Sur ce mur compilation éphémère de ses doigts mouvant ô brisures hallucinée d’avoir pour elle un corps que des pieds, que des mains, que des jambes, que des bras ! Et ce duvet sur cette peau enneigée ressentait les cajoleries séductrices du Nord, et cette peau par cet hivernal qu’une couche onctueuse aromatisait d’un manteau crémeux lorsqu’elle posait seule, timide ses ballerines soignées sur la rue inondée, elle respirait ces odeurs voltigeant de cuisine épicées, d’échos floraux possédant tendrement ses narines curieuses de découvertes. Ce mur peint de traits étranges, de photos égarées, elle touchait ivre de contemplation ces bibelots affriolant, ces vases décorés de voyages effervescents. Se souvenait-elle belle des lunes lumineuses de sa vie anciennement peuplée de brigands, de princes solitaire, déchu d’une malédiction brimée, de cette Belle fragile ses longs cheveux coulant entre ses reins prisonniers de ce regard volage ? Requiem chatoyant sur ce lac bleuté des paupières brillant les poussières dorées sortant soûls de ces agates fleuris elle dansait dans ces herbes folles, douces, chatouillant ses joues par trop d’efforts rosies, s’allongeant lascif innocente provoquant monts regards bestiaux à cette carrure luminescente, laiteuse, statue de cire moulée de beauté éphémère. Elle retournait, guillerette dans son cocon protecteur œuvre de tendresse en ces temps pluvieux, des gels valsant, courant à l’abri de la tempête naissante et, par sa fenêtre le chaos rugissant apparaissait à cette vierge mielleuse un déluge de sublime éclatant. Les chaleureuses senteurs égarées exhalant l’appartement de cuisine de cannelle, de sucre, de vanille émoustillante, de chocolat finement cuit dans une casseroles colorée de papillon gracieux tout autour de ce bol ouvragée de terre cuite, elle posait ses assiettes de porcelaine soigneusement de peur, d’effarement d’abimer ces exquise créatures immobiles humbles serviteurs à cette princesse candide. Buvant alors de ses lèvres à demie, à demie pleine, à demie ouverte promesse divine d’un baiser foudroyant d’Eden la porte disparaissait laissant ces rayons traits astrales propagés à ce charmant vallées conquises d’un bonheur platonique, fortuné ô homme le premier rugissant, convoitant le cœur de cette rose épanouie dans son cocon de fourrure et de velours carmins à ses mains lisse de vices inexistants ! Ô Rose des naufragées, elle guettait loin de ce château enjôleur, loin de ce pays ancien où régnait le roi ce tourmenté, ô Rose des exquises elle vivait enfin emplissant ses poumons de jeune indolente l’agneau puissant oxygène pourfendant maux crachin des malheurs ! Elle souriait aux clients, elle riait d’une averse soudaine parapluie à ses ongles peint de pâle, elle s’asseyait d’un banc immaculé sur sa robe de dentelle une ombrelle contre cette dangereuse étoile, elle mangeait, jouissait cette ravie à cette femme rutilante, vie des merveilles. Et, sa tête mouvementée parlait, elle discutait seule dans ses pensées encore, toujours car intelligente était-elle, guerrière de voir ces monuments, ces événements, ne comprenait point que ce fil terrible tenant la vagabonde s’envolait d’un coup de poignard brillant accrochés aux rouages, trépassait par ces monstres sanguinaires de guerre révoltantes, cette vie tant aimée envolée au loin, valsait les bonheurs éteint de jeunes charognes agonisantes. Elle contemplait ces œuvres bourdonnantes, cadavres tétanisés sur cet écran impersonnel diffusant en ses iris dilapidés des images, des échos pêcheurs de victimes hurlantes, ne comprenant point, des paroles affligeantes, des insultes errantes d’une femme, d’un homme ô pauvre fillette jouvencé ! Elle s’endormait dans son alcôve d’or et de marbre, ses cheveux rubéoles sur ces draps frais de duchesse avortée ressassant ces questions éparses d’un monde dérivant.