L'IMMONDICE DE L'INSTANT.

bien malheureusement cela ne ressemble pas à ce dont la plupart des gens pourraient penser. les yeux fermés, tout était noir. mais une fois ouverts, la lumière était si forte et intense qu'elle pouvait déchirer mes pupilles. j'ai d'abord caressé ma peau, mais je ne pouvais rien ressentir. j'avançais, dans le vide, parce que c'est tout ce qu'il y avait devant moi. il y avait tout et rien à la fois. c'était blanc, blanc, blanc. partout. en haut, en bas, à droite, et à gauche. devant et derrière, tout était blanc. et lumineux. et je devais plisser les yeux pour ne pas être ébloui. puis soudain, cette atroce souffrance. mon cou, ma nuque. la brûlure affreuse qui s'amplifiait seconde par seconde. j'aurais pu entendre mon coeur battre, mais c'était le silence absolu. j'hurlais jusqu'à m'époumoner, mais rien. aucun son. alors j'ai pleuré, mais aucune larme n'a coulé. et j'ai voulu frapper quelque part. mais il n'y avait rien à frapper, rien à casser. rien à détruire. juste.. du rien. du rien partout, le néant. seule ma gorge semblait être réelle. parce que ça chauffait, ça tirait, ça faisait mal. mal. c'est tout ce que je ressentais. je n'arrivais plus à rien. j'étais perdu. et plus je courais, moins j'avais l'impression d'avancer. parce que tout était similaire, partout. j'étais enfermé je-ne-sais-où. et je ne me souvenais que d'une chose : tarzan. son immonde tête, son regard perçant. la façon dont tout le monde l'encourageait à faire ce qu'il faisait. une abomination. mi-singe, mi-homme. quelle espèce était-ce donc que cet énergumène? il me répugnait. et plus j'y pensais, plus j'avais mal. mes deux mains étaient à mon cou, essayant de faire partir la douleur, mais je ne sentais même pas le contact de ma peau. quel sentiment affreux. sentiment que je n'arrivais même pas à exploiter, parce qu'il n'y avait rien. rien. j'étais cloîtré ici. je ne savais déjà plus depuis combien de temps j'étais là, mais j'étais là. et c'était tout. j'étais là, dans cette sorte de pièce, et rien ne changeait, rien ne bougeait. RIEN. RIEN. et tout ce dont je me souvenais c'était lui. lui et toujours lui. et mon cou, mon cou qui me faisait mal à en crever. je ne comprenais pas, je devenais fou. je n'avais jamais faim, jamais soif, jamais sommeil, jamais rien. parce que rien, voilà ce que c'était. rien. voilà ce qu'il y a. rien. rien. il n'y a rien. parce que j'avais compris. enfin. après un temps infini de réflexion : j'étais mort.


mon monde était bien. il me convenait. je faisais ce que j'aimais faire, je gagnais de l'argent, je rentrais chez moi, et je ne devais plus travailler jusqu'à ce qu'on me rappelle. c'était aussi simple que ça. je menais une vie paisible. je tuais des gorilles, et puis je rentrais chez moi. mais un jour, j'ai fait l'erreur fatale. celle d'aller au mauvais endroit, au mauvais moment. qui aurait crû que je mourrais si bêtement? à cause d'un indigène idiot, en plus. j'avais un plan. et il fonctionnait à merveille. cette demoiselle.. jane, et son abruti de père.. ils étaient si naïfs, si crédules. tout a failli fonctionner. tarzan aussi l'était. mais je me suis fait prendre au dernier instant. par cet imbécile. lui et sa clique d'animaux m'ont conduit là où je voulais aller, et ils m'ont piégé. je les déteste. je les aurais tués, eux aussi, si j'avais pu. ils sont tellement... basse classe, en plus. et puis finalement, ça s'est produit. cet homme dégoûtant a réussi à m'achever. et je suis mort dans d'atroces souffrances. mais je me vengerai. je me vengerai, c'est une certitude. il n'aura pas le dernier mot. cette liane fût vicieuse, et fatale. elle m'a coupé la respiration net. et plus les gouttes tombaient sur mon visage, moins je les sentais. parce que petit à petit, je me suis senti défaillir. mais je ne suis pas à blâmer, ô non. parce que ma vie est bien meilleure désormais. ma vie est bien plus intéressante, bien plus palpitante. je suis bien plus beau, bien plus charismatique. et c'est ce charme qui me permet de vivre comme je veux. malgré le passé, et bien que ma haine et mon désir de vengeance soient toujours d'actualité, je ne peux qu'aller de l'avant et m'estimer heureux avec ce que j'ai. j'ai tourné la page. et un jour, je reviendrais sur cette page, et la bousillerait. mais pour l'instant, je dois vivre. vivre dans ce monde merveilleux dans lequel je suis atterri. dans lequel je fais ce que je veux, quand je veux, où je veux. dans lequel je peux être qui je veux, parce que je suis méconnu aux yeux de tous. et ça, c'est probablement la seule raison pour laquelle je ne lui en voudrais jamais de m'avoir tué. parce que maintenant je suis ici. et qu maintenant, ma vie peut réellement commencer.

BEAUTÉ VENDUE AU CAPITAL, LA JUPE LEVÉE, TOI, TU T'INCLINES À L'ARRIÈRE DE LA LIMOUSINE. JE SUIS LE ROI, TU ES À MOI. AUTOUR DE NOUS, LES FIGURINES, LES SAINTS ET PUIS LES CONCUBINES.  ♛ CHAPITRE DEUX.

