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Talie-Rose Aurore Grimm

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Talie-Rose Aurore Grimm
J'ai posé bagages ici le : 08/10/2013 Jouant le rôle de : la rose – princesse aurore. #teamsleepingbeauty. Nombre de messages : 270 On me connait sous le pseudo : olympe. Un merci à : sixteen saltines (ava) olympe & tumblr (signa). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : elizabeth olsen.
MessageSujet: (alatalie) ▲ que moi sans toi, ça ne veut rien dire. (alatalie) ▲ que moi sans toi, ça ne veut rien dire. EmptyDim 20 Oct - 21:13






▲ que moi sans toi, ça ne veut rien dire.



Tu observes ton reflet dans le petit miroir de ta chambre, une moue chiffonnée sur le visage. Ton inquiétude transpire par tous les pores de ta peau, tu pourrais presque voir ce nœud qui te brouille l’estomac. Tu as choisi une jolie robe en mousseline très légère. De couleur rose pâle, comme pour te rappeler ce prénom que tes trois marraines t’avaient donné – dans un autre temps, un autre monde. Une toute autre vie. Une touche de maquillage pour égayer, éclairer ta mine un peu assombrie. Mais pas trop, sinon elle ne sera pas satisfaite de toi et pourrait te refuser ton droit de sortie à la dernière minute. Tu as déjà dû la supplier, faire bien trop de choses et de concessions pour finalement obtenir ce temps libre. Alors tu préfères faire profil-bas jusqu’à ce que tu sois sortie d’ici. Tu es même prête en avance – un peu trop, tu ne pars que dans trente minutes. Tes mains sont un peu moites, tu as le cœur qui tape un peu trop rapidement à l’intérieur de ta cage thoracique. Tu redoutes d’aller le voir. Tu as peur qu’il t’en veuille, qu’il soit en colère après toi. Et s’il ne voulait pas te voir ? Tu secoues doucement la tête, comme pour te défaire de cette idée bien trop angoissante. Non, impossible. Il ne peut pas. Il ne peut pas te lâcher, t’abandonner. Pas lui. Pas ton Aladdin, pas celui qui éclaire ton petit univers glauque et morbide. Pas celui qui te sauve par ses sourires emplis de douceur.
Tu attrapes le livre posé sur ta table de nuit, espérant chasser tes idées noires en te concentrant sur les lignes dactylographiées. Tu espères tout oublier l’espace de quelques minutes, l’espace de quelques mots. Tu ne veux pas repenser à ta vie quotidienne ici, à tout ce que tu es obligée de faire pour la contenter, pour apaiser ses colères. Tu ne veux pas repenser à ce monde dehors qui, bien qu’il ne soit pas le tien, semble si accueillant et si chaleureux en comparaison avec cette prison – presque – dorée. Tu ne veux pas repenser à ta vie d’avant – d’avant ce gouffre béant s’ouvrant sous ton corps pour te propulser à Fantasia Hill. Ni à tous tes rêves perdus, tes espoirs éteints. C’est trop douloureux. C’est comme une lame qui te déchire les entrailles, qui t’étripe. Tu soupires. Parfois, tu rêves d’un autre monde, d’une autre vie. Tu te demandes pourquoi tu en es arrivée ici, pour quelles raisons elle te fait autant souffrir. Pourquoi elle te fait ça. Pourquoi tu es amoureuse de cette femme, pourquoi tu n’arrives pas à fuir – la fuir. Tout serait si simple si tu arrivais à partir définitivement de ce loft, sans un regard en arrière. Mais tu en es incapable. Incapable parce que tu sais qu’elle te retrouverait, qu’elle te retrouverait où que tu sois et qu’elle te le ferait payer. Au centuple.
Tu n’as qu’à te rappeler de ses colères démesurées, de cette peur qu’elle fait naître au creux de ton estomac par un seul de ses regards. Tu le sais, tu es enchaînée à elle à vie. Tout ton être lui est entièrement dévoué. Depuis le moment où tu as ouvert les yeux sur ce nouveau monde, elle a eu cette emprise sur toi. C’est un peu comme cette force qui t’a poussée à te piquer le doigt sur le fuseau. Tu savais que tu ne devais pas le faire, que ça te coûterait, mais tu ne pouvais pas t’en empêcher. Ton corps t’échappait et tu ne contrôlais plus rien de ton existence. Avec Maléfique, c’est pareil. Elle te contrôle, tel un pantin de moi et son marionnettiste. Et tu sais que ce n’est pas bon pour toi, qu’elle finira par te tuer à petit feu mais tu es incapable de te détacher de son attraction. Ton cœur t’en retient. Foutu cœur de merde qui s’est mis à battre pour la mauvaise personne ! Pourquoi ne peux-tu pas choisir de qui tu veux tomber amoureuse ? Pourquoi a-t-il fallu que ce soit elle ? Pourquoi pas quelqu’un d’autre ? Quelqu’un qui te voudrait un peu de bien et pas une personne détruisant ta vie par bribe pour n’en laisser que des cendres rougeoyantes qui s’échappe au gré du vent. Tu ne comprends pas ton cœur ; tu ne comprends pas tes sentiments fous. Tu te dégoûtes de ressentir ça. Tu te dégoûtes d’avoir besoin de la voir, de sentir sa peau contre la tienne. Tu te dégoûtes de l’aimer.
Tu lâches un soupir empli de lassitude, rejetant vivement toutes ces pensées qui amènent un goût acide de bile au fond de ta gorge. Tu as un peu envie de vomir et un nœud à l’estomac. Tu penses à Aladdin, à votre dernier rendez-vous que tu as quitté précipitamment – encore une fois. Tu espères qu’il ne t’en veut pas trop, tu espères qu’il voudra bien accepter tes excuses pour la énième fois. Tu te mords la lèvre, nerveuse. Fuyant ton angoisse, tu empoignes ton petit sac à mains et sors de ta chambre. Comme d’habitude, elle est là. Elle te fixe de son regard sombre et tu sens tes joues chauffer. Ton corps trembler. « Tu as trois heures, pas une minute de plus, claque-t-elle. » Tu acquiesces docilement, le regard baissé. « On viendra te chercher. » Tu commences un peu à t’affoler, relèves les yeux vers les siens. « Non, je… Je pourrai… » « On viendra te chercher, répète-t-elle un peu plus fort, les sourcils froncés et tu ne peux que courber l’échine. » « Oui, Maîtresse. » Et elle a à peine le temps de te dire de disposer que tu as déjà franchi la porte du loft, comme redoutant qu’elle puisse te retenir pour une raison ou une autre. Et tu souffles de soulagement en sentant le vent emmêler tes boucles blondes. Tu es dehors.
Tu profites du trajet qu’elle t’a autorisée à effectuer seule pour apprécier les caresses chaudes du soleil d’après-midi. C’est si bon de pouvoir être dehors, libérée de ces quatre murs que sont ta chambre, ton cocon. Même si tu sens peser sur toi son aura maléfique, tu respires mieux. Ta poitrine est plus légère. Tu oublies même ton angoisse de voir ton frère de cœur, ton pilier. Ta bouée de sauvetage. Ce n’est que lorsque tu es devant la porte du Starbuck Coffee que toutes tes appréhensions resurgissent en même temps. Que tu te dis que c’était peut-être une mauvaise idée, que tu as la soudaine envie de te réfugier chez toi. Tu hésites une seconde avant de te forcer à pousser la porte vitrée. Tu ne veux pas reculer maintenant que tu es là. Maintenant que tu vas le voir. Tu as besoin de sa présence, de son sourire qui efface tout. De sa douceur qui est comme un baume sur tes plaies. Tu le repères, derrière le comptoir et avances doucement à sa rencontre. Il y a beaucoup de monde, beaucoup de bruit. Tu te sens mal à l’aise. Tu as l’impression que tous les clients te regardent – mais non, c’est dans ta tête tout ça. Doucement, ta respiration s’accélère. Et c’est seulement lorsque tu croises enfin son regard tendre que tu te sens mieux. Que tu te sens en paix.
« Bonjour Ali’, tu souffles à mi-voix sans même savoir s’il a pu t’entendre avec toute cette cohue. » Tu ne peux t’empêcher de baisser les yeux, intimidée. « Je… Tu as un peu de temps… pour moi ? » Tu n’es pas du genre à demander  quoique ce soit mais tu oses tout de même. Après tout, tu n’as rien à craindre de lui. Il ne te demandera pas de contrepartie – pas comme elle.



