« I don't like the rain. » ✗ Kayley.

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« I don't like the rain. »

Avalon & Kayle

J'essuie d'un geste vif la sueur qui coule sur mon front, d'un revers de la main, sans arrêter mon enchaînement. Je poursuis mon entraînement, ne prêtant pas la moindre à ce qui m'entoure, je me contente de trancher l'air de mon appartement. Coup circulaire, coup vertical. En haut, en bas. Je ne compte plus le nombre de coup de lames que j'effectue. Je continue, encore et encore. Comme si le temps n'était plus, je continue jusqu'à ce que le soleil me titille les yeux. Le faignant a enfin décidé de se lever, ou bien est-ce moi qui ai passé une nuit bien trop courte? La réponse m'échappe, je ne la rattrape pas trouvant cela inutile. A quoi bon?! Je hausse faiblement les épaules et poursuis mon entraînement, comme chaque matin. Je change l'épée de main et enchaîne. Coup circulaire, coup vertical. En haut, en bas.

Les minutes passent et je termine mon entraînement matinal. Je soupire faiblement, essuie de nouveau la sueur qui perle sur mon front et je repose mon épée favorite sur son socle. Un sourire s'épanouit sur mon visage. Je suis heureuse, peut-être pour une raison des plus stupides, mais je suis heureuse. Un sentiment autrefois inconnu et qui me surprend toujours. Je n'arrive pas à l'expliquer et mes élans de sentiments positifs sont des plus déstabilisant. Pour une ancienne épée telle que moi, les sentiments humains représentent un véritable mystère. Un plus grand mystère encore que la magie qui m'a amené dans ce monde où mon histoire est une légende.

Satisfaite par mon long entraînement, je m'active. Je m'élance dans les couloirs de mon tout récent appartement. Pieds nus sur le carrelage, je sens un frisson me traverser la colonne vertébrale à chacun de mes pas. Je laisse passer une porte à ma droite, puis une autre à ma gauche avant d'entrer dans la porte au fond du couloir . La dernière porte n'est autre que celle qui donne à ma chambre. Une petite pièce, sans grande décoration avec une penderie peu fournis et un lit accolé à une table de nuit ordinaire. M'attardant peu sur le décors qui se dessine devant moi, je me dirige nonchalamment vers la penderie. Je me fige. Je ne sais pas quoi mettre. Non pas que je dispose d'un grand choix, au contraire. Je n'ai pas fait de lessive récent, mon choix est d'autant plus restreint. Je soupire, encore une fois. Je reste immobile. Je n'aime pas ça, alors je pioche au hasard. Extirpant de mon armoire un simple jean, un t-shirt et des sous-vêtements. Je place le tout sous mon coude et je sors sans plus attendre pour rentrer dans la pièce voisine. La salle de bain. Une pièce avec un strict minimum, un lavabo, un meuble de toilette et une baignoire-douche. Je dépose mes affaires propres tandis que je laisse tomber mes habits puant et dégoulinant de sueurs sur ma pile de linge sale. Je me glisse paisiblement sous le jet d'eau chaude et je me délecte de cet instant.

Je ne vois pas le temps passé, je n'ai pas moindre envie de sortir de sous l'eau chaude. Plus part obligation que par choix, je sors, je m'enroule tranquillement dans une serviette et fis de même avec ma longue chevelure sombre. Je me sèche et je me tortille pour enfiler les affaires que j'ai choisis. Vêtis, je m'attaque à mes mèches rebelles. Je les passe sous l'outil qui me permet de les sécher, puis, je les démêle longuement. Je termine mes petites affaires dans la salle de bain, je fais un brin de ménage. Une tâche que je n'affectionne pas vraiment, mais qui semble incontournable. Je m'apprête à sortir de la pièce, mais je me fige pour aller rapidement ouvrir la fenêtre afin que la bouée s'estompe plus vite. Enfin, je sors et retourne dans la cuisine. Pièce dans laquelle je me suis longuement entraînée. Un bruit étrange résonne dans la pièce. Un bruit qui me surprend sans arrêt, comme cette sensation de faim. Une sensation que je découvre chaque jour un peu plus tout comme ma nouvelle condition humaine. Auparavant, je n'avais pas faim, je ne ressentais absolument rien, je n'étais qu'une épée magique prête à être manié par le véritable et légitime roi de Camelot. A présent tout est différent et tous ses changements ne cesse de me surprendre.

