Je suis un canard blanc. Enfin, j'étais. Je suis née dans une petite ville proche de donaldville, un matin de mai. Je dois mon prénom à mon père, qui l'a choisi alors qu'Hortense Picsou, ma mére, n'aimait pas du tout ce prénom. Elle le trouvait vieux, ridicule et ingrat à l'oreille. Merci maman. D'après eux, ce prénom aurait été choisi en référence à Don al-Din, qui serait un ancêtre de la famille. Vous savez, le genre de d'oncle du fils du cousin du pére de la fille du neveu de la belle-soeur de votre pére du côté de sa mére. Enfin, le genre d'ancêtre qui aurait tout aussi pu être vendeur de glaces que ça n'aurait rien changé à ma vie, sauf peut-étre mon prénom.

Sincèrement, je pense avoir eu une enfance heureuse. Ouii ou. Mes parents n'étaient pas souvent là, mais ma grand-mère, Elvire Écoutum, fut très présente dans ma jeunesse. Pour expliquer l'omniprésence de ma grand-mère, c'est simple, il suffit de comprendre une chose : nous vivions à la ferme de Grand-mère. Petit enfant râleur, je l'avoue, ma grand-mère craignait mes crises de colère car je me mettait en danger en me tapant violemment la tête au sol. On se demande maintenant pourquoi j'avais une si étrange façon de parler ! A cette époque, je portait un bonnet de nourrisson, que j'ai malheureusement perdu lors de ma première visite à Donaldville. Durant cette première visite, j'ai tout de suite été attiré par une statue de marin. Ne me demandez pas pourquoi, c'est comme ça. À mon retour vers la ferme, ma grand-mère, toujours sous pression, m'a emmené visiter un bateau. J'ai alors volé le béret d'un marin à plusieurs reprises, jusqu'à ce qu'il me le donne. À partir de ce moment, je n'ai plus quitté mon béret et j'ai aussi arrêté de me cogner la tête. Mais ce n'est pas pour autant que j'ai arrêté les crises de colère.

Lorsque j'étais jeune, et pour tout dire, je ne suis pas vieux non plus, Dingo, Mickey Mouse et moi avons passé beaucoup de temps ensemble. En fait, ils étaient même mes meilleurs amis d'enfance. Jusqu'à récemment, ils l'étaient toujours d'ailleurs ! Mon plus grand problème quand j'étais gosse, c'était ma rivalité avec Gontran Bonheur, mon cousin, et ce dès l'école. Bien-sûr la cause de dispute était déjà Daisy Duck. Ah, Daisy. Heureusement que Dingo et Mickey étaient là pour m'aider, même si ce dernier avait déja fort à faire avec sa Minnie. Si Daisy n'arrivait pas à faire un choix définitif sur moi, c'était surtout parce que j'étais champion d'un sport assez ringard, appelé « La corbeille à papier » et qui consistait à rentrer le plus grand nombre de personnes dans une corbeille. Non pas parce que Gontran était plus beau et plus malin que moi, n'allez pas croire ça ! Donc, sur demande de Daisy, j'ai quand même essayé d'autres sports dont le football américain où je me suis révélé être un excellent coureur à l'instar de Forrest Gump.

Toute ma jeunesse s'est déroulée ainsi. A me battre avec Gontran pour Daisy, à me faire embarquer dans de folles aventures par Mickey et Dingo, à jouer au Football américain. Mais un soir, dans un théâtre municipal, alors que j'étais presque sorti de l'adolescence, j'ai contesté un chanteur en disant que je pouvais faire bien mieux. Nan, mais sérieusement, vous auriez entendu sa voix minable, même Mickey avait du mal à rester calme face à ça ! Je me suis donc retrouvé sur scène, mais... j'ai vite été rejeté à coup de tomates et d'œuf à cause des mes piètres qualités de chanteur, je l'avoue. Heureusement pour moi, un imprésario d'Hollywood m'observait. C'est donc là que j'ai commencé une grande carrière à Hollywood et que j'ai signé avec Walt Disney. Ce qui à coulé le bec de ce piètre chanteur qui m'avait mis là.

Je me suis donc installé à Toonville, la ville réservé aux personnages de dessins animés située proche d'Hollywood. (voir ; Qui veut la peau de Roger Rabbit ?) J'avais une belle vie, calme, douce. C'est alors que j'ai reçu une lettre de ma sœur, me confiant provisoirement la garde de mes neveux Riri, Fifi et Loulou, dont je n'avais jamais entendu parlé. Malgré leurs bêtises fréquentes, les moments de bonheur que j'ai vécu avec eux sont incomparables. Contre mon grés, je les ai renvoyés chez eux après six semaines. Mais ça n'a pas duré, puisqu'ils ont très vite été de retour, et ce, pour une durée indéterminée. C'est lors de cette même année que j'ai emménagée avec mes neveux à Donaldville laissant ainsi Hollywood un peu de côté. Ce n'est pas pour autant que j'ai arrêté de travailler, loin de là ! Non mais ! Malgré que je travaillais la plupart du temps pour mon oncle Picsou comme homme à tout faire, j'ai aussi été policier, boxeur, surfeur... J'ai aussi fait de multiples métiers comme serveur, livreur de pizza, coiffeur, baby-sitter, vendeur de glaces, bûcheron, chef cuisinier, mascotte, gardien de zoo, secrétaire... Sans jamais y rester très longtemps, je l'avoue.

Pour tout dire, j'avais une vie des plus simples, celle de n'importe qui. Jusqu’à la malédiction.