Sujet: Accidentally fell for you ϟ PV JERSEY Mar 5 Fév - 23:03
« La mort n'est plus comprise comme la conclusion logique de toute vie, mais comme un accident de parcours. Et comme pour tout accident, il vaut mieux cacher son existence aux survivants. »
-Freddy Sarg
Les heures étaient longues, presque pénibles. Ce n’était pas tant le métier que les circonstances, le taux de criminalité dans les parages était à son plus bas, Fantasia Hill avait l’harmonie désarmante d’un conte de fée. On m’appelait pour des âneries, pour aider un chat à descendre d’un arbre, pour rapporter un vol, pour ramener à l’ordre un alcoolique turbulent. Aucun courage n’était nécessaire, je n’avais jamais même frôlé mon arme. Je devrais m’en réjouir, mais j’avouais plutôt m’en être lassé. Le temps toujours lent, n’avançait qu’à sa tête, je me hâtais toujours pour sortir du poste de police quand l’heure y était propice. Que pourrais-je faire d’autre cependant? Le métier m’allait comme un gant, mais ce gant était peut-être trop petit. Je me donnai un énième élan et tournoyai sur moi-même, assis sur ma chaise tournante. Je connaissais les alentours par coeur, même dans la rapidité du mouvement, les tâches colorés étaient familières. Je mourrais d’envie de recevoir un appel, n’importe lequel, je prendrais même le cas du félin, mais je ne tenais plus en place à mon bureau. Bouger, absolument, s’en était maladif, presque hyperactif. Je tapai du pied nerveusement, me gagnant quelques regards réprobateurs de mes collègues, je ne pu malheureusement pas m’arrêter. «Woody?» Oh enfin! À l’entente de mon nom je tournai la tête vers mon responsable, une gamme d’émotions anxieuses fourmillionnant au creux de mon ventre. «La journée est terminée, tu peux rentrer, beau travail aujourd’hui.» Trois bouts de phrases entrecoupés, trois coups de poings au visage. Beau travail? Mais quel travail? J’avais poireauté toute la journée dans mon siège inconfortable, aux aguets d’un évènement qui ne viendrait probablement jamais. Je lui répondu d’un bref hochement de tête juste avant de me lever et de me diriger vers la sortie. Demain est un autre jour paraît-il, et bien je l’attendais avec impatience, avec envie, avec espoir.
Les rues étaient semi-pleines, semi-bondées, chaque coin était une surprise en ce vendredi soir. Les magasins étaient presque tous clos, les restaurants commençaient à s’emplir et les files d’attente à s’agrandir. Je marchai, taciturne, ne témoignant que de la complicité des autres et je devais avouer leur envier quelque chose. N’avaient-ils pas aussi peur de l’amour, de la fraternité? N’avaient-ils pas peur de l’engagement, du risque qu’il représentait? J’avais goûté au bonheur partagé à deux autrefois, mais il a laissé un goût si amer sur ma langue que je n’avais plus du tout envie d’en prendre une seconde bouchée. Il n’y avait personne, ni dans mon coeur, ni dans mon quotidien, la solitude avait quelque chose d’effrayant comme de thérapeutique, mais ce soir j’avais envie de m’en sortir, de partager un verre, quelques regards, quelques rires. Je pressai le pas pour retrouver mon chez moi, me changer et puis ressortir en ignorant le silence. La rue étroite sur laquelle je m’étais retrouvé après avoir effectué le premier tournant était déserte, je glissai mes mains dans mes poches, fixant le bout de mes pieds pour oublier la distance me séparant encore de ma destination. La couleur du ciel était de plus en plus foncé, je ne voyais pas à dix mètres devant moi. Une femme de l’autre côté de la rue attira mon regard, je ne distinguais pas complètement les traits de son visage, mais je n’étais pas réellement curieux de reconnaître sa beauté, mais plutôt de savoir ce qui justifiait sa course. Elle me dépassa bien vite et je tournai la tête pour ne pas qu’elle s’évanouisse à l’horizon aussitôt. Les phares d’une voiture au loin, je n’ai qu’à peine le temps de distingué la silhouette de la femme faire le premier pas pour traverser que je la soupçonne d’être aveugle. «Attention!!» Criais-je avant de me précipiter vers elle, le coeur dans la gorge. Je suis à deux enjambés d’elle, la sauver est mon seul objectif, je ne calcule rien du risque, mon instinct contrôle mes gestes. La voiture est si près, je peux m’imaginer la collision, elle serait brutal, nous n’y survivrions pas, ni elle, ni moi. Je ne crains pas la douleur, mais le démembrement, c’était tout ce que j’avais connu jusqu’alors, tout ce que j’avais vécu dans une vie antérieure. Mon corps posséda le sien une seconde avant de sentir un coup de vent violent dresser les cheveux sur ma nuque. Nous étions sauvés et l’hypothétique incident était déjà à quelques mètres de nos vies en danger. Bien malgré moi, c’est elle qui écopa du plus gros de la chute, son dos trouva le sol avant moi et j’essayai tant bien que mal de ne pas en ajouter à sa peine en m’échouant sur elle à mon tours, mais en vint. Mon ventre contre le sien, nous n’étions plus qu’un. L’intimité était alarmante, elle me désarma complètement. J’avais mal, partout, je ne saurais dire où j’avais été blessé, c’était général, constant, m'obligeant à grimacer encore et encore, chaque fois que j’essayais de bouger un de mes membres. Pourtant je devais bien le faire. Collant mes genoux à l’asphalte, je me redressai douloureusement et avec une lenteur déconcertante. Elle était toujours sous moi, toujours si près. « Rien de cassé?» Demandais-je les yeux mi-clos. Je ne l’avais pas encore découverte, mais l’instant d’après c’était fait. Son visage avait quelque chose de particulier, je savais dès lors que je ne pourrais jamais l’oublier. Ses cheveux en éventail autour de sa tête lui donnait l’air d’un ange et je pouvais déjà m’imaginer le cristallin de sa voix. Je remarquai la position de mes mains, encadrant ses épaules, la tenant prisonnière involontairement. « Désolé.» M’excusais-je en écarquillant les yeux. Je me redressai un peu plus, me donnant un élan pour la libérer complètement sans pour autant me relever, pas encore, ça faisait trop mal. Un gémissement m’échappa quand je voulu m'asseoir auprès d’elle, repliant les genoux sur mon torse. «Vous devriez faire plus attention à l’avenir, regarder avant de traverser au moins, vous auriez pu y laisser votre vie.» Me voilà encore à donner des conseils à une inconnue. Mes yeux la sondèrent sans subtilité, des pieds à la tête, je vérifiais si tout était toujours bien en place. Je m’arrêtai sur la seule plaie apparente, son coude. «Oh, vous saignez.» Je portai une main à son bras, grimaçant encore. Je soulevai son membre sans douceur, la couleur sombre du sang luisait dans la noirceur. Je fronçai les sourcils, incapable de déterminer si la blessure était grave ou légère. «J’habite à quelques maisons d’ici, peut-être pourriez-vous m’accompagner?» Mon invitation avait l’innocence du ton que je lui accordais, jamais je ne me serais estimé pouvoir être un danger pour quiconque.
