerais père et mère. Cet homme qui t’a brisé le cœur en partant de l’hôpital alors que ce n’était pas de sa faute. Kiméo, celui qui t’a tout appris sur cette terre peuplée d’humain. La personne  qui t’a redonné espoir dans ce monde brutal. Le jeune homme sans qui tu ne peux vivre une vie complète. L’adulte qui a la même capacité mentale que toi. Celui que tu connais par cœur. Celui qui te connaît par cœur. Oui, celui-là, est étendu entre tes bras. Encore une fois c’est la brûlure de tes poumons qui te rappelle que tu as cessé de respirer. Alors, quand l’air jaillit de tes poumons, tu hurles.

Ta vision se brouille, un goût métallique de sang s’épanche entre tes lèvres et une douleur sourde te frappe l’arrière de la tête, mais plus rien n’a d’importance. Tant pis si tu pleures. Tant pis si tu te mords. Tant pis si tu te cognes contre le mur derrière toi. La seule chose qui compte, c’est ce que tu viens de faire. Est-ce que tu l’as tué ? Est-ce qu’il est mort par ta faute ? Tu ne vois plus les mouvements de son corps qui indiquent la respiration, mais tu ne vois plus rien. Tu trembles de tout ton corps, jamais cela ne t’était arrivé. Jamais tu n’avais essayé de le tuer. Pas lui. Oui, il y a peut être une fille que tu as étranglée un jour, des infirmiers que tu as frappés, des jeunes enfants que tu as effrayés par ta force de caractère lorsque tu es sous l’emprise de ta violente pulsion meurtrière. Mais pas lui. Toujours, il a été protégé, car sa simple présence te suffisait à ne pas dérailler. Que s’est-il passé ? Tu es sans voix, bloqué au milieu de nulle part. Tu n’oses plus bouger, mais tu dois faire quelque chose. Alors tu prends tes mains et tu les refermes autour de ton cou. Oui, tu l’as tué et tu vas mourir comme lui. Ensemble pour toujours. Vous l’aurez enfin eue votre fin. Rien n’est joyeux pour vous. Vous êtes les méchants, vous ne méritez pas de vivre. Peut être que c’est mieux ainsi après tout. Oui. Une fin digne de ce nom. Alors que tu serres plus fort tes lourdes paumes contre ton cou, tu as une pensée pour Vitani. Ta chère sœur. Va-t-elle comprendre que tu ne pouvais vivre après avoir tué l’être qui comptait le plus dans ton cœur ? Tu culpabilises de la laisser seule, sans avoir pu parler de vos vies, sans avoir pu vous expliquer. Tu voudrais t’excuser auprès de ce que tu vas lui faire, mais tu n’as pas la force de vivre comme un meurtrier.

L’air de manque une fois de plus et ton instant de survie, étonnamment, est plus fort que ta bêtise. Un miracle qui te fait réagir. Et s’il restait un infirme espoir ? Et s’il n’était pas trop tard ? Un fol espoir t’habite et tu laisses tomber tes mains le long de ton corps. Tu regardes ton ami, ses yeux sont ouverts et te crient quelque chose que tu ne saisis pas. Tu le tournes pour que son dos repose sur le lit, qu’il ne soit plus sur le côté. A moins que ce soit l’inverse ? Tu ne sais plus. Tu n’as jamais sauvé de personne, ce n’était pas ton rôle. Toi, tu tues. Tu es le méchant dans l’histoire, rien de plus, rien de moins. Tu poses tes mains sur son ventre, puis sur son cœur. A moins que ce ne soit sur sa poitrine ? Tu ne sais plus. Tu paniques. Les larmes recommencent à te brouiller la vue.  Tu ne sais plus quoi faire. Tu appuies, au hasard, sur son corps. Tu pleures encore. « Pardon, pardon. Non. Kiméo. Vis. Je t’en supplie. J’ai besoin de toi. Tu m’entends ? Je ne le referai plus jamais. Jamais. Je te le promets. Pardonne-moi. Mais vis s’il te plaît. Pardon. Pardon. Pardon. » Alors sans savoir ce que tu fais, tu te penches vers lui. Tu colles ton oreille contre sa bouche pour sentir ce souffle d’air qu’il va expirer. Tu continues d’appuyer sur sa cage thoracique, de la même manière que tu as vu un infirmier le faire une fois, sur quelqu’un, tu ne sais plus où. Puis tu fermes les yeux et les rouvres. Comme si soudainement le rideau de larmes qui te brouille la vue allait disparaître, mais non. Le sourire de Kiméo ne resplendit pas. Du moins, tu ne vois rien, tu ne comprends rien. Tu ravales un nouveau sanglot avant de laisser tes mains retomber sur son corps. Et, sans comprendre que tu n’as plus le contrôle de ton corps, tu murmures une dernière fois « pardon » avant de laisser ton instinct diriger à ta place. Tes lèvres trouvent les siennes naturellement. Tu ne sais pas si tu l’embrasses, si tu lui donnes du souffle, si tu tentes une fin à la belle au bois dormant. Non, tu ne sais plus rien sinon que la seule envie que habite ton cœur, c’est qu’il vive.
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Kiméo-Ed Swann Jelani

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MessageSujet: Re: (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. EmptyLun 15 Déc - 12:54



CONTRE UN PEU D’ÉPHÉMÈRE.


