| | Ainael ஜ The only way to have a friend is to be one. | |
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Sujet: Ainael ஜ The only way to have a friend is to be one. Ven 30 Mai - 19:09 | |
| ஹ Mistakes are always forgivable, if one has the courage to admit them. Today, let me your friend, let me apologize.
Ça n’a rien à voir avec le machisme. Ça n’a rien à voir avec la volonté de contrôle absolu. Ça n’a rien à voir avec un quelconque complexe de supériorité. Le fait est que l’humain a besoin d’avoir les rênes de sa vie entre ses mains, à besoin de se sentir responsable de cette même vie, de la gérer, de la commander. Et le sentiment le plus douloureux n’est pas l’abandon, n’est pas la méchanceté, rien de tout cela ; le sentiment qui dévaste tout, qui ravage les vestiges et qui éteint l’espoir n’est rien d’autre que l’inutilité. Nous sommes là, assis et nous savons pertinemment que quelque chose ne va pas et que, doucement mais sûrement, ça prend plus d’ampleur. Nous savons aussi que nous n’y pouvons rien, que même si on tourne le problème dans toutes les positons possibles, que si on pose la question de toutes les façons imaginables, rien n’y fait, nous sommes coincés et nous ne pouvons rien faire d’autre qu’attendre. Nous ne pouvons rien faire d’autre que dépendre de quelqu’un. Et j’en ai marre. J’en ai marre d’attendre que Cesare commette une faute que Tara remarquera. J’en ai marre de devoir attendre les appels de Peter pour avoir des nouvelles de mon âme, marre de devoir faire semblant de l’avoir oubliée alors qu’elle habite mes journées et hante mes nuits. Et plus que tout, j’en ai marre de toutes ces femmes qui défilent dans mon appartement sans que je ne puisse aller bien loin avec elles, prétendant les désirer alors qu’elles agitent dans mon esprit un profond dégoût de moi-même. Et ce serait mentir que de dire que leurs gestes me laissent de marbre, ce serait mentir que dire que je contrôle mes frissons ou mes lèvres une fois un certain stade atteint, mais pourtant, je ne brûle que pour une femme.
Et c’est assis sur mon lit, une clope pas encore allumée dans ma bouche, que je comprends que j’ai commis une grave erreur. Et au moins celle-là, je pourrai la régler, pourrai l’arranger. Quand on aime comme j’aime Tara, ce n’est plus une question d’adoration mais de loyauté. Même quand tout me pousse à lui être infidèle, le fait est que mon cœur reste incliné face au sien, que mes yeux ne voient que son visage et que mes lèvres ne désirent que le goût sucré de sa peau laiteuse. Et je su, au moment où mon cœur me hurla qu’il aime Tara, que jamais ne réussirai à voir une autre femme comme je la vois, à aimer une autre comme je l’aime aujourd’hui. Je l’ai aimée depuis que les oiseaux fêtent le printemps, l’aime alors que les ours hibernent pour se cacher de l’hiver glacial et l’aimerai jusqu’à ce que les enfants détestent l’été. Et Nate aime de cette façon folle, insensée, magique, irréelle, pertinente Giuilia. Je lui en ai voulu pendant beaucoup trop longtemps, près de six mois, peut-être un peu plus et ne l’ai pas revu depuis le Bal de la Saint-Valentin. Je ne lui avais toujours pas pardonné, mais j’avais fais un effort pour ne pas encore me disputer avec lui. Et peut-être qu’aujourd’hui, il me déteste. Et peut-être qu’aujourd’hui, il ne veut plus entendre parler de moi. Et aujourd’hui, je ne pourrai même plus lui en vouloir pour cela. Je prends mon téléphone pour lui envoyer un message, lui demandant de me rejoindre dans un café sur Westwood Center Way, ajoutant un « s’il te plaît » qui, j’espère, le persuadera de venir. De toute façon, je n’ai rien à perdre. J’allume ma cigarette en sortant de l’appartement, les sens en alerte. Cesare a fait bien plus que me prendre mon bonheur, que voler mon amour. Cesare m’a rendu paranoïaque, me poussant à regarder par-dessus mon épaule à chaque minute, vérifiant que je ne suis pas suivi, qu’il ne soit pas quelque part dans les environs pour me narguer. Pire encore, cet homme m’a retiré quelque chose que je doute pouvoir un jour retrouver. Cesare m’a enlevé mon humanité. Cette ignoble personne m’a déshumanisé et je ne redeviens celui que j’étais que rarement, lorsque Tara est à mes cotés. Mais pourtant, je me demande encore… Et si je ne redevenais jamais comme avant ? Et si, aujourd’hui, j’allais encore tout foutre en l’air avec Nate ? Il a été l’un de mes meilleurs amis et je comptais sur lui comme sur personne d’autre et pourtant, il a suffi d’un rien pour que j’abandonne tout, pour que je l’abandonne, lui. Je n’arrive aujourd’hui pas à me pardonner là où j’espère cependant que lui réussira à trouver la force d’être indulgent. Mais pourtant, je reste encore attaché à l’égo que Cesare n’a pas dévasté, et j’en veux à cette Giulia. Parce que c’est elle qui est partie, c’est elle qui a ouvert les hostilités.