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MessageSujet: Re: (alatalie) ▲ que moi sans toi, ça ne veut rien dire. (alatalie) ▲ que moi sans toi, ça ne veut rien dire. EmptyMar 22 Oct - 0:56

que moi sans toi ça ne veut rien dire
Mon réveil retentit à travers mon dortoir . J'ouvris lentement un œil et me redressai pour l'éteindre . La lumière du jour s'était glissée entre les rideaux de ma chambre . La journée promettait d'être ensoleillée . Ceci dit , la vue du soleil ne m'encouragea pas pour autant à me lever . Je serais volontiers resté toute la matinée au lit . Malheureusement , cela m'était impossible . Pour commencer , mon patron se montrait intraitable . Aucun retard n'était toléré et si retard il y'avait , l'intéressé avait  tout intérêt à avoir une raison valable, une histoire qui tienne la route . De plus , ce matin-là , il y'avait très peu de serveurs au Starbucks Coffee dans lequel je travaillais. Je ne pouvais donc pas me permettre de m'octroyer une matinée de libre . Je décidai donc de repousser cela à plus tard . Ce fut à contrecoeur que je repoussai les draps chauds de mon lit dans lesquels j'étais confortablement enveloppé . Je restais un long moment assis sur le lit , la tête enfoncée dans mes mains , mes cheveux bruns retombant devant mes yeux . J'avais du mal à émerger , beaucoup de mal . La veille , j'étais rentré très tard le soir après avoir fêté l'anniversaire d'un ami dans un bar . Je n'étais même pas encore parti que la fatigue se faisait  déjà sentir . Je frottai mes yeux rougis et finis par quitter ma chambre. Probablement qu'une fois le ventre rempli , j'allais me montrer plus enthousiaste . 