Je me fige devant le garde mangé nommé frigo et je réalise qu'il est vide. Encore une chose que semble avoir oublié. Je pense à faire une liste, mais j'abandonne une fois de plus. Mon estomac s'exprime de nouveau. Je soupire, roule des yeux et me résigne. Je me chausse aussi rapidement que possible, j'agrippe mon unique veste et je sors de mon appartement. Je m'élance activement dans les rues remplies de monde de la ville et traverse cette dernière à la recherche d'un petit restaurant pas cher ou tout simplement d'une sandwicherie. Je n'ai pas de grande attente, je pense uniquement à combler le creux dans mon estomac. Une sensation glacée sur ma joue attire mon attention, puis une seconde, une troisième et ainsi de suite. Il commence à pleuvoir et pas qu'un peu. Je place ma capuche sur ma chevelure. Hélas, je me rends rapidement compte que mon simple bout de tissus ne fait pas le poids. J'accélère doucement mon allure avant de courir jusqu'à l'abris le plus proche. Je n'ai pas la possibilité d'arriver jusqu'au lieu désirer, mais ne disposant pas du matériel adéquate, j'abandonne et attends que la météo s'apaise.

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Bon, Kayley avait enfin décidé de se lever, aujourd'hui, elle ne travaillait pas, donc ça lui faisait du bien de faire la grâce matinée. Le plus dur, c'était de se réveiller seule, elle n'avait pas l'homme qu'elle aime auprès d'elle et ça commençait à la faire souffrir. Bien sur, en public, elle essayait de cacher ça, elle n'avait pas envie que tout le monde soit au courant et ait pitié d'elle. Cependant, la jeune femme retrouvait peu à peu sa bonne humeur naturelle, elle gardait espoir, elle savait qu'un jour elle retrouverait l'homme qu'elle aime. Puis au final, elle n'était pas seule, elle avait eu la chance de revoir de vielles connaissances, mais elle avait aussi fait de nouvelles rencontres, certaines étranges, mais bon, c'était quand même génial. Aujourd'hui, elle avait décidé de s'habiller de manière décontracté, c'est à dire un jean avec un haut de couleur unique. Il faut dire que dans son ancien monde, elle ne portait pas ce genre de vêtement, il faut dire que Fantasia n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait pu connaître par le passé. Enfin bref, elle ne savait pas vraiment ce qu'elle allait faire aujourd'hui, peut être qu'elle devrait appeler quelqu'un ? Ou alors se promener seule et qui sait, peut être qu'elle croiserait d'autres personnes, quelques fois, il fallait laisser faire le hasard, ça pouvait être une bonne chose.

C'est alors qu'elle sortit de son appartement, au début le temps ne semblait pas trop mauvais, c'est pour ça qu'elle se promenait à pied. Puis une peu de marche, ça ne faisait de mal à personne. Dans sa tête, elle se posait pas mal de questions, mais beaucoup de ces questions n'avaient pas encore trouvé de réponse. Parfois, elle s'isolait pour pleurer un bon coup seule dans son coin, elle ne voulait pas montrer cette faiblesse, elle voulait être forte, même si sa famille et ses amis lui manquaient terriblement. Alors qu'elle continuait son petit chemin, les gouttes de pluies commençaient à tomber, au début, ça ne l'inquiétait pas. Ensuite ça a empirer et elle du vite courir pour s'abriter quelque part. Évidemment, elle n'était pas la seule dans ce cas là et elle reconnut l'autre jeune femme avec elle qui n'était autre que Excalibur, mais dans ce monde là, elle avait aussi un autre prénom. « Salut, ça me fait plaisir de te voir, toi aussi tu as choisi le mauvais moment pour sortir ? » Oui c'était une question bête, mais c'était juste histoire de lancer la conversation. « Alors tu te fais à la vie ici ? » Kayley avait apprit à connaître Excalibur dans ce monde et elle était devenue très proche d'elle, elle se sentait moins seule.

