Je dois vous dire que ma vie d'avant était bien différente de celle d'aujourd'hui. Vous risquez peut-être même de me penser complètement folle si je vous la raconte maintenant. Mais bon, je ne crois pas qu'il y est vraiment quelqu'un qui ait toute sa tête par ici de toute façon alors autant commencer par le commencement. J'ai vu le jour dans la magnifique savane d'Afrique, entourée par l'amour de mes parents. Jusqu'ici, tout va bien, vous devez certainement bien me suivre, mais c'est à présent que ça se corse. Contrairement à ce que vous devez penser, je n'ai pas toujours été humaine. Dans mon monde, j'étais une lionne. Je sais que ça peut paraître complètement dingue, mais je ne vous mens pas, c'est la strict vérité. Étant petite, j'étais très espiègle. Je passais le plus clair de mon temps avec Simba, le fils du grand roi Mufasa, qui m'entraînait toujours dans des situations plus rocambolesques les unes que les autres. Comme la fois où il avait eu la bonne idée de nous amener au cimetière des éléphants et que nous étions passés à deux doigts de nous faire dévorer par des hyènes... Quoi qu'il en soit, malgré mes petites incartades, j'avais une vie assez heureuse en soit. Ma famille n'était peut-être pas la plus riche de la terre des lions, mais il n'en demeure pas moins que je me considérais choyée par la vie. Notre roi était juste et bon et nous ne manquions de rien. Du moins jusqu'au jour où le bon roi Mufasa mourut de manière précipité. C'est Scar, le frère du roi et l'oncle de Simba, qui se mît à assumer les fonctions de roi, nous racontant que Simba avait lui aussi périt dans cette tragédie atroce. Je me souviens encore que mon petit coeur de lionne s'était brisé ce jour-là. J'avais perdue mon meilleur ami, et en plus, je n'avais plus du tout foi en l'avenir que risquait de nous construire Scar.

Le temps passa et je devins une lionne forte et indépendante. Comme je l'avais prévue étant petite, Scar fit de la terre des lions un endroit désert et sans la moindre étincelle de vie. Il ne pensait qu'à lui, sans se soucier de ce que son peuple pouvait ressentir. En ayant un peu marre de cette vie dénuée de sens, je décidai d'aller chasser en des terres plus éloignées afin de me changer les idée. Je pris en chasse un phacochère sur le chemin, convaincue que je pourrais en faire mon repas. C'est à ce moment qu'un jeune lion vint s'interposer, me bondissant dessus afin de m'arrêter dans ma course. Je vins néanmoins le plaquer fortement au sol, m'apprêtant à lui demander pourquoi il se mêlait de ma partie de chasse. Cependant, lorsqu'il vint souffler mon nom, j'en fus toute retournée. Simba. Simba était en vie et juste là, devant moi. J'avais peine à en croire mes yeux. Il finit par me présenter ses deux amis, Timon la belette et Pumbaa le phacochère, et moi je lui ai raconté ce qui se passait à la terre des lions ces derniers temps. Il devait à tout prix rentrer avec moi et reprendre la place de roi qui lui revenait de droit. J'avais besoin de savoir que nous avions un bon chef sur lequel compter, et bien honnêtement, j'avais aussi besoin de lui dans ma vie. Après qu'il m'aie présenté un endroit absolument magique de son nouveau territoire, je tentai de lui faire comprendre qu'il devait à tout prix rentrer avec moi. Son peuple avait vraiment besoin de lui. Hélas, Simba restait sourd à mes supplications. Pire, je semblait l'irriter au plus haut point. Du même coup, on s'est disputé et il m'a planté là. J'avais peur. Je craignais terriblement de devoir continuer à vivre sous le règne de Scar pendant le reste de mon existence. Mais heureusement, alors que je rentrais à la terre des lions, j'eu la surprise d'y voir Simba. Il avait changé d'avis, et voyant l'ampleur des dégâts, il a comprit qu'il devait à tout prix reprendre son trône. Il s'opposa donc à Scar, se battant sauvagement avec lui. Il finit même pas lui faire avouer que c'était lui qui avait poussé Mufasa afin de mettre un terme à sa vie. La bataille fût violente, les hyènes de Scar contre nous, les lionnes de Simba, mais au bout du compte, c'est nous qui ressortîmes vainqueurs. Sacra fût dévoré par ses hyènes et Simba pu enfin reprendre le trône qui lui revenait de droit. Il choisit de faire de moi sa reine, et à peine quelques mois plus tard, je mis au monde un fils que nous prénommâmes Kopa.



