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Talie-Rose Aurore Grimm

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Talie-Rose Aurore Grimm
J'ai posé bagages ici le : 08/10/2013 Jouant le rôle de : la rose – princesse aurore. #teamsleepingbeauty. Nombre de messages : 270 On me connait sous le pseudo : olympe. Un merci à : sixteen saltines (ava) olympe & tumblr (signa). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : elizabeth olsen.
MessageSujet: (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. EmptyMar 15 Oct - 18:09







▲ i long for that feeling to not feel at all.



Tu cours, tout droit. Sans t’arrêter. Tu as peur, ton cœur bat fort dans ta poitrine amochée. Ta vue est brouillée par la pluie battante qui te trempe de la tête aux pieds. Tu ne sais pas où tu es censée aller maintenant que tu as quitté son appartement. Alors tu cours, tu cours jusqu’à ce que tes jambes ne puissent plus te porter. Il le faut. C’est comme une question de vie ou de mort. Tu ne peux pas t’arrêter, pas même une seconde. Tu ne peux pas reprendre ton souffle. Alors tu cours, encore. Plus vite, toujours plus vite. Et même si tes poumons te brûlent jusqu’à amener des larmes à tes yeux de biche, tu continues de courir. C’est ton seul moyen de survie. De lui échapper. Tu n’oses pas regarder derrière toi de peur de voir que tu es suivie. Tu as l’affreuse sensation d’être seule au monde. Abandonnée. Dans la pénombre, tu trébuches sur une dalle mal fixée et t’écorches les mains en tombant au sol. La douleur se rajoute à celle qui plie déjà ton corps frêle en deux. Tes jambes tremblent, elle semblent sur le point de se dérober sous ton poids ; mais tu te relèves et reprends ta course effrénée. Il n’y a rien que tu puisses faire à part courir. Courir pour partir, courir pour fuir. Courir pour vivre.
Tu ne sais pas comment tu en es arrivée là. Pourquoi elle a demandé à ce qu’ils te battent jusqu’au sang. Tu ne lui as pourtant pas tenu tête ; tu lui as toujours obéi au doigt et à l’œil. Et elle avait eu l’air si en colère après toi. Pourquoi ? Que te reprochait-elle ? A-t-elle découvert pour la drogue que tu achètes à Stan de temps à autre, quand tu es trop en manque et que la douleur est insoutenable ? Est-elle fâchée à cause de l’esclandre d’Attina d’il y a quelques semaines ? Tu ne sais pas. Tu n’as pu qu’entendre ses paroles glacées comme une sentence et subir les coups qui pleuvaient sur ton corps fin. Tu as tenté de les éviter au maximum, habituée que tu es à te défendre désormais, mais leurs mains ont laissé des marques sur ton ventre, tes joues. Ta bouche. Tu ne dois pas ressembler à grand-chose, ni même être très belle à voir mais tu t’en fiches au fond. Tu as fui cet enfer. Bien sûr, tu sais que tu y retourneras bien vite. C’est comme un appel auquel tu ne sais plus résister. C’est elle, ta vraie drogue. Tu reviendras vers elle. Mais pas ce soir. Pas maintenant. Tu as besoin de souffler, de tout oublier le temps d’une soirée. Demain peut-être, tu auras le courage de rentrer. Mais pas tout de suite.
La gorge en feu, le corps complètement fourbu, tu as la tête qui tourne. Ta vue trouble aperçoit les lumières d’un arrêt de bus défraîchi et tu as l’impression de devoir traîner ta pauvre carcasse brisée jusqu’au banc de bois. Tu as envie de pleurer, de te rouler en boule comme une enfant et de fermer les yeux avec l’espoir que tout s’efface. Que tout disparaisse. Qu’est-ce que tu es censée faire maintenant ? Tu es gelée jusqu’aux os, tes vêtements trempés font s’insinuer un frisson glacé le long de ta colonne vertébrale. Et tu as si mal. Tu voudrais juste dormir, pour cent ans ou bien une éternité. Finalement, tu y étais bien, sur ton lit de Princesse, là-bas. Dans ton foutu conte. Un goût amer se dépose au fond de ta bouche et tu grimaces avec dérision, ravivant la douleur à ta lèvre. Il ne reste pas grand-chose de la Princesse Aurore que tout le monde admirait. Il ne reste même rien. Rien qu’une coquille complètement vidée. Un corps déchiré et sans âme. Tu n’es désormais plus qu’une poupée désarticulée incapable de couper les fils entre elle et la marionnettiste. Parfois, tu te dis que ce serait mieux si tu en finissais une bonne fois pour toutes. Tu ne sais même plus ce qui peut te retenir ici. Tu n’as rien, strictement rien. Qui te regretterait ?
Pourtant, tu es trop lâche pour agir. Pour mettre fin à ton cauchemar. Tu restes désespérément attachée à cet espoir stupide et vain qu’un jour tout s’arrangera. Comme dans un conte de fées. Tu sais bien que tu es folle d’y croire, que ça ne fera qu’empirer mais tu continues quand même. Tu t’acharnes. Pour quoi ? Strictement rien, sinon quelques hématomes et cicatrices de plus au corps et à l’âme. Fatiguée, tu ne peux plus retenir les larmes qui te brûlent les paupières. Elles dévalent lentement tes joues pâles et rougies. Tu as bientôt leur goût salé qui se dépose sur ta bouche meurtrie. Tu plonges tes mains dans les poches de ton gilet noir pour resserrer le tissu contre toi dans une tentative vaine de te réchauffer. Tu sens alors tes doigts buter contre un morceau de papier plié, au fond de la poche droite. Tu t’apprêtes à l’en sortir et le jeter au sol quand les traces rondes d’un feutre noir attirent ton regard. Le cœur un peu battant, tu y trouves un numéro de téléphone. Et un nom – Attina. Tu déglutis difficilement, clignant plusieurs fois des yeux comme si tu ne voulais pas y croire. C’est comme si ton monde venait de s’éclairer tout à coup. Comme si une lumière venait d’entrer à nouveau dans ta vie. C’est un peu comme la lueur d’espoir qu’il te manquait cruellement en cette soirée. Comme un souffle nouveau qui envahit ta poitrine, te retourne l’estomac de bonheur. Elle est ta solution.
Et c’est comme si ton corps oubliait les coups et la douleur. Tu bondis sur tes pieds, jettes des regards pressants alentour. Pas une seule cabine téléphonique à l’horizon. Fronçant les sourcils, tu te remets à courir comme une folle. Tu dois l’appeler. Il le faut. Elle ne pourra peut-être pas tout arranger mais elle est ta seule issue de secours en cet instant. Tu ne sens même plus la pluie te tombant dessus. Tout ce que tu veux, c’est trouver une fichue cabine téléphonique. Et il te faut courir encore quelques mètres avant d’en dénicher une, au coin d’une rue. Juste devant une boutique d’accessoires chics. Tu te dis furtivement qu’elle fait un peu tâche dans le décor luxueux mais peu importe. Tu te rues à l’intérieur comme si tu avais le Diable aux fesses et décroche le combiné. N’ayant pas de monnaie sur toi, tu es obligée de passer un appel en PCV – tu pries pour qu’elle accepte de payer à ta place et ne refuse pas l’appel. Tu te dandines nerveusement sur tes pieds, grelottant en même temps. Qu’est-ce que tu es censée lui dire exactement ? Et si elle refusait de t’aider ? Tu repousses cette pensée angoissante et c’est la voix tremblotante que tu commences à parler lorsque tu entends sa voix douce et rassurante au téléphone.
« Allô… ? Attina ? C’est… c’est Talie… Talie-Rose, tu lâches doucement, intimidée. Je… Excusez-moi de vous déranger si tard mais je… » En vérité, tu n’as aucune idée de l’heure qu’il peut être. Tu sais juste qu’il fait noir, froid, qu’il pleut et que tu as peur comme jamais. Et que tu voudrais juste ne plus être seule. « Je ne savais pas quoi faire et je… J’ai retrouvé votre numéro dans ma poche de gilet et j’ai… tu tentes d’articuler entre quelques hoquets bruyants. J’ai pensé que vous voudriez bien… enfin… » Et tu craques. Littéralement. Tu te mets à sangloter comme une petite fille, sans pouvoir t’arrêter. Ton corps secoué semble comme trembler violemment contre la paroi en plexiglas de la cabine téléphonique. « Je suis toute seule… Il fait tout noir et j’ai peur… Vous… Vous voudriez bien venir me chercher… s’il vous plaît… ? » C’est un peu comme une supplique, un appel à l’aide. Elle est tout ce qu’il te reste ce soir. Ton seul espoir. Ta bouée de sauvetage, ton radeau dans la tempête. « S’il vous plaît… »






Dernière édition par Talie-Rose Aurore Grimm le Lun 17 Fév - 10:09, édité 4 fois
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Arya-Mahina

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MessageSujet: Re: (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. EmptyDim 3 Nov - 12:34


i long for that feeling to not fell at all
FT. TALIE & ATTINA.

