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L'écume de nos sentiments (attina) Vide
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 L'écume de nos sentiments (attina)

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MessageSujet: L'écume de nos sentiments (attina) L'écume de nos sentiments (attina) EmptyDim 3 Nov - 16:50







Ivresse et lente gourmandise

L'héliante épuisait sa dernière ascension dans le bleu de l'éther, éclaboussant la voûte de son éclat doré. De ses bras aimants, il enlaça les âmes dans l'ivresse d'une étreinte. Ses yeux safrans guidèrent le phénix à travers les marbrures de la ville, l'étourdissant de sa majesté séraphique. Ses halos apathiques distrayaient du froid mordant, présage d'un hiver draconien. Dans l'enceinte du westwood center way, à l'angle de la Chestnuts street, où s'agençaient avec mignardise un défilé de châtaigniers réputés pour la véhémence de leur sève, et la street Treats, pour ses nombreuses vitrines édulcorées, s'esquissait dans le lobe de l'ostensoir une petite bâtisse à l'architecture obsolète. Parée d'antiques pierres d'un âge incertain, la « Maison des Saveurs » insufflait un mistral de singularité dans l'esprit des pérégrins. Soutenue de poutrelle en bois et revêtue d'un galurin en chaume, l'édifice avait une dédaigne désuète. On pouvait ouïr des comptines d'antan, où l'on glorifiait quelques chansons paillardes. Engagée derrière une terrasse enrichies de tables rondes et de chaises immaculées de blanc, et déguisées d'un masque baroque, le coin était le berceau des chatteries. Ses douceurs  engageaient la pègre dans le théâtre des charmes, invitant ces âmes insatiables au banquet du roi. Une fois le seuil du bercail vaincu, un subtil cocktail de fragrances vous chatouille le nez pour vous enrober de convoitise. Chocolat, crème pâtissière, enrobage chamarré, onguents sirupeux des tartes fraîchement sorties du four, nuage de poudre blanche et de confiseries, les papilles calcinées par leur indécente fringale devant tant d'enchantement appétissant s'émoustillèrent dans une dissonance pondérée.

Meeko s'était lancé sur sur le chemin des savarins, madeleines, pain d'épices, chanoinesse, millefeuilles et bien d'autres bouchées capiteuses après avoir été initié par Elysandre, un charmant jeune homme qui avait animer en lui un feu crépitant. Après son départ tranchant, les flammes alors brûlantes avaient lentement calciner sa chair, laissant le martyr souffrir d'un amour corrosif. Réprimant sa détresse dans la confection de pâtisserie, il s'était noyé dans de longues heures de dure labeur, crachant toute son hardiesse dans cet art lucullus. Après quelques égarements, il s'était retrouvé. Le grand enfant s'était laissé oublié dans l'épanouissement d'un nouvel homme, loin des mémoires d'antan. Le petit sauvageon avait appris à tempérer ses ardeurs familières. Averti, il s'était mis en tête de régenter sa propre pâtisserie. Une fois les papillons noirs envolés, le besoin s'était transformé en véritable engouement. Il avait fait le deuil de cet attachement éphémère. A présent, il semblait comprendre la pagaille sentimentale qui semait le trouble dans le cœur de sa mie, son égérie indienne.  Cette passion était équivoque, sans lanière pour l'entraver. Il n'y avait aucun amortisseur. L'aboutissement aphérèse se terminerait dans les l'agonie d'Icare. Pourtant, une force méconnue l'avait sauvé de la noyade, l'arrachant des nébuleuses pour l'embrasser d'un soupir d'allégresse.

