Ni passé ni présent, je suis ce qui subsiste. Des souvenirs enfouis au creux d'une petite tête rousse aux rêves embrasés. Si laide est cette apparence convoité par la gente masculine: Il me regarde sans peur et m'admire avec le sourire aux lèvres, il m'applaudit et siffle pour m'appeler. Petite poupée a bien grandi, a bien changé. Ce lieu macabre est poisseux au creux de ma mémoire résonne en moi comme une triste mélancolie mélodieuse :Halloween Town et ses habitants. Un endroit de terreur et d'horreur ou les enfants n'ont pas les joues aussi rose que dans ce bas monde, ou les nombreux présents de chacun se révèlent être de véritables cadeaux empoisonnés. Un lieu de débauche ou les squelettes chantonnent des musiques mortuaires et les citrouilles rient de leur futures blagues.


La double tête heureux mais triste à la fois applaudit une nouvelle fois le spectacle de son squelette favoris: Jack Skellington.Derrière les murs, je le regarde, posant la main ou pourrait se situer un éventuel cœur moelleux et agréable, je sens d'étranges sentiments parcourir l'ensemble de mon corps de poupée de chiffon avant d'être brusquement saisie par mon maître et créateur : Le Dr Frankenstein et bien qu'il me réprimande depuis ma création, une fois de plus je lui désobéis et m'en vais observer ma muse, mon idylle masculin et le héros de cette ville. Malheureux et assombri, la routine est l'ennui et Jack Skellington rêve de voir cette ville changée, de couleurs un peu plus gaies, il ne supporte plus Halloween et l'effet qu'il peut produire sur les enfants de cette ville.


Ses cris d'horreur se transforment en cris de malheur et derrière les tombes du cimetière d'Halloween, je compatis silencieusement à sa douleur comme ci celle ci m'atteignait personnellement. Il m'observe et me regarde, nôtre idylle amoureuse peut-être un jour exaucée si mon épouvantail le souhaiterait? Je n'eut pas véritablement le temps d'y penser car il m'avait déjà rattrapé: mon maître. Il m'enferma. Ce fût la cinquantième fois que j'avais pris du fil et une aiguille pour me recoudre le bras. Sans douleur et sans peur car mes pensées étaient toutes tournées vers mon Jack bien aimé, cherchant de tout cœur à trouver une solution à son malheur mais je ne le puis pas car avant même que la solution s'offre à moi, il l'avait déjà trouvé.




Ses cris de joie résonnèrent dans toute la ville, inquiétant tout ses habitants sur son passage. Il avait fait la trouvaille d'un monde enchanté et caché à l'abri d'Halloween. Un monde ou les gens sont heureux,ou les larmes fusent, ou le rouge est omniprésent sans être un rouge sang, une ville maudite et étrangère se présentant sous le nom de : Christmas Town gouverné par le célèbre "Perce-Oreilles".Dans l'ombre d'un créateur qui m'avais créer dans le seul but de le servir et demeurer à ses côtés pour l'éternité, nous avions étaient présent pour les réclamations et exclamations de Jack Skellington face à sa trouvaille et bien qu'il fût enjoué de son expérience, ce fût à mon tour de faire la moue et de demeurer silencieuse. Jack Skellington embêté par la routine d'Halloween voulut retrouver la magie de Noel dans nôtre ville , il fit appels aux trois crapules et fidèles alliés du monstre Oogie Boogie pour partir capturer le dit maître des lieux de Christmas Town afin de recueillir le maximum d'informations à son sujet et peut-être qui sait: Prendre sa place pour gérer deux villes.




Je secouais vivement la tête, mais peu importe ou Jack ira, Sally sera. Leurs première capture fût celle d'un lapin rose bondissant dans toute la ville, ne ressemblant en aucun point au dit "Perce-Oreilles" trouvé par Jack et ses mémoires ainsi il leur demanda de partir de nouveau à sa recherche et lorsqu'ils parvinrent à le trouver, Jack leur confia la lourde tache de prendre soin de leur hôte et de le ramener à Oogie Boogie, la vermine et racaille d'Halloween de son côté il préparerait Noel. Ce mot sans gout résonna amer dans ma bouche et tandis je mis tout en oeuvre pour l'en empêcher, je finis dans un atelier de couture à lui concocter un costume similaire à celui de son dit nouveau modèle. "Pauvre Jack.." je soupirais. L'amour au fond de mon coeur me poussa à commettre l'irréparable car le destin est irremplaçable et si Skellington était né pour à son tour faire naître l'horreur et la terreur mais aussi pour assurer les derrières de la plus sacré des fêtes d'enfant qu'est "Halloween", ce Monsieur aux joues rouges et au ventre bien dodu devait être né pour faire de la fin d'année des jeunes et des aînés un véritable conte de fée. Révoltée par les pensées de mon squelette adoré je me mis en route secrètement et pénétra avec lenteur dans l'antre de Oogie Boogie pour délivrer le pauvre vieil homme et le ramener chez son véritable chez lui, espérant de tout cœur qu'il sera de meilleurs conseils pour Jack et ses rêves d'avenir car sous ses guirlandes et boules colorées, le Noel des enfants devint juste "Catastrophique" et fit polémique dans tout le "Bas monde" comme je l'appelais.




Malheureusement pour mon pauvre corps de poupée de chiffon je fus retenue captive par Oogie Boogie et ses sbires. Les secondes et minutes devinrent des heures interminables mais rien ne me blessa sûrement pas les paroles de l'horrible monstre face à moi. Après tout, je n'étais qu'une vulgaire poupée de chiffon sans âme et sans cœur qui ne ressentait rien autant l'amour que la douleur alors je demeura captive et enchaînée comme je le fus durant ma création durant de précieuses mais longues minutes jusqu'à ce qu'il apparaît devant moi. Se lançant à corps perdu dans un duel épique contre son rival de toujours, Jack Skellington vint à bout de l'immonde sac de farine face à nous et parvint à sauver mon pauvre esprit du néant et l'honneur du Perce-Oreilles.



Se rendant vite compte que ses rêves de changer les choses étaient quelque peu controversés, Jack rendit à Noel ce qui était à Noel et promis au Perce-Oreilles de faire d'Halloween, la fête la plus terrifiante et effrayante de toute l'année et de son côté m'offrit un baiser. Un sourire entaillé s'offrit sur mes lèvres, la complainte de Sally devint : La Complainte de Sally et Jack. Nous étions finalement réunis et ce pour l'éternité mais j'ignore si ce que je recherchais véritablement ne fût pas la liberté. Les jours suivants, la ville repris son quotidien de terreur tandis que je repris le mien à l'exception que mes mouvements ne se mêlèrent cette fois plus à de vulgaires boulets et des chaines clinquantes à plus de milliers de kilomètres. Pénétrer les terres interdites ou mon épouvantail avait fait la trouvaille d'une ville en dehors de la nôtre m'étais impossible mais impossible n'est pas Sally et avant même que je ne m'en rend compte de quoi que ce soit, face à moi c'était présenté plusieurs portes illustrées. Un oeuf de pâques, un sapin de Noel, une citrouille terrifiante et cette porte sans image, fade et sans goût. Je posa mes mains de poupée sur sa surface et me vint en tête une image de jeune fille rousse aussi belle que le jour, aussi libre que les étoiles filantes parcourant le ciel durant l'année entière et un sourire de nouveau vint décorer mes lèvres alors que d'un geste doux et imprudent je poussais la porte de ce monde mystérieux me fesant happer par une lumière aussi blanche que l'entrée du Paradis et depuis plus rien.



Une brûlure à mes prunelles délicates, une migraine sur le haut de mon crâne, je grimaçais, soupirais reprenant mes esprits avec lenteur. Une fois cela fait, je scrutais mes horizons comme la poupée que j'étais et la vision qui s'offrit à mes yeux avait quelque peu changée. Une porte claqua, une femme se présenta, complètement paniquée: "SALLY!"Poitrine généreuse, charme envoûtant, une véritable femme fatale semblant me connaître comme ci je fût un jour sa petite fille. Vivement elle posa sa main sur mon front, je fermais les yeux. Ce contact de chair humaine, j'en fus à la fois excitée et terrifiée. "Je me suis tellement inquiétée lorsque je t'ai vu glisser sur scène! Tu m'as fait une de ses trouilles!". Citrouille? Je fronçais les sourcils. J'étais loin de l'horreur et la terreur et ce ne fus pas Frankenstein qui m'avait levée brusquement pour le servir mais cette femme qui ne me disais rien semblant affolée par mon état de santé.Très vite, elle fût rejointe par un homme au charme envoûtant,portant une blouse aussi blanche que la pièce ou je me trouvais, mes joues prirent une teinte plus rosée. Il me sourit. "Mademoiselle Davis, vôtre départ et pour bientôt. Prête à retrouver vôtre monde de débauche et de perversité?"Non. Je veux retourner à Halloween, j'ai tant de chose à découvrir. Je crûs qu'une simple porte me permettrais de retourner chez moi sauf que cette fois la curiosité avait pris le dessus sur ma personne et que sans me rendre compte, il m'était arrivé malheur et que je me devais de demeurer ici durant de longues années entières sans pouvoir revoir Jack, ni Zero, ni même le Docteur Frankenstein.