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Sujet: Re: Accidentally fell for you ϟ PV JERSEY Mer 6 Fév - 5:44
ACCIDENTALLY FELL FOR YOU
Ce jour se levait à peine, éclairant toute la pièce de ses quelques rayons de soleil annonçant ainsi et possiblement une belle journée en perspective. La chaleur émise par ces traits dorés parcouraient ma peau nue endormie sous deux draps de soie d'un blanc pur et très soyeux. Leurs douceurs avaient été source de réconfort pour moi qui dormait paisiblement, mais pas assez pour me plonger au fin fond de cette obscurité. Mes lèvres remuèrent puis reprirent une position normale, j'étais tout simplement en train de rêver. Quels songes pouvaient si bien m'abreuver d'une aussi cafardeuse mine ? Mes yeux fortement plissés semblaient être agités par la morosité du sommeil et malgré moi je ne parvenais pas à me calmer. Mes genoux remontèrent vers mon bassin montrant des signes de nervosité sûrement provoqués par ce cauchemar si régulier. Je me tournais alors de l'autre côté, montrant par la même occasion mon beau visage à l'astre phosphorescent. Ce mouvement que je le fis trois voir quatre fois de suite permettant aux draps de suivre le mouvement et à force ceux-ci baissèrent en se plissant construisant presque de petites vagues de mers, ainsi ces draps baissés au niveau de mes jambes laissaient découvrir mon corps presque nue. Pour dire, j'avais ainsi pris l'habitude de dormir en sous-vêtements depuis mon plus jeune âge. C'est alors que je me réveillais sous les gouttes de sueurs qui perlaient petit à petit le long de mon visage pour s'écraser sur mon coussin. Je me levais soudainement, ma respiration peu saccadé, mon cœur qui battait et ma vue brouillée par l'obscurité se fluidifiait enfin. Je me frottais le visage avec mes deux mains, mes paupières encore lourdes, je jetais un rapide coup d’œil au reste de la pièce en réussissant finalement à traîner des pas jusque dans ma salle de bain et dans un élan d'ingénuité, je re-songeais à ce fameux cauchemar qui ne me quittait plus depuis un an. Oui, je faisais ce cauchemar si régulièrement que parfois j'arrivais à m'en rendre malade d'y penser. En effet, depuis cet incident de magie, je revoyais si souvent la même scène, celui du sort que j'avais jetée à ce livre dans ce pensionnat qui avait rendu presque tous les contes du livre, humains. Je revoyais ce sort, ce livre qui s'illuminait, je me mettais à courir et des têtes bizarres, affreuses, cachées dans l'obscurité me répétaient sans cesse que la vérité finira toujours par éclater et moi qui criais un non sans cesse me recroquevillant sur moi-même et c'est toujours à ce moment précis que je me réveillais. En y repensant, je laissais échapper un long soupir devant ma glace après avoir fait ma petite toilette. Mon air maussade ne présageait rien de bon.
Sortant de ma douche, je sentais qu'il flottait dans l'air l'odeur de l'imprévu, du bouleversement et du chamboulement. M'habillant prestement, je dévalais rapidement les escaliers en manquant presque de trébucher à la vue de mon père qui surgit de nulle part. Dans ma lancée, je sautais à son cou plaquant rapidement un baiser sur sa joue. Ma mère étant aveugle, c'est absolument moi qui m'occupais de tout, même si à force et avec l'habitude, elle avait fini par savoir se débrouiller toute seule, elle savait où tout était placé et à force je me disais qu'elle n'avait jamais perdue ses yeux. Pourquoi je m'occupais de tout ? Parce qu'elle avait besoin de se reposer, car c'était à moi de m'occuper d'elle tout comme elle s'était merveilleusement bien occupée de moi et de mon père malgré son handicap. Je nous préparais à tous les trois un petit-déjeuner digne de mes qualités de cuisinière. Faut dire qu'au début je n'étais pas très douée, mais avec des livres de recettes et des jours d'entraînements et d'habitudes, j'avais fini par avoir la main. Un petit-déjeuner qui ne dépassait pas nos budgets évidemment. Nous n'étions pas riche, c'est pourquoi nous avons appris à économiser, à ne dépenser qu'en cas de besoin urgent. Mais demain, cet argent que j'avais si durement mérité depuis c'est un mois que j'avais passé de petits boulots en boulots allaient finalement me servir pour acheter le cadeau d'anniversaire de ma mère. Il coutait très cher, c'est pourquoi je me suis tué à la tâche en décuplant les petits boulots pour pouvoir acquérir cette somme d'argent. Ainsi, j'avais passé toute la journée avec ma mère et ce n'est qu'au alentour de 18h30 que je me rendis à destination pour acheter le cadeau. J'avais la somme exacte pour ce cadeau et dieu merci il était encore plus magnifique qu'en vitrine, ce joli collier avec le coeur bleu du titanic, pas celui du titanic, mais cela y ressemblait fortement. Titanic n'était pas seulement un film qui avait marqué ma mère, mais c'était un film qu'elle avait vécu et ressentit de son plein, oui, car elle était aveugle et elle ne pouvait pas voir, mais elle pouvait ressentir et vivre toutes les émotions. Elle pleurait encore aujourd'hui en l'écoutant, certes je pleurais, certes c'était une belle histoire d'amour tragique, mais je ne pouvais pas ressentir autant d'émotions que ma mère pouvait le faire. Il lui manquait peut-être la vue, mais ses quatre autres sens étaient étonnamment plus développés. Tête en l'air que j'étais, j'avais oublié de lui faire un emballage cadeau pressé de le montrer à ma meilleure amie qui habitait un immeuble tout près d'ici. Vêtu d'un jean noir, d'un chandail blanc, par-dessus une veste en jean noir que je venais de tout juste enlever pour la passer sur mes épaules assortit à des bottines plates et un ensemble de bonnet et de gants blancs en laine fait par les soins de ma mère. Je m'apprêtais a traverser la route divaguant dans mes pensées lier à ce cadeau que je serrais fort contre ma poitrine quand soudainement j'entendis une voix et à peine j'avais eu le temps de relever ma tête que le choque fut brutal. Nous nous sommes retrouvés sur le trottoir presque recouvert de neige. Dans la chute, mon bonnet tomba laissant mes cheveux former une petite rivière au sol, ma veste par la même occasion, ainsi que mon petit paquet de cadeau, le collier avait littéralement quitté le paquet pour s'y retrouver à quelques centimètres à moitié entassé dans une petite partie de neige. Mes yeux fortement fermés, s'ouvrirent grandement découvrant ainsi cet homme au-dessus de moi. J'étais paralysé face à son regard qui retenait lourdement le mien, ses mains emprisonnèrent mes épaules tandis que les miennes recouvertes de gants étaient étalées de chaque côté de ma tête. Avec le choque qui venait de m'atteindre je n'entendais presque rien de ce qu'il me disait, c'était flou, loin, très loin. Je ne revins à moi que lorsqu'il attrapa mon bras... « Ça va ! » Disais-je en repoussant brutalement sa main d'un regard froid identique à la glace ici présente. M'affolant brusquement, je cherchais du regard mon cadeau que je remarquais à quelques centimètres entassé de neiges, je le rejoignis à quatre pattes espérant ne pas être cassé ou abimé, sinon j'aurais fait tout cela pour rien. La colère s'empara alors de mon esprit, j'en voulais à cet inconnu qui m'avait seulement peut-être évité la morgue aujourd'hui. Mais ça, j'étais beaucoup trop en colère pour m'en rendre compte. Le collier entre mes mains, je l'examinais et fort heureusement il n'avait rien de cassé. Collant ce joli bijou contre ma poitrine, je baissais la tête lâchant un soupir rassuré avant de reporter mon regard toujours aussi frigide vers lui. « T'avais besoin de me sauter dessus de cette manière ! Franchement j'aurais pu m'en sortir toute seule !.» Oui bon c'était faux j'avais une chance sur dix, mais peu importe, si mon collier avait eu quelque chose, je crois que je lui aurais arraché son regard si...si perturbant. J'attrapais ma veste que j'enfilais y déposant soigneusement le collier à l'intérieur d'une des poches. On aurait dit que j'accordais plus d'importance à ce collier qu'à ma propre vie. « J'ai horreur du vouvoiement...mais merci..» Balançais-je en ôtant les petites grêles accrochées à quelques mèches de mes cheveux. Un merci neutre et presqu'aussi glacial que le ton de ma voix. Lorsque je sentie quelque chose glisser le long de mon bras gauche, quelques secondes plutard, une goutte de sang s'écrasa au sol. « Bon... il ne me reste plus qu'à accepter ta proposition et puis de toute façon tu es bien trop polie pour avoir l'air d'un psychopathe qui joue les sauveurs de demoiselles en détresses juste pour les piéger. » L'air de rien, j'attrapais mon bonnet que je reposais sur ma tête.
