J'ai peu de souvenir de mon enfance, je pense que j'essaye de ne pas trop y repenser car ce fut une période assez difficile de ma vie. Depuis ma naissance j'ai toujours été caractérisé comme quelqu'un de "bizarre" et de "différent". Doté d'une intelligence incroyablement supérieure à la normale, je me suis très vite fait remarquer par mes talents en construction. Tandis que je grandissais, mes professeurs étaient de plus en plus perplexe quant à mon cas. Ils ne savaient sûrement pas trop quoi faire de moi? Finissant par me retrouver parmi les plus grands à l'âge de 13 ans sautant plus de classes à chaque année passées , on finit par me rejeter, par profiter de ma naïveté. J'étais constamment harcelé, on se moquait, me bousculait sur mon passage mais je n'avais pas peur. Je n'avais pas peur parce que moi j'avais Tadashi. Tadashi était toujours avec moi, il me protégeait et était sans doute la personne la plus importante à mes yeux. Oh bien sûr que j'aimais ma tante Cass, je l'adorais même, Mochi, notre chat aussi. Mais Tadashi avait toujours été là pour moi , et c'était la seule personne en qui j'avais entièrement confiance, je savais qu'il n'allait pas m'abandonner comme tous les autres. Nos parents sont morts lorsque j'avais trois ans et c'est à partir de ce moment-là que Tadashi a été un pilier, une béquille pour réapprendre tout doucement à me relever. J'étais un peu jeune pour comprendre ce qu'il se passait, mais la douleur est toujours là. Après avoir empoché mon bac à 13 ans, je ne savais plus trop quoi faire de ma vie, je n'avais plus aucun objectif et je passais mes journées dans ma chambre à concevoir des inventions sans but précis. Malheureusement pour moi j'avais atteint un niveau d'intelligence suffisant pour ne plus avoir à apprendre quoi-que ce soit, du moins je l'estimais. C'est à partir de cette année que je suis devenu dépendant.Pas de drogue ni d'alcool non, je n'aime pas trop ce genre de choses du moins , je ne suis pas vraiment intéressé. En revanche, je deviens petit à petit obsédé par le bot fight . Le principe était simple, faire combattre deux robots crées de toutes pièces à la main. Cette excitation je ne pouvais la ressentir que là-bas et lorsque je n'y étais pas, je passais mes journées sur les sites en lignes prévoyant mes sorties en douces. De plus j'arrivais à me faire un max d'argent sans faire trop d'effort. Puis, je savais que je ne courrais aucun danger car Tadashi venait toujours me sauver au bon moment, il était toujours là pour moi et pour rattraper mes erreurs. Parce que des erreurs j'en ai fait des paquets je dois l'avouer. Le soir où j'ai affronté le "grand Yama" fut l'erreur qui changea ma vie à tout jamais. Beaucoup de gens disent que l'erreur est humaine et qu'il faut passer outre mais je ne pourrai jamais me pardonner de l'erreur que j'ai faite ce soir d'été.