 



Les mains entrelacées l'une dans l'autre, posées sur ces jambes depuis trop longtemps inertes, tu perdues toute trace du temps dans la contemplation de cette averse. Les gouttes tombées une à une contre la baie vitrée, provoquant ce petit cliquetis qui te fit à chaque coup frisonner. Tu étais fatiguée, fatiguée de cette journée interminable au travail, mais surtout fatiguée de cette vie. Tu étais envahie d'une telle peine, depuis ton arrivée ici, une peine sur laquelle tu ne pouvais mettre de raison, de cause. Était-ce l'invalidité de tes jambes qui te rendaient dans cet état? ou l'éloignement de tes soeurs, trouvant loin de toi leur bonheur? Non, non tu savais que ta tristesse s'étendait bien au delà ; c'était ce monde qui te rendait folle de chagrin, ce monde tout entier. Sachant éperdument qu'ici, tu ne trouverais jamais le moyen d'être heureuse, tu n'arrivais pas à t'y épanouir et à commencer une nouvelle vie, comme toutes l'ont fait. Non, toi tu te contentes de t'isoler dans ta chambre, fermant avec précaution derrière toi au cas où une soudaine crise de larme ne te vienne, et d'admirer lentement la pluie se déverser sur la ville. La mer, que tu peux voir depuis ta chambre et dont la seule vue te donne un coup amer de nostalgie, paraît déchaînée ce soir, sous la tempête qui approche. L'été semble déjà bien loin à présent, et la période hivernale qui s'avance ne fera que te renfoncer un peu plus dans ton isolement.
Tes mains tremblent légèrement, et tu sens ta bouche se crisper. C'est plus fort que toi, tu n'arrives plus à résister alors, à présent que tu es seule dans la pièce, tu laisses tes larmes rouler d'elles-mêmes sur tes joues refroidies. Sans un bruit, sans quitter des yeux l'horizon à travers la fenêtre, tu pleures tranquillement, un peu comme chaque jour, un peu comme chaque soir. Tu pleures ton handicap, comme si les larmes versées allé redonner vie à tes jambes. Pleures l'absence permanente de tes soeurs, elles qui s'envolent vers un bonheur loin de toi, comme si tu étais la chaîne qui les reliées à la peine. Pleures de n'avoir rien que cette nostalgie, ce deuil prolongé en toi. Cette gamine qui hurle encore et toujours à l'intérieur, cette enfant qui vient de perdre sa vie et qui continue de croire dur comme fer qu'elle est responsable de sa disparition. C'est certain, c'est cette perte qui t'a rendu ainsi, si possessive à l'égard de tes soeurs, si hostile à la vie, si terrifiée par la mort. Alors tu ne profite pas, n'existe réellement qu'à travers ce qui te reste de famille. Et tu sais qu'à l'envol de l'une d'elles, tu vas craquer..

Les lèvres tremblent et les yeux se noient, mais voilà qu'une sonnerie vient déranger ta descente au fond du gouffre. Comme une main, inespérée, tendue. Tu hésites, ne connais pas ce numéro qui s'affiche à toi et pourtant, ton instinct t'hurle de décrocher. lors tu ravales ta peine et tes pleurs, et sens ton coeur sursauter au son de cette voix familière. À l'autre bout du fil, c'est la détresse en personne que tu entends, une petite fille perdue, égarée. Martyrisée par la cruauté de la vie. Elle hésite, prend du temps à coller entre eux les mots. Tu entends bien que quelque chose ne va pas, qu'encore plus que d'habitude elle souffre d'une chose qui t'es inconnue. Et puis, le temps d'une fraction de seconde, un silence se place, avant que la tempête ne vienne. Elle semble pleurer toutes les larmes de son corps, ne se contrôle plus et place difficilement ses dernières phrases. Son ultime appel à l'aide. Tu as si mal pour elle, si honteuse de te plaindre de ta situation alors que la pauvre enfant souffre à l'extérieur. Sous cette averse que tu t'amuses à observer bien au chaud depuis toute à l'heure. Tu te contentes donc de l'écouter, de l'a rassurer comme tu peux à coup de « Tout va bien, ça va aller calme toi, ça va aller. », avant de lui demander où elle se trouve, avant de lui annoncer que tu arrives. À contre coeur, tu raccroches vite.
Tu n'as même pas prit le temps de réfléchir, à quoi bon? Il était de ton devoir d'aller secourir cette âme, elle qui venait taper à ta porte pour un peu de soutien et d'aide. Un peu d'amour, un simple sourire, juste une présence.

Le son de son sanglot encore en tête, la simple fait de l'imaginer seule la nuit, dans cette ville pleine de danger et d'être plus vil les uns que les autres, oui le fait de t'imaginer cela te fit accélérer les coups de mains sur les roues. Comme une folle, tu dévalas ainsi les rues, sans prendre garde à tes mains qui s'usées, saignées contre le fer de ta roue. Tu t'en fichais, de la douleur comme de la pluie qui se déversée sur toi, toi qui si pressée n'avait pas prit la peine de prendre un simple parapluie. Après tout, c'n'était que de l'eau.
Le mascara roulant sur tes joues, soit disant waterproof, tu arrivas au lieu dit, petite boutique perdue dans cette ruelle. Passant rapidement tes mains contre ton visage, grimaçant à la rencontre entre les blessures et la froideur de l'eau, tu aperçus cet ange perdu juste devant la porte de la bâtisse. Alors, plus tu te rapprochas d'elle, plus l'horreur de la situation te frappa en plein coeur ; l'enfant était couverte de coups, blessée jusqu'au sang, le visage presque défigurée par une violence inhumaine. Le coeur en mille morceau face à cette scène, tu te retins pourtant de pleurer face à cette nouvelle injustice et cruauté de la vie. Il ne fallait pas que tu te montres faible face à Talie, au contraire c'était d'une épaule forte et ferme dont elle avait besoin. Donc pas le droit de craquer maintenant.
« Talie, ma puce qu'est-ce qu'il s'est passé? », demandas-tu en arrivant face à elle, attrapant dans tes mains lacérés les siennes, tremblantes et tout aussi abîmées. Tu avais ta petite idée de ce qui lui était arrivé, mais tu tenais à l'entendre le dire, à l'entendre avoir assez confiance en toi pour te l'annoncer. Ainsi, en l'a voyant si frêle et trempée, tu retiras sans une hésitation ta veste que tu jetas autour des épaules de la blondinette, ta situation t'empêchant de bien l'a lui mettre.. Oui, c'est décidément dans ce genre de moment que tu regrettes n'avoir de jambes, car si debout tu pouvais être, c'est dans tes bras que tu serrerais si fort cette petite..