Le tintement des campanules fomenta son attention alors qu'il servait des assiettes de profiteroles et de meringues à une table de quelques dévoués. Il reconnaissait cette façon de se vanter que le carillon prenait lorsqu'il accueillait en son sein l'ondine qui parsemait ses joies. Elle était là, immaculée de fraicheur. Était-ce le poudroiement d'or qui ponctuait sa beauté, ou ses saphirs pénétrants? Peut-être était-ce simplement la douceur de ses lèvres qui accueillirent avec discrétion les traces d'un sourire? Asséné d'ardeur comme si la fièvre s'était éprise de lui, son regard enclavé dans les ardoises de son inspiration, il peinait à contenir son entrain. Ses lèvres s'étirèrent spontanément dans un sourire florissant tandis qu'il délaissait son plateau sur le comptoir pour se hâter avec ferveur vers l'infante de ses nuits. Depuis sa rencontre inopinée avec Attina, il avait fait valser la Maison des Saveurs dans quelques pirouettes pour faciliter l'accès à la jeune femme. Par exemple, la porte d'entrée massive et oscillante avait était délaissée pour des parois vitrées qui s'ouvraient instantanément à l'approche d'une quelconque âme en quête de gâterie, et les escaliers avaient été revêtus d'une rampe sécurisée. Il connaissait bien cette ribambelle de sensations qui l'attirait dans un tourbillon de complaisance. Cette même maladie qui l'avait entrainé dans les bas fonds de l'étiolement. Il ne s'était pas juré de ne plus goûter à ce plaisir, car même si son pouvoir s'avérait féroce, il n'en était que plus délicieux.
« Il me semblait bien avoir reconnu ce parfum de volupté... » La voix mielleuse, il ne pouvait détacher son attention de la jolie libellule.« Bonjour Attina » Son nom roulait avec concupiscence sur sa langue comme l'écume sur le sable ivoirin. Meeko aimait le prononcer de ses lèvres gourmandes. « Est-ce ton humeur qui embellit le quartier de cette quintessence dorée? » Il avait une façon singulière de venir aux nouvelles, mais le raton n'avait jamais été enclin à la banalité. Il lui proposa une main pour la décharger de sa veste, en hôte dévoué qu'il essayait d'être, même si pour elle, tout lui venait spontanément.
 
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Arya-Mahina

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Arya-Mahina "Lilo" Stark
J'ai posé bagages ici le : 06/08/2013 Jouant le rôle de : la plus choute des hawaïenne : Lilo (team lilo & stitch). Nombre de messages : 991 On me connait sous le pseudo : BELLA CIAO. (lorenza) Un merci à : inconnu (avatar) + endlesslove (sign). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : zendaya cute coleman.
MessageSujet: Re: L'écume de nos sentiments (attina) L'écume de nos sentiments (attina) EmptyLun 18 Nov - 15:09




L'ÉCUME DE NOS SENTIMENTS




Tourne et tourne en rond. Les pensées inoccupées, tu errais telle une âme solitaire dans la cafet' de l'hôpital, décidément toujours aussi solitaire. Ou juste rejetée par tes propres collègues. Si tu t'en fiches pas mal d'eux, tu te dois d'avouer que cette solitude te pesait. Pas une personne avec qui rire ou même simplement parler, du matin jusqu'au soir tu te retrouvais seule avec tes démons intérieurs. Ta colocataire de sœur dormait toujours lorsque tu partais, et le soir tu espérais être accueillie par celle-ci, immense sourire aux lèvres et bras grands ouverts. Mais elle n'était jamais là, toujours dehors, à vivre une pleine et active vie sociale. Tandis que toi, tu te surprenais à commencer à parler seule pour combler ces ignobles silence. À chaque fois que cela t'arrivait, tu cessais de suite avant de rire comme une idiote, incrédule face à ta détresse.
Alors, posée dans un coin de la pièce, pain en main que tu t'amusais à déchiqueter, tu attendais impatiemment de recevoir une alerte sur ton bipeur. Mais rien, c'était le calme plat aux urgences aujourd'hui. Malheureusement pour toi qui avait grandement besoin d'occupation pour oublier tes tracas. Tu savais que dans ce genre de situation, tu pouvais demander ta journée et aller profiter du beau temps, te promener avec des amis, aller boire un coup avec eux. Mais le soucis était là : tu n'en avais pas. Au fond, tu avais toujours cru ne pas en avoir besoin, croyant à la suffisance de tes sœurs pour te combler. Mais maintenant qu'elles, elles étaient parties faire leur vie ailleurs, tu te rendais compte que tu avais été bien bête. Pour toi, c'était trop tard ; le temps et les épreuves t'avaient comme qui dirait rendus distante, voire froide inconsciemment. Tu t'étais forgée une carapace, une apparence qui n'était pas représentative de ta véritable nature. Fragile, maladroite et constamment en demande d'aide, tu t'affichais pourtant comme une femme autoritaire, sure d'elle et indépendante. Comme la femme que tu aurais tant aimé devenir, mais il faut croire que tu étais faite pour demeure petite fille égarée. Tu te détestais d'être ainsi, si vulnérable mais repoussant tout de même le monde qui t'entoure. Comme refusant d'admettre que tu avais besoin d'aide, tu te refusais à t'ouvrir aux autres, craignait de donner ta confiance et même une petite partie de ton cœur par peur que cela ne te brises un peu plus. Ainsi, tu t'étais persuadée qu'en restant seule, tu ne pourrais être déçue par rien ni personne. Mais à quel prix devais-tu payer cette éternelle solitude ?