Je pousse un profond soupire en poussant la porte du café, repérant rapidement l’homme que je cherche, assis à une table. Je m’approche de lui et m’installe sur la chaise qui lui fait face, laissant mes coudes s’appuyer sur la table alors que je hausse les sourcils. Par où commencer ? J’ai tellement de choses à lui dire et en même temps si peu ; tellement de questions dont je veux connaitre les réponses, tellement d’autres dont les probables réponses m’effrayent. Et si je lui demande s’il me pardonne et qu’il ne veut tout bonnement pas ? Que pourrai-je bien faire ? À sa place, l’aurai-je seulement pardonné ? Bizarrement, pendant ces six mois, j’ai l’impression d’voir oublié le comportement de celui que j’ai eu le malheur de cesser de considérer comme mon ami ; Nate est bon.
« Merci d’être venu Nate. Comment… Comment tu vas ? Du nouveau ? »
J’hésite encore, lève les yeux vers le plafond. Six mois. Pendant six mois, je n’ai rien fait pour le contacter et me voilà qui arrive comme une fleur. Bon sang. Je me rends cependant vite compte qu’il pourrait penser encore à Lauren quand je lui ai demandé s’il y a du nouveau alors que je repose les yeux sur lui en fronçant les sourcils.
« Je ne parle pas de Lauren hein. Je ne suis pas là pour recommencer à te blâmer. Écoute, j’aurai pas dû être aussi con. Je comprends que t’aimes Giu, je comprends tout ça… Je t’en voulais parce que tu ne m’as pas dis que tu as rompu avec Lauren, mais ça ne nécessitait pas que je m’enflamme comme ça. Mais je suis un pauvre type impulsif, rien que tu ne savais pas déjà. »
Une serveuse arrive et je lui demande un simple café noir, ce qu’ils ont de plus fort. Je reporte mon attention sur Nathanael, ancrant mon regard dans le sien, poussant un profond soupire. Vas-y bordel, dis-le. Maintenant. Là. Vas-y. Dis-le !
« Désolé. » |
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Sujet: Re: Ainael ஜ The only way to have a friend is to be one. Dim 22 Juin - 23:33 | |
| Perdu. A nouveau. C'est ce que je suis, encore, ce que je ressens, au fond. Je pensais enfin réussir à m'en sortir, pas forcément parfaitement, mais un peu mieux au moins, même si ma relation avec V. n'était pas tout à fait dans le normes. Ca n'aura pas été plus loin qu'un certain nombre de sorties et quelques baisers, et sans doute que c'est mieux ainsi. Il aurait sans doute suffi que dix années de moins pour que je me pose moins de questions, mais ça n'était pas le cas, et on avait largement pris notre temps... Et puis Giulia était revenue faire irruption dans ma vie, subitement. Sans crier gare. Je me suis retrouvé père et endeuillé le même jour. Et je n'ai pas pu rester avec la lycéenne de façon honnête, si bien que j'ai mis un terme à notre relation. Pour son bien à elle. Elle avait toute la vie devant elle, et elle méritait quelqu'un qui serait pleinement à elle... et moi... Moi le fantôme qui me hantait depuis un an ou presque revenait dans ma vie. Je refusais de faire subir à quelqu'un d'autre ce que j'avais fait subir à Lauren, sans trop m'en rendre compte. V. avait nombre d'amis - et de prétendants, si j'en croyais les observations d'Alek - et j'espérais fort qu'elle se consolerait vite. La dernière chose que j'aie jamais voulu, c'était lui faire du mal. Il faut croire que je ne suis bon qu'à ça avec les femmes, parce qu'une fois de plus, c'est bel et bien ce qu'il s'est passé.