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Talie-Rose Aurore Grimm

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MessageSujet: Re: (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. EmptyVen 8 Nov - 12:15







▲ i long for that feeling to not feel at all.



Complètement tétanisée, tu t’accroches au combiné du téléphone comme si c’était là ton seul moyen de garder la tête hors de l’eau. Ton seul moyen de rester debout et de ne pas t’effondrer pour de bon. Elle a répondu, elle a répondu à ton appel. Déjà, le soulagement t’envahit sans crier gare, comme une immense vague douce et chaude qui te submerge toute entière. Déjà, ses mots t’apaisent et déposent sur tes plaies ouvertes comme un baume réparateur. Sur ton cœur amoché. Tu renifles sans aucune once d’élégance, essayes tant bien que mal de te calmer comme elle te le demande gentiment. Tu imagines son visage aux traits réguliers et doux, son regard empli de tendresse qui te regarde comme si tu étais une perle précieuse – sa perle précieuse. Tu fermes les paupières, tu te représentes sa chaleur qui se diffuse à travers tout ton être transi de froid. Il n’y a plus de peur, plus de pleurs. Il n’y a plus cette angoisse qui t’étreint, juste ce calme soudain et bienvenu. Tu le savais, elle est magique. Elle va tout arranger, comme d’un coup de baguette magique. Elle est un peu comme une bonne fée, comme un ange gardien. Un peu comme une véritable maman pour toi. Et même si parfois elle s’énerve un peu contre toi parce que tu refuses de la tutoyer, tu l’aimes tant. Tu l’aimes si fort, Attina. Quoiqu’il se passe, elle est toujours là. Elle te tend les bras, sans poser de questions. Sans hésitation. Et son soutien te fait un bien fou ; et son attention te fait revivre. Encore et encore.
« Merci mille fois, tu souffles avec gratitude. » Tu raccroches doucement, le cœur léger, après lui avoir donné les renseignements qu’elle t’a demandé. La brune arrive, elle te l’a dit. À mi-mots, elle te l’a promis. Elle arrive, elle vient te sauver. Alors, sans pouvoir le contrôler, tu te mets de nouveau à pleurer. De soulagement, cette fois. Tu te traînes en dehors de la cabine téléphonique, t’accroupis contre le mur sali de l’échoppe fermée à cette heure-ci et tu laisses les larmes brûlantes courir le long de tes joues rougies et tuméfiées. Ça te fait un peu mal, mais tu t’en fiches. Tout ce à quoi tu penses en cet instant est qu’elle vient te chercher. Tu hoquettes bruyamment, le corps encore tremblant. Tu ne sais pas ce que tu aurais fait sans elle, ce que tu serais devenue. Peut-être serais-tu déjà sur le chemin du retour si tu n’avais pas pensé à l’appeler. Si elle n’avait pas accepté de venir à ton secours. Et tu n’oses pas imaginer ce que ta Maîtresse t’aurait fait subir à ton arrivée au loft. Tu frissonnes d’effroi tandis que ses yeux assombris de rage se plaquent violemment sur ta rétine. Déglutissant avec difficulté, tu penses à la punition qui t’attend lorsque tu rentreras chez toi. Va-t-elle encore ordonner à ses sbires de te frapper, de t’enfermer dans une pièce sombre sans te laisser manger ou boire pendant une journée – ou peut-être deux ? L’estomac renversé, tu refoules cette envie de vomir qui te percute. Ton cœur bat si fort qu’il remonte jusqu’à ta gorge, bloquant ta respiration.
Et puis tu la sens arriver plus que tu ne la vois dévaler la rue à toute vitesse. Bientôt son fauteuil s’arrête juste à tes côtés et tu t’empêches de lui sauter au cou. Mais tu es si heureuse de la voir qu’un immense sourire incurve tes lèvres, illumine tes yeux trempés et fatigués. Tu as l’impression que cette nuit de cauchemar est enfin terminée ; que tout ton corps peut enfin s’affaisser et se relâcher. Elle dépose sur tes épaules sa veste et tu t’emmitoufles à l’intérieur, comme sous une couette chaude et douillette. Tu n’as plus aucune force, tu es juste comme totalement épuisée. Ses mains glacées emprisonnent les tiennes avec ferveur et un courant électrique chaud te traverse, propulse jusqu’à ton cœur un peu de sa chaleur humaine. Et alors que tu t’apprêtes à lui répondre, à lui expliquer ce qu’il s’est passé – tu es trop endolorie pour essayer de lui cacher la vérité, cette fois – tu vois. Tu vois les traces sur ses mains écorchées ; tu vois le sang qui coule sur ses paumes et vient tâcher les tiennes. Un frisson d’horreur te parcoure et tu hausses les sourcils de terreur. Tu ne remarques que maintenant qu’elle est venue en simple fauteuil roulant. De là où elle était quand tu l’as appelée. Tu pinces les lèvres, peinée. « Vos mains… tu souffles douloureusement. Vous vous êtes fait mal aux mains ! Vous vous êtes blessée ! » C’est comme un cri de douleur, comme si tu avais mal à sa place. Alors, vite, tu déchires un morceau de ton tee-shirt mouillé et tu commences à essuyer les traces rougeâtres sur sa chair mutilée.
La honte fond sur toi tel un oiseau de proie et ton ventre semble se déchirer. Comment as-tu seulement osé lui demander ça ? Dans sa condition. Tu n’y as même pas pensé, en pauvre idiote que tu es. Ses jambes qui l’empêchent de se déplacer comme toi, tu n’y as même pas pensé. Ta stupidité te rend furieuse contre toi-même. Tu as été égoïste, tellement égoïste de l’appeler au secours. Et, dans sa bonté toute naturelle, la brune n’avait pas hésité une seule seconde. Elle était venue à toi. En fauteuil, à la seule force des ses bras. Un mélange d’admiration et d’amour se propage en toi, s’entremêlant à ton embarras. « Je suis désolée, Attina… tu t’excuses piteusement. Je n’ai pas réfléchi, je… Je suis tellement désolée… » Tu mets un soin tout particulier à doucement enlever son sang de ses doigts. « Vous vous êtes fait mal à cause de moi… C’est ma faute, mon Dieu… Je suis tellement désolée… Elle a raison, je suis vraiment une bonne à rien… Je n’ai pas pensé que… » Un sanglot t’oblige à t’arrêter en pleine phrase et, comme pour échapper à ce sentiment poisseux de remord, tu termines de soigner sommairement ses mains déchirées. Tu aimerais faire plus, tellement plus mais tu ne peux faire qu’avec tes propres moyens. « Elle était si en colère, tu lâches dans un murmure effrayé. »
« Elle était furieuse après moi et… et je ne savais même pas pourquoi, tu enchaînes un peu avec précipitation, comme si tu éprouvais le besoin de te libérer de tout ce que tu ressens en cet instant. Je ne comprenais pas pourquoi elle semblait m’en vouloir autant. Je n’ai pourtant rien fait qui… qui puisse la mettre en colère… Jamais je ne ferais ça, jamais je n’oserais. » Oh non, jamais tu ne ferais une telle chose consciemment. Tu aimes trop ta Maîtresse pour la mettre en colère, pour la décevoir. Même si tu estimes ces sentiments totalement déplacés et anormaux, tu ne veux surtout pas qu’elle soit fâchée après toi. Qu’elle soit déçue de toi. « Alors je ne sais pas… Je ne sais pas ce que j’ai fait, tu lâches dans un soupir de dépit. Mais j’ai dû faire quelque chose de vraiment grave pour qu’elle soit si fâchée. Il faudra que je m’excuse auprès d’elle quand je reviendrai à la maison. » Tu ne sais pas encore comment tu pourras te faire pardonner mais tu feras tout ce qu’elle voudra – oui, tout ce qu’elle voudra. « Ils m’ont frappée, parce qu’elle le leur a ordonné. Ils m’ont enfermée dans ma chambre et ils m’ont frappée jusqu’à ce qu’elle leur dise d’arrêter. J’ai essayé d’éviter les coups autant que je pouvais mais ils étaient deux alors… alors je ne pouvais pas… » Tu relèves soudain vers Attina un regard effrayé. Effrayé et suppliant. « Ne lui dites pas que je suis venue me plaindre auprès de vous, s’il vous plaît, tu l’implores tout en t’accrochant doucement à ses poignets. Ne lui dites pas que je vous ai raconté tout ça, je vous en supplie. Sinon elle va être en colère, encore… Ne lui dites rien, pitié… »






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Arya-Mahina

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MessageSujet: Re: (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. EmptyVen 15 Nov - 22:40


i long for that feeling to not fell at all
FT. TALIE & ATTINA.