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Sujet: Re: Accidentally fell for you ϟ PV JERSEY Mar 12 Fév - 22:47
Et s'il n'y avait jamais d'accidents dans notre vie ? Si tout, absolument tout, avait une signification ? Si le hasard n'était qu'une illusion ?
-Fernand Ouellette
Le risque que je venais de prendre était grand, indéniable. J’en payais le prix, non sans modération, la douleur était constante, pressante et présente. Mon coeur battait si fort qu’il en enterrait le silence, si fort qu’il me faisait grimacer à chaque nouveau spasme. Mon regard n’avait jamais quitté cette femme, il l’épiait sans subtilité, pour reconnaître ses blessures comme pour comprendre sa beauté imminente et dérangeante. D’une main plutôt ferme je soulevai son bras blessé pour arriver à examiner sa plaie, mais sans résultat, le trop peu de lumière restante en était la cause. « Ça va ! » Une seconde main repoussa la mienne rapidement, un regard noir fut lancé et mon sang se glaça. Elle tourna sa tête dans tous les sens si ce n’est le mien, m’ignorant pour mieux apparemment. Je restai de marbre alors qu’elle se releva sans peine, j’étais donc le seul a avoir soudainement pris conscience de tous les muscles présents dans mon corps? Un lourd soupire plus tard elle tourna à nouveau la tête vers moi. « T'avais besoin de me sauter dessus de cette manière ! Franchement j'aurais pu m'en sortir toute seule !» Mon regard effleura quelques secondes ce qu’elle tenait entre les mains, une pensée horrible me heurta. Peut-être n’aurais-je pas dû tout risquer pour elle.
«J’aurais bien aimé vous y voir, je ne suis simplement pas le genre d’homme qui tourne le dos devant un danger imminent, excusez mes réflexes!» Mon ton était monté d’un cran, il était sec et emplis d’un sentiment amer que je n’avais que trop rarement ressentie. Je posai ma paume au sol pour m’aider à me relever, manquai de me retrouver à nouveau au sol quand je titubai sur mes jambes ne supportant maintenant qu’à peine mon poids. Elle ramassa sa veste et d’un mouvement emplis de tendresse glissa ce qu’elle tenait entre ses mains, et qui alimentait en moi la plus cruelle curiosité, dans sa poche. « J'ai horreur du vouvoiement...mais merci..» Ah enfin un remerciement! Je m’approchai d’elle d’un pas boiteux pour mieux la voir, pour mieux me voir à travers ses yeux. « Bon... il ne me reste plus qu'à accepter ta proposition et puis de toute façon tu es bien trop polie pour avoir l'air d'un psychopathe qui joue les sauveurs de demoiselles en détresses juste pour les piéger. » Devrais-je m’en flatter? J’aurais voulu lui dire quel corps de métier j’occupais, mais je décidai finalement que ne rien lui dire de personnel sur mon compte serait préférable. En finir avec cette histoire et vaquer à mon existence comme si rien ne c’était jamais produit. Elle enfila son bonnet, quelques grêles parsemaient encore sa chevelure brune et sublime. Je me maudis d’avance de ne pouvoir résister à cette encore pressante envie d’aider mon prochain, aussi désagréable sa compagnie puisse-t-elle être et m’approchai encore suffisamment pour l’avoir à porté de bras.
«Vous... hum tu en as laissé quelques-uns.» Ma gorge se nouant pour une inexplicable raison, ma main s’échoua dans ses cheveux pour terminer le travail débuté par ses soins. Mes yeux valsèrent de mes mains à ses yeux, ignorant mon instinct premier, celui de la fuir immédiatement, mes deux pieds restèrent bien droit, si près des siens. «Voilà, je crois que ...» Ta beauté me dérange. Que voulais-je dire déjà? Je laissai ma main retomber contre ma cuisse, perdu dans ces yeux je secouai la tête. « Alors, chez moi, aucun psychopathe, aucun piège, c’est juste, tout près d’ici.» Je plissai les yeux, où étaient donc passé ma syntaxe? Je glissai mon bras entoure du sien, pour la supporter ou simplement m’assurer qu’elle me suive jusqu’à destination. J’avançai quelques pas en silence, retrouvant peu à peu une motion parfaitement normal, la douleur s’estompa à mesure du temps. Son parfum m’encadrait et je ne pouvais y échapper. J’ignore si je l’aime ou le déteste, il m’insupporte, comme me donne envie de m’y coller éternellement. Je ne sais pas, tout chez elle me repousse et m’attire, mais jamais ne m’indiffère. «Puis-je te demander où tu allais ainsi, si prestement?» L’idée d’un autre homme s’imposait avec violence, peu importe pensais-je d’abord je avant de pressai le pas, l’emportant le plus tôt possible dans la direction opposée de celle qu’elle avait employé plus tôt. Plus tôt qu’escompté, bientôt nous nous retrouvèrent face à la porte de mon appartement, j’y habitais seul, pas encore épuisé du silence. Je glissai ma clé dans la serrure, ouvrai pour la laisser me précéder. «Tu devrais sans doute enlever ta veste, avant de la tâcher...» C’était déjà le cas, forcément, je disais la première chose qui me passait par l’esprit, tout pour fuir le silence partagé et inconfortable. Allumant la lumière, je jetai un coup d’oeil au salon, tout était visiblement bien rangé, tant mieux. Je posai mes mains dans son dos, glissant mes doigts sur son collet je tirai vers l’arrière pour lui retirer ce bout de vêtement sans réellement attendre sa collaboration.Tenant sa veste à bout de bras, je pensai tout à coup à mon uniforme, j’ignore pourquoi je tenais à lui cacher ce détail sur moi, mais je tenais à ce secret assez pour devoir m’absenter quelques instants. «Je crois avoir quelques pansements quelques part, restes ici, je reviens. Fais comme chez toi.» C’était ce qu’on disait non? Lui jetant un dernier coup d’oeil rapide, un simili sourire se glissa à mes lèvres sans prévenir. Emportant sa veste, trop distrait pour la lui rendre, je me hissai jusqu’à ma chambre, laissant la porte entrouverte pour entendre ces moindres fait ses gestes hors de ma vue. Lâchant son vêtement contre le sol, un bruit sourd piqua à nouveau ma curiosité. M’attelant à défaire tous les boutons de ma chemise en un temps record, je me débarassai de mon uniforme et le lançai dans un coin de la chambre. Mes yeux s’attardèrent une seconde au sol, quelque chose de brillant attira mon attention, me penchant pour saisir le collier à demi encore fourré dans cette poche, j’écarquillai les yeux. Réflexe du métier encore, je sautai directement aux conclusions l’incriminant. Oubliant ma semi nudité, je retournai dans le salon, brandissant la pierre bleuté sous ses yeux. «Qu’est-ce que c’est? Tu l’as volé?»