Mais je n'aurais pas pu être pleinement avec elle en sachant que la femme que j'ai tant aimée, dont le souvenir me poursuit encore, ravivé par son retour, attendait mon enfant, et s'est enfuie avec ce secret. Que c'est en revenant vers moi qu'elle l'a perdu, elle n'aurait jamais dû prendre l'avion si proche de son terme. En plus de briser des coeurs, je me sentais responsable de la mort de ce petit être, qui n'aura finalement jamais vu le jour. Mon enfant. C'aurait dû être mon enfant. Que j'ai perdu, donc, comme je le suis moi-même à présent. Je continue de m'assurer que la santé de la brune qui fait - malheureusement ? - toujours battre mon coeur ne se détériore pas, sous couvert de m'inquiéter du sort d'une de mes patientes, mais au fond, c'est bien parce que c'est elle. Pourtant, j'ai toutes les peines du monde à la regarder en face, à lui parler. Je me débrouille le plus souvent pour obtenir des informations détournées, par miss D. généralement. Et je ne sais absolument pas où je vais.
Sur le long terme, s'entend, parce qu'aujourd'hui, je sais où me guident mes pas, même si j'éprouve une certaine angoisse quant à l'issue de cette entrevue. Westwood Center Way. Pour rencontrer Aiden, que j'ai vu pour la dernière fois au bal de la Saint-Valentin. Et on ne peut pas vraiment dire que nos rapports à ce moment-là aient été particulièrement chaleureux. Je suis rentrée dans le bar qu'il m'a désigné par texto, et me suis installé à une table au hasard, commandant un simple café avec une goutte de crème, et ça doit faire un bon moment que je touille un demi-sucre l'air absent, quand la porte s'ouvre à nouveau, sur lui cette fois. Il s'installe, en silence, pose les coudes sur la table et hausse les sourcils. Et je ne sais tout bonnement pas à quoi m'attendre si bien qu'un vague « Salut » constitue tout ce qui passe mes lèvres, au départ. Je le laisse prendre la parole, finalement, après tout c'est lui qui a demandé à me voir.
« Merci d’être venu Nate. Comment… Comment tu vas ? Du nouveau ? »
Je baisse le nez sur mon café, comprenant dans cette question, comme il le suppose, « Du nouveau concernant Lauren », puisque c'était ce que j'avais promis de rechercher lorsque nous nous sommes réellement parlé pour la dernière fois. Ce que j'ai fait. En vain. Nolan n'en revient pas, mais la brunette est manifestement particulièrement douée pour effacer ses traces. En six mois, il n'a jamais réussi à mettre la main sur elle, et pourtant je sais qu'il est bon dans ce qu'il fait.
« Je ne parle pas de Lauren hein. Je ne suis pas là pour recommencer à te blâmer. Écoute, j’aurais pas dû être aussi con. Je comprends que t’aimes Giu, je comprends tout ça… Je t’en voulais parce que tu ne m’as pas dis que tu as rompu avec Lauren, mais ça ne nécessitait pas que je m’enflamme comme ça. Mais je suis un pauvre type impulsif, rien que tu ne savais pas déjà. »
Je me retrouve comme un con à relever le regard vers lui, particulièrement surpris. Parce qu'il n'est pas là pour ça, parce qu'il s'insulte lui-même, parce qu'il dit me comprendre aussi... La serveuse vient prendre sa commande, et je ne le quitte plus des yeux, encore un peu abasourdi, mais attendant surtout le départ de la femme pour lui répondre.
« Désolé. - Impulsif, je veux bien. Pauvre type et con, moins. J'ai fait du mal à une personne qui t'es chère, et elle a disparu depuis, je peux pas vraiment te blâmer d'avoir pris ça mal... »
Je suis pas sûr que j'aurais été plus fin, dans le cas contraire.
« Je suis un peu surpris de m'être jamais vraiment pris ton poing dans la gueule par contre... Pas que ça me manque, cela dit... »
J'ai vidé mon café d'un trait... guère chaud à présent, et grimacé : le café tiède n'est pas vraiment à mon goût, il faut bien avouer. Et puis j'ai fait un signe à la serveuse pour en commander un second, qu'elle a apporté en même temps que celui du tapis, quelques minutes plus tard.
« Quand bien même c'était pas ta question, j'ai malheureusement pas de super nouvelle concernant Lauren. Mon pote pense qu'elle a réussi à trouver quelqu'un d'encore plus fort que lui - et c'est pas peu dire - pour effacer ses traces, il en revient pas de pas avoir trouvé quoi que ce soit sur elle en six mois... »
Je soupire à mon tour, secoue légèrement la tête. Giulia s'est enfuie, et c'est moi qui l'évite à présent depuis son retour, Lauren a disparu, V. doit me haïr... Je voudrais bien croire que Stan a raison quand il dit qu'on finira par trouver la bonne, mais je suis vraiment pas certain de vouloir continuer à semer des histoires désastreuses dans mon sillage.