Le pain roulant toujours dans tes mains, alors que tu t'attaquais à la mie que tu écrasais dans tes mains pour en faire des boulettes, tu esquissas malgré toi une sourire sur ce visage fermé. Le temps d'un court instant, sans trop savoir pourquoi, son visage venait d'apparaître dans ton esprit. Sûrement l'odeur du pain cuit qui vint te faire penser à lui. Sans trop savoir pourquoi, ce sourire niais demeura sur son souvenir. Sa voix enivrante et son visage. Les étincelles de ses yeux éclatantes de vie.. Tu ne pouvais le nier, depuis votre rencontre il te hantait dans tes moments de solitude. Soit assez souvent, donc. C'était énervant, dans un sens car tu te sentais idiote d'être comme attachée à lui sans vraiment le connaître. D'être tout simplement attachée à lui d'ailleurs, car tu ne voulais en aucun cas t'offrir à quelqu'un, encore moins dans ce monde. Mais penser à lui t'apaiser, dans un sens. Repensant à votre rencontre, à ces quelques mots échangés et à ce regard joueur, tu sentais la mélancolie et la peine s'envoler, le temps de quelques minutes, le temps qu'il était dans tes pensées. Uniquement dans tes pensées.. Et c'était reparti, à nouveau l'envie folle et incontrôlable de retourner à la pâtisserie te repris , telle une pulsion tiraillée entre la raison et tes émotions contradictoires. Souvent, trop souvent tu avais eu ce même désir de retourner le voir, mais à chaque fois tu revenais à la raison et le chassait de ta tête. Certes, mais ça ne l'empêchait pas d'immédiatement revenir. Encore et encore. Et ç'en était trop. Tu ne supportais plus d'ainsi laisser ton esprit être gouverné par cet être, alors la meilleure solution sembla s'afficha à toi ; enfin retourner le voir , une toute dernière fois, pour cesser ces pensées. Peut-être cela fonctionnerait-il, du moins tu osais l'espérer..
Afin de ne plus faire machine arrière comme à ton habitude, tu décidas de rapidement te rendre à la pâtisserie. Avant de changer d'avis. Du moins rapidement, si tu pouvais le dire, toi qui pris bien une petite heure à te changer dans les vestiaires de l'hôpital, car il n'était pas envisageable d'aller le voir dans cette sobre tenue d'infirmière. Peut être idiote, peut être pas très débrouillarde, mais féminine avant tout. Et tu roulas, à la seule force de tes bras, roulas encore jusqu'à arriver face au bâtiment. Le cœur accélérant, tu hésitas à nouveau. Partir, faire demi tour comme tant de fois, c'était bien ce que tu voulais. Mais il était hors de question d'en rester là. Tu n'avais après tout rien à perdre, si ce n'était de ton temps. Et tant à gagner, si tu trouvais simplement la force d'y entrer.. Alors tu inspiras au maximum, et puisas dans le peu de courage qu'il te restait encore.