Les yeux bouffis , je me dirigeai vers la salle de bain d'un pas traînant et me lavai le visage à l'eau froide . J'essuyai ensuite celui-ci et pris la direction de la cuisine . Je me préparai une tasse de café et m'installai ensuite pour petit-déjeuner . J'avais toujours besoin de ma dose de café quotidienne pour me réveiller .C'était sûrement psychologique mais j'avais l'impression que c'était justement ce qui me permettait de tenir et de me montrer actif et efficace tout au long de la journée . N'ayant pas suffisamment de temps pour petit-déjeuner , je bus d'une seule traite mon café et pris un toast que je décidai de manger sur la route . Je m'habillai précipitamment . Je jetai un rapide coup d'oeil au miroir . J'avais les cheveux en bataille . Je  me passai une main dans les cheveux pour aplatir quelques épis rebelles et visiblement tenaces . Après quelques minutes passées à essayer d'arranger ma coiffure , je quittai les lieux en veillant bien à fermer à clé la porte de mon dortoir .

Le ciel était d'un bleu limpide et enivrant . Les oiseaux gazouillaient . Les températures de ce mois d'octobre avoisinaient les vingt-cinq degrés . En traversant la pelouse illuminée de soleil du parc de Fantasia Hill , je ne pouvais m'empêcher d'envier ces gens que je voyais allongés sur le gazon à papoter de tout et de rien , profitant de ces derniers jours de soleil . Je soupirai . J'aurai tout donné pour pouvoir profiter de ces quelques jours de soleil qui restaient. J'agitai mon bras et lançai un rapide coup d'oeil à ma montre . Je n'étais pas à l'avance . Je décidai de presser le pas . J'avançais à pas furtifs dans les ruelles bondées de la ville .  Sur le trajet , je ne pouvais m'empêcher d'imaginer la réaction de mon patron en me voyant débarquer avec quelques minutes de retard . Le souffle court , j'accélérai le pas , bien décidé à ne pas lui laisser l'occasion de me tomber dessus . S'il y'avait bien une chose qu'il valait mieux éviter , c'était de le contrarier, surtout de bon matin . Pour quelle raison ? Eh bien parce que cela avait  la fâcheuse tendance à le rendre exécrable pour le reste de la journée .

J'ouvris la porte du Starbucks Coffee , Amelia , une serveuse avec qui je faisais équipe était déjà là .  Je  la saluai d'un geste de main et jetai un rapide coup d'oeil autour de moi . Aucune trace de mon patron . Je soupirai , soulagé . Cependant , quelques clients étaient déjà présents et attendaient impatiemment d'être servis . Sans plus attendre , je me faufilai derrière le comptoir et enfilai mon uniforme . Un plateau à la main , je me dirigeai vers la table la plus proche .

« Bonjour , je vous écoute » dis-je d'un ton claironnant , le souffle court , esquissant un timide sourire .

Alors que le client était sur le point de commander , la porte du Starbucks Coffee s'ouvrit et je ne tardai pas à reconnaître la chevelure dorée d'Aurore . En la voyant , mon visage se figea . Je la regardais fixement , les lèvres entrouvertes . Elle semblait chercher quelqu'un des yeux. Notre dernière rencontre avait été mystérieusement écourtée pour une raison que j'ignorais . Aurore s'était faite la malle sans même me donner d'explications ou me présenter ses excuses . Je n'avais pas compris sa réaction . Pendant un instant , j'hésitais à venir lui parler . Je restais là , immobile , incapable de détacher mon regard de la jeune femme qui s'était comporté d'une manière si étrange avec moi  . Finalement , je n'eus pas à le faire . Aurore tourna la tête et s'approcha d'un pas hésitant vers moi . A ce moment précis , je regrettais de ne pas m'être discrètement faufilé derrière le comptoir afin de l'éviter mais maintenant, il était bien trop tard . Elle se tenait plus qu'à quelques mètres de moi .

« Amelia , tu peux t'occuper de ce client ? » criai-je .

« Bonjour Ali’ ...Je… Tu as un peu de temps… pour moi ? »  me demanda-t-elle en contemplant ses chaussures . 

De toute évidence , elle évitait mon regard . Je plaquai le plateau contre mon torse et la regardais d'un air sérieux .

« Ca dépend...tu as l'intention de t'échapper et de me laisser comme la dernière fois ? » lui demandai-je d'un air faussement amusé .

