Ce matin-là, lorsque ces compagnons se mirent à chanter leur joie, la jolie Cendrillon ne savait pas que ce serait surement un jour décisif pour elle. En effet, elle vivait depuis longtemps comme un parasite pour trois personnes maléfiques ; Javotte, Anastasie et sa méchante belle-mère. Les trois, à la mort du père de la jolie blonde, s'étaient empressées d'en faire une bonne à tout faire, leur larbin personnel et la jolie Cendrillon avait appris à être docile et à s'y faire. Sa seule joie était ses amis les oiseaux qui chantonnaient pour elle le matin et les souris dont elle s'occupait tout comme ses autres fidèles compagnons. Rares étaient les sortis qu'on lui laissait faire ou alors, elle suivait simplement les trois guenons sans pouvoir ouvrir la bouche, seulement s'émerveiller des choses qu'elle ne pouvait approcher. Chaque matin, Cendrillon était réveillée par ses amis mais souvent aussi, par la maudite cloche assourdissante du château qui l'a faisait tant rêvé. La jeune femme descendait tout en bas de la demeure, au cuisine, préparer le petit déjeuner de ces dames avant de se faire hurler dessus pour que le déjeuner arrive vite. Son bonheur était à nouveau de voir Jack et les autres danser pour la faire rire alors qu'elle chauffait le lait. Ce matin-là, elle trouva Gus dans la souricière, l'habilla et se fichait complètement de prendre du retard sur son programme car sauver un petit être était tellement plus important. Bien sur, après elle le confia à son ami Jack et couru vers les cuisines. Elle eut le droit aux réprimandes et remonta rapidement le déjeuner. Un petit drame eut encore lieu à cause du gros chat de la marâtre et une liste de corvée habituelle fut attribuée à la jolie demoiselle. Alors qu'elle nettoyait l'immense hall d'entrée de la demeure ayant appartenu à son père, elle fut une fois de plus brisé par le chant totalement affreux de ses deux demi-sœurs et une fois encore, elle tenta d'oublier tous cela en chantant elle-même et rêvant d'une vie meilleure mais sa promesse de changement arriva ... Une lettre, une simple lettre donnée par un homme du roi, une invitation ! La jeune femme se rendit avec la lettre dans la salle de musique et eut le droit à un spectacle assourdissant, des cris de joie qui ressemblait au cris d'un porc égorgé, c'était tellement habituel que la jeune fille n'avait presque plus mal aux tympans, oui, ils étaient déjà surement bien trop endommagés ! Un bal ; c'était donc ça ... Elle rêvait d'y aller, tenta sa chance comme si pour une fois, elle avait l'espoir ... c'était comme si on l'a poussé à en faire la demande et étonnamment, Madame de Tremaine lui promit à l'unique condition que son travail soit totalement fini ... Heureuse comme jamais, la jeune Cendrillon entreprit de continuer ses taches puis se rendit pour une pause dans sa chambre en haut de la plus haute tour où on l'avait exilée. Elle commença à préparer sa robe mais à peine eut-elle le temps de penser aux ajustements qu'une voix de crécelle s'éleva puis plusieurs. Un soupire, elle descendait quatre à quatre les marches ... De nouvelles corvées ; Désespoir.

La fin de la journée fut rude et plus aucun espoir n’était présent dans le cœur de la belle pourtant quand elle entra dans sa chambre, ses amis lui avaient conçu sa fabuleuse robe. La blonde les remercia grandement, l'enfilant rapidement pour rejoindre les trois diables mais encore une fois, elles trouvèrent le moyen de détruire tous les espoirs de Cendrillon, déchirant tissues et perles, brisant le travail des souris et oiseaux de la blonde. Pleurant à chaud de larmes, la belle couru dans le grand jardin. Elle semblait inconsolable et cela désolait les petits animaux, tout aussi tristes qu'elle. Soudain, un dernier espoir ... Une lueur scintillante, une femme âgée apparut devant les yeux brillant de larmes de Cendrillon ! Elle n'en croyait pas ses yeux, bégayant qu'elle ne comprenait pas avant de comprendre que la femme devait être sa marraine la bonne fée. La femme grassouillette, attachante et loufoque commença à consoler la jolie blonde avant de lui offrir le plus beau cadeau possible ... son entrée au bal ; un carrosse fait d'une citrouille, des cheveux s'avérant être ses amis les souris puis une robe magnifique, brillante et éblouissante accessoirisé de deux beaux escarpins en verre si beau, si pur.