Tadashi était venu au bon moment comme d'habitude, bien sûr il n'est pas content que je fasse encore parti de ces "combats illégaux" pourtant j'essayais de lui expliquer que bot fight n'est pas illégal, mais tous les pars qu'on faisait dessus, ça, ça l'était plus déjà. Mais ça m'était égale, je me sentais puissant, comme si personne ne pouvait m'arrêter. M'enfin, c'est ce que je croyais lorsqu'une lumière teintée de bleu/rouge m'aveugla, une liasse de billets verts fièrement tenue dans la main. Et nous nous retrouvions en cellule le temps que tante Cass vienne vous chercher. Comme d'habitude elle nous ressortit le même refrain et engloutit la moitié de son fond de commerce comme disait Tadashi. Mais ça ne m'empêchait pas de me reconnecter dès mon retour à un site de bot fight voulant absolument recommencer le soir même. Tadashi était vraiment réticent, il ne comprenait pas et trouvait que c'était du gâchis pour un "tel super cerveau". Mais qu'est-ce que je pouvais faire de mes journées moi ? Je n'étais qu'un gosse de 14 ans sans avenir, sans rêve et avec trop de pensées pour se faire des amis. Qu'est-ce que c'est les amis d'ailleurs ? Je n'en avais jamais eu et je n'en voyais pas l'utilité tant que mon frère restait près de moi pour toujours. C'est surement ce qu'essayait de me montrer lorsque Tadahsi voulut m'emmener dans son "labo d'intello", là où il passait la plupart de son temps. Cette université lui était très chère, je le savais. Là-bas s'y tenaient ses amis dont je fis rapidement connaissance. Gogo Tamago, une fille rebelle un peu gothique mâcheuse de chewing-gum professionnelle recherchant toujours plus la rapidité. Puis y avait Wasabi, un drôle de bonhomme un peu maniaque mais très gentil. Je fis aussi la connaissance d'Honey Lemon, une folle dingue fan de rose et de trucs trop mignons. Et il enfin y avait Fred, "mascotte du lycée la journée et la nuit... Mascotte du lycée aussi. "Fred était un fan inconditionnelle de BD et de super pouvoirs trop puissants comme cracher du feu ou devenir un lézard géant. Mais ce soir-là je fais la connaissance de quelque chose bien plus... Étrange peut-être ? Je ne saurais comment qualifier ce que Tadashi m'a montré dans son laboratoire.
« Aïe ?! »m'étais-je écrié tandis que mon frère venait de m'arracher à peu-près la moitié de la pilosité qui était présente sur mon bras avec son ruban adhésif Et là, j'entendis comme un gros gonflement puis une espèce de gros ballon-marshmallow-je ne sais quoi apparu sous mes yeux interrogateurs.
« Bonjour je suis Baymax, votre assistant de santé personnel. » Disait-il en s'approchant lentement (trèèèès lentement) de moi avec une voix un peu robotique mais néanmoins chaleureuse. Il commença à m'analyser puis effectua son diagnostique pour le moins concluant très rapidement, c'était impressionnant. Alors c'était ça qui occupait tant mon frère à longueur de journée ? C'était ça qui lui donnait des insomnies, qui le réjouissait tant au point d'avoir toujours le sourire en se levant? Faire une expérience à toi et rien qu'à toi, observer le fruit de ton travail qui pourrait sauver beaucoup de personnes, contre .... Ces stupides combats de bot fight peut-être que c'était ça qui me manquait tant dans mon ennuyeuse vie ?
« Il faut que je rentre dans cette fac , d'intello sinon je crois que je vais devenir dingue , comment on y rentre ? » Finis-je par avouer à mon frère alors qu'il m'attendait pour partir au lieu du nouveau combat. C'était décidé, il fallait absolument que je m'inscrive dans cette université , qu'importe comment ,et même si je devais arrêter mes combats, ça m'était égal . Tout ça m'était égal car je voulais faire comme Tadashi et me construire un avenir heureux avec lui et ses amis à concevoir des inventions capables de changer le monde. Il me regarda plutôt fier de lui et me ramena directement afin de m'expliquer comment j'avais une chance de pouvoir intégrer la classe du professeur Callaghan son mentor. Pour avoir une chance d'intégrer le cursus, il fallait participer à un congrès de nouvelles inventions et arriver à l'impressionner pour recevoir une lettre d'admission. Et après des poubelles entières de feuilles griffonnées menant à rien, j'eus
L'Idée. Le temps passa à une vitesse folle , il fallait que tout soit près à temps pour avoir une chance de revenir avec la fameuse lettre. Grâce à Tadashi et toute sa troupe d'amis, je réussis à avancer pour que tout sois prêt à temps et le grand soir arriva donc. Le soir où ma vie changea.
« Hey... Tu vas assurer. »Me dit mon frère plein de fierté. Ca y est je devais monter sur scène et montrer le fruit des durs semaines de labeurs, à rester enfermé au sous-sol. J'étais stressé même si je prétendais le contraire , n'arrivait que difficilement à parler . Une fois sur scène je n'arrêtais pas de faire des bruits désagréables au micro. Je suis sûr qu'ils ne me prenaient pas au sérieux avec mes airs d'enfant j'avais peur... La lumière m'aveuglait ils me dévisageaient, j'étais complètement terrorisé.