En voyant qu'Aurore semblait mal à l'aise , je décidai de ne pas insister .  Je ne souhaitais pas rendre la situation encore plus embarrassante qu'elle ne l'était déjà . Je  soupirai . Je reposai le plateau sur le comptoir et déposai à nouveau mon regard brun sur la jeune blonde .

« Suis-moi » dis-je sobrement .

Je lui fis signe de me suivre et la conduisis jusqu'à une table suffisamment éloignée pour ne pas être entendu ou aperçu . La chose que je redoutais le plus était que mon patron débarque à ce moment-là . Là , je pouvais être sûr que j'allais devoir rendre l'uniforme et prendre congé . Je m'assis sur une chaise et lui fis signe de prendre place .

« Je t'offre un truc à boire ? » lui demandai-je d'une voix plus tendre cette fois-ci .
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Dernière édition par M. Aladin Al Zahrani le Sam 9 Nov - 0:30, édité 1 fois
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Talie-Rose Aurore Grimm

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MessageSujet: Re: (alatalie) ▲ que moi sans toi, ça ne veut rien dire. (alatalie) ▲ que moi sans toi, ça ne veut rien dire. EmptyMer 30 Oct - 11:17






▲ que moi sans toi, ça ne veut rien dire.



Tu regrettes de ne pas avoir prévenu Aladdin de ta visite. Tu as l’air de tomber au mauvais moment ; tu as l’air de le déranger. Il est en plein travail et toi, tu viens l’embêter avec tes stupides états d’âme de fillette de cinq ans. Tu aurais dû lui envoyer un petit message pour lui dire que tu passerais. Tu te sens soudain si mal, les clients qui discutent à voix haute amènent cette douleur à ta tête qui te donne un goût acide de bile dans la bouche. Tu as juste l’envie de souffler un vague et inaudible ‘désolée’ et de t’enfuir en courant pour te cacher. Quelle idiote. Qu’avais-tu espéré ? Qu’il t’accueillerait les bras ouverts et le sourire aux lèvres ? Tu te sens bien stupide. Bien naïve. Il est évident qu’il n’est pas si heureux que ça de te voir sur son lieu de travail – et c’est bien normal après tout. Il doit en avoir marre. Marre que tu ne répondes jamais à ses questions personnelles par plus que de quelques syllabes marmottées sans grande conviction ; marre que tu te mettes à fuir sans raison apparente à chaque fois que vous vous voyez. Marre de toi, certainement. Cette seule pensée semble te déchirer le cœur, il devient plus douloureux, plus lourd dans ta poitrine. Est-ce qu’il en a vraiment marre de te voir ? Tu avales ta salive, difficilement, et fixes ton regard d’azur sur tes ballerines. Tu finiras par le perdre, lui aussi. Comme Philippe.
Ton estomac se tord, c’est comme si une main de fer le pressait jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que de la charpie. Et tu enfonces un peu plus ta tête dans tes épaules lorsqu’il te lance une remarque que tu juges tout à fait justifiée. Tellement persuadée qu’il t’en veut véritablement, tu ne remarques pas l’intonation amusée dans sa voix. Tu as juste la sensation que la Terre s’arrête de tourner, que le sol s’ouvre sous tes pieds. Si seulement il pouvait t’engloutir jusque dans ses entrailles pour que tu disparaisses enfin, une bonne fois pour toutes. Cette idée te soulage, te paraît si alléchante en comparaison avec ta foutue vie dans cette foutue ville et ces foutus gens. Tu te sens capable de tout supporter cependant, du moment que tu gardes ces précieux êtres qui te donnent encore foi en ton existence, en l’humanité. Aladdin. Attina. Deux lueurs d’espoir dans un tunnel sombre, brûlant. Interminable. Deux présences indispensables à ta vie, indispensables à ta survie. Alors s’ils te lâchent eux aussi, qu’es-tu censée devenir ? Qu’es-tu censée faire ? Tu ne sais pas si tu arriverais à continuer sans la pensée que, quelque part dans ce monde qui n’est pas le tien, une personne est là quoiqu’il arrive. Là pour toi. S’ils t’abandonnent, tu n’es pas sûre d’avoir la force de poursuivre. La force de traîner ta carcasse vidée jusqu’à ce qu’on veuille bien te libérer de tes chaînes de fer.