 



Depuis le début, à l'instant même où ton chemin a croisé le sien, tu as compris que tout allait devenir bien compliqué. En effet, tu n'as jamais vraiment su quoi faire pour elle, comment réagir à son égard, comment l'aider elle, elle-même qui apparemment souffre d'avis opposés sur sa situation. Et ça malheureusement, ça ne t'aide pas dans ta prise de position. Tu aimerais tant régler cette histoire en un claquement de doigt, faire disparaître l'enfer dans lequel elle vit une bonne fois pour toute. Faire monter l'affaire jusque devant la Justice, faire tout simplement appel à des personnes qu'on peut nommer de "haut-placés" pour la tirer de là, pour empêcher ce monstre de continuer les tortures sur cette pauvre enfant. Mais elle ne le veut pas, et tu le sais. C'est pourquoi même si l'envie d'aller voir la police te travaille depuis votre rencontre, tu n'y fais rien pour ne pas décevoir Talie, pour ne pas aller à l'encontre de ses envies. Mais cela ne t'empêche pas de ne strictement rien comprendre. Torturée, humiliée, bafouée et mise plus bas qu'à terre, elle semble pourtant presque.. accepter cette vie. Tu n'es ni idiote ni aveugle et sais éperdument qu'elle souffre réellement de cette situation et pourtant, elle ne semble elle-même pas savoir ce qu'elle veut. Cesser ces coups, oui. Mais il semble qu'elle ait trouvé, dans ce malheur et cet enfer quotidien, un bonheur quelconque, malsain dirais-tu. Cette histoire, ce calvaire tu l'as souvent lu à travers ces dizaines d'ouvrages que tu dévores jour après jour. C'est alors dans des documentaires, des romans parfois tirées d'histoires réelles que tu as pu comprendre ce qu'il se passait à l'intérieur de cette jeune fille. Oui, parfois il arrive que la victime d'un enlèvement, d'une séquestration quelconque finisse par aimer son bourreau. Enfermée dans le monde de son bourreau, la victime ne peut survivre qu'en se cramponnant à lui. Si le bourreau se montre un instant gentil avec elle, elle le voit comme un sauveur, même s'il est la source de tout le mal qu'elle subit.. Et c'est, malheureusement, surement ce que vit la blondinette, elle qui est enfermée la plupart du temps, à ne vivre qu'aux côtés de cette ogresse sans pitié, qui vit dans l'obscurité la plus horrible qui soit. Il suffit d'un geste soit disant gentil, entre tous ces coups, de la part du monstre pour qu'elle voit en cette même personne une sorte de lumière, de main tendue. Alors que cette même main est celle qui la tiraille de blessures et de bleus. Cela peut paraître irréel, extrêmement tordu même, mais ça reste la pure et simple vérité. Il est dur de se mettre dans la tête d'une personne vivant ce genre de chose. Très souvent, on se permet de l'a juger, de se dire " Ah moi si j'étais à sa place, je ferai ça ça ou ça ", de critiquer son choix de rester malgré la peine. Mais nous ne sommes pas à la place de Talie, nous ne savons pas ce qui peut bien se tramer dans sa petite tête, ce qu'elle peut même jour après jour vivre dans cet appartement. On ne sait jamais ce qu'il se passe entre les quatre murs de la maison d'à côté et à vrai dire, qui se pose la question? Qui se préoccupe réellement de savoir si la personne qui vit en bas de chez nous est heureuse, si son sourire de chaque jour est sincère, s'il ne cache pas une plaie immense, un chagrin caché et gardé secret sous la joug d'un bourreau.. Non, il semble normal pour nous d'uniquement nous préoccuper de notre existence, de notre bonheur égoïste et ainsi, nous vivons à pleines oeillères, sans voir ni se soucier du malheur de ces gens que nous croisons chaque jour.
Ton raisonnement est alors parti loin, toi qui t'étonnas de te soucier d'un être de ce nouveau monde. Après tout, depuis toujours tu n'avais que faire des autres, n'existant que dans le regard de tes soeurs. Mais ce visage blond a réveillé une certaine nouvelle "humanité" en toi, t'a prouvé que oui, le monde allait mal mais que justement, il fallait arrêter de t'en plaindre et d'agir pour le permettre de mieux tourner. Et cela débutait simplement en tendant la main à une jeune fille paumée. Un simple sourire, une certaine présence, un réconfort d'adulte. Des mots, de la chaleur humaine. C'était gratuit, c'était simple et c'était surtout le minimum que tu te devais de faire pour redonner un certain espoir à Talie. Si, certes, elle refuse de te voir te mêler de cette affaire, refusant une nouvelle discussion entre toi et son bourreau, refusant que tu n'en parles à qui que ce soit, tu pouvais tout de même l'aider en lui montrant une issue de secours à ses problèmes, à son malheur permanent. Après, elle était purement libre de choisir de prendre cette sortie, ou de continuer à vivre dans le noir le plus total.

Pouf, retour à la réalité, au moment présent. Tes mains dans les siennes, tremblantes, si froides et moites par cette pluie incessante. « Vos mains… Vous vous êtes fait mal aux mains ! Vous vous êtes blessée ! » Tu avais complètement oublié ce détail qui était de toute évidence si futile face aux blessures qu'elle affichait. Le fait qu'elle remarqua tes saignements superficiels te rendue presque honteuse, en réalité. Honteuse de la voir à nouveau mettre de côté sa propre douleur pour prendre soin de toi. Alors que ça devait de toute évidence être l'inverse.. Et puis elle panique, semble si désolée et effrayée par la même occasion. Tout s'enchaîne, elle retire un morceau de son maillot trempé et commence ardemment à frotter tes égratignures. Elle frotte, encore et encore, comme s'il s'agissait de ses propres blessures, ses propres blessures qu'elle ne prenait pas la peine de guérir, alors qu'elle s'acharnait à faire disparaître les tiennes.. « Je suis désolée, Attina… Je n’ai pas réfléchi, je… Je suis tellement désolée… Vous vous êtes fait mal à cause de moi… C’est ma faute, mon Dieu… Je suis tellement désolée… Elle a raison, je suis vraiment une bonne à rien… Je n’ai pas pensé que… » Tu vois soudainement rouge, et la peine que tu avais en arrivant se transformerait même presqu'en colère. Furieuse qu'elle ne sorte des excuses, furieuse qu'elle mette la faute sur elle, furieuse qu'elle ne comprenne pas qu'elle est la véritable et unique victime de toute cette histoire. Furieuse qu'elle ne puisse oser être d'accord avec les propos de son bourreau. Un tel bourrage de crâne, à force qu'elle ne le lui répète jour après jour, forcément qu'elle allait penser cela vrai. Se faire rabaisser, perdre ainsi toute estime de soi est véritablement horrifiant, surtout à voir. Surtout quand on ne peut rien faire contre. Tu ne peux empêcher tes sourcils de se froncer, ton regard de s'éteindre le temps d'une fraction de seconde. Une pulsion te parcoure, cette envie de la gifler. Une envie qui te paraît si cruelle, compte tenu de l'état dans lequel elle était déjà, mais une envie réelle et dure à contrôler. Une gifle pour remettre ses idées en place, pour l'arrêter dans ses pleurs incessants, dans ses excuses qui n'en finissaient pas. Mais oser lever la main sur elle serait jouer son jeu, ça serait devenir comme la cause de tous ses troubles et ça, il en était hors de question. Toi qui apparaissait comme l'une de ses rares aides, tu ne pouvais décidément pas te montrer méchante avec elle, même si c'était surtout pour son bien moral et mental..

