Je suis née en Angleterre dans une famille aisée. Mon père était chercheur et ma mère était femme au foyer. En grandissant, c’est avec elle que je passais la majorité de mon temps. Elle m’apprenait à lire et à écrire, puis plus tard à dessiner. Découvrant le talent que j’avais, mon père décida de me prendre sous son aile. Il faisait beaucoup de recherche sur le terrain et avait besoin de quelqu’un pour faire des dessins pour lui. Je me rapprochai donc de mon père de plus en plus. Ma mère était heureuse de nous voir si proche. Elle se savait atteinte d’une maladie incurable, mais avait décidé de nous le cacher. Ainsi, lorsqu’elle mourut, elle me laissa une bonne relation avec mon père. Si elle me manquait profondément, je devais toutefois continuer à vivre. Je fis quelques études en dessins avant de quitter l’école. Cet endroit n’était pas fait pour moi. Je décidai plutôt de suivre mon père durant l’une de ses expéditions en Afrique, où il comptait étudier les gorilles. Je n’avais jamais pensé que cela pourrait changer ma vie…

Arrivé en Afrique, mon père et moi-même suivirent Clayton, notre guide, pour plusieurs jours sans tomber sur aucun gorilles. C’était comme s’ils savaient que nous étions là et qu’ils nous évitaient. Alors que je me promenais seule, c’est toutefois à ce moment que je suis tombée sur un nid de gorilles. Ceux-ci vivaient donc en famille? C’était une découverte immense pour mon père ! Je lui avais donc fait parvenir la nouvelle le plus tôt possible. Alors que nous continuions notre expédition, j’avais décidé de prendre une pause pour décider un petit babouin alors que celui-ci m’avait volé mon livre à dessin. Ayant des croquis très important à l’intérieur, je me devais de le récupérer. J’essayai de faire un marché avec le petit singe, mais celui-ci semblait ne pas vouloir coopérer et lorsqu’il se mit à pleurer, sa famille se pointa. Prise d’une soudaine crise d’angoisse à la vue de ces babouins prêts à me déchiqueter, je m’étais sentie soulevée et transportée. Il m’avait fallu un moment avant que je comprenne que je venais d’être sauvée par un homme… Mais un homme pas comme n’importe lesquels. Un homme qui ne parlait que le gorille et qui ne portait pas de vêtements. Enfin, presque pas…

Ce fut donc ma première rencontre avec Tarzan, l’homme-singe. J’essayai de lui faire la conversation en anglais, mais il ne semblait pas comprendre. Toutefois, pouvait apprendre très rapidement. Il se mit à répéter ce que je disais sans le moindre problème, même s’il ne devait rien comprendre. Après que la menace des babouins fut éloignée, il me ramena à notre camp. Celui-ci avait été saccagé par des gorilles, la famille de Tarzan. L’homme partit avec eux, alors que je me retrouvai seule avec Clayton et mon père. Ceux-ci avaient peine à me croire quand je leur racontai mon aventure. Pourquoi, c’était bien réel ! J’étais bien tombée sur un homme qui se comportait comme un singe et qui n’avait aucune notion de civilité, encore moins des distances entre les personnes. Alors que j’essayais d’expliquer à mon père son comportement, celui-ci réapparut. J’entrepris alors de lui apprendre l’anglais et le mode de vie des humains en Angleterre. L’homme semblait passionné et je me retrouvais à attendre son retour à chaque matin. Il était devenu soudainement une partie intégrale de ma vie.

Toutefois, ma rencontre avec Tarzan fut de courte durée puisque je devais rentrer en Angleterre. Le bateau qui venait nous chercher venait d’arriver et il n’avait pas moyen de le retarder. Je demandai alors à Tarzan s’il voulait venir avec nous et s’il hésita au départ, il décida de se joindre à nous. J’en étais incontestablement heureuse. Le monde l’admirerait ! Alors que nous retournions sur le bateau, Clayton nous fit enfermer dans les cales de celui-ci. C’est alors que je compris tout son stratège. Tarzan nous avait menés aux gorilles et à sa famille, maintenant que nous étions enfermés Clayton les emprisonnerait pour les vendre en Angleterre. C’était dégoutant. Heureusement pour nous, deux amis de Tarzan vinrent nous sortir de la cale du bateau et grâce à eux nous arrivâmes à temps pour sauver tous les singes. Enfin, presque… Malheureusement, le mâle alpha du groupe,  Kerchak, fut tué par Clayton. C’est alors que Tarzan reprit les rennes et devint le mâle alpha.
Je dus malheureusement le quitter pour retourner en Angleterre, comme mon devoir me le demandait. Mais j’étais déjà éprise de Tarzan et les grands espaces de la jungle africaine allaient me manquer… C’est alors que mon père et moi décidâmes de rester. Nous vivrions au milieu des gorilles, ils étaient notre nouvelle famille. J’annonçai  alors ma décision de rester à Tarzan et il m’apprit tout ce qu’il savait.

Les années passèrent, j’appris à parler le gorille et communiquer avec sa famille. Il m’apprit aussi à me déplacer avec les lianes, à grimper aux arbres et à me défendre. La jungle était remplie de créatures dangereuses, il fallait que je sache me débrouiller par moi-même.

Et puis soudainement, sans comprendre pourquoi, alors que je menais une très bonne vie dans la jungle, je me suis retrouvée au cœur d’une ville civilisée, avec le seul désir de retourner d’où je venais. Qu’était-ce donc Fantasia Hill ? Je n’avais plus envie de vivre enfermée dans une maison, je voulais les grands espaces. Toutefois, le retour à la civilisation a aussi ses bons côtés, puisque je retrouve des livres, des recherches, bref les avancées technologiques. J’ai aussi décidé de mettre à profit mon talent artistique et je fais des portraits et des peintures pour passer le temps.