« Non, je… Je… essayes-tu de bredouiller de façon lamentable avant de décider de garder le silence pour ne pas paraître encore plus pitoyable que tu ne l’es déjà. » Tu n’arrives même pas à lui dire que tu resteras cette fois. Que tu le préviendras bien avant que tu dois partir dans trois heures exactement. Tu ne sais pas quoi faire pour qu’il veuille bien ne plus être en colère, ne plus t’en vouloir. Tu sais bien que ton comportement est étrange, qu’il est aussi impoli – surtout quand tu t’enfuis presque comme une voleuse, le plantant là, comme un idiot. Mais tu ne veux pas, tu ne peux pas lui expliquer ce qu’il se passe dans ta vie. Ce qu’elle te fait. Tu ne veux pas qu’il lui fasse de mal ; tu ne veux pas qu’elle s’en prenne à lui. Tu veux les protéger, tous les deux. Elle, parce que tu l’aimes malgré cette rancœur haineuse te bouffant le ventre ; lui, parce qu’il t’est indispensable. Sans lui, tu mourrais un peu plus encore. Alors tu gardes le silence, tu fais de cette vie infernale un terrible secret que tu enfouis en toi. Et tu fais semblant quand tu le peux, comme tu le peux. Tu prétends. Et même s’il doit te prendre pour quelqu’un d’étrange, de bizarre peut-être, tu agis comme si tout ça était normal. Comme si tes fuites n’avaient pas besoin de justification, d’explication. Heureusement pour toi, Aladdin n’avait jamais réellement rien demandé.
À petits pas nerveux, tu le suis docilement sans protester – comme tu en as pris l’habitude de faire depuis ton arrivée à Fantasia Hill. Obéir, toujours, sans rechigner. Peu à peu, le brouhaha du café s’atténue, devient plus indistinct. Tes oreilles ne bourdonnent plus autant et tu as la sensation de mieux respirer tout à coup. Tu remercies mentalement le brun de vous avoir éloignés de la salle, de t’avoir amenée dans un coin calme et discret. Tandis qu’il prend place à une table pour deux, tu attends patiemment son autorisation pour t’asseoir à ton tour – tu ne sais pas si tu en as vraiment le droit, s’il acceptera que tu restes ici assez longtemps pour que tu prennes la peine de t’installer à ses côtés. Et quand il te propose à boire, tu hésites une ou deux secondes avant de secouer la tête de façon négative. Sans desserrer les lèvres. Ta gorge est trop serrée, ton ventre tellement noué que tu as cette envie de vomir qui te tourne la tête. « Non, merci, tu refuses finalement de façon polie dans un souffle. » De toute façon, tu n’as pas de quoi payer – elle refuse toujours que tu dépenses quoique ce soit lors de tes sorties en centre-ville sauf si c’est elle qui l’exige. Tu jettes un coup d’œil à ton meilleur ami, à la dérobée, comme si tu avais peur de croiser son regard brun. Pourtant, sa douceur naturelle se dégage jusqu’à toi et tu sens ton corps se détendre peu à peu.
Mais, intimidée, tu te mets à jouer avec tes doigts tremblants. « Je… Je voulais te dire… » Tu ne sais pas comment tu es censée dire, comment tu es censée t’excuser, lui expliquer ta fuite de votre dernier rendez-vous sans éveiller ses soupçons et sans lui faire se poser plus de questions. « Je ne te retiendrai pas longtemps, je… Je ne veux pas que tu aies des problèmes avec ton patron à cause de moi, tu reprends finalement tout en regardant un peu alentour, guettant le gérant du Starbuck Coffee. Tu es sûr que tu peux être là, avec moi ? Ça ne me dérange pas de t’attendre si tu as des clients à servir. Je peux rester là. Je me ferai discrète, on ne me verra pas. Et tu viendras me voir quand tu auras un peu de temps, c’est pas grave. » Égoïstement, tu n’as pas pensé que ta venue pourrait apporter des ennuis au brun. Cette pensée ramène un flot d’angoisse au creux de ta poitrine et accélère les battements de ton cœur. Tu le sens qui cogne fortement contre tes côtes. « Je suis désolée, j’aurais dû te prévenir que je venais, tu ajoutes précipitamment. Je n’aurais pas dû débarquer à l’improviste, comme ça. Tu es occupé et moi, je te dérange… Je suis désolée. Je n’ai pas réfléchi, je… »
Tu te stoppes dans ta lancée, légèrement essoufflée. Non, tu n’as pas réfléchi. Tu as juste ressenti cette envie, ce besoin de voir ton Ali’, de lui dire que tu es désolée. D’avoir l’occasion de sentir sa protection et sa chaleur tout autour de toi. Alors tu as juste supplié ta Maîtresse pour qu’elle t’autorise à sortir quelques heures, tu as fait ce qu’elle te demandait sans broncher et tu as obtenu ton moment de pseudo-liberté. Sans penser une seule seconde que tu pourrais lui causer des embrouilles sur son lieu de travail. Tu passes une main rendue moite par la nervosité dans tes boucles blondes, mordilles ta lèvre inférieure. « Je… Je voulais juste te voir… expliques-tu, piteuse. Je voulais m’excuser pour la dernière fois, de t’avoir laissé comme ça. C’est juste que… j’avais oublié que j’avais un rendez-vous important et je ne pouvais pas être en retard… Alors j’ai dû partir un peu précipitamment… Désolée, ça ne se reproduira plus… » C’est un beau mensonge, et tu te détestes de devoir lui cacher la vérité de la sorte. Mais tu sais que c’est le mieux pour lui, pour toi aussi. Pour tout le monde. Si elle apprenait que tu parles de ta vie au loft à une quelconque personne, elle serait furieuse et te le ferait payer durement. Et sûrement qu’elle lui ferait du mal aussi et ça, tu ne pourrais le supporter. Plutôt mourir, toi, que de la laisser le toucher.