C'est ainsi que la belle se rendit là où jamais elle n'aurait cru retourner après la mort de son père ; Le château. Les yeux brillant d'émerveillement, elle pénétrait dans l'endroit qui l'émerveillait comme beaucoup de jeunes femmes mais elle, elle ne voulait que le voir, elle ne cherchait rien, elle n'était pas intéressée. Un jeune homme l’accosta tout de suite, il était charmant, simple, romantique, sans une parole, elle sut qu'il était l'homme qu'elle voulait ; peu importe qui il était, elle le sentait. Pourtant, l'assemblée semblait avoir les yeux rivés sur eux mais tellement envoutée par le jeune homme de ses rêves, elle ne le voyait pas. A minuit, elle devait partir et à cet instant, elle espérait que minuit n'arrive pas. Pourtant, quelques temps après, l'heure fatidique sonna au grand clocher du château et la belle entreprit une course donnant pour raison à son cavalier qu'elle n'avait pas vu le Prince ce qui finit de surprendre l'homme ... Et bien, oui, le Prince s'était lui mais la Princesse ne le savait guère !

Une simple pantoufle laissait sur une marche du grand escalier, elle ne put la rattraper avant de s'enfuir et le Prince fut choquée de ne pas pouvoir la rattraper. Elle était de retour dans sa vraie vie mais dès le lendemain, un avis était lancé, un avis pour retrouver la belle qui avait fait chavirer le cœur du beau Prince. Apprenant cela de la bouche de sa belle-mère, Cendrillon en fut toute chose et rêveuse, elle ne se rendit pas compte que sa réaction avait levé les doutes de la marâtre. Lorsque le Duc vint pour faire essayer la pantoufle de verre, Cendrillon était enfermée dans sa tour car l'habile marâtre avait tout compris et voulait que ses filles soient les heureuses-élus mais c'était sans compter que les amis de Cendrillon étaient pleins de ressources. Jack et Gus réussirent difficilement mais au final, à temps, à la faire sortir et la belle dévala les escaliers sous le regard médusé de Madame De Tremaine. On lui fit essayer la pantoufle et aucun doute ne fut possible quand le pieds si fin de Cendrillon entra dans la belle pantoufle ... C'était elle ! Le duc l'emmena au château pour retrouver son Prince, elle n'en croyait pas ses yeux, elle ne croyait rien, elle était incapable de réaliser pourtant sa joie était incroyablement grande.

Le soir même, On annonça le mariage du Prince & de la jolie Cendrillon. On lui offrit une chambre pour la nuit avant le mariage car la tradition lui interdisait de dormir avant le mariage avec son Prince. Le lendemain, quand les rayons du soleil traversèrent les grands vitraux de son immense chambre, Cendrillon affichait un grand sourire non parce qu'elle était dans un château mais parce qu'elle était loin de ces trois abominables démons et avaient trouvés l'homme de sa vie. Elle le retrouva, heureuse et assista aux préparatifs de son mariage avec une joie qu'elle avait rarement eu sauf peut-être avec ses amis, Jack, Marie et tous les autres. Une robe somptueuse, des chaussures de verres que sa marraine lui avait redonnée, des bijoux ravissants, une coiffure telle qu'elle le souhaitait ... pour une mariage de rêve. Elle s'avançait doucement vers son futur mari et la cérémonie commença sous les yeux de l'assemblée, ceux d'un père émue par la beauté de sa belle-fille et d'amis très spéciaux cachés de tous les cotés.

Pourtant, le bonheur ne dura pas longtemps alors qu'ils venaient à peine de se dire oui et d'échanger le baiser final, les jeunes mariés sentirent sous leur pieds de grandes secousses, un vent étrange, des lueurs étranges, comme de la magie envahirent la pièce et la Princesse se sentit tomber, tomber comme dans un trou noir avant de s'endormir profondément. Quand elle se réveilla, elle était seule, au milieu de la route et manque de se faire écraser ... Cendrillon se sentit soudain perdue dans un monde inconnu ! Elle ne comprenait pas, ne trouvait pas son Prince pourtant en écoutant bien, elle comprit ne pas être la seule perdue tandis que d'autres semblait dans cette étrangeté depuis toujours donc totalement bien ici. Cendrillon comprit alors qu'elle était perdue dans un autre monde. Certaines images de son passé étaient floues et elle cherchait à les retrouver dans sa mémoire pourtant brouillée par instant comme si l'antenne ne passait plus la chaine. Elle ne sentait plus son cœur complet mais parfois, c'était étrange, il semblait se reconstituer en la présence d'un homme mais c'était comme si en se tournant, la personne avait disparu ... Raté, elle se faisait surement des faux espoirs ou alors, ils passaient leur temps à se croiser, à se rater ... Une chose est sure ; Elle ne voulait rien abandonner et ne plus rater la possibilité de vivre, vivre enfin ...