Les années passèrent, toujours dans le plus grand des bonheur. Aucune ombre à l'horizon. Une nouvelle fois, j'eu la chance d'être touchée par la maternité. Je mis cette fois une petite fille au monde, petite fille à laquelle nous donnâmes le prénom de Kiara. Nous formions une bonne et heureuse famille, convaincus que jamais rien ne pourrait nous atteindre. Hélas, un beau jour où Kopa était parti jouer un peu à l’écart de notre grand rocher, il ne revint jamais. Simba et moi finirent par apprendre qu'il était mort de manière subite suite à un combat qu'il avait eu avec Nuka, le fils de Zira. Zira, en voilà un prénom qui me donne envie de vomir. Disons qu'elle n'avait jamais su accepter la mort de Scar, et encore bien moins le fait que Simba l'ait exilé à la terre des exclus pour trahison. Elle nous avait prit l'un de nos bien les plus précieux. Notre petit Kopa, notre petit prince bien-aimé. Je savais que jamais je ne pourrais oublier cette terrible perte. En même temps, il y avait toujours notre petite Kiara de laquelle nous devions nous occuper. Elle grandissait en force, devenant tout aussi espiègle et curieuse que son père l'était à son âge. C'était plus fort que lui d'ailleurs, Simba ne pouvait s'empêcher de la couver à tout moment. J'avais beau lui répéter qu'elle saurait se débrouiller, exactement comme nous l'avions fait à son âge, il restait borné sur son choix. Dans un sens, je le comprenais. Nous avions déjà perdu un enfant. Il était hors de question qu'on en perde un autre.

Bien malheureusement, nous finîmes par constater que nos craintes étaient fondés. Alors qu'elle était partie pour explorer les environs, Kiara décida de nous désobéir et d'aller à la terre des exclus pour voir ce qui s'y trouvait. Elle tomba malencontreusement sur Kovu, le fils cadet de Zira, avec lequel elle décida de s'amuser. Dans un sens, ce n'était pas surprenant. Kopa s'était lui aussi attaché à l'un des enfants de Zira, Vitani. Du même coup, lorsque Simba se rendit compte de la situation, il entra dans une grande altercation avec Zira. Il était hors de question que notre petite fille se lie d'amitié avec l'enfant de notre pire ennemie. C'était inconcevable. J'en étais toute chamboulée. S'il fallait qu'il lui arrive malheur à elle aussi... Fort heureusement, Simba parvint à mettre les choses au claire. Il rappela à Kiara quel était son rôle dans le cycle de la vie, et les meilleures décisions à prendre pour devenir la reine que nous voulions la voir devenir.