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MessageSujet: Re: (alatalie) ▲ que moi sans toi, ça ne veut rien dire. (alatalie) ▲ que moi sans toi, ça ne veut rien dire. EmptySam 9 Nov - 0:35

que moi sans toi ça ne veut rien dire
Il était évident qu'Aurore s'en voulait terriblement d'être partie sans même se donner la peine de me prévenir . Même si , jusqu'ici, , j'avais ressenti de la colère à son égard , cette colère s'était aussitôt volatilisée au moment même où j'avais croisé son regard  bleu clair dans lequel je pouvais lire du remord , de la culpabilité . Je sentis des regards se poser sur nous . Des clients nous regardaient fixement . Je décidai d'emmener la jeune femme à la chevelure dorée à l'abri des regards indiscrets . Fantasia Hill était une petite ville et les rumeurs se répandaient comme une traînée de poudre . Je décidai de passer l'éponge sur ce malheureux incident . Je ne pouvais lui en vouloir encore . D'une part , car il n'était pas dans ma nature d'être rancunier . D'autre part , car je ne pouvais me montrer intraitable en voyant son air embarrassé .

« Non, je… Je…  commença-t-elle .

A ce moment précis , je compris qu'elle était incapable de parler . Les traits de mon visage s'attendrirent . Nul besoin de continuer à l'incendier de reproches , la situation était assez humiliante comme cela . Je le voyais dans son regard . Le regard fuyant , elle regardait un peu partout dans la salle  évitant autant que possible de croiser le mien de peur d'y lire une certaine colère . Mais je ne lui en voulais plus . Ma colère s'était peu à peu apaisée et très vite , un sentiment de compassion m'envahit . En y réfléchissant , je savais très peu de choses à son sujet . La belle Aurore était tellement discrète , tellement mystérieuse . Elle m'intriguait . Chaque fois que je m'aventurais à lui poser des questions plus ou moins personnelles , elle se dérobait et rebondissait sur un tout autre sujet . Bien sûr , je n'avais jamais insisté . Après tout , elle devait avoir ses raisons . Ceci étant dit , je m'inquiétais pour elle . J'avais remarqué qu'elle agissait bizarrement , avec retenue . Oui , quelque chose la retenait , l'empêchait d'agir selon son bon vouloir . Mais quoi ? La réponse demeurait un mystère pour moi , tout comme Aurore d'ailleurs . Que savais-je d'elle ? Quasiment rien .

La jeune blonde déclina poliment mon offre alors que je lui proposai à boire .  Je m'installai à une table assez isolée afin d'éviter que nos discussions soient entendues . Je fis signe à Aurore de prendre place . Je la dévisageai, les mains jointes en accent circonflexe . Ses mains tremblotaient . Je ne l'avais jamais vue aussi nerveuse , aussi craintive .

« Je ne te retiendrai pas longtemps, je… Je ne veux pas que tu aies des problèmes avec ton patron à cause de moi . Tu es sûr que tu peux être là, avec moi ? Ça ne me dérange pas de t’attendre si tu as des clients à servir. Je peux rester là. Je me ferai discrète, on ne me verra pas. Et tu viendras me voir quand tu auras un peu de temps, c’est pas grave. » 

Mon patron . Je l'avais presque oublié . Les yeux grands écarquillés , je lançai des regards frénétiques en direction des quatre coins de la pièce . Aucune trace de mon patron . Je regardais successivement Aurore et la porte d'entrée par laquelle mon patron allait entrer . Chaque fois que cette dernière s'ouvrait , je sentais mon cœur faire un bond . Heureusement pour moi , il ne s'agissait que de simples clients . La pièce commençait peu à peu à se remplir et des conversations s'élever un peu partout dans la salle créant ainsi un véritable raffut si bien que les paroles d'Aurore ne devinrent que des murmures et que je fus contrains de tendre l'oreille afin de mieux entendre ce qu'elle me disait .

« Ecoute , mon patron va très certainement débarquer d'une minute à l'autre alors... » commençai-je .

Je marquai une pause . La jeune blonde avait fait tout ce trajet pour me parler . Sans oublier qu'au vu de ce qui s'était passé , elle avait tout de même eu le courage de venir jusqu'ici . Je soupirai . J'appréhendais le moment où mon patron allait me voir en train de discuter avec une cliente . J'allais très certainement devoir rendre mon tablier . D'un autre côté , Aurore avait visiblement besoin de parler . Je sentais qu'elle souhaitait me dire quelque chose . Il était déjà assez difficile pour elle de parler , il était  donc préférable de ne pas lui compliquer la tâche . Je l'observais pendant quelques minutes , silencieux . Après hésitation , je me raclai la gorge et repris la parole .