« Ceci est un micro-robot. » Je dis en le montrant entre mes doigts, peu sûr de moi. Un homme parti, il devait me trouver ridicule, mon dieu je ne savais pas quoi faire je voulais juste partir en courant. Et là je croisai le regard de Tadashi. Il me fit signe de respirer lentement. Il croyait en moi, je le voyais. Je ne pouvais pas le décevoir il fallait que je respire. "Réspire Hiro.... Tu n'as pas passé autant de temps à travailler pour rien, Tadashi compte sur toi, tante cass, fred wasabi gogo & honey aussi." Je respire et continue ma prestation, ce fut un succès, tout le monde adora. Allistair Krei voulait même acheter mes micro-robots pour sa célèbre société de technologie avancée. Offre que je refusai évidemment. J'étais heureux vraiment, cela faisait longtemps que je n'avais pas été aussi heureux. Tout le monde était fier de moi, alors c'était ça d'être fier de sois ? Désormais j'avais un avenir en compagnie de mon frère, ma vie allait changer et ne resterai plus seul à la maison à concevoir des robots juste pour le combat. J'étais heureux.
« TADASHI NOOOOOOOOOOOON !! » Il gravit les marches unes par unes. Un dernier regard emplît de peur, j'ai essayé de le retenir, j'ai vraiment essayé mais il a gravit les marches unes par unes. La chaleur m'emplissait. La casquette volait à cause de la vitesse. On parlait tous les deux à quelques mètres de là puis l'incendie avait éclaté. Les flammes gagnaient tous le bâtiment. Callaghan y était prisonnier. Il fallait le sauver.... Non ? Je ne savais pas, tout s'est passé si vite je ne voulais pas qu'il y aille, je ne voulais pas. Ça se trouve il resterait peut-être coincé ? Qu'est-ce que je pouvais faire ? Il gravit les marches unes par unes tout allait trop vite il fallait que je l'arrête, je devais l'arrêter. Je ne pouvais pas vivre sans lui. Oui c'était égoïste et la vie d'un homme brillant était en jeux mais... Je ne voulais pas perdre mon frère il était tout pour moi, mon père, mon meilleur ami, mon confident. Il y arriverait, il arriverait à le sauver et je le verrai au retour gravissant les marches , Callaghan appuyé contre son épaule boitant à moitié . Il était mon héros il arrivait toujours à me sauver. Me sauver de la mort de papa & maman, me sauver de ma solitude et du désarroi. Il arriverait à se sauver lui-même non ? Je comptais sur lui, j'avais confiance en lui, j'avais besoin de lui, il ne pouvait pas m'abandonner comme-ça.
Il gravit les marches une par unes. Je n'eus le temps de rien faire. L'explosion me projeta violemment contre terre. Un dernier regard emplît de peur. Il gravit les marches et était parti pour toujours, il était mort et j'étais mort avec lui. Sauf que mon corps était intact, sauf que mon visage n'était pas cendres. Mais mon coeur l'était. Un tas de poussière brûlée, je ne voulais plus manger, je ne voulais plus sortir de ma chambre je n'en voyais pas l'utilité. A quoi bon vivre d'ailleurs ? Sans lui je ne voulais plus faire quoi que ce soit. Mais fallait que je tienne pour ma tante qui souffrait elle aussi. Mais si je pouvais le rejoindre, s'il existait ne serait-ce qu'un endroit dans cet univers où je pourrais le rejoindre, où je pourrais à nouveau monter sur son dos, rire avec lui, me chamailler.... Et c'est tous les soirs en fermant les yeux que je crois atteindre ce monde où il m'attendrait, souriant comme s'il n'avait pas été dans les flammes, comme si ce n'était pas la dernière fois que je pouvais les revoir et qu'en ouvrant les yeux il serait peut-être là sur son lit lisant quelques BD avant de partir pour sa fac. Maintenant il ne restait plus rien hormis une casquette, sa casquette favorite gisant sur son lit en attente qu'une main la prenne pour la mettre sur ses cheveux en batailles . Mais plus personne ne pourrait mettre cette casquette et elle se sentira seule et abandonnée. Comme moi.