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Avalon & Kayle

Je marche tranquillement dans les rues de Fantasia Hill, me frayant un chemin entre les personnes qui remplissent déjà la ville. Je n'arrive pas à éviter quelques bousculades, mais je n'en fais pas tout un plat et je continue. Je ne veux pas m'énerver bêtement aujourd'hui, je veux juste profiter de l'air frais et du beau temps qui s'offre à moi. Malgré tout, mon idée principale reste de crasser la croûte. Les gargouillements de mon ventre se font moins rares et beaucoup plus persistant. J'ai faim. C'est une évidence et je regrette de ne pas avoir fais les courses un peu plus tôt dans la semaine. J'ai reporté une fois, peut-être une seconde fois et finalement je n'y suis pas allée. Je le regrette, tout comme je regrette mon ancienne forme. Celle-ci ne demandait pas autant d'entretien ou du moins rien que je ne pouvais faire moins même. La faim et toutes les autres sensations humaines restent encore toutes nouvelles pour moi et je ne pense pas que je m'y ferais totalement un jour.

Une sensation glacée sur ma joue m'extirpe de mes pensées. Instinctivement, je passe délicatement l'une de mes mains sur la joue en question et je sens une goutte d'eau couler le long de mon visage. Suis-je en train de pleurer? Une question stupide qui me traverse l'esprit tandis que d'autres gouttelettes d'eau viennent m'apporter la réponse à ma question. Il commence à pleuvoir. Je soupire, je déteste la pluie et encore moins quand je suis obligée de subir ses effets. Je déteste tomber malade et la pluie m'apporte souvent un rhume. Je soupire de nouveau et mets ma capuche. Je continue de marcher, espérant trouver au plus tôt ce fameux petit restaurant pas cher que je cherche depuis que je suis sortis de mon appartement.

Ce n'est pas mon jour de chance. La pluie s'intensifie et ma capuche ne devient qu'un simple bout de tissus. Par obligation, j'accélère la cadence et je recherche un abris où m'arrêter. Je commence ma course, m frayant habillement un chemin en les personnes qui marchaient tranquillement avec un parapluie en mains. Je me maudis, je les maudis. Pourquoi n'ai-je pas pris de foutu parapluie? Je m'insulte intérieurement pour mon manque de précaution et j'accélère de nouveau. J'aperçois non-loin d'un abris de bus. Sans plus attendre, je m'y place. Je frissonne et je me place dans un coin. Gardant ma capuche en place, je cherche un moyen de me réchauffer un minimum. « Je DETESTE la pluie ! » Je souffle ces mots, dans mon coin, ignorant les regards des personnes qui ont choisi le même abris que moi. Ils me prennent pour une folle qui parle toute seule... Pourquoi pas?! Qu'ils fassent ce qu'ils veulent. Je soupire et jette un coup d'oeil au ciel. Pourquoi n'ai-je pas faîtes ces foutus courses?