« Elle était si en colère. Elle était furieuse après moi et… et je ne savais même pas pourquoi. Je ne comprenais pas pourquoi elle semblait m’en vouloir autant. Je n’ai pourtant rien fait qui… qui puisse la mettre en colère… Jamais je ne ferais ça, jamais je n’oserais. Alors je ne sais pas… Je ne sais pas ce que j’ai fait. Mais j’ai dû faire quelque chose de vraiment grave pour qu’elle soit si fâchée. Il faudra que je m’excuse auprès d’elle quand je reviendrai à la maison.  Ils m’ont frappée, parce qu’elle le leur a ordonné. Ils m’ont enfermée dans ma chambre et ils m’ont frappée jusqu’à ce qu’elle leur dise d’arrêter. J’ai essayé d’éviter les coups autant que je pouvais mais ils étaient deux alors… alors je ne pouvais pas… Ne lui dites pas que je suis venue me plaindre auprès de vous, s’il vous plaît. Ne lui dites pas que je vous ai raconté tout ça, je vous en supplie. Sinon elle va être en colère, encore… Ne lui dites rien, pitié… » Et puis voilà que tout sort de sa bouche égratignée, elle qui enchaîne phrase après phrase, marquant des pause par des remontées de sanglots, parfois même par des regards apeurés échangés. Voici donc la vérité, voici donc pourquoi elle se retrouver à errer seule en pleine nuit. Oui, tu peux très bien t'illustrer la scène par ses propos dans ta tête, mais tu ne peux l'imaginer. Imaginer la souffrance, la peine et l'incompréhension, imaginer le calvaire et la douleur de ce qui s'est produit ce soir même. Et alors, encore une fois, c'est entre une certaine peine que tu éprouves pour Talie, et une colère intense envers, cette fois-ci, ta propre personne que tu te sens tiraillée. Tu te sentais si honteuse de ne rien faire de plus pour elle, que de la réconforter le temps d'un soir avant de la laisser repartir dans cette cage. Comme si, en fait, tu étais complice de son malheur.. Et cette pensée te fit frisonner. Tu savais, mais tu ne faisais rien. Était-ce pire, que d'être au courant d'un tel crime mais de ne rien faire? Était-ce comme le cautionner, comme être d'accord avec au fond?.. Oui, quand tu y pensais, tu ne valais pas mieux que son bourreau, à connaître tout de son enfer et à pourtant l'y renvoyer sans broncher. À pourtant continuer de vivre normalement, à aller travailler sans même y pense, à vrai dire. À faire ta vie sans ne plus rien faire pour elle, jusqu'au jour où elle t'appelle, jusqu'au jour où tout dérape encore pour que tu ne reprennes conscience que oui, le calvaire continue pour elle.

Ouais, décidément, tu es bien nulle.

Elle a alors cessé de nettoyer tes blessures pour à présent s'accrocher à tes mains comme si sa vie en dépendait, comme si à l'instant même où elle les lâcherait, elle tomberait dans un gouffre sans fin. Elle te questionne presque du regard, te supplie même de ne, donc, rien dire de ses propos à la personne concernée. Et à vrai dire, tu ne sais quoi répondre à tout ceci. Dans un sens, tu aimerais tant lui prouver une nouvelle fois qu'elle n'a pas à continuer cet enfer, qu'elle peut venir habiter avec toi et que tu peux t'occuper de cette affaire. Mais tu sais que la blondinette ne voudra rien entendre de tout cela, que ses sentiments malsains font barrages à la réalité. Alors, tu te contentes de faire ce pourquoi tu es venue, ce pourquoi elle a prit le courage de t'appeler : la réconforter. D'avantage, tu serres ses mains dans les tiennes et caresse sa peau de tes pouces, tentant d'esquisser un sourire malgré la confusion dans ton esprit. « Talie.. Talie Talie, répètes-tu dans un souffle, réfléchissant encore à chaque mot que tu allais employer, ne désirant la froisser d'avantage. Il n'existe aucune raison valable pour frapper quelqu'un, sache-le. Quoique tu fasses ou dises, elle n'a pas à t'infliger ce genre de chose.. Et puis, tu hésites, ne sais pas s'il est bon de tenter de la "réveiller" là, tout de suite. Et puis arrête donc, ce n'est surement pas à toi à t'excuser. N'est-ce pas toi qui souffre aujourd'hui? Et tu crois en plus devoir te faire pardonner d'avoir reçu ces coups? Talie, voyons.., soupires-tu, peinée. Je te promets que je n'irai pas la voir, tu sais très bien que je garde tes confessions pour moi, malheureusement, aimerais-tu ajouter. Mais la situation est de pire en pire, ça ne peut plus continuer ainsi, regarde donc ton visage ma puce, lances-tu sans même t'en rendre compte, petit mot tendre semblant si naturel pour cette situation. Tu es certaine que tu ne veux pas venir vivre chez moi? » Tu tentes une nouvelle fois le tout pour le tout, même si tu sais pertinemment quelle sera sa réponse.

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MessageSujet: Re: (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. EmptyMar 19 Nov - 14:37







▲ i long for that feeling to not feel at all.



