Pour les personnages Disney, écrivez votre histoire avant et après le sortilège, il n'est pas nécessaire de raconter votre vie de A à Z mais indiquez où en était votre vie au moment du sortilège et à votre arrivée à Fantasia Hill. Pour les humains, écrivez votre histoire tout simplement. 30 LIGNES MINIMUM.  

T'étais l'ourson le plus mignon de la terre. Le plus heureux aussi. Tu voyais peut être pas ton papa, mais ta maman était toujours avec toi. Et ta maman, quelle ourse c'était ! Courageuse, vaillante, tendre, prête à donner sa vie pour la tienne, mais ça, tu ne le saurais que plus tard... Bref, ta maman, ou ta vie d'ourson. Tout tournait autour d'elle. Et puis tout le monde t'aimait  ! Il est vrai que tu étais craquant. Avec ton collier de poils plus clairs, ce sourire et toutes tes dents, tes yeux rieurs et cette voix enjouée que t'avais. Et puis, ton rire. Et puis, tes chansons. Et puis, tes grimaces... Et puis, et puis... A la fête du saumon, t'étais le chouchou de tous les grands ours. T'avais la tchatche en même temps, et tu te liais facilement d'amitié. On te prenait vite sous son aile, t'étais tellement attachant. Tout allait bien dans le meilleur des mondes en fait. Tu croyais que le monde était tout beau. Mais tu connaissais les hommes. Les chasseurs. La traque des ours. Et la peur.

Un jour, plus de maman. Disparue, envolée. Quelques jours plus tôt elle t'avait protégée d'un homme, qui vous traquait. Toi, t'étais recroquevillé, terrorisé, dans un buisson. Elle l'avait tué, tu crois... Et puis, quelques jours plus tard, alors qu'elle était parti chercher de quoi te nourrir, tu l'avais attendue toute la nuit. Et elle n'était pas revenue. Tu t'étais inquiété, t'étais resté tranquillement à ta place, longtemps, persuadé qu'elle allait revenir. Et puis tu avais du te rendre à l'évidence. Elle ne reviendrait pas, pas ici. Elle n'avait peut être pas retrouvé le chemin ? Elle t'avait peut être oublié ? Elle était sans doute parti à la fête des saumons ?
C'est plein de questionnements que tu tombais sur un ours coincé dans un piège. Tu l'aidais. Et tu lui promis de l'accompagner à la Montagne des Esprits. Tu l'adorais. Tu l'agaçais aussi. Beaucoup. Mais toi t'avais besoin de tendresse. Au fur et à mesure de votre périple, tu voyais bien qu'il s'attachait à toi. Et c'était réciproque. "J'ai toujours rêvé d'avoir un grand frère", que tu rabachais à ses oreilles.

Et puis l'annonce. Finale. Fatale. C'est lui qui avait tué ta maman. Comment faire pour pardonner ?! Personne ne t'avait appris, préparé à cela. C'était un homme, ensorcelé, transformé en ours. C'est la fin de votre fratrie. Et puis... Parfois le destin est plus fort. Il y eut une bataille. Kenaï en ours, contre son frère, en homme. Tu le défendis. C'était plus fort que toi. Et puis son frère compris, que l'ours était Kenaï. A ce moment, ta maman apparu, en esprit. Elle eu le temps de me serrer contre elle. Quel bonheur. Quelle tendresse. J'en avais les pattounes toutes tremblantes. Elle te dit de ne pas t'inquiéter, qu'elle veillait sur toi. Que Kenaï était devenu bon, et que tu devais lui pardonner. Qu'elle t'aimait aussi, ça elle te le dit, beaucoup, et te le répéta. Puis elle disparu. Kenaï décida de rester ours. Avec toi, pour toi. Vous vêtiez frère maintenant. Frère des ours.

La vie était à nouveau fabuleuse. T'avais pour toi toute la nature, de la liberté, tu ne craignais plus les hommes, et tu avais ton frère ours, ton frère homme : Kenaï. Et puis, Nita est arrivée. Ils étaient amoureux ces deux là, ça se voyait... Et si ton frère redevenait homme pour elle ? Si tu te retrouvais à nouveau seul ? Tensions. Jalousie. Aventure. Mais Nita était adorable, avec un caractère bien trempé, et tu finis par l'aimer. Et puis, à nouveau, tout finit bien. Kenaï et Nita se marièrent, et Nita devint ours pour vous. Vous étiez une vraie famille à présent. Tout était bien qui commençait bien.

Et puis, le trou noir. Le flash. Le néant. Un tourbillons de souvenirs et de sensations. Tu t'éveillais comme d'un mauvais rêve, mais en fait, t'étais en plein cauchemar. Tu avais des mains. Des pieds. Un corps et des cheveux. Des vêtements ! Tu étais devenu humain, tu étais arrivé à Fantasia Hill "comme par magie" avais tu eu envie de dire. Plusieurs jours d'hébétude, ou tu tentais en vain de comprendre dans quel monde tu vivais désormais... Parce qu'en plus d'être devenu un homme, tu avais changé d'époque. Aucun des humains d'ici ne vivait comme Kenaï et sa tribu lorsqu'il était homme. Tout était plus "moderne", "évolué", mots que tu avais appris à connaitre. Une vieille dame, te voyant aussi perdu, t'avais expliqué ce qui s'était déroulé : bon nombre de personnages de contes avec débarqué ici, subissant un sortilège. Aucun humain ne devait être au courant. Alors, comment le savait-elle, elle ? Tu n'en savais rien. Mais elle t'expliqua la vie, la vie d'ici. Pendant plusieurs semaines, tu suivis comme des cours "d'humainerie" (mot tout droit sorti de ton imagination débordante). Puis, elle te laissa voler de tes propres ailes. Tu vivais dans un pensionnat, rempli de jeunes gens dans ton genre, qui semblaient un perdu. Et tu allais au lycée. Un endroit où tu allais apprendre plein de choses, toi le petit curieux de service. Tu avais encore du mal, parfois, avec la vie d'ici, mais tout allait de mieux en mieux. Surtout, tu n'avais jamais perdu ta joie de vivre, ni ton sourire, ni cette foi en la vie que tu avais. T'étais prêt à reconquérir ce nouveau monde. Mais ton frère te manquait, tu voulais le retrouver. Tu observais chaque homme dans la rue, cherchant chez eux les yeux de Kenaï, sa démarche pataude, ses ronchonnements. Mais tu ne le trouvais pas. Tu t'étais lié d'amitié avec un garde chasse, à force de te balader dans la forêt dès que tu avais un moment de libre. Il te formait, pour faire de toi son apprenti. Ca te passionnait, même si tu en connaissais souvent plus que lui dans le vaste domaine qu'était la nature. Et puis tu chantais. Tout le temps. T'étais doué, et tu avais envie de devenir artiste. Artiste en pleine nature. Un peu utopique non ? Tu t'en foutais. Tu étais et tu resterais comme cela, au fond, un jeune et candide petit ourson.