Une voix familière m'extirpe de mes pensées. Je tourne la tête et pose mon regard sur Kayley, l'une des rares personnes de mon précédent monde que j'ai retrouvé. Je lui lance un sourire amical. Au moins cette pluie m'a permis de rencontrer une amie par le plus grand des hasards. Je réponds à sa question sur un ton amical et étrangement paisible. « Hey ! Ne m'en parle pas... J'aurais dû regarder la météo. » Je la détaille. Elle aussi ne détient pas de parapluie, sans doute pense-t-elle encore à Gareth et la disparition de ce dernier. Je ne comprends pas ce qu'elle peut ressentir, mais je m'efforce tout de même d'être présente pour elle. Je lui suis redevable pour m'avoir évité de devenir un cure-dent à vie et puis, dans ce monde, nous nous sommes rapprochés. « Pas vraiment, les sentiments humains sont difficiles à comprendre. » Honnête, je lui indique mon point de vue sur ma nouvelle vie. Une vie pour le moins difficile avec tous ces besoins primaires. D'ailleurs, l'un d'eux revint à la charge et mon ventre se mit doucement à gargouiller. Un son presque inaudible, mais qui rappel cette faim. Encore une fois, je maudis cette pluie. Je reporte mon attention sur mon amie et je lui demande à son tour, comment elle s'adapte. « Et toi? Tu n'as toujours pas réussis à retrouver Gareth? » Une question que je n'ai pas pu éviter. Je sais que c'est un sujet sensible, que sa disparition la touche énormément, mais je lui ai promis qu'on le retrouvera.

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« Il faut dire qu'avant, on ne savait pas ce qu'était une télévision. » Bah oui, les deux jeunes femmes venaient d'un monde ou l'électricité n'existait pas. Elle avait une télévision et autres appareils qu'elle n'avait pas auparavant, mais elle ne s'en servait pas tellement. Rester assis sur son canapé à regarder les programmes télévisés n'était pas forcément son truc, surtout quand on était seule chez soi. Pour Excalibur, ça devait être encore plus dure, quand on change de forme comme ça, au début, elle était un objet magique et la voilà sous une forme humaine, un sacré changement. « Tu te feras aux sentiments qu'on peut ressentir quand on est humain, ce ne doit pas être facile pour toi. N'oublie pas que si tu as besoin de parler ou bien de conseil, je suis là, je suis ton amie. » La jeune femme voulait quand même lui rappeler ça, elle ne laisserait pas tomber ses proches. Puis vint un sujet pour Kayley qui n'était pas forcément facile à aborder ces derniers temps. « Non je ne l'ai toujours pas retrouvé, je ne sais même pas s'il est ici. Un homme aveugle, ce n'est pas forcément le plus courant. Si ça se trouve, je n'arriverais même pas à le reconnaître et lui non plus. » Après tout, elle même avait quelques différences physique par rapport à son ancien monde. Quoique vu que son mari était aveugle, il ne verrait pas la différence, c'était peut être un avantage ou alors c'était tout le contraire. « Et toi, tu vas peut être rencontrer l'homme de ta vie sans t'en rendre compte. » Oui, elle changeait de sujet assez rapidement, mais elle ne voulait pas fondre en larme devant son amie, elle avait beau être forte, elle pouvait se montrer assez sensible. « Tu sais, il y a sûrement plein d'homme qui rêverait d'une femme comme toi. » Kayley avait apprit à la connaître et Excalibur sous sa forme humaine était une femme géniale et physiquement elle risquait de plaire, mais bon après ce n'est que son avis. L'amour était quelque chose de merveilleux et ça nous tombait dessus sans qu'on s'y attendre, bien sur ça pouvait aussi être vraiment douloureux, mais tout finirait par s'arranger, elle en était convaincu ou du moins elle voulait s'en convaincre.

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Avalon & Kayle

Je maudis la météo, la pluie. Je ne prive pas de dire ce que je pense haut et fort. Je déteste la pluie. Le sentiment glacé qu'elle peut laisser sur son passage. Heureusement, je trouve rapidement un abris et fais une rencontre inttatendue. Kayley, mon amie d'un autre monde. Elle aussi a décidé de sortir sans vraiment prendre en compte le temps et son explication tient. La télévision. Outils de malheur tout comme la technologie qui a envahit nos vies. Ce monde est loin d'être simple à comprendre. Si différent, ce monde est plus avancé que le nôtre et ce n'est pas facile tous les jours de s'adapter. Cela dit, ma plus grande difficulté reste la condition humaine et les sentiments qui y sont associés. Auparavant, je ne m'embarrassais pas de choses comme la fin ou la fatigue. A présent, c'est différent. Je remercie le ciel d'être tombé sur un visage familier dans ce monde, même si je ne suis pas le visage qu'elle attend le plus...