« Quant à comment je vais... »
Est-ce que j'ai bien fait de revenir sur sa toute première question ? Je suis pas certain, et résultat, je réponds à peu près ce qu'il ne faut pas répondre si on éviter d'autres question.
« J'ai le droit à un joker ?... »
Nos cafés arrivent, et j'y trouve une parfaite aubaine pour détourner le sujet, lui renvoyer la balle.
« Et toi, qu'est-ce que ça donne depuis la St-Valentin ? »
Parce que oui, donc, je te considère toujours comme un ami et ça m'intéresse toujours de savoir ce que tu deviens. Quand bien même je ne m'estime pas, moi, digne d'être appelé ainsi. Ni par toi, ni...
« Tu... as eu des nouvelle d'Alyssa ?... »
Parce que moi, non, mais ça n'est pas très surprenant. Ce qui n'empêche pas, là non plus, que je continuer de m'inquiéter de son sort. Comme de celui de beaucoup d'autres... |
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Sujet: Re: Ainael ஜ The only way to have a friend is to be one. Jeu 10 Juil - 18:14 | |
| ஹ “Are you okay?” Always the same question. “I’m fine.” Always the same lie. But I won’t lie. Not this time. Not to you. Je ne tourne pas le dos aux gens. Je ne l’ai jamais fait, ne m’apprête pas à commencer être ce genre ignoble de personnes. Le fait est que dans ce monde, j’ai eu la chance d’avoir un corps, une volonté propre, la possibilité de parler, d’exprimer mes décisions, mais plus important encore, j’ai eu une âme – une vie. Un début ? Plutôt un renouveau. Tout ce temps où je voyais les autres mener leurs propres vies, tout ce temps où je les voyais commettre des erreurs alors qu’ils savaient pertinemment que ce n’était pas la meilleure chose à faire, oui tout ce temps où je rêvais, tentais de comprendre… Tout cela n’était que préambule à cette vie. Et si certains appellent ça malédiction, là où d’autres préfèrent nommer cela une bénédiction, j’appellerai ça une simple surprise. J’ai alors appris à aimer, à réellement aimer ; là où j’ai toujours pensé que Jasmine serait à jamais celle qui ferait briller mes yeux, Tara est apparue et m’a alors appris à rire, à voir l’été différemment et à savoir apprécier l’hiver car je peux prétexter avoir froid pour la serrer dans mes bras – non plus que j’ai besoin d’une quelconque justification, seulement que j’ai acquis cette drôle de fierté qui fait que je préfère quand même avoir un bon prétexte pour étaler mon amour. Car oui, si j’ai appris plein de jolies choses, si j’ai pu contemplé cet autre monde avec des yeux d’enfant et apprendre à l’aimer comme un adolescent tombant sous le charme d’un autre, j’ai aussi trainé derrière moi tous les inconvénients. J’ai d’abord appris le plaisir de la chair et, rapidement, je ne pouvais plus m’en passer. La nicotine a logé mes veines et je ne pouvais plus l’en extirper ; l’alcool était un besoin pour mon sang et je ne pouvais qu’obéir aux diverses volontés, aussi abracadabrantes pouvaient-elles être, de mon corps. Et puis, la fierté. Cette petite voix qui vous empêche de faire tant de choses, d’entreprendre tant de manœuvres. Cette main qui vous tient, ce bâillon qui vous empêche de hurler ; cette chaîne, lourde, que vous trainez, que vous peinez à garder mais dont il est impossible de se débarrasser. Mais entre les ronces nouvelles de ce monde, entre les quelques tulipes et roses que je découvrais, il y avait là une encre, une roche que j’ai reconnue, quelque chose que je n’ai jamais oublié, quelques personnes dont je ne voulais jamais avoir à me passer. Et parmi elles, je comptais Nathanel. L’être humain ressent tout au centuple ; le bonheur vous fait voler et la tristesse vous cloue au sol avec des tonnes de plomb sur le corps. Et il y a l’amitié. Ce lien solide, ce lien si fort, ce lien si beau, si dangereux, si éphémère, si persistant, si paradoxal et si merveilleux. Et j’ai eu beau prétendre le détester quand j’ai perdu Lauren, le fait est que je n’ai pas cessé, une seule seconde, de m’en vouloir. Même quand je lui criais dessus, le réduisant au rang d’enfant qu’on gronde, je me haïssais d’agir de la sorte. Mais il y a alors eu ce combat de forces : Nate est mon ami, mais Lauren aussi l’était, et puis, il y avait cette fierté aussi qui me disait de ne pas le laisser s’en tirer si facilement, qu’il fallait qu’il comprenne… Et je ne comprends pas