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« Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] Vide
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 « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre]

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MessageSujet: « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] EmptyVen 1 Fév - 19:37

« Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] Ewi

Un travail minutieux sollicite que l'on y consacre de son temps, comme l'annonce d'ailleurs lui-même le terme. Chaque minute, chaque heure, et éventuellement, chaque jour est d'une importance capitale pour la chose qui ne tire sa "vie" que de cela, aussi ne faut-il pas négliger un détail sous prétexte qu'il représente "une perte de temps", alors qu'en réalité, nul temps n'est perdu pour une création. Qu'il soit utilisé intelligemment ou non. Lewis, quant à lui, pense de cette façon-là car il a toujours vécu, tout simplement, en concordance avec le fait que chaque seconde de son existence et à vivre intensément. Il a beau pu avoir été victime de moment d'égarements - il reste un homme après tout -, il peut au moins être certain que, même en état de dépression, il vivait chacun de ses maux, si l'on peut le dire comme cela, "à fond". Étrange, certes, mais pas moins vrai.

Le jeune blond passa une main las sur son front, essuyant par la même occasion une perle de sueur qui glissait sur sa peau claire. Toute sa concentration était vrillée sur un point de la maquette de sa future création. Il y travaillait depuis maintenant des jours - car il ne pouvait plus se permettre d'enfiler insomnies sur insomnies, s'il voulait que son travail soit parfait. Il n'en avait d'ailleurs, encore touché mot à personne, pas même à ses amis les plus proches, ou même à Abu. Première raison ; il n'était pas sûr de parvenir au résultat escompté, et deuxième raison ; même s'il y parvenait (ce qui, au fond, n'était qu'une question de temps et d’acharnement), il préférait encore que ça soit une surprise, plus ou moins. Dans tous les cas, il n'en était encore qu'à la conception et il n'épargnait aucun détail. Il avait même hâte de s'attaquer à la mise en œuvre. Non, mieux, à la mise en application. Il n'avait pas honte d'ailleurs d'admettre que cette impatience était surtout tirée du fait qu'il adorait ce sentiment qui l'envahissait après l'accomplissement d'un projet qui lui tient à cœur. C'était une sensation en premier lieu, et même un état d'esprit, qui valait tous les efforts consacrés, et chaque heure passée. Enfin... Le jour où l'amour qu'il portait à son travail s'envolerait n'était pas prêt d'arriver, et de loin.
D'un mouvement mécanique, Lewis jeta un coup d’œil à sa montre.


« Génial. Comme si arriver en retard n'était pas assez récurent chez moi. »

Après un soupire résigné, le blond se redressa de la table de travail sur laquelle il était penché, s'étira de tout son long, et après avoir jeté un drap dessus, se rua vers la salle de bain. Il en ressortit alors un quart d'heure plus tard, propre et habillé d'un simple jean et d'un T-shirt. Sans jeter un oeil à ce à quoi il pouvait ressembler - ce qui devait être à pas grand chose vu ses cheveux encore humides et en bataille désordonnée -, il saisit une veste légère qu'il passa sur ses épaules et disparut dans l'escalier en colimaçon de l'immeuble.
L'air ambiant était tiède et agréable. Une belle journée s'annonçait, alors qu'il ne devait être qu'aux alentours de midi, vu la position du soleil. Lorsqu'il était à son zénith, celui-ci était censé taper fort. Mais là, ses rayons étaient juste assez farouches pour ne pas être insupportables. L'étendue céleste qui couvrait Fantasia Hill était d'ailleurs d'un bleu azur magnifique. On se prêterait presque à croire que c'était une peinture grandeur nature à la couleur du ciel, à tel point qu'il ne tenta même pas de lever un doigt vers elle, de peur d'y laisser son empreinte en tâchant telle splendeur par la même occasion. Il ne pouvait tout simplement pas se le permettre. Quelque chose d'autre s'en chargea cependant à sa place. En effet, une nuée d'oiseaux jaillirent de derrière un toit, d'un haut gratte-ciel ; tâches noires venant rompre l'harmonie d'une toile dépourvue d'imperfections. Le Robinson soupira finalement, détournant le regard pour vriller ses pupilles givrées aux alentours. Les gens autour de lui marchait d'un pas lent, presque pesant sur le gravier noir du bitume. Il lui semblait que celui-ci aurait tout aussi bien pu être du sable mouvant, qu'ils marcheraient à la même allure. Lui, de son côté, s'assurait de préserver un rythme régulier pour ne pas baver sur l'heure de son rendez-vous. L'espace d'un instant, il lui sembla qu'il était le seul homme pressé parmi tous ces visages qui prenaient la vie avec une horloge de retard. Ou peut-être que, tout simplement (et ce qui devait être, après réflexion, une explication plus plausible), ce devait être toutes ces heures passées à réfléchir qui embrumaient son esprit. Peut-être même que c'était lui qui marchait lentement, et que tous les hommes marchaient vite. Enfin, qu'importe.
Il était effectivement clair qu'il avait besoin de faire une pause. Et lorsqu'il songeait à "faire une pause", il n'incluait pas que le sujet de ses créations, mais bien plusieurs choses encore. Des choses plus délicates et qui requéraient autre chose que son imagination et sa maîtrise de la science. Toutes ces autres choses, qui demandaient au corps, coeur et à l'esprit combinés, enfin, surtout au coeur, s'avéraient souvent deux fois plus fatigantes que de se préoccuper des inventions. Bien-heureusement, ou, malheureusement d'ailleurs, il serait incapable de trancher. Toutefois, ce jour-là, il avait donc besoin de faire une pause et de se ressourcer. Quoi donc de mieux que de retrouver un ami ?

Arrivé sur place, il y avait un peu de monde certes, mais aucune trace d'une tête brune qu'il aurait reconnue entre mille, tellement elle lui était familière. C'est qu'il avait cessé de compter les fois où il avait glissé ses doigts dans cette douce et singulière chevelure. Ce geste lui manquait un peu, mais c'était bien une chose qu'il n'avouerait jamais sérieusement. Sans doute pour plaisanter, mais... Mais sinon, il préférait toujours éviter. Tous comptes faits, il était plutôt fier de lui. Malgré qu'il se soit pressé, il était arrivé en avance - ou plutôt à l'heure, tout dépend des points de vue en réalité. La terrasse du café n'avait pas non plus changé, mais le charme qu'il y avait trouvé demeurait toujours, un peu en suspend au-dessus des tables. Un léger sourire fendit les lèvres du jeune homme, tandis qu'il s'avançait vers une table. Une table qu'il connaissait bien maintenant, et qui offrait deux chaises vides. Il prit donc tout naturellement place sur l'une d'elles, s'enfonçant un peu sur celles-ci, se délectant du repos qu'un confort, aussi mince soit-il, offrait à ses membres. Il se passa ainsi machinalement la main dans ses mèches dorées, attendant patiemment d'apercevoir le visage qui illuminerait sa journée.



4 août 2012.


Dernière édition par Lewis M. Robinson le Ven 1 Fév - 19:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] EmptyVen 1 Fév - 19:43


Ely & Lewistiti(a)
"Voir un ami tel un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie"

Aujourd'hui j'avais eus le droit à un jour de congé. Un jour seulement... C'était de l'esclavage ! Et pourtant ! J'étais déjà debout. D'ailleurs je me doutais bien qu'à l'heure actuelle Meeko devait dormir comme un bébé. Or, j'étais l'exemple à ne pas prendre. Une nouvelle fois de plus j'avais pris cette désastreuse habitude de me lever tôt et de plonger mes mains dans la farine. L'accro au glucose le retour ! Tss...Mais bordel de Dieu ! Allais-je pouvoir un jour profiter de la douceur enivrante de mes draps jusqu'en fin de matinée ? Cependant ma journée s'annonçait des plus agréables. J'avais rendez-vous avec le blondinet le plus charmant de la terre. Oui certes j'exagérais un peu dans mes propos mais j'avais toujours autant de difficulté à résister à cette petite bouille enfantine. Un coup d’œil furtif à la pendule m'indiquait que j'avais déjà plusieurs minutes de retard. Comme à mon éternelle habitude. A croire que la farine était bien plus importante que mes amis. Ce qui était totalement faux d'ailleurs. J'avais pris une douche ce matin, il me suffisait juste d'éviter de tâcher mon jean et ma chemise noire avec de la farine. Manque de pot et surtout comme toujours j'en avais plein les cheveux. Tant pis, un bon coup de brosse et tout allait s'arranger. J'agrippais mon écharpe en laine avant de filer à toutes vitesses dans les ruelles. Décidément la courtoisie chez moi laissait fortement à désirer. Mais de toute évidence j'étais certain que Lewis n'allait pas prendre la moue. Il était tellement adorable. Même un peu de trop. C'est peut-être cet aspect de sa personnalité qui m'avait fait craquer en premier chez lui. Pourtant nous voilà ami même si nous avions passés plusieurs captes assez peu exemplaire pour l'être. L'amitié était un fondement primordial auquel j'accordais énormément d'importance. Une fois arrivé dans cet endroit tant attendu, je reprenais peu à peu mon souffle même si je dois avouer que je n'étais pas un très grand sportif. J’aperçus aussitôt cette jolie touffe blonde si singulière à mes yeux que je fus contrains de sourire malgré la situation assez embarrassante. Je ne savais pas combien de temps il avait attendue ma présence et pourtant je ne pouvais m'empêcher de sourire. J’apparus comme par enchantement devant lui et en une révérence totalement grotesque je lui adressais déjà des excuses. " Pardonne moi pour le retard...J'ai encore craqué. Tu sais la farine et moi c'est comme une grande histoire d'amour ! " Un sourire insistant et une moue aussi irrésistible que parfaite pouvait en effet faire pencher la balance. J'étais assez doué dans ce domaine. " Dis tu me fais un câlin et on n'en parle plus ? " J'étais irrécupérable. Un nouveau prétexte pour le prendre dans mes bras et savourer cet instant si délicat. J'étais peut-être un peu malicieux ou bien rusé. Finalement j’optais pour les deux mais quand il s'agissait de Lewis il était inutile de tourner autour du pot, mon âme se laissait peu à peu adoucir par la perceptive de ce ravissant visage et d'un sourire tout aussi captivant. " Aller ! Faisons comme-ci nous étions à Bora Bora sous un soleil ardent ! C'est moi qui offre la consommation ! Puis peut-être le moindre de tes désirs qui c'est..." Dis-je d'une voix suave en lui adressant un clin d’œil des plus révélateur.
fiche par century sex.



Le 6 Août 2012.