« Bon , d'accord , j'ai peut-être dix minutes à t'accorder mais après cela il faudra que tu partes » rectifiai-je d'un ton aimable .

« Je suis désolée, j’aurais dû te prévenir que je venais,  Je n’aurais pas dû débarquer à l’improviste, comme ça. Tu es occupé et moi, je te dérange… Je suis désolée. Je n’ai pas réfléchi, je… Je… Je voulais juste te voir… e voulais m’excuser pour la dernière fois, de t’avoir laissé comme ça. C’est juste que… j’avais oublié que j’avais un rendez-vous important et je ne pouvais pas être en retard… Alors j’ai dû partir un peu précipitamment… Désolée, ça ne se reproduira plus… »

Je restais silencieux , et la regardais d'un air dubitatif . J'avais le pressentiment qu'elle ne me disait pas tout .  Tout me laissait  croire qu'elle me cachait quelque chose .Un rendez-vous urgent ne l'empêchait pas de prendre quelques minutes pour s'excuser d'un départ précipité . Selon moi , c'était inconcevable . Il y'avait autre chose . Il y'avait une autre raison . Je n'avais pas l'intention de la forcer à me raconter quoique ce soit . Ce n'était pas un interrogatoire , c'était une conversation entre deux bons amis . Toutefois , je décidai de lui faire comprendre qu'elle pouvait placer en moi une confiance absolue . Je posai une main rassurante sur la sienne qui , tremblotait sur la table en bois .

« Tes excuses sont acceptées Aurore » répondis-je sobrement . « Tu sais que si tu as besoin de quelqu'un à qui parler , je suis là » ajoutai-je dans un murmure .

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Talie-Rose Aurore Grimm

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Talie-Rose Aurore Grimm
J'ai posé bagages ici le : 08/10/2013 Jouant le rôle de : la rose – princesse aurore. #teamsleepingbeauty. Nombre de messages : 270 On me connait sous le pseudo : olympe. Un merci à : sixteen saltines (ava) olympe & tumblr (signa). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : elizabeth olsen.
MessageSujet: Re: (alatalie) ▲ que moi sans toi, ça ne veut rien dire. (alatalie) ▲ que moi sans toi, ça ne veut rien dire. EmptyLun 18 Nov - 13:16






▲ que moi sans toi, ça ne veut rien dire.