Tu ne sais pas comment vous avez pu en arriver là. Tu ne te rappelles plus. Ou plutôt, si – il y a eu ta question idiote qui l’a plongé dans des pensées trop douloureuses, il y a eu Rox qui est entré sans frapper et lui a fait peur, il y a eu l’éclair fugace passant dans ses yeux. Et il y a eu ses mains autour de ton cou, la haine et la colère déformant les traits de son visage d’ordinaire si harmonieux. Tu ne reconnais pas ton Nuka, il n’est plus lui-même. Il est cet être envahi par la violence qui te faisait peur à l’hôpital, qui te fait peur encore aujourd’hui. Parce qu’il oublie tout. Il oublie tout de ce qu’il est, de son présent, de son passé. Il oublie tout de vous. Et ça te fait mal de le voir dans cet étant, ça te fait mal de le voir aussi désespéré. Tu tentes pourtant de lui rappeler que tu es là, que tout va bien tant que vous êtes tous les deux. Mais rien n’y fait, rien ne marche. Tu n’arrives pas à le calmer. Et tu prends peur. Il y a un nœud qui se forme dans ton estomac, le goût acide de la bile remonte jusqu’à ta gorge et laisse une étrange saveur sur ta langue. La saveur de la défaite, de l’impuissance. De l’angoisse. Le cœur au bord des lèvres, tu sens quelques larmes venir embuer tes yeux alors que tu fixes ton ami, sans jamais ciller. Son image se trouble, tes pupilles te brûlent. Et tu n’as d’autres choix que de fermer les paupières cependant que ta respiration s’affaiblit. Dans ta poitrine, tu sens les battements de ton organe vital qui ralentissent de façon douloureuse. Tes oreilles sifflent. Des petites taches noires se posent sur ta rétine. Alors c’était ça, la mort ? La brûlure dans le ventre, le manque d’air, la vue qui faiblit. Tu ne vois pas de lumière blanche comme ils disent tous, c’est juste du noir. Partout. L’obscurité t’entoure. Tu ne sens même plus ces mains qui enserrent ta nuque. Tu ne sens plus rien. Ton corps ne t’appartient plus, ne t’obéit plus. Tu n’as plus la force de bouger, de garder les yeux ouverts. Tu n’as plus le courage d’appeler à l’aide, de rappeler à ton Nuka que c’est toi. C’est comme si tu glissais, longtemps, vers un trou sans fond. C’est comme si tu tombais. Et il n’existe plus rien d’autre autour de toi sinon cette impression de chute vertigineuse. Et le vide. Et le froid. Tu as froid. Les gens disent que l’on voit sa vie défiler devant ses yeux à l’approche de la mort – toi, tu n’as vu que son visage. Le visage de Nuka est la dernière image que tu emportes avec toi dans l’au-delà. Tu as une dernière pensée pour Harlow, pour Banzaï. Est-ce qu’ils seront tristes de ton départ ? Ton absence sera peut-être difficile à supporter au début mais ils comprendront rapidement que c’est pour eux la chance de vivre pleinement leur relation. Sans toi, en travers de leur route avec tes sentiments pour ta douce Shenzi. Tu n’as pas vraiment envie de les abandonner, tu les aimes. Tu aimes ton Nuka. Mais il semblerait que tu ne puisses pas vraiment faire autrement que de te laisser aller à la mort qui te tend les bras.

Tu entends des voix, lointaines. Tu sens ton corps qui bouge mais ce n’est pas toi qui le lui as demandé. Tout te paraît loin, si loin. Comme derrière un voile opaque. C’est un peu comme savoir qu’une main est là, tendue vers toi, mais que tu ne peux pas l’attraper. Tu ne peux pas la toucher. Parce qu’elle s’éloigne, inexorablement. Tu as pourtant envie de l’attraper, de la serrer fort dans la tienne. Juste pour te rappeler que tu appartenais à une autre monde avant, juste pour revenir auprès de ton Nuka. Il va être dévasté. Il est dévasté. Tu sens sa peur, sa douleur. Tu sens sa culpabilité et sa détresse. Et tu n’aimes pas ça. Tu ne veux pas qu’il soit malheureux, jamais. Tu veux le voir sourire, l’entendre rire. Tu veux revoir cette flamme dans son regard, une flamme qui montre son bonheur. Tu veux entendre ses histoires, celles qu’il te raconte le soir, tu veux sentir son corps chaud tout près du tien, t’enveloppant comme dans un cocon protecteur. Tu veux vivre auprès de lui, avec lui. Tu ne veux pas le laisser seul. Tu t’en voudrais trop de l’abandonner. Mais tes paupières sont trop lourdes, tu es fatigué. C’est bien trop difficile de te réveiller. Tu te sens comme prisonnier. Et puis il y a cette bouche qui s’empare de la tienne. Le contact est d’abord diffus, lointain comme si ce n’était pas vraiment toi que l’on embrassait. Puis l’attouchement se fait plus insistant, plus pressant. Un frisson te parcourt, électrisant ton corps et tes poumons alors que ton cœur semble pulser à nouveau contre tes côtes. Violemment. Soudainement. Le goût sur tes lèvres est salé, acide. Presque amer. Tu te forces à ouvrir les yeux, aperçois le visage un peu brouillé de ton ami au-dessus de toi. Nuka t’embrasse. Cette pensée fait manquer un ou deux battements à ton cœur et tu te paralyses, sans savoir quoi faire. Pourquoi est-ce qu’il t’embrasse ? Est-ce seulement un réflexe pour te sauver la vie, ou bien est-ce que cela signifie plus encore ? Tu ne sais pas. Tu n’as peut-être pas envie de savoir dans le fond. Tu clignes des paupières. Tout ce que tu comprends, c’est que le brun s’est enfin calmé. Qu’il a retrouvé ses esprits. Et s’il lui faut le contact de ta bouche sur la sienne pour ça, alors tu es prêt à l’embrasser autant de fois qu’il le faudra. Ça ne te dérange pas, ça ne te dégoûte pas non plus. Au contraire, tu t’étonnes de trouver ça parfaitement naturel entre vous. Tu as toujours su que tu éprouvais de forts sentiments pour ton Nuka. Que ça allait bien au-delà de la simple amitié, plus profonde que celle qui te lie à Banzaï. Nuka est spécial pour toi, depuis le tout début. Il l’a toujours été et le sera toujours. Peu importe ce qu’il peut se passer ente vous, il restera ton Nuka – pour toujours et à jamais. Tu ne vois pas la vie sans lui, tu ne peux pas l’envisager. Il fait partie de toi.

