Je vivais à Paris avec Madame Adélaïde ma mère et mes frères.
Il y avait aussi Edgar mais je l'ai toujours détesté.
Il voulait toucher l'argent de ma maitresse qui nous était destinée, du coup il nous a enfermé dans un panier et nous a mis à la campagne.
Nous avions eu la peur de notre vie ma famille et moi à notre réveil.
Nous avons rencontré Thomas O'Malley.
Grâce à lui nous avons pris une charrette pour retourner sur Paris. Il m'a sauvé quand j'étais à deux doigts de me noyer.
Nous avons rencontré des oies, c'était génial avec elle.
Puis après les oies, les amis chats de Thomas. Une merveille, un plaisir jamais je ne m'étais autant amusée.
Ma famille et moi avons enfin regagné le domicile de Madame Adélaïde.
Mais cet infâme Edgar nous a enfermé dans un sac pour nous emmener très loin de Paris.
Grâce à Roquefort et O'Malley nous nous en sommes sortis.
Edgar est parti à Tombouctou loin de nous. Et nous nous étions destinés à vivre heureux pour toujours. Tous les cinq, ma mère Duchesse, mes frères Berlioz et Toulouse, O'Malley mon nouveau papa et moi.
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« Qu'est-ce qu'il m'arrive ? » dis-je en m'inspectant. Je n'ai plus mes quatre pattes, ni mes adorables moustaches, ni mes petites oreilles pointues bref je n'ai absolument plus rien d'un matou. Je suis..une humaine. Mon dieu ! Je ne comprends pas du tout ce qu'il m'arrive.
« Maman ! Berlioz ! Toulouse ! » Personne, je suis vouée à rester seule, ici au milieu de nul. Je ne suis même pas à Paris. Mais où suis-je ? Je me lève avec peine, car je n'ai pas l'habitude de marcher sur deux
pattes jambes. Tant bien que mal j'avance, une jambe devant, puis vint l'autre, comme dans mes souvenirs que j'avais des humains, par exemple Madame Adélaïde. Où était-elle d'ailleurs aussi ? Je ne me sens pas bien d'un coup. Mes frères bizarrement me manquent et ma mère, mon modèle sur terre n'est pas là. Et Thomas, qui est un peu comme un père pour moi n'est pas là non plus. Je passe la main dans mes...cheveux blonds. Je n'ai plus mon parfait pelage blanc comme celui de maman, mais à la place une peau beige, et des longs cheveux blonds. Je prends une mèche entre mon pouce et mon index et l'admire. Ils sont magnifiques. Je marche dans ce champ pendant au moins deux heures, bien que je ne sois pas encore parfaitement intégrée dans le monde des humains pour affirmer cela. Je vois un homme, alors que je viens de quitter le..blé ? Oui ça devait être du blé en vue de la forme, vu de plus haut c'est tout de suite plus intriguant. Bref je m'avance vers lui et demande, de ma voix posée et calme que je découvrais en même temps.
« Bonjour Monsieur. Excusez-moi mais où sommes nous ici ? » Il lève les mains au ciel, un sourire béa sur ses lèvres, je ne m'en rends pas compte mais je le toise, un peu trop familier à mon goût.
« Mais voyons cher enfant, tu es à Fantasia Hill ! Tu es perdue ? Tu as l'air de venir de bien loin. » Je passe une main dans mes cheveux -oui encore une fois, mais j'aime beaucoup faire ce geste-, je lui fais un sourire laissant apparaitre mes dents blanches d'humaines et non pas mes petits crocs habituels.
« Fantasia Hill ? Je..je ne connais pas. Oui on peut dire que je viens de loin, c'est.. » Je me stoppe net, après tout je ne peux en aucun cas lui dire que je viens de Paris où j'étais une chatonne.
« gentil à vous. Merci. » Je lui fais un hochement de tête, il a beau m'appeler je m'en fiche, moi je veux retrouver ma famille.
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Assise sur le fauteuil devant ma télé, je regarde une émission de télé-réalité. La télé je l'avais déjà vu, mais je ne m'y étais jamais intéressée alors que c'est tout à fait cool, les personnages qui bougent à l'intérieur. Je me demande d'ailleurs comment on peut faire ça. Je bois une gorgée de mon soda, coca-cola pour le nom. Je ne connaissais pas, sa pétille et mes yeux pleurent quand j'en bois. Disons que ça change du lait. J'en bois aussi, mais le matin avec du chocolat en poudre dedans, c'est chaton-ment bon. J'entends la voix de ma mère, d'un air ronchon je me lève afin de voir ce qu'elle peut bien me vouloir.
« Oui maman ? » Elle me fixe de ses grands yeux, signe qu'elle n'est pas contente.
« On mange ma chérie. » Elle me caresse la joue, mais je sais bien qu'elle n'est pas sincère et qu'elle manque cruellement de crédibilité avec son petit mot doux. Je m'assois sans broncher, lui faisant un sourire un peu hypocrite je l'affirme. Donc, pour la petite histoire j'ai finis par retrouver ma mère, nous vivons seulement à deux puisque mes frères ne sont pas là... Ils me manquent d'ailleurs, moi qui les trouvaient insupportables durant notre vie à Paris voilà qu'arrivée à Fantasia Hill, il y a comme une vide dans mon coeur. D'ailleurs je ressens beaucoup plus de choses qu'auparavant, ce qui est très plaisant mais ça me fait peur. Ma mère et moi commençons à diner, elle me fait un sourire, je sais les reproches qu'elle va me faire, elle va me dire de m'intégrer plus dans ma nouvelle vie et qu'il faut que je me détache de ma vie de petite bourgeoise parisienne mais j'y suis attachée, elle ne le comprend pas. Ou plutôt moi je ne veux pas comprendre qu'il y a un temps pour tout. Une chose tout à fait contradictoire c'est que souvent avec ma mère on essaye de se remémorer Paris et notre périple palpitant. Allant de notre réveil en pleine campagne à notre retour en famille dans la maison de Madame Adélaïde. Je n'ai pas envie maintenant de raconter ce qu'il s'est passé, pour cela demandez à ma mère, elle saura vous répondre, comme elle l'a toujours fait à la perfection. Je passe une main dans mes cheveux, regarde pas mère
« Demain j'ai une soirée maman. C'est Marion qui m'invite. » Je pris une nouvelle bouchée de ma purée de carottes et lui fais un petit sourire. Elle me regarde, me fait un sourire pour ensuite hocher de la tête et me répondre qu'elle est d'accord, je ne pouvais pas espérer mieux. Fête me voilà !