« Aïe ! » Mon robot s'écrasa durement sur mes doigts de pieds et j'entendis un bruit de gonflement familier.
« Bonjour je suis Baymax, votre assistant de santé personnel. »Je le regardai un peu surpris, n'ayant pas la moindre idée qu'il puisse être encore actif après la disparition de Tadashi. Grâce à lui je réussis à faire une découverte impressionnante. En effet, en tombant à la renverse, je vis qu'un micro-robot laissé dans ma poche régissait fortement alors que normalement, la totalité avait disparue avec l'incendie. Baymax décida donc de voir où est-ce que le micro-robot désirait aller pensant que cela pouvait soulager mes " tourments prépubères". Une fois arrivé sur place, tout pleins de choses se passèrent. En effet un méchant avec un masque Kabuki capable de manipuler mes robots tenta de nous tuer baymax et moi. Pensant qu'il pouvait avoir un rapport avec l'incendie je décidai de mettre à jour Baymax pour qu'il soit capable de se battre et d'appréhender ce criminel très certainement responsable de la mort de Tadashi. Mais tout ne se passa pas comme prévu. Afin de m'aider pendant cette période de deuil, bayamax décida d'appeler les amis de Tadashi en pleine mission et nous nous retrouvons à faire une course poursuite en voiture pour finir dans l'océan. Après cela, Fred nous amena dans un immense palace qui était contre touteattente sa maison et suspecta que le méchante au masque n'était autre qu'Allistair Krei et qu'il n'avait d'autre comme motif de l'incendie que le vol de mes mirco-robots. Décrétant qu'on serait beaucoup plus efficace tous ensemble, nous décidâmes de créer une équipe de super héros et de combattre l'homme masqué afin de découvrir la vérité sur l'incendie. Et c'est ce jour-là que les Nouveaux Héros sont nés. Nous étions enfin prêts et j'avais réussi à faire de mes nouveaux amis des vrais super-héros dotés de "pouvoirs". Nous devions à présent voler le masque d'Allistair et l'arrêter. Une fois arrivés sur son île, nous découvrîmes que toute cette histoire était mêlée avec des portails spacio-temporelles et qu'il s'étaient produis d'étranges phénomènes. Mais nous fîmes une découverte encore plus impressionnante, l'homme en masque était en réalité le professeur Callaghan, mentor de mon frère. Je ne comprenais pas, pourquoi faisait-il ça ? N'était-il pas mort dans l'incendie ? Ma tête tournait dans tous les sens sans comprendre l'étrange tournure que les choses avaient pris. Puis tout bascula. Callaghan m'appris qu'il avait laissé mourir mon frère dans l'incendie, que tout cela lui étai bien égale de toute façon et que la seule chose qui l'intéressait était mes micro-robots. Je ne savais pas quoi faire, la rage montait en moi sans que je ne puisse lutter, je le détestais, je voulais qu'il meurt et qu'il paie pour ce qu'il a fait. Je voulais qu'il brûle vivant et enduré la souffrance que mon frère a dû supporter pour lui. Je voulais qu'il meurt.
« Baymax, détruis-le. »Dis-je d'une voix glaciale. Impénétrable et sans-coeur. Je n'étais plus la haine & la vengeance avait remplacé la conscience. Je n'aurais pas dû enlever la puce de soin de baymax. Je n'aurai pas dû le laisser causer de la souffrance à mes compagnons, je le sais très bien. J'ai enlevé ce qui faisait Baymax, Baymax. Et je m'en sens toujours fautif. Mais je ne pouvais pas le laisser vivre tranquillement après ce qu'il avait fait. Toujours en colère je décidai de rentrer avec Baymax laissant mes camarades sur l'île. Je voulais en finir une bonne fois pour toutes avec Callaghan et enlever la puce de Baymax pour que cette fois-ci personne ne lui remette à temps.
« Détruire Callaghan améliora-il votre état émotionnel ? » Me disait Baymax. Je ne savais même pas si j'en avais réellement besoin, je ne savais même pas qu'est-ce cela changerait dans tout ça .
« Est-ce donc ce que voulait Tadashi ? » Baymax ne voulait pas donner sa puce. Je n'en pouvais plus, je souffrais, j'avais mal.