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Sujet: Re: Accidentally fell for you ϟ PV JERSEY Mar 19 Fév - 4:24
ACCIDENTALLY FELL FOR YOU
« J'aurais bien aimé vous y voir, je ne suis simplement pas le genre d'homme qui tourne le dos devant un danger imminent, excusez mes réflexes! » Il n'avait pas tort, mais que faire, je n'allais pas avouer que je n'avais qu'une chance sur dix de m'en sortir et cela il n'en était pas question, encore moins dans l'état de colère qui m'envahissait présentement. « Excuses acceptées ! » Disais-je simplement avec un fin sourire narcissique au bout des lèvres. J'espérais maintenant qu'il tienne compte de mon incapacité à employer un vouvoiement, oh que non je détestais, c'était pour les...riches et sans compter pour les vieux, pour certains c'était une marque quelconque de politesse ou de bonne manière, mais pour moi c'était...rho je n'aimais pas un point c'est tout. « Vous... hum tu en as laissé quelques-uns. » Il se rapprocha soudainement de moi, je paniquais. Ma respiration s'accéléra drastiquement, mon cœur battit de plus en plus vite. Je ne savais pertinemment pas pourquoi tout s'affolait en moi ainsi, comme si cet homme m'intimidait, me déstabilisait, non, personne n'avait jamais réussi à me déstabiliser de la sorte, c'était toujours moi qui intimidais, pourquoi donc était-ce si différent ce soir ? Pourquoi lorsque je croisais son regard je n'avais qu'une seule envie me défendre pour ne pas me laisser faiblir. Sa main glissa dans mes cheveux afin de me retirer quelques flocons encore imprégnés. Son regard croisa le mien à plusieurs reprises, m'empêchant ainsi de fuir, fuir c'est tout ce que je voulais et pourtant je n'y arrivais pas. Quel était ce pouvoir qu'il avait sur moi ?.
« Voilà, je crois que ... » Que tu m'intrigues, me déstabilises. Je ne savais pas pourquoi malgré tout cela, je le suivais encore alors que j'aurai très bien pu me rendre chez ma meilleure amie. « Alors, chez moi, aucun psychopathe, aucun piège, c'est juste, tout près d'ici. » Il glissa à nouveau son bras dans le mien, m'empêchant ainsi de prendre un chemin différent, je me contentais simplement de sourire, à vrai dire, j'avais l'envie là toute suite de rebrousser chemin, mais il y avait encore cette espèce de ressentiment à son égard qui me poussait à le suivre aveuglément. L'intrigue, la curiosité peut-être ?. « Puis-je te demander où tu allais ainsi, si prestement? » Pour quelqu'un que je venais à peine de rencontrer, il posait beaucoup trop de questions. « Et puis-je te demander en quoi cela te regarderait ? Cher Monsieur X » Oui parce que jusqu'à présent je ne connaissais même pas son prénom, pourtant je pouvais deviner un prénom pas si commun, de par son allure et sa façon d'être. « Appelle-moi Jersey... et oh pour répondre à ta question, j'allais chez ma meilleure amie, satisfait ?.» Lançais-je d'un air exaspéré, j'espérais qu'il ne poserait pas trop de questions, j'avais toujours un problème d'entente avec ceux qui posaient beaucoup de questions et je sentais qu'avec cet homme, je ne serais pas sortie de l'auberge. Quelques minutes plutard, nous nous retrouvions face à la porte de son appartement. « Tu devrais sans doute enlever ta veste, avant de la tâcher... » N'avais-je même pas eu le temps de réagir, qu'il s'occupa de me l'enlever lui-même. Je n'avais pas eu d'autre choix que de le laisser faire en parcourant du regard chaque pièces de cet endroit. « Pas mal...» Murmurais-je en complimentant son appartement aussi surprise de voir que tout était en ordre. Pour un mec, c'était assez bizarre aussi désordonné qu'ils étaient, à moins qu'il avait une femme, ah non, je n'avais pas remarquée de bague dans sa main, ou alors une petite amie. « Je crois avoir quelques pansements quelque part, restes ici, je reviens. Fais comme chez toi. » Le laissant s'éloigner, je fis le tour de l'appartement sans vraiment me gêner, je dois dire que c'était assez grand comparé à mon chez moi qui ne valait presque la moitié de cet appartement. Je soupirais en pensant que ça n'arrivait qu'aux autres. Glissant mes doigts sur la table centrale, je ne repérais aucune trace de poussière et étant maniaque de la propreté ce genre de petits détails ne m'échappaient pas. On pouvait dire que là, j'étais carrément bluffée. « Qu'est-ce que c'est? Tu l'as volé? » Rapidement je me retournais, découvrant une vue plus que plaisante, je manquais même de m'étouffer avec ma salive. Il avait un torse si parfaitement sculpté, mon dieu, je crois qu'il a été gâté par la nature. Je baissais la tête brusquement, secouée de plus belle par de violents tremblements nerveux, me mordillant discrètement la lèvre je me souviens seulement maintenant de la question qu'il m'avait posée. Je n'osais pas relever la tête de peur de succomber à son charme si infaillible. Non, je devais rester égale à moi-même coute que coute et ne lui montrer aucun signe déstabilisant. Un petit toussotement avant de relever ma tête et de me diriger vers lui, tendant mes deux paumes de mains fermées devant son visage. « Quoi, tu es policier ? Tu vas me passer les menottes et m'arrêter ?. » Disais-je lâchant un rire provocatrice, avant de baisser les mains, loin de me douter qu'il en était un pour de vrai. Olala la honte que j'aurai si cela avait été le cas. Je m'approchais de lui, essayant de refouler cette envie de pouvoir poser mes mains sur son torse et parcourir ses plaquettes de chocolat si fascinantes. Il m'attirait vers lui, mais pas question d'y céder. Lorsque je fus assez proche de lui, son odeur s'enivra de mes narines et là il y avait mon cœur qui cognait tellement fort que les BOUM, je pouvais les sentir. Mes lèvres à quelques centimètres des siennes glissèrent doucement vers son oreille où je murmurais sensuellement. « Je n'aime pas beaucoup ceux qui posent trop de questions... » Au moins là c'était dit, je reculais lentement attrapant sur ma route mon collier.« As-tu remarqué qu'il te manquait un bout de tissu quelque part ?... » En faisant référence bien sûr à son torse, car mine de rien, je ne pourrais pas parler calmement à la vue de ce magnifique torse d'apollon. Rhaw, sayez j'y repense encore. Allez oust de ma tête !.« Well, j'ai besoin de faire quelque chose avant de soigner mon bras... » Le laissant ici, je montais sans dire un mot cherchant du regard la salle de bain que je trouvais au fond de la pièce. Y entrent, je voulais simplement rincer mon bras, mais à la vue de cette magnifique salle de bain, mes yeux ont brillé d'étoiles, je ne me sentais plus alors je me dévêtis de tous mes vêtements ne résistant pas finalement à l'envie de prendre un bain. Cela pourrait paraître bizarre de ma part sans avoir demandé permission, mais je n'avais pu y résister. Soudainement j'entendis du bruit, ouvrant le rideau mon corps à moitié baigné de shampoing, mon regard croisa celui de cet homme complètement hébété de son entrée ici. Quelque second plutard, mon cri strident résonna dans toute l'appartement, je lui balançais au visage le shampoing que j'avais à la main. « Dehorsssssssssssss !!!!!!!!! » Criais-je sur ce dernier qui se précipita d'obéir. Mes joues avaient pris une couleur plus rosie, mon cœur battait à une vitesse lumière, pourvu que son regard ne s'était pas attardé sur mon corps. Fermant l'eau, me séchant et enfilant mes vêtements, je sortis de la salle de bain et pas à pas, je marchais dans le couloir, descendant les escaliers mon poignet de main droit refermer juste devant mon visage avec une certaine colère. Lorsque je fus enfin à sa hauteur, je ne pus retenir mon coup de point s'écraser rapidement sur son ventre. Le regard killer, les dents serrées et grinçantes, « on ne t'a jamais appris à frapper avant d'entrer ? Sale pervers ! » Retirant mon point de son ventre sans gêne, je tournais rapidement la tête l'air boudeuse passant par la même occasion une main dans mes cheveux juste pour le narguer m'asseyant confortablement sur un des fauteuils et croisant mes jambes. « Je ne veux pas savoir ce que tu as vu, ne t'avise pas d'en parler... » au risque de recevoir un autre coup bien plus féroce. Les joues encore tout rouges et chaudes, j'attendais maintenant qu'il me montre ses talents d'infirmier. La gentillesse et moi n'étions pas en très bons termes, enfin surtout envers un garçon.
