| | Hate is too great a burden to bear. ☠ ft. PEARL | |
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Sujet: Hate is too great a burden to bear. ☠ ft. PEARL Sam 9 Nov - 18:46 | |
| Darkness cannot drive out darkness; only light can do that. Hate cannot drive out hate; only love can do that. -Martin Luther King, Jr. J’étouffe, je suffoque dans cette marre de gens. Je ne reconnais aucun visage, j’ignore même si le reflet qui m’espionne à travers la vitre teinté du wagon est bien le mien. Mes traits sont tendus, complexés par mon manque d’orientation. Le collet de mon sweat se referme tranquillement sur ma gorge, je ne sais même demander de l’aide tellement mon orgueil s’en vexe. Je ne comprend pas les arrêts, les annonces, j’ignore où je me trouve si ce n’est nulle part de familier. Mes repères sont perdus, ainsi que mon assurance, j’en tremble jusque dans les genoux. Six pieds sous terre je suis loin de mon élément, il n’y a rien à voir devant, ni derrière, le métro se meut vers l’avant, me projette rapidement vers l’arrière comme si la gravité avait cessé d’exister. Je me sens bien loin de la maison, bien loin d’elle, au moins elle m’aurait tenue la main et ç’aurait suffit, juste un regard et mon coeur n’aurait plus penser qu’à elle. Je suis seul et désespéré, la technologie ne peut même pas m’aider ici, les ondes se brouillent si creux dans le sol. J’avais voulu bien faire, me rendre rapidement là où j’étais attendu, à ses côtés, mais me voilà déjà en retard. On m’avait indiqué le chemin, expliquer où monter, où descendre, mais cela faisait déjà plusieurs fois que je faisais le tours de ce qu’il y avait à voir. Complètement perdu. Je me résignai alors à ne faire qu’attendre, collant mon dos aux portes à ouvrages automatiques, soupirant ma déception. Mes yeux parcouraient les visages inconnus, trouvant chez certain des traits similaires à la plus belle femme que je connaissais, la propriétaire de mon coeur. C’était rassurant, un peu... pas vraiment, juste douloureux. Quand j’eus ausculté tous les passagers de mon compartiment, je tournai la tête vers la fenêtre donnant sur celui du wagon suivant. Je fronçai les yeux, croyant voir un mirage, découpant les courbes d’une femme que je m’étais longtemps cru avoir imaginé. Ses cheveux roux encadraient son visage et lui tombaient sur les épaules mollement, balançant au rythme des mouvements brusques du métro. Et son visage, fin et précieux me rappelait le goût de ses lèvres. Elle portait toujours ce regard lourd de sens, presqu’intimidant, et comme la première fois, je me demandai ce qui lui occupait l’esprit. J’étais toujours invisible, toujours méconnue de ses yeux et pourtant les miens n’arrivaient à se détacher de sa personnalité. Tout était là, on pouvait la comprendre d’un coup d’oeil, ainsi droitement assise, sévère et sérieuse, un envie de meurtre presque pendu aux bouts des lèvres. Mon sang se glaça, ce souvenir me fit bouillir de reprendre contact. Sur un coup de tête, alors que le métro s’immobilisait à une nouvelle station, je bondis hors de mon wagon pour me glisser dans le sien. Je m’assis sur le siège qui venait d’être libéré juste en face d’elle. Elle ne m’avait pas encore reconnu, ou bien le ferait-elle? Étais-ce bien elle? Et puis ses yeux, enfin, trouvèrent mon âme. J’oubliai de respirer une seconde de trop, faisant monter le sang à ma tête, brouillant le flot de mes pensées. J’ouvrai la bouche pour dire quelque chose, je n’arrivais même pas à deviner si son regard me voyait ou passait à travers moi. Un ou l’autre, ses deux aigues-marines troublèrent mon coeur d’une curieuse manière. « Avis à tous les utilisateurs du métro, trafic interrompu sur la ligne 9, nous prévoyons la reprise des services à 22h20.» Par réflexe et incertain d’être concerné je jetai un coup d’oeil à l’heure sur mon portable, 22h 05. Je me redressai, jetant un coup d’oeil à la porte qui lentement se referma sur ma possibilité de sortie. Je repris mon siège, allongeant les jambes vers elle, je pouvais presque l’atteindre. Je relevai les yeux sur elle, elle m’épiait toujours sans rien dire, ni rien révéler.
«Vous êtes bien réelle.» Soufflais-je, un demi-sourire aux coins de la bouche. De plus près son visage avait autant de familiarité qu’un rêve que j’aurais fait la veille. Je tournai la tête de chaque côté, nous étions bien entouré, mais la plupart semblait trop préoccupé par leur lecture et leur musique pour nous accorder la moindre attention. «Je reconnais ces lèvres...» dis-je, en glissant ma langue sur les miennes. «Votre baiser était doux, mais aussi tellement conscient, comme s’il avait essayé de me dire quelque chose, mais je n’ai jamais su deviné ce que c’était par contre... et il a complètement ruiné ma vie. Vous savez que vous étiez ma première fois? » C’était le début du reste, s’il y avait quelqu’un à blâmer pour ma frivolité, pour la manière que j’avais eu de dépendre de chaque lèvres auxquelles je m’étais pendus, ô c’était bien elle. «Il goûtait la cerise.» Mes dents se refermèrent contre ma lèvre inférieure, le souvenir beaucoup trop vivant dans ma mémoire, comme si c’était hier, comme s’il avait marqué un point dans cette ligne du temps, l’avait rendu éternel. Je me penchai vers l’avant, tendant ma main pour qu’elle la saisisse amicalement. «Vous ne vous en souvenez probablement pas, vous étiez partie si rapidement... je suis Peter.» Et quelque part j’étais bien heureux que cette fois elle ne pourrait me fuir. |
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Sujet: Re: Hate is too great a burden to bear. ☠ ft. PEARL Sam 9 Nov - 20:54 | |
| Looking so innocent. I might believe you if I didn't know Could've loved you all my life. If you hadn't left me waiting in the cold Les battements de son coeur se faisaient fortement ressentir contre sa cage thoracique alors que tes doigts sinueux glissaient lentement le long de son torse. Il était ta proie. Ta victime pour la soirée. Celui qui avait eu le malheur de faire renaître quelques mauvais souvenirs dans le fond de ton crâne. Mauvais ou trop bon. Ce n'était pas facile à dire. Tu fis un pas, attrapant les pans de sa veste pour basculer la situation et te coller à lui. Ton corps fin se moulait parfaitement aux muscles de son corps. Prit entre toi et le mur, il ne semblait pas se plaindre, laissant quelques plaintes s'extirper de sa gorge, laissant quelques soupirs s'échouer sur ta peau opaline. Ta langue vint lentement glisser contre ses lèvres alors que tes doigts se faisaient de plus en plus insistants contre le renflement de son pantalon. Tu ne voulais rien de lui. Rien de plus que quelques heures à te perdre dans des caresses lascives, dans des coups de reins salaces et des baisers langoureux. Tu voulais l'attirer. Le briser. Le faire brûler. Le rendre dépendant à la moindre de tes caresses, le voir ramper à tes pieds pour te redemander une parcelle d'attention que tu ne lui donnerais surement pas.
Ta langue venait se perdre contre la peau rêche de son cou. Il était marié. Il avait un regard qui faisait passer un nombre incalculable de frissons contre ton échine et tu le désirais ardemment, du moins tu le feintais à merveilles. Tu te fichais complètement de celle qui pouvait l'attendre ou de la vie qu'il pouvait mener. Le faire céder. Lui faire perdre pied. Lui faire se rendre compte qu'il était mieux entre tes mains agiles que celles de cette femme qu'il ne devait même plus désirer de la même façon. Tes dents marquaient sensuelle sa peau. Tes doigts venaient glisser sous le tissu de son pantalon pour le prendre en main, pour le sentir frissonner. Tu as toujours eu ce coté dominant, cette envie de posséder, de prendre le dessus pour rendre ton partenaire dépendant de tes caresses, de tes baisers. C'est ce qu'il avait fait avec toi par le passé. Le seul que tu eus aimé. Le seul à avoir prit possession de toi. Hors de question de revivre ce genre de moment. Hors de question de perdre pied pour qui que ce soit. Tu avais cette envie folle de contrôler. De prendre le dessus. De posséder. De ne plus te faire avoir. Le pantalon de ton amant vint s'échouer sur le sol. Tu sentais ses mains rêches contre ta peau. Tu sentais la tension prendre lentement place en lui, le faisant se sentir de plus en plus tendu, brulant. C'était plus fort que toi. Cette envie de plaire. Cette envie de séduire. Ce besoin qui te prenait littéralement aux tripes. L'amour n'avait plus réellement de sens pour toi. Tu avais perdu espoir. Cet espoir de retrouver ce que tu avais eu par le passé, cet espoir de croire encore en l'amour. Brisé dans les moindres recoins de ton âme, tu ne pouvais simplement faire autrement que de te défouler, que de te venger, que de combler ce vide qui ne te quittait simplement plus. Tes doigts s'emparèrent de lui, le caressant sensuellement, le faisant gémir, trembler sous tes caresses, sous tes mains un peu trop chaudes. Les corps qui se fracassent. Tes lèvres qui envahissent la moindre parcelle de sa peau. Le manque de souffle. L'épuisement. Tu se servais de lui pour ressentir un petit quelque chose, pour te prouver quelque chose, pour avancer. Tu te servais d’eux, les testais, un par un mais n’en trouvais aucun qui comble le vide. Ils ne l’accroissaient qu’un peu plus quand tu devinais leurs mensonges.Soudain presque à bout de souffle tu rouvres les yeux, tu étais plongée dans les souvenirs de la vieille. Souvenirs amères avec un homme de plus qui a fini comme tous les autres. Inerte et imbibant ton matelas de sang. Tes yeux vagabondent et se perdent sur ce lieu exigu. Où es-tu ? Que fais-tu là ? Excellente question que chacun se pose tu supposes. Métro. Voilà où tu te trouves, du moins c’est ce que tu conclus en voyant les stations défiler. La mémoire te revient, tu rentrais chez toi enfin chez Eris ce qui au final est la même chose vu comment tu exploite sa générosité. Tu te sers d’elle comme d’eux tous puisque visiblement ils ne servent qu’à cela. D’un geste vif tu réajuste ta robe et arrange tes cheveux, tu ne supportes pas la négligence, ni chez les autres ni sur toi. Un peu trop maniaque assurément car la perte de contrôle est une phobie assez encrée chez toi. Puis tes yeux finissent par tomber dans les siens, ils se figent, le scrutent, le détaillent, tentent d’en déceler le moindre secret. Un sentiment de panique t’envahit. L’espace d’un instant tu te demande s’il est là, assit en face de toi. Tu sais pourtant pertinemment que cette malédiction, car tu ne peux la nommer qu’ainsi, la amené avec toi dans ce monde étrange. Mais tu ne l’as encore jamais croisé par hasard, souvent tu l’épies et l’espionnes car ta colère est telle que tu ne penses qu’à ta vengeance nuit et jour. Il t’obsède de façon malsaine. T’as envie de crier, de hurler presque d’appeler au secours pour qu’on l’emporte très loin de toi, tu n’es pas prête. Prête à affronter ce regard enfantin, innocent et surtout ignorant. T’as peur, tu es terrorisée mais aussi bouillonnante si tu t’écoutais tu lui ferais subir le même sort qu’à tous les autres. Mais tu restes immobile et interdite, tes ongles vermillon s’enfonçant douloureusement dans le cuir de ton sac. Et voilà que pour t’achever le conducteur annonce l’arrêt instantané du métro, à croire que ta torture n’est pas encore à son comble. Un quart-heure, un long quart-heure dans cet antre de l’enfer avec...Lui. C’est sa dernière trouvaille pour te laminer ? Il a toujours été très doué pour manifester sa supériorité mais rarement tu ne lui en as voulu autant que maintenant. Rapidement tu cherches une issue et forcée de constater qu’il n’y a en pas tu recentre ton attention sur sa silhouette, toujours aussi fluette, toujours aussi intrigante. Tu n’es pas claustrophobe et pourtant tu ne t’es jamais sentis aussi à l’étroit, enfermée, étouffée dans cette ambiance pesante entre l’envie de fuir et de l’affronter. Il finit par prendre la parole, ton supplice atteint son paroxysme quand il te demande si tu es bien réelle. T’aimerais lui rire au nez mais tu restes dans un mutisme parfait obligée d’admettre qu’il n’a pas conscience de la personne qu’il a en face de lui. « Je reconnais ces lèvres… » A ces mots tu crois perdre pieds, le souvenir de votre baiser te revient toi qui l’avais enfouie très loin dans ton esprit. C’était une erreur monumentale, arrivant ici il ne devait être qu’une victime de plus de ta folie meurtrière mais comme toujours il a fallu qu’il soit ce cas à part. Tu l’as reconnu et il s’est presque présenté à toi l’air de rien, ce jour là tu as filé et t’es éclipsée si vite, te rendant compte que Peter t’avait suivi ici. Ton bourreau ne te laissera donc jamais un peu de répit ? Encore une fois tu étais sortie meurtris de votre entrevue, aujourd’hui sera différent. Tu es devenue trop forte pour retomber bêtement dans le piège. Tu n’es plus son fantôme, tu as changé. Il continu, il continu à déblatérer inutilement alors que tu cherches à comprendre ce qu’il attend de toi. « Ruiner sa vie » c’est qu’il ne manque pas de toupet en plus de cela, il ne connait rien des vrais ravages de l’amour lui qui vit tranquillement de bonheur et d’eau fraîche avec sa dulcinée. Comment ose-t-il se présenter devant toi ? De son discours tu saisis qu’il ne t’assimile qu’à ce baiser, tu n’es plus à ses yeux cette sirène qui s’est abandonné à lui tant de fois. Tu n’es plus rien car tout simplement tu n’as jamais rien été. Il te résume à une cerise alors qu’il est, était tellement plus pour toi. Même encore aujourd’hui son ombre hante tes pas. A le voir, là, devant toi. Tu comprends. Tu n'es pas guérie. Tu es marquée. Par lui. Par ce mal qu'il a ancré profondément dans ta chaire. C'était de simple faux semblant que tu avais décidé de prendre, calmant ton jeu pour revenir à la réalité, pour retomber dans cette vie qui était la tienne. Tu n'en peux plus de déambuler dans les rues de cette ville maudite, incapable de trouver qui que ce soit apte à calmer les maux qui te rongent. Incapable de trouver un homme qui Lui ressemble le moindrement. Lui. Peter. Cet homme qui te tourmente sans que tu ne puisses détacher son visage de ton esprit. Cet homme dont tu étais incapable de te passer. Cet être abject qu'il était. Et tu es là, à désirer faire baver la terre entière pour cet enfant égoïste qui a abusé de toi. Qui s'est joué de toi. Il t’a changé, sans le vouloir, sans même le savoir. Il t’a cassé, brisé, abandonné. Tu le déteste, autant que tu as envie de le revoir. Ce foutu mélange de haine et de passion qui t'anime, qui te rend folle. Tu n'en es pas remise. Pas le moins du monde. Etrangement il tend la main vers toi et se rapproche, tu observes sa paume arquant un sourcil. Que cherche-t-il à faire ? Tes yeux font des allers et retours entre les siens et cette main odieuse qu’il semble vouloir te tendre. Qu’il est naïf de penser que quiconque puisse te redresser du trou dans lequel il t’a poussé, une main tendue ne servirait à rien. Tu ne ferais que l’arracher dans un désir impuissant de te retrouver. Mais tu es perdue, complètement, totalement, il t’a laissé derrière lui sans possibilité aucune pour toi de retrouver ton chemin. Tu avances dans le noir. Tout n’est que ténèbres depuis ta chute. « Vous ne vous en souvenez probablement pas, vous étiez partie si rapidement... je suis Peter.» « Je sais qui tu es. » Réponds-tu du tac au tac d’un ton tranchant. Doucement tu t’enfonces un peu plus dans ton siège prenant soin d’éloigner cette main de toi et d’éviter ainsi tout contact. « Mais l’inverse n’est pas vrai n’est-ce pas ? » Tes yeux sont sévères, pourtant un rictus en coin se dessine sur tes lèvres, tu suggères que tu as l’avantage ce qui est n’est pas entièrement vrai vu la tension qui émane de tous les pores de ta peau. « Tu n’as pas changé…Tu oublies toujours tout. Tous » Pan, le voici à ta merci et pourtant il semble plus inaccessible que jamais. Tu baisses le regard une fraction de seconde, résignée à reprendre tes distances. Tu lui adresses ensuite un large sourire, sourire faux bien entendu mais qui s’en soucie quand personne ne le remarque ? « Je me souviens de ce baiser si, quant à sa signification il n’en avait aucune. C’était juste comme ça. Mensonge « Je suis désole si ce dernier vous a perturbé. » Mensonge « J’ai dû vous prendre pour quelqu’un d’autre l’espace d’un instant. » Encore mensonge quoi que peut être pas, si tu avais su alors qui il était l’aurais-tu embrassé ? Cette réponse tu ne l’auras jamais, et te voici à jouer l’ignorante et les excuses feintes. Tentant de gagner du temps pour trouver une échappatoire, pour ne pas avoir à lui révéler la vérité. Le temps s’est arrêté, tu ne vois même plus les autres passagers. Il n’y a que lui, et toi. Et ta montre qui « tic tac » un peu trop fort à ton oreille. Il ne doit rien comprendre de la situation, normal tu ne veux pas l’éclairer. Que pourrait-il bien dire pour sa défense ? Pour alléger ta peine ? Il est trop tard tu ne veux pas de ces vaines paroles. Pan ne tient jamais ses promesses. Dans l’éventail des amours possibles, il y en est un de la pire espèce. Sa cruauté est telle qu’il tue ses victimes. On l’appelle l’amour non partagé. Celui là tu le connais, tu es experte en la matière. Dans la plupart des histoires d’amour, les sentiments sont réciproques, et dans les autres ? Et vous alors ? Les laissées pour compte ? Vous qui aimez sans retour. Vous êtes les victimes de l’amour à sens unique, les oubliés dans la distribution du bonheur. Vous êtes les mal-aimés, les bancales, les handicapés du cœur. Et si un jour tu t’es retrouvée dans cette situation, c’est uniquement de sa faute. Code by Silver Lungs |
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