Dans les mondes + Quand on décrivait la Muerte, on disait d'elle qu'elle était la reine du royaume des âmes chéries, faite en sucre candy et qu'elle était magnifique. De ses grands yeux jaunes, bariolée de toutes les couleurs, elle inspirait la confiance, l'amour, la joie et faisait des fêtes à en couper le souffle. Généreuse, tous les ans à la fête des morts, elle ouvrait son palais pour que tout le monde vienne au festin. Ce qui était étrange avec La Muerte, c'est qu'on ignorait tout de son origine. Etait-elle humaine avant de le devenir ou alors déjà une déesse fait pour les bienfaits de son royaume ? Nul ne le savait. Même pas elle qui demeurait énigmatique quand on lui posait la question.

La muerte est avant tout la déesse de la mort au Mexique. Jugée par certains comme satanique, elle n'est que très peu célébrée le jour des morts mais reste quand même une déesse. Ainsi, voilà ce qu'est la Muerte. Aux yeux des gens, elle est méchante alors qu'en réalité s'en était tout autre chose. Avec son meilleur ami Chandeleur, il régnait sur le monde des morts tandis que Xibalba régnait sur celui des âmes oubliées. Ils se sont rencontrés lors d'un pari. Celui qui le gagnerait aurait le droit au monde des âmes chéries et ainsi à toute la fête. Sauf que Balbi a encore triché une fois de plus et bien qu'il ait perdu, il a gagné le cœur de sa femme qui fut tout de même séduit par cet homme fait de goudron et des malheurs de l'humanité. Tout aurait pu aller pour le mieux si Balbi, ayant soif de pouvoir et voulant changer de monde proposa un nouveau marché à sa femme. « Tu as perdu la dernière fois car tu as triché. » Promesse, yeux doux, La Muerte, amoureuse et naïve a accepté. Ainsi s'engagea un pari fou comme aimait le raconter Elena aux enfants. Celui de deux dieux qui s'embêtaient sur trois jeunes enfants pour représenter l'humanité. Maria, objet de convoitise beauté invétérée, Manolo jeune guitariste et torrero au cœur pur et Joachim jeune combattant assez égoïste. Balbi choisit le combattant et La Muerte le guitariste. Contre toute attente, elle était prête de gagner et faisait confiance aux humains pour ne pas les espionner. Pas comme son mari qui s'en est mêlé et a triché à nouveau. Il a mordu Maria une fois, la plongeant dans un profond sommeil et Manolo désireux de retrouver sa bien-aimée, deux fois.

Ainsi Manolo est mort et s'est retrouvé dans le monde des âmes chéries avec sa mère, ses multiples cousins et enfin son grand-père. Avec toute sa famille, il partit voir la Muerte mais ayant perdue son pari, elle se résigna à laisser son royaume à son mari. Cependant lorsqu'elle apprit la tricherie de son mari, elle hurla et le frappa. Il l'avait trahi à nouveau. Bien qu'elle voulut qu'il rende son humanité à Manolo ce dernier tenta une dernière fourberie et échoua. Mais pour les beaux yeux de sa femme, tout fut pardonné et à ce moment-là alors qu'un mariage fut célébré, ils se retrouvèrent. C'est là que le sol se déroba sous leurs pieds et qu'ils furent séparés.  

A Fantasia Hill + Lorsqu'elle se réveilla, elle était dans un lit. Humaine. Au début, La Muerte ne comprit pas et son premier réflexe fut de fouiller, d'essayer de disparaître et d'appeler Balbi mais rien. Elle était humaine. Mortelle. Une faible femme. Elle avait perdu chandeleur, son mari, toute sa vie. Son royaume. Où était-elle ? Qui lui avait fait ça ? Elle se releva, se regarda dans la glace et était étonnamment normale. Une humaine. Un brin de joie la traversa, elle pourrait avoir des enfants. Son plus grand désir. Mise à part celui d'être avec Balbi. Elle se mit donc à le chercher mais bon, impossible et elle avait suffisamment observer les humains pour savoir qu'elle devait survivre. Alors elle se chercha quelqu'un pour vivre avec elle car elle ne supportait pas la solitude, et un travail. Quoi de mieux que le poste de guide au musée ? Mine de rien, depuis peu, La Muerte ou plutôt Elena Muerte comme on l'appelle maintenant, a repris confiance et a la foi. Elle pense que tôt ou tard elle le retrouvera. Elle retrouvera Xibalba. Elle retrouvera son meilleur ami, Manolo, Maria et sa condition de déesse.

Car tout ceci n'est qu'un rêve.