Je n’ai pas été très chanceux dans la vie. Un chien-loup qui n’a aucun parent, élevé par une oie russe, sur un vieux bateau échoué à l’extérieur de la ville parce que personne ne voulait de moi à Nome. J’étais la risée du village, le souffre-douleur de tous ces chiens de maison, de ces athlètes, comme Steele, Star, Nikki et les autres. Il n’y avait que deux personnes à Nome qui m’acceptait réellement : Jenna et sa maîtresse Rosy. Je les aimais bien, mais chaque fois que je sociabilisais avec elles, les parents de la petite fille intervenaient et l’éloignait de moi. J’étais toujours la victime de ma moitié loup. C’est alors que j’ai décidé de changer les choses. Sur un coup de tête, bien sûr. Quand j’ai appris que la petite Rosy était malade, ainsi que quelques autres enfants, j’ai fait tout mon possible pour aider, pour faire partie de l’attelage qui ramènerait le médicament à Nome. Bien entendu, Steele, mon éternel rival s’en est mêlé. Le résultat net était que j’étais encore une fois la risée de mes comparses canins.

Puis, nous avons appris que l’attelage, mené par Steele, s’était perdu en forêt. Je n’ai pas hésité et j’ai volé au secours de ces chiens auxquels je n’ai aucun attachement. Ma pensée était la suivante : Je DEVAIS sauver Rosy… Après plusieurs embûches, j’ai pu ramener la médecine jusqu’à Nome et ce en tant que chien de tête. J’ai non-seulement sauvé la vie de ces enfants, j’ai aussi sauvé le maître de traîneau qui était blessé. On m’acclama en héros dans tout Nome. Si je ne me vante pas, j’ai même une statue à mon effigie. Mais le plus important, c’est que j’avais enfin le respect des habitants du village et de leurs chiens. Il y avait aussi Jenna… Ce qu’elle pensait de moi était ce qui m’importait le plus. D’amis nous sommes passés à amoureux et ce fut la plus belle chose qui put m’arriver dans la vie.

Puis il arriva ce fâcheux évènement, celui qui affecta ma vie entière. De chien-loup, je passais à humain. Je dû m’y adapter et les premiers jours furent difficiles dans ce nouveau corps. Mais après le corps, je devais m’habituer à cette nouvelle vie, ces vêtements, ces gens qui ne prêtaient aucune attention à moi. Ici, contrairement à Nome, j’étais un parfait étranger, un pur inconnu. Changement brutal de situation. De héros, je passais sous le radar. Ils ne me connaissaient pas. Les choses ne changèrent pas et je demeurai prisonnier de ce corps. J’ai décidé de tout recommencé à neuf. Une nouvelle identité pour un nouveau départ, mais avec une touche de mon ancienne vie.

Je me nomme Gabriel Balto Fronzak et ceci est le début d’un nouveau chapitre de mon conte de fées.