Dans un mouvement lent, tu passes une main dans ses cheveux, comme pour lui dire que tu es réveillé. Que tu es là. Pour le rassurer. Lui montrer que, malgré sa colère et sa violence, tu es toujours là. Tu as toujours un peu peur, tu sens encore ce nœud désagréable au creux de ton estomac. Mais il est ton Nuka, comment est-ce que tu pourrais le repousser, même après ça ? Instinctivement, ta bouche se mouve contre la sienne. Un simple mouvement de tes lèvres avec les siennes, avec douceur, avec tendresse, pour lui faire comprendre qu’il n’a plus rien à craindre désormais. Ton cœur bat si vite dans ta poitrine, tes oreilles sifflent. Ton ventre se noue. Tu revois encore ses yeux emplis de colère et tu frissonnes. Puis il se retire, tu laisses ta main sur sa nuque comme si tu ne voulais pas qu’il s’éloigne de trop. Tu te perds dans son regard où toute haine a disparu, il ne reste qu’une immense vague de détresse qui te compresse la poitrine. Comme pour le calmer, tu viens caresser sa joue, un sourire un peu tordu aux lèvres. Tu n’arrives pas à parler, tu ne veux pas parler, de peur de déclencher une crise à nouveau. C’est comme cette fois-là, à l’hôpital, la première fois que tu l’as vu perdre la raison. Tu n’as plus osé parler pendant des jours après ça. Parce que tu étais transi de peur, parce que tu te sentais coupable. Comme tu te sens coupable aujourd’hui. Coupable de ne pas avoir su empêcher la crise, coupable de ne pas avoir su le calmer. Coupable de ne pas être plus fort, plus solide. Tu t’écartes doucement, te penches par-dessus le lit pour attraper ton petit carnet de notes laissé dans ton sac. « Je suis désolé, je n’ai pas réussi à te calmer avant la crise, tu griffonnes à toute vitesse. Je n’aurais jamais dû te poser ces questions, c’était stupide. » Tu n’avais pas remarqué que tes mains tremblaient autant. Elles tremblent tellement que ton écriture se fait maladroite sur le papier. « Tu m’as fait peur, tu sais, tu continues, après avoir laissé un espace entre les deux phrases. J’ai eu très peur. D’habitude, j’arrive à t’aider à contrôler la crise. Pourquoi, là, ça n’a pas marché ? Je ne comprends pas. » Tu t’en veux d’avoir été si inutile. Tu aimerais te dire que, tout ça, c’est de la faute de Rox qui l’a surpris mais tu sais bien que tu es le seul responsable – avec tes questions bêtes. Tu ne sais pas comment agir, maintenant. Tandis que tu lui tends ton carnet, regard baissé, tu ramènes tes cuisses contre ton torse et enroules tes bras autour de tes jambes comme pour t’enfermer dans un cocon protecteur. Comme pour te protéger de tout ça. Te protéger de lui ? Tu ne devrais pas te sentir comme ça, tu ne devrais pas avoir à te protéger de lui. Il est ton Nuka, ton ami. Dans un geste machinal, tes doigts caressent doucement tes lèvres. Tu sens encore la chaleur de sa bouche sur la tienne, son goût sur ta langue. C’est comme si tu avais un peu de lui en toi. Tu frisonnes longuement en serrant les paupières. Qu’est-ce que tu es censé faire, maintenant ? Ta gorge te fait mal, tu imagines déjà l’ecchymose qui apparaîtra sur ta peau blanche demain. Tu voudrais juste pouvoir tout effacer. Tout recommencer.

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Nuka S-S. Sullivan

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MessageSujet: Re: (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. EmptyDim 22 Fév - 15:20



contre un peu d’éphémère.

Douleur, bonheur, doutes, joie, peur, repos, blessure, douceur. Tout cela te traverse sans même que tu n’arrives à déchiffrer chaque sentiment. Tu as envie de mourir, de finir ce que tu as commencé, tu t’es presque tué en voulant tuer Kiméo. Oui, tu as voulu commettre un meurtre. Non un crime, le son est plus joli, plus chantant, plus doux et pourtant il est tout aussi horrible. Voilà pourquoi il convient mieux. Un assassinat commis pas un ami, le meilleur de tous, il n’y a pas plus grande honte. Pourtant il y a eu ce baiser échangé. Cette douceur dans ton cœur qui allège tes souffrances. C’est si bon que tu te sens coupable de te féliciter pour cette initiative. Tu n’as pourtant pas fait exprès, ta bouche s’est retrouvée collée à la sienne dans un geste qui s’approchait du réflexe de survie, pourtant c’était la seule chose logique à faire dans cette situation. La seule chose qui pouvait donner du sens à ta vie, tu ne t’étais jamais rendu compte de l’importance de Kiméo comme ton âme-sœur. En réalité, tu avais compris qu’il était un pilier, mais aujourd’hui tu comprends que c’est bien plus que cela, c’est trop grand pour que tu puisses le comprendre et l’imaginer. Ça volait bien trop haut, avant. Maintenant c’est à portée de main et ton cœur bat à l’unisson du sien. Cela a toujours été comme ça et tu ne t’étais jamais posé de question, maintenant si : et si … ? Tu n’oses prononcer le mot, tu n’oses détruire ton amitié. Tu n’es pas très futé, tu n’es pas très observateur, mais tu sais bien que Shenzi c’est l’amour de Kiméo. Ou quelque chose du genre. Et pour la première fois de ta vie, ton cœur te pince à l’idée qu’il court dans ses bras le soir. Tu es jaloux, bien plus que tu n’avais jamais voulu l’admettre. Tu repenses à ses lèvres -sucrées, douces, apaisantes- sur les tiennes et tu fermes les yeux. C’était si parfait, si évident, que tu te demandes comment tu avais pu faire avant. Comment tu avais pu vivre tout simplement. Tu veux tellement plus, tu veux le serrer dans tes bras, l’embrasser de nouveau, lui dire quelque chose, mais tu en es incapable. Tu ne peux mouvoir tes lèvres, tu ne peux le regarder sans sentir le poids de la culpabilité te ronger. Quand tu penches le regard vers lui, la seule chose que tu peux voir, ce sont les deux marques rouges autour de son cou et de sa nuque. Ces deux marques jours qui trahissent ton méfait, ton insupportable crise. Alors, tu serres les dents et détourne le regard. Pourrait-il te pardonner un jour ?

Il pose un doigt doux sur ta joue et tu frissonnes. Immédiatement tes yeux fixent les siens, mais trop vite tu ré aperçois cette marque. Tu détournes le regard, une fois de plus. Tu t’en veux avec tant de forces que tu ne sais même plus comment réagir en réalité. Tu ne vois que ta rage et pourtant ton amour prend tellement de place. Tu ne remarques que ta connerie alors que tu meurs d’envie d’oublier. Tu détournes le regard pour la énième fois et laisses une larme salée couler le long de ta joue. Tu es faible et maitrisé par ta maladie, tu as fini par l’admettre, pourtant c’est si dur. Et voilà que tu as craqué, tu pensais ne plus jamais craquer devant Kiméo. C’était le seul et l’unique. Comment va-t-il te voir maintenant ? Pourquoi est-il si gentil ? Il aurait dû fuir, il aurait dû te laisser seul. Tu ne mérites rien de mieux, rien de plus. Tu le regardes et tu retiens la bile qui te saisit le cœur. Tu ne pourras plus jamais te regarder en face. Il attrape son carnet et tu sais que tu as perdu, que tu as cassé quelque chose. D’habitude il ne l’utilise pas avec toi. Il fait un effort, il parle, mais là il n’a plus envie ou il ne peut pas. Peut être que tu le dégoutes trop. Tu comprendrais. Tu le vois écrire et sa main te fait peur. Il a mal. Il doit avoir mal. Et c’est de ta faute, entièrement. Tu retiens ces larmes de rage qui ne permettront que de te relancer dans une énième crise. Cette fois-ci elle sera pour toi et contre toi seul. Il vaut mieux qu’il parte pour que tu puisses laisser libre court à ta rage. Peut être que tu devrais faire ça, t’enfuir et courir à l’hôpital, là où tu es sûr que tu ne blesseras plus personne. Un nouveau frisson te parcourt l’échine, non tu ne veux surtout pas y retourner, mais si c’est la seule alternative, alors tu franchiras le pas. Tu es un monstre. Une larme puis deux s’écrasent sur tes cuisses. Tu ne mérites rien de plus.