Tu es complètement folle, inconsciente. Irresponsable. Comment as-tu pu ? Comment as-tu pu tout raconter à Attina ? Tout est sorti, comme ça, sans même que tu le veuilles vraiment. Sans même y avoir réfléchi plus en avant. Les mots ont semblé s’échapper de ta bouche, fuyant cette prison faite de chair et d’os dans laquelle tu les as enfermés pour que jamais plus ils n’en sortent. Tu le sais, c’est trop dangereux de parler de ta vie au loft, de raconter ton histoire et ce qui te lie à ta Maîtresse. Personne ne comprend, personne ne peut comprendre ces sentiments que tu éprouves. Ces sentiments si intenses qui te dégoûtent et te rendent entière à la fois. Cette ambivalence ancrée en toi. Ce que tu vis n’est pas considéré comme « normal » ici. Alors tu n’as pas le droit d’en dévoiler la nature, d’en parler. Tu gardes toutes ces sensations à l’intérieur de toi, précieusement, comme un joyau que tu chéris plus que toi-même. Et tant pis si les autres n’arrivent pas à le concevoir, à saisir tout ça parce que ça te regarde. Ça vous regarde toi et ta Maîtresse seulement. Personne n’a besoin de savoir ; personne n’a besoin d’être au courant. C’est entre elle et toi, uniquement. Parce que, dans ta tête, dans ton petit cœur de fillette éperdue d’amour, c’est juste elle et toi dans tout l’univers. Elle et toi, pour très longtemps encore.
Mais voilà, les mots sont sortis de ta bouche et la vérité est désormais dévoilée. Tu as trop parlé. Complètement absorbée de douleur et de fatigue, tu n’as pas pu te contrôler. Il fallait que ça sorte, d’une manière ou d’une autre – que tout ce qui a commencé à pourrir au fond de toi se déverse en dehors de ta bouche pour te libérer. C’est comme un poids en moins dans ta poitrine, un nœud qui se desserre à ton estomac. C’est libérateur, malgré la culpabilité qui commence à te ronger doucement à l’intérieur. Quelque part, tu as sûrement toujours voulu pouvoir te débarrasser de ce tumulte infernal qui te vrille les tympans jour après jour. C’est pareil à entendre sa voix à chaque minute, à chaque seconde. Ne pas faire ci, ne pas dire ça, aller ici ou là. Des ordres donnés même lorsqu’elle n’est pas là. Elle est partout autour de toi, en toi, toujours et tout le temps. Tu sens le poids de son regard sur ton être à chaque souffle comme si elle était capable de te contrôler même en étant absente. Et peut-être que tu espères finalement te défaire de cette emprise, ne serait-ce que pour un instant, pour une seconde, en mettant des mots sur tes angoisses et tes douleurs – en mettant des mots sur tes maux. Juste pour pouvoir souffler un peu, pour pouvoir être libre à nouveau. Tant pis si l’on te jugeait, tant pis si personne ne te comprenait. Tu as juste besoin de t’affranchir de ce poison qu’elle déverse dans tes veines.
Et revient bien vite cette peur étouffante de sa colère, de sa déception qui s’empare de ton être comme si tu étais frappée par la foudre. Alors, tu supplies une nouvelle fois. Tu supplies Attina de ne rien dire, de ne jamais trahir ton secret. De ne pas aller répéter à ta Maîtresse que tu as osé te plaindre auprès d’elle. Tu sais bien que tu ne mérites pas cette faveur mais tu pries intérieurement pour qu’il n’en soit rien. Pour qu’elle se montre assez indulgente avec toi pour ne pas te vendre à ta Maîtresse. Tu baisses les yeux sur ses grandes mains fines et blessées qui serrent les tiennes comme avec force et ferveur, un peu honteuse de ton comportement. La brune est si bonne avec toi, si douce. Si gentille aussi. Tant de bonté en une seule personne est quelque chose de magique à tes yeux. « Mais… C’est de ma faute si elle était en colère… tentes-tu maladroitement d’expliquer tandis que la jeune femme essaye de te faire comprendre que le comportement de ta Maîtresse n’est pas le bon – pas celui que tu mérites réellement. » Mais, persuadée de la bonne foi de celle que tu aimes par-dessus tout, tu ne veux rien entendre, tu ne veux pas comprendre. Tu fermes les yeux. Tu te mures derrières tes convictions et tes espoirs fous pour ne pas sombrer totalement. Pour ne pas voir ton existence changer, se modifier du tout au tout. Pour ne pas voir ta nouvelle vie s’écrouler tel un château de cartes. Tu ne pourrais pas le supporter.
« Merci… tu souffles, la voix pleine de reconnaissance et un regard brillant de larmes de joie et de soulagement mêlés posé sur Attina qui vient de te promettre de ne rien révéler de ton discours. Merci infiniment… Vous êtes si bonne… » Et comme si la fatigue tombait sur ton corps harassé après cette soirée trop forte en émotions pour toi, tu poses doucement ta tête sur vos mains liées, les paupières closes. Tu ne sais véritablement pas ce que tu aurais fait sans elle, ce soir. Sans son aide. Pareille à un ange gardien te protégeant sous ses ailes d’un blanc immaculé, la brune t’enveloppe de sa chaleur et de sa tendresse d’un simple sourire. D’un simple regard. À son contact, tu as la douce impression d’être bénie des dieux, d’avoir une chance immense et trop grande pour toi. Tu ne comprends même pas pourquoi elle fait tout ça pour toi, pauvre petite fille sans intérêt. Qu’est-ce qu’elle a à y gagner ? Rien. Absolument rien. Tu ne lui apportes rien que d’autres problèmes, certainement en plus de ceux qu’elle doit déjà avoir dans sa vie à elle. Tu ne lui es jamais d’aucune aide, d’aucun réconfort. D’aucun secours. Tu n’es pas capable d’adoucir ses peines, d’apaiser ses colères. Tu ne fais strictement rien pour elle, jamais. Et pourtant, elle est là, à t’aider volontiers à chaque fois. Sans même te réclamer de retour, sans même te demander la pareille. Et pourtant, tu aimerais tant pouvoir lui être utile au moins une fois.
Tu relèves vers la brune un regard un peu étonné, un peu paniqué aussi. Tout se bouscule à nouveau dans ton esprit, te faisant tourner la tête. T’installer chez elle ? Pourquoi ? Tu ne saisis pas tellement les raisons de son offre généreuse et tu te sens gênée qu’elle aille même jusqu’à te proposer un toit où te réfugier alors que tu ne peux rien lui offrir en échange. Ne sachant pas quoi répondre, tu détournes tes orbes d’azur. « Je… je ne sais pas… tu bredouilles maladroitement. Non, je ne peux pas… » Tu sais déjà quelle sera ta réponse, sans même y avoir réfléchi. Refuser est la meilleure solution. Ta Maîtresse ne te laisserait jamais partir du loft, elle ne permettrait pas que tu lui échappes pour de bon. Elle en serait furieuse et désemparée. Et puis, elle risquerait de s’en prendre à ta bonne fée, à cette femme pleine de bonté à ton égard et tu ne le veux pas. Oh non, tu ne le veux surtout pas. Tu en mourrais, tu crois. Alors tu dois dire non, même si une part de toi te souffle que tu pourrais enfin te rétablir de tout ça. Te reposer pour de vrai, cette fois. « Je ne peux pas accepter ça, tu reprends après un raclement discret de gorge. Je vous cause déjà beaucoup trop d’ennuis alors que vous avez sûrement tellement d’autres choses à faire. Je ne veux pas plus m’imposer… même si je le fais déjà, ahah… » Tu as un petit rire désabusé et peiné en te rendant compte à quel point tu peux être envahissante malgré toi. Tu t’imposes tant dans la vie des gens autour de toi. Tu as honte d’être un poids pour toutes ces personnes qui n’ont pourtant rien demandé et qui, pourtant, sont là quand tu en as besoin. « Je suis désolée de vous embêter… C’est vraiment très gentil à vous de me proposer d’habiter chez vous mais je… Non, je ne peux pas. Ça vous causerait sûrement bien trop de troubles et je ne veux pas ça… Vous ne le mériteriez pas, vous qui êtes si bonne avec moi. »






Dernière édition par Talie-Rose Aurore Grimm le Lun 17 Fév - 10:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. EmptySam 11 Jan - 14:56


i long for that feeling to not fell at all
FT. TALIE & ATTINA.

 



Tu savais reconnaître un cas de détresse quand tu en voyais un. L'air de rien, tu accumulais déjà derrière toi une paire d'années et possédais l'expérience d'être l'aînée d'une si grande famille. Ainsi tu savais maîtrisais en autre l'art de l'observation, et de la conclusion. Même si dans le cas présent, il ne fallait pas être un génie pour deviner le calvaire de Talie. Mais  il fallait être un minimum humain pour vouloir tenter de l'aider. Tu voulais certes plus que tout la sortir de là pour son propre épanouissement, pour qu'elle puisse enfin vivre une vie de véritable jeune femme, qu'elle puisse découvrir qu'il y a du bon en ce monde. Il y avait de ça, et il y avait cette envie, au plus profond de toi, de servir à quelque chose dans cette nouvelle vie, de prouver que tu étais capable de quelque chose. Depuis toute petite, tu avais fait tes preuves en t'occupant de tes petites sœurs, prouvant que tu étais même digne du trône par le futur. Mais depuis ton arrivée dans cette ville, depuis ton handicap, tu avais juste l'impression d'être vue et catégorisée comme un boulet. Comme une assistée, une incapable même, et que l'on puisse penser cela de toi t'énervait au plus haut point. Ton invalidité à bouger n'avait pas attiré que la pitié des gens, mais aussi une sorte de jugement hâtif qui faisait qu'on te voyait comme une jeune femme incapable de faire quoique se soit de sa vie. Une jeune femme entretenue. C'était tout ce que tu ne voulais pas que l'on dise de toi, tout ce que tu n'étais pas par ailleurs. Certes, tu ne pouvais te plaindre de rien de ce côté-ci, tes sœurs prenaient grand soin de toi tout en te laissant une certaine indépendance qui t'était chère, mais tu ne vivais pas non plus uniquement par les autres. Tu souhaitais aussi être l'appui de quelqu'un, redevenir la personne sur laquelle on pouvait compter, se reposer, et non l'inverse. C'est alors en Talie que tu as vu cette opportunité, de retrouver l'Attina serviable et capable de quelque chose. En aidant cette jeune femme, enfin, tu te sens comme revivre et remarque que quelque part, on a toujours besoin de toi quelque part. Il n'existe nul autre bonheur pour toi que de te savoir utile. Après tout, quelle autre raison de rester en ce monde, si ce n'était pour aider ton entourage, tes proches à trouver leur chemin ? Au détriment de ton propre bonheur, bien entendu.
Bref. L'heure n'était pas aux pensées personnelles, mais à l'action. Tu savais que tu ne pouvais pas la ramener chez elle comme si rien de tout ceci ne s'était passé. Tu ne pouvais pas non plus la laisser dormir dans la rue ou même dans un hôtel et la laisser se faire hanter par ses pensées et sa peur du monde extérieur qu'elle ne connaît pas, pour ainsi dire. Qu'elle vive avec toi, ne serait-ce que pour quelque temps, que ce soir.. Tu le désirais vraiment, car c'était à vrai dire la seule solution que tu avais trouvé. Ce soir, tout était partit trop loin pour que tu puisses à nouveau la laisser seule. Et puis, elle avait pris la peine de t'appeler, pris le courage de sortir de cet enfer et de t'appeler à l'aide. C'était une preuve que oui, elle avait confiance en toi et qu'elle attendait de toi que tu fasses quelque chose pour toi.

