Je suis roi des mers et père de sept magnifiques filles. Chacune d'elles ont un joli prénom : Aquata, Andrina, Arista, Attina, Adella, Allana et Ariel. Elles sont des perles, les miennes et sont toutes différentes. Elles ont un caractère bien à elle. Je suis vachement chanceux d'avoir de jolies filles. Ma femme adorait la musique, elle chantait pour ses filles tous les soirs à l'heure du coucher. Apaisant les petites demoiselles, la voix de ma chère Athena était la plus belle de tout Atlantica. Bien qu'elle était la reine, tout le monde pouvait en dire de même, sans même mentir un peu. Ma douce a transmise assez rapidement sa passion pour la musique et le chant aux sept petites douceurs de mon coeur.

Tout a changé rapidement. J'étais en colère, contre eux et contre moi-même. J'ai même eu peur. Je n'ai pas fait assez attention. Je ne les ai pas assez protégé pendant ce temps. J'aurais dû être sur mes gardes, mais je ne l'ai pas fait. De ce fait, j'ai perdu ce qui illuminait mes journées. À cause d'humain, ce qui nourrit grandement ma haine envers eux. Évidemment, tout était leur faute et je bannis rapidement ce qui pouvait me rappeler ma très chère reine, la musique. Ainsi que tout ce qui pouvait s'y attacher. Il était aussi totalement interdit d'aller à la surface de l'eau. Les humains étaient pour moi à cette époque de simples pêcheurs de poisson, ils étaient très dangereux et je ne pouvais pas perdre une de mes filles. Atlantica était devenu d'une tristesse immense et totalement fade. J'ai même surpris quelques habitants d'Atlantica en train de faire de la musique, ce qui incluait mon fidèle Sébastien et l'une de mes filles. C'est ma chère Ariel qui m'a convaincu, c'est clair que ma Athena n'aurait pas voulu que ça se passe ainsi.

Je me suis vite rendu compte que l'une de mes filles était plus aventureuse que les six autres. Ma petite dernière, Ariel.

Faut dire qu'elle m'a donné du fil à retordre, surtout dans sa période d'adolescente, alors que je lui avais totalement interdit plusieurs fois de retourner à la surface. Pour cause, les humains étaient dangereux et sans coeur. Malgré tous mes avertissements, Ariel fit affaire avec la vilaine Ursula, justement pour avoir des jambes et rejoindre un HUMAIN. Un homme que je ne connaissais pas, je dois l'avouer la première fois que je la voyais tellement heureuse et bien ses soeurs avaient soupçonné qu'Ariel était ''amoureuse''. J'aurais dû à cet instant agir, poser des questions. Je ne l'ai pourtant pas fait. Va savoir pourquoi, je ne pouvais pas nier que j'aimais ce qu'elle dégageait à ce moment. Cependant, je ne savais pas qu'un humain était en lien avec cette ''humeur''.

Bref, elle perdit la tête. En fait, pas seulement la tête, sa nageoire et puis sa voix. Tout ça pour un humain. J'étais dégoûté. Ma plus jeune, avec cet humain. Cet homme pour qui elle avait tout sacrifié. Sébastien m'a rapidement prévenu. Elle s'est mis les pieds dans les plats, perdu rapidement le contrôle. J'en ai bavé et elle retourna à la mer aussi vite qu'elle l'avait quitté. J'ai dû prendre sa place en tant que polype. La sale-sale d'Ursula voulait depuis le début le trône et Atlantica. L'humain, nommé Éric et ma fille ont embroché la sorcière. Tout était, devenu normal. Ma petite Ariel à l'eau et l'humain dans son château. Faut croire que j'avais presque perdu ma plus jeune. Je me suis aperçu bien vite que si je ne la laissais pas partir, j'allais réellement perdre la Ariel heureuse que j'ai vu grandir. Prenant mon courage à deux mains, mon orgueil de père et de veuf de côté, j'offris à Ariel des jambes, ainsi que la chance de revoir l'homme de ses rêves. Ils se sont mariés et Ariel vit maintenant au château avec Éric. Malheureusement, depuis que ma douce Melody a vu le jour, Ariel ne vient plus à l'eau. Faut croire qu'elle n'a pas pu cacher Atlantica à sa fille très très longtemps.

Rare sont les moments qui me froissent, mais il me parut normal de paniquer à cet instant. Un mal de tête et des fourmis dans les jambes ? JAMBES ! J'étais un humain avec des jambes et puis j'étais à moitié nu, le torse à l'air, dans un bar. Qu'est-ce qui m'était arriver ce soir-là, je n'en savais rien. J'espérais avoir des réponses.

Il n'y avait pas plus de 10 personnes à l'eau cette journée là. J'avais espoir de finir plutôt puisque quelqu'un m'attendait au café nutt. Son sourire m'était familier et sa chevelure était comme la sienne. J'en rêvais depuis maintenant presque un mois. Mon humeur avait changé depuis ma découverte, était-ce normal de fantasmé encore ? Sur elle ? Sur nous ? Elle ne me trouvait ni repoussant, ni trop vieux. Je ne savais que très peu de choses à son sujet et en savoir trop allait peut-être tout gâcher. Je regardai l'horloge : 4 pm. Fin de la piscine libre. Je sifflai, attendis que tout le monde soit sorti et quittai à mon tour en fermant les lumières derrière moi.