La journée avait été longue aujourd'hui. J'avais du m'occuper de trois clientes, bientôt fraîchement mariée grâce à nos soins et tout ce travail m'avait achevée. L'heure indiquait qu'il était proche de dix neuf heure quarante cinq lorsque j'étais rentrée dans ma chambre vide et je m'étais affalée sur mon lit sans même faire attention au petit mot inscrit dessus. Je restai un long moment allongée sur le ventre à me remémorer rapidement la journée que j'avais passée et en fermant à moitié les yeux. Deux des trois clientes avaient été particulièrement exigeante et même infernale lorsqu'elles trouvaient des imperfections ridicules. Mais je ne pouvais pas les blâmer, elles allaient se marier et il était normal qu'elles voulaient que ce jour soit le plus beau de leur vie, surtout lorsqu'elles payaient un prix fort pour cela. La troisième avait été plutôt ravie des propositions que l'agence lui avait faite et je m'étais occupée de faire essayer sa robe de mariée qu'elle avait adorée.

Je finis par rouvrir les yeux, exténuée. Je jetais un coup d'oeil rapide sur mon téléphone portable en me rendant compte que Ria avait tentée de me joindre mais je n'avais pas la foi de la rappeler. Je réussi à me mouvoir pour me mettre sur les genoux et remarquer enfin la présence d'une feuille de papier qui n'avait pas été là auparavant. Ma colocataire? Non, inutile, je n'en avais plus. La dernière qui avait partagée ma chambre s'en était finalement allé et de ce fait, j'avais eu la chambre juste pour moi en attendant que quelqu'un d'autre vienne. Mais personne n'est venu et j'avais donc été propriétaire de la pièce. J'en étais plutôt ravie dans un sens étant donné que je pouvais agrandir mon espace de vie. De plus, mon ancienne colocataire me faisait toujours la leçon parce que j'oubliai souvent de fermer la porte à clé lorsque je quittai la dernière la chambre et que cela pourrait avoir de graves conséquences. Il avait fallu qu'elle me le rappelle plusieurs fois et au bout d'un moment, d'une manière très forte et pas très gentille pour que la chose finisse par bien me rentrer dans la tête. Elle s'était ensuite excusée de m'avoir parlé sous ce ton mais elle m'avait fait comprendre que nous pourrions nous faire voler lorsqu'elle en avait simulé un elle même et qu'elle m'avait fait, ainsi, paniquer.
Mais d'une autre partie, je n'étais pas faite pour être seule. J'étais souvent triste lorsque je me retrouvais sans la moindre compagnie et ce que je faisais la plupart du temps pour combler cette solitude, c'était de téléphoner à l'une de mes soeurs. Parfois j'en invitais même une à passer la nuit avec moi pour être rassurée parce que je n'aimais pas cela, la solitude. Et puis, vu mon caractère maladroit et distrait, il valait mieux qu'une personne soit là avec moi pour me reprendre.

Je finis par prendre la feuille en me disant que c'était surement une information m'apprenant que j'allais bientôt recevoir quelqu'un avec moi. Mais en fait, ce n'était pas cela du tout. Je pus ainsi lire que, pour plusieurs raisons, j'étais invitée à prendre toutes mes affaires et à déménager dans une autre chambre bien loin de celle ci. Dépitée, je regardais autour de moi et soupira en m'apercevant de tout le travail que cela allait devoir me demander suite à cette longue journée. Je finis par trouver le courage de me lever et commença donc à faire mes valises. Il me fallu une bonne demie heure pour mettre y mettre mes vêtements et mes affaires - fort heureusement, je n'étais pas chargée de babioles inutiles (ou du moins, j'avais été forcée de faire le tri il y avait guère longtemps) - et je traînais mes affaires jusqu'à la chambre indiquée en laissant la clé sur la table comme on m'avait demandé de faire. Par chance, elle n'était pas loin et je n'avais pas eu à m’essouffler longtemps pour tout bouger. Je toquais à la porte mais je n'eus pas de réponse. Peut être que la personne qui y logeait n'était pas encore là? Mais en ce cas, la porte serait surement fermée. Je décidai d'en avoir le coeur net et actionnais la poignée et la porte s'ouvrit. J'entrai alors timidement mais n'y vit personne.
Un lit vide était à disposition et je m'y approchais doucement puis laissa mes affaires à ses pieds. Je finis par m'allonger dessus, bien que je ne l'avais encore fait puis je fermai les yeux en soupirant aisément. Il y avait bien un autre lit qui lui, était fait et des affaires d'une autre personne mais je ne pouvais pas distinguer encore de quelle genre elle était. Je finis par fermer les yeux alors que la poignée de la porte de la salle de bain s'ouvrait.