Souvenirs d'un passé lointain...
Je n'étais qu'un voleur. Un type qui était réduit à écumer les épiceries d'Agrabah pour pouvoir vivre. Mais j'étais également un jeune homme plein de rêves et d'ambition. Rien ne pouvait m'arrêter dans mes désirs. Et j'étais éperdument amoureux d'une jeune princesse répondant au nom de Jasmine. Elle était fille du roi, noble et riche, j'étais fils de rien, inconnu et pauvre. Mais j'avais ce quelque chose qui font des âmes des êtres exceptionnels. J'avais du charme, de l'ambition à revendre et surtout, j'avais du cœur. Je ne pense pas avoir eu un jour de mauvaises intensions dans mes gestes, j'agissais toujours pour le bien. J'avais beau être un voleur, je ne prenais jamais rien à la légère et n'agissais jamais sans raison. Je faisais également attention à mes amis sans lesquels je ne serais rien. J'avais une foi sans faille et une beauté d'âme et de cœur qui me permit de toucher la belle Jasmine. Avec l'aide de mes proches, Abu, le Génie et le Tapis, j'ai pu conquérir son cœur et celui de la cité, contrer Jafar et ses acolytes. J'ai vécu une expérience formidable, j'ai été heureux. Puis un jour, tout a basculé, et nous avons sombré dans le néant, mon monde et moi, lors d'un flash lumineux qui nous transporta vers un monde dont j'ignorais totalement l'existence.

Un nouveau jour se lève...
J'ouvrais les yeux tant bien que mal. Je clignais plusieurs fois, tentant de m’accommoder à la lumière vive du jour. J'avais vraiment mal à la tête, la même impression que quand on se réveille avec une gueule de bois. J'étais où ? Peu à peu je me relevais, encore sonné, et le monde autour de moi vacilla. Je clignais encore des yeux, poussant un soupire, puis je distinguai enfin ce qu'il y avait autour de moi. J'étais étendu sur quelque chose d'étrange.. Des bruns d'herbe verte s'étendaient sur plusieurs mètres carrés. Je n'avais jamais vu ça à Agrabah ! Au loin, je lisais sur un écriteau : ne pas marcher sur la pelouse. Ce devait donc être là où justement, je me trouvait assit. J'étais encerclé d'un chemin où se pressaient quelques passants, ne se rendant apparemment pas compte de l'étrangeté de la chose. Étaient-ils aveugles ? Ne voyaient-ils pas que cette situation n'était pas normale ?
- Hey petit ! T'as pas lu l'écriteau ?
Un homme à la forte corpulence et vêtu d'une combinaison terne étrange s'adressait de toute évidence à moi. Je pris un air innocent avant de lui rétorquer :
- Je suis pas en train de marcher là.
Il leva les yeux au ciel en soupirant.
- Bon, sort de là avant que j'appelle la police.
La police ? Était-ce une autorité locale ? Je n'en avait pas la moindre idée ! Mais je jugeais bon de répondre à son ordre, il ne devait pas être au courant de mon statut de toue évidence. Mais je décidai de m'adresser de nouveau à lui pour me renseigner sur le chemin à suivre si je désirais retourner à Agrabah. Il n'avait pas l'air d'être bien averti, il était probablement un valet du roi local, alors je préférais m'en référer à ses supérieurs.
- Pouvez-vous me conduire au Sultan de votre contrée je vous pris ?
Il me regarda bizarrement. Quoi ? Qu'avais-je dis ? J'avais essayé d'être poli pourtant !
- T'es un petit rigolo toi...
Et il tourna les talons d'un air blasé. Je ne comprenais pas. Où avais-je bien pu tomber ? Et puis, où étaient-il tous ? Me trouvais-je seul dans cette étrange contrée ? Et Abu, le Génie, Jasmine et les autres ? Qu'étaient-ils devenus ? Je décidai de partir à la recherche de quelqu'un de plus utile que cet étrange homme lorsque je découvris tout en marchant que j'étais habillé d'une étrange façon. J'avais une sorte de... Chemise ? Blanche et un pantalon dans un tissu bleu foncé que je n'avais encore jamais vu. J'avais une veste également, de couleur noire. Lorsque je mis l'une de mes mains dans la poche droite je tombais sur une étrange chose. C'était un objet marron en cuir, à l'intérieur duquel se trouvaient des plaquettes colorées en plastique, des morceaux de papier vert avec des chiffres dessus, des pièces de monnaie étrangère et enfin un autre plaquette en plastique. Sa particularité était qu'elle avait ma photo dessus. Je l'observais plus attentivement : il y avait mes prénoms et mon nom ! Alddin Mae Al-Shafir. S'en suivait tout un descriptif de mon physique. Qu'était-ce que cette chose étrange ?
- C'est une carte d'identité.
Une voix de fille s'éleva d'en face de moi. Je relevais la tête : une femme magnifique me faisais face, un léger sourire amusé sur le visage.
- Qu... Quoi ?
- Une carte d'identité ! Ça permet de montrer au monde que tu existes !
Je la dévisageai, intrigué. Elle semblait en savoir bien plus que l'autre homme.
- Qui es-tu ?
- J'aurais plutôt pensé que ta première question serait : où suis-je ?
- C'est la deuxième.
- Et bien appelle-moi Ivy. Et nous sommes... à Fantasia Hill !
- Comment tu sais tout ça ?
Et nous nous lançâmes dans une longue discussion où elle m'apprit tout ce qu'elle savait sur cet endroit : pas de roi, pas de désert, pas e magie, juste des êtres humains ordinaires qui passent leur chemins sans se douter que des êtres extraordinaires viennent d'atterrir parmi eux.

Le quotidien du nouveau citadin...
J'étais maintenant une âme errante parmi tant d'autre, rien ne me démarquais plus des autres humains, j'étais "normal". J'avais un petit boulot qui ne payait pas de mine : vendeur de tacos et nachos. Mais ma vie me convenait. Je vivais en collocation avec Ivy qui se trouvait venir du même monde que moi, mais d'un autre dessin animé. Il y avait d'autres personnes avec nous puisque nous vivions au Meli-Melo House. Nous nous amusions pas mal. J'avais également retrouvé mon Abu, ma Carpette et d'autres personnages de mon monde passé. Ma vie était très différente mais elle me plaisait et c'était le principal. Fantasia Hill, c'est devenu ma vie, un endroit où au final, malgré sa banalité, tout est possible. Et je suis heureux de vivre entouré de mes proches, ça n'a pas de prix.