Le temps passa et Kiara devint à son tour une magnifique lionne. Le moment de sa première chasse était venu. J'étais tellement fière d'elle. Il ne faisait nulle doute qu'elle deviendrait la reine majestueuse que je souhaitais la voir devenir. Néanmoins, avant de partir, elel fît promettre à Simba de ne pas se mêlé de cette journée. Il devait la laisser faire seule et lui faire confiance. Je l'ai sentie hésitant, je l'avoue, mais il lui en fît tout de même la promesse. Cela dit, connaissant son père, il n'allait très certainement pas rester là sans rien faire sans se mêler de la situation. À mon insu, il demanda à Timon et Pumbaa de la suivre. Il va sans dire que lorsqu’elle s'est rendue compte de la situation, notre fille en dût très déçue. Elle décida même de sortir de la terre des lions pour être certaine qu'on ne se mêle pas de ses affaires. Lorsque Timon et Pumbaa vinrent nous présenter la situation, nous entrâmes dans une panique totale, d'autant plus qu'il nous semblait voir des flammes qui brûlaient au loin. C'est Kovu, devenu adulte à son tour, qui était venu au secours de notre fille, la ramenant sur la terre des lions. Bien qu'assez choqué de le voir là, Simba accepta la requête du jeune lion : il voulait se joindre à notre clan et avoir une nouvelle chance. Dans un sens, nous ne pouvions le blâmer pour les crimes de sa mère et de son père adoptif. Il passa donc du temps avec nous, se rapprochant petit à petit de Kiara. Bien que méfiante, je ne pouvais nier qu'il semblait la rendre heureuse. C'est même moi qui convainquis mon époux qu'il n'était peut-être pas aussi mauvais qu'on l'avait cru au départ. Petit à petit, Simba se mît lui aussi à l'apprécier. Il parti même faire une balade avec Kovu.. tombant nez à nez avec Zira et son clan d'exclus. Au yeux de Simba, c'était une évidence : Kovu lui avait tendu un piège depuis le début. Il réussi à s'échapper tant bien que mal et rejoindre notre rocher. Au retour de Kovu, il l’exila de nouveau de la terre des lions, lui ordonnant de ne plus jamais revenir en ces lieux. Kiara en eu le coeur brisé. Elle était encore convaincue que Kovu disait la vérité et qu'il n'était pas comme Scar, comme on ne cessait de le répéter. Face au côté borné de son père, elle s'enfuît sans qu'on s'en rende compte. En fait, comment aurions-nous pu ? C'était la guerre. Suite à la mort de son fils Nuka à travers sa course contre Simba, Zira désirait encore plus de la vengeance. Sous la pluie, nous livrâmes bataille, toutes griffes dehors. C'est finalement Kiara et Kovu qui vinrent s'interposer. Kiara se planta face à son père et lui fît comprendre qu'au bout du compte, nous étions tous pareils. Des lions qui souhaitaient vivre en paix. Simba comprit. Il était vraiment prêt à faire la paix. Mais pas Zira. Elle souhaitait vraiment vengeance. Alors qu'elle allait nous attaquer de nouveau seule, Kiara s'interposa et elles déboulèrent toutes deux le ravin. Ma fille tenta de porter secours à la vieille lionne, mais en vain. Celle-ci préféra plutôt se laisser tomber. Ça en était finit. Nous n'avions pas pu la sauver, mais au moins, nous pourrions désormais vivre en paix. Ce jour là, nous retournâmes à notre rocher et Simba accepta de marier Kiara à Kovu.

Notre vie prenait une tournure parfaite, et elle le devint encore davantage lorsque Vitani nous avoua que Kopa, notre fils, n'était pas réellement mort. Zira l'avait tout simplement exilée à notre insu et le pauvre petit lionceau qu'il était à l'époque n'avait pas pu se défendre. Simba partit aussitôt à sa recherche afin de le ramener à nous. Il le retrouva bien loin de nos terres, exilé, seul, et plus méfiant que jamais. J'étais ravie d'enfin retrouver mon petit garçon, mais en même temps, je me rendais bien compte qu'il avait besoin de temps. Pour se réhabituer à nous et à la vie que nous menions. Je comptais lui en laisser, tout comme son père et sa soeur. Tant pis s'il ne s'adressait qu'à Vitani pour l'instant. Il aurait largement le temps de nous parler en temps voulu. C'est ce que je croyais.