Dernière édition par Elysandre. T-B Clafoutis le Ven 1 Fév - 22:57, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] EmptyVen 1 Fév - 19:50




L’attendu fit finalement son apparition plus vite que le jeune homme ne l’aurait cru. A vrai dire, il était encore loin lorsqu’il le reconnut. Le monde grouillait pourtant autour de lui. Mais son ami aurait pu se trouver perdu entre mille visages que Lewis n’aurait aucun mal, et ce sans exagération, à le trouver. Son irruption se fut encore plus intense que la lumière des rayons du soleil qui se reflétaient sur l’eau du canal non loin du café. Ils offraient d’ailleurs à l’eau des allures étranges, hypnotisantes. Vous voyez ce sentiment qui vous prend lorsque vous retrouvez un ami ? Eh bien, à peu de choses près, c’est exactement ce que ressentait le blond. A peine l’eût-il aperçu qu’un sourire illuminait son visage. Il le laissa ainsi le rejoindre, n’esquissant pour le moment aucun geste, se contentant de l’observer se presser pour arriver jusqu’à lui. A mesure qu’il s’approchait, ses mèches brunes rebondissaient sur sa peau.
Sa peau. A une époque, elle symbolisait sa plus grande faiblesse. Non, pire. Son péché. Il savait qu’il n’avait pas le droit, à ce moment là, de défaillir aussi facilement sous ses mots, sous ses caresses, sa tendresse et… Sa présence en fait. Ce n’était pas loyal pour lui. C’était clairement déloyal pour ses sentiments envers Abu, envers… Judas ? Mais ces sentiments étaient ceux qui l’avaient perdu. Lorsqu’il avait rencontré Elysandre, il lui semblait s’être retrouvé lui-même le temps d’un soir, le temps d’un jour. Puis de trois. Mais ensuite plus rien, aussi subitement que c’était venu. Que cette relation étrange avait fait irruption dans sa vie. Mais c’est vrai, c’était lui qui avait décidé d’y mettre un terme. C’était du ressort de sa propre initiative, il ne pouvait pas se permettre de blâmer son ami désormais. De toute façon il ne pouvait même pas tenir plus de deux minutes en colère contre lui, alors imaginer la simple éventualité qu’un jour, il puisse lui en vouloir pour quoi que ce soit… Cette vision était tout bonnement absurde. Insensée. Impensable. Impossible.
Son cœur avait fait un bond – ou avait-il raté un battement ? – lorsque Elysandre parla le premier. Déjà, il craquait. Lewis soupira. Mais tout de suite après, le rire s’échappait de sa gorge lorsque le brun commençait, encore, à se répandre en excuses, et comble de tout, s’était penché pour faire la révérence. Instantanément, la seconde d’après à peine, le blond s’était levé d’un bond rapide pour glisser une main derrière le dos du garçon, tandis que l’autre s’était pressée sur son torse pour l’empêcher de rester baissé plus longtemps. Il n’appréciait pas lorsque son ami faisait cela. Lorsqu’il se mettait ainsi en position délibérée d’infériorité… Avec lui, ce n’était pas un problème. Lewis connaissait Elysandre après tout, et inversement. Mais tout le monde ne connaissait pas le caractère de son ami, et si jamais un jour quelqu’un profitait de sa gentillesse… Si un jour quelqu’un avait l’audace et la bêtise de, ne serait-ce que songer à abuser de lui… Lewis serra les dents, consumant la haine préservatrice qui s’était formée en lui. Il ferma alors les yeux une seconde. Malgré tout ce qu’il pouvait ressentir, en parallèle il n’avait pas, et même plus, le droit d’éprouver autant de possessivité envers lui. C’était totalement égoïste de sa part. Après tout, il l’avait « libéré »… Mais le blond n’avait pas lâché le jeune homme. Il s’en rendit alors furtivement compte et il laissa, à contrecœur, retomber ses mains le long de son corps et s’éloigna un peu de lui, sans pour autant de rasseoir.
Ce qu’il avait à faire à présent ? Il le savait. Il le savait toujours, c’était devenu comme un automatisme chez lui. A présent, il se contenterait de ré-adopter le masque qu’il connaissait le mieux à défaut d’en avoir côtoyé un autre au cours de sa vie. Celui de la joie, de l’indifférence, de l’insouciance. Ainsi, le plus naturellement du monde s’afficha sur ses traits un de ces petits sourires qui lui étaient propres et que son entourage avait appris à voir sur son visage.

« Tu m’as bien fait attendre, Lysandre. » lâcha-t-il. Sa voix était enjouée, légèrement sarcastique comme à son habitude, mais avec un rien sérieux pour préserver sa crédibilité.

Bien sûr, c’était un mensonge. Le blond venait à peine de s’installer que le pâtissier avait fait son apparition au bout d’à peine cinq minutes. Mais Lewis ne pouvait pas se passer de la moue d’Elysandre lorsque celui-ci était désolé. Ses traits déjà doux se peignaient dès lors d’une nouvelle couleur que seul lui pouvait dessiner rien qu’avec l’expression d’un visage. Une couleur belle, attendrissante, adorable, rare. La sienne. Une fois vue, rien qu’une seule fois, on ne voulait plus s’en passer. Mais il fallait bien. Il ne pouvait pas non plus le voir longtemps si triste. Son ami était tellement plus beau lorsque les rayons du Bonheur baignaient son visage. Lorsqu’un sourire s’affichait sur ses lèvres par exemple, et également, ce que cela provoquait en Lewis. Cet effet, cette chose si singulière, cette chose qu’il ne parvenait cependant à analyser. Peut-être le désir ? Le besoin de le sentir près de lui ? Mais qui savait en vérité ? Enfin.

« Pardonne moi pour le retard...J'ai encore craqué. Tu sais la farine et moi c'est comme une grande histoire d'amour. Dis tu me fais un câlin et on n'en parle plus ? »

Et là, s’en fut trop. Mais pour sang – et c’est bien pour rester décent ! – où avait-il donc appris avec tant d’aisance à le faire craquer ? Mais, ce lien. C’était tellement normal et naturel, ce qui les liait ensemble… Qu’il ne fallait plus s’étonner de rien, finalement. Sans compter que le blond ne dirait jamais non si l’occasion de retrouver l’étreinte du brun se proposait à lui. Ainsi, il ne tint pas longtemps son petit manège, et il céda. « J’ai encore craqué. » C’est lui qui devait dire ça.
Encore. Pour changer.

« Je plaisante, hé ! Bien sûr que tu es pardonné, ce n’est même pas une question à se poser voyons... »

Il esquissa alors un mouvement vers lui, sa main venant chercher ses cheveux coiffés, ses boucles sombres qu’il connaissait par cœur. Cependant ce jour-là, ils avaient une texture différente. Et, tout bien réfléchi, une nouvelle allure également. Ils semblaient plus clairs. Le soleil ? Il laissa alors ses doigts plonger au cœur de sa chevelure brune, se faufilant un passage jusque derrière sa nuque. Il remarqua qu’ils étaient un peu humides, tout comme lui d’ailleurs. Quelques secondes plus tard, alors qu’il retirait sa main, il baissa les yeux vers ses doigts. Quelques particules poudreuses et blanches s’étaient accrochées à sa peau. Il porta lentement sa man jusque son nez, huma un peu, puis porta son indexe à ses lèvres qu’il entre-ouvrit un peu pour passer le bout de sa langue dessus. Deux saveurs se distinguaient ; celui du savon et un autre bien caractéristique d’Elysandre. Ce que ce dernier utilisait à longueur de journée.
Une fraction de seconde plus tard, il relevait ses prunelles bleues cobalt vers celles, brune du garçon.

« C’est une grande histoire d’amour oui, je vois ça ! »

Son ton dénonçait un fol et faux accès boudeur. Faux, car fou serait celui qui se retrouverait à jalouser de la farine, n’est-ce pas ? Le blond lui tira finalement la langue alors que le brun arborait déjà un de ces sourires ravageurs à leur façon. Le cœur de Lewis se serra subitement et il s’empressa de détourner la tête de ce visage d’ange, et, en accord avec sa demande – et son propre désir – il glissa ses bras autour de la taille du garçon et le serra doucement contre lui, avec une infinie tendresse. Son parfum monta alors jusque ses narines sans qu’il ne puisse rien y faire. Et il faillit défaillir. Cela lui faisait tellement, tellement de bien de l’étreindre à nouveau, de le retrouver ainsi dans ses bras. Il se rendit alors compte à quel point le jeune homme lui avait manqué. Et cette odeur, aussi, surtout. Celle qui avait imprégné ses draps tant de fois, imprégné sa propre peau, léché ses lèvres, caressé son corps tout entier, embaumé cette chambre… Qu’il ne voulait dès lors plus quitter. Mais il l’avait pourtant fait. Ce n’est pas qu’il regrettait son geste, c’est que cela lui manquait. Il n’avait pas quitté sa vie, c’est vrai. Heureusement. En revanche, cette dimension de leur relation, elle, l’avait plus ou moins fait. Finalement, après un moment Lewis se détacha, mais lentement pour profiter encore un peu. Au moins. Il pouvait avoir droit à ça, non ? Ce ne fut qu’à ce moment là qu’il se rassit, invitant son compagnon à faire de même.

« Aller ! Faisons comme-ci nous étions à Bora Bora sous un soleil ardent ! C'est moi qui offre la consommation ! Puis peut-être le moindre de tes désirs qui c'est... »

Un sourire pointait à mesure qu’Elysandre parlait. Mais au terme de sa dernière phrase, comme susurrée d’une voix qui ne lui ressemblait pas ; exagérément mielleuse, même suave… Le sourire du blond s’envola. Il était totalement pris au dépourvu. Puis, naturellement le brun le gratifia d’un clin d’œil des plus éloquents, et Lewis ne put s’empêcher de réprimer un rire. Il leva ensuite les yeux au ciel.

« Le moindre de mes désirs dis-tu ? En es-tu sûr ? » Il marqua une pause, laissant volontairement comme un suspens s’installer. Il ne laissa cependant pas le temps au garçon de répliquer qu’il poursuivait. « Je n’attends que de voir ce que tu me réserves, tu sais. Après tout, nous sommes plus à Fantasia mais à Bora Bora n’est-ce pas ? »

Une expression énigmatique flottait sur son visage angélique. Ses yeux cherchèrent alors du regard un serveur. Il y en avait bien un qui tournait près d’une table plus loin, sans doute en passe de la débarrasser. Mais il leur tournait le dos. Lorsqu’il releva finalement la tête, le blond attira son attention en levant la main. Une minute plus tard, un jeune homme en uniforme blanc et noir se tenait devant eux, debout et droit comme un « i », un plateau argenté entre les mains.

« Bonjour messieurs. Que puis-je vous servir ? » A ces mots, une lueur fugace mais facilement reconnaissable passa furtivement dans l’Océan du regard du Blond. La malice. La complicité. Combinés ensemble pour devenir une arme aussi hypnotisante que l’eau du canal tout près d’eux. Il baissa alors ces mêmes yeux vers Elysandre, et haussa les épaules d’un air presque détaché… Mais faussement désinvolte à la fois.

« Eh bien… Je n’oublie pas notre nouvelle destination, mais nous pourrions peut-être commencer par un jus de pomme pour mon ami, et un jus de citron pour moi. Les deux frais, si possible. »

Le serveur hocha la tête et fit volte-face. Lewis le regarda partir, et ce ne fut que lorsqu’il se fut suffisamment éloigné que le garçon reporta toute son attention sur le Clafoutis. Une moue consciemment excessivement inquiète s’empara des traits du Robinson : « Si je ne me trompe pas, c’était notre première commande le premier soir, non ? »
La question était inutile. Bien sûr que c’était cela. La commande… Lewis s’en rappelait comme si la soirée, cette fameuse soirée, ne datait que d’hier. Il se souvenait d’absolument tout, de chaque détail. Il voulait seulement jouer un peu. Et, également mais de manière plus subtile, sans doute cherchait-il à savoir si Elysandre se rappelait, lui aussi. Aussi nettement que lui, avec autant de ferveur… Et de fiévreur.



10 août 2012.