Il s’excuse et tu t’en veux. Tu envoies le cahier voler, d’un geste un peu brusque. Kiméo te regarde de ses yeux si beaux et tu sens de nouveau cette douceur sur tes lèvres, tu avales un sanglot. Tu dois te contrôler, jusqu’à l’hôpital. Tu peux le faire. « Parle-moi. » Tu as la voix rauque. Une de ces voix qui trahissent les larmes que tu retiens, une de ces voix qui montrent que tu tentes de faire des efforts. Tu plonges ton regard dans celui de Kiméo, tu sens qu’il s’inquiète. Il a toutes les raisons du monde de le faire, mais ça te blesse, pour tu ne sais quelle raison. « Kiméo, je … je sais que c’est de ma faute. C’est moi, pas toi. » Ces mots t’arrachent la gorge. Tu as honte de lui dire ça. Honte de reconnaître ta faiblesse. D’un coup tu te lèves. Tu quittes la chaleur et la douceur du lit. Tu ne dois plus être proche de lui, où tu vas lui faire mal. « Va-t’en Kiméo. » lances-tu alors que tu es dos à lui. Tu as les mains sur ton bureau, le regard perdu dans la fenêtre. Tu donnerais tout l’or du monde pour retourner te caler dans ses bras, mais tu as si peur de ce que tu peux lui faire. Si peur des blessures que tu vas lui engendrer. « Rentre chez toi, ne reviens plus. Je ne suis pas un homme bien. Je n’ai jamais été un bon lion, alors un homme malade…» Une larme s’écrase sur ta joue et de rage tu l’essuies avec ton pouce. Malheureusement tu y mets trop d’entrain et ton ongle te griffe la peau jusqu’au sang. Le mélange du sel de ta larme sur ton sang te fait grimacer de douleur. Tu as mal au cœur pourtant, c’est le seul endroit où tu souffres réellement. « Pars loin de moi, retourne voir Shenzi, Banzai, des gens biens qui t’aideront. Ne reviens plus. » Tu ne sais pas pourquoi tu dis ça. Surtout que ton ton varie entre une supplication pleine de larme et une colère forte. Tu veux le mettre en sécurité, parce que tu t’es laissé aller. Tu l’as embrassé, pourquoi ? Parce que tu l’aimes ? Nouvelle flèche dans le cœur. Lui il ne t’aime pas comme ça. C’est trop blessant, trop frustrant, trop douloureux. Qu’il parte avant que tu ne le frappes et l’étranges de nouveau. Comme il ne dit toujours rien tu finis par t’effondrer sur ton bureau. « Pars ou emmène-moi à l’hôpital. » murmures-tu avant de serrer de tes mains tes yeux.
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Kiméo-Ed Swann Jelani

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MessageSujet: Re: (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. EmptyLun 9 Mar - 15:17



CONTRE UN PEU D’ÉPHÉMÈRE.


Tout est si confus, tout est si étrange. Tu aimerais revenir en arrière, juste un peu. Tu aimerais effacer l’image de son regard fou planté dans le tien ; tu aimerais retrouver la chaleur sucrée de sa bouche sur la tienne. Tout tourne dans ta tête, tu ne sais plus. Est-ce que tu vas bien ? Est-ce que tu as mal ? Est-ce que tu dois partir ou rester ? Est-ce que tu dois l’enlacer ? Tu ne sais pas. Pour la première fois depuis que tu l’as rencontré, tu ne sais pas comment agir avec ton Nuka. C’est comme si tu revenais à ce jour-là, à l’hôpital, quand il a crié pour la première fois. Quand il a été en colère contre toi pour la première fois. Mais aujourd’hui, il n’y a pas d’infirmières pour te rassurer, il n’y a pas de docteurs pour le calmer. Il n’y a pas de lit blanc sous lequel te cacher. Tu es tout seul. Avec lui. Et tu dois te débrouiller avec ses crises et sa folie. Avec sa colère. Et ça te fait mal. C’est sûrement plus douloureux que de sentir ses doigts enserrant ta gorge ; plus douloureux que de sentir l’air qui manque à tes poumons. Tu ne veux pas le perdre, tu ne peux pas le perdre. Qu’est-ce que tu ferais sans lui, qu’est-ce que tu deviendrais ? Et pourtant, tu as juste l’horrible impression de le sentir s’éloigner de toi alors qu’il détourne son regard du tien. C’est comme s’il était déjà à des milliers de kilomètres de toi alors que vous êtes encore là, tous les deux, dans la même pièce de cet appartement. Tu sais ce qu’il ressent, ce qu’il pense en cet instant. Il doit s’en vouloir, il doit être tiraillé par les remords et la culpabilité. Mais tu es juste incapable de le rassurer, de le calmer. Le mal est fait ; tu sens encore ses doigts autour de ton cou qui serrent et serrent encore jusqu’à ce que tes poumons brûlent dans ta poitrine. Et pourtant, tu ne lui en veux même pas. Tu n’arrives pas à lui en vouloir, parce que c’est lui. Parce que c’est Nuka. Tu sais qu’il ne voulait pas te faire du mal, il ne voulait pas te blesser. Il t’aime, tu le sais ; il t’aime autant que, toi, tu l’aimes. Mais ça ne semble pas suffisant, ça ne semble plus suffisant aujourd’hui. Parce que malgré tout l’amour que tu lui portes, il ne peut échapper à cette folie qui le ronge de l’intérieur. Et tu ne peux rien pour lui. Rien à part être là, lui montrer que tu ne partiras pas. Que tu ne l’abandonneras pas. Mais il se détourne de toi, il détache son regard du tien. Il te fuit. Il te tourne le dos et tu sens comme un grand vide dans ta poitrine. Ta gorge se serre, c’est douloureux. Tu as envie de hurler, de le supplier de revenir à tes côtés mais tout reste bloqué au fond de ta gorge nouée. Pourquoi est-ce qu’il s’éloigne ? Tu ne veux pas qu’il s’éloigne, jamais. Ta vie n’aurait plus de sens s’il disparaissait. Est-ce qu’il t’en veut de ne pas avoir su arrêter la crise qui menaçait ? Peut-être bien. Après tout, tu aurais dû être capable de le calmer, de l’apaiser. C’est ton rôle. « Nu-Nuka… » Mais tu as tout simplement échoué.

