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BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria Vide
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 BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria

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MessageSujet: BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria EmptyLun 26 Nov - 17:38

Quel est l'auteur au monde qui vous enseignera la beauté aussi bien qu'un regard de femme ?
- William Shakespeare



Ce matin, encore, le silence. Je suis seul et le poids d'une telle réalisation commence à se faire lourd. J'envisage de déménager ou de me trouver un nouveau colocataire, je prendrais n'importe qui à ce stade. Je n'en peux plus, de me l'imaginer, de l’espérer. Son fantôme est partout, je peux l'entendre rire et soupirer, je la vois dormir et pleurer... pire, je reconnais toujours le parfum de ses lèvres contre les miennes. Je regrette de jour en jour un peu plus d'avoir franchit cette barrière. Darla n'est pas la femme pour moi, elle mérite un gentleman ou du moins un homme patient qui prendra son temps avec elle. À vouloir allez trop vite j'en ai perdu pied, je lui ai volé cette chose qu'elle ne pourra jamais plus reprendre, je m'en excuserais si elle daignait me faire face à nouveau... mais toujours son fantôme me laisse presque croire qu'elle n'est plus de ce monde. C'est toujours la même chose, je me lève avec ces idées noirs en me jurant de faire quelque chose pour les chasser à jamais, mais je faillis à chaque fois. Je me déçois, je n'arrive pas à l'oublier, mais je réessaierai encore, aujourd'hui, demain si ce n'est pas encore réglé. Il est hors de question que je me laisse aimer, ça n'a jamais été le cas dans le passé et je ne suis pas près de changer.

Un coup d'oeil à l'horloge pour me rendre compte qu'il est temps que j'aie travailler. J'enfile mon short noir, qui fait aussi office de maillot de bain quand l'heure est venu, et quitte ma chambre, vêtue de cet unique bout de vêtement. Juste avant de fermer la porte, je glisse ma planche de surf sous mon bras et laisse la fraîcheur de ce contact glisser un sourire sur mes lèvres. S'il y a bien une chose en ce monde que je peux affirmer aimer, c'est l'eau, ce sont les vagues, l'unique phénomène qui me ramène à ma vie antérieur de tortue marine. Je n'enseigne qu'à deux ou trois élèves à la fois, à chaque matin, chaque semaine ce sont les mêmes qui reviennent et pourtant... je ne pourrais vous dire le nom d'aucun d'entre eux. Je les distingue par compétence et voue une attention toujours plus accru aux femmes. Je ne leur enseigne pas réellement l'art de se tenir debout sur une planche, mais plutôt celui de la persévérance. Il faut prendre goût à l'eau salé, goût aux yeux brûlants, aux éraflures et surtout laisser son orgueil chez soi. Si ce sport m'est instinctif, il ne l'est pas pour d'autres. Je n'ai absolument aucun mérite, j'ai choisi la facilité et me voici à manier plaisir et travail, à les confondre au point tel d'en oublier que je suis supposé enseigner et non me garder les plus belles vagues en bon égoïste que je suis.

La plage est à cinq minutes, à pied, de mon lieu de résidences. En arrivant je reconnais le gringalet qui ne sais qu'à peine nager et l'adolescent, qui se déclare ouvertement hétérosexuel, mais qui ne rate jamais une occasion de me toucher... juste là. Pas de femmes, pas de plaisir aujourd'hui. Les saluant rapidement d'un hochement de tête je tourne les yeux vers l'eau et, dans un sourire, déclare que les vagues déferleront abondement aujourd'hui.

Une heure et demi plus tard, je suis toujours le seul à tenir plus de dix secondes debout sur ma planche, mes expirations ressemblent davantage à des soupirs et le soleil commence à se faire plus insistant. Heureusement tout sera bientôt terminé et je pourrai surfer à mon rythme, sans ces quatre yeux constamment poser sur moi. Me laissant emporter par les vagues, je rester assis sur ma planche et me contente de les regarder échouer en silence, j'ai perdu espoir il y a de ça quelques nombreuses minutes, avec un peu de chance, la semaine prochaine ils seront un peu moins pire, sans réellement être meilleur. Les perdant de vue un instant, mes yeux parcours la plage distraitement. J'aurais pu la reconnaître n'importe où, parmi n'importe qui. Ses cheveux doré et ondulés, les mêmes qui faisaient regretter à mes doigts de ne plus pouvoir y plonger jusqu'aux racines. Je serrai la mâchoire, maudissant ce maudit coeur de ne jamais pouvoir resté serein à sa vue. Si elle l'écoutait, elle aurait toutes les preuves, toutes les raisons de me croire amoureux... «Le cours est terminé!» Criais-je aux deux autres sans jamais dévier le regard de celle qui en ferait fondre plus d'un. J'ai presque envie de rajouter de sortir de l'eau, de chez moi, mais rien ici ne m'appartient, si ce n'est de ces quelques battements là-dedans pour me font oublier quelque instant le silence. Collant mon torse au devant de la planche, je me met à ramer à l'aide de mes bras, plus je me rapproche et plus je peux sentir mes yeux lui brûler la peau... peau qu'elle expose au grand jour, pour m'énerver sans doute, je déteste savoir qu'un autre puisse voir ce que j'estime, ce qui est mien devrait n'être que mien... mais peu m'importe, elle est libre de faire comme je suis libre de lui rester indifférent. Arrivé à une distance raisonnable de la plage, je me hisse hors de ma planche et pose pied au fond de l'eau, sur le sable qui se réchauffe sous les rayons du soleil. Glissant une main dans mes cheveux trempés pour dégager mon front je ne m'arrête que sous ses yeux, quelques centimètres à peine nous sépare.

«Tu t'es perdu en chemin chérie? » Elle savait que c'était ma plage, savait que je la clamais comme telle... elle par dessus toutes devait bien savoir qu'elle dépassait les limites que nous nous étions fixés silencieusement. Plissant les yeux sur les siens, je laisse lentement mon surf glisser sur le sable. D'un mouvement rapide, je plonge mon index dans ses cheveux et enroule une de ses mèches autour de mon doigt. C'est plus fort que moi, inconsciemment j'espère presque qu'elle ne le remarquera pas. Mes yeux dérivent sur ses lèvres un instant, qu'un si court, mais suffisant. «À quoi joues-tu?» Ma voix déraille, j'aimerais entendre sa réponse par dessus tous ses battements, mais j'en doute. Depuis combien de temps déjà ne nous sommes pas revue? Je ne saurais le dire, un moment trop court ou trop long, je suis sûr qu'elle se fera un plaisir de me le dire... mais je ne lui en laisserai pas la chance. Lui offrant un de mes plus sarcastiques sourires. «Tu es venue admirer le spectacle c'est ça?» Je faisais bien évidemment référence à ma personne, l’arrogance avait toujours fait partie de mes priorités, juste après cette règle de je m'étais fixé de ne jamais m'attacher à qui que se soit. «Content de t'avoir vu... et hum.» Ma langue glisse sur mes lèvres, c'est salé, presque triste. «On se revoit dans tes rêves je suppose.» Laissant derrière sa mèche je me penche pour reprendre ma planche et fais demi-tours pour regagner l'eau. Oh Nym... tu seras définitivement dans les miens.
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MessageSujet: Re: BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria EmptyMer 28 Nov - 17:51

Se construire une nouvelle vie dans ce monde si différent du sien n’avait pas été un problème pour Nymeria. A vrai dire, elle y avait même pris plaisir, étant fée elle avait toujours admiré le monde des humains et pour elle, celui-ci s’y apparentait. La jeune femme avait fait de belles rencontres et prenait toujours plaisir à faire de nouvelles découvertes, notamment quand elle était avec Daisy ! Dans ces cas-là les deux jeunes femmes étaient comme de vraies enfants, elles partageaient leur excitation face à une situation inconnue et se lançaient corps et âme dans leur aventure… Comme cette fois où elles avaient été en boîte de nuit, après que la lapinette ait réveillé son amie en pleine nuit. Un souvenir gravé à jamais dans sa mémoire et qui la faisait encore sourire. Un autre souvenir l’habitait et resurgissait très régulièrement, tous les jours ou presque. Celui d’un homme qui avait tant compté pour elle, et qui comptait toujours. Squiz. Ils s’étaient lancés dans une aventure sans s’engager, juste pour passer du bon temps, puis finalement elle s’était attachée à lui. Oui il se disait incapable d’aimer, mais Periwinkle le savait il avait des sentiments pour elle. C’est pour cette raison qu’elle s’était lancée et lui avait dit « Je t’aime ». Trois mots qu’elle n’aurait jamais du prononcer. Trois mots qui avaient tout fait basculer. S’en était alors terminé de leur relation. Une rupture brutale, qui avait troublée la jeune femme et l’avait longtemps anéantie. Pourtant elle était bien décidée à le récupérer, et surtout à lui prouver qu’il se trompait. Il savait aimer et il l’aimait, elle, il avait juste peur de ce sentiment. La jolie blonde était bien décidée à lui ouvrir les yeux. Jusqu’à maintenant elle s’était fait discrète, réfléchissant à la manière de revenir vers lui. Aujourd’hui il était temps qu’elle mette son plan à exécution.

Ce matin, Nymeria s’était réveillée pleine d’entrain et d’énergie. Ce jour serait celui où elle reverrait Squiz et qui sait, peut-être parviendrait elle à le faire réaliser son erreur. .. Sautant presque du lit d’un bond, la jeune femme, impatiente, se prépara soigneusement pour aller à la plage, pas n’importe quelle plage, celle où il était maitre-nageur, et où il donnait des cours de surf. Sourire aux lèvres, elle enfila son plus beau maillot de bain, un deux-pièces blanc qui mettait son teint halé en valeur. Pour ne pas sortir quasiment nue dans la rue, elle rajouta une robe de la même couleur, plutôt courte, et des tongs. Se regardant une dernière fois dans la glace, la jeune femme passa une main dans ses longs cheveux blond qui tombaient sur ses épaules, elle voulait être à son avantage, Squiz n’était pas insensible à son charme ça elle le savait, et bien évidemment elle voulait en jouer. C’était une manière comme une autre de le récupérer et de lui faire ouvrir les yeux après tout… Et si c’était un atout, alors autant l’utiliser. Après un petit regard vers sa montre, elle décida qu’il était temps de partir et quitta son petit appartement, avec un sac de plage et ses clés de voiture. Nymeria n’habitait pas très loin Sunset Beach, mais de bon matin elle n’avait pas envie de marcher 20 minutes, d’autant que son impatience grandissante était si grande qu’elle avait l’impression d’être sur le point d’exploser. Musique à fond, elle dodelinait de la tête se demandant comment il réagirait en l’apercevant, allait-il être heureux ? Ou au contraire déçu ? Elle le saurait, rien qu’en le regardant ça elle en était persuadée, et même si comme à son habitude il cacherait son véritable sentiment sous un masque de sarcasme, Periwinkle saurait la vérité.

Une fois garée, la jeune femme descendit de sa voiture et se dirigea vers la plage. Elle ôta de suite ses chaussures pour sentir les grains sous ses pieds, elle adorait cette sensation, et fermant les yeux juste quelques secondes elle savoura la chaleur sous ses pieds, humant l’air marin. Dans son ancienne vie, elle ne connaissait pas la mer, du moins elle en avait entendu parler dans les livres mais jamais elle n’avait vu cette vaste étendue d’eau en vrai. C’était l’une des premières choses qu’elle avait faite en arrivant ici à Fantasia, se rendre à la plage, et de suite elle avait été charmée par le ressac des vagues venant s’échouer sur le sable pour repartir, dans un mouvement d’éternel recommencement. Rouvrant les yeux elle l’admira alors un temps, reprenant sa marche pour se rapprocher de cette mer obsédante. Un sourire se dessinait à nouveau sur son visage, et elle chercha des yeux celui pour qui son cœur battait, car elle le reconnaissait volontiers, elle avait encore des sentiments pour Squiz, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle était là. Au bout de seulement quelques secondes, elle le repéra. Il se dressait sur sa planche, fier, alors qu’un groupe de garçon tentait de l’imiter pitoyablement. Squiz avait toujours été doué pour le surf, et Nymeria le savait, l’eau était son élément, il était peut-être même plus à l’aise que sur terre et il était si beau avec ses cheveux mouillés. Elle pouvait presque sentir le goût de ses lèvres posées sur les siennes, des lèvres au gout de sel qu’elle ne se lassait pas d’embrasser du temps où ils étaient ensemble. A ce souvenir elle frissonna, si seulement elle pouvait encore revivre un tel moment avec lui… Periwinkle soupira et étendit sa serviette. Elle retira sa robe et s’allongea, offrant son corps au soleil. Pas besoin d’aller le rejoindre en pleine mer, de toute manière il viendrait à elle c’était certain, alors pendant ce temps, elle préférait profiter du soleil. Quand un rayon touchait sa peau, elle se sentait réchauffée, et petit à petit cette sensation de chaleur se propageait, la plongeant dans un cocon de bien-être.

«Tu t'es perdu en chemin chérie? » Enfin la voix qu’elle rêvait d’entendre à nouveau, celle de celui qu’elle voulait reconquérir, et elle ne s’était pas trompée, il était venu à elle. Son cœur accéléra, comme si une simple phrase de Squiz la ferait chavirer. Un sourire se dessina sur son visage, elle considérait cela comme un signe, sa présence le troublait. Ses beaux yeux azurs s’ouvrirent, et se posèrent sur le beau visage qui lui faisait face, il était près, si près d’elle. Il lui suffisait de se lever et de se rapprocher de lui et alors leurs corps se toucheraient. Pourtant, il n’était pas encore temps de faire cela, alors Nymeria se contenta de se redresser, lui adressant un sourire un peu moqueur. C’est alors que lui vint à elle une nouvelle fois. Comme quand ils étaient en couple, il plongea vers elle et enroula une mèche de cheveux dorés autour de son doigt, elle adorait quand elle le faisait et il le savait. Son cœur s’emballa une nouvelle fois, cette fois elle aurait juré qu’il pouvait en entendre les battements même sans être collés contre son corps. Mais avant même qu’elle n’ait pu esquisser un mouvement, il la relâcha, comme si il avait fait ce mouvement contre son gré et qu’il venait de se rendre de compte de ce que cela impliquait. Une fois de plus cela la confortait dans son opinion : il ressentait quelque chose pour elle, sans vouloir se l’avouer. «À quoi joues-tu?» Sa voix était différente de d’habitude, presque fragile, comme si elle était sur le point de se briser, comme si il était… troublé. Et c’était bien cela, cette fois, il n’avait pas totalement réussi à le cacher. Pour peu, Peri l’aurait pris dans ses bras pour le réconforter en lui murmurant « Je ne joue pas Squiz. Arrête de lutter contre tes sentiments pour moi, laisse toi aller. » Mais le brusquer était une mauvaise idée, elle ne pouvait se risquer à le faire alors même que son objectif était de le récupérer. Si elle faisait cela, il fuirait sans aucun doute. Elle croisa donc les bras, comme pour se donner de la contenance. Le voilà le sourire sarcastique qu’elle connaissait si bien. «Tu es venue admirer le spectacle c'est ça?» Cette fois encore elle lui adressa un sourire moqueur, il avait toujours été si sûr de lui, du moins en apparence. Oui elle était venu admirer le spectacle mais elle était aussi venu y participer et il était presque l’heure d’entrer en scène, même si près de lui, toutes ses résolutions s’effritaient l’une après l’autre. «Content de t'avoir vu... et hum. On se revoit dans tes rêves je suppose. » Voilà, un pic, comme il savait si bien le faire. Il revêtait son masque, se montrait insensible, comme si il n’était pas touché par sa présence alors qu’ils ne s’étaient pas revus depuis déjà plusieurs semaines. Oui cette phrase aurait pu blesser Nymeria, mais elle le connaissait, Squiz était dur en apparence, et il était bien plus sensible au fond. C’est alors qu’il lui tourna le dos pour s’éloigner.

Avant qu’il n’ait fait un pas de plus, la jeune femme attrapa son bras pour le forcer à rester, et à se tourner vers elle. Puis elle prit la parole pour la première fois depuis le début de cette conversation. « Non je ne me suis pas perdue Squiz. Je suis venue sur cette plage car j’aime l’air marin, tu devrais le savoir. » Elle fit alors le tour, pour retourner se placer face à lui et elle posa son regard dans le sien, prenant son souffle pour continuer. Elle s’attarda un instant à cette contemplation, subjuguée, comme toujours par ses yeux. « Et pourquoi donc t’éclipses-tu si rapidement alors que nous ne nous sommes pas vus depuis si longtemps ? Ma présence t’importune ? Te trouble peut-être » . Periwinkle le relâcha, même si elle aurait aimé gardé un contact avec sa peau si douce. Elle replaça une de ses propres mèches de cheveux derrière son oreille et se mordilla la lèvre doucement alors qu’elle contemplait les siennes. Dans un murmure elle ajouta « Tu sais que je ne joue pas, à l’inverse de toi. Accorde moi un peu de ton temps s’il te plait Squiz ». Elle n’espérait qu’une réponse : un d’accord qui lui permettrait de passer un moment avec elle et de faire renaitre en lui les sentiments qu’il semblait éprouver. Sans vraiment savoir ce qu'elle faisait, sans y avoir réfléchit, Nymeria tendit alors une main vers la joue du jeune homme et la caressa délicatement, juste quelques secondes avant de se rendre compte de son mouvement et de replier ses bras sur elle. Ce contact avait éveillé tout le désir qu'elle éprouvait pour lui.
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MessageSujet: Re: BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria EmptyVen 21 Déc - 20:19

La passion, cet absolu désir qu'on ne peut jamais combler quand il a pour moteur l'absence de l'autre.
-Jean Royer


    C'était un peu au hasard que mes yeux avaient attéris sur elle. Le hasard faisait bien les choses disait-on. Peut-être, je ne sais plus. Mes pieds trouvent terre, le sable brûlant sous la plante de mes pieds, j'avance jusqu'à la retrouver, elle, allongée, belle, surtout et cruellement belle. Sans réellement y penser, la première remarque désobligeante m'échappe et je n'ai le temps de rien regretter alors que mes yeux voyagent de son visage à ses pieds... si seulement elle pouvait couvrir son ventre, la torture est si douce, si violente, son teint... ses cheveux qui m'inspirent cette intimité que je lui refuse depuis maintenant quelques semaines. Que vient-elle faire ici? Si ce n'est m'offrir ce festin pour les yeux, ce sentiment de solitude au creux de mon ventre. Elle me manque. Je ne peux le lui dire, elle renchérirait de ces mots trop laids sans en comprendre le sens. On ne peut m'aimer, pas moi et je ne peux le lui rendre. Me maudissant intérieurement, je me penche vers elle pour me saisir de la douceur de ses cheveux dorés. C'est une des rares choses à laquelle je sais me montrer tendre, une de ces belles découvertes humaines, les cheveux d'une femme, les siens, s'enroulant naturellement autour de mes doigts. Un demi-sourire effleurent mes lèvres alors que je constate que rien n'a encore changer, un sourire presque nostalgique et largement regretté quand je constate que ses yeux sont spectateurs de mes pensées. Ma main, coupable, la libère et je me redresse rapidement, priant pour qu'elle oublie. Oublie tout. Je lui demande ce qu'elle est venue faire sur ma plage, comme elle sait pertinement que c'est ici ma deuxième maison, mon lieu de travail et de loisir, l'unique endroit au monde qui me contente à lui seul. Elle croisa les bras, me refusant cette réponse que j'attendais, pour une fois, réellement. S'il te plaît, dit quelque chose. Elle ne me laissait aucune chance. Le silence trop lourd à porter, même à deux, je décidai de le combler de commentaires égocentriques qui me ressemblaient tant. Je lui tournai finalement le dos, fis quelque pas, m'éloignant assez pour me donner l'impression d'être seul à nouveau. Son souvenir ne me hanta qu'une seconde, la texture de ses cheveux s'évanouirent sur mes doigts et je pu enfin me considérer à nouveau libre, car c'est ce que j'étais après tout. Libre... et seul. Incroyablement seul. Alors que du bout de mes orteils je pu sentir l'eau glacé sur ma peau, une main m'accosta, agrippa à mon bras. Je laissai ma planche retomber sur le sol et je l'observai s'écraser dans un bruit sourd, serrant les dents, comme c'était bien l'objet qui m'importait le plus au monde. « Non je ne me suis pas perdue Squiz. Je suis venue sur cette plage car j’aime l’air marin, tu devrais le savoir. » Je plissai les yeux en la retrouvant, étrange de l'avoir à ma hauteur, elle qui était à peine quelques centimètres plus petite. Si je m'approchais encore un peu, j'aurais pu la prendre dans mes bras, et son menton se serait échoué, comme toujours, sur mon épaule, me nez se serait logé au creux de ses cheveux fruités. Cette étreinte me manque, elle me manque. Je restai perplexe devant cette réponse, devais-je la croire ou la craindre? Je devais le savoir, si j'avais pris le temps d'entretenir mes souvenirs, mais c'était faux... j'avais choisi de l'oublier, d'oublier cet oreiller vide dans mon lit, ce manque de chaleur général... cette solitude pesante. J'avais fait un choix pour nous deux et elle devra l'accepter un jour... quoi que je n'allais pas m'en plaindre, j'aimais bien l'imaginer à mes trousses, cela faisait du bien à mon égo... et, je devais l'avouer, j'aimais me sentir aimer. « Et pourquoi donc t’éclipses-tu si rapidement alors que nous ne nous sommes pas vus depuis si longtemps ? Ma présence t’importune ? Te trouble peut-être.» Je levai un sourcils, curieux de savoir d'où elle pouvait sortir une telle interprétation. Ce qui me troublait surtout c'était de n'avoir rien pu lui cacher. Étais-ce ce geste trop familier qui m'avait trahis?

    «Ta présence m'indiffère complètement. Je pensais... enfin peu importe, puisque tu es ici pour profiter de l'air marin, je ne te dérangerai pas plus longtemps, Nym.» C'était venu si facilement. Je savais mentir et c'était bien à mon avantage. Si c'était son amour du décor qui l'avait conduit jusqu'ici et bien c'était bien ici que cette conversation prenait fin. Mes yeux suivirent sa main lorsqu'elle se glissa une mèche de cheveux derrière son oreille, suivirent ses dents lorsqu'elles se refermèrent sur sa lèvre. Oh non. Cette contemplation réveilla quelque chose de bien profond en moi, alluma une chose que je n'aurais jamais voulu revivre, pas pour elle... une soif, une faim que je devais impérativement combler. « Tu sais que je ne joue pas, à l’inverse de toi. Accorde moi un peu de ton temps s’il te plait Squiz ». Ma langue glissa contre mes lèvres. Arg! Pourquoi jouait-elle toujours avec moi, ainsi? Elle savait... elle me connaissait. Elle me rendait complètement dingue. Même sa voix, si femme et si familière m'encourageait à rester. Elle tendit le bras, j'eus un léger mouvement de recule, imperceptible sans doute, comme cela ne l'arrêta en rien. Sa paume rejoint la peau de ma joue et coupa court au flot de mes pensées. Hum. Mes yeux se fondirent au sien, les miens sombres dans ces océans... je les avais préféré aux réels autrefois et aujourd'hui elle m'obligeait à l'avouer à nouveau... elle avait de magnifiques yeux, d'une couleur qui en laisserait plusieurs jaloux, plusieurs désireux. Je faisais partie de ceux-là, de ceux qui espère s'y laisser bercé, s'y fondre et s'y perdre. Oh Nyméria... pas encore. Elle récupéra sa main, l'air coupable comme j'avais dû l'être un peu plus tôt. Recommence et tu auras absolument tout ce que tu veux... Ces mots ne furent jamais prononcés, ils étaient bien dangereux, bien trop révélateurs.

    «Ne me touche plus.» Soufflais-je en retrouvant le souffle. Secouant la tête pour me resaissir, pour récupérer ma tête que j'avais momentanément perdu alors qu'elle m'avait possédé entier cet instant qui m'avait semblé interminable. Je me penchai pour ramasser ma planche la glissant sous mon bras. Le désir. Toujours le même... à combler, le pire c'est que je la savais responsable, coupable de tout ce qui se chavirait en moi... je la connaissais, elle était peut-être même la seule à pouvoir étancher ma soif. Je la détestais pour ça. «Tu veux vraiment que je reste? » Il fallait vraiment être sûr de soi pour oser prétendre être plus intéressant qu'une vague, surtout me connaissant. Souriant à demi, je lui dit bien simplement.«Tu devras faire une chose pour moi d'abord.» Je n'avais qu'une demande, une simple et courte... une qui devrait lui venir tout naturellement. «Avoues que tu ne m'aimes pas.» Ma voix était clair, grave, impartiale. Me tournant légèrement vers la droite, Je pris mon élan et plantai ma planche debout dans le sable fin et chaud. «Dis le et tout sera à nouveau comme avant. » J'approchai une main de son visage, mes doigts s'emparant de son cou, le bout de ceux-ci s'enfonçant dans la racine de ces cheveux que j'aimais tant. «Toi et moi. Que nous, demain et encore ensuite.» Ma voix n'étais plus qu'un souffle, Je fis un pas vers elle, jusqu'à ce que mon ventre rencontre le sien. Ma bouche à quelques centimètre de la sienne. « Je ne verrai que toi, ne voudrai que toi... mais tu dois le dire avant. » Mon pouce s'aventura dans son cou, traçant la ligne de sa mâchoire. Sa peau était si douce. «Tu veux peut-être que je commence? » Je relevai les yeux qui s'était perdus sur ses lèvres. Rehaussant la voix pour qu'elle me comprenne et m'entende bien clairement. «Je ne t'aime pas Nyméria et ne t'aimerai jamais. »

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MessageSujet: Re: BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria EmptyLun 7 Jan - 18:44

    «Ta présence m'indiffère complètement. Je pensais... enfin peu importe, puisque tu es ici pour profiter de l'air marin, je ne te dérangerai pas plus longtemps, Nym.» Des mots, encore et toujours des mots. Des paroles. Blessantes. C’était sa spécialité, elle le connaissait et n’en tenait presque plus compte. Pourtant il aurait pu la blesser, rien qu’avec cette phrase. Nymeria la sensible, Nymeria la sentimentale. Mais tout était différent avec Squiz, elle qui pouvait sembler si faible n’était plus une brindille balayée par la tempête, elle était plutôt cet arbre qui lutte contre le vent, qui tente de s’imposer. Il l’avait tant brisée quand il l’avait laissée en lui parlant si méchamment qu’elle avait décidé qu’il lui mentait, que chaque parole emplie de haine qui sortait de ses lèvres n’était qu’un mensonge. Et c’était le cas aujourd’hui encore, il lui disait que sa présence l’indifférait mais c’était faux. Sinon pourquoi serait-il venu à elle ? Et pourquoi aurait-il passé la main dans ses cheveux ainsi, comme autrefois ? Comme toujours il se repliait dans sa carapace pour ne pas faire face à la réalité, et cette carapace elle était bien décidée à la percer. Peut-être serait-ce aujourd’hui ou peut-être pas, mais elle y parviendrait. C’est pour cette raison qu’elle avait décidé de le retenir par le bras, et de se livrer à lui. Mais cette main qu’elle avait tendue vers sa joue pour la caresser était de trop, c’était une erreur. Elle allait trop vite, beaucoup trop vite. En s’en rendant compte, immédiatement elle la ramena vers elle mais il était déjà trop tard, le mal était fait.

    «Ne me touche plus.» Ils avaient vécu un instant de paix, d’apaisement, comme si un bout de paradis leur avait été offert, et voilà que le flot de paroles acerbes de Squiz reprenait le dessus sur la douceur. S’il ne l’avait pas rejetée immédiatement, il était clair qu’il reprenait conscience de la situation et qu’il était bien décidé cette fois encore à la laisser à distance. Pourtant le peu de temps où elle avait touché sa peau, le désir qu’elle éprouvait pour lui avait resurgi. Et même maintenant, alors qu’il la regardait d’une autre manière, elle brûlait de le posséder, de toucher sa peau encore et encore jusqu’à en être repus si cela était possible. Les instants qu’ils avaient vécus ressurgissaient dans sa mémoire par bribes d’images se superposant les unes sur les autres. Leur rencontre un soir d’été, ces regards échangés brulants de passion, leurs peaux mêlées l’une à l’autre, leurs lèvres scellant un baiser ardant, leurs rires joyeux et bruyants… «Tu veux vraiment que je reste? » Ses paroles sèches et son ton si dur suffirent à évaporer ces belles images qui peuplaient son esprit. L’heure n’était pas à la rêverie ou au désir, l’heure était à la réalité et la réalité était tout autre. Ici pas de beaux moments partagés, c’était plutôt la tension qui régnait, une tension que Nymeria peinait à supporter. Que Squiz soit distant oui, mais elle n’aimait pas quand il devenait agressif et qu’il la regardait avec ce sourire presque moqueur. «Tu devras faire une chose pour moi d'abord.» Dans l’attente de la suite, son cœur se mit à cogner douloureusement dans sa poitrine. Elle ne savait pas encore ce qu’il allait lui demander que déjà, elle était convaincue que ça ne lui plairait pas. Pourtant elle gardait ses yeux plantés dans les siens, dans son regard presque hypnotique. «Avoues que tu ne m'aimes pas.» La sentence était tombée, dure, effrayante, mais irrévocable. Il lui demandait de mentir et ce n’était pas franchement sa spécialité. Periwinkle était une personne franche et cacher la vérité, cacher ses sentiments était une véritable torture. Squiz le savait, et il en jouait. Un nouveau battement vint percuter sa poitrine, achevant de la mortifier. «Dis-le et tout sera à nouveau comme avant. » Pour peu elle aurait fermé les yeux afin d’effacer cette réalité si bouleversante, comment pouvait-elle dire une telle chose ? C’était tout bonnement impossible et il apprendrait rapidement la vérité. Pourtant tout s’embrouillait dans sa tête, et si elle cédait à la simplicité ? Sa main. Elle sentait sa main dans son cou, à la racine de ses cheveux et un frisson vint bousculer son corps ébranlant toutes ses certitudes. Il lui procurait encore aujourd’hui une sensation si particulière, jamais elle ne s’était sentie ainsi avec quiconque. Elle était prête à se damner pour qu’il lui appartienne et qu’ensemble ils revivent des moments si puissants que par le passé. Ce qu’elle ressentait en cet instant alors qu’enfin il entrait en contact avec elle le lui prouvait. «Toi et moi. Que nous, demain et encore ensuite.» Elle absorbait ses paroles, littéralement subjuguée par ce qu’il lui disait, se laissant porter par ce rêve qui était sien, eux ensemble. Pourtant au fond d’elle-même, Nymeria le savait, si elle acceptait de lui dire qu’elle ne l’aimait pas alors certes tout serait comme avant mais le voulait-elle vraiment ? Oui elle désirait plus que tout être à nouveau sienne, mais pas de la même manière, elle voulait qu’il ouvre les yeux sur ses sentiments. C’est pour cela qu’elle devait lutter, elle ne devait pas se laisser emporter par la fièvre qu’il déclenchait en elle, comme si tout son corps allait se mettre à brûler et à se consumer pour lui. Et c’était une vraie torture, alors qu’elle sentait son souffle contre son visage et son ventre contre le sien. Sa peau fraiche contre la sienne, réchauffée par le soleil. Un contact dévastateur qui enflammait tout son être. Un seul mouvement et leurs lèvres se rencontreraient. « Je ne verrai que toi, ne voudrai que toi... mais tu dois le dire avant. » Tout son corps lui criait de céder, de lui dire ces quelques mots qu’il attendait qu’elle prononce, mais sa tête lui hurlait de ne pas flancher. C’est alors qu’elle sentit ce doigt parcourir son cou, puis sa mâchoire, laissant derrière lui une trainée de flammes qui la dévorait. «Tu veux peut-être que je commence? » Leurs yeux se trouvèrent à nouveau, elle était presque hébétée, prête à lui dire qu’elle ne l’aimait pas, juste pour le posséder.

    «Je ne t'aime pas Nyméria et ne t'aimerai jamais. » Une phrase avait suffi à rompre le charme. Comme si elle sortait d’un long sommeil, la jeune femme se raidit et s’écarta de cet être qui semblait prendre un malin plaisir à la faire souffrir. Elle devrait le détester pour son comportement mais elle n’y arrivait pas. « Mensonges, il ne me raconte que des mensonges » voilà ce qu’elle se répétait en boucle une nouvelle fois. Il était hors de question qu’elle lui donne satisfaction, toute sa volonté venait de resurgir en elle d’un coup, lui donnant une force nouvelle qui l’empêchait de céder à ce désir dévastateur. Et plutôt que de pleurer, ou de céder à la colère, Nymeria laissa échapper un rire, un rire moqueur. « As-tu donc fini de voiler tes sentiments Squiz ? » Elle posa ses yeux clairs dans les siens, si sombres, si attirants. « Tu me demandes de te dire que je ne t’aime pas, mais pourquoi te ferais-je ce plaisir ? Je ne te mentirais pas. Tu l’entendras encore s’il le faut. Je t’aime, c’est ainsi et ça ne changera pas.» Sure d’elle, se fut son tour de s’approcher de lui et de passer une main dans ses cheveux doux, retrouvant une autre sensation qu’elle appréciait particulièrement. Dans un murmure elle continua, son regard toujours ancré dans le sien. «Oui je te veux, oui je veux que tout soit comme avant. » A ces paroles elle laissa ses doigts descendre le long de la mâchoire du jeune homme pour aller effleurer quelques secondes ses lèvres si douce, objets de son désir le plus ardant. « Mais je ne veux pas d’une relation sans amour. Je préfère ne rien avoir plutôt que cela. » Sa main remonta sur la joue de Squiz, sa peau douce lui faisait le même effet qu’une drogue, elle avait besoin de la toucher, de la sentir sous ses doigts. « Et je sais que nous pourrions avoir mieux, beaucoup mieux. Je sais ce que tu ressens réellement pour moi. » Enfin elle parvint à se détacher de lui après un dernier regard vers ses lèvres qu’elle aurait aimé embrasser, jusqu’à saisir son âme, pour l’enchainer à la sienne afin que plus jamais il ne la rejette. Puis elle lui tourna le dos et se dirigea vers sa serviette, qu’elle commença à replier. Elle le connaissait, il lui avait posé un ultimatum et elle ne l’avait pas honoré d’une réponse positive, il lui avait dit clairement, du temps il ne lui en consacrerait que si elle lui mentait et elle ne l’avait pas fait alors ce n’était plus la peine de le torturer aujourd’hui. Nymeria ne savait que penser de ce qu’il venait de se produire. Rien n’était simple entre eux, et cela n’arrangerait pas la situation, mais peut être parviendrai-elle à lui faire ouvrir les yeux, et alors elle le posséderait à nouveau.

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MessageSujet: Re: BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria EmptySam 26 Jan - 5:22

C'est l'imagination qui étend pour nous la mesure des possibles, et nourrit les désirs par l'espoir de les satisfaire.
-Jean-Jacques Rousseau

    Cette proximité avait quelque chose de familier, de dangereux. Ce parfum m’avait manqué, le goût de ses lèvres avait été oublié. Sa peau avait la douceur d’une pétale, ses yeux la profondeur d’un océan. Je pouvais sentir mes doigts reconnaître ce que j’avais longuement désiré, c’était toute une histoire, une tonne de sourires partagés, enterrés par le temps. Mon corps dit une chose, mes lèvres en traduisent le contraire. Ces mots m’envolent sans réellement les croire, mais je les ai longuement médité auparavant, l’actualité m’échappe, elle l’emporte de ce regard ravageur et efficace. Je ne pense plus, je survis, je dois lui dire ce que j’assume être vrai, c’est mon texte, je l’ai répété encore et encore et aujourd’hui l’acteur en moi peut enfin jouer. Ce jouer d’elle et de cette facilité des mots que je n’ai pas besoin de penser pour dire. Lui mentir? Peut-être. Je ne sais plus, je respire, je m’intoxique d’elle, de la douceur nostalgique de ses traits et de ses saveurs. Je ne t’aime pas. Oui, c’est simplement dit, léger comme si je lui avais lancé la vérité opposée. Aussitôt dit, aussitôt compris. Elle m’échappe et pendant un instant je ne comprend pas ce qu’il m’arrive. Pourquoi part-elle? Partage avec moi. Elle me dérobe sa peau et me la refuse. Ma main resta pendu dans l’air, attendant son retour qui ne viendrait probablement jamais. Un rire sans cristal comble le silence et je fronce les sourcils tout en tournant la tête vers elle. Ma main retombe lentement pour retrouver le textile mouillé de mon maillot. « As-tu donc fini de voiler tes sentiments Squiz ? » L’air n’existe plus. Pas encore, pas ça. J’ai envie de lui demander de se taire, je connaissais déjà la suite et cette histoire se terminait toujours mal. Mais ses yeux m’ordonne au silence et j’obéis sans même lutter. Je ne l’aime pas non, je la déteste de posséder ce pouvoir sur moi. Mes pensées s’entre-mêlent, s’évanouissent une à une et ma liberté ne devient qu’un lointain souvenir. « Tu me demandes de te dire que je ne t’aime pas, mais pourquoi te ferais-je ce plaisir ? Je ne te mentirais pas. Tu l’entendras encore s’il le faut. Je t’aime, c’est ainsi et ça ne changera pas.» Tais toi. Je grince des dents, ma mâchoire se contracte, j’aurais aimé ne pas l’avoir entendu. Trop tard, cette réalité coule dans mes veines, brûlent tout sur son passage, m’étouffe. La chaleur du soleil, celle de ses mots, rien de comparable. Je veux partir, m’enfuir pour ne plus me retourner. Stupide motion qui m’est refusé, par ses yeux, par sa beauté et ce souvenir plus si douloureux. Je la vis s’approcher et sans rien faire je me laissai fondre sous ses doigts maintenant dans mes cheveux. Elle savait... elle me connaissait... elle gagnait. «Oui je te veux, oui je veux que tout soit comme avant. » J’en rêvais maintenant, c’était indéniable. J’avais le goût de ses gémissements au bout de la langue, le tremblement de ses plaisirs aux bouts des doigts. Nous n’avions pas besoin de mots pour ça, elle le savait. Je pouvais lui offrir cet autre genre d’amour, non l’absolu, l’orgasmique, l’agréable, le simple. Ses doigts frôlèrent ma peau avant de la posséder entière, coulant sur mon visage, sur ma mâchoire maintenant tendu d’envie, elle s’arrêta sur mes lèvres, les embrassant sans réciprocité. Elle me tue. Arrêtes! Mes yeux brûlent les siens sans tendresse, mon coeur s’étonne et réagit, vite, très vite. « Mais je ne veux pas d’une relation sans amour. Je préfère ne rien avoir plutôt que cela. » Oh vraiment? Je lève un sourcils, acceptant le défi sans attendre. Ses doigts voyagèrent encore, s’étalant sur ma joue, me rongeant la peau de cette douceur insuffisante pour me combler. « Et je sais que nous pourrions avoir mieux, beaucoup mieux. Je sais ce que tu ressens réellement pour moi. » Sans doute peut-elle le lire dans mes yeux? Je ne crois pas me trahir, du moins, qu’y avait-il à cacher? Rien. Je n’ai pas de coeur à donner, simplement pas d’amour du tout. Je ne connais pas ce terme, n’en cherche pas la définition non plus. Je ne veux jamais plus souffrir, m’attacher pour qu’ensuite on me tourne le dos. Si l’unique femme au monde qui aurait eu le devoir de m’aimer n’a su le faire, alors qu’elle autre oserait s’y coller? Ma mère, ma propre mère a su voir le monstre qui séjournait en moi avant même que je n’atteigne un âge me permettant de comprendre cet abandon. Un monstre oui... L’éclair passe et s’évanouit dans mes yeux, le drame rejoint un coin clos de mon esprit et je ne veux me régaler que de sa beauté. Mais où... elle m’a échappé, encore. Je tournai la tête, ne croisant que son dos, cette serviette lui occupait les mains alors qu’elle se hâtait à la plier... oh non, mauvais signe. Part-elle? Déjà? J’ai besoin d’elle, pour oublier, pour tout recommencer... j’ai envie de... Un pas me ramène à elle, mes doigts s’enroulent autour de son poignet et d’un mouvement rapide je la force à me faire face à nouveau. Sans réelle douceur, mes paumes emprisonnent son visage entre mes mains, mes yeux dans ses yeux, mes doigts bien ancré dans ses cheveux.

    «Es-tu certaine de pouvoir y renoncer?» Je la lance au défi d’un regard alors que mon pouce s’aventure le long de son cou, caressant sa peau comme j’aimerais pouvoir le faire à son corps en entier. Je voulais la faire craquer, l’entendre dire qu’elle pouvait ignorer son coeur ce soir, demain, le temps d’un baiser, le temps d’un soupire. Quittant ses yeux pour lui préférer ses lèvres un instant mon regard ne s’y éternise cependant pas, pas encore. Son cou serait ma prochaine victime. Du dos de ma main, je libère sa peau de ses délicieux cheveux et m’en approche. «Souviens toi de ce que c’était... de moi...» Mon souffle s’écrase contre elle, un fourmillement familier au creux de mon ventre. Un regard et puis une flamme, inatteignable, éternelle. Je dépose mes lèvres un instant, lui embrassant succinctement le cou. «Murmurant ton prénom juste ici, au creux de ton oreille...» Joignant le geste à la parole, ma bouche gagne ce pavillon. De ma voix la plus douce, la moins audible je cède à ce plaisir. «Nymeria...» Je craque comme j’aimerais qu’elle le fasse. L’envie se résume au mien et non plus à celui de la faire me désirer. Ses lèvres vite. Le bout de mon nez sur sa joue, s’arrêtant contre le sien, s’y éternisant. Non, pas encore, je lui laisse une ultime chance de me le donner avant que je ne le lui vole. «Embrasse moi, je te met au défi d’y résister.» Ma langue glisse contre mes lèvres, frôle les siennes par cette proximité intoxicante. Ce parfum singulier, l’océan et la glace, le sel et la fée, le sucre. Une seconde encore et je jette les armes, une seconde et elle m’appartient, mais celle-ci, celle qui nous échappe, lui appartient encore.
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MessageSujet: Re: BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria EmptyJeu 31 Jan - 16:39

Ses yeux. Elle ne revoyait que ses yeux. Emplis d’un sentiment indéfinissable. De la haine ? De la colère ? De la surprise ? De l’envie ? Nymeria n’aurait su poser un mot, un sentiment, sur ce qu’elle avait décelé dans son regard profond alors qu’elle le provoquait. Il n’avait pas encore réagit, ne s’était pas exprimé, il s’était simplement contenté de l’écouter, avec au fond des yeux cette lueur particulière, qui n’appartenait qu’à lui. Squiz. Alors qu’elle pliait sa serviette, ce nom résonnait dans sa tête, se répétait, en boucle, comme une mélodie entêtante. Une mélodie obsédante même. Elle ne pensait qu’à Squiz. Ne voyait que le visage de Squiz. Ne désirait que Squiz. Rien d’autre ne la hantait comme lui le faisait, personne non plus. Pourtant elle était prête à le laisser filer pour cette fois. Enfin, c’est plutôt elle qui prenait la fuite, mais elle n’avait vu aucune autre solution possible. Si elle restait, alors une fois encore ils allaient se disputer, se déchirer, et elle rentrerait chez elle le cœur lourd et des larmes coulant sur ses joues. Ou alors, le désir qu’elle éprouvait pour lui serait plus fort que sa volonté… Et il la pousserait à céder, à n’accepter de Squiz que son corps et non pas son cœur. Il valait donc mieux qu’elle s’efface dès maintenant, avant que la situation ne dégénère, ainsi elle rentrerait déçue de n’avoir pu lui ouvrir les yeux, mais au moins toutes ses chances n’étaient pas parties en fumée. C’est alors qu’elle sentit une main s’emparer de son poignet. Sa main. Une décharge électrique parcouru son corps. Elle ne l’avait pas senti approché, ses pas s’étaient faits silencieux sur le sable brillant. L’instant suivant, elle lui faisait face, sans même l’avoir voulu, et dès que ses yeux rencontrèrent à nouveau les siens, elle sut que ses résolutions seraient mises à rude épreuve. Elle sentait maintenant ses mains sur son visage, tandis que dans sa poitrine, son cœur débutait une course effrénée dont on ne connaissait pas encore le vainqueur. Plus aucune pensée ne venait heurter son esprit, elle était tout simplement subjuguée par ce contact, emportée par ses yeux de jais, ébranlée par cette peau si douce et cette poigne plus brutale. Il ne la laisserait pas s’enfuir.

«Es-tu certaine de pouvoir y renoncer?» Cette fois elle pouvait donnait un sens à ce qu’elle lisait dans les yeux du jeune homme. Du défi. Sa voix même confirmait son interprétation de par ses inflexions impatientes. Il la défiait de résister, de lui résister. Et en cet instant, Periwinkle était bien incapable de lui donner une réponse cohérente. Encore une fois son cœur et son esprit étaient en conflits. Tout son corps désirait qu’elle ne renonce pas, alors qu’une voix résonnait dans sa tête, lui intimant de le repousser. Au bord de ses lèvres, plusieurs mots se bousculaient mais aucun ne prenait vie dans un son. Ce pouce, qu’elle sentait s’aventurer le long de son cou n’arrangeait rien bien au contraire. Il lui offrait par une simple caresse tout un monde de sensations extrêmes. Extrêmement agréables. Des sensations dont elle avait le souvenir. Des sensations qu’elle brûlait de revivre. Cette chaleur qu’il laissait derrière lui comme une trainée de poudre prête à exploser, elle voulait la sentir, et pas seulement sur son visage. Il lui avait offert bien plus, elle n’avait qu’un mot à dire et à nouveau cette extase s’emparerait d’elle, s’emparerait d’eux. «Souviens toi de ce que c’était... de moi...» « Oh Squiz éloigne toi, ne t’approche pas si prêt tu vas me brûler. » Un supplice c’est un supplice qu’il lui infligeait. Bien évidemment qu’elle se souvenait de lui. De ce bien être qu’il lui procurait. De ses moindres désirs qu’il assouvissait. De ces nuits enflammées au cours desquelles ce pouce, parcourait son corps entier, déclenchant une nuée de frissons avant l’apothéose. Comme dans ces instants-là, le souffle de Squiz s’écrasait dans son cou, et à chaque nouvelle expiration, la vague de désir qui l’avait submergée se répandait un peu plus. L’étreignant jusque dans son cœur. Un cœur sur le point d’exploser quand elle sentit ses lèvres entrer en contact avec sa peau. Une seconde, une demi-seconde peut être. Mais ce n’était en tout cas pas assez, et trop à la fois. Pas assez car elle en voulait plus, bien plus, elle voulait sentir ses lèvres contre son cou encore, contre ses bras, contre sa poitrine, contre son ventre… Elle voulait sentir ses lèvres contre les siennes. Trop car ces sensations, elle se maudissait de les ressentir si fort alors qu’il n’avait finalement, que cela à lui offrir. Ce plaisir intense et futile. «Murmurant ton prénom juste ici, au creux de ton oreille...» Son prénom, elle voulait qu’il le murmure, encore et encore. Qu’il n’ait que lui au bord des lèvres. Qu’il le hante, jour et nuit. Comme le sien le faisait pour elle. «Nymeria...» Un frisson. Violent. Un frisson. Intense. Un frisson, symbole du désir qui venait de prendre possession de la moindre parcelle de son corps, de son esprit aussi. Elle le voulait. Lui. Lui et personne d’autre. Maintenant. Ne serait-ce que pour un instant. Entendre son prénom dans sa bouche, murmuré à son oreille, de manière presque inaudible, était la pire chose qu’il pouvait faire. Un tas de souvenirs remontaient encore une fois à la surface. Des souvenirs qu’elle voulait rendre actuels, réels. Une nuit à ses côtés. Elle en mourait d’envie. Il était si fort pour la tenter, il savait comment faire pour qu’elle craque, qu’elle abandonne ses résolutions. Pourtant, dans sa voix Nymeria percevait aussi le désir qui l’habitait lui aussi. Elle n’était pas la seule, à se sentir au bord du gouffre. A un pas de sauter dedans et d’oublier tout le reste.

«Embrasse-moi, je te met au défi d’y résister.» Il en mourrait d’envie. Elle aussi. Elle venait de sentir sa langue frôler ses lèvres. Électrisant. Affolant. Son cœur n’avait toujours pas stoppé sa course folle, même lui ne résistait plus, même lui avait abaissé toutes ses défenses. Elle allait le faire, elle allait s’emparer de ses lèvres si désirées et lui volerait un instant d’éternité. Yeux clos elle fit un très léger mouvement et sa bouche vint se poser très exactement au coin de celle de Squiz. C’est là qu’elle déposa son premier baiser, doux et puissant. A l’image de l’envie qui coulait dans ses veines. Elle voulait prendre son temps, savourer. C’était une sensation ambiguë, à mi-chemin entre le merveilleux et l’insupportable. Une sensation dangereusement enivrante qui la poussait à vouloir aller plus loin. Une sensation plus forte que la pudeur ou les remords. Elle avait presque oublié pourquoi elle désirait tant qu’il lui accorde plus que ce qu’il lui concédait déjà. Cette proximité était l’essentiel finalement. Dans un murmure elle lui accorda quelques mots. « Tu es doué Squiz. Vraiment doué. Tu sais parfaitement comment déclencher mon désir.» Un léger soupir s’échappa de ses lèvres. Un soupir de frustration. Elle détestait être en proie à cette folie qui la poussait à toutes les transgressions. Elle n’avait plus qu’un seul mouvement à faire et le baiser dont elle rêvait deviendrait réel. Pourtant, un mot résonna dans sa tête, comme pour la sortir de sa transe « Défi ». Il la défiait de résister, comme il l’avait fait précédemment. Ses moindres gestes avaient été calculés. Il n’avait qu’un objectif : être celui qui a raison. Et cela déplaisait profondément à la jeune femme. Pour faire durer encore le plaisir elle se contenta donc d’effleurer ses lèvres, avec les siennes, lentement. Puis elle murmura : « C’est toi qui va m’embrasser. » Et un sourire s’étendit sur son visage. Il n’était pas le seul à aimer jouer.
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MessageSujet: Re: BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria EmptyJeu 7 Fév - 21:42

L'enfer, je l'ai toujours imaginé dans la continuation indéfinie de la sensation qui a plu d'abord et fini par devenir torture.
-Alexandra David-Néel

    Mon dernier voeu avait été soufflé dans un murmure presque plaintif. Qu’elle éteigne ce feu avant qu’il ne me consume totalement, avant de perdre et de l’embrasser, de lui voler ce qui lui restait d’amour, d’en prendre goût. J’en tremblais de nostalgie, ce genre de passion ne se vivait pas deux fois et s’il y avait une personne au monde qui saurait comprendre ce qu’être nous signifiait, c’était bien elle. Ces baisers avaient un arrière-goût de torture, une prédominance de sensualité dérangeante qui ne laisserait pas le moindre idiot indifférent. Je n’avais jamais compris ce qu’elle avait vu en moi, pourquoi elle avait préféré mes lèvres à celles d’un autre inconnu et je n’avais jamais osé demander, trop égoïste, trop possessif peut-être. Je ne m’étais toujours définit l’amour comme ce sentiment indésirable, destructeur, désagréable en tout et pour tout, je ne l’aurais jamais associé à ce qu’elle me faisait, là, juste là aux coins des lèvres. Elle me faisait vivre et non mourir, sourire jusqu’à en décrocher ma mâchoire, me donnait envie de la revoir, de l’avoir encore demain. Je ne l’aimais pas, j’étais trop heureux avec elle. Ma langue s’échoua accidentellement contre ses lèvres, y goûta sans ma permission, mais m’inspira autre chose, j’aimerais en perdre le souffle. Embrasse moi. Mon ordre passa sous silence, mais à demi non -avoué, à demi obtenu. Un instant plus tard et ses lèvres s’accaparèrent du coin des miennes et c’est avec une douceur infinie qu’elle s’éternisa. Ce n’était qu’une part du ravage, qu’un infime clin d’oeil à ce qui pourrait, à ce qu’avait été nos antécédents échanges. Elle avait réussi à me faire perdre la tête, elle saurait le refaire, si elle osait. « Tu es doué Squiz. Vraiment doué. Tu sais parfaitement comment déclencher mon désir.» Je pourrais en dire autant d’elle, mais jamais je n’oserait le verbaliser. Ces mots qui s’écrasaient violemment contre mon menton me laissaient deviner qu’il y avait bien un mais. Elle ne cèderait pas, n’obéirait qu’à son coeur et non ses envies. Je serrai la mâchoire, ravalant mes instincts. La patience ne faisait pas partie de mes ambitions, je n’avais jamais autant souffert, jamais autant voulu, j’ignorais ma limite, ma date d’expiration avant l’implosion. Bientôt il ne resterait plus rien, plus d’histoire, plus de nous, plus qu’un baiser qui brûlerait tout. La peau fine de sa bouche frôla à nouveau la mienne, quelle cruauté! Et dans un ultime murmure elle m’ordonna. « C’est toi qui va m’embrasser. » Un lent frisson me glissa sur l’échine, elle était réellement irrésistible, mais une minute de plus ne tuerait personne. Je pouvais sentir son sourire tout prêt, deviner la saveur de la victoire au fond de ses yeux, elle croyait m’avoir mit chaos. Et pourtant.

    «D’accord.» Dis-je tout haut alors que je le pensais tout bas. Je tournai brièvement la tête pour vérifier qu’il n’y avait personne pour nous épier derrière. La plage était déserte sur un périmètre de quelques mètres autour de nous. Personne ne pourrait venir la sauver. Je fis un pas en arrière, inspirant profondément de l’air non teinté de son parfum toxique et délicieusement addictif. Je lui lançai un regard noir, noir de quelque chose qu’elle ne m’avait probablement jamais encore connu. D’un mouvement rapide je lui arrachai la serviette qu’elle tenait toujours d’une main et la dépliai sans attendre juste avant de l’étendre à nouveau sur le sol. Je fixai le sol un moment, cherchant peut-être à faire accumuler les questions dans son esprit, puis je relevai la tête sur elle. Belle. Je devrais arrêter de m’en étonner à chaque fois que je la redécouvrais, un jour peut-être. Pas aujourd’hui. Un sourire en coin se glissa sur mes lèvres, je m’approchai d’elle en un mouvement, mes mains trouvèrent ses hanches à nouveau et d’un élan la soulevèrent de terre pour l’emporter avec moi. Son ventre à hauteur de mon torse, sa peau possédait toutes mes pensées les moins chastes, j’en oubliai un instant mes intentions, mais tout me revint quand le dos de Nyméria trouva la texture de sa serviette. Étendue sur le sol je passai une jambe au-dessus d’elle juste avant de presque m'asseoir sur elle, à califourchon. Mes mains s’enroulèrent autour de ses poignets, la maintenant solidement au sol pour ne pas qu’elle m’échappe. J'espérais lui faire peur, petite revanche sur ces dernières paroles. «Pourquoi moi?» Dis-je les dents serrés. Cette position avant le fâcheux désavantage d’en inspirer d’autres. Sa cruelle beauté ne me laissait aucun répits. Il me suffirait de geste pour mettre fin à tout ce cirque, mais ce n’était plus seulement un envie, c’était devenu un jeu, elle me mettait au défi et mon orgueil aurait bien du mal à s’en remettre si je n’en sortais pas vainqueur. «Pourquoi moi? Je ne suis pas gentil, je ne t’écrirai jamais de poèmes, tu ne recevras jamais de fleurs de ma part, à peine un compliment de temps en temps, quand ils m’échapperaient. Pourquoi refuses-tu d’accepter la vérité Nyméria, je ne serrai jamais un petit ami idéal, tu ne peux pas me changer, je n’ai absolument rien à t’offrir ...» Mes yeux effleurèrent quelques secondes sa poitrine, rien à offrir si ce n’était l’évident. Je connaissais la mécanique de son corps, connaissais ses failles, ses secrets, exactement où m’acharner pour lui faire perdre le souffle et lui faire hurler mon prénom. Je relevai les yeux sur les fins traits de son visage. Et était un ange et moi... «Je ne suis qu'un monstre et je ne possède aucun coeur, tu ne peux m’en inventer un!» Mes doigts se refermèrent autour de ses poignets, appuyant peut-être un peu plus fort que le seuil de tolérance qu’elle pourrait endurer sans avoir mal. J’étais bien déterminé à lui prouver que je n’étais pas le charmant prince qu’elle pensait avoir entrevue en ma personne. «Même si tu me suppliais de te laisser partir, je ne le ferais pas.» Une nouvelle noirceur dans mes yeux et puis un sourire narquois, juste là, aux coins de mes lèvres.
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MessageSujet: Re: BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria EmptyMer 13 Fév - 17:37

Elle ne céderait pas, non elle ne céderait pas à la tentation extrême qu’il représentait. C’est exactement ce qu’il cherchait, il jouait avec elle pour qu’elle soit la perdante de ce jeu obsédant. Mais Nymeria refusait de lui laisser la victoire, de la lui offrir sur un plateau. Elle était bien trop butée pour cela. D’autant qu’elle le savait : si elle craquait, alors Squiz devinerait qu’il pouvait faire d’elle tout ce qu’il désirait. Et il ne s’en priverait pas, c’était une certitude. Or il était inacceptable pour elle, de n’être que son jouet, son plaisir futile. Elle voulait être plus, bien plus. Elle voulait être celle qui faisait battre son cœur plus fort, celle qui hantait ses pensées jour et nuit, nuit et jour, celle qui lui ferait découvrir l’amour et le bonheur qu’il apportait. Pour le connaitre, elle savait qu’il assimilait l’amour au mot malheur mais la réalité était tout autre. Ce sentiment pouvait apporter autre chose qu’un cœur déchiré et des disputes incessantes, il pouvait apporter des frissons, de la joie, du partage, de la complicité, de l’envie, des projets, et elle voulait le lui prouver. C’est pour cela qu’elle ne se laisserait pas avoir si facilement, qu’elle le torturerait encore un peu, juste un instant. C’est pour cela qu’elle lui assena ces quelques mots, l’invitant à l’embrasser, lui ordonnant presque. La jeune femme était fière d’avoir su lui résister, même si son désir lui, était toujours bien présent. Elle sentait, dans chaque parcelle de son corps et de son âme. Il brûlait tout sur son passage et tremblante elle n’attendait qu’une chose : que Squiz assouvisse sa soif. Son frisson, elle le sentit, une petite victoire de plus à son actif. Elle ne s’était donc pas trompée, il la désirait lui aussi. Voulait la posséder, comme autrefois. «D’accord.» Ses mots éveillaient encore un peu plus son envie de sentir ses lèvres contre les siennes, cet instant allait advenir, d’une seconde à l’autre, elle ne pouvait plus attendre, elle attendait depuis déjà si longtemps. « Craque Squiz, offre moi ce dont nous rêvons tout deux » songeait-elle, sans formuler ces mots à haute-voix. Elle était presque prête à tendre un peu plus ses lèvres, pour toucher les siennes, mais elle le sentit remuer, regarder autour de lui et le doute s’empara d’elle. Il vérifiait qu’ils étaient seuls pour un simple baiser ? Lui réservait-il bien plus ou bien moins ? Ses sourcils se froncèrent, apportant une touche d’inquiétude dans le visage de la belle blonde et alors il s’écarta, lui échappa. Son odeur ne parvenait plus à son nez, l’odeur de sa peau, sa chaleur non plus. Elle détestait cela, d’un coup elle se sentait faible, vulnérable et abandonnée. Et à nouveau il lui adressa un regard noir, glaçant. Son cœur se mit à battre plus vite dans sa poitrine mais pas de désir cette fois, de peur plutôt. Que lui réservait-il ? Avant même qu’elle n’ait pu le lui demander, il lui arracha sa serviette, qu’elle lui abandonna sans résistance, puis il l’étendit sur le sol et la fixa à nouveau, un sourire au coin des lèvres. Cela ne présageait rien de bon, mais Nymeria se laissait guider. Elle voulait savoir ce qu’il lui préparait, ce qu’il avait en tête. Peu importe ce qu’il lui ferait subir. Non elle n’était pas rassurée, mais la curiosité l’emportait. D’autant que Squiz ne lui ferait pas de mal n’est-ce pas ? A nouveau il approchait. A nouveau son odeur emplissait l’air et éclipsait tout le reste. Puis elle sentit ses mains, sur ses hanches, et son désir ressurgit, effaçant la peur. Ce simple geste lui rappelait leurs nuits ensembles, nuits aux plaisirs charnels jouissifs. Un souvenir qui ne s’encra dans son esprit qu’un instant, alors que ses pieds quittaient le sol. Contre son ventre, le torse de Squiz. Un soupir de désir s’échappa de ses lèvres, elle n’avait pu le retenir, elle voulait qu’il la possède. Puis, son dos rencontra le sol, et elle se retrouva allongée, avec lui à califourchon sur elle. Une position qui faisait surgir bien d’autres souvenirs loin d’être chastes et purs. Des souvenirs dévorants, tentateurs. La seule chose qui l’empêchait de se laisser aller, c’était les mains du jeune homme qui retenaient ses poignets avec bien plus de force que nécessaire pour un moment de plaisir. C’est à cet instant qu’elle comprit qu’il ne l’embrasserait pas, il lui réservait bien autre chose, quel dommage. «Pourquoi moi?» Il semblait tendu, et elle ne comprenait le sens de cette question. Arquant un sourcil elle le fixa, sans ciller, elle n’était pas prête à lui laisser croire qu’il avait tout pouvoir sur elle. Pourtant encore une fois, il l’intriguait et pour cette raison elle ne bougeait pas d’un pouce, elle attendait la suite. «Pourquoi moi? Je ne suis pas gentil, je ne t’écrirai jamais de poèmes, tu ne recevras jamais de fleurs de ma part, à peine un compliment de temps en temps, quand ils m’échapperaient. Pourquoi refuses-tu d’accepter la vérité Nyméria, je ne serai jamais un petit ami idéal, tu ne peux pas me changer, je n’ai absolument rien à t’offrir ...» Un battement de cœur douloureux. Voilà le sens de ces mots. Il ne comprenait pas pourquoi elle s’obstinait à le désirer lui et pas un autre. C’était si clair pourtant, car il était lui tout simplement. Être de désir, qui comblait, ses moindres attentes. Il ne savait pas ce qu’était l’amour mais elle pourrait lui apprendre, peu importe les fleurs et les poèmes. Elle n’en voulait pas si elle l’avait lui. Et elle était prête à lui dire, alors qu’elle percevait son regard détaillant sa poitrine avant de regagner ses yeux. «Je ne suis qu'un monstre et je ne possède aucun coeur, tu ne peux m’en inventer un!» Cette fois c’est la surprise qui la gagna. Comment pouvait-il se considérer comme un monstre ? Il n’en était pas un, loin de là. C’est l’image qu’il voulait donner, celui d’un homme qui n’a pas d’attaches mais elle le savait, il souffrait de cette situation. Cette phrase déchirante le prouvait. Periwinkle était prête à lui répondre mais une grimace déforma son visage parfait. Il serait ses poignets bien trop forts. Il lui faisait mal, comme pour prouver ses dires. Il n’était plus question de désir et de simple baiser elle en était consciente.

«Même si tu me suppliais de te laisser partir, je ne le ferais pas.» Son regard et son sourire narquois la glacèrent et éveillent en elle une colère toute neuve. Finit la grimace, la douleur ? Peu importe. C’était un bien piètre sentiment en comparaison du tournant qu’allait prendre cette conversation. Elle avait les sourcils froncés et d’une voix autoritaire cracha presque ces quelques mots : « Tu es ridicule. Lâche-moi. Je ne joue plus. L’enjeu est bien plus sérieux Squiz. » Elle avait conscience de la dureté de ses paroles, de leur froideur, elle savait qu’elle allait le surprendre, le déstabiliser, et elle détestait lui montrer cette façade d’elle mais il ne lui laissait pas le choix. Reprenant son souffle, elle tenta d’adopter un ton plus calme, plus modéré. « Je ne suis pas ton jouet. Je suis plus que ça, je veux être plus que ça. » Elle voulait qu’il saisisse, qu’en la traitant ainsi, il lui faisait bien plus mal qu’en lui offrant son amour , un amour qu’il ne voulait reconnaitre. Mensonges, mensonges, tu te voile la face avec tes mensonges Squiz. « Tu veux savoir pourquoi toi hein ? Parce que c’est ainsi. Des sentiments, ça ne se contrôle pas. Mon cœur t’a choisi toi et pas un autre. Je n’y peux rien. » Elle haussa les épaules, remuant doucement ses poignets pour les libérer un peu. Son regard se perdit un instant dans les yeux si sombres du jeune homme, qui la dominait de tout être mais elle ne perdit pas de vue son objectif « Je me moque des fleurs, des poèmes ou de ta soi-disant gentillesse. Je te veux toi comme tu es, comme tu as toujours été. Quand nous étions ensemble tu étais parfait, pourquoi cela changerait si nous recommencions ? Tu as peur de l’amour, tu crois qu’aimer c’est souffrir. Laisse-moi te prouver le contraire. Aimer ça peut être beau, puissant, heureux. » Elle avait bien insisté sur ce dernier mot « heureux » auquel il croyait si peu. Puis, doucement, elle se redressa comme elle pouvait, ses poignets toujours plaqués au sol. Elle se retrouva son visage face au sien, son regard ancré dans le sien et son souffle heurtant sa peau, ses lèvres effleurant les siennes. Dans un murmure elle déclara, détachant chaque mot pour qu’il comprenne bien : « Tu crois être un monstre mais tu ne l’es pas. Tu n’es pas un monstre. Tu es un être humain. Avec ses qualités et ses défauts. Tu n’es pas infaillible. Tu es capable d'aimer. » Et avant même qu’il n’ait pu réagir, elle parcouru les quelques millimètres qui les séparaient et posa ses lèvres contre les siennes, lui offrant un baiser passionné, plein d’ardeur et de désir. Elle lui volait cet instant sans sa permission et de ce fait, le savourait encore plus. Elle aimait tant ses lèvres, ce goût de sel séché qu’elles lui offraient et cette chaleur agréable qu’elles diffusaient. Nymeria le savait, elle pourrait l’embrasser, encore et encore, sans s’en lasser, mais il fallait mettre fin à ce moment. Ce n’était qu’un avant-goût qu’elle voulait lui donner, un avant-goût de ce qu’elle pourrait lui offrir si il la laissait faire, si il la laissait prendre son cœur. Il n’était plus question de défi, de victoire ou de défaite. Elle se força à s’écarter, et à nouveau planta son regard dans le sien. « Je sais que ce baiser ne t’a pas laissé indifférent. Laisse-moi atteindre ton cœur, laisse-moi t’apprendre à aimer et des baisers comme celui-là je t’en offrirais encore aujourd’hui, demain, et tous les autres jours. Mes lèvres t’appartiendront. Mon corps t’appartiendra. Il n’y aura personne d’autre, seulement nous… Toi et moi. » Cette fois, sa voix était douce, pleine de promesses. Elle passa sa langue sur ses lèvres pour récupérer le goût de sel qu’il y avait laissé, tentant de le graver sans sa mémoire au cas où il n’y en aurai pas d’autres car si il refusait c’était une promesse, plus jamais elle ne s’offrirait à lui.

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MessageSujet: Re: BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria EmptyDim 14 Avr - 0:17

La passion, cet absolu désir qu'on ne peut jamais combler quand il a pour moteur l'absence de l'autre.
-Jean Royer


    Les étoiles s’éteignaient une à une au fond de ses yeux. J’aurais pu les dénombrer, maintenant elle n’étaient simplement plus qu’un vieux souvenir. J’avais reconnu l’excitation dans ces traits, la complicité, l’envie de partager un instant ainsi collés l’un à l’autre. Elle attendait mes lèvres, comme je les lui avais promises, mais ce baiser scellant tous ses rêves ne viendraient jamais. Mes mots avaient prient le dessus sur mes gestes, m’obligeant à serrer les dents pour m’auto-censurer, serrant les doigts aussi autour de ses poignets pour la maintenir au silence le temps d’en finir avec mes déclarations. Elle me voyait enfin, entendait la moindre pensée me traversant l’esprit, je ne pouvais être plus clair, la question était dévoilée, non plus seulement est-ce que tu m’aimes? Mais plutôt... est-ce que je te mérites? Le plaisir l’avait quitté pour ne laisser qu’une image pâle d’elle-même, trop sérieuse, trop effrayante même, à ma vue. Je savais que je n’allais pas aimer la suite, que j’étais sans doute allé trop loin dans mes révélations. J’étais déjà littéralement mi-nus, mais j’étais finalement mal à l’aise de la voir m’épier enfin, mentalement à découvert. Une grimace de plus, se tordant de douleur et le jeu en perdait directement son attrait. J’avais mal pour elle, mal avec elle et pourtant je n’arrivais plus à la lâcher. « Tu es ridicule. Lâche-moi. Je ne joue plus. L’enjeu est bien plus sérieux Squiz. » Sa voix autoritaire hérissa le moindre cheveux sur mon crâne. Je ne l’avais encore jamais connu ainsi, je n’avais jamais rencontré ce feu dans ces mots. Il n’y avait aucun échappatoire, j’avais déjà tout reçu en plein visage et en cette unique seconde les rôles étaient inversés. Je me retrouvais fâcheusement captif d’une situation que j’aurais normalement fuit. « Je ne suis pas ton jouet. Je suis plus que ça, je veux être plus que ça. » Je clos les yeux rapidement, évitant d’affronter son regard transperçant, me rendant transparent. Elle avait tout compris avant même que je ne le sache moi-même. Je ne voulais lui faire aucun mal, pire encore, je ne souhaitais partager aucun silence avec elle. « Tu veux savoir pourquoi toi hein ? Parce que c’est ainsi. Des sentiments, ça ne se contrôle pas. Mon cœur t’a choisi toi et pas un autre. Je n’y peux rien. » Je serrai la mâchoire, incapable de me boucher les oreilles tout en la maintenant en place. Je sentis ses poignets bouger sous mes doigts, agrandir l’espace entre ceux-ci. Quelle torture. C’était tous les éléments qui se déchaînaient à la fois, le vent portant sa voix, le feu portant sa colère, l’eau portant cette vague de douleur et la terre qui m’étouffais sous le poids de ce que je refusais d’entendre.

    «Tais toi.» Grinçais-je entre mes dents, les yeux toujours fermement clos. Je ne voulais rien entendre de cet amour qui m’indignait, que je ne voudrais jamais comprendre. « Je me moque des fleurs, des poèmes ou de ta soi-disant gentillesse. Je te veux toi comme tu es, comme tu as toujours été. Quand nous étions ensemble tu étais parfait, pourquoi cela changerait si nous recommencions ? Tu as peur de l’amour, tu crois qu’aimer c’est souffrir. Laisse-moi te prouver le contraire. Aimer ça peut être beau, puissant, heureux. » Au son de sa voix j’ouvrai l’oeil, trop tenté, trop impatient de voir se mouvoir ses lèvres. Ce qu’elle disait était enchanteur, j’aurais pu, peut-être dû, céder si je n’avais pas été si profondément moi. Je me faisais un devoir de décevoir, je suis incapable de lui offrir exactement ce qu’elle demande, par principe et par habitude. L’inconnu effraierait le plus grand des idiots, mais ce n’était pas la peur qui animait mon refus, c’était plutôt l’habitude. Dès mes premiers jours mon coeur avait été brisé, par ma mère, la seule qui en avait le devoir, alors l’amour d’une femme ne m’a simplement jamais semblé pouvoir être éternel, à quoi bon y perdre la tête et le temps? Son visage, sournoisement, s’approcha du mien, me dérogeant du cheminement de mes pensées profondes, s’imposant elle-même à mes envies... elle était si belle.« Tu crois être un monstre mais tu ne l’es pas. Tu n’es pas un monstre. Tu es un être humain. Avec ses qualités et ses défauts. Tu n’es pas infaillible. Tu es capable d'aimer. » Je fronçai les sourcils, son regard ne me quittait plus, son souffle s’écrasait contre mes lèvres, me triturant le peu de consistance qu’il me restait. Tout mon corps vibrait maintenant d’impatience, regrettait ne pas lui avoir offert ce baiser dès qu’il avait été annoncé. Et c’est d’un mouvement rapide que je ne pu esquisser qu’elle réalisa tous mes voeux. Sa bouche d’une douceur infini trouva la mienne asséchée par le sel et l’impatience. Je pouvais la sentir sourire sous mes lèvres, incapable de ne pas trahir son assurance et sa fierté. Elle m’avait eu, c’était tout ce que son corps traduisait et je détestais cette impression de défaite. Son baiser, comme toujours, invitait à la réponse, ainsi je lui rendis tout ce qu’elle m’offrit, ferveur et passion... un vieux souvenir ranimé, une addiction vite reconnu. Nyméria... Son prénom sans cesse répété dans mon esprit, incendiant le reste de mes réticences, qu’un soupire inhibiteur me submergeant complètement. Un murmure teinté de désir m’échappa alors qu’elle me reprenait ses lèvres. Ma langue rapidement s’échoua contre la surface plane de ma peau, récupérant son essence, l’adulant presque. Hum. Ça m’avait manqué, ô tellement plus que je n’aurais pu le prédire... « Je sais que ce baiser ne t’a pas laissé indifférent. Laisse-moi atteindre ton cœur, laisse-moi t’apprendre à aimer et des baisers comme celui-là je t’en offrirais encore aujourd’hui, demain, et tous les autres jours. Mes lèvres t’appartiendront. Mon corps t’appartiendra. Il n’y aura personne d’autre, seulement nous… Toi et moi. » Ces mots qui semblaient tout droit sorties d’un rêve éveillèrent mon esprit à la réalité. On ne m’avait jamais rien offert d'aussi précieux, me devais-je de l’accepter? Mes yeux survolaient toujours ses lèvres, alternant entre celles-ci et ces yeux. Ce baiser avait éveillé de ces choses qui consume vivant, elle avait bien calculé son effet, une seconde de plus et je ne l’aurais pas laisser fuir... une seconde de plus que j’aurais présumément perdu la tête. D’un baiser rapide je capturai ses lèvres à nouveau.

    «M’apprendre à aimer, hum?» Mon ton était doux, mielleux. Un sourire fin se dessina sur mes lèvres, j’avais le goût du spectacle, elle me détesterait sans doute pour la suite, mais c’était un prix que j’étais fin prêt à payer pour l’éloigner de moi. Mes doigts libérèrent enfin ses poignets, elle n’était plus captive, plus mienne. Mes coudes trouvèrent appuie dans le sable et mes doigts s'enfouir dans ces cheveux. Comme auparavant, j’y aurait passé ma vie si je n’avais eu que ça à faire. «Te crois-tu si spéciale?» Empruntant toujours cette même voix qui, en ces mots, se teinta de sarcasme. Elle était spéciale, irremplaçable, mais ça je ne le lui dirai jamais. Les doigts de mon autre main trouvèrent sa peau, de son menton à son cou, de son cou à ton épaule, le parcours lentement tracé, je faisais durée le plaisir, m'enivrant une ultime fois de sa présence. «Tu crois être la première à l’essayer? Détrompes-toi. » J’approchai mon visage du sien, mes lèvres accostèrent sa peau, juste là, à demi sur les siennes. « Chérie, tu es bien jolie, mais j’ai besoin d’air, besoin de varier les saveurs.» Ma langue glissa contre sa lèvre inférieure, la goûtant sans subtilité... Jamais femme n’avait égalé ce parfum, ça non plus je ne lui dirai pas. «Je ne te serai pas fidèle, il faudra m’attacher pour ça et tu n’as pas ce qu’il faut pour le faire Nym’, crois-moi. » Faux, complètement, j’étais ce qu’il y avait de plus fidèle, c’était plutôt d’elle qu’il fallait craindre l’envie de liberté. Elle finirait par me quitter, j’en avais la certitude. « Tu es libre, comme je le suis en retour.» Cette idée me déplus, la jalousie peut-être me creusa l’estomac, je ne sais plus. Secouant légèrement la tête j’en revins à l’essentiel... elle et tout ce qu’elle m’inspirait, ainsi vêtu, ainsi découvert... je la mangerais vive si telle chose était possible. «Rien ne nous empêche cependant d’être amis... plus si tu le veux... tout ce que tu voudras...» Mes yeux s’encrèrent dans les siens et ma main, mes doigts aussi léger qu’une plume, l’effleurant qu’à peine tracèrent le chemin jusqu’à son ventre, je n’attendais plus qu’une chose. La permission de descendre plus bas encore.
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MessageSujet: Re: BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria EmptyJeu 16 Mai - 15:06

Nymeria ne comprenait pas comment il était possible qu'un être, un seul être, puisse lui faire ressentir une telle palette de sentiments en seulement quelques instants. Un coup elle brûlait de désir, puis elle avait peur, avant que la colère ne vienne tout balayer. Et la douceur enfin, s’immisçait dans son cœur. L'espoir aussi. C'était... épuisant. Et alors même qu'elle attendait qu'il lui offre quelques paroles, ou un simple baiser, elle sentait la fatigue la gagner. Ressentir tant de choses si extrêmes était à la fois passionnant et éreintant. Elle n'en avait pas l'habitude, il était le seul à la mettre dans de tels états. C'est bel et bien ce qui l'avait poussée à se livrer à lui, à lui dire ce qu'elle désirait, pourquoi son cœur était sien, avec une telle rage dans la voix. Elle était incontrôlable pour tout ce qui concernait Squiz, preuve de son amour pour lui peut être ? Certainement même. Elle ne pouvait donc regretter de tout tenter pour lui ouvrir les yeux, même quitte à observer sa mâchoire se serrer et l'air de colère prendre possession de son visage. C'était le prix à payer pour qu'il entende ses paroles, plus tard peut être, il lui offrirait un sourire et un peu de douceur. Pour le moment elle désirai simplement lui faire ouvrir les yeux, et elle savait pertinemment que ce qu'elle pouvait bien dire le touchait d'une quelconque manière. C'était le principal. «Tais toi.» C'était presque un murmure, et elle l'avait entendu, distinctement, pourtant elle n'en avait pas tenu compte. Elle avait continué à ouvrir son cœur, à tenter de le rassurer. Peut être aurait-elle dû se taire dès cet instant, l'écouter, le contenter. Mais elle en était incapable et le flot de paroles s'était échappé de ses lèvres, encore et encore. Et elle avait franchi la dernière limite. Le baiser. Elle lui avait offert ce baiser qu'il désirait, ce baiser qu'elle rêvait d'obtenir aussi. Il lui avait même répondu, elle avait senti ses lèvres attraper les siennes, les savourer, elle avait entendu le murmure de désir qu'il avait laissé échapper. Tous ces signes ne pouvaient pas tromper, le désir ne peut être si fort, si puissant, qu'il laisse transparaître un sentiment faux. Il la voulait, pour lui, rien qu'à lui, maintenant, tout de suite. Il n'avait plus qu'à le lui dire. Pour l'aider, elle avait même prononcé quelques mots encore, à son attention, des mots rassurants, aussi doux qu'une caresse. Et quand à nouveau il lui offrit un baiser, aussi rapide soit-il, l'espoir redoubla dans sa poitrine. Enfin il avait compris, enfin elle avait réussi. Ou du moins c'est ce qu'elle cru l'espace de quelques secondes.

«M’apprendre à aimer, hum?» Ce ton était faux. Ces mots sonnaient faux. Cela ne ressemblait en rien à Squiz, et le sourire qui avait commencé à s'épanouir sur le visage de la jeune femme fana aussitôt, elle n'était pas dupe. L'espoir quel sentiment ridicule. Déjà il était anéanti. Il fallait qu'elle tire des leçons de ce qu'il était en train de se passer. Le regard noir et dévastateur de l'homme qui lui faisait face, elle devait le graver en elle, pour se protéger des sentiments qu'elle éprouvait pour lui. Il ne désirait pas apprendre à aimer et malgré toutes ses tentatives, il était toujours aussi méchant, dur. Dès qu'il relâcha ses poignets elle le frotta doucement pour atténuer la douleur. Il ne laissait pas fuir pour autant, sa main parcourait maintenant ses cheveux et malgré le désespoir qui prenait peu à peu place dans son esprit, elle le laissa faire, et frissonna même. «Te crois-tu si spéciale?» Ce même ton ridicule qui ne lui ressemblait pas un instant venait de la réduire au silence. La stupeur l'envahissait. Non il n'avait pas pu dire cela, pas pu être si horrible. Elle était sous le choc, jamais elle n'aurait imaginé une telle réaction. C'est à peine si elle bougea quand il caressa sa peau, comme anesthésiée par la douleur. «Tu crois être la première à l’essayer? Détrompes-toi. » Oh non elle ne se croyait pas la première mais elle savait qu'entre eux c'était différent, elle en aurait mis sa main à couper, c'est pour cette raison qu'elle avait tout tenté. Mais ce n'était pas suffisant à priori. Il déposa ses lèvres, juste  au coin des siennes et elle ferma les yeux pour qu'il ne voit pas les larmes affluer à ses yeux. Non elle ne se montrerait pas faible devant lui. Non elle ne lui montrerait pas à quel point il la blessait par de simples paroles. C'est ce qu'il désirait, elle le savait, elle aurait du s'y attendre, pourtant elle avait baissé la garde, fatiguée de tant d'émotions et cette fois, ses paroles elle les prenait à cœur, même si à ses yeux une fois encore il mentait. « Chérie, tu es bien jolie, mais j’ai besoin d’air, besoin de varier les saveurs.» Une gifle. Elle aurait du lui donner une gifle. Elle en mourait d'envie mais n'en avait pas la force. Comment pouvait-il la traiter ainsi ? L'air désertait ses poumons, la déception l'étouffait. Yeux toujours clos elle prit une grande bouffée d'air avant de les rouvrir. Il n'y décèlerait rien. Son regard à elle était devenu aussi dur que de la glace Elle rentrait dans sa carapace, se protégeait. L'imaginer avec une autre lui brisait le cœur, les images la dévastait mais il n'en saurait rien. Hors de questions. Il continuait à jouer à se balader sur son corps et elle, immobile attendait le bon moment. «Je ne te serai pas fidèle, il faudra m’attacher pour ça et tu n’as pas ce qu’il faut pour le faire Nym’, crois-moi. » Un nouveau coup au cœur, il voulait l'achever c'était certain. Plus il ouvrait la bouche, plus la rage montait en elle. « Tu es libre, comme je le suis en retour.» Elle songea encore à le gifler, mais s'abstint, encore. Il ne méritait même pas cela. Il se sentirait si fort si elle le faisait, si fier d'avoir atteint son objectif. Elle le connaissait, elle savait pertinemment qu'il parlait ainsi pour la faire fuir. Et cette fois, ça fonctionnait. Elle était prête à abandonner. Pourquoi se faire tant souffrir pour une personne qui ne veut saisir la vérité ?

«Rien ne nous empêche cependant d’être amis... plus si tu le veux... tout ce que tu voudras...» Il achevait de la dégoûter. Il avait prononcé les mots de trop et elle écumait. Il se moquait d'elle, comme toujours. Elle laissa un instant ses yeux dans ceux de Squiz, et savoura le contact de ses doigts effleurant son corps dans l'attente de plus. Bien plus qu'un simple contact physique. C'était la dernière fois qu'elle le laissait faire une telle chose en étant simplement son « jouet ». Elle ferma les yeux, une seconde, et quand elle les rouvrit elle était à nouveau déterminée, elle était à nouveau cette femme forte qui ne se laisserait pas berner. « Tu es un imbécile. » Elle n'avait pas réfléchit à ces mots mais elle les pensait, sans équivoque. D'un geste brusque, elle le repoussa sur le sable, rompant tout contact entre eux. Elle ne voulait plus qu'il la touche, elle ne voulait plus qu'il la caresse. « Je t'ai laissé ta chance. Je me suis livrée à toi et voilà le résultat. Tu oses me dire que je ne suis pas assez spéciale à tes yeux pour t'avoir. Et ensuite tu as le culot de me proposer qu'on couche ensemble ? » Elle le foudroya du regard et secoua la tête. Elle même avait encore du mal à y croire. Après un soupir elle se redressa rapidement. Sans lui laisser le temps de réagir, elle attrapa sa robe et l'enfila, elle rangea aussi sa serviette. « C'est bon j'abandonne j'ai compris. Tu veux me blesser ? Tu as réussi. Tu veux m'éloigner ? Très bien je prends note. Mais je reste persuadée que si tu fais tout ça c'est parce que tu m'aimes. » Elle l'avait regardé droit dans les yeux, alors qu'il était encore assis dans le sable, certainement surpris de ses mouvements brusques. Avec dédain elle ajouta : « Mais sache que dorénavant je ne me refuserai plus à aucun homme sous prétexte que je te veux toi. Et je vais te le prouver... Très rapidement. » Un sourire cynique s'afficha sur son doux visage. Ce n'était pas habituel chez elle de se comporter ainsi mais il l'avait poussée dans ses retranchements, elle ne pouvait supporter plus, la douleur qui la rongeait était bien trop insupportable. Même lui ne méritait pas tant. D'un ton acerbe elle termina par quelques mots simples, qu'elle aurait pu adresser à n'importe qui. « Au revoir Squiz. Amuse toi bien. » Et elle tourna les talons, s'éloignant avec empressement. Plus elle avançait, plus elle avait l'impression de respirer mieux, de reprendre son souffle petit à petit. Elle ne savait même pas comment elle avait eu la force de partir ainsi. Et elle ne comptait pas se retourner, non, sinon elle allait perdre toute contenance et peut-être, faire demi-tour. Nymeria devait de se montrer forte. Une larme roula sur sa joue, sans qu'elle ne prenne la peine de l'essuyer. Oui il la rendait bien trop faible, bien trop sensible. Elle secoua la tête pour le sortir de son esprit et c'est à cet instant qu'elle trébucha et qu'une main la rattrapa juste avant qu'elle ne tombe dans le sable. Surprise elle se redressa et ses yeux se posèrent sur un surfeur qu'elle ne connaissait pas. Elle lui adressa de suite un sourire radieux. Elle tenait peut être là sa vengeance. Posant sa main sur son épaule elle murmura : « Merci beaucoup, je suis très maladroite ces derniers temps. » Elle ne tourna pas une seule fois son regard vers Squiz mais de tout cœur, elle espérait qu'il voyait qu'elle parlait déjà avec un autre. Et de tout cœur elle espérait qu'il regretterait ses paroles. Sinon, tant pis, elle ferait son deuil de cette relation en laquelle elle croyait tant.
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MessageSujet: Re: BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria EmptySam 25 Mai - 19:50

The thing I never understood about love is that it can't be quelled, like lust can. With love, if you follow its call, if you give in to it, it just gets worse. The more you have, the deeper you go, the more you need.”
― Emily Maguire


    C’est pas la porte de ses yeux que j’arrivais à voir son âme, se blanchir, se noircir et se cacher. Il y avait espoir et puis colère, tristesse et puis lâcheté. Je voulais qu’elle me le dise enfin, qu’elle réalise d’elle-même qu’elle méritait mieux que mon épave pour ami, pour amant. Je voulais qu’elle s’élève au rang de la prétention et me rende fier de l’y avoir aidé, qu’elle n’insiste pas, qu’elle cède à la fuite. Je méritais d’être abandonné, rayé, frappé même, j’abusais des mauvais verbes pour accélérer le processus, mais toujours elle restait, cette même lueur d’amour au fond du regard... toujours là à m’y faire croire, à me faire fondre. Pourquoi moi? Arg! Elle était un tel mystère pour moi, une gourmandise hors d’atteinte que j’avais goûté un jour dans un pure moment de chance passagère, pourquoi était-elle toujours là? Je ne m’aurais cru capable de prononcer de telles horreurs mensongères, mais il fallait me croire prêt à toutes les souplesses pour obtenir exactement ce que je désirais. Mes doigts s’aventurèrent sans permission sur sa peau, c’était peut-être un adieu en soi, une difficulté cruelle à surmonter... elle était si douce, si désirable, ce goût de fée quand ma langue la possédait de tout son long, quand j’insistais pour la faire rougir, lui faire perdre la tête. Je brûle de commencer, là, maintenant. « Tu es un imbécile. » Ses mots me surprirent, me hissant hors du souvenir charnelle sans douceur. Ses deux paumes se posant contre mon torse, elle me projeta sèchement vers l’arrière, sur le sable. Mes caresses furent vite oubliées, comme si elles ne s’étaient jamais produites, comme si elle n’avait pas tout vécu avec moi et je pris peur à cette idée. Elle ne pouvait tout m’enlever d’un coup, elle ne pouvait le nier, oublier ce lien qui nous éprenait tous les deux aux sens quand nous nous retrouvions collés l’un à l’autre. « Je t'ai laissé ta chance. Je me suis livrée à toi et voilà le résultat. Tu oses me dire que je ne suis pas assez spéciale à tes yeux pour t'avoir. Et ensuite tu as le culot de me proposer qu'on couche ensemble ? » J’eus envie d’insister, de lui demander d’avouer qu’elle en avait tout autant envie que moi, mais elle avait semé le doute dans mon esprit, avait fait une entaille à mon assurance égocentrique. Je restai muet devant la rapidité de ces gestes. Elle recouvra son corps du tissus de sa robe, et s’hâta à replier sa serviette en un cube bien concis. « C'est bon j'abandonne j'ai compris. Tu veux me blesser ? Tu as réussi. Tu veux m'éloigner ? Très bien je prends note. Mais je reste persuadée que si tu fais tout ça c'est parce que tu m'aimes. » Je serai les deux, à demi ravis, à demi perturbé. Enfin j’entendais les mots que j’avais cherché à obtenir désespérément, mais la fin de sa phrase ... s’apparentait bien à une vérité que je refusais de m’avouer. Je secouai la tête, que pour me borner à ne rien lui dévoiler. Elle semblait comprendre mes moindres songes alors que j’ignorais tout des siens, c’était énervant et fatiguant. Je calai mes coudes dans le sable pour me trouver appuie, me redressant un peu pour mieux la voir, pour tout prendre de l’image de colère qui émanait de sa beauté cruelle. « Mais sache que dorénavant je ne me refuserai plus à aucun homme sous prétexte que je te veux toi. Et je vais te le prouver... Très rapidement. » Très rapidement? Hum. Mon coeur s’étouffa à cette remarque, c’était trop tôt... et surtout qu’elle le fasse hors de ma vue de grâce. Mes dents se refermèrent sur ma lèvre inférieur, mordant ma chaire avec appréhension. N’avais-je pas rêvé de l’entendre me dédaigner à un autre il y a même quelques minutes? Maintenant, devant le fait accomplis, mon bonheur n’était nul part à l’horizon, bien caché, six pieds sous terre. Elle m’échappait et semblait même s’en ravir. Quelle horreur! Elle me sourit sans contagion et je restai de marbre devant ces traits étirés fièrement. « Au revoir Squiz. Amuse toi bien. » J’eus du mal à y croire sur le coup. Elle s’éloignait comme si je n’étais plus qu’un vulgaire inconnu. Je serai les dents à chaque nouveau qu’elle faisait, m’obligeant à plisser les yeux vers l’horizon pour la voir avec détails. Ses cheveux zigzaguaient dans l’air, je m’ennuyais déjà de leur parfum. Je soupirai, prêt à tourner à mon tours le dos à ce commencement d’idylle, cette histoire qui aurait pu, mais qui n’aura jamais été. Je bondit sur mes jambes, passant ma main sur mes membres ensablés pour me débarrasser de la sensation désagréable du sable qui me colle à la peau. Je levai les yeux une ultime fois sur la blonde avant de me promettre de l’oublier à tout jamais, mais ce que je vis me coupa le souffle et m’empêchais de fuir à mon tours. Une brûlure sans nom m’épris au coeur, me tordit l’estomac, me piétina les idées. Il y avait des mains inconnus partout sur elle, la possédant de la taille au dos et elle souriait avec consentement, comme si... arg! Mes pieds m’emportèrent vers elle sans que j’en prenne le temps pour réfléchir, urgence, il y avait. Sa paume à la texture mielleuse accosta l’épaule de l’homme et je grinçai des dents davantage, ne la rattrapant jamais assez tôt. Arrivé à leur hauteur, je m’interposai entre les deux, saisissant Nymeria par la taille pour la lui arracher des doigts.

    «On ne perd pas de temps à ce que je vois, chérie?» Je lui souris succinctement, crispé de tout la mâchoire. «Viens avec moi.» Je fusillai du regard un dernier instant la troisième roue du carrosse en resserrant mes doigts autour de la hanche de la femme. Glissant contre le tissus de sa robe, mes doigts se hissèrent jusqu’aux siens, pour envelopper sa main, la tenir captive. Je l’entraînai avec moi, la maintenant bien près de moi et lui offrant pour seul explication cette simple phrase. « Il n’était pas ton genre de toutes manières.» Quand savais-je après tout? Si elle m’accusait d’être jaloux, je ne saurais quoi lui répondre, tout c’était produit si rapidement que j’avais peine à comprendre ce qui m’avait posséder d’agir de la sorte. Stupide, complètement. Je pouvais l’entendre respirer dans mon dos, elle avait toutes les raisons de croire qu’elle avait gagné, mais je ne lui laisserai pas longtemps baigner dans ses illusions. J’ai trop de fierté. Revenant sur mes pas, je saisi ma planche de surf au passage sans m’arrêter, réfléchissant à un retournement de situation possible et trouvai presqu’aussitôt. Le parking de la plage était non loin, à quelques pas à peine. Les palmiers s'alignaient sur son bords, on en trouvait un à chaque deux mètres. M’adossant au premier, je l’attirai vers moi en posant mes paumes dans son dos, ma planche tomba sur le sol, oubliée encore une fois. Son visage si près du mien me fit tourner la tête, nous y étions à nouveau, c’était facile d’oublier les termes de nos rapports en ces circonstances, difficile de lui résister. Je ravalai mes idées salaces personnelles et posai mes mains sur sa taille, comme l’inconnu l’avait fait avant moi. «Tu as aimé ça quand il t’a touché?» Une de mes mains attrapa la sienne, posant sa paume contre mon épaule comme elle l’avait fait également avec l’autre. « La texture de sa peau était nouvelle, curieuse, intrigante... le goût de l’inconnu attrayant.» Ma voix imitait la douceur du vent. Mes doigts se resserraient dans sa chair, la collant toujours un peu plus à moi, me submergeant de son délicieux parfum. «Tu pourrais avoir ça à tous les jours si tu ouvrais un peu ton esprit.» La main qui ne tenait plus sa taille s’improvisa un nouveau parcours, s’allongea le long de mon corps avant de frôler son genou dénudé de tout tissus. «Donne moi une chance.» Mes doigts, telles de fines plumes accostèrent l’intérieur de sa cuisse, remontant avec lenteur vers l’intérieur de sa robe, oubliant que je n’avais plus le droit de la saisir ainsi. «Je ne suis pas... pas prêt à te dire adieu encore, ne m’oblige pas à choisir entre tout noir et tout blanc, il y a tellement de nuances de gris intéressantes... tu ne me laisseras jamais indifférent Nym, tu le sais ça?» L'ascension ne c’était jamais réellement arrêté, mes doigts s’imposaient plus brutalement contre sa chaire et creusaient sur sa peau des sillons doré d’envie. Quand enfin mes doigts trouvèrent son paradis, ma main s'immobilisa, savourant l’instant, sa peau que je devinais à travers le tissus, juste là, à l’endroit le plus sensible et le plus secret de son corps. « Laisse moi de montrer ce que tu manquerais si nous...» Je n’arrivais même pas à le dire, si nous étions un couple? J’étais prêt à céder, mon coeur battait si vite à l’idée d’être si intimement près d’elle, si prêt pour elle. « Tu as toujours ta voiture?» Dis-je en reprenant possession de mes mains, coupable pour une fois d’avoir osé alors que j’aurais dû contenir. Je me penchai pour ramasser ma planche sur le sol, une chaleur étouffante au creux du ventre. Je la désirais ardemment, trop, il m’était impossible d’y échapper et c’était bien le pire d’en être ainsi condamné. Je pris les devants pour retrouver son automobile aux formes et couleurs qui ne pouvaient n’être que possédé par une femme. Très vite je la reconnus, me plaçant du côté passager à l’avant, planche entre les doigts et une main sur la poignée de porte. « Chez toi ou chez moi?» Dis-je un grand souris innocent sur les lèvres. Nous habituons à la même résidence. Ma blague n’avait rien de drôle au contraire, elle ne me ramenait en mémoire que les interdits. « Je t’offres un verre, allez. Mais d’abord on doit faire un tours aux résidences.» Je secouai la tête, n’acceptant aucun refus, mais craignant quand même qu’elle commente sur mes trop nombreuses gaffes précédentes qui dévoilaient un peu trop mes envies profondes en désaccords avec mes mots. Oh Nymeria, que vais-je faire de toi?
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MessageSujet: Re: BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria EmptyMer 5 Juin - 18:37

Il était incertain, il doutait. Elle le savait, elle l'avait lu dans son regard, sur son visage, alors qu'il était resté là, assis sur le sable à la contempler, presque ebeté. Il n'avait pas prononcé un mot, pas un seul mais elle n'en avait pas besoin pour comprendre ce qu'il avait en tête. Il n'y croyait pas vraiment. Il devait penser que cet emportement n'était que passager, qu'elle n'était qu'une femme en colère. Mais non, ce n'était pas simplement cela. Il devait aussi être bien satisfait qu'enfin, elle lui ait dit ce qu'il voulait entendre. Ou du moins il croyait l'être. Mais là encore il se trompait, Nymeria avait perçu la lueur de douleur au fond de ses yeux. Il la perdait, elle s'envolait, s'évapporait et il allait se rendre compte que finalement, ce n'était pas ce qu'il désirait. Il avait secoué la tête, pour sauver les apparences, la contenter dans ses pensées. Il se mentait à lui même. Et maintenant qu'elle était face à ce surfeur qui l'avait sauvée de la chute, elle ne voyait que le regard de Squiz. Son dernier regard avant qu'elle ne s'éloigne. Ses sentiments se mêlaient, s'entremêlaient, encore, toujours. Pourtant elle aussi savait jouer sur les apparences, elle aussi pouvait montrer des sentiments qu'elle ne ressentait pas réellement. C'est ce qu'elle faisait à cet instant même, simulant la joie, le bien-être. Elle se prenait à son propre jeu, songeant que peut être, ce bel homme musclé qui lui faisait face l'aiderait à effacer la douleur. Elle n'eut le temps d'y changer plus longuement. On venait de l'arracher à son sauveur. Brutalement, on l'avait saisie par la taille. Et avant même que son kidnappeur n'ouvre la bouche, elle sut qui il était et une explosion de joie se propagea dans son corps entier. Elle l'avait sa preuve. «On ne perd pas de temps à ce que je vois, chérie?» Ses yeux se posérent sur son visage, crispé, tendu. Elle, restait de marbre, ne dévoilant rien de ses pensées, ne prêtant pas attention à ses paroles acerbes. Il ne saurait pas qu'elle n'avait attendu que cela, qu'il vienne l'enlever. «Viens avec moi.» Et il l'entraina au loin, sans lui laisser le choix. Elle n'opposait aucune résistance, suivait, savourant simplement la paume de sa main contre la sienne. Elle adressa juste un haussement d'épaule à l'autre homme et tourna la tête pour observer le profil de celui qui la rendait si différente. « Il n’était pas ton genre de toutes manières.» Il se sentait obligé de se justifier et elle arqua un sourcil, un sourire moqueur prenant possession de son visage. Elle ne put s'empêcher de murmurer : « Ah oui et quesque tu en sais ? ». C'est à peine si elle regardait autour d'elle pour savoir où il l'emmenait, tant qu'elle était avec lui, peu lui importait. Il était venu la chercher. Mais elle se rendit à l'évidence qu'il avait choisi un lieu étrange pour s'arrêter. Le parking. Elle avait connu plus romantique. Il s'adossa à un palmier et l'attira à lui. Leur lèvres étaient proches, si proches, et son cœur battant au rythme du contentement, elle ne rêvait que de l'embrasser à nouveau. Cette fois pourtant, elle attendrait qu''il fasse le premier pas. Il posa ses mains sur sa taille et rétorqua avec cette même voix acide : «Tu as aimé ça quand il t’a touché?» Son regard s'ancra au sien et elle se perdit un instant dans cet océan de mystères. Elle le laissa saisir sa main sans lui apporter de réponse, et la poser sur son épaule. Elle sentait sa peau brulante, gorgée de soleil, juste sous ses doigts. Ce simple contact parvenait à éveiller un peu plus son désir. « La texture de sa peau était nouvelle, curieuse, intrigante... le goût de l’inconnu attrayant.» Une petite moue hésitante sur le visage, elle haussa les épaules, ses yeux étaient plein de malice. Elle savait parfaitement où il voulait en venir, et en agissant ainsi, il ne faisait que renforcer sa pensée : il était jaloux. Il la voulait pour lui seul. «Tu pourrais avoir ça à tous les jours si tu ouvrais un peu ton esprit.» Elle secoua la tête, lèvres pincés. Un soupir lui échappa, il n'abandonnait pas, il recommencait avec ses propositions indécentes et inenvisageable. Elle savait que c'était sa manière à lui de lui demander d'être sienne, mais les termes du marché était clairs. Elle les avait fixés un peu plus tôt. Elle ne serait pas juste celle qui appaisait le désir de son corps ardent. Même si pour cela, elle devait lutter contre la fièvre qui se saisissait de son propre corps alors qu'il venait de poser ses doigts sur sa cuisse. Ce point si sensible, qu'elle ne parvenait plus à penser quand il s'y glissait. Elle frissonna quand il remonta le long de sa jambe, s'approchant de plus en plus de ce feu brûlant sur le point de prendre possession de son corps et de son cœur. «Je ne suis pas... pas prêt à te dire adieu encore, ne m’oblige pas à choisir entre tout noir et tout blanc, il y a tellement de nuances de gris intéressantes... tu ne me laisseras jamais indifférent Nym, tu le sais ça?» Elle ferma les yeux pour saisir le sens de ces quelques mots. Il lui demandait du temps avec elle, du bon temps, il reconnaissait qu'elle l'attirait, l'intriguait. Mais il n'était pas prêt à lui donner plus. Devait-elle encore être patiente ? Le laisser vaquer à ses occupations avec toutes sortes de femmes ? Si elle n'écoutait que ce désir qui la ravageait, oui. Il saurait l'apaiser. Mais elle songeait aussi à son cœur et... Il déposa d'autres caresses si tentatrices. Un soupir de désir s'échappa de ses lèvres, elle ne put le retenir. Elle ferma les yeux pour sentir sa main à l'endroit de son corps le plus sensible à ses doigts savants. Elle avait l'impression que la chaleur irradiait à travers le tissu, le brûlait et le brûlerait tant que Squiz n'aurait pas été au bout de leur plaisir. Elle le voulait plus qu'à n'importe quel autre instant. Elle voulait qu'il la saisisse, la possède et ne la laisse plus s'échapper. Dans son illusion de plaisir, il se rendait compte qu'il ne voulait plus qu'elle à jamais après cet acte passioné. Mais ce n'était qu'une illusion . « Laisse moi de montrer ce que tu manquerais si nous...» Elle rouvrit les yeux, immobile, suspendue à ses paroles. Il allait encore mentir, se défiler. « Tu as toujours ta voiture?» . Et voilà c'était terminé. Il venait d'ôter sa main sans assouvir le moindre plaisir et elle restait là, appuyée sur cet arbre, pentelante, reprenant ses esprits et son souffle. Son illusion venait de se briser en milles morceaux , cédant sa place à la réalité. Ses yeux le suivait dans ses mouvement. Lui aussi mourrait d'envie d'aller plus loin mais pas pour les mêmes raisons qu'elle. Déjà il l'attendait à la voiture, alors même qu'elle réfléchissait à une réponse cohérente. « Chez toi ou chez moi?» . Peu à peu, la brûlure s'estompait. Sa respiration se calmait. Elle retrouvait ses esprits, peuplés de pensées cohérentes. Se redressant Nymeria le scruta, hésitante. Peut être pouvait-elle goûter une dernière fois à cette tentation intense...

« Je t’offres un verre, allez. Mais d’abord on doit faire un tour aux résidences.» Peinée, elle le regarda et secoua la tête. S'approchant de lui en se mordant la lèvre elle s'arrêta au plus près de son corps. Elle sentait les décharges électriques qui circulaient dans l'air, entre eux. Et pour prononcer les mots qu'elle avait en tête, elle du se faire violence. « Non Squiz je te l'ai dit c'est nous en couple, en vrai couple ou rien. Si je céde, et crois moi ce n'est pas l'envie qui manque, tu penseras que c'est gagné et que tu peux faire de moi ce que tu veux. Je refuse. ». Doucement, elle leva sa main et caressa la joue de cet être si désiré. Elle apprécia la douceur de sa peau sous ses doigts et profita de l'effet de surprise qu'elle venait de créer pour continuer. « La prochaine fois que tu auras le plaisir de partager ton lit avec moi sera celle où tu auras pris conscience des véritables sentiments qui t'habitent. Ce jour là, fais moi signe. Pas avant, c'est inutile.  » Elle se pencha vers lui et déposa un baiser, sur cette même joue qu'elle venait d'effleurer, pas sur ses lèvres qu'elle convoitait. Un murmure s'envola dans l'air, jusqu'à l'oreille de Squiz : « Désolée je n'aime pas le gris dans ma vie sentimentale. J'ai besoin de savoir où je vais. ». Elle n'était pas encore partie que déjà, un creux se formait dans sa poitrine. Déjà les questions peuplaient son esprits. Les inquiétudes aussi. Peut être ne la désirait-il que pour son corps ? Mais il était jaloux, ça c'était certain. Alors elle gardait espoir et un jour, qui sait, cet espoir pourrait être utile. Tournant les talons, elle grimpa dans sa voiture et mit le contact, puis le laissant là, sous ce grand palmier, elle accéléra et quitta le parking. Jamais depuis qu'elle était humaine elle n'avait eu à prendre une décision si difficile. Elle allait à l'encontre de sa propre volonté, celle de rester avec lui, encore, toujours. Pourtant elle agissait comme elle se devait d'agir, elle frappait un grand coup, pour un jour, leur laisser une chance de dépasser une simple histoire de corps emmelés.
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MessageSujet: Re: BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria EmptyJeu 20 Juin - 23:15


« Quand un homme a deux choses à vous dire c'est toujours la seconde qui lui tient le plus à cœur. »
-Jacques Chancel


    Ses yeux ne me disaient strictement rien. Aucune joie, aucune colère, elle se bornait au silence en  me laissant seul avec mes questions. À quoi pouvait-elle bien penser? Ma main encagea la sienne pour ne plus jamais la laisser m’échapper, elle devait me croire jaloux, devait s’en réjouir. Avant qu’elle ne savoure sa victoire, je cru bon de me trouver une excuse autre que la vérité. Il n’était pas son genre, j’étais le sien et uniquement moi.  « Ah oui et qu’est-ce que tu en sais ? » Ce n’était qu’un murmure, suffisant pour être entendu, pour m’imaginer ce sourire qui lui collait probablement aux lèvres, triomphante. J’avais envie de renchérir, de lui dire tout ce que j’avais retenu de nos nuits passés ensemble, passionnées et mémorables. Comment aucune femme ne m’avait regardé comme elle l’avait fait, embrassé avec autant d’attention, d’amour, là, là et partout à la fois. Comment sa bouche, aux propriétés magiques, avait réussi à me faire perdre la tête, perdre l’envie de perdre la tête ailleurs. Il y avait tant de choses à dire, mais jamais elles ne m’échappaient, j’étais beaucoup trop fier pour poser genoux à terre, pour me montrer vulnérable sous ses yeux en lui montrant ma plus grand faiblesse... elle.

    J’étais sans doute allé trop loin, mes doigts s’aventurèrent sans mon accord, loin, bien trop loin. Sa peau satiné invitait à la luxure et le soupir de surprise, de contentement, qu’elle poussa vibra jusque dans mes tripes. Oh... comme j’aurais voulu être ailleurs, intime, isolé. Comme j’aurais voulu lui faire pire, mieux, plus. Mes idées n’étaient plus bien claires devant son visage assoupis d’impatience. Je me meurs de la voir se mordre la lèvre pour retenir un gémissement trop pressant, un tremblement trop puissant. J’ignore si c’est l’air qui était soudainement devenu trop pesant ou si c’était plutôt mon coeur qui battait tellement fort que s’en était devenu douloureux, mais l’instant s’envola comme il était venu, sans prévenir. Je lui tournai le dos pour ne pas qu’elle voit mon visage se décomposer alors que je réalisais que je ne ressentirais probablement plus jamais une telle impatience vis  à vis de quiconque. C’était plus qu’un besoin, s’en devenait complètement nécessaire, comme un alcoolique adulait son poison, Nyméria m’avait montré un tout nouveau genre de passion, de plaisirs, tellement rares qu’ils pourraient bien être uniques. La main sur la poignée de la porte de sa voiture, je lui fis face pour l’inviter à sortir, qu’un dernier recours désespéré avant les grands adieux déchirants. Je n’avais pas l’envie, pas le besoin de la voir disparaître, tout se bousculait brutalement dans ma tête lorsque je me retrouvais sous ses yeux perçants de profondeur océanique. D’un temps, trois mouvements, elle était à nouveau si prêt, me faisant désirer ses lèvres alors qu’elle s’affligeait une douce morsure. Sa proximité m’intoxiqua rapidement, indéniablement elle m’attirait, me ramenait en mémoire tous mes fantasmes réalisés, tout ceux qu’il me restait encore à goûter.  « Non Squiz je te l'ai dit c'est nous en couple, en vrai couple ou rien. Si je céde, et crois moi ce n'est pas l'envie qui manque, tu penseras que c'est gagné et que tu peux faire de moi ce que tu veux. Je refuse. » Ses mots avaient le plus grand mal à être assimilés, je ne pouvais ou ne voulais les comprendre. C’était une nouvelle déception, un nouveau refus. Sa paume accosta ma joue, coupant mon souffle en attente de plus. « La prochaine fois que tu auras le plaisir de partager ton lit avec moi sera celle où tu auras pris conscience des véritables sentiments qui t'habitent. Ce jour là, fais moi signe. Pas avant, c'est inutile. »  Ma mâchoire se crispa devant les mots prononcés, je détestais penser à tout ça, ces prétendus sentiments qu’elle m’estimait avoir. J’étais las et trop lâche pour ouvrir mon coeur à cette possibilité d’amour. Son visage s’empressa sur le mien, ses lèvres embrassèrent ma joue prestement.  « Désolée je n'aime pas le gris dans ma vie sentimentale. J'ai besoin de savoir où je vais. » Ce n’était qu’un souffle de plus parmi le vent marin, j’en tremblai jusque dans mes jambes en réalisant que ces mots pourraient bien être ses derniers, l’ultime adieu qui m’indiquait qu’elle était sérieuse dans ces requêtes, elle voulait vraiment de moi, de moi ou de n’importe qui d’autre en fait, tant qu’elle aimait et se sentait aimé. Je restai figé le temps de la voir s’évanouir à l’horizon, incrédule devant la tournure des évènements. Elle avait résisté à toutes mes tentatives, avait lutter pour ces convictions et avait remporté mon ferme respect. Il faisait froid tout à coup, j’avais conscience du désert, conscience de ma solitude comme jamais auparavant... une chose importante me resta en tête alors que je m’engageais sur le trottoir pour rentrer chez moi. Je ne veux pas d’un n’importe qui pour elle, je ne veux pas qu’on l’approche, qu’on la découvre comme je l’ai fait, qu’on lui brise une aile. Nyméria est à moi, elle l’a toujours été et la seule qui l’ignore encore est la principale intéressée... Mon coeur réagis drôlement à la nouvelle, à demi brisé, à demi soulagé d’avoir enfin une certitude en ce monde. J’étais déjà si loin d’elle et en me remémorant ces derniers mots à mon égard mes pas accélérèrent. Je n’étais pas à ce point naïf, de croire qu’elle m'attendrait éternellement, que personne ne s’y intéresserait, n’importe quel homme possédant ses sens, sa vue, son ouïe, son odorat se laisserait lourdement charmer par une telle beauté. Ma planche sous le bras, je courais sans prudence le long des voitures, j’étais incertain de la retrouver chez elle, mais c’était une chance à prendre, la seule que j’avais. Des images d’elle en compagnie d’un autre, sourire aux lèvres, épiderme désireux, je firent grimacer. Quel idiot j’avais été de la laisser m’échapper, s’éloigner ainsi sans dire un mot. Elle devait croire les pires choses sur mon compte, me considérer comme un dossier classé. Pourvus qu’elle soit chez elle! La porte de la résidence, le toit sous lequel nous habitions tout deux, enfin était à porté de main. Je grimpai les étages à pieds, ne trouvant pas le patience nécessaire pour attendre l’ascenseur. Je lançai mon surf sur le sofa en entrant dans ma chambre que je partageais avec une femme insupportable du nom de Madison, et me précipitai sur mon armoire pour y trouver une de mes rares chemise, carotté blanche et bleu, et un pantalon propre. Je voulais être beau pour elle, pour une fois, qu’elle soit fier de m’avoir à ces côtés, de nous afficher comme un item s’il n’était pas déjà trop tard. Sans doute ne m’avait-elle même jamais vu aussi propre, aussi habillé. Je roulai les manches de ma chemise jusqu’à mes coudes, la boutonnai jusqu’à mon torse sans monter plus haut. Mes doigts s’attelèrent à ma coiffure, mais cause perdu, je décidai de ne pas insister, sans doute les aimait-elle ainsi, j’allai même jusqu’à me parfumer, pour changer de l’odeur de sel qui me collait en permanence à la peau.

    Au pas de sa porte, j’étais nerveux pour le première fois depuis... et bien toujours. Ce n’était pas dans mes habitudes de craindre le rejet d’une femme, pas dans mes coutumes d’insister alors qu’on venait de me dire clairement qu’il y avait mieux ailleurs, mieux tout court. Mais elle était l’exception et je me sentais fondre sous le tissus, il était impératif qu’elle me laisse une dernière chance, sinon... il n’y a pas d’après, rien de prévu, le chemin s’arrête ici, avec elle.  Ma main fermé en un poing s’abat sur sa porte une fois, puis deux, mon coeur battant dans mes tempes. «Tu es là.» Ce souffle de vie m’échappe alors que mes yeux s’extase de sa présence, de sa beauté, de sa rareté. Elle est plus belle que jamais dans ce regard nouveau, amoureux. «Je sais que je ne le mérite pas, mais laisse moi une dernière chance.» Sur un ton rapide et suppliant, tous mes mots m’échappent en une respiration, mon coeur bat si vite. «Je veux te donner tout ce que tu veux, tout ce que tu mérites, je suis prêt à apprendre. Je me sens si vide sans toi, quand tu me tournes le dos le soleil disparaît... je ne veux pas te partager avec quiconque, je veux être là, matin et soir, tant que tu voudras bien de moi. S’il te plaît...» Ma paume se posa sur la porte entre-ouverte, l’écartant un peu plus pour me laisser passer. Je m’approchai d’elle, si près que le parfum de ses lèvres enivra mon odorat. «Peu importe la réponse, promet moi au moins un dernier baiser... un dernier souvenir...» Mes yeux avaient posés domicile contre sa bouche, en traçait les lignes délicates, leurs courbes féminines et délicieuses. Je voulais au moins m’en garder une part, vivre ce dernier échange que je figerais dans le temps pour ne jamais plus l’oublier. Ma langue chercha les restes de passion qu’elle avait coller sur ma peau un peu plus tôt sur la plage. «Tes lèvres...» Ces mots, qu’un murmure ne trouverait jamais de suite, de justice. Je ne saurais les complimenter qu’en les adulant, qu’en l’embrassant comme jamais on ne l’avait fait auparavant, elle méritait au moins de comprendre la profondeur de mes sentiments et c’était la méthode que j’estimais la plus efficace dans ma taciturnité habituelle. Un sourire vola un instant au silence, ma bouche s’avança vers son oreille, ma joue glissant contre la sienne avec une lenteur infini. «Disons seulement qu’aucune femme n’embrasse comme toi...» C’était le compliment que j’avais trouvé le plus juste à l’instant où le désir me brûlait la peau, encore, comme toujours. Je forçai mon passage en posant mes mains sur sa taille et refermai la porte derrière moi, m’y adossant quelque seconde, la regardant comme si je m’apprêtais à la mordre, à lui voler un morceau de paradis. L’air était si lourd de sens. «Je vais t’aider!» Sortis-je promptement comme si elle avait entendu le reste de mes pensées. Ma main s’éprit de la sienne et je la trainai de force jusque dans sa chambre, mes yeux cherchaient le parfait accompagnement à ce regard, à ces formes. Celle-là! J’écarquillai les yeux en l’imaginant dans ces tissus, ô... cette vision me tuerait, mais c’était ce qu’il fallait. «Tiens. Une robe qui fera jalouser au moins la moitié des gens présent dans la pièce, peu importe où nous irons... je promet de faire un effort pour ne pas te l’arracher trop rapidement.» Un nouveau sourire plus enfant se hissa à mes lèvres. Je lui glissai le morceau entre les doigts et m’avançai vers la sortie. «Enfin, c’est l’intention qui compte, n’est-ce pas?» Je ne pouvais réellement lui dire que je serai sage, que je ne tenterai rien, elle me connaissait, elle avait vu ce qu’elle m’inspirait par le passé et ce désir de l’avoir n’avait que décuplé depuis notre dernier échange, pire encore. «Je vais t’attendre dans le salon, prend ton temps.» Tout le temps qu’elle voudrait pour oublier mon comportement passé, toutes ces choses affreuses que j’avais pu lui dire. Je ne voulais même pas lui laisser une chance de m’échapper, je ne voulais pas savoir ce qu’un deuxième refus ferait à mon coeur. Sans doute quelque chose de permanemment douloureux. Tout sauf ça. Sans nous, sans elle.
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MessageSujet: Re: BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria EmptyDim 21 Juil - 16:49

La suite ici BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria 1823284050
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Kayla N. Sullivan

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Kayla N. Sullivan
J'ai posé bagages ici le : 11/10/2012 Jouant le rôle de : Nala Nombre de messages : 1903 On me connait sous le pseudo : Mélou. Un merci à : Shiya; Je suis fier(e) de porter l'avatar de : Amber Perfect Heard.
MessageSujet: Re: BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria BEAUTÉ CRUELLE ▽ PV. Nymeria EmptyJeu 29 Aoû - 10:31

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