Dernière édition par Lewis M. Robinson le Ven 1 Fév - 21:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] EmptyVen 1 Fév - 19:57


Ely & Lewistiti(a)
"Voir un ami tel un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie"

J'avais toujours l'Art et l'élégance de tourner les choses en mon avantage. Peut-être que ce sourire que je révélais sans cesse m'aidait en quelque sorte à charmer mon auditoire. Cependant je n'avais pas de mauvaises attentions en tête. J'étais bien trop aimable peut-être de trop même pour établir des plans machiavéliques en utilisant mon sourire. Ce sourire que j'arborais sans cesse faisait partis intégralement de moi. Je n'avais donc aucune envie de profiter de qui se soit, encore moins de l'adorable personne qui se trouvait face à moi. Lewis. Il était d'un naturel calme, réfléchis, parfois même discret mais je craquais indéniablement face à ce visage enfantin. Qui aurait pu croire que j'étais aussi faible ? Pourtant ne n'avais aucun regrets. " Tu m’as bien fait attendre, Lysandre. " Une fausse mine de désespoir s'affichait nettement sur mon visage. Oh ! J'étais un sacré comédien, seulement entre nous deux il y avait ce goût spécial pour le jeu. Ce divertissement taquin qui venait se glisser naturellement entre nous pour nous pousser l'un à l'autre. A croire que nous aimions cela. Cela aurait été une erreur de le nier. " Dois-je donc en conclure que tu m'en veux ? Ai-je une chance de me rattraper ? Tu sais je suis assez doué pour cela. " adressais-je malicieusement à son encontre. " Je plaisante, hé ! Bien sûr que tu es pardonné, ce n’est même pas une question à se poser voyons…. " Il venait une nouvelle fois de plus échouer sous l'expression de mon sourire. J'en étais flatté. Comme-ci je voulais qu'il s'abandonne de nouveau dans mes bras. Croyez-le ou non je ne voulais en aucun cas profiter de lui. Je désirais juste sentir l'agréable sensation de l'avoir dans mes bras. Mauvaise idée en somme puisque nous avions décidé de rester sage, du moins amis. C'était une très bonne chose d'ailleurs ! Il était d'une évidence rare que beaucoup de personne ayant passée le capte comme nous l'avions fait ne serait pas rester aussi attaché l'un à l'autre. Mais il y avait toujours cette tentation dangereuse qui valsait entre nos deux esprits. " Je suis heureux de voir que tu me pardonnes. Je crois que je me serais effondré sur place sachant que ta terrible colère s'abattrait sur moi. " lui dis-je tout en mimant une fausse crise épileptique. J'avais l'air stupide. D'un idiot né mais avec lui j'apprenais à me lâcher. Disons qu'il était habitué à ce genre de comportement. Je n'avais pas besoin de me cacher sous de faux airs distingués. Je m'installais donc face à lui scrutant la moindre parcelle de son charmant visage. Je fus pris par un soupir d'extase lorsqu'une de ses mains s'abandonna dans ma chevelure brune. Tout en fermant les yeux je me perdais peu à peu dans la douceur de ce geste. " C’est une grande histoire d’amour oui, je vois ça ! " Aie. Madame Farine s'était apparemment attardée elle aussi sur la texture de mes cheveux. " Je t'assure je ne me suis pas roulé dans la farine. Sache que si tu comptes encore examiner attentivement mes cheveux, j'en serais ravis. J'ai l'impression de devenir dépendant à tes moindres gestes de tendresse. Oui je sais c'est mal ! Très mal !" lui adressais-je en riant. Mon cœur fit un bond impressionnant lorsque je le sentis contre moi. Bon dieu que son étreinte m'avait manqué. Mes bras se nouèrent d'avantage autour de ce corps à la fois si frêle mais désirable. " Tu comptes me faire craquer ? Parce que je voulais me comporter de manière raisonnable mais là... " J’avais le don également en sa compagnie d'être d'un naturel sincère. Peut-être de trop. " Le moindre de mes désirs dis-tu ? En es-tu sûr ? " Je me pinçais légèrement la lèvre inférieure avant de lui répondre maladroitement. " Plus sûr que jamais. Mais cela serait mal de jouer avec le feu...Étrangement je n'ai pas peur de me brûler les doigts. " Perdu dans le bleu océan de ses yeux, la voix du serveur me réveilla aussitôt. " Bonjour messieurs. Que puis-je vous servir ? " Lewis me pris de cours. A vrai dire la commande qu'il venait de passer me surpris. Avait-il réellement l'attention de se perdre dans les méandres de ce jeu ? Un sourire des plus évocateur s'épanouit sur mes lèvres." Si je ne me trompe pas, c’était notre première commande le premier soir, non ? "Effectivement notre première soir. Là où tout avait commencé. Là ou j'avais appris à connaître cet adorable jeune homme. Je m'étais abandonné aux plaisirs de la chair et j'y avais pris goût. Son odeur imprégné dans mes draps, la douceur de sa peau, la tendresse de ses gestes sans parler du délice mielleux de ses lèvres. " Qu' as-tu en tête mon cher Lewis ? Tu sais que jouer de cette manière avec moi peut s'avérer risqué. Pour répondre à ta question je n'ai rien oublié de tout ceci." lui dis-je avant de me rapprocher de son oreille et de murmurer suavement. "Ni même la chaleur de ton corps. " Il voulait jouer ? Très bien, j'y prenais déjà satisfaction.
fiche par century sex.



Le 11 Août 2012.


Dernière édition par Elysandre. T-B Clafoutis le Ven 1 Fév - 23:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] EmptyVen 1 Fév - 21:22




« Je suis heureux de voir que tu me pardonnes. Je crois que je me serais effondré sur place sachant que ta terrible colère s'abattrait sur moi. » Et, à ces mots, Elysandre imita une crise d'épilepsie. Le blond ne put s'empêcher d'éclater de rire. Un rire clair et vrai, comme il pouvait le faire en sa présence. Sa terrible colère ? Mais d'où était-il allé chercher ça ? Il savait très bien qu'il ne pourrait jamais s'énerver après lui. Les termes "colère" et "Elysandre" n'étaient tout simplement, absolument indissociables. « Je t'assure je ne me suis pas roulé dans la farine. Sache que si tu comptes encore examiner attentivement mes cheveux, j'en serais ravis. J'ai l'impression de devenir dépendant à tes moindres gestes de tendresse. Oui je sais c'est mal ! Très mal ! »


« Tu m'étonnes que c'est mal... »


Lewis se renfrogna un peu à cette pensée. Il avait beau être tout à fait conscient de l'évidence que ce qu'il faisait était mal, mais qui jugeait son geste en vérité ? Certes, lui essentiellement. Mais ça, c'était normal, étant donné qu'il était noyé jusqu'aux os dans des relations. Qui d'autres alors ? Son entourage n'avait pas son mot à dire là-dessus puisque personne n'était au courant de son passé avec Eysandre. C'était bien quelque chose que chacun d'eux de leur côté avait pris soin à dissimuler. Ils avaient appris à le faire, déjà. Comme un secret. un secret qui n'était qu'à eux, à personne d'autre... Un rêve à deux et non-divulguable, comme si le faire revenait à voler une partie de sa magie, de son insouciance. C'était le point positif à être les seuls au courant. Personne ne se permettrait de juger, de souiller la pureté sanguinolente de cette relation avec des préjugés. De toute façon, qui d'autre pourrait comprendre ce qui les liait et qui les poussait à se jeter dans les bras, à revenir automatiquement l'un vers l'autre ? Personne. Cette dépendance charnelle... Tout à coup, le sens des paroles du garçon lui sauta aux yeux et renversa son esprit, sans pudeur ni morale. Il avait dit être dépendant de lui. De ses gestes, certes, mais geste n'existerait pas sans auteur. Oui, il venait bien de le dire... Le lui avait-il déjà avoué un jour ? Il lui semblait que non. De son côté, les fois où il l'avait pensé étaient tellement nombreuses qu'un verre ne suffirait pas à acquérir le courage nécessaire pour les énumérer. Instantanément, un sourire amusé étira ses lèvres et un sentiment de satisfaction monta en lui, comme une vague déferlante. Pourquoi de satisfaction ? Peut-être qu'après tout, faire craquer le jeune brun avait été son unique objectif depuis le début... Aurait-ce été mal de sa part ? Il l'ignorait. En toute sincérité, il ne voulait définitivement pas le savoir.
Le contact de son corps avait donc provoqué exactement la même chose en Elysandre. Alors il n'était pas seul. Il n'était plus seul. Peut-être ne l'avait-il jamais été ? Un puéril soulagement s'empara de son être et il se détendit sensiblement. En sa présence, il lui était si facile de se laisser aller... Dans ses bras, contre la chaleur de son corps, insufflant le moindre de ses mots, frissonnant sous son souffle. Il pouvait être véritablement franc avec lui. Il le pouvait, mais il tentait cependant de se retenir. Causer la souffrance du brun lui serait insupportable. Toutefois, c'était bien de l'attirance. Simplement de l'attirance... Il ne faisait rien de mal. Il ne ferait, rien de mal. Son quotidien avait toujours été réflexion, doute, certitude, interrogations, réponses... Mais cela allait changer. Au moins pour ce soir. I ne pouvait, ne voulait plus chercher en lui la force de lutter alors qu'il ne la trouvait pas. Cette recherche éperdue ne causait que supplice, et sa tête était si lourde à force de se remettre en cause constamment...

L'air de ce début de soirée soufflait des lettres aux oreilles des gens. Ces derniers se permettaient ensuite d'assembler les citées pour former les mots qui leur plaisaient : joie, crainte, désir, réticence, passion... Comprendre le message qu'ils voulaient bien comprendre, ultime utopie avant le grand réveil. Lewis ignorait ce que, lui, cherchait à comprendre. Tout ce qu'il savait était que cela concernerait forcément Elysandre ce soir. Et puis, le jeune homme s'était déjà lancé et prêté au jeu. Ce jeu... Sans règles claires. Alors il pouvait se permettre quelques écarts.

« Plus sûr que jamais. Mais cela serait mal de jouer avec le feu... » Elysandre s'était pincé la lèvre inférieure. Mais cela importait moins que le sens même de ses mots. Le coeur du blond fit un bond douloureux dans sa poitrine, et une cascade de répliques, de supplications, montèrent dans sa gorge... Cependant entravés par un noeud qui se formait de lui-même, puisant ses ressources dans la faiblesse de ses maux. Son regard se perdit alors, lentement, dans le flou de ses pensées déjà brumeuses.
Mais Elysandre n'avait pas fini. « Étrangement je n'ai pas peur de me brûler les doigts. »

Au fond, tout au fond de lui, mais très près à la fois, juste là, sous sa peau, quelque chose se ralluma. Lewis releva alors les yeux, brusquement. Et il se rendit compte du soulagement palpable qui s'abattait encore contre son épiderme, alors que la boule traîtresse de sa gorge se muait en air. En oxygène. Il venait à peine d'inspirer alors qu'il avait cessé sans s'en rendre compte. Sa poitrine se soulevait fiévreusement alors qu'il posait la main sur la nappe claire de la table, pour ne pas congédier involontairement sa chaise. Son cerveau était lourd, et sa tête tournait. Il profita alors du moment que prit son interlocuteur pour s'exprimer, recouvrant peu à peu ses esprits.

« Qu' as-tu en tête mon cher Lewis ? Tu sais que jouer de cette manière avec moi peut s'avérer risqué. Pour répondre à ta question je n'ai rien oublié de tout ceci. » Lewis le coupa spontanément. « Je sais que tu n'as pas oublié. »

Je l'espérais. Les traits du visage de son ami étaient par ailleurs, tirés dans une expression étonnée. Comme si... Comme s'il n'en revenait pas de la commande que venait de passer le jeune homme. Comme si'il prenait petit à petit conscience du jeu dans lequel Lewis posait délibérément le pied. Comme s'il savait que le danger les guetterait au moindre faux pas passé le seuil, qu'il n'y aurait dès lors plus lieu d'espérer revenir en arrière, plus de volonté de le faire... Comme si, malgré tout, il s'élancerait avec lui. Lewis n'eut pas le temps d'ajouter quoi que ce soit, qu'il se figea. Elysandre venait de se pencher vers lui, se rapprochant redoutablement vers son visage. Il le suivit des yeux, jusqu'à perdre les siens, car il venait chuchoter quelque chose à son oreille d'une voix irrésistiblement... Le blond se mordit la lèvre inférieure. Ca n'avait été qu'un murmure sourd. Murmure qui déclencha cependant en lui une décharge d'adrénaline qu'il ne s'était connu que de rares fois dans sa vie. Elysandre comme lui avaient eu tous les deux le choix. Deux chemins s'étaient offerts à eux. L'un d'eux prônait raison et sagesse. L'autre était facilement discernable ; tous les risques et les périls.
Le jeune homme se redressa alors, ses yeux bleus venaient de retrouver le bain chaud et sombre de ceux du brun. Un sourire enjôleur et énigmatique planait sur ses lèvres.