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J'entre dans la maison de l'inconnu accompagnée de Marion. Pour l'occasion, j'ai mis une robe bustier noire arrivant à mis cuisses, des petites ballerines noires, et une veste rose et de la même couleur que mon gloss. Quant à mes cheveux, je les ai bouclé et les ai relevé en une haute queue de cheval. Certains regards se posent sur moi, c'est ma première vraie soirée, je n'ai que seize ans et pourtant ma mère m'encourage pour y aller afin de me faire une place dans la nouvelle société, même si ça fait déjà un moment que j'ai changé de corps. Marion me fait un signe de la main, et me laisse avec cette énergumène qui sent l'alcool, quelle horreur ! Je le repousse alors, ne lui adressant qu'un bref regard puis m'avance vers le bar. Je prends un cocktail qui me semble bon, surtout que les couleurs me plaisent, il y a du rose. Je bois une gorgée, et savoure le goût, c'est un délice. Je cherche mon amie des yeux, elle m'a si rapidement laissée tomber que je ne comprends pas pourquoi elle tenait absolument à moi. Verre à la main, je m'assois sur un fauteuil moelleux. Et c'est là que je le vois. Mon coeur tambourine contre ma poitrine, mes pommettes virent au rose, un sourire béat se dessine sur mes lèvres. Qu'est-ce qu'il était beau. Ses yeux bleus, ses cheveux frisés, son petit sourire coquin. Mon dieu je crois rêver. Instinctivement, il s'approche de moi, et je m'approche de lui. Le feeling passe rapidement, et je ressens déjà ce besoin de lui alors que je ne le connais que depuis quelques minutes à peine. Il s'appelle Raj. Je ne crois pas au coup de foudre, ce n'est pas pour moi mais je peux vous dire que cet homme âgé de dix-neuf ans sera le miens. Je vous entends venir me dire que je suis qu'une adolescente de seize ans complètement immature qui a tout à apprendre de la vie, et pourtant croyez moi je sais ce que c'est que d'aimer un être au point de savoir que c'est cette personne et pas une autre. La soirée avait été parfaite, un rapide baiser, beaucoup de mots échangés, j'avais même réussis à avoir son numéro de portable, si ce n'est pas une chance ça !
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Mes yeux sont remplis de larmes. Je l'attends avec impatience, je frappe du pied sur le sol pour montrer mon agacement et surtout et avant tout ma tristesse. Enfin le voilà ! Je m'approche de lui, et repousse ses bras dans lesquels j'aime tant me poser, je croise les miens et le regard yeux brillants de larmes
« C'est terminé. » D'un revers de la main j'essuie une larme qui coule le long de ma joue. J'ai mal au coeur, tellement mal de lui dire ça. Pourtant c'est le choix de ma mère. Elle juge qu'il n'est pas assez bien pour moi. Je l'ai toujours écouté, et je le ferais toujours, ma mère c'est mon respect. J'attrape ses lèvres et l'embrasse avec tendresse et passion.
Ce baiser sera la dernier pensais-je. Malgré mon malheur je lui fais un sourire, et tourne les talons, je ne lui laisse pas le temps de me rattraper que déjà mon côté félin prends le dessus et je m'en vais en courant comme une folle. Pauvre de moi, pauvre de lui. Il était si parfait. Tout de notre histoire avait été parait. Notre première fois, nos baisers, nos câlins, nos confidences, nos rires, nos joies, nos peines... Il était formidable, j'étais fort minable nous étions formidables...
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Je mets petites bottes ainsi que ma veste en cuire, puis inspecte une dernière fois ma charmante maison. Cela fait une semaine que j'ai dix-huit ans, que je suis libre de mes choix et de mes actes, c'est pourquoi je m'en vais. Je ne peux plus d'être ici, je veux voler de mes propres ailes, bien que j'en ai jamais eu. Doucement je ferme la porte et m'enfonce dans l'aube encore noire. Il fallait que je trouve l'université. Grâce aux transports en commun j'arrive enfin à l'université, je suis chargée comme un baudet. Je n'ai même pris le temps de me coiffer, j'ai simplement un semblant de chignon ce qui ne me ressemble absolument pas.
J'avais attendu dix minutes avant de pouvoir entrer. Directement je me dirige vers l'accueil afin de faire mon dossier d'inscription. Je sais que Raj' est ici, qu'il sera là pour moi, et que sans ma mère tout redeviendra comme avant. Hélas...
La vie n'est pas simple, elle est même dure, très dure. Semée d'obstacles, d'embûches et de douleurs, et pourtant je suis prête à tout pour lui, pour nous. J'étudie le droit, ouais ça peut parraitre dingue mais c'est la vérité, une semaine que je suis ici, une semaine que je ne sais plus où donner de la tête ! Mais je suis Marie O'Hara, forte, indépendante et battante surtout !