« Tadashi m'a programmé pour aider les... » Stop s'en était trop, je ne pouvais plus supporter.
« Tadashi est mort ! » Criais-je totalement désemparé. Tadashi est mort.... Cette phrase se répétait dans mon esprit comme un coup de poignard.
« Tadashi est ici. » Disait Baymax d'une voix certaine.
« Non, il n'est pas ici. »Je chuchotais, comme si tout était perdu.
« Tadashi est ici. » Répétait-il encore. Pourquoi s'obstinait-il a dire ce mensonge ? Non il n'était pas ici, s'il l'était rien de tout ça ne serait arrivé. S'il était ici nous serions surement en train de travailler dans son laboratoire, à rire et à se taquiner. S'il était ici je serais heureux. Mais il n'était pas ici.
« Ici Tadashi Hamada, et ceci est le premier test de mon projet de robotique. » La voix de mon frère retentit dans la pièce comme une douce mélodie nostalgique. Je lève les yeux et le vois se tenant fièrement devant la caméra. Passant du sourire au visage fatigué , tout le long de la création du robot et je le vois trépignant de bonheur lorsque Baymax fonctionne enfin. Et je me rendis compte à ce moment-là que j'avais faux sur toute la ligne. Je me sentais tellement mal d'avoir perdu de vue mon objectif et ne savais pas comment réparer le mal que j'avais causé à mes amis. Ils acceptèrent de me pardonner et d'arrêter Callaghan mais cette-fois-ci dans les règles. Et nous étions repartis pour la seconde fois, avec néanmoins plus d'information concernant les circonstances et les raisons qui avaient poussé le professeur à commettre de telles atrocités. En effet nous apprîmes grâce aux caméras de surveillances que la fille de Callaghan avait été envoyée dans l'un des portails pour tester la téléportation, mais que le directeur des opérations qui n'étaient autre qu'Allisair Krein avait négligé certaines perturbations et le test s'était transformé en drame car plus personne ne revit la fille du professeur.
Bien déterminés à l'arrêter, nous fîmes tout ce qui était en notre pouvoir pour attirer ses micro-robots dans le portail qu'il avait créé pour anéantir tout ce qu'avait conçu Allistair. Et nous réussîmes à l'arrêter grâce à la coopération et la confiance qui s'était installée entre nous. Mais alors que nous devions fuir avant que le portail n'implose et rase tout sur son passage, Baymax s'arrêta devant celui-ci, soucieux.
Mon capteur détecte des signes de vie en provenance de : là-bas. » dit-il en pointant l'intérieur du portail du doigt. Ne pouvant pas laisser une personne mourir et tout comme mon frère l'aurait fait, je décidai avec Baymax de partir à sa recherche avant qu'il ne soit trop tard. Mais alors que nous faisions le chemin inverse avec la capsule qui n'était autre que qu'Abigaëlle Gallaghan, nous percutâmes un débris qui touchèrent les réacteurs de Baymax, et nous nous trouvâmes dans l'incapacité d'avancer vers la sortie. Du moins c'est ce que je m'entêtais à dire tandis que Baymax voulu enclencher son poing.
Je ne pourrais me désactiver que si vous dites, je suis satisfait de mes soins. »En effet il voulait se sacrifier pour que nous rentions la fille du professeur et moi en sécurité même si cela signifiait périr dans l'explosion.
« N-Non ! Il doit y avoir un autre moyen, je ne veux pas te laisser. » Ce n'était pas possible, je ne pouvais pas faire ça, je ne supporterai pas qu'on m'abandonne encore une fois, il devait y avoir une autre solution.... Il ne pouvait pas te laisser lui aussi. »
Il n'y a plus de temps... Êtes-vous satisfait de vos soins. Ce n'était pas possible... Je refusais, je refusais catégoriquement.
« Non s'il te plaît... Je ne veux pas te perdre toi aussi.. » Est-ce à cela que se résumait ma vie ? Perdre les personnes les plus importantes... Est-ce que ce même schéma de circonstances s'enchaînerait-il jusqu'à ce qu'il ne reste plus personne et que je sois seul ? .