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Sujet: Re: Accidentally fell for you ϟ PV JERSEY Ven 15 Mar - 1:20
En présence d’un être, on dirait que ce ne sont pas tellement les paroles qui comptent, mais leur musique. Et que dire de la beauté des gestes, du mouvement des yeux et des lèvres? Il y a comme une fascination qui met un voile entre vous et l’autre.
-Gilles Archambault
« Et puis-je te demander en quoi cela te regarderait ? Cher Monsieur X. » Cela ne me regarde pas, mais je veux tout de même savoir. Que quelques mots échangés et je savais déjà à quoi m’attendre. C’était un tout nouveau défi, insurmontable peut-être, mais déjà fascinant. Si elle ne voulait pas de moi, je lui donnerai une raison de me poursuivre quand je lui tournerai le dos et inversement. La laisser partir, si tôt, je n’en trouvais pas l’envie. Ce regard, ses traits racontaient une histoire, belle ou tragique je voulais en lire le premier chapitre ce soir même. Je l’épiai sans rien dire, accélérant le pas pour ne pas qu’elle m’échappe entre temps. « Appelle-moi Jersey... et oh pour répondre à ta question, j'allais chez ma meilleure amie, satisfait ?» Une demi-lune se hissa sur mes lèvres, exposant mes dents aux froideurs de l’hiver. Je n’avais jamais entendu un tel prénom, il me plaisait, difficilement oubliable. Mon sourire accompagnait aussi la nouvelle, pas d’homme encore à l’horizon pour venir me la dérober, j’ignore pourquoi j’y pense même. Une autre question sans réponse.
«Jersey... très jolie. Moi c’est Woody, presque enchanté de t’avoir vu à temps. Presque.» Je répété le dernier mot d’un souffle, fixant mes yeux à l’avant. Ce n’était qu’un mensonge, mon premier peut-être, petit certes, mais il me piquait la langue. Pourquoi ne pas lui avouer tout simplement qu’elle me sauvait d’une soirée empli de solitude pesante? J’étais heureux de l’avoir trouvé, peu importe les circonstances. C’était désespéré peut-être, mais mon bras la coinça un peu plus, l’étau se referma sur elle, lui chuchotant sans dire... reste Jersey, reste avec moi.
[...]
L’air presque brûlant de mon appartement m’étonna pas sa densité. Ma chemise me colla à la peau, ma gorge était noué d’un sentiment sans nom, aucun mot n’aurait pu m’échapper. De la savoir ici, chez moi, épiant mes choses, devinant ma personnalité déjà par l’ordre et le désordre, c’était plus qu’intimidant. « Pas mal...» Ces yeux ne s’arrêtaient plus de chercher, j’eus envie de les lui bander pour qu’elle arrête, mais il était déjà trop tard. Secouant la tête je me dirigeai vers ma chambre, laissant la porte ouverte pour l’entendre de loin. Retirant rapidement ma chemise pour en enfiler une nouvelle, mon attention s’attarda sur un scintillement bleu et c’est ma nature policière qui enclencha le reste. Je l’accusai de vol, semi-nu, ignorant ses dents qui se refermèrent sur ces lèvres, ses yeux qui parcouraient mon ventre, me brûlant la poids, hérissant les cheveux sur ma nuque. J’étais si petit tout à coup. Ses yeux trouvèrent les miens une minute trop tard, je la vis brandirent les poings sous son menton, me menaçant déjà sans rien dire. « Quoi, tu es policier ? Tu vas me passer les menottes et m'arrêter ? » Automatiquement je glissai ma main libre vers la poche arrière de mon pantalon, je pouvais sentir la texture métallique des menottes traverser le tissus, j’étais à deux doigts de les sortir, mais juste à temps elle éclata. S’épanouit d’un rire étrange, sarcastique, me giflant et me ramenant à la réalité si rapidement que j’en fronçai les sourcils. Je ramenai ma main vers l’avant, au même rythme que ces pas la ramenant vers moi. Elle s’arrêta un pas trop tard, trop près de moi. Ma peau brûlait d’impatience, j’attendais quelque chose, oubliai de respirer un instant, fuyant la découverte d’un parfum nouveau, d’une douceur particulière. Ses lèvres trouvèrent presque les miennes, m’obligeant à serrer les dents pour ne pas parcourir les centimètres nous séparant toujours. C’est mon oreille qu’elles préférèrent à cet hypothétique baiser. « Je n'aime pas beaucoup ceux qui posent trop de questions... » Sa voix d’un suave torturant me trouva et m’affaiblis. J’inspirai lourdement pour ralentir le rythme effréné des battements de mon coeur, grave erreur. Son parfum avait la saveur fruité du sucre, il fondait sur la langue, la nouait et lui donnait soif tout à la fois. Je collai mes doigts à ma paume, y grugeant un espoir de résistance, juste quelque chose pour me distraire de cet envie étrange. Première fois que je fondais pour une inconnue, pire, première fois que mon coeur battait si fort pour une femme, la dernière portait le nom de Bo. La connexion avait été rapide, je grimaçai, inspirant à nouveau un peu de douceur. « As-tu remarqué qu'il te manquait un bout de tissu quelque part ?... » On m’arracha le collier des mains, littéralement. Je penchai la tête, suivant la ligné de son regard, oh. Ma gêne revins instantanément, je pris un pas de recule alors qu’elle s’éloignait elle même, me libérant de l’aura brûlant qu’elle m’inspirait. « Well, j'ai besoin de faire quelque chose avant de soigner mon bras... » Je levai un sourcils, la perdant rapidement des yeux alors qu’elle s’engageait je ne sais où encore. Je restai longtemps sans bouger, attendant son retour peut-être, mais cinq minutes plus tard et elle n’était toujours pas sous mes yeux. Je suivis la trace de ces pas, entendant en sourdine le bruit de l’eau qui coule à flot, encore plus intriguant. La porte de la salle de bain n’avait pas été entièrement fermé, elle invitait presque aux visiteurs, et c’est d’un mouvement d’une lenteur infini que j’ouvris la porte jusqu’à pouvoir la voir. Et ce que je vis, une silhouette bien dessiné, une femme aux courbes qui en rendraient plusieurs envieuses... oh moi le premier. Ma langue se nicha contre mes lèvres, inconscient au bout d’un moment du voyeurisme, de ma vulgarité, de mon manque de respect. Je ne la voyais qu’à peine, même en plissant les yeux le dessin ne passait pas de l’abstrait au réalisme, dommage... mais c’est en fixant ses jambes que je me rendis pas compte que ses yeux me regardaient en retour. « Dehorsssssssssssss !!!!!!!!! » Je reçu la bouteille de shampoing en plein torse et je déguerpis en bon coupable. Mon dieu, qu’allait-elle penser? Je n’avais pas eu la moindre intention de... elle était si... juste fascinante. Incontrôlablement attirante. Je ne sais pas. Je sentis mon visage de rosir de honte. Je retournai dans le salon, m’asseyant sur le divan face au corridor menant à la salle de bain. Comment l’affronter après ça? Son retour fut plus rapide que je ne l’aurais espérer. Ma stratégie n’était pas prête, voir même pas du tout entamée. Je me redressai à sa vue, me tenant bien droit sur mes jambes. Son regard était noir de quelque chose que je choisi de craindre instantanément. « On ne t'a jamais appris à frapper avant d'entrer ? Sale pervers ! » Le coup était rapidement partie, me heurtant en plein ventre de son poing ferme et colérique. Je n’avais aucune défense, pas même le réflexe de me venger rapidement. Je me repliai sur moi-même, le souffle coupé.