J'acquiesce sa remarque, silencieuse. Je tente de masquer les gargouillements de mon estomac, gênée par ce son à peine audible. « Je découvre encore... Je sais Kayley et je t'en remercie. » Dis-je à sa réflexion. Oui, je m'habitue petit à petit à tous ces nouveaux sentiments qui me prennent sans cesse par surprise. J'esquisse un faible sourire. Je suis heureuse d'avoir une personne féminine avec qui parler, une amie à qui me confier. Je ne suis pas du genre à rougir pour un rien, mais je ne peux pas parler de certaine chose à tout le monde et c'est le cas pour chacun d'entre nous. Je ne peux guère parler à tout le monde dans mon ancienne apparence et de toutes les découvertes que la nouvelle provoquent en moi.

« On le retrouvera, je te le promets. » Je réplique rapidement avant qu'elle ne change le sujet. Je lui répète une fois encore cette promesse, les yeux remplient de détermination. Je respecte mes promesses et surtout lorsqu'elles concernent une personne qui m'est aussi proche que la demoiselle. J'ai vu trop de peines et de souffrances par le passé et je n'en veux plus à présent. De plus, je lui dois bien cela, le bonheur. Soudain, mes pensées se figent. Extirpée de ces dernières par mon interlocutrice, je regarde Kayley amusé par ses mots. « Je ne connais pas de tels sentiments. » Mon ton se veut détacher, masquant l'appréhension que je ressens face à ce sentiment. L'amour. Qu'est-ce que cela représente réellement ? Je n'ai jamais connu une telle sensation. Je m'habitue encore aux battements d'un coeur dans ma poitrine. Même si je viens à trouver cet amour, comment le reconnaître? Un sourire amusé prend place sur mon visage. « Je ne préfère pas y penser pour le moment. Tout cela me semble trop compliqué. » Dis-je avec une pointe de curiosité. Pourquoi ressentir autant de choses à la fois? Complexe et étrange, voilà comment je vois les sentiments humains. Trop compliqué pour une épée comme moi.

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Passer d'un objet à un humain, c'est sur qu'Exalibur avait encore plein de choses à découvrir, mais bon Kayley serait là pour la guider en cas de besoin. C'était comme une petite sœur, même si normalement, elle devrait être plus vielle qu'elle non ? Enfin ce n'est pas le plus important, il ne faut pas chercher à comprendre certaines choses, il n'y aurait probablement aucune solution, seul le temps nous le dira. La jeune femme était aussi contente d'avoir un soutien, car sinon elle ne tiendrait peut être pas le coup. Il faut dire que l'absence de l'homme qu'elle aime lui faisait comme un vide à l'intérieur d'elle, c'est quelque chose qu'elle n'avait pas l'habitude de ressentir. Sauf quand elle était enfant la mort de son père avait laissé aussi un grand vide, qu'est ce qu'il pouvait lui manquer lui aussi, mais bon c'était du passé à présent, elle devait avancer coûte que coûte. Cependant Kayley avait voulu changer de sujet, inutile de pleurer sur son sort, ça n'allait pas l'aider. « Un jour tu risques de les connaître et je veux être la première au courant. » Le premier amour, c'était quelque chose d'important et elle voulait être là pour son amie. « C'est sur que ça peut être compliqué, mais ça te tombe dessus sans te prévenir. » Après tout, il y a toujours la possibilité d'avoir un coup de foudre pour quelqu'un, en espérant que ce soit réciproque. Bien sur certains avaient des cœurs de pierre, ceux en particulier qui préfère faire le mal autour d'eux. « On devrait se faire des sorties entre filles. » Ce serait quelque chose d'amusant et ça permettrait de se détendre un peu et de penser à autre chose qu'aux problèmes. Bien sur, il y a des jours, ou la jolie brune travaille donc elle ne sera pas disponible, mais le week end, ce ne serait pas un problème. « Nos aventures me manquent. » Risquer sa vie pour les autres, se battre, ça avait quelque chose d'assez excitant, même si on pouvait avoir peur, ça ne changeait rien du tout. Puis toute ces créatures qu'elle avait pu rencontrer et qui au final n'existait pas dans ce monde là, ou alors elle n'était pas au courant. Elle savait qu'elle n'était pas vraiment faite pour faire un travail, il n'y a pas d'action. Son boulot de serveuse, c'était juste pour la dépanner, peut être qu'elle ferait autre chose par la suite.