comment ma balance émotionnelle a pesé le pour et le contre, mais le fait est que j’ai décidé de faire éclater la dispute. Seulement, il aurait pu venir toquer à ma porte, n’importe quel jour, à n’importe quelle heure, qu’il vente ou qu’il neige, je l’aurai accueilli et aurait été là pour lui. Et ça, j’aimerai qu’il le sache, qu’il en soit persuadé, qu’il ne l’oublie jamais. Et aujourd’hui, par je ne sais quel miracle, j’ai réussi à faire taire ma fierté, cet orgueil mal-placé, pendant assez longtemps pour envoyer un message à Nate. Et franchement, j’étais étonné de le voir là, présent au rendez-vous et ça n’a fait que m’enfoncer : dans l’histoire, c’est moi le sans cœur, moi l’ignoble, infâme personnage. Il me salue rapidement et je prends finalement la parole. Le voyant baisser la tête vers son café, je comprends bien vite qu’il n’a pas saisi le véritable sens de ma question et l’éclaire un peu. Je ne me formalise pas là-dessus et porte mon attention sur la serveuse, demandant un simple café avant de reporter mon regard sur mon ami, réussissant enfin à sortir ce mot si longtemps bloqué dans ma gorge. Désolé. Il me répond sur un ton calme, comme à son habitude et, au fur et à mesure, il réussit à me faire sourire. J’avoue y avoir pensé, à lui faire encaisser un coup de poing, mais… Je m’en serai encore plus voulu. Je me contente de hausser les épaules, comme pour lui dire qu’il n’est jamais à l’abri de quoi que ce soit avec moi. Il achève rapidement le contenu de son verre alors que je souris faiblement en le voyant grimacer ; le café tiède, c’est tout bonnement infecte. Il recommence à parler et me fait froncer les sourcils quand je l’entends aborder le sujet de Lauren. Il soupire, secoue un peu la tête après m’avoir annoncé que ses efforts ont été sans succès et je balaye cette discussion d’un coup de main dans l’air, affichant un demi-sourire à la fois forcé et triste. « C’est bon, lâche l’affaire. Sincèrement, j’ai d’autres soucis à régler dans l’immédiat et ne suis plus d’humeur à jouer les grands-frères protecteurs avec une nana qui semble ne rien en avoir à faire de moi. Je lui espère pas de crever quoi, mais voilà, je veux plus parler d’elle. » Car son départ a causé du tort entre toi et moi, Nate, et si j’apprends où elle est, j’irai la blâmer de ne pas m’avoir tenu au courant de la rupture, de sa cavale et je lui en veux, aujourd’hui, de nous avoir tenu éloignés l’un de l’autre.Je soupire doucement, taisant le fon de ma pensée avant de finalement arquer un sourcil quand je vois mon interlocuteur hésiter. La réponse qui suit ne me plait pas et je le fixe longuement, intensément. Qu’est-ce qui a bien pu se passer, durant tous ces mois, pour qu’il semble si mal en point ? J’ouvre la bouche pour lui demander de m’éclairer, mais la serveuse revient avec notre commande. Je la gratifie d’un sourire avant de boire une longue gorgée de mon café, entendant alors Nate changer brusquement de sujet. Je m’étouffe un peu avec le contenu du verre – depuis la Saint-Valentin, tout a changé. Et je suis bien heureux qu’il cible un peu mieux sa question, même si cela m’amène à m’inquiéter au sujet de sa relation avec Alyssa. « Ouais, on s’est revus plusieurs fois avec Alyssa et elle est devenue importante à mes yeux. Un peu comme l’était Lauren, je dirai… Sauf qu’Alyssa a, à mon égard, une gentillesse inouïe dont très peu sont capable – une gentille naturelle, pure, belle. Enfin, quoi qu’il en soit, elle va bien, tu n’as pas de soucis à te faire de ce coté là. En revanche, on n’a jamais réellement parlé de votre relation, à tous les deux. Tu veux bien m’en dire plus ? » Je bois une nouvelle gorgée du café et m’amuse un instant à tourner la cuillère dans la petite tasse, hésitant à être totalement franc avec lui avant de me résoudre à l’être. Après tout, pourquoi pas ? Je baisse cependant le ton en m’approchant de lui – Cesare me rend paranoïaque comme pas deux. « Moi, je suis toujours aussi amoureux de ta cavalière. Mais disons que… C’est vraiment, vraiment très – trop – compliqué. »- Spoiler:
Je suis tellement tellement tellement désolé de ce retard. J’espère vraiment que le post t’ira, sincèrement, pardon, je pensais pas mettre autant de temps à te répondre.
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