«La porte n’était même pas fermée!» Balbutiais-je d’une voix entrecoupé de douleur. Je l’accusais d’avoir eu sa part de responsabilité dans l’incident. J'omettais de lui dire par contre que j’y avais passé quelques délicieuses secondes de trop. Je levai la tête, le tron toujours à 90 degré avec mes jambes. Elle s’assit comme si elle l’avait fait hier, avant-hier, comme si elle habitait déjà ici, croisant les jambes, enfouant sa main entre ses cheveux mouillés... pourquoi était-elle si belle, mais aussi tellement, tellement... Insupportable? « Je ne veux pas savoir ce que tu as vu, ne t'avise pas d'en parler... » Je me redressai douloureusement, fermant les yeux une seconde pour reprendre mon souffle.
«Qui fait ça Jersey? Qui prend son bain chez un parfait inconnu? Personne !» Mes mots s’éparpillaient, s’écoulaient un à un avec une grande facilité. « Et puis même si j’avais vu quelque chose, ce n’était rien d'extraordinaire, alors... peu importe.» Je la défiai du regard, lui laissant croire que j’avais vu, tout, que j’avais tout connu alors qu’elle restait pour moi ce jardin secret. «Bon inutile de m'énumérer les règles, je sais déjà ce que je dois faire maintenant.» Levant un sourcils je ne le quittai pas des yeux alors que ma main s’acharna à défaire le bouton de mon jeans. Le bruit singulier de la fermeture éclair défaite emplis le silence, agrémenta le suspense. De mes deux mains je retirai mon pantalon d’un mouvement, ne me laissant qu’une paire de boxer pour vêtement. Je dois avouer ne pas avoir complètement réfléchis à ce que je faisais, j’étais complètement ridicule, mais... «Bon voilà. Maintenant égalité, je ne veux plus rien entendre, ce qui est arrivé... n’est jamais arrivé, on se comprend?» Pas la moindre brise, la moindre froideur, un frisson par contre, me traversant l’échine. Ce regard, tellement intimidant. J’étais petit à nouveau, un enfant devant un feu de forêt, ignorant la procédure, la prochaine chose à dire. Mes yeux trouvèrent son coude un instant, ah oui c’est vrai! Je levai un doigt vers elle, lui demandant une minute supplémentaire pour trouver mes pansements. Me glissant dans ma chambre, je saisi une de mes chemises et l’enfilai sans l’attacher, puis me glissai dans une paire de jeans foncé. La retrouvant dans le salon avec un unique pansement en main, nul besoin de nettoyer, elle avait déjà tout fait, je n’en étais que trop conscient. «Ne bouge pas.» Dis-je en lui tordant presque le bras pour exposer son coude au plafond. Ouvrant l’emballage à l’aide de mes dents, mes yeux trouvèrent les siens, indéniablement attiré par leur couleur, leur forme. «J’ignore comment tu as fait pour le deviner, mais oui, je suis un policier... alors maintenant tu vas me dire où tu as trouvé ce collier?» Je plissai les yeux, resserrant mes doigts autour de son poignet, lui indiquant que j’étais complètement sérieux. « Et oui j’ai des menottes, alors fais attention.» Mon ton avait quelque peu changé, coloré de quelque chose de beaucoup plus doux, de plus énigmatique. Presque une demande, presque un voeu, ignore la question, je peux jouer à ce jeu toute la nuit.
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Sujet: Re: Accidentally fell for you ϟ PV JERSEY Sam 16 Mar - 2:03
ACCIDENTALLY FELL FOR YOU
« Jersey... très jolie. Moi c’est Woody, presque enchanté de t’avoir vu à temps. Presque. » Woody ? Je savais bien qu'il possédait un prénom peu commun, ça lui allait parfaitement bien, d'autant plus qu'il me rappelait énormément Woody, un personnage Disney que j'ai longtemps apprécié dans mon enfance. Pas possible ! Serait-il ce Woody ? Aurait-il été lui aussi victime de mon sortilège ?. Je secouais la tête tentant d'irradier ce doute de mon esprit.
[...]