Alors que j'étais confortablement installée dans notre tanière en haut du grand rocher, je me sentis emportée par une espèce de tourbillon. J'ai eu beau lutter, il était trop fort. Je criai au secours, je suppliai Simba de venir m'aider et, au bout du compte, je finis par m'évanouir. Lorsque j’ouvris les yeux, j'étais allongée sur un sol dur et sec. Mon regard embrouillé ne distinguait aucun grain d'herbes à l'horizon. Je vint pour porter ma patte à mon front et avec surprise, je constatai qu'il n'y avait pas que mon environnement qui avait changé. J'avais changée aussi. Mon pelage pâle c'était changée en une peau tout aussi pâle mais plus semblable à celle des singes. Je n'avais plus quatre pattes, mais bien deux. Mais qu'est-ce que c'était cette histoire ? Où était mon époux, mes enfants et mes amis ? Il n'y avait plus rien à comprendre. J'étais perdue et je n'avait plus aucune idée de comment retourner d'où je venais. Je me relevai précipitamment du sol, titubant légèrement pour me frayer un chemin à travers une foule d'autres.. mais qu'est-ce qu'ils étaient au juste ? Et moi, j'étais quoi ? J'entrai dans un grand immeuble très éclairée avant de me précipiter vers une petite pièce au sol froid et à l'éclairage très bas. Je me retournai avec stupeur vers un objet brillant qui était au mur, surprise d'y voir une jeune femme à la peau pâle et à la longue tignasse brune. Il me fallu un long moment pour m’apercevoir que c'était moi que je contemplais dans la glace. Comment était-ce possible ? J'étais dans un mauvais rêve ou quoi ? Peu importe, je ne devais pas paniquer. Il devait certainement avoir une explication logique à tout ça. Ressortant de mon petit espace bien clos, je retournai à la rencontre de ces êtres semblables à moi à l'extérieure. J'en interpellai un, le suppliant de m'aider. À voir mon air, il semblait se rendre compte que quelque chose n'allait pas et que j'avais besoin d'aide. Il me conduit presque aussitôt dans un grand immeuble qu'on appelait un hôpital. On me passa quelques examens avant de confirmer que je n'avais rien de sérieux. J'étais simplement amnésique. Je les entendit affirmer que je devais avoir eu un accident de voiture et que je m'étais certainement cognée la tête. On affirmait que je devait avoir environ 25 ans et qu'en apparence, j'étais en parfaite santé. Puis, le médecin revint me voir pour me poser quelques questions. Si je demeurais avec quelqu'un, si j'avais des enfants, d'où je venais, ... Je tentai de lui répondre du mieux possible. Je demeurais avec mon époux et mes deux enfants. Tant qu'à l'endroit d'où je venais, assez difficile de l'avouer sans passer pour une folle furieuse. Je soufflai tout simplement que je ne savais pas. Aussi étrange que ça puisse paraître, il m'avoua que je n'étais pas le premier cas d'amnésie de ce genre qu'il rencontrait. Cette idée me donna un peu d'espoir. Peut-être que mes proches étaient dans le coin aussi finalement. Aussi, on s'empressa de me donner de nouveau reiseignements sur moi. Puisque j'avais affirmée m'appeler Nala, ils avaient dû prendre ça pour un diminutif. Du même coup, ils m'avaient choisie un prénom qui y ressemblait légèrement. Serena. Serena N. Sullivan, 25 ans, née à Fantasia Hill. Je n'avais plus qu'à débuter une nouvelle vie dès à présent.

Il y a quelques mois que je suis coincée ici. Avec le temps, j'ai appris à me bâtir une petite vie. J'ai un toit au-dessus de la tête et je me suis trouvée un job en tant que professeur de danse pour de jeunes enfants. J'adore les enfants. J'adore leur spontanéité. Ils me font un peu pensé à Simba et moi lorsque nous étions jeunes, et à nos enfants aussi d'ailleurs. Les miens. J'ai pratiquement perdue tout espoir de les retrouver un jour. Aussi, je tente de vivre comme je peux. Je sors beaucoup en boîte, peut-être même un peu trop et je collectionne un peu les conquêtes. Je m'en sens très mal d'ailleurs parce que j'ai l'impression de trahir le serment que j'ai fait à mon époux, il y a tellement longtemps à mes yeux maintenant. Mais en même temps, vais-je vraiment retrouver les miens un jour ?