« Depuis quand est-ce que j'évite les risques... Surtout lorsqu'ils te concernent ? » Question rhétorique, naturellement. « Mes pensées ne dissimulent rien de moins que ce que les tiennent doivent cacher. » Il haussa es épaules, une mine innocente sur le visage. Il réprima alors un rire, ses membres auparavant glacés par la proximité d'Elysandre, avaient retrouvé une température décente. A ce moment-à, le serveur refit son apparition.

« Voilà. Un jus de pomme et un jus de citron pour messieurs. Les glaçons sont dans ce bol. » Sur ces dernières paroles, il déposa le tout sur la table en ajoutant un « Bonne soirée » d'un ton que Lewis ne parvint à comprendre. Mais après tout, peu importait.
Il laissa alors son regard glisser vers son verre. L'odeur de citron montait à ses narines et était accentuée par la foule de souvenirs qui remontaient en lui. Il ferma les yeux. Chaque chose en son temps. Puis, le plus naturellement du monde, il reporta son attention sur Elysandre. Il venait de lever son verre à son encontre.

« Au présent ! »


13 août 2012.


Dernière édition par Lewis M. Robinson le Ven 1 Fév - 22:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] EmptyVen 1 Fév - 21:57


Ely & Lewistiti(a)
"Voir un ami tel un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie"

" Non, ça ne l’est pas. Pas du tout. Et tu sais bien que cette question est rhétorique." Il semblait vouloir éviter le sujet. Dommage. Après tout je n'allais pas l'y forcer. Quoique j'avais une capacité assez surprenante de convaincre mes interlocuteurs. Serait-ce mon sourire ? Ma voix ? Ou bien ce regard emplit de malice qui illuminait mes yeux noisettes ? Je prêtais attention aux moindres gestes de Lewis. Analyser sa façon de bouger, ses mimiques, son regard incertain, son rire nerveux mais tellement séduisant. Bien évidemment rien de lui ne mettait étranger. Je connaissais toute sa personne en détail. Disons que j'y avais accordé énormément de temps. Un temps que je ne regrettais pas et que j'avais savouré avec délice. " Je sais que tu seras toujours là pour moi. Tu l’as toujours été, aussi loin que je m’en souvienne. Pourquoi cela changerait-il maintenant ? " La détresse dans sa voix me désarçonnait. J'éprouvais des difficultés à le voir ainsi. J'étais persuadé que quelque chose n'allait pas. Pourtant il s'évertuait de sourire et d'y faire abstraction. Tout en lui adressant ses propos je me rapprochais volontairement de lui afin de caresser ses cheveux dorés. Ma main plongea avec malice dans sa chevelure d'or avant d'y prendre goût et de s'y perdre totalement. " Rien ne changera. Quoique tu dises, quoique tu fasses je serais toujours là. " Je mettais peut-être trop rapprocher de lui. Mes gestes devenaient sans doute trop peu amicaux quand à mes lèvres elles déposèrent un baiser sur sa joue à la limite de sa bouche sous les yeux de personne dont le regards étaient plus qu'inquisiteur. Dangereux. Mais j'appréciais le danger et à vrai dire je cherchais à le réconforter plus qu'autre chose. " Mon présent à l’heure actuelle. Bonne question. Si l’on devait accorder un seul mot pour titrer notre existence, je dirai que pour l’instant, et ce de façon plus ou moins permanente, ce serait ; désordre. " Tiens dont désordre ? Qu'essayait-il de me dire ? Je ne comprenais pas très bien ce qu'il cherchait à m'avouer. Je lisais encore cette détresse si persistante dans ses yeux et dans sa douce voix. " Lewis que veut-tu dire par désordre ? Que se passe t-il ? Quelqu'un ta blessé ? Si c'est le cas je risque de devenir méchant pour quelques heures..." dis-je sous le coup de la peur qu'il soit menacer par une personne. Ma voix était devenue peut-être un peu trop autoritaire. Ma main avait lâchement quitté ses cheveux pour s’entremêler à l'une de ses mains perdues sur la table. La perspective de le voir souffrir à cause d'une personne m'était insupportable. Pourtant croyez-vous que j'étais capable de devenir cruel ? Certainement pas. Mais j'étais bien prêt à tout pour l'aider. " J’ai peur de revoir défiler devant mes yeux un épisode de ma vie dont je ne suis pas fier, et dont je me suis sorti grâce à toi. " Mais que voulait-il me dire ? J'étais totalement perdu. " Grâce à moi ? Lewis...Qu'est-ce qui se passe ? Tu sais que tu peux tout me dire." Je pressais un peu plus sa main. Disons que je ne voulais en aucun cas le pousser à la faute, juste lui donner un peu plus de courage et lui montrer que j'étais présent. Pour lui et rien que pour lui. " Alors, si tu veux agir comme un ami, parlons de ce que tu veux, mais change moi juste les idées, Lysandre. " Une nouvelle fois je sentais son angoisse frôler ses prunelles bleues. Je haïssais le voir ainsi. Que pouvais-je bien lui apporter ? Ma présence. C'est tout se qu'il demandait. " Si je dois te changer les idées je ferais tout ce que tu désires. Je dis bien tout. " Ma voix se fit plus sauvage, plus rauque avec un élan de sous-entendu bien plus révélateur que je ne l'aurais cru. Je n'avais toujours pas lâché sa main.
fiche par century sex.



Le 22 Août 2012.


Dernière édition par Elysandre. T-B Clafoutis le Ven 1 Fév - 23:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] EmptyVen 1 Fév - 22:09

Les deux jeunes hommes étaient toujours attablés face à face. Malgré la nervosité de Lewis, nettement plus prononcée que ce dont manifestait Elysandre jusqu’ici, il ne demeurait cependant nulle réelle tension entre eux. A vrai dire, il n’y en avait jamais eu, ni le jour de leur rencontre, en passant par la semaine qui suivit cette nuit, ni les fois où ils se revirent plus tard. En dépit de tout ce qu’ils avaient traversé. C’est vrai, c’était peu commun d’être capable d’entretenir ce type de relation de façon si durable. Ainsi, sans exagération aucune, c’était même… Miraculeux. Peut-être pas extraordinaire pour le brun, mais pour le blond, le mot était juste. Et oui, ce n’était pas nouveau après tout, il faut toujours s’y attendre avec ce dernier. Les sentiments et l’inventeur ne faisaient pas bon ménage ensemble, de quelque manière qu’il soit. Quoi qu’il fasse. Choix du Destin ou conséquence du passage d’un Univers à l’Autre, l’amour semblait porter une dent contre lui. A chaque fois qu’il croisait sa voie, il était piqué. Et les complications ressurgissaient. Alors il entreprenait, à défaut d’être en mesure d’inventer quoi que ce soit qui puisse influencer les sentiments humains, car l’amour avec un grand A était de ceux qui ne pouvaient être manipulés, il se forgeait alors une sorte de carapace protectrice comme il le pouvait. Cependant, Lewis était peut-être doté d’une grande intelligence et d’une capacité créatrice au-delà des limites, il était mauvais pour tout ce qui avait attrait aux sentiments, aux désirs. Lorsqu’il ressentait quelque chose en rapport avec, il n’arrivait pas à le dissimuler. Ou éprouvait beaucoup de mal à cela. Ce qui en soit était plutôt étonnant car d’une toute autre manière, et concernant d’innombrables autres sujets, il s’adaptait facilement et la comédie, il savait la jouer. Bien qu’en contrepartie, il s’efforçait de toujours rester le plus franc possible avec ses proches. C’est vrai, si vous deviez vivre dans l’illusion avec votre propre entourage, qu’adviendrait-il ensuite ?
Comme pour confirmer le tout, son ami glissa alors une main furtive vers la sienne. Il commença par nouer ses doigts aux siens, tout en le caressant avec douceur et patience. Les pupilles du jeune homme aux mèches d’or suivit ses mouvements du regard un instant, pour finalement relever la tête et les planter littéralement dans le fond du garçon. Il l’interrogeait du regard. Plusieurs questions débattaient, de controverses en controverses dans sa tête. Il espéra un court instant que le Clafoutis le mettent sur la piste à propos de son attitude. Mais niet. Et comme souvent, lorsqu’il s’en remettait à lui-même, Lewis ne s’éternisa guère pour comprendre. Le jeu. C’était ça.

Le monde met, depuis toujours, à disposition des hommes, des moyens de se divertir. De prendre plaisir, de s’amuser. Parmi eux, il y a le jeu, justement. Source de volupté, qui suit autant dans l’enfance que plus tard, de manière plus ou moins décente. Ensuite viennent ces jeux peu communs, car synonymes de danger. Tenez, en parlant de décence… Le fourbe jeu de la séduction. Elysandre en l’occurrence, avait donc décidé de s’y prêter. Eh bien. Bon, autant éviter de se voiler la face, le Robinson n’irait pas jusqu’à oser de dire qu’il ne l’avait pas plus ou moins entamé. Ou que l’idée ne lui avait pas traversé l’esprit. Mais, si son ami avait véritablement décidé de plonger… Ca allait être une partie de plaisir.

A ce moment là, le brun retira ses doigts. Lewis ne broncha pas, se contentant simplement de lever les yeux vers lui tout en esquissant relativement un sourire. « Depuis quand est-ce que j'évite les risques... Surtout lorsqu'ils te concernent ? » En guise de réponse, Elysandre reprit ses caresses sur son bras. Un sentiment de bien-être l’enveloppa instantanément. Non, plutôt, reprit alors qu’il s’était envolé au moment où il avait cessé de le toucher ainsi. C’était comme si tous ses doutes s’envolaient un par un, mais d’un coup, et qu’ils redescendaient pour atterrir sous forme de certitudes. De la même façon, il ne put réprimer un long frisson qui lui parcouru la colonne vertébrale, n’hésitant pas à hérisser sa peau sous les doigts de son ami. Il serrait les dents, tentant de paraître réellement impassible, mais c’était tout le contraire. Par ailleurs, Elysandre semblait quelque peu amusé par son geste. Il jouait réellement le jeu à fond. Dans la même lancée, un rire taquin s’échappa des lèvres du blond, tandis qu’il portait sa main valide vers celle qui parcourait toujours son avant-bras, la saisissant doucement, sans le quitter des yeux.

« Tu sais pertinemment que je serais prêt à t'ouvrir mes bras si tu en as besoin. Mais crois-tu que cela est raisonnable ? J'ai l'impression que quelque chose d'autre te tracasse. Je déteste te voir ainsi... »

A ces mots, Elysandre se tut brutalement. Pas « brutalement » littéralement, non, mais c’était comme si il n’était pas allé jusqu’au bout de sa pensée, mais qu’il avait préféré s’en tenir là. Quitte à s’en tenir à ces propos, il était guère compliqué de déterminer pourquoi. Le blond leva le nez vers son jeune ami et entreprit de l’analyser du regard, comme il lui était coutume de faire. Il possédait cette capacité de considération naturellement, depuis tout petit, ce qui expliquait sans doute un peu son regain de maturité précoce. Elysandre semblait gêné, malgré tout. Et confus. Il avait débuté ses propos avec une affirmation dont Lewis ne doutait pas, évidemment ; le pâtissier était bien l’une des rares personnes avec qui il ne serait pas gêné de se laisser aller et à qui il avait le moins de mal à montrer ses faiblesses. Chose qui, depuis toujours, lui demeurait éprouvant, tellement qu’il préférait plutôt paraître qu’être. Puis, il avait poursuit avec une question qui résonna dans l’esprit du Robinson. « Crois-tu que cela est raisonnable ? » Une mimique sarcastique se peignit sur les lèvres de porcelaine du garçon. Raisonnable ? Bien au contraire. Et alors ?