Tu te sens un peu honteuse d’avoir débarqué de cette façon, sauvage et inappropriée. Tu vois bien que tu le gênes, tu vois bien qu’il est très nerveux. Son regard agité et son corps tendu comme un arc te le montrent bien. Et tu te sens stupide, idiote. Toi qui voulais lui faire une jolie surprise, toi qui voulais être l’amie qu’il mérite réellement, tu as encore trouvé le moyen de tout gâcher. De ne pas faire les choses comme il faut. Tu ne sais pas comment tu te débrouilles pour toujours tout ruiner comme ça, autour de toi, mais tu y arrives à chaque fois. Ce doit être une sorte de don qui t’est inné, là, en toi. Mais tu ne veux pas qu’Aladdin t’en veuille, t’en tienne rigueur. Tu ne veux pas lui apporter des ennuis – bien que tu sois un véritable ennui à toi toute seule, en fait. Alors même si ça te mettra sûrement en retard, même si tu auras sûrement des problèmes à ton retour au loft, tu lui proposes de l’attendre dans un coin du Starbucks, sans broncher. Tu lui dois bien ça après tout, après la manière dont tu t’es comportée avec lui la dernière fois. Tu te feras toute petite, silencieuse. On ne te verra à peine ; on ne te remarquera même – comme d’habitude. Tu préfères encore devoir patienter ici plutôt que de supporter la simple idée que son patron lui tienne rigueur de sa trop grande bonté à ton égard. Tout ça est de ta seule faute après tout, le brun n’est fautif de rien sinon d’être devenu l’ami d’une bonne à rien qui entraîne avec elle toujours catastrophes sur catastrophes – toi.
Alors tu acquiesces docilement lorsqu’il accepte de t’accorder dix minutes de son temps, clignant à peine des paupières quand tu apprends que tu devras partir ensuite. Tu n’en es pas même blessée, tu comprends. Tu n’as pas ton mot à dire, Aladdin est ici sur son lieu de travail. C’est lui qui décide. Et bien que tu aurais voulu passer un peu plus de temps avec lui, bien que tu aurais souhaité passer un peu plus que dix petites minutes en sa compagnie, tu ne dis pas un mot et acceptes simplement son désir. C’est sa volonté avant tout – avant la tienne. « Je ne te prendrai pas plus de dix minutes de ton temps, promis, tu rétorques avec un petit sourire d’excuse, comme si tu t’en voulais tout de même de déjà occuper une dizaine de minutes de sa vie – une dizaine de minutes qu’il ne reprendra jamais. » Tu te trouves un peu envahissante, comme si tu lui en demandais trop. Est-ce qu’il a la même sensation que toi, à cet instant ? Est-ce qu’il te trouve trop encombrante ? Tu déglutis, la bouche soudain sèche – et tu regrettes presque d’avoir refusé le verre que ton meilleur ami avait offert de te payer, mais ça aurait été un embêtement de plus pour lui, au fond. Tu n’as jamais pensé que tu pouvais ne serait-ce qu’un peu trop empiéter sur son existence, sur sa sphère privée. Toi qui désirais tellement être toute discrète. Et malgré tout, il a eu la délicatesse de ne jamais te le faire remarquer jusque là, de ne jamais te faire aucun reproche à ce propos. Aladdin est vraiment une personne en or.
Et tu te répands en excuses, t’engageant dans un long discours décousu et rapide où tu dois certainement répéter une dizaine de fois combien tu es désolée de ton comportement. Tu t’essouffles à force de ‘désolée’ et de ‘pardon’ jetés un peu dans tous les sens, pêle-mêle, au milieu d’excuses que tu tentes de faire paraître plausibles – au possible. Tu n’as trouvé rien d’autre que de prétexter ce rendez-vous important pour expliquer ta fuite. Tu sais bien que c’est une excuse somme toute foireuse mais tu pries intérieurement pour que ton ami veuille bien te croire et ne pas poser plus de questions embarrassantes. Avec ton comportement étrange, tu as de plus en plus peur d’éveiller ses soupçons, sa curiosité. Tu vois bien quelquefois les questions qui se pressent vivement contre ses lèvres brunies par le soleil, les pensées qui l’agitent à ton propos ; et chaque fois, tu fais tout pour éviter les sujets délicats, les sujets qui fâchent. Tu maîtrises l’art du changement de sujet avec une habileté déconcertante désormais, pour le plus grand malheur de ton brun – parce qu’il est trop délicat pour oser insister. Et tu l’en remercies toujours silencieusement, intérieurement soulagée de ne pas avoir à répondre à toutes ces questions qui t’effraient. Parce qu’il ne comprendrait certainement pas. Personne ne pourrait comprendre ce que tu caches – ta vie, tes sentiments. Ils ne trouveraient pas ça normal, pas bien. Ils penseraient ça malsain. Ils te diraient juste de partir, de quitter ta Maîtresse. Peut-être même essaieraient-ils de te l’enlever de force. Et ça, tu ne le supporterais pas. Jamais.
Sa main chaude et protectrice vient couvrir la tienne, agitée de spasmes nerveux sur la table boisée. Tu sursautes un peu, à la fois étonnée de ce contact physique inattendu mais aussi parce que tu t’étais perdue dans une angoisse horrible et poignante qui t’a tordu le ventre. Le cœur tambourinant, tu te raccroches à la douceur de sa voix et à la tendresse de son regard chaud pour lui offrir un léger sourire plein de remerciements et de reconnaissance lorsqu’il accepte tes excuses confuses. Soulagée, tu te retiens de lui sauter au cou malgré l’envie qui t’en brûle l’estomac. Tu sais rester à ta place. « Merci, tu souffles doucement. » Et puis tu tiques un peu sur l’emploi de ton véritable prénom. Celui qui était tien dans un autre monde, dans une toute autre vie. Tu grimaces légèrement à ce souvenir qui t’est encore très douloureux. Parce que tu as l’impression qu’Aurore n’existe plus vraiment, que Talie-Rose la remplace peu à peu, que tu deviens petit à petit cette jeune fille en fleur, laissant derrière elle la belle qui a dormi au bois. « Ne m’appelle pas Aurore, tu demandes timidement. Je préfère quand on utilise Talie. Aurore… Aurore, c’est du passé… » Un passé révolu et que tu aimerais pouvoir oublier. Peut-être que cette vie ici, à Fantasia Hill, te serait alors moins difficile. Moins lourde à porter. Tu n’étoufferais plus sous le poids de tous ces souvenirs qui te hante, de ce bonheur trop parfait qui t’a glissé entre les doigts. Et tu accepterais enfin ce que t’offre cette toute nouvelle existence qui te tend timidement les bras.
« Comment est-ce que tu vas depuis la dernière fois ? tu finis par demander au brun, comme pour détourner son attention de tes dernières paroles. Qu’est-ce que tu as de beau à me raconter depuis ? J’ai raté quelque chose d’important ? » S’il n’a que dix minutes à te consacrer, autant que tu saches tout ce qu’il s’est passé dans son quotidien depuis votre dernière rencontre. Tu as parfois tellement peu l’occasion de te retrouver en tête-à-tête avec lui que tu te sens un peu honteuse de certainement manquer des faits importants de sa vie. Après tout, tu es son amie, une amie que tu estimes proche, et il te serait inconcevable de ne pas tout connaître de lui – même si la réciproque ne sera jamais vraie. « Je veux que tu me racontes absolument tout, tu lâches dans un petit rire détendu, avant de ramener tes jambes contre ton torse, posant tes pieds sur le siège de ta chaise et ton menton sur tes genoux. »






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