« Hiro, je serai toujours à vos côtés. »Non .... Je-je ne pouvais pas faire ça... Je le pris dans mes bras doucement. Le trou qui s'était peu à peu renfermer dans ma poitrine se déchirait à nouveau.
« Je suis satisfait de mes soins... » Le bruit du canon résonne, la silhouette de mon ami s'éloignant dans les profondeurs du portail encore une fois mon coeur se sépara d'un de ses morceaux glissants dans les ténèbres en compagnie de Baymax pour toujours.
Après cet événement, la vie reprit son cours normalement. Callghan fut arrêté n'ayant même pas pu voir sa fille en vie. Et sous l'influence de mes amis j'ai décidé de m'inscrire à nouveau à la fac de Tadashi. J'ai donc repris son laboratoire. Et alors qu'un jour je rangeai le poing Baymax je me rendis compte qu'il avait laissé sa puce de soin donc son programme dans celui-ci peut-être dans l'espoir que je le recrée un jour, et c'est ce que je fis.
« Aïe ? » Dis-je incertain.
«Bonjour, je suis Baymax. Votre assistant de santé personnel. Bonjour, Hiro. » Il se tient devant moi comme si rien ne s'était passé, comme s'il ne m'avait jamais quitté. Je me jette sur lui et le prend dans mes bras et étais à nouveaux heureux. "On avait pas prévu de devenir des super-héros, mais parfois la vie prend des tournures inattendues. Mon frère tadashi voulait aider son prochain et ce qu'on va faire. Qui sommes-nous ? "
J'avais enfin une nouvelle vie, unenouvel avenir lorsque le destin en décida autrement comme toujours. Ma tête me faisait mal, je me relevai difficilement croyant me réveiller dans mon lit, ou bien en plein cauchemars. Cette ville ne semblait vraiment pas être San Fransokyo il n'y avait pas d'énormes éoliennes qui flottaient dans les airs, des buildings tellement géants qui vous causeraient des tortis-colis. Il n'y avait vraiment rien de tout ça. Et surtout, il n'y avait pas de Baymax. Tout semblait étrange, mon corps n'était pas proportionné comme avant, je semblais voir les choses d'un angle plus vaste. Je gardais les yeux légèrement bridés mais mon visage s'était un peu allongé. Au début je pensais vraiment que tout ceci n'était pas réel, que j'allais me réveiller à un moment et voir Baymax qui me disait bonjour comme tous les jours. Mais rien , les jours passaient et je me sentais de plus en plus comme prisonnier. J'étais seul vraiment seul cette fois et je n'avais aucun moyen de savoir s'il était arrivé la même chose à mes amis. Étaient-ils quelques-part ? Peut-être les avais-je même déjà croisés maintes & maintes fois sans pouvoir le savoir ?
« Êtes-vous satisfait de vos soins ? »Mon corps entier se crispe. Cette phrase, je l'ai entendu tellement de soin de la bouche d'un autre. Cet aide-soignant me rendait tellement étrangement nostalgique... Alors que je venais de réagir violemment à cause d'une stupide entrée contenant des traces d'arachides, je me suis retrouvé aux urgences avec une espèce d'infirmier à l'allure plutôt "robotique"... Que faire ? Il disait s'appeler Milo, mais je le sentais du plus profond de moi, comme une évidence.
« Mon dieu Baymax c'est toi ? C'est bien toi ? » Finis-je par chuchoter désemparé en me jetant quelques secondes après dans des bras.
« Là, làààà. » Fit-il en tapotant doucement ma tête comme autrefois. Ce n'était pas possible que je me sois trompé, cette étreinte douce et rassurante, ses bras qui me seraient, je les reconnaîtrai entre mille.