« Non, ça ne l’est pas. Pas du tout. Et tu sais bien que cette question est rhétorique. »
Son sourire s’accentua, dissimulant une légère appréhension quant au reste de sa question. Il haussa alors machinalement les épaules.

« Je sais que tu seras toujours là pour moi. Tu l’as toujours été, aussi loin que je m’en souvienne. Pourquoi cela changerait-il maintenant ? » Il soupira, baissant les yeux au passage, en profitant pour les lever vers le ciel. Il dut plisser les yeux pour ne pas être aveuglé par la splendeur du Soleil. A vrai dire, il réfléchissait. Être honnête avec Elysandre faisait partie de ses priorités. Mais parfois, la vérité ne devait-elle pas être dissimulée pour le bien de chacun ? Mais son ami n’était pas « chacun », ni n’importe qui. Et il lui en avait déjà assez fait endurer pour au moins… Non, en fait il l’ignorait.

« Mes pensées ne dissimulent rien de moins que ce que les tiennent doivent cacher. » se contenta-t-il de lâcher. Il était parvenu à arborer sa mine la plus innocente au sein de son registre. Aucun risque qu’Eysandre ne se doute de quoi que ce soit. Ainsi, il fut loin d’être étonné d’entendre la réponse de son ami, ponctuée d’un rire largement moins ingénu que son visage.

« Je ne cache rien d'important mon cher Lewis. Peut-être le fait que je désire t'embrasser une nouvelle fois, caresser ton corps avant qu'il ne tombe dans les bras d'un autre homme. Je peux continuer ainsi toute la soirée à révéler mes plus torrides pensées. »

Lewis le regarda un instant. Mais il ne put s’empêcher cette fois de réprimer un nouveau rire qui implorait ses lèvres de le laisser filtrer. Il ne remarqua ainsi pas directement le serveur arrivé, s’apprêtant déjà à répliquer à la pique de son ami. Mais le barman fut bien plus rapide et déposa les deux verres en face de chacun d’eux, laissant entendre une remarque pour ensuite disparaitre entre les tables aussi vite qu’il était survenu. Le Blond n’avait pas perdu de temps avant de saisir son verre, tout en portant son attention sur Elysandre qui imitait son geste.

« Au présent ! »

Les iris bleues du garçon se portèrent sur la citronnade qu’il tenait entre ses mains, se laissant ennivrer par quelque chose dont, il le savait, ne lui ferait courir aucun risque. Contrairement à une toute autre saveur. Il se mordit inconsciemment la lèvre inférieure, et releva les yeux en entendant la voix du Clafoutis.

« Et si tu me parlais de ton présent à l'heure actuelle ? De ce qui peut te rendre si nerveux. Ce qui te tracasse ? »


Et lui qui pensait avoir évité avec brio la première approche du brun, autant dire que c’était raté, et doublement. Lewis soupira longuement, puis porta doucement son verre à ses lèvres. La fraicheur de la boisson se pressa contre ses lèvres et il réprima un léger frisson, tandis qu’il inclinait le verre pour laisser passer le liquide sur sa langue. Oui, il tentait de gagner du temps. Bien qu’il soit dans une impasse, à présent. Il connaissait bien Elysandre, et il serait insensé de croire que sa ténacité légendaire ne le suivait pas partout. Encore moins dans ce genre de situation.

Il avala finalement une gorgée, puis deux, et reposa délicatement le verre sur la table. La pointe de sa langue perça, pour s’humecter les lèvres, alors qu’il songeait à ce qu’il pouvait bien répondre à ce genre d’approche. Autant être honnête jusqu’au bout.
Lewis n’avait pas libéré son verre de son emprise, se contentent de dessiner le contour des bords distraitement. Ce ne fut qu’après un moment qu’il se redressa, passa une main dans ses cheveux dorés et reporta son attention sur celui pour qui il était venu.

« Mon présent à l’heure actuelle. Bonne question. Si l’on devait accorder un seul mot pour titrer notre existence, je dirai que pour l’instant, et ce de façon plus ou moins permanente, ce serait ; désordre. »


Sa main libéra alors son verre.

« J’ai peur de revoir défiler devant mes yeux un épisode de ma vie dont je ne suis pas fier, et dont je me suis sorti grâce à toi. »

Lewis ignorait totalement si Elysandre saisissait où il voulait en venir. Mais en toute franchise, il ne savait même si il lui-même prenait conscience de ce que sous-entendaient ses propos. Il avait besoin de son ami. C’était sûr. Mais de quelle manière ? Il voulait tout, sauf lui faire du mal.

« Alors, si tu veux agir comme un ami, parlons de ce que tu veux, mais change moi juste les idées, Lysandre. »

Sa dernière phrase raisonna comme une demande en premier lieu. Mais également comme une main tendue. Quoi qu’il se passerait, Elysandre choisirait la bonne chose à faire.



19 août 2012.
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MessageSujet: Re: « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] EmptyVen 1 Fév - 22:50


Ely & Lewistiti(a)
"Voir un ami tel un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie"

Bon après j'ai fais la connerie du siècle en enregistrant de nouveau par dessus parce-que je voulais prendre les codes de la fiche du coup j'ai perdu ma réponse --' Oui je suis un boulet !
fiche par century sex.



Le 26 Août 2012.
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MessageSujet: Re: « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] EmptyVen 1 Fév - 23:12

« Rien ne changera. Quoique tu dises, quoique tu fasses je serais toujours là. »

Toujours là. Ces deux mots résonnaient dans l’air comme une évidence, une certitude inébranlable. Ces dix lettres qui pourtant étaient souvent répétées et répétées, qu’elles en perdaient à mesure leur sens et leur valeur. Et ce n’étaient pas les seuls mots à perdre de leur valeur à force de les dire. Cependant le blond savait que ceux-là étaient vrais. Que chacune des paroles dites, hurlées, murmurées ou même soufflées par Elysandre transpiraient de sincérité. Si leur relation ne devait être réduite qu’à un mot un seul, « confiance » l’aurait emporté de loin. Aucun mensonge. Des faux-semblants peut-être, mais toujours dans le jeu, jamais trop important. Ce pourquoi Lewis se tuait pour éviter de lui mentir, de lui infliger cette trahison qu’aucun d’eux n’avait osé lancer jusque là. Alors il faisait semblant, pour la bonne cause. Le jeune brun venait de plonger sa main dans sa chevelure dorée. Le détenteur des mèches blondes ne put s’empêcher de se mordiller la lèvre inférieure sous l’impact. Le jeune homme inversait donc les rôles cette fois, imitait le geste qu’il avait esquissé quelques instants plus tôt. S’il se prêtait entièrement au jeu, il aurait été de son devoir d’imiter à son tour la réaction d'Elysandre. En demander plus ? Hm. Peut-être. Mais il préférait jouer dans la subtilité, d’abord, avant de se lancer corps et âme. Passion et jeu. Danger. Imprudence.
De la même façon, ses paupières se fermèrent d’elles-mêmes, se permettant de savourer la tendre caresse qu’il se voyait offrir, et ne se rendant absolument pas compte que ses dents restaient plantées en plein dans sa lèvre. Un goût étrange filtra jusque ses dents, glissant sur sa langue. Une légère saveur salée. Mêlée à du fer. Du sang ? La douleur titillait ses nerfs, mais il ne s’en délivra que lorsque le garçon allongea son geste tout en perdant ses doigts au plein cœur de l’or clair de ses mèches. Il se détendit alors à vue d’œil.
En réalité, il n’était pas radicalement nerveux. Ou peut-être bien que si, mais pas de cette manière familière que connait chaque homme. Parce que lui, en revanche, se sentait incroyablement bien. Tendu et détendu à la fois. Sûr de lui et soucieux. La lueur pâle de ses yeux considérait chacun des gestes du brun avec attention, tentant de calquer ses appréhensions à chacun de ses futurs gestes, de son comportement qui continuait à lui filer entre les doigts. Oui, il allait continuer à jouer, c’était évident. Il allait continuer à le torturer et à le pousser à bout. L’obliger à faire de même, ou plutôt serait-il plus judicieux de dire ; à continuer à jouer.

Puis il commit l’irréparable. Le souffle du garçon aux iris bruns, souffle tiède et brûlant à la fois, caressait son visage à mesure qu’il s’approchait. Lewis cligna des yeux, luttant contre lui-même pour ne pas saisir son ami par la nuque sans vergogne mais avec douceur et délicatesse, pour enfin rejoindre l’interdiction absolue de… Ses lèvres. Il ne put empêcher ses prunelles de diverger vers ces mêmes lèvres, elles, qu’il connaissait par cœur, qui … Qui lui appartenaient. Qui ne pouvaient tout simplement pas appartenir à quelqu’un d’autre, l’idée même était impensable. Ou du moins, pas maintenant, maintenant qu’il avait tellement besoin de lui. Il ne pouvait pas s’en aller comme ça de sa vie. Etait-ce abusif de le désirer, même vouloir autant, tout en étant amoureux de quelqu’un d’autre ? Etait-ce égoïste ? Assurément. Et c’était bien la raison qui le poussait à rester à sa place, immobile et imperturbablement placide tandis que le jeune homme se rapprochait encore de lui, pour finalement ancrer un baiser sur sa peau, à la commissure de ses lèvres, ne laissant pas filer l’occasion de provoquer en lui une décharge électrique. Un léger sourire s’imprégna des traits du Robinson, légèrement interloqué, tandis qu’il portait deux doigts à l’endroit même où Elysandre l’avait embrassé.

Il lui semblait clairement qu’Elysandre comprenait ce qu’il ressentait, et qu’il avait même parfaitement perçu la détresse dans sur son expression. Et même dans son comportement, en vérité. Tous ces adjectifs. Trouble, confusion, désarroi… Tout ce qui représentait tout sauf Lewis. Mais que lui prenait-il soudain ? D’où venait donc le pouvoir d’Elysandre sur lui ? Ce genre de pouvoir pouvait-il chambouler le comportement d’un homme ? Une telle emprise. Il ne saisissait pas. Mais tant pis. Un mouvement à sa droite l’arracha des yeux bruns de son ami, qui était resté un instant face à lui, préservant une distance déraisonnablement mince. Un groupe de passants, trois hommes accompagnés d’une femme, lançaient des regards curieux à leur adresse. Curieux serait même un adjectif trop clément pour la manière indécente d’excessive attention dont ils faisaient preuve. Le blond poussa un soupir exaspéré, et reporta toute son attention sur son ami. Le regard des autres était bien l’une des choses dont l’inventeur ne se souciait pas le moins du monde. Tout ce qui lui importait, de manière générale, était son entourage, et le leur. Rien de plus. C’est vrai, ce n’était pas comme si il n’était pas assez troublé pour ensuite en rajouter, n’est-ce pas ? Haha.