« Mais… C’est de ma faute si elle était en colère…», vint-elle encore t'expliquer, excusant comme toujours son bourreau. C'était énervant, ô combien frustrant qu'elle ne puisse comprendre qu'elle était une victime, pure et simple. Que de tels actes, de tels coups donnés ne pouvaient se justifier, surtout dans le cas présent où ils étaient fait sans aucunes raisons.. Tu comprenais que ça ne servait à rien de tenter encore une fois de lui expliquer tout cela, après tout ça serait lui faire subir un bourrage de crâne, à ton tour. Il fallait tout simplement attendre qu'elle s'en rende compte elle-même. Oui, il était temps qu'on cesse de lui dicter ce qu'elle devait dire, faire ou même penser. Son bourreau le faisait et toi, tu t'apprêtais à suivre le même chemin, pour lui endoctriner d'autres idées certes. Mais l'entêtement de la jeune blondinette te fit finalement comprendre que c'était à elle de choisir quoi croire ou non, quoi penser et quel jugement porter sur sa propre situation.. Toi, tu te devais juste de la réconforter pour le moment, et de lui proposer un endroit décent où passer la nuit, au moins. « Merci… Merci infiniment… Vous êtes si bonne… », soufflat-elle, comme si elle vint s'adresser à la Vierge. Avoir cette image de toi, auréole brillante au dessus de la tête te fit bien rire. C'était tout sauf la vérité, tu n'étais pas une Sainte. Loin de l'image de femme forte et dure que tu tentais de donner, tu n'étais encore qu'une enfant qui se donnait juste aux autres pour ne pas sombrer dans ses propres et sombres pensées. Mais ça faisait toujours plaisir à entendre. ( (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. 2389784783 ).
C'est à ta demande de venir habiter chez toi qu'elle vint lever vers toi un regard qui te troubla. Et qui répondit immédiatement à ta réponse.. Elle n'était donc pas prête à aller dans un autre foyer, meilleur d'autant plus. Sûrement pas prête à tourner la page de son existence actuelle, aussi médiocre était-elle, pour envisager un autre avenir. « Je… je ne sais pas…Non, je ne peux pas… » Ça vint au moins répondre clairement à ta demande. Tu étais à la fois déçue et énervée . Énervée de voir qu'elle ne puisse comprendre que c'était la meilleure solution que de fuir, pour de bon, le domicile du bourreau. Tu soupiras alors, tout simplement. Tu avais presque envie de penser qu'il n'y avait plus rien à faire, mais tu te l'interdis. Tu te devais de tout essayer pour rendre la vie de cette jeune femme meilleure. Ça prendrait le temps qu'il faudrait, mais tu réussirais. Tu t'en fis personnellement la promesse. « Je ne peux pas accepter ça. Je vous cause déjà beaucoup trop d’ennuis alors que vous avez sûrement tellement d’autres choses à faire. Je ne veux pas plus m’imposer… même si je le fais déjà, ahah… »  Au moins, elle aura rit.. Comme contagieux, tu vins sourire, de manière assez triste certes, sur cette dernière remarque. Si seulement elle savait qu'elle était tout sauf une charge pour toi. Le fait qu'elle pense que tu puisses être débordée te fit aussi fortement rire. Tu passais à vrai dire tes journées à t'ennuyer, à tourner en rond tel un poisson dans son bocal, à attendre que ta sœur ne rentre à la maison, à attendre un coup de téléphone surprise de ta nièce ou une visite inattendue d'une amie. Mais tu demeurais seule, aussi bien à l'appartement qu'au travail où, sans vraiment le vouloir, tu repoussais tout contact avec les autres. C'était plus fort que toi, comme si tu ne supportais pas les autres alors qu'au fond tu aimerais tant qu'ils soient à tes côtés. Non, tu ne savais jamais ce que tu voulais, décidément.
« Je suis désolée de vous embêter… C’est vraiment très gentil à vous de me proposer d’habiter chez vous mais je… Non, je ne peux pas. Ça vous causerait sûrement bien trop de troubles et je ne veux pas ça… Vous ne le mériteriez pas, vous qui êtes si bonne avec moi. » Encore un petit compliment qui vint renforcer ton petit amour propre. Certes, tu ne voulais en rien l'influencer dans ses nouveaux choix et savais que tu devrais l'aider quelqu'ils seraient. Mais là, il fallait vraiment que tu insistes pour qu'elle vienne vivre à l'appartement. « Mais arrête de penser que tu m'embêtes, si vraiment j'en avais marre de toi je ne serais pas venue voyons, finis-tu par affirmer, sourire de coin. Tu ne t'imposes en rien dans ma vie, tu sais. Au contraire, tu viens mettre un peu de bonheur dans ma petite existence.. Je tiens vraiment à ce que tu viennes à l'appartement. Passes-y au moins la nuit ! Et puis, si tu n'es pas à l'aise et bien.., te stoppas-tu soudainement, ne pouvant lui dire que sinon, elle la ramènerait chez elle, car c'était pour toi impensable que de la refoutre dans un tel merdier. En plus ce soir, je voulais m'essayer à la cuisine, mais comme je suis une vraie quiche, tu pourrais m'aider ? » Bim, tu avais trouvé ce qu'il fallait lui dire pour qu'elle cède. Tu avais très bien compris qu'elle ne voulait pas être un boulet pour toi, comme toi tu ne voulais pas l'être pour tes sœurs. Alors lui faire comprendre qu'en contrepartie que tu l'héberges, elle t'aide à la cuisine ou à d'autres banalités, ça pouvait la faire changer d'avis. Du moins tu l'espérais, car là tout de suite, tu ne voyais pas d'autres solutions. « Tu pourrais aussi m'aider à ranger quelques bricoles qui sont trop hautes pour moi. Alana a la manie de tout foutre dans les placards du haut en oubliant que je ne peux me lever, ajoutas-tu dans un rire. Alors s'il te plaît, viens. » Dernière tentative, dernier regard de chien battu et les doigts mentalement croisés, pour qu'elle accepte enfin de connaître, ne serait-ce que le temps d'une soirée, la chaleur humaine d'un foyer aimant.

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MessageSujet: Re: (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. EmptyLun 17 Fév - 10:07







▲ i long for that feeling to not feel at all.