Son appartement était plutôt chic et les événements qui s'en suivirent n'était pas de bon goût, je n'aurais jamais dû céder à la tentation de la salle de bain, résultat, ce pervers avait peut-être vu une partie de mon intimité. Oui j'avais laissé mes envies parler, oui j'avais été éblouie par cette salle de bain, mais c'était tout un rêve d'avoir un chez moi aussi beau, doux et confortable. Ma maison ? Il était rare que j'y passe du temps, je préférais respirer l'air de l'extérieur que celui de l'intérieur. Bref le premier reflex que j'avais eu c'était de lui mettre un coup de poing dans le ventre. Comme si je n'avais pas remarqué les quelques secondes qu'il avait pris là, planqué comme un piquet à me zieuter comme un vulgaire morceau de viande alléchante. Je n'aimais trop que ce genre de regard se pose sur moi, c'était inadmissible, mon regard je le voulais doux, sincère, pas si pervers, de la sorte qu'il pourrait avoir ce même regard pour tant d'autres femmes. Il se rattrapera peut-être une prochaine fois, pensais-je au plus profond de moi. Ouvrant grandement les yeux, je me surpris à avoir cette pensée, pourquoi une prochaine fois ? Il y 'aura pas de prochaine fois. Je chassais une nouvelle fois cette pensée de ma tête m'asseyant sur le fauteuil comme ci j'étais chez moi. « La porte n'était même pas fermée! » L'excuse typique d'un pervers, j'en connaissais un tas de ces répliques étant donné que j'en avais souvent fait les frais, mais comme ce Woody ici présent, les coups qu'avaient reçus ces autres pervers avaient été beaucoup plus brutal. « Qu'elle soit fermée ou-bien ouverte, tu as bien entendu l'eau coulée, alors tu aurais dû frapper. Garde ton excuse bidon pour une autre... »
Alors que je tournais machinalement la tête sur le côté « Qui fait ça Jersey? Qui prend son bain chez un parfait inconnu? Personne ! » Il avait parfaitement raison, c'était simplement de ma faute, mais la tentation avait été beaucoup trop forte pour moi, me laisser baigner dans ce doux parfum de cette salle a été une erreur de ma part, mais... « Je ne suis pas tout le monde justement et je ne le veux pas... » Oui j'étais pas exactement comme tout le monde, j'avais un caractère assez différent des autres, incompréhensible par moment, mais surtout mystérieuse. Petite, j'étais habituée à ce que l'on me montre du doigt ou que l'on se moque de moi à cause de mon insupportable différent caractère et mon rang social, si bien qu'à force, toutes ces moqueries ne m'avaient plus atteintes, au contraire, j'avais réussi à me forger un caractère aussi solide que le fer. Peu importe si je ne plaisais pas, l'essentielle était que moi je me plaisais comme j'étais. Dans ce monde, il y aura toujours des personnes qui t'accepteront tels que tu es et je n'en remercierai jamais assez Pryam et Adeline de m'avoir accepté tel que je suis à présent. « Et puis même si j'avais vu quelque chose, ce n'était rien d'extraordinaire, alors... peu importe. » Mes dents à nouveau entamèrent un son furasque et aiguë, mon poing de nouveau formé, ma colère était aussi immense qu'un océan, ma rage aussi froide que le pôle nord, j'avais qu'une seule envie, amoché son visage, je ne savais pas ce qui me retenait de le faire, mais quelque chose m'en empêchait, difficile de m'en rendre compte. Avoir osé parler ainsi de mon corps, si ouvertement, si indifférent, impardonnable. « Bon inutile de m'énumérer les règles, je sais déjà ce que je dois faire maintenant. » Han ? Surprise, je lâchais la pression de mon poignet lorsque soudainement mon regard s'attarda sur ses doigts qui prenaient soin de déboutonner son pantalon, que faisait-il ? Était-il aussi fou que je le pensais ? En une fraction de seconde il baissa son pantalon, me laissant ainsi découvrir les courbes de ses formes aussi musclés que son torse. Sans m'en rendre compte, mon regard détaillait chaque parcelle de cette chair si délicieuse à première vue. Arrête Jersey ! Me répétais-je à coup de massue dans ma tête histoire de me libérer de cette emprise inexplicable de ce moment si... « Bon voilà. Maintenant égalité, je ne veux plus rien entendre, ce qui est arrivé... n'est jamais arrivé, on se comprend? » Ah donc c'était ça son plan ? En arriver à être au même pied d'estale ? Sur le coup, à me remémorer la scène, un rire s'évapora dans les airs, rire que je n'avais pu contrôler, un rire que je tentais d'étouffer en lui répondant... « On se comprend ! » Disais-je finalement stoppant mon rire, j'en avais presque eu les larmes aux yeux. Oui parce qu'il ne fallait pas longtemps pour voir des larmes jaillir de mon visage lorsque je riais aux éclats. J'aurais dû immortaliser ce moment en photo, cela m'aurait fait un si beau souvenir et en plus la marque de son boxeur était du calvin klein une de mes marques favorites pour les hommes. Je le laissais s'éloigner pour revenir avec un pansement, le suivant toujours du regard sans relâche. « J'ignore comment tu as fait pour le deviner, mais oui, je suis un policier... alors maintenant tu vas me dire où tu as trouvé ce collier? » Quoi ? Qu'est-ce qu'il venait de dire là ?... Son regard plus que sérieux et ses doigts resserrés autour de mon poignet pouvait m'en dire long sur ce qu'il venait de me balancer au visage. Une claque, oui je venais de me prendre une belle claque. « Et oui j'ai des menottes, alors fais attention. » Pas possible, je m'enfouis soudainement au fond du fauteuil, attrapant un coussin voilant rapidement mon visage et plus je m'enfonçais dans le fauteuil, plus j'avais envie de me faire toute petite, ou pire prendre la fuite. « Pincez-moi, pincez-moi, pincez-moi » Me murmurais-je d'une si petite voix qu'il lui était impossible d'entendre. C'était vraiment un policier, idiote, idiote, idiote, oh oui je l'étais. Déposant brutalement le coussin sur le côté et me redressant convenablement, mon regard une nouvelle fois s'accentua sur lui, il était policier et alors ? Outre la honte que je venais de me prendre, qu'il soit policier ou non ne m'importait peu. « Je vois... » Je me levais soudainement à moitié, posant brutalement mes mains de chaque côté de la table où il était assit, l'emprisonnant ainsi sans l'ombre d'une crainte, je m'élançais soudainement vers son visage afin de sceller nos lèvres dans un tourbillon de goût sucré et salé, le faire taire, voilà ce que je voulais... Je pressais davantage ses lèvres me penchant encore plus vers l'avant, ma poitrine imbriquée sur son torse jusqu'à m'abreuver de sa salive l'obligeant à ne faire aucun geste et une fois ce tourbillon en manque de souffle me rappela à l'ordre, je me redressais emportant avec moi sur les lèvres, un peu de cette saveur exquise, si bien que j'y passais ma langue afin de terminer le travail. Mon pouce et mon index prirent la forme d'un pistolet que je dirigeais droit sur le visage du jeune homme, mon index s'attarda soigneusement sur son front, mon regard se plongea ardemment dans le brun de ses yeux... « PAM ! » tel un déclencheur de tire, mon index tapota doucement son front le poussant un peu plus vers l'arrière. « Je n'ai pas peur de tes menottes... » Disais-je en reprenant l'entière possession de mon bras. La peur ne m'affaiblissait pas au contraire, plus j'avais peur, plus je devenais plus forte et incontrôlable, plus rien ne pouvait m'atteindre. « Elle est par là ta cuisine ? » Oui j'avais soudainement envie de boire quelque chose, car je sentais mon cœur battre aussi fort qu'un tremblement de terre, je ne pensais pas que ce baiser aurait eu un tel effet sur moi, j'étais loin de l'imaginer, très loin. La sensation que me procura ce baiser me fit frissonner le long de mon échine, je me rendis compte que j'aurai pu aller encore plus loin en creusant dans cet abysse si mon souffle ne m'avait pas rappelé à l'ordre. Secouant la tête, je devais arrêter d'y penser, plutôt m'emparer d'une canette de coca présentement dans le frigo et la boire. Cela faisait un bien fou, mais en parcourant du regard la cuisine, je fus surprise du désordre qu'il y avait ici, il ne faisait jamais la vaisselle ou quoi ? Finalement, c'était bien un mec. Posant la canette sur le plan de travail, je m'étirais longuement avant de rejoindre le levier et de commencer à dégraisser ce labyrinthe de vaisselle interminable. « Ce collier est un cadeau d'anniversaire pour ma mère.... Je me suis tué à la tâche pour pouvoir la lui offrir... Je suis peut-être pauvre, mais je ne suis pas une voleuse ! » Criais-je un peu plus fort pour qu'il entende. Et d'ailleurs je ne savais pas pourquoi je lui parlais de ça, de ma situation sociale, moi qui n'en parlais jamais...
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Sujet: Re: Accidentally fell for you ϟ PV JERSEY Dim 28 Avr - 22:38
Quand on donne un baiser à quelqu'un, c'est qu'on avait envie d'être embrassé soi-même.