« Lewis que veux-tu dire par désordre ? Que se passe t-il ? Quelqu'un t’a blessé ? Si c'est le cas je risque de devenir méchant pour quelques heures... »

Plusieurs réponses défilaient dans l’esprit du jeune blond. Désordre ? C’est simple. Il était pris dans l’étau des sentiments qui se resserraient autour de lui à chacun de ses choix, chacun de ses actes et à chaque semblant d’émotions qui battaient territoire tout au fond de lui, l’un prenant parti pour l’autre, l’autre trahissant l’un. Désordre était donc un terme judicieusement choisi.
Toutes ses actions étaient comptabilisées, et il avait le choix à chaque fois. Le choix, il l’avait car ce soir, il pouvait rester prudent en ne faisant rien qui ne puisse le faire déraper sur une pente périlleuse et inattendue. Mais il pouvait également en deuxième option, courir le risque pour cette personne qui lui faisait face. Mais je vous le demande, comment rester impassible et objectif, alors qu’une main vous caresse les cheveux, lorsque le possesseur de cette même main vous dépose un baiser sur la joue, tout près des lèvres, en dépit de tout ? C’était mission impossible. Finalement, Lewis s’était trompé. Elysandre avait bien compris que quelque chose n’allait pas. Cependant, il n’avait pas deviné de quoi il s’agissait. Ne percevait-il dont pas l’effet qu’il avait sur lui ? Les battements de son cœur étaient pourtant si forts, tellement forts, comment pouvait-il seulement ne pas les entendre ? Enfin. Il fallait croire que l’aptitude du Robinson à dissimuler ses émotions d’une façon plus ou moins partielle était une réussite. Il pourrait presque se venter d’en être fier. Mais le déroulement de l’histoire était tout autre. Il le voulait. Il voulait que son ami comprenne sans qu’il n’ait à lui dévoiler le fond de sa pensée. Sans qu’il n’ait même à assumer ouvertement sa faiblesse, cet étrange comportement qui n’était pas lui, qui ne lui ressemblait pas. Nous ne pouvons tout simplement pas changer aussi vite de personnalité rien qu’en passant d’un monde à l’Autre, ni à cause d’un homme. Il n’était tout de même pas question d’une autre dimension. Si ?

Le ton de sa voix avait été empli d’inquiétude, et même de peur. Le ventre noué, Lewis ne répondit rien en premier lieu. Il failli ne pas remarquer la menace qui pointait dans l’intonation de sa voix… Et il ne put s’empêcher de réprimer un sourire un peu amer. Il était parfaitement conscient qu’Elysandre pensait chaque mot qu’il exprimait, cependant, l’imaginer régler le compte d’une quelconque tiers personne susceptible d’avoir fait du mal au blond ne sonnait pas comme il le faut. La douceur était une des qualités prédominantes chez le brun, tout comme son tempérament pacifique. Alors faire le rapprochement s'avérait difficile. il ne réagit pas sous l’instant, il n’en eut d’ailleurs pas le temps, car il fut désarçonné par son ami qui venait d’ôté sa main de ses cheveux. Le jeune homme fronça les sourcils, s’apprêtant même à répliquer, et comble de tout : non pour ses paroles, mais bien pour son geste. Les mots lui manquèrent. Tant mieux pour lui, il n’osait même pas imaginer quelle absurdité il aurait été capable de débiter sous le coup de l’impulsivité. La main d’Elysandre vint alors à l’encontre de la sienne. Le blond se redressa un peu sur son siège, tout en nouant ses doigts aux siens. Ce geste pourtant réconfortant, ne fit qu’aggraver les choses, qu’accentuer le fait que lui était là, que tous deux étaient là en réalité, mais que ni l’un ni l’autre ne pouvait quoi que ce soit à la situation. Cette situation qui se répétait, ce comportement qui ne lui ressemblait pas, pourtant Elysandre était bien l’une des rares personnes à avoir connu Lewis comme il pouvait l'être.

« Grâce à moi ? Lewis...Qu'est-ce qui se passe ? Tu sais que tu peux tout me dire. »

Tout lui dire ? Et s’il le faisait vraiment ? Si en effet, il lui disait tout, tout ce qu’il ressentait au fond de lui, tout ce qu’il ne savait pas mais aussi tout ce qu’Elysandre pouvait savoir et lui apprendre ?
Une lueur de folle angoisse à l’idée d’être mis à nu perça au plein centre des prunelles bleutées du Blond, et il frissonna en sentant sa main un peu plus pressée par celle de son ami. Il songea à l’idée de trouver une échappatoire. Mais la voie qui s’ouvrait devant lui était teintée de lâcheté, et de jugements qu’il se portait à lui-même, de mauvais jugements et par-dessus tout, de regrets. Alors il l'ignora...

« Si je dois te changer les idées je ferais tout ce que tu désires. Je dis bien tout. »

... Car fuir, il ne le ferait plus.

« Tout ? »

Sa voix était faible, douce mais légèrement enrouée de par cette boule naissante au creux de sa gorge, et qui n’avait toujours pas pris son envol. Qui ne le lâcherait pas et le torturerait jusqu’à ce qu’il trouve le moyen de la faire partir d’elle-même. Lewis baissa les yeux vers son verre, l’enroulant de ses doigts pour en boire une longue gorgée. Rien à faire. Elle demeurait là, à le narguer. Les lèvres encore humides, il passa son pouce dessus, relevant la tête pour retrouver les yeux du Brun. Ses paroles passaient et repassaient dans son esprit, prenant de nouveaux angles, adoptant de nouvelles couleurs. « Je ferai tout… », « Désirs… », « Tu désires », « Je dis bien tout. ». Ce ne fut qu’à ce moment précis qu’il fut frappé par l’évidence et la certitude, ces deux maîtresses qui prennent un malin plaisir à faire flancher le doute et déstabiliser les Hommes, arme pourtant redoutable et impartiale. Le ton de sa voix avait été clair, même grave, presque sauvage. Et la chaleur de sa main enveloppait toujours la sienne. Les pupilles du jeune blond divaguèrent à sa gauche, puis à sa droite. Comme à la recherche de quelque chose… D’introuvable, parce que tout était déjà sous son nez. Il retrouva un moment l’intensité d’Elysandre qui ne l’avait pas délivré de son emprise, et qui ne semblait pas prêt de le faire. S’il était donc ainsi condamné à rester prisonnier, pourquoi lutter ? Tout était là, devant lui.
D’un mouvement mesuré, mais aussi rapide qu’efficace, Lewis se redressa déplaçant les verres sur le côté. Il resta un moment debout, à jauger du regard les prunelles d’Elysandre. Puis il se pencha par-dessus la table.

« Il n’y a peut-être rien à dire, finalement, tu ne penses pas ? »

En réalité, il y en avait trop. Mais il comprendrait. Il passa délicatement ses mains derrière la tête du garçon. Ses doigts caressant doucement sa nuque, prenant ressource à la racine de ses cheveux bruns pour entreprendre doucement de remonter, sans le quitter des yeux. Un léger sourire s’empara de ses lèvres et il se pencha lentement vers lui, comblant la distance déjà infime qui les séparait. Qui séparait sa peau de la sienne, son souffle du sien. Non. Leurs souffles se mêlaient à présent. Cette proximité. Ses lèvres étaient là. Les tant désirées. Il inspira lentement, passant ses yeux sur son visage, le caressant du regard sans cesser le mouvement de ses mains derrière son cou, et passant en revue chaque parcelle de peau, s’imaginant les dessiner du bout des doigts. Il voulait savourer cet instant, qui soulevait tout ce qu'il s'était retenu de faire depuis des semaines et des semaines. Il voulait savourer l'attente, savourer l'impatience et surtout, savourer l'instant.
Puis, il lança un ultime regard à son adresse, pour finalement rejoindre sans se hâter, les lèvres d’Elysandre. Le contact le propulsa loin de tout. Il ferma les yeux, sans rompre le baiser pour autant. A travers la douceur de ses lèvres, s’insinua entre sa bouche la saveur qu'il attendait. Il entrouvrit légèrement les lèvres, pressant un peu plus ses mains enroulées autour de son cou. Son corps tout entier était parcouru de frissons. Son corps tout entier reconnaissait la peau, le visage et surtout, les lèvres d'Elysandre, pour les avoir longtemps désirées. Il sentait la pression des regards, la pression qui coulait en lui comme un fluide ravageur.
Mais il s’était envolé dans un autre monde, à présent. Il était loin, bien loin de toutes ces choses matérielles dont on se soucie que trop souvent. Dont il ne voulait jamais plus se soucier, mais, et il le savait, auxquelles il devrait faire face tôt ou tard.
Cependant, en l'occurrence ce serait tard.



25 août 2012.

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Se justifier… J’avais toujours eu à le faire. Mais pour quelle raison, en réalité ? Pourquoi tout le monde se devait – ou se sentait obligé, sans doute - de trouver une explication à donner aux autres sur ses actes, ses gestes, ses pensées, ses dires ? Ne pouvait-ce donc être tout à fait normal d’agir sans en connaître la raison ? Sans vouloir la connaître parfois ? Ou bien, en sachant pourquoi mais sans que ce ne soit spécialement correct ? Mais non. Les faits étaient là, la vérité également : c’était un sentiment irrépressible, de se justifier. Pour se rassurer peut-être. Me rassurer moi, quant à mes sentiments, quant à ce que je ressentais vraiment, et ce que je ne ressentais pas. Faire la différence entre l’illusion et la réalité.
Cependant, lorsque je ressentais ces picotements si familiers, juste là, au creux du ventre…


Alors que la main d’Elysandre remontait le long de la nuque de Lewis, celui-ci ne put s’empêcher de laisser échapper un léger gémissement fiévreux. Il expirait silencieusement mais de façon saccadée. Il détachait ses lèvres de celles du brun simplement pour les retrouver avec plus de ferveur la seconde d’après, découvrant avec plaisir une nouvelle saveur –si familière toutefois, s’abandonnant à la langue et à l’odeur du garçon, comme ils le faisaient tout deux si bien et si naturellement il n’y avait pas si longtemps que ça… Oh, comme c’était bon. Il était dans ses bras, encore une fois. Comme si la bande d’un film déjà tourné repassait ce soir, et attribuait ses couleurs et sa mélodie aux objets, aux sensations, aux mots. A chacune des tendresses et des caresses esquissées.

« Lewis ? Wah...Je crois que je vais finir par aimé me faire surprendre... »

Lewis faillit ne pas se rendre compte que ses lèvres s’étaient arrachées à celles du jeune homme. Faillit. La sensation de manque à la surface de sa bouche ne manqua pas de le ramener à l’ordre et soudain, il se sentit… Déboussolé. Le sens des paroles du jeune Clafoutis s’étaient envolé en éclat, n’ayant même pas le temps d’atteindre la conscience de Lewis pour qu’il puisse seulement les assimiler. Au fond, tout au fond de son être, au sein des abîmes les plus sombres et impénétrables de sa personne, quelque chose se forma doucement, lui remuant les entrailles à mesure qu’elle s’emplifiait. La chose remontait doucement vers la surface, se frayant un chemin entre les sillons organisés des courbes minces de son corps. Lewis savait ce que c’était. Rapidement, il se racla la gorge et lança un regard par-dessus son épaule en direction de la table, pour saisir son verre, le portant à ses lèvres une fraction de second simplement pour sentir le liquide de la citronnade à la place de celui, placide des représailles.

Il reporta alors lentement son attention sur Elysandre, tout en reposant le verre derrière son dos. Et tentant du mieux qu’il en était capable de paraître normal.

« Vas-tu enfin me dire ce qui peut bien te rendre malheureux ou dois-je te déshabiller sous les yeux des passants ? »

Le jeune blond considérait son ami avec attention et sans sciller. Inconscient encore de l’un des détails de la force de l’amitié qui était qu’un véritable ami ressent ce qui peut vous arriver. En dépit de cela, il tentait encore de jouer la carte de la comédie… Vainement, cela dit. C’est vrai, à quoi cela pouvait-il servir ? Il était démasqué. Les pupilles brunes du pâtissier étaient encore un peu adoucies par le soudain geste de tendresse de l’inventeur, mais une nouvelle teneur y brillait. Une teneur ravageuse et qui pouvait souvent s’avérer dominatrice selon les situations.
La détermination.