“ comme je te le dis, vieux frère. je lance un nouveau business. je continuerai de te refourguer ta came, t'en fais pas pour ça. mais je commence quelque chose de nouveau! je ne peux vivre du braconnage et de la vente de substances illicites, tu le sais. alors je crée ma propre entreprise. ” un sourire confiant accompagnait ses paroles tandis qu'il lui servait ce merveilleux Bourbon dont il raffole. “ tu vois, je vais l'appeler.. "Al Lounge" qu'est-ce que tu en dis? ” le jeune homme se débattait tant qu'il pouvait, mais aleksandar avait trop bien serré les cordes pour qu'il puisse s'échapper. et il riait, en le regardant. “ tu me fais rire. ” le regard perçant qu'il lui lançait le faisait frémir, trembler. et dans ses yeux, il y avait cette lueur de désespoir infini. clayton bût une gorgée de ce bon whisky, puis s'avança vers sa victime, et lui susurra à l'oreille : “ tu me dois un service. ” les gémissements de peur de son "ami" étaient brouillés et confus, parce que le foulard qui l'empêchait de parler, était, lui aussi, bien trop serré. les commissures de ses lèvres étaient irritées et probablement faciles à arracher, au stade où il se trouvait. et alek ne pouvait que rire devant cette situation. mais il se contint et finit son verre à moitié rempli. “ cinq mille balles, c'est pas rien. et tu n'aurais jamais pu t'en sortir comme ça, mon cher. tu as essayé de me voler? ” et il était là, le rire. il faisait apparition dans les pires moments, à savoir les meilleurs à ses yeux. ce rire fourbe et mesquin. ce rire empli de mauvaises intentions. il s'approcha à nouveau de lui, s'accroupit pour être au niveau de la chaise sur laquelle le petit blondinet était salement attaché. et le sourire de nayden ne faisait que s'agrandir à chaque fois que kolyov essayait de se détacher. “ je ne te ferai aucun mal, tu sais. nous allons juste passer un marché. ” à ces mots, il caressa sa douce joue, gercée par le froid. (comme si il allait gaspiller du chauffage pour un traître.) il ancra ses pupilles dans les siennes, et son expression de visage s'affaiblit, tandis que ses doigts continuèrent de glisser le long de sa peau. “ tu vas me rembourser. mais il est trop tard pour les billets. tu as une dette envers moi, et je te la ferai payer. mais je serai gentil avec toi. je peux être clément parfois, tu sais.. ” puis il dénoua le foulard, laissant le blond respirer. celui-ci eut le bon réflexe de ne pas oser parler. mais il prit néanmoins une longe et grande respiration. son souffle vint chatouiller la nuque de son hôte, et il se mordilla la lèvre en le quittant pas des yeux. “ tu vas travailler pour moi. et jusqu'à ce que toute ta dette ne soit entièrement remboursée, je ne te paierai pas. c'est compris? ” le garçon hocha furtivement la tête, gardant la bouche entrouverte, parce que la fermer lui aurait fait trop mal. “ et maintenant, tu vas coucher avec moi. ce sera ton acompte. ” il écarquilla les yeux, repensant à sa petite amie qui devait être folle d'inquiétude. son coeur battait si fort et si vite que sa cage thoracique manqua de se déchirer à l'instant même où aleksandar approcha son visage du sien. des larmes coulaient le long de ses joues rosies par le froid, détruites au simple contact de la peau de son dealer.
“ non.. j..j'vous en supplie. ” clay sourit à nouveau et attrapa son menton avec deux doigts. l'index et le pouce, tournant son visage qu'il essayait de détourner pour ne pas affronter son regard. “ je n'ai que faire de tes supplications. ”
et il l'embrassa. un baiser à la fois fougueux et froid. un baiser désiré et contrait. un baiser volé, kidnappé, violé.

elles sont jolies les jolies jeunes filles. elles sont si belles, si frêles. si douces, si gentilles. elles te regardent du fond de leur âme dévorante d'envie de vie. elles sont jolies les jolies jeunes filles, elles sont jolies. moi je les pêche, je les chasse, je les ramasse à la pelle. moi je les regarde, je les prends, je m'en sers, je m'en vais. moi je vois leur corps, je l'évalue, je dis oui, et je les garde. elles viennent à moi, emportant avec elles leurs déceptions et leur foi en le monde. moi je leur souris et elles s'abandonnent dans mes bras, et ne me quittent plus. je les aime, mes filles. mes jolies jeunes filles. je leur souris, je les chéris. je les protège. je les aime. je les aime. je les aime tellement. suis-je fou? détraqué? taré? malade? je m'en fous. elles sont là, elles sont là pour moi. et je suis là, comme jamais, pour elles. quand elles pleurent, je les embrasse. il n'y en a pas une sur laquelle je ne peux compter. combien sont-elles en tout? je crois qu'elles sont onze. oui, c'est ça. onze. elles sont onze à me combler, à faire de ma vie ce qu'elle est, à m'impressionner. elles sont onze, mes putains. elles sont à moi. ce sont les miennes. je les défendrai envers et contre tout. parce que je sais tout d'elle. j'ai exploré leur corps, leur regard, leur âme. je les connais comme personne ne les connaît. et je suis fou d'elles.

il y a les simples danseuses, aussi. elles, ce sont juste de simples employées. elles sont banales, elles ne sont là que pour le show. elles ne servent pas à grand chose. mais il n'y a pas une danseuse que je n'ai converti à la vente de leur âme. parce que contrairement à ce que les gens croient, la prostitution ce n'est pas la vente d'un corps. c'est l'exploration d'une âme, c'est une femme qui s'ouvre à vous et vous fait découvrir tout ce qu'il y a de mieux en elle. moi, je suis celui qui les sélectionne. qui choisis les plus belles 'proies' avant de les conduire jusqu