Ton cœur ne fit alors qu'un saut contre ta poitrine quand tu remarques l'absence de cet habituel petit escalier, remplacé par une rampe. Une rampe.. C'était bien la première fois que tu en voyais une dans une boutique de la ville, ce qui te donnait même parfois l'impression d'être l'unique handicapée moteur du coin. C'est bête, un peu con surtout mais tu sentis ton regard d'humidifier et, à nouveau, ce sourire niais prendre place sur ta face. Une telle preuve de compassion, s'il n'existait d'autre mot, te bouleversait complètement. Te dire qu'il avait pensé à toi, que tu n'étais donc pas seule à avoir pris la peine de te remémorer cette rencontre, ça te rendit hors de toi. Alors, en te laissant roulant vers la porte, tu vis celle-ci s'ouvrir d'elle-même, sans ce besoin constant de t'étirer ton bras jusqu'à en faire craquer tes os pour atteindre la poignée. Et à nouveau tu ne pus empêcher tes yeux à présent rouges d'accueillir sous eux quelques larmes de joie. Cela faisait si longtemps que tu n'avais eu droit à un tel geste de tendresse. Ça te rendit toute fragile, si touchée que tu en oublias la première raison de ta venue ; le voir pour ensuite l'oublier. Mission qui s'avérait plus difficile, sûrement même impossible après cela..
Ni une ni deux, te te ressaisis et ne bloquas pas plus longtemps l'entrée de la pâtisserie. Une fois à l'intérieur, enfin, tu fus accueillie par l'odeur exaltante des dizaines et dizaines gourmandises qui t'entouraient à présent. Toutes plus alléchantes les unes que les autres, dont la seule vue te laissa un goût sucré au bout des lèvres. Et la cerise sur le gâteau arriva très vite.  « Il me semblait bien avoir reconnu ce parfum de volupté... » Tout sourire , cette joie de vivre constante qui le rendait définitivement unique, ce foutu semeur des troubles de tes rêves était face à toi, affichant ce qui semblait être la chose que tu aimais le plus chez lui ; ce regard vif et brillant qui te scrutait en ce moment même. Ce qui, non sans te gêner, ne fit qu'accentuer ton sourire simplet. « Bonjour Attina » Cette simple évocation de ton prénom te ramena à la réalité, déjà absorbée par sa prestance, et sembla te rappeler que tout ceci n'était pas un de ces rêves que tu t'amusais à faire la nuit. « Est-ce ton humeur qui embellit le quartier de cette quintessence dorée? » Tu ne peux retenir un léger rire sourd face à cette question, digne de Meeko. Il n'était définitivement pas comme les autres, tu pouvais en être certaine. En brodant de cette façon les mots, aussi simplement et naturellement, il rendait tout un peu plus joyeux et lumineux. Tu te sentais si différente de lui, comme opposée à sa naturelle bonté et gaieté, toi qui broyais constamment du noir.
« Bonjour Meeko, articulas-tu afin, après ce léger silence rêveur. Étrangement j'aurai plutôt pensé à vous comme responsable de cette bonne humeur environnante. » À nouveau, sans vraiment t'en rendre compte tu installas une sorte de barrière non voulue entre lui et toi par la simple utilisation du "vous". C'était plus fort que toi, il fallait sans cesse que tu montres une certaine forme d'hostilité timide. Sa main tendue, tu te délivras de la chaleur de ta veste pour te mettre un peu plus à ton aise, toi qui malgré son sourire accueillant te sentais bien mal à l'aise. Malgré tout, c'est entier sourire aux lèvres que tu restas, les mains posées sur tes jambes inertes et l'air d'attendre bêtement la suite.


love.disaster
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L'écume de nos sentiments (attina)

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