Comment ça, vous ne la connaissez pas déjà, mon histoire ? Mais voyons, tout le monde connait les Aristochats ! Nous sommes quatre : Maman, Berlioz, Toulouse et moi-même. Nous sommes les chats de salon de la très distinguée Madame de Bonfamille et nous nous devons de respecter les bonnes manières. De ce fait, Maman nous apprend à être dignes du grand monde, en nous comportant comme de vrais gentlemen et comme une vraie lady. Nous suivons un perfectionnement de notre éducation afin de devenir des hommes et femmes du monde. Toulouse joue de ses pinceaux, quant à Berlioz et moi-même, nous aimons la musique. Je chante, Berlioz m'accompagne au piano et Maman se joint à nous aussi. Tout est charmant dans ce pavillon parisien. Ou du moins, tout l'était avant que le majordome, Edgar, ne décide de nous enlever. Vous comprenez, c'est parce que Madame nous aime tant, qu'elle voulait nous léguer sa fortune. Son fidèle majordome n'a pas supporté de passer après nous et il s'est mis en tête de nous éliminer pour recevoir l'héritage. Quel bougre ! Heureusement que Monsieur Thomas O'Malley nous est venu en aide. Après bien des péripéties et de chouettes rencontres, nous nous sommes retrouvés chez nous à nouveau, avec un nouveau papa.

La vie a repris son cours paisible pour quelques mois, puis quelque chose de fort étrange s'est produit... Je me suis réveillée dans un endroit que je ne connaissais pas, et j'ai eu l'impression un instant que l'histoire se répétait ! Heureusement, nous n'avions pas atterri dans un marécage cette fois-ci mais un pensionnat. Au Méli Mélo House, j'ai vite découvert que mes nouveaux colocataires avaient subi le même maléfice que moi, et provenaient tous de contes. Enfin tous... J'ai l'intuition que certains pensionnaires ne sont pas comme nous, mais davantage comme Madame... Ils n'ont pas d'étranges manières, comme il nous arrive d'en avoir, nous personnages. Par exemple, j'ai toujours l'habitude de remonter mes moustaches - je veux dire, mes cheveux. Je me frotte aussi régulièrement le nez avec mon poignet et si ce tic pouvait être adorable lorsque j'étais un chaton, c'est désormais un peu étrange. Mais je fais attention, je soigne mon apparence humaine autant que je soignais ma fourrure de chaton. D'ailleurs, être un chaton ne me manque pas tant qu'escompté. Je suis pleine d'espoirs et d'attentes pour cette nouvelle vie, qui promet d'être aussi palpitante que la précédente !