Partir. Il te demande de partir. Pendant une seconde, tu penses avoir mal compris. Tu penses que tu es devenu fou toi aussi et qu’il est impossible qu’il ait pu te dire une chose pareille. Non, pas ça. Pas lui. Mais les mots tournent et se détournent à l’intérieur de ton crâne, prenant un peu plus de réalité à chaque instant qui passe. Il veut que tu partes. Pourquoi ? Tu ne veux pas partir. Ou peut-être est-ce ce que tu souhaites au fond de toi ? Juste pour ne plus avoir mal, juste pour ne plus avoir peur. Non, tu ne veux pas. Tu te fiches d’être blessé, de redouter la prochaine crise de violence et de colère qui va l’habiter. Tu veux rester près de lui. Tout le temps, toujours. Tu as déjà vécu sans sa présence et c’était pire que tout. C’était comme survivre à travers un désert brûlant, une étendue gelée sans rien alentour sinon le vide et l’absence. Alors pourquoi décider de recommencer ? De revivre cette expérience traumatique qui vous a tous les deux blessés ? Pourquoi te fait-il ça, vous fait-il ça ? Une vague de larmes vient envahir tes paupières, tu te forces à ne pas cligner des yeux. Tu ne veux pas pleurer, tu ne dois pas pleurer. Il faut que tu restes fort. Fort pour lui montrer que tu peux encaisser, que tu peux rester avec lui sans être en danger. Mais tu ressens aussi de la colère envers lui et c’est un sentiment qui te déstabilise. Tu n’as jamais été en colère après Nuka avant aujourd’hui. Il n’a pas le droit de te demander de partir. Il n’a pas le droit de te dire de le laisser, d’aller retrouver Harlow et Banzaï juste parce qu’il pense que c’est mieux pour toi. Il n’a pas le droit de décider de ça, pas tout seul en tout cas. Il n’a pas le droit de te dire de quitter sa vie en espérant que tu acquiesceras gentiment sans protester. Non, il n’a pas le droit. Parce que tu ne peux pas vivre sans lui, parce que c’est impossible pour toi de passer cette porte en sachant que tu ne pourras jamais revenir. Ce serait pire que tout. Ce serait comme mourir, là, à l’intérieur. Tu ne serais plus qu’une coquille vide et rien ni personne ne pourrait apaiser la douleur au fond de ta poitrine. Sourcils froncés, tu te lèves et le rejoins très vite. Tu pinces les lèvres, tes dents sont si serrées que tu as mal aux mâchoires. Jamais tu n’avais senti cette tempête de violence au creux de ton ventre tordu. Et tu en voulais à Nuka de te faire ressentir ça. « N-non. » C’est juste un mot, trois lettres ; un mot prononcé avec tant de force que tu as la sensation de l’avoir hurlé dans la pièce. Tu serres les poings, le corps un peu tremblant de rage contenue. « T-T’as p-pas le droi-oit de m-me dem-demander ça, tu lâches d’une voix sourde. P-pas le d-droit. » Et dans un élan de colère, tu te mets à taper de tes poings les épaules larges de ton ami qui n’ose même plus te regarder. Comme une petit enfant, tu le tapes, relâchant toute cette tension qui te nouait l’estomac.

Tu sais que tu ne lui fais même pas mal, qu’il ne ressent rien de tes petits poings qui le frappent. Mais tu t’en fiches. Tu t’en fiches parce que tu as besoin d’évacuer toute cette rage contre lui. Tu as besoin de lui faire comprendre ta colère et ta rancune. Tu lui en veux tellement de te demander ça alors qu’il sait très bien que tu en es parfaitement incapable. Il n’avait pas le droit de te demander une chose pareille, pas après tout ce que vous avez vécu tous les deux. « J-je ne p-parti-tirai pas, tu continues. Tu n-ne peux pa-pas m-me deman-mander ça. C-C’est pas j-juste. » La colère te fait un peu plus trébucher sur les mots, tu n’arrives même pas à lui dire tout ce que tu voudrais lui dire en cet instant. Alors tu continues de le taper, comme pour remplacer toutes ces phrases qui ne veulent pas sortir. Tout ce que tu n’arrives pas à lui dire. les quelques larmes que tu retenais pourtant difficilement se mettent à couler, tu as la sensation qu’elles brûlent ta peau comme un acide. « P-pas le d-droit, tu répètes en sanglotant un peu. » Et tu as seulement l’envie de t’enfouir dans ses bras, de retrouver sa chaleur et sa douceur. Tu aimerais entendre sa voix grave qui te raconte une histoire, son corps qui se colle contre toi. Pourquoi ce n’est pas aussi simple que ça ? Lui, toi, et le reste du monde à côté. Juste lui et toi, c’était tout ce que tu désirais. Mais voilà qu’il veut t’éloigner, voilà qu’il veut tout arrêter. Tout ça pour une stupide crise qui n’a aucune importance à tes yeux ? Tu ne peux pas le croire. Il ne peut pas prendre une telle décision pour ça. Mais tu t’en fiches, toi, qu’il ait été furieux, qu’il ait laissé la folie s’emparer de lui. Il est redevenu lui-même, il est de nouveau ton Nuka. Celui que tu aimes tant. Et c’est tout ce qui compte pour toi. Alors pourquoi tout ça ? Pourquoi fait-il ça ? « J-je veux p-pas. P-peux pas. P-pas sans t-toi. J’y arri-riverai pas, lâches-tu, la voix chevrotante et basse. » Non, tu n’y arriveras pas. Pourquoi ne veut-il pas le comprendre ? Tout ça est si injuste. Tout ça n’a plus de sens. Tu ne comprends rien à cette situation qui te dépasse. Tu es perdu. Et sans lui, tu ne seras plus rien. « R-regarde-moi ! tu te mets alors à hurler, complètement fou de rage et de douleur, blessé qu’il continue à te tourner le dos comme si tu n’étais plus rien. » Comme si tu n’étais plus personne pour lui. Alors est-ce qu’il allait t’ignorer maintenant ? Est-ce qu’il allait simplement faire comme si tu ne fais déjà plus partie de sa vie, de son quotidien ? Faire comme si tout ce que vous aviez construit ensemble ne représentait rien, absolument rien à ses yeux ? Est-ce qu’il peut vraiment tirer un trait sur toi aussi facilement que cela ? Tu ne peux le croire, tu ne peux l’envisager. C’est impossible. Il t’aime. Oui, il t’aime. Il t’aime, non ? Il t’aime. Pas vrai ?

