Cette affaire t'avais retourné. Te rendre chez la jeune fille qui t'envoyais des menaces de mort n'avait pas été une simple affaire, surtout que maintenant, tu avais appris clairement que cette fille là, Margo, était la sœur de ta petite Agnès que tu avais recueilli. Tu comprenais mieux les agissements de la jeune fille, mais tu avais du mal à comprendre pourquoi elle te détestait à ce point. Tu avais tout de même accueilli Agnès sous ton toit, non? Tu lui offrais un foyer paisible et tu jouais ton rôle de père parfaitement, même si tu n'étais pas toujours à la maison, certes à cause de ton boulot, mais Agnès le comprenait et tu passais beaucoup de ton temps libre à faire des activités avec elle. Tu pensais qu'elle était heureuse, tu l'espérais. Tu pris ta voiture et pendant que tu roulais, tu reçus un appel d'urgence. Course poursuite sur le périphérique de la ville. Deux mecs armés qui ont forcés un barrage de police, suspectés d'avoir des stupéfiants dans leur auto. Tu n'hésites pas à accélérer et à te rendre sur ce fameux périphérique. Tu sais que la police a déjà placé un dispositif pour stopper ces gens. Effectivement, quand tu arrives, une voiture noire aves les roues crevées est stoppée, encerclée par des voitures de police. Tu te gares et sors de la tienne, venant prendre place près d'un des policiers, une jeune recrue visiblement stressé par tout ça. Si stressé qu'il se lance tout seul à l'assaut de ces gars. Mais quel fou. Tu le tires vivement en arrière, te redressant. Tu sens l'impact de la balle dans ton épaule, puis c'est le trou noir.

Quand tu repris connaissance, tu étais dans une ambulance. Et merde, t'avais été négligent et tu avais risqué ta vie sans faire attention. Habituellement, ça ne te serais pas arrivé ce genre de chose. Si tu avais été concentré sur ton job et non sur cette gamine. Gr. La balle est déjà retirée de ton épaule et un infirmier a déjà fais un bandage et tout ce qu'il faut. Tu sais pourtant qu'ils t'emmènent à l'hôpital et que tu ne pourras pas refuser. Tu te retrouves rapidement sur un lit, à l'hosto d'ailleurs. Dans une chambre individuelle. Ton chef débarque, te pose mille et une questions. Tu tentes de lui faire croire que tu as juste voulu sauver la vie de ce type sans faire attention à la tienne, mais il a du mal à te croire. Tu finis par changer de sujet. « Est-ce que vous avez prévenu ma fille? Je ne veux pas qu'elle se tracasse pour rien. » « Elle est au courant, un agent est passé la chercher, elle arrivera d'ici quelques minutes » Tu fus soulagé qu'elle soit au courant, comme ça elle ne s'inquièterait pas de ne pas te voir rentrer. Ton chef partit et quelques minutes plus tard, Agnès débarqué. « Agnès... » Ce n'est qu'un murmure, mais tu es tellement soulagé de la voir.

La douleur dans l'épaule ne semble plus si importante à ton réveil, mais tu sais que c'est grâce aux anti douleurs et tout le reste. Allongé sur ce lit d'hôpital, tu maudis cette petite Margo qui t'as retourné le cerveau et qui t'as monopolisée autant, au point que tu avais été distrait lors de la suite de ta journée. Ce qui t'avais valu cette fichue balle dans l'épaule. Tu n'as pas souvent été blessé lors de tes enquêtes. Ca t'étais arrivé de recevoir une balle déjà, mais la douleur t'avais semblé moins vive que celle qui s'était logée dans ton épaule. C'était dans la jambe la dernière fois, c'était sans doute un endroit moins douloureux, enfin, tu n'étais pas prêt à revivre cette expérience pour tout de suite. Tu détestais être faible, sur ce lit d'hôpital. Rien que de toi, tu rentrerais déjà à la maison. Agnès t'y attendais et puis, Gavroche passerait sans doute. Il allait se faire un sang d'encre si tu ne réussissais pas à le contacter pour lui dire que tu étais ici. Tu pousses un long soupir de protestation, puis ton chef débarque et la discussion s'engage. Tu demandes si on a prévenu la prunelle de tes yeux et c'est le cas, tu es soulagé, mais en même temps inquiet. Comment va t-elle réagir?

Lorsque tu la vis, tu retins ton souffle. Elle était paniquée et c'était tout à fait normal après tout. Tu fuis un instant son regard, mais tu la regardes ensuite s'approcher de toi et venir te serrer doucement, ça t'arrache une légère grimace malgré sa douceur. « Je sais... Je suis désolé, je ne voulais pas que tu t'inquiètes. Je n'étais pas concentré c'est tout. Je... Je suis passé chez Margo juste avant. » Au moins le sujet était lancé et c'était sans doute mieux comme cela, même si tu n'avais vraiment pas envie de parler d'elle. « C'est plutôt positif à vrai dire. La balle est retirée et je devrai récupérer rapidement. » Ce qui était sur, c'est que tu ne resterais pas sans rien faire, même si ton épaule était douloureuse. « Si tu fais à manger, je crains pour ma vie. » Tu ris de bon cœur, mais tu te stoppas assez rapidement car les vibrations lançaient jusque ton épaule. « On commandera quelque chose, qu'est ce qui te ferait plaisir? » C'était la solution la plus simple après tout. Tu tendis ton bras valide pour essuyer la larme qui coulait le long de la joue d'Agnès, elle ne devait pas pleurer, il n'y avait pas mort d'homme après tout.