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J'esquisse un faible sourire à l'égard de mon amie. La journée se fait riche en surprise, je ne m'attendais guère à ce que la pluie me prenne ainsi de revers ou bien même à rencontrer Kayley par un heureux hasard sous un abris de bus où l'on c'était toutes deux installées pour éviter d'être trempée de la tête aux pieds. La discussion s'est rapidement engagée, sans faire attention à ceux qui nous entour. A quoi bon nous attarder sur de telles choses, cela n'a pas le moindre intérêt. Je ne t'attarde jamais sur les regards que les autres portent sur moi, sans doute par habitude. Autrefois, je revêtais l'apparence d'une épée relativement convoitée par bien des êtres, alors un regard ne peut me gêner dans ce monde. Ce qui me gêne réellement n'est autre que les sentiments humains qui continuent sans cesse de m'assaillir. Ils sont trop nombreux pour moi, trop complexe. Sans oublier celui que Kayley expose dans la conversation, l'amour. Ce dernier est celui que je comprends le moins tout comme les expressions qui y sont associées.

« Je ne pense pas qu'il peut en être autrement. Tu es la seule à qui je peux en parler ouvertement. » Répondis-je à son affirmation. Il est vrai que je ne suis pas du genre bavarde et encore moins lorsque cela concerne ses sensations étranges. Kayley est l'une des rares si ce n'est pas la seule à connaître mon ancienne apparence et les changements que cela a engendré en moi. « Si c'était vraiment le cas, j'aurais besoin que tu m'en dises un peu plus. » J'ajoute ces mots sur un ton pensif et curieux. Après tout, je doute être capable de reconnaître ce sentiment qui fait devenir fou n'importe quels êtres humains. L'amour... Une idée des plus abstraites pour moi. Un concept que je ne comprends pas vraiment et je n'aime pas ça, le fait de ne pas comprendre.

Je suis quelque peu surprise par les mots qu'elle prononce ensuite. Des sorties entre filles? Encore un concept qui est nouveau pour moi. Auparavant, je n'étais qu'une simple épée dont la seule utilité était de protéger et servir le royaume de Camelot. Du coup, les soirées entre filles n'étaient pas vraiment une activité à laquelle je pouvais m'adonner. « Et bien, pourquoi pas. » Répondis-je avec un faible sourire amusé. Après tout, cela doit amusant et décontractant. Mais, comme l'ajoute mon amie, cela n'est rien comparée à tout ce que nous avions vécu pu vivre auparavant. « Elles me manquent également. » J'approuve ses paroles, même si ce n'est pas uniquement les aventures qui me manquent, mais également la puissance que je disposais autrefois.

HRP:

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Spoiler:

« Je suis sur que tu vas rencontrer aussi d'autres personnes à qui tu pourras faire confiance. Il y a des gens bien dans cette ville, parfois un peu bizarre, mais sympathique. »

« T'en dire un peu plus ? Tu sais que ce n'est pas n'importe quel sentiment, on ne comprend pas forcément ce que c'est au début. En revanche on peut reconnaître les symptômes, les battements de cœurs qui s’accélèrent, une gêne qui s'installe, l'impression qu'il fait chaud aussi, la liste est bien trop longue pour tout te citer. »

« Je suis contente que tu acceptes, car il va bien falloir qu'on s'adapte à cette vie. »

On peut aussi vivre des aventures ici, j'en suis sur, tu sais j'ai eu l'occasion d'avoir quelques prises de tête et j'ai du me battre. »