-Sacha Guitry
À peine connu que déjà elle me hantait, elle m’inspirait de ces choses qui ne se produisent que dans la familiarité, que dans la dureté d’un rapport qui avait déjà connu des centaines de jours de fréquentation. Je lui parlais comme si elle avait toujours là, juste au bords de ma vie, présente, constante, aimée... Je n’avais à craindre que sa réaction immédiate, car je savais qu’en cas de départ précipité, je la suivrai pour ne plus jamais la laisser m’échapper. « Qu'elle soit fermée ou-bien ouverte, tu as bien entendu l'eau coulée, alors tu aurais dû frapper. Garde ton excuse bidon pour une autre... » Une autre? Un demi sourire se glissa sur mes lèvres, elle assumait bien des choses. Elle était la seule à venir combler le silence trop lourd depuis bien longtemps. Cependant ma fierté m’empêchait de lui en faire le commentaire. Quand les mots me manquèrent je l’accusai simplement de marginalité, me gardant bien de la déplorer, me contentant de la souligner. « Je ne suis pas tout le monde justement et je ne le veux pas... » C’était la réponse que j’attendais, que j'espérais. Son originalité m’obligeait à l’apprécier, cette femme avait le parfum du mystère, de l’intrigue, de la nouveauté, tout pour inspirer la fascination. Mes mots ne trahirent rien de mes plus récentes pensées, je lui déclarai, capable de mensonge pour la première fois, qu’elle n’avait rien à particulièrement alléchant pour les yeux à présenter. Alors qu’à chaque silence, je me perdais dans mon esprit, me retrouvais devant elle, ces formes exposées... si belle qu’on en rêvait, qu’on en doutait. Son regard dépérit, s’enflamma d’une chose dont je craignais la noirceur, elle m’avait cru si rapidement que j’en ressentais maintenant tous les remords. Serrant la mâchoire, je décidai d’enchaîner pour combler le silence d’une vision, qui je l’espère, se fera rapidement oubliée. Pantalon baisé, je posai mon regard partout si ce n’est sur elle, je ne voulais rien deviner de ses pensées. Un simple rire lui échappa, sans être méchant ou agressif, intimidant ou pesant... son rire avait la teinte cristalline d’une enfant, une contagion violente qui hissa rapidement un sourire sur mes lèvres. J’enfouis mes yeux au fond des siens, humides et francs, elle était si belle, mais la beauté savait être dangereuse. Je lui avouai enfin ce qui comblait la moitié de mon temps, mon métier de policier à la ville de Fantasia Hill et sa réaction ne se fit pas attendre. Se calant au fond de mon sofa, elle se colla un coussin devant les yeux, m’empêchant de la voir, de la comprendre. Elle marmonna quelque chose d’incompréhensible. Elle inspirait les suspicions ainsi caché et je ne comptais pas la laisser s’enfuir sans explication. « Je vois... » S’exclama-t-elle hissai sur ces deux jambes, alors que je ne l’avais pas même vu bouger. Capturant mon attention avec brutalité, elle s’agrippa aux coins de la table sur laquelle j’étais inconfortablement assis et envahis ma zone de confort sans remord. Ses lèvres se collèrent avec violence et passion contre ma bouche, sa langue bientôt trouva la mienne alors que je marmonnais mon indignation d’un grognement emplis de saveur. Mes yeux se closent rapidement, le voyage m’emporta sans que je n’en décide, elle goûtait le rose et le mauve, une femme au parfum qui invite à plus. Personne ne pourra dire que je ne l’avais pas joint, que mes lèvres ne lui avaient pas rendu tout ce qu’elle me donnait. Mon coeur battait si fort sous ma cage qu’il en perdait sa cohérence et alors que mes mains, jalouses de n’avoir toucher à leur tour l’objet de mes plus récentes envies, s’avancèrent pour lui saisir la peau, elle reprit tout mes fantasme d’un recul furtif. À bout de souffle, je l’imitai en glissant ma langue sur mes lèvres... délicieuse pensais-je. Formant un fusil avec ces doigts, pointant son index à mon front, elle tira sans attendre. « PAM ! » La détonation me fit clore les yeux par réflexe. « Je n'ai pas peur de tes menottes... » Et c’est ainsi que j’étais complètement, indéniablement séduit par cette Jersey pour la première fois. Mes yeux l’épiaient sans savoir quoi lui répondre, j’avais tout oublié de ce que j’avais su penser avant ce baiser, tout perdu de ma raison et de mes suspicions. « Elle est par là ta cuisine ? » Je haussai un sourcils, curieux de savoir le fond de cette question.
«Hum?» Dis-je me me mordillant la lèvre inférieure, incapable de me sortir le poids de sa bouche contre la mienne de la tête. Encore, j’en avais besoin de plus. Elle me tourna le dos alors que je portais mes doigts à mon torse, touchant ma peau qui semblait maintenant en feu pour ne ressentir que la pulsion de mon pouls. Mais qui était donc cette femme? Il y avait de quoi en perdre la tête, sans doute étais-ce déjà comme je lui avais rendu ce baiser avec la même fougue, la même envie. Secouant la tête je me relevai pour m’enfuir dans ma chambre, me rhabiller dans le but de quitter cet appartement emplis de solitude. Un bruit que je reconnu comme l’ouverture d’une canette raisonna dans l’espace. Je la rejoins dans la cuisine, chemise à demi boutonner et jeans remonté. Elle avait les deux mains plonger dans la vaisselle, comme si elle l’avait toujours fait, comme si c’était son devoir. J’aurais voulu l’arrêter immédiatement, mais j’étais trop fasciné pour lui dire un mot. Le mystère incarné, c’était à n’y rien comprendre. « Ce collier est un cadeau d'anniversaire pour ma mère.... Je me suis tué à la tâche pour pouvoir la lui offrir... Je suis peut-être pauvre, mais je ne suis pas une voleuse ! » Cette remarque me fis fondre légèrement, m’attendris en mon centre, me soulagea et me charma. Le dernier bouton en place je m’approchai d’elle, collant mon torse à son dos pour lui faire comprendre ma présence.
«Je te crois.» Soufflais-je simplement, ma bouche au coin de son oreille. Mes mains se posèrent sur ses épaules, descendirent jusqu’à ses bras, jusqu’à ses mains. Mes doigts se creusèrent un espace entres les siens et l’obligèrent à ne plus bouger. « Tu es complètement insupportable, on te l’as déjà dit?» Un sourire garni mes traits, on pouvait presque l’entendre dans mes mots. « Tu vas me rendre dingue si tu continues ainsi, ne fais rien de plus j’aurais trop peur de m’en étonner à nouveau.» Je ramena ses mains vers moi, les glissant dans son dos, comme si je m'apprêtais à lui passer les menottes aux poignets et ce n’était pas l’envie qui manquait par contre. J’allais l’accuser de m’avoir envouter illégalement et sans prévenir, mais ce chef était bien peu solide. « Si je ne t’attache pas, tu promets de ne pas m’échapper?» Ce n'était qu'un murmure, je n'avais pas tenu à le dire tout haut, en fait j'aurais préféré qu'elle ne le sache jamais, qu'elle ne devine pas mes envies. Lâchant ces mains pour coller les miennes à ses hanches, je l’obligeai à me faire face. Mes yeux s’attardèrent une seconde de trop contre sa bouche pour ne rien trahir de mes envies. « Ça t’arrive souvent d’embrasser de parfait inconnu? C’est un jeu qui peut s'avérer complètement... dangereux.» Je haussai un sourcils pour ponctuer ma phrase. Je ne voulais pas lui faire peur, plutôt l’inciter à ne plus le refaire, j’ignore pourquoi, je n’en avais aucun droit. Je fis quelques pas vers l’arrière, ne la quittant jamais des yeux. « C’est l’heure de ce dire au revoir maintenant Jersey, je sors prendre un verre.» Je ne voulais pas réellement la quitter, j'espérais qu’elle s’invite elle-même au contraire. Je marchai jusqu’à la porte et l’ouvris, attendant qu’elle me passe sous le nez avant de la refermer.