« Est-ce que ce câlin vous aidera à aller mieux ? » Je me retirai de lui un peu perplexe, alors il ne m'avait m'as reconnu ? Il ne devait pas comprendre, je voyais son air interrogateur comme si c'était marqué sur sa face. Alors, il n'était pas Baymax ? Non c'était-lui, tu en étais sûr. Pouvait-il avoir tout oublié de son ancienne vie ? Il fallait que je fasse quelque chose pour qu'il se rappelle de tout. Tout dans les moindres détails car je voulais retrouver celui-qui m'avait sauvé alors que je sombrais, celui qui avait su me remettre dans le droit chemin. Il était mon partenaire alors il fallait que je l'aide à mon tour. Les jours qui suivirent furent pour le moins intenses. Je devais montrer à Baymax tous les exploits qu'il avait commis et le nombre de personnes qu'il avait sauvé. Nous regardâmes notre film, lûmes les BD, les manga, et tout ce qui pouvait constituer notre univers. Et il se souvenut. Du moins je le crois vraiment. Et Milo reçu à nouveau ce qui faisait Baymax, Baymax.
Malgré les retrouvailles avec Baymax, ma vie semblait vraiment étrange. En effet, toutes mes habitudes avaient été chamboulées arrivant ici. Premièrement, n'étant pas majeur, la loi me forçait à prouver aux "grandes écoles " qu'elles ne pouvaient plus rien m'apporter et que cela ne servait strictement à rien que je me déplace à tous les jours pour apprendre ce que je savais déjà. Je devais donc effectuer de nombreux tests pour ré-avoir mon diplôme mais à chaques épreuves c'était la même chose. Ils me regardaient ébahis tandis que je rendais ma copie en 15 minutes gros maximum. Et dans ces moments-là je sortais dans la cour, réfléchir et observer un peu ce que je ratais de chez moi. Les groupes d'amis qui se formaient, les couples, les pimbêches,et les beaux mecs qui s'y croyaient. Toute cette vie que je ne connaissais pas et que le peu que je voyais ne me donnait pas envie de connaître. J'étais assez réticent envers le relationnel et ce depuis ma tendre enfance. Pourtant, j'avais changé au contact des amis de Tadashi, au contact de Baymax. Mais rester seul un moment m'avait en quelques sortes replonger dans la timidité et la solitude. Et j'étais un peu revenu en arrière malgré moi. Sans m'en rendre compte j'avais remplacé le botfight par le poker et tous les autres jeux d'argents qui me permettaient de gagner facilement grâce à ma capacité de compter les cartes.
Et je me retrouvai à regarder encore cette vie que j'aurai peut-être pu avoir si je n'étais pas aussi intelligent. Puis soudain mon regard se posa sur une folle de gens qui s'amassaient petit à petit entour d'une chose indéterminé. Mais tout cela ne semblait pas clair. Je me levai sentant surement que quelque chose n'allait pas, et vis alors une jeune femme âgée peut-être d'un ou de deux ans de moins que moi se faire humilier devant toute la cour. Victime d'injures, de mots sanglants et de violences surement non méritées. Je détournai d'abord les yeux. Après-tout tu ne savais pas ce qu'il se passait, je ne devais surement pas m'en mêler non ? Je commençai à retrousser chemin, faible. Mais m'arrêtai tout de même sur le chemin. Si tadashi était là, il ne la laisserait pas comme ça... Si tadashi était là....
Il faut bien que quelqu'un aille la sauver ? Je me retournai à nouveau et avançai d'un pas assuré. Malgré mes doutes. Malgré mes faiblesses. Je ne devais pas laisser une personne en danger, c'était ce que je m'étais promis, ce que nous nous étions promis. Alors, je filai mon plus grand crochet et même si cela faisait un petit moment que je ne m'étais pas entraîné, mon poing réussis à le sonner, faisant fuir sa petite bande de frappes à deux balles par la même occasion. La jeune fille se relève brusquement, avant même que tu puisses lui proposer ta main.
"Je ne suis pas faible. Je n'ai besoin de personne." Me crachait-elle en pleine figure, ravalant amèrement ses larmes. Je la comprenais après-tout et aurai réagis surement de la même manière.
« Qui a dit que je venais te sauver? » Lui dis-je en souriant doucement avant d'ajouter un :
« Très jolies cheveux. » Avant de repartir les mains dans les poches, le coeur battant. A cette époque je ne savais pas que je venais de faire une rencontre déterminante dans ma vie, qu'elle allait devenir être ma meilleure amie, ma petite étoile qui illuminerait mon ciel grisâtre. Mais bon sang, qu'est-ce que cela faisait du bien de sauver quelqu'un.