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Nuka S-S. Sullivan

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J'ai posé bagages ici le : 07/03/2014 Jouant le rôle de : Nuka, le lion incroyablement bête #teamlionking Nombre de messages : 315 On me connait sous le pseudo : BouLott (Héloïse). Un merci à : .thanatos Je suis fier(e) de porter l'avatar de : iwan sexy rheon.
MessageSujet: Re: (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. EmptyLun 9 Mar - 15:53



contre un peu d’éphémère.

Ce flou qui t’arrache le crâne t’empêche de penser correctement. Tu sais que c’est uniquement de ta faute et pourtant il est toujours là. Tu ne comprends pas comment il fait pour s’accrocher à toi. Toi, tu sais que tu as besoin de lui, que Kiméo te rend meilleur, que sa présence t’appaise, te rassure, que sa présence est la meilleure chose qui te soit arrivée dans ta vie. Que sans lui, cela ferait longtemps que tu aurais quitté ce monde sans couleur. Pourtant, tu ne comprends pas ce qu’il te trouve. Tu ne comprends pourquoi il s’attache désespérément à toi. Lui qui a des amis, des amours, une famille. Toi, seule Vitani ne t’a pas tourné le dos et encore, tu l’as croisée parce que les dieux du hasard ont joué en ta faveur. Tu ne comprends pas ce que tu fais encore ici, à avoir une chance de vivre une vie normale alors que tu ne mérites que la prison. Certains se font incarcérer pour bien moins que ce que tu es. Tu as eu la chance d’avoir des médecins à proximité de toi, des hommes diplômés qui ont mis un mot sur ton mal être, des hommes qui ont appelé ce que tu étais par des termes imprononçables et qui ont choisi de te soigner. Seulement toi tu sais que c’est faux. Que tout n’est que mensonge. Tu n’es pas un homme, tu es un lion déchu, malhonnête, un traitre qui ne mérite pas de vivre. Un fou, un débile mental, un oublié. Mais ce monde on aime bien voir le meilleur de chacun, on aime bien dire que tout homme peut être sauvé, que chacun mérite sa place. On met pour dire que tout va bien, que cette société fonctionne. Et toi tu es là, au cœur de tous ces mensonges. Tu as fini par le croire, par supposer que c’était vrai, que tu méritais ta place. Puis tu as craqué. Tu penses que tuer des gens ne te fera pas si mal, c’est peut être vrai. Mais toucher à ton Kiméo, ça … ça c’est grave. Cela va te retourner dans l’esprit, te bloquer, t’empêcher d’avancer dans cette mauvaise vie. Tu serres les poings et laisse ton dos s’affaisser. Tu sens que tes muscles se relâchent, tu sens que ta faiblesse reprend sa place, tu sens que tes larmes vont couler. Tu es mauvais, faible. Tu es un perdant même pas capable d’aimer correctement la personne pour laquelle tu vis.

Soudainement il s’énerve. Il veut peut être te faire réagir, te faire quitter cette phase de larve molle. Il se met à hurler avec sa petite voix bégayante. Tu es presque attendri parce que malgré ta violence, malgré tes paroles atroces, malgré ta faiblesse, il est là. Il a toujours été là. Il ne t’a jamais abandonné. Alors ta honte se fait encore plus grande. Comment as-tu pu l’attaquer ? Lui, la prunelle de tes yeux, l’unique personne qui a su te dire que tu étais importante dans ce monde de fou ? Tu sens tes poings contre ton épaule et ça te fait un bien fou. Tu meurs d’envie de les attraper et de le serrer dans tes bras, puis tu te rappelles ce que tes bras ont fait. Ce que tes muscles sont capables de faire. Et si tu le brisais ? Et si ton étreinte n’était pas douce, mais meurtrière ? Et si tu le cassais en deux comme une allumette alors que tu n’avais voulu que lui témoigner qu’un peu d’affection ? Avec toute la force dont tu es capable, tu restes de dos. Tu restes éloigné de lui par la pensée, par les gestes. Physiquement tu es là, mais c’est bien la seule chose qui montre ta présence. Tu aimerais ne pas l’écouter, mais sa voix traverse tout ton corps. Cette voix que tu aimes tant, cette voix que tu es l’un des seul à entendre aussi souvent, cette voix qui montre son amour. Lui ose. Pour toi. Alors que tu restes faible à ne rien lui donner. Tu avais voulu faire les choses bien pourtant. Tu lui avais offert ce dessin. Au début. Puis tout avait basculé. Comment avais-tu pu en arriver à ce point-là ?

Il parle de justice et cela te transperce le cœur. Tu sais que tu agis mal. Alors tu exploses. Tu te retournes et lui fait face alors qu’il te hurle de le regarder. Et ton regard est plein de larme et de douleur. Ton regard est atroce à regarder mais il te le demande et tu n’as jamais pu lui refuser quoique ce soit. Tu sais que tu es en tort et pourtant tu sais que c’est tout ce que tu peux faire. « Et c’est juste de tenter de tuer son meilleur ami ? Et c’est juste d’être un monstre ? Et c’est juste de ne jamais rien réussir sans sa vie ? Et c’est juste d’être si faible qu’on attaque n’importe qui ? Tu n’es pas n’importe qui Kiméo, tu ne le seras jamais et pourtant … pourquoi toi ? Comment ai-je pu faire ça ? Kiméo. Tu te rends compte de ce qu’il s’est passé ? De l’abomination ? Si je t’ai fait ça, je serais capable de recommencer, si même toi tu ne peux plus m’arrêter… » Ta voix grave n’est plus douce, elle reflète ta colère, ta peur, ton désarroi. Tu es perdu et seul. Tu sais qu’il ne peut pas t’aider sur ce coup-là. Tu sais que tu t’es encore énervé contre lui alors qu’il ne le mérite pas. Tu sais que tu es en tort, tu es le seul en tort d’ailleurs cette fois-ci. Il faut que tu agisses seul, il faut que tu prennes les devants et aille te faire soigner. Peut être que, malgré tout, il existe un médicament qui te soignera. Peut être que ta rédemption est possible. Qui sait ? Toi la seule chose que tu connaisses vraiment c’est ton incapacité à être un homme bien.

Tu culpabilises, tu détestes le voir dans cet état-là, mais au fond de ton cœur tu es convaincu que c’est la seule chose à faire. Il faut que lui soit sain et sauf, il faut qu’il soit entouré de personnes qui pourront l’aider et le satisfaire. Toi, tu en es incapable. Toujours de dos, sans le regarder tu avoues. « Moi aussi je ne peux rien faire sans toi. » Ta voix est redevenue douce, mais elle tremble encore. Tu n’es pas tout à fait maître de toi. Pourtant il faut qu’il comprenne que c’est pour lui, pas pour toi. « Mais je ne peux pas t’imposer ça, pas quand on a vécu les mêmes choses, je ne veux pas te faire sombrer de nouveau. Je ne veux pas avoir cette mauvaise influence sur toi… celle qui amène Harlow à me surveiller. Celle qui m’empêche d’aimer Banzai parce que tu passes trop de temps avec lui. Je suis jaloux, à longueur de temps quand tu n’es pas avec moi et voilà que j’ai failli … te … » Les flashbacks te sautent aux yeux, tu revois ce qui a failli se produire. Tu revois cette mort qui a failli être la tienne. Car sans lui tu ne pouvais pas réellement être vivant. « … tuer. Moi. Je. Kiméo, tu dois t’enfuir. Avant que je ne recommence, tu dois partir avant que je ne te brise le cœur, tu dois partir avant que ta vie s’arrête par ma faute. Ce n’est pas pour moi que je dis ça, c’est pour toi. Parce que tu mérites une vie meilleure, une vie parfaite. S’il te plaît. » Ces derniers mots ont été murmurés, tu es trop sur le bord d’un crise de la larme. Il faut qu’il parte pour que tu puisses te rouler en boule. Ou alors c’est toi qui pars. Tu devrais peut être fuir, courir, oublier, te lâcher. Tu devrais sûrement, mais tu n’oserais pas. Tu n’oses pas abandonner Kiméo. C’est plus facile si c’est lui qui part. Oh non lui il ne t’abandonnerait pas, il obéirait juste à tes ordres débile. Merlin sait combien tu as besoin de lui, mais pour sa survie il est temps qu’il s’en aille.
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Kiméo-Ed Swann Jelani

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J'ai posé bagages ici le : 18/11/2013 Jouant le rôle de : le débile – la hyène ed. #teamlionking. Nombre de messages : 197 On me connait sous le pseudo : olympe. Un merci à : nenes (ava) anaëlle (signa). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : robert sheehan.
MessageSujet: Re: (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. (numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère. EmptyDim 29 Mar - 21:51



CONTRE UN PEU D’ÉPHÉMÈRE.


Tu es si en colère, tu es si malheureux aussi. Tu ne comprends pas pourquoi Nuka te fait subir tout ça – vous fait subir tout ça. Tu n’arrives pas à trouver une explication convaincante. Tu essayes pourtant, mais tout tourne dans ta tête et tu as beau tenter de mettre tous les morceaux du puzzle ensemble, rien ne semble fonctionner. Non, tu n’arrives pas à comprendre. Et, en vérité, tu n’as pas envie de comprendre. Tu n’as pas envie de comprendre parce que ça signifierait abandonner. Ça signifierait laisser tomber, baisser les bras. Et le perdre. Et tu n’es pas prêt pour ça. Tu n’es pas prêt à le perdre, ni maintenant ni jamais. C’est impossible pour toi. Qu’est-ce que tu deviendrais s’il n’était pas là ? Depuis votre rencontre à l’hôpital psychiatrique, tout a changé. Tout est devenu mieux. Plus beau, plus merveilleux. Grâce à lui. Et si Nuka vient à disparaître de ta vie, que restera-t-il de beau, de lumineux ? Que te restera-t-il de merveilleux ? Rien. Rien à part un amour à sens unique pour ton amie d’enfance, rien à part ton meilleur ami qui finira simplement par te haïr parce que tu as fait l’amour à celle qui est sa petit-amie. Rien à part le vide de son absence – à lui. À Nuka, ton Nuka. Et tu ne veux pas vivre ça. Tu ne peux pas. Et tu pensais que lui non plus. Tu pensais qu’il avait besoin de toi, tu pensais qu’il t’aimait. Mais il te repousse, encore et encore. Il y a tous ces mots qui n’ont pas de sens pour toi. Ils sont là, à flotter dans l’air et pourtant, ils ne représentent rien. Ils ne signifient rien. Parce que tu ne veux pas partir, parce que tu ne veux pas le quitter. Tu as besoin de lui, égoïstement besoin de lui. Et tu n’as plus envie de penser à ce qu’il vient de se passer, à ce qu’il a essayé de faire. Ça n’a pas d’importance pour toi malgré ce qu’il peut en dire. Tu t’en fiches. Il pourra te dire tout ce qu’il voudra, il pourra te donner toutes les raisons du monde, jamais tu ne lui en voudras. De toute façon, tu n’y arriverais même pas. C’est impossible pour toi. S’il n’était pas là à en parler, à te répéter combien il est horrible d’avoir voulu t’étrangler, tu aurais déjà oublié. Ça n’aurait été qu’un vilain souvenir qui deviendrait flou avec le temps. Ça n’aurait été que du passé. Reste bien sûr la peur et la douleur mais tu sais que tout ça finira par s’effacer. S’envoler. Comme on tourne la page d’un livre, comme on termine un chapitre de l’histoire, tout ça serait tout simplement parti. Mais Nuka ne se bat pas. Pas pour toi. Il préfère rester là, à baisser les bras. À se noyer dans une culpabilité qui n’a pourtant pas lieu d’être. Tu le vois à son regard éteint, à sa posture harassée. À ses paroles qui t’anéantissent. Il ne veut plus de toi.

Cette simple constatation te coupe le souffle. C’est comme une lame qui te transperce la poitrine. Et ça te fait mal. Ça te fait mal au ventre, à la tête. Ça te fait mal au cœur. C’est juste insupportable de l’entendre parler comme ça. Sa voix est trop grave, trop forte. Elle te fait peur. Il te fait peur. Tu aimerais pouvoir le prendre dans tes bras, lui dire que tout ira bien et que tu es là. Que tu resteras là. Mais tu es juste cloué sur place. Immobilisé par la foudroyante douleur qui te noue le corps. Un goût de bile envahit ta bouche, tu as envie de vomir. Vomir sur ce dégoût qui te tord l’estomac, vomir sur cette situation qui ne te plaît pas. Vomir sur son envie de te protéger qui n’a aucun sens. Pourquoi est-ce qu’il ne comprend pas ? Pourquoi est-ce qu’il ne comprend pas que tu veux rester là ? Le reste n’a pas d’importance du moment que vous êtes ensemble. Mais ça, il ne le comprend pas. Il ne se concentre que sur le négatif, que sur les mauvais côtés ; il refuse de voir tout le bien qu’il a fait. Tout le bien qu’il peut faire encore. Il refuse de voir combien tu as besoin de lui. « M-mais Nu-Nuka, tu tentes à nouveau, entre tes larmes mais il continue comme s’il ne t’entendait pas. » Comme s’il ne voulait pas t’entendre, de peur que tu le fasses changer d’avis. De peur de revenir sur ses paroles et te prendre à nouveau dans ses bras. C’est pourtant ce que tu désires, ce que tu veux. Et tu restes là, obligé de l’écouter te dire tout ça. Tout ce que tu ne veux pas entendre, tout ce que tu avais peur d’entendre. Dans ta poitrine, tu as juste la sensation que ton cœur explose. Il retombe quelque part dans ta cage thoracique en milliers de petits morceaux épars et douloureux. C’est comme sentir une brûlure sur ta chair. C’est comme des plaies ouvertes qui saignent à flot. Et tu sens toute cette colère, cette haine qui ronge ton estomac à son égard. Annihilant tout l’amour que tu peux lui porter. Comment pourrais-tu lui pardonner cette trahison ? Vous aviez toujours été ensemble, toujours. Depuis le jour numéro un. Vous aviez tout fait ensemble et votre vie à l’hôpital n’avait été rythmée que par vos moments à deux – à trois, avec Charly. Et voilà qu’il voulait jeter tout ça à la poubelle comme un vieux mouchoir usagé. Comme si ça ne comptait pas, comme si ça n’avait pas compté. Comme si ce n’était juste qu’un simple moment de sa vie dont il voudrait se débarrasser. Tu pinces les lèvres, retenant cette violente nausée qui dépose sur ta langue un vieux goût acide de bile. Ta vue est encore brouillée de larmes trop chaudes, trop brûlantes. Et tu lui lances un regard mauvais, blessé. Tu n’as peut-être pas la capacité de pouvoir dire tout ce que tu as sur le cœur, tu n’as peut-être pas la force de parler en cet instant mais tu veux qu’il puisse ressentir toute la douleur qu’il t’inflige. Tu veux lui faire autant de peine qu’il est en train de t’en faire. Parce qu’il le mérite. Parce que tu lui en veux. « T-te déteste. » Juste deux mots. Deux mots qui te font pourtant un mal de chien. Parce qu’ils sont faux, parce qu’ils sont à des années lumière de la vérité. Deux mots que tu craches comme une insulte. Deux mots qui semblent mettre fin à l’histoire – votre histoire.

Tu passes une main furieuse sur tes joues pour effacer les traces de tes larmes, tu renifles péniblement avant de ramasser tes affaires. Sur le chemin de la porte de sa chambre, tu marches sur la feuille blanche où est noirci ton portrait. Pendant une seconde ou deux, tu le fixes sans bouger. Retenant un sanglot, tu l’attrapes et le froisses sous le regard de Nuka avant de tourner les talons et de quitter l’appartement de Rox en prenant le soin de claquer la porte. À l’air libre, tu inspires une grande bouffée d’air frais comme si tu t’étais retenu de respirer durant une éternité. Et c’est douloureux. Respirer est tout aussi douloureux que de repenser à tout ce qu’il vient de se passer. Tu sens encore les mains de ton ami sur ta gorge, tu entends encore ses mots. Il y a encore sa colère et sa folie qui te heurte comme un poing dans ton ventre te coupant habilement le souffle. Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Qu’est-ce que tu vas devenir ? Tu ne sais pas. C’est comme si tu devais réfléchir à ce que serait désormais ta vie puisque Nuka ne sera plus là. C’est comme perdre un pilier, c’est comme te sentir lentement t’effondrer. Et il n’y a personne pour te rattraper cette fois – pas même Nuka. Tu as toujours pensé qu’il serait là, quoiqu’il puisse arriver. Tu as toujours pensé qu’il te tendrait la main chaque fois que tu tomberais. Mais il n’y a plus rien maintenant. Plus rien de tout ça, plus rien de vous. Il ne restera que tes souvenirs, que ce passé commun. Des images devenant floues avec le temps sur les cendres de ton cœur brisé. Entre tes doigts, il y a toujours la feuille froissée. Dans des gestes lents, tu la déplies, observes le dessin au trait fin. Voilà ce qu’il te reste – un dessin. Un fichu dessin. Et c’est tout ce que tu auras de lui, ce dessin. Ton visage pour te fixer, te rappeler cette journée. Te remémorer tes remords et tes regrets. Mais tu ne peux pas le jeter, tu ne peux pas le déchirer. Parce qu’il est la dernière pièce te reliant encore à Nuka. Il est le seul lien, aussi ténu soit-il, qui laisse comme un fil invisible entre vous deux. Peut-être qu’un jour, ça ne te fera plus autant mal de le regarder ; peut-être qu’un jour, ça te fera même sourire. Parce qu’il te rappellera une personne que tu as aimée, parce qu’il te rappellera tous ces instants partagés – les bons comme les mauvais. Parce qu’il te rappellera cette moitié de toi que tu as perdu un certain jour ensoleillé, là, dans la chambre d’un appartement de cet immeuble. À cause du mauvais sort, à cause d’une bêtise. À cause de toute cette peur qui bloque chaque être humain de cette ville. Pendant un instant, tu fixes la porte vitrée et te dis qu’il ne serait pas trop tard pour remonter, pour le prendre dans tes bras et lui dire que tu es désolé. Que tu ne le pensais pas. Que tu l’aimes et que tu veux rester. Jusqu’à la fin. Mais c’est trop, trop que tu ne pourrais encaisser pour aujourd’hui. Tu n’as pas la force, tu n’as plus le courage. Alors tu t’enfuis en courant. Loin. Très loin de tout ce bazar qui te fracasse la poitrine. En espérant semer la douleur en route, parce que tu n’es pas certain de pouvoir endurer toute cette peine trop longtemps. Pas sans lui. Tu n’es pas fort sans lui. Tu es faible. Sans lui, tu n’es que Ed – la hyène débile qui ne sait pas dire un mot. Et Kiméo n’est plus qu’un mirage, une fantaisie. Un rêve inatteignable.

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(numéo) ■ on se jette, on se prend contre un peu d’éphémère.

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