Elysandre n’allait clairement pas passer à autre chose, ou même simplement continuer à l’embrasser comme le Robinson l’avait espéré. Mais pourquoi s’en étonner ? Lewis n’avait jamais été bon comédien, c’était connu chez lui. Toujours prôneur de l’idée de confiance mutuelle en toutes circonstances, étonnant aurait été qu’il réussisse son coup. Toutefois le Clafoutis n’était pas dupe, et bien que Lewis n’en avait jamais douté, il était également conscient du pouvoir que lui-même possédait sur la personne du brun. Quelque chose ce soir plombait cependant trop l’ambiance pour demeurer en suspend et pour que le charme du blond ne l’emporte sur la quiétude provoquée. Et le problème était évidemment chez lui… Lewis soupira doucement, exaspéré. Enfin, il leva ses prunelles bleutées pour les plonger dans celles de son ami, arborant la moue la plus enfantine et la plus angélique qu’il pouvait esquisser. Aussi, le savait-il, pouvait-elle être pour le moins adorable et attendrissante. Mais ce soir, ses plans avaient subitement changé. Plus de mensonge, il allait encore une fois – comme quelques mois auparavant – tout simplement se livrer à Elysandre.

La phrase de ce dernier repassa alors dans son esprit, et un petit sourire amer étira les lèvres du Robinson. « Malheureux » ? Non, ce n’était pas le bon adjectif.

« Attention, tu me pousserais presque à opter pour la deuxième possibilité… » Il marqua une pause, histoire de guetter sa réaction. Le brun s’était contenté de s’approcher de lui alors que lui-même luttait pour entretenir une distance raisonnable entre eux. : « Je pense que vu la scène que nous leur avons offert je crois qu'il serait judicieux que tu m'avoues tes soucis. »

Lewis entre-ouvrit ses lèvres. Puis les referma aussi vite qu’il les avait ouvertes. Là, il pouvait l’affirmer : il était totalement perdu. Mais à quel jeu se prêtait-il ?
Subitement, le blond effectua un mouvement de recul brutal, et au passage, craignant de brusquer son ami, il saisit doucement le poignet du garçon. Il déglutit alors péniblement. Son cœur battait la chamade. Il ne voulait pas… Non, il ne voulait plus engager Elysandre dans le trouble de sa vie. Qu’est-ce qui avait survenu au cours de sa vie pour qu’il en arrive à ce point ? Il avait beau redessiner le parcours de son existence, revenant même aux racines de ses racines, il ne comprenait pas. Le passage d’un monde à l’autre, peut-être ? Le fait de devoir grandir brusquement, ou plutôt… Changer ? Et pourtant il en avait eu affaire, à ce genre de changements, le jour où il s’était retrouvé devant sa propre personne, avec une cinquantaine d’années en plus. Pour ce qui était de la maturité, il en avait toujours fait preuve, tout comme son sens inné de l’organisation.

Mais aujourd’hui il se sentait perdu. Encore. Et la perdition, il n’en avait pas l’habitude.

« Ecoute… » commença-t-il. Il se mordit la lèvre inférieure et leva les yeux vers Elysandre. « Je t’avoue que je ne sais même pas quoi te dire. » On avait pourtant tellement de facilité à se confier, auparavant… Qu’est-ce qui a changé, Lysandre ? Dis le moi ? « Peut-être, devrions-nous… » Un soupir agacé filtra entre ses dents. Jamais il ne s’était retrouvé autant à court de moyens. Il avait besoin de quelque chose pour retrouver confiance en lui. La présence du Clafoutis n’arrangeait rien, à son plus grand désarroi.
...Quand il y réfléchissait, il y avait bien quelque chose qui l’avait poussé, à l’époque, à se vider totalement. Serait-il sage de répéter les étapes ce soir ?

« Je… Bon. Je vais tout t’expliquer. Mais avant, tu veux boire quelque chose ?... »



1er novembre 2012.


Dernière édition par Lewis M. Robinson le Sam 2 Fév - 14:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] EmptyVen 1 Fév - 23:21


Ely & Lewistiti(a)
"Voir un ami tel un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie"

Mes mots avaient dépassés le fond de mes pensées. J'avais sans doute était un peu trop insistant envers lui. Mais je savais que quelque chose le tracassait et je ne pouvais le voir se morfondre ainsi. J'étais sans doute doté une bienveillance assez spectaculaire qui me poussait à savoir sous l'effet de quelques menaces ironiques la source de son malheur. Je mettais donc permis de le défier de manière humoristique. Sans doute mon humour était un peu trop exagéré mais avec lui rien n'était trop surfait. J'humectais légèrement mes lèvres avant de retrouver ce goût citronné qui troubla de nouveau mes pensées. Ce baiser. Disons ces deux baisers que nous avions échangés envahissait mon esprit si bien que j'avais perdis le fils de la conversation. Mes yeux reprirent une attention particulière lorsqu'ils rencontrèrent ses prunelles bleutées. "Attention, tu me pousserais presque à opter pour la deuxième possibilité…" Un rire éraillé s'échappa de mes lèvres. Attention, il jouait un jeu dangereux comme toutes les autres fois. Je passais instinctivement une main dans mes cheveux avant de lui adresser suavement. "Toi aussi fais attention à ce que tu dis je pourrais le prendre au mot et me jeter sur toi sans retenue." Évidemment je plaisantais. Je me voyais mal lui sauter dessus. En fait même si cela ne se voyait pas, j'étais un grand Timide dans l'âme. Il m'arrivait de bafouiller et d'avoir des difficultés à mettre de l'ordre dans mes sentiments. En d'autre terme la plaisanterie était une initiative pour moi de cacher mon éternelle réserve. J'arquais un sourcil sous le brusque mouvement de recul que m'avait offert Lewis. Qu'avait-il donc de si difficile à m'avouer ? Il savait avec évidence que je ne serais jamais là pour le juger alors pourquoi cette subite réaction ? Ceci me tracassait tellement que ma main finit par se resserrer sur la sienne. " Calme toi...Tu n'as pas avoir peur de ce que je pourrais penser. Tu sais bien que tout ce qui te concerne me touche terriblement. Je m'excuse de t'avoir autant forcé la main pour que tu te confies à moi. Prends tout le temps qu'il te faudra." Je l'avais brusquer. Ou peut-être pas mais je ressentais comme un cruel désarroi dans le regard de Lewis. Je poussais un profond soupir de sollicitude avant de me redresser de ma chaise et de lui déposer un doux baiser sur le front. "Je t’avoue que je ne sais même pas quoi te dire." Je lui souris sans toutefois détacher mes lèvres de son front. Mon visage s'aventura dans la blondeur de ses cheveux. Peut-être qu'un peu de tendresse l'apaiserait quelques minutes. "Peut-être, devrions-nous…" Sur le coup j'avais du mal à saisir le fond de sa pensée. Je repris place sur ma chaise avant d'ajouter sereinement. "Veux-tu partir ? Trouver un endroit un peu plus calme qui t'aiderait peut-être a reprendre du courage ? Tu sais...Tu peux tout me dire. Tout...N'ai pas peur." Mon regard ne devait sans doute pas l'aider au mieux quand à mon insistance intérieure non plus. Qu'est-ce que je pouvais être têtu par moment. "Je… Bon. Je vais tout t’expliquer. Mais avant, tu veux boire quelque chose ?..." Je fus soulagé de voir qu'il allait se résoudre à m'en dire quelques mots. Je m’affalais alors sur ma chaise. "Je veux bien reprendre un autre verre si tu me promet une dernière fois de laisser ce léger goût citronné sur mes lèvres." Lysandre...Lysandre tu est irrécupérable !
fiche par century sex.



Le 11 Novembre 2012.
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MessageSujet: Re: « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] EmptySam 2 Fév - 17:01

Nothing is more memorable than a smell. One scent can be unexpected, momentary and fleeting, yet conjure up a childhood summer beside a lake in the mountains; another, a moonlit beach; a third, a family dinner of pot roast and sweet potatoes during a myrtle-mad August in a Midwestern town. Smells detonate softly in our memory like poignant land mines hidden under the weedy mass of years. Hit a tripwire of smell and memories explode all at once. A complex vision leaps out of the undergrowth.

Diane Ackerman


Un son, un seul. Des notes soutenues et mélodieuses qui, aux yeux des autres, pouvaient paraître dérisoires… mais qui pourtant signifiaient tant à ses yeux. Instinctivement, un sourire attendri s’empara de ses lèvres tandis que ses prunelles bleutées dévoraient toujours Elysandre, entreprenant sans retenue d’enregistrer chaque expression faciale, chaque mimique, chaque froncement de sourcils. Jusqu’au moindre souffle. Tout pouvait s'envoler si vite...
Une question lui torturait sans cesse l’esprit, malgré que le comportement de son ami aurait dû le mettre sur la voie. Plus qu'une question, cela s'octroyait également la forme acerbe d'un doute. Mais… Son cœur à lui, s’emballait-il comme le sien le faisait ? Forcément. Il le fallait… Il ne pouvait décemment être le seul à être cerné, concerné, prisonnier d’une multitude de tentations contre qui le combat devenait vite inutile et indésirable. Pourtant… Pourtant, son souffle, le sien, n’était ni court ni saccadé. Le rire qui s’était fougueusement – irrésistiblement… – égaré passé ses lèvres avait été spontané, pas le moins nerveux, bien que le Robinson aurait juré avoir perçu une once d’enjouement en son sein. Un enjouement bien significatif, sans doute explicite, et qui lui était intimement familier. « Toi aussi fais attention à ce que tu dis je pourrais le prendre au mot et me jeter sur toi sans retenue. »

Lewis ne put réprimer un large sourire à la remarque d'Elysandre. Sourire qui aurait dévoilé avec une marge de facilité le fond de sa pensée maintenant rassurée, s’il n’entreprit pas la seconde qui suivit, de se rattraper en lançant à son ami un regard complice sans ne rien ajouter de plus. Se jeter sur lui sans retenue ? Qu’il libère ses pulsions, grand bien lui fasse ! Ce n’était en réalité pas moins que ce qu’espérait l’inventeur, bien qu’il aurait eu du mal à l’admettre si on le lui demandait. Elysandre avait simplement visé juste, comme toujours, et avec cette aisance qui ne manquait jamais d'affliger sa personne. Il savait, il avait parfaitement conscience de ses moindres envies, mais surtout, oh oui, surtout : il savait ce qu’il avait besoin d’entendre. Tout ce qui pouvait servir de baume à son coeur, pour le soigner du mal qui l'enveloppait que trop souvent. Toutefois, quelque chose, bien au fond, tracassait le Blond. Il avait été trop loin. Beaucoup plus loin qu’il ne l’aurait dû… Il avait voulu jouer. Mais il ne jouait pas. – plus, sans doute ? Qu’est-ce que tout cela voulait-il bien dire, dans ce cas ? Il devait sûrement trop lui en demander, trop attendre, trop vouloir. Un jour, le pire de tous, un jour il le ferait fuir… A force et à tort. Ce n’était maintenant qu’une question de temps, une simple interrogation, des attentes pour une seule crainte. S’imaginer seul, loin de lui ? Impossible. Et pourtant, malgré tous les risques redoutés, le jeune homme était incapable de le repousser. De, ne serait-ce, que songer à lui résister. Il était persuadé qu’il n’y avait aucune échappatoire, car il n'en cherchait pas. Il n’y en avait pas, car avec lui, le besoin de fuir n'avais jamais existé. La notion perdait tout son sens, jusqu’à sa forme originelle, jusqu'à sa simple cohérance.

La seule prison qu’il aurait volontiers acceptée aurait été ses bras. La chaleur de son corps contre le sien, son odeur qui lui chatouillait les narines – le poussait à multiplier ses désirs. Et puis son goût, si singulier, si fatal, tellement, trop pour lui. Ses mèches brunes et folles qui redessinaient les contours de son visage, sa bouche, le poussant à fermer les yeux, le regretter instantanément, car ainsi perdre son image le perturbait. Ses l…
Ah. Torture. Il eût alors un mouvement de recul qu’il regretta aussitôt. Le cours de son cœur s’était déjà emballé, sans même le consulter, de quelque manière qu’il aurait été possible. Il chercha alors maladroitement la main du brun, exactement à l’endroit où la sienne était le mieux ; contre l'effervescence rassurante de sa paume. Sa main voulut, ou tenta, de se dérober un instant, simplement pour retenir son organe le plus vital –faire au moins cas de celui-ci ! – qui battait aussi fort contre sa poitrine à travers son habit, que si quelqu’un s’évertuait à le lui arracher à vif. Mais ces mêmes doigts se resserrèrent un peu autour des siens. Petit à petit, les battements retrouvèrent un rythme normal. Tant mieux. Un peu plus, et il flanchait. « Calme-toi… Tu n’as pas à avoir aussi peur de ce que je pourrais penser. Tu sais bien que tout ce qui te concerne me touche terriblement. Je m’excuse de t’avoir autant forcé la main pour que tu te confies à moi. Prends tout le temps qu’il te faudra. »

« Peur » ? Un tel mot ne pouvait lui être attribué. Pas à lui. Lewis frémit, quelque peu dérouté à l’idée que quelque chose ait pu changer entre eux. Qu’il ne songe qu’une fois au fait qu’il n’ait plus l’habitude, plus la force de se confier à lui. Cela ne pouvait… tout simplement arriver. Non, vraiment, d’aucune façon. Ses iris glissèrent distraitement sur leurs mains liées. De son pouce, il lui caressa alors doucement le dos de lamain, comme pour tenter de contextualiser mentalement quelque chose qui lui échappait. Elysandre s’était alors levé. Lewis haussa un sourcil, mais déjà ses lèvres effleuraient son front. Le blond ferma alors les yeux, les lèvres à demi-pincées pour ne rien laisser paraître, retenant une énième fois son souffle… qu’il avait perdu. Se demandant quand, enfin il pourrait se laisser aller avec lui. Apprécier, simplement, rendre à son tour, à part égal son dû, et même plus. « Je t’avoue que je ne sais même pas quoi te dire. » avait-il lâché dans un murmure à peine audible, tandis que la bouche du Clafoutis embrassaient toujours sa peau… et que la respiration, ah celle-là, le fuyait désormais à part entière. « Peut-être devrions-nous… » hésita-t-il.
Ces lèvres tant désirées s’éloignèrent alors, emportant avec elles une partie de cette zone qui avait été leur le temps de quelques secondes. Alors qu’il se rasseyait, Lewis baissa les yeux vers son verre, déçu. Il tendit alors le bras d'un geste rageur, pour saisir la citronnelle et la finir d’un trait sans réfléchir. Puis, machinalement joignit ses mains sous la table. Car maintenant qu’elles étaient tristement libres, il ressentait à quel point elles le voulaient lui. « Veux-tu partir ? Trouver un endroit un peu plus calme qui t’aiderait peut-être à reprendre courage ? Tu sais… Tu peux tout me dire. Tout… N’ai pas peur. »
Encore ce mot. Ce satané dernier qui s’était échappé de l’antre de sa bouche pour venir le frapper en plein visage et lui piquer les yeux. Sans vergogne aucune, avec une telle conviction… Le jeune homme déglutit péniblement, soudainement pensif tandis qu’Elysandre patientait sans broncher une réponse de sa part. Reprendre courage. Cela pouvait s’approprier plusieurs sens en un seul, car si l’on considérait la chose sous son propre point de vue, il était loin de penser que sa fierté naturelle lui aurait permis d’assumer concrètement ce réel manque de courage en la présence d’un être qui pourtant signifiait tant pour lui. Il devait même être la personne à qui, au cours de sa vie, il s'était le plus dévoilé ! Sous un certain point de vue, néanmoins, mais largement suffisant pour qu'il occupe une part considérable de sa vie. Était-ce normal ? Non.
Mais qu’importe.

« Je… Bon. Je vais tout t’expliquer. Mais avant, tu veux boire quelque chose ?... », finit-il par lâcher, totalement résigné d'opposer un quart de résistance comme de dire "non", alors que le "oui" hurlait en lui.
« Je veux bien reprendre un autre verre si tu me promet une dernière fois de laisser ce léger goût citronné sur mes lèvres. »

Ah, ils y arrivaient ! Les mots de Lysandre apaisaient ses propres maux. Ce n’était qu’une satisfaction enfantine, mais il était tout de même rassuré de savoir qu’il n’était pas seul à manquer les vieux jours. Le Robinson fendit ses lèvres d’un sourire taquin, et il se redressa un peu sur son dossier qu’il trouva subitement très inconfortable. Mais il considéra bien vite ce détail comme futile.

« Alors, par où commencer… »

Il avait beau être bien seul attablé avec Elysandre, les mots ne venaient pas. Comment expliquer qu’il le déstabilisait ? Qu’il pensait le faire souffrir en faisant durer cette situation, alors que tous deux devaient bien avoir une vie déjà chargée parallèlement ? Comment lui dire qu’il voulait malgré tout préserver ce lien, qui les liait, malgré le gouffre qui menaçait, malgré les erreurs passées, malgré tout ce qu'il regrettait aujourd'hui, tout ce dont il désirait plus que tout faire pardonner ? Existait-il des choses impardonnables ? Il n'y croyait pas. Fallait-il évoquer Abu, ou le taire en ce jour ?
Les bruit aux alentours se firent alors de plus en plus insupportables pour ses oreilles, à mesure que les secondes s’égrenaient. C'était... Comme un lourd et long bourdonnement incessant qui s'amusait à piquer ses tympans. Il voulait être seul, seul au monde avec lui en cet instant.

« Tu as dit vouloir partir, me semble-t-il, n'est-ce pas ? », lâcha-t-il brusquement. Sans attendre de réponse, il se leva, attendant que lui fasse de même pour enfin sortir quelques pièces de sa poche qu’il déposa sur une coupelle de taille moyenne sur la table.

« Allons chez moi. J'aimerai te montrer quelque chose. »
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MessageSujet: Re: « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] « Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre] EmptyVen 15 Fév - 21:46

Lewistiti-chou & Ely
« La terre s'use, l'amitié des âmes, jamais. Quand on s'aime d'amitié, on voudrait pourtant que nos corps ne vieillissent point parce qu'on sait que la séparation approche de jour en jour.»

Lego House by Ed Sheeran on Grooveshark


Une fois de plus, j'avais eu l'audace de prononcer en ces lieux une de ces remarques stupides dont j'avais le secret. Pourtant mes yeux avaient photographiés avec sagesse la détresse de mon ami. J'avais l'impression qu'il menait un combat intérieur dont lui seul pouvait sortir. Alors pourquoi devais-je sans cesse jouer dans l'absurdité sans prendre en compte les sentiments de Lewis ? J'étais ainsi fait. Ce besoin incontrôlé de mettre un peu de joie partout où je mettais les pieds. Ce mal-être intense que je ressentais au fond de l'estomac lorsque je ne sentais ni allégresse, ni plaisir de vivre. Je fus subitement soulagé lorsque je pu entrevoir dans sa palette au mille couleur l'un de ces merveilleux sourires. Aussi étrange que cela puisse être un Lewis sans sourire était un Lewis malheureux. Peut-être que mon jugement était peu pertinent, peu fiable mais à ses côtés j'avais entrepris à répertorier dans chaque cellules de mon cerveau toutes ses expressions les plus marquantes. Celles qui faisaient chavirer mon âme, perdre ma lucidité, rendre mon attachement pour lui des plus féroce. Mon affection pour lui était bien trop forte. J'avais cette inexplicable impression d'être contraint à vouloir tout sur lui. J'étais pourtant quelqu'un qui dévouait une grande importance à la liberté de vivre et d'expression. Ce n'était que le fruit de mon imagination sans doute. Peut-être que Lewis n'étouffait pas sous l'emprise de mon attachement, de mon exigence à vouloir tout sur lui. Et si c'était le cas ? Allait-il me fuir ? Me laisser seul sans aucunes nouvelles. Allais-je perdre contact avec lui et ne plus jamais le revoir ? Décidément être possessif relevait dans ce monde un acte dangereux. A cette pensée je pris peur. Je marquais une pause afin de reprendre le cours de ma réflexion. Non c'était trop. Le perdre serait un supplice, une agonie, une torture. Je préférais mourir de faim encore que de le voir disparaître sous mes yeux. Il fallait que je cesse. Que je me reprenne. Un peu de maturité sacrebleu ! Je fermais les yeux afin d'apaiser ma conscience. Je savourais avec béatitude la douceur de ses caresses sur le dos de ma main. Sans doute étais-ce un geste banale pour certains, peut-être inutile pour d'autre mais pour moi il signifiait énormément. Il n'y avait rien de comparable. La tendresse qui se dégageait de ce geste était tout simplement divine. "Peut-être devrions-nous…" J'avais entendu sa complainte pourtant je ne fis rien. Au lieu de cela, j'arquais un sourcil sans toutefois ouvrir mes prunelles. Je sentais de l'hésitation dans sa voix. Pourtant je ne cherchais pas à comprendre la source de cette incertitude. A en juger par l'expression de mon visage j'étais enfouis dans une sorte de quiétude comblée par la complaisance de ses gestes. Il fallait que je me réveille. Que je reprenne une certaine contenance pour ne pas fondre encore une fois dans ses bras. Et pourtant, ô combien pourtant j'en avais le désir. Mes lèvres aussi subtiles soient telles, étaient imprégnées de ce goût que dégageait sa peau. Cette tentante ambroisie que dégageait voluptueusement sa peau. Mes lèvres en redemandaient encore. Et dire que tout était éphémère. Puis soudain cette promiscuité tactile que nous échangions disparue en laissant un vide. Mes yeux s'ouvrirent sous l'effet de ce manque avant de se poser sur l'être qui était devant moi. Son sérieux repris le dessus. Finalement le silence qui venait de s’immiscer entre nous n'était pas plus mal. Il fallait que je le laisse réfléchir. Qu'il réussisse enfin à mettre un peu d’ordre dans son esprit. C'est ainsi que j'affichais plusieurs de mes sourires captivants face à ses hésitations, à ses propositions fuguasses et cet entêtement qu'il menait contre lui même. "Tu as dit vouloir partir, me semble-t-il, n'est-ce pas ?" Certes, j'avais égoïstement lâché cette proposition afin qu'il puisse se sentir à son aise. Seulement je ne lui avais guère demandé son avis. J'allais entreprendre de m'excuser aussitôt lorsqu'il m'adressa par la suite des propos étonnants auxquels j'attachais le moindre sens à chaque mots. "Allons chez moi. J'aimerai te montrer quelque chose." J'étais dans les nuages. Je me répétais plusieurs fois cette phrase sans apercevoir que Lewis était déjà debout prêt à quitter ce lieu. Je me redressais précipitamment sous l'effet de la surprise avant de déposer également de l'argent même si l'adorable blond en question insistait pour payer. "C'est entendu. Mais sache que je ne veux pas être mise en faute pour tous incidents majeurs. D'ailleurs ni de mes gestes. Tu te douteras probablement de ce que je veux insinuer." Sans dire un mot de plus, je le suivis sous les regards inquisiteurs des personnes présentes.

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« Voir un ami est tel... Un rayon de soleil qui baigne l'existence souvent trop pâle de votre vie. » [PV Elysandre]

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