Tu ne sais pas quoi faire, quelle décision prendre. Tu es un peu perdue entre des envies opposées. Entre des désirs incompatibles. Tu poses un regard noyé de larmes sur le visage doux et lumineux d’Attina et c’est comme si ton cœur battait à nouveau. Ses grands yeux emplis de bonté, d’affection ; ce sourire maternel et tendre. Tu te laisses envahir par cette sensation toute nouvelle pour toi, une sensation que tu avais jusque là oubliée – celle d’un sentiment partagé. Elle ne te hurle pas dessus, elle ne te maltraite pas. Elle est là dès que tu es en plein désarroi. Elle a accouru au beau milieu de la nuit, en fauteuil roulant et sous la pluie, juste parce que tu l’as appelée au secours. Juste parce que ta détresse l’a touchée. Toi, pauvre petite fille sans intérêt, tu as au moins cette dame brune pour te protéger. Et tu ne sais comment remercier le ciel de te donner cette chance, cette infime lueur d’espoir. Elle comme le soleil caché derrière des nuages lourds d’orage, elle est comme un arc-en-ciel arrivant après la tempête. Elle est ta lumière au bout du tunnel sombre et froid. Avec elle, tout est toujours plus beau. Tout est meilleur. Peut-être que tu pourrais être enfin heureuse à ses côtés, retrouver le sourire. Peut-être que tu pourrais vivre, exister tout simplement. Reconstruire tout ce qui a été brisé, réparer ce qui a été cassé. Tu pourrais te trouver des rêves, un but dans la vie. Devenir quelqu’un. Tu as été princesse et aujourd’hui, tu n’es plus qu’une moins que rien. Mais quand tu regardes Attina, quand tu t’accroches à cette lueur dans ses yeux, alors tu y crois. Bêtement, stupidement, tu y crois. Tu crois à un renouveau, à une renaissance. Tu crois à une vie meilleure pour toi. Parce que tu crois alors que, toi aussi, tu y as droit à tout ça.
Ne plus avoir à regarder les autres en train de sourire, d’éclater de rire. S’amuser et s’épanouir. Ne plus avoir à envier tout ce bonheur qui se déverse à foison dans les rues de la ville. Ne plus avoir peur, ne plus avoir mal. Ne plus aimer cet être qui te détruit petit à petit. Te débarrasser de cette dépendance malsaine et incompréhensible. Tout ça te semble si inespéré, si inaccessible. Tu te sens un peu comme une petite fille qui veut atteindre les étoiles sans même savoir voler, sans même posséder des ailes pour s’échapper. Tu aimerais tellement. Ce serait tellement bien. Tu en rêves. Tu en rêves de cette liberté nouvelle, de cette vie au goût inattendu de bonheur. Loin de ta Maîtresse, loin de ce quotidien sombre dans lequel elle t’a enfermée. Loin de sa violence. Tu espères au fond de toi fuir un jour ce cauchemar qui t’étouffe, cet amour dégoûtant et inconvenant. Tu n’as pourtant plus aucun espoir te concernant – tu as besoin d’elle comme tu as besoin de tes doses de cocaïne. De véritables addictions qui te bouffent de l’intérieur. Elles te grignotent petit à petit, tu les sens au creux de tes entrailles qui pourrissent. Et pourtant, en plongeant ton regard fatigué dans celui plein de confiance d’Attina, tu te surprends à rêver. À reprendre un peu espoir. À te dire que tu as peut-être droit à tout ça – à une vie meilleure. « Comment pourrais-je apporter du bonheur à votre vie alors que je ne vais vous causer que des ennuis… tu souffles d’un ton piteux. Attina… vous ne vous rendez pas compte… Je… elle vous fera du mal si vous continuez à me protéger comme vous le faites. » Tu sais de quoi elle est capable. Tu sais très bien qu’elle n’hésiterait pas à éloigner Attina de toi pour pouvoir te garder en son pouvoir, te garder sous sa fatale emprise. Elle a déjà fait fuir Philippe en t’obligeant à lui briser le cœur, en te forçant à le détruire, à anéantir ses sentiments pour toi ; tu sais qu’elle serait capable de faire pareil avec la brune. La douce brune qui est comme une véritable mère pour toi. Tu ne pourrais pas le supporter – tu ne supporterais pas qu’elle la blesse elle aussi.
Mais tu te sens flancher, tu te sens à nouveau hésiter. Sa proposition est si tentante, si alléchante. Tu sens déjà la chaleur de son foyer qui t’entoure, la douceur de son habitation qui réchauffe tes membres glacés d’effroi. Tu vois combien Attina désire que tu viennes chez elle. Même si tu es loin de comprendre ces raisons qui la poussent à te proposer l’asile pour la nuit, tu sens qu’elle est sincère dans ses paroles. Et ton cœur bat un peu plus fort contre tes côtes. Existerait-il enfin quelqu’un qui t’apprécie réellement, qui ne veuille que ton bien ? « Je suis bonne cuisinière, tu avoues un peu gênée. Je pourrais vous apprendre quelques recettes simples si vous voulez. » C’est un peu comme si tu avais besoin d’une excuse pour accepter son invitation. Comme s’il te fallait avoir bonne conscience afin de lui dire oui. Peut-être que, comme ça, tu te sentiras moins mal. Peut-être que, comme ça, tu te sentiras moins coupable d’abandonner ta Maîtresse pour cette nuit – et cette nuit seulement. Demain, tu t’en retourneras chez toi. Il le faut. « Je veux bien venir chez vous et rester cette nuit, tu acceptes timidement. Mais juste cette nuit, hein. Je… je dois retourner au loft dès demain, sinon elle sera véritablement en colère et… » Tu t’arrêtes en plein milieu de ta phrase, le souffle comme coupé. Et tu n’oses imaginer ce qu’elle te fera subir en représailles pour cette petite escapade interdite. Tu le paieras très cher, vraiment très cher. Un nœud te serre l’estomac. Tu as déjà peur des conséquences de ton acte insensé. Ta Maîtresse va vraiment te briser.
Discrètement, tu secoues la tête, comme pour t’ôter ces désagréables pensées de l’esprit. Tu ne veux pas de ces images à la fois délicieuses et avilissantes ; tu ne veux pas de ce délicieux frisson de dégoût qui descend le long de ta colonne vertébrale. Tu dois seulement te concentrer sur cette petite bulle de bonheur qui grandit à l’intérieur de ta poitrine à la seule idée que tu vas passer la nuit chez Attina, ta tendre protectrice. « Je vous aiderai à tout réaménager dans votre appartement alors, si vous le souhaitez, tu proposes avec un sourire plein de candeur et de chaleur. Comme ça, on fera en sorte que ce soit plus pratique pour vous et vous ne serez plus embêtée par la suite. » Tu ne peux t’empêcher d’être admirative, de trouver la belle brune vraiment très courageuse. Le quotidien ne doit pas être bien simple pour elle. Un peu gênée, tu te mords la lèvre. Et toi, tu viens l’embêter avec tes problèmes – des problèmes qui n’en sont pas vraiment au fond. Tu te sens un peu honteuse, bien que véritablement soulagée de ne pas avoir à retourner au loft cette nuit. « Je pourrai même faire un brin de ménage aussi, si vous voulez, tu ajoutes avec enthousiasme. Je vous assure, je suis une vraie petite fée du logis ! » Le souvenir de cette petite mansarde toujours propre comme un sou neuf où tu vivais avec tes trois marraines bonnes fées te revient et tu te mords la langue sous l’égratignure désagréable à ton cœur. Ce temps est révolu, enfermé. Oublié. Il ne reviendra jamais. « Au fait, je voulais vous demander : qui est Alana ? demandes-tu tout à trac, lorsque ce prénom qui t’est inconnu parvient à tes oreilles une nouvelle fois. »




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MessageSujet: Re: (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. (attalie) ▲ i long for that feeling to not feel at all. EmptyDim 27 Avr - 3:21

2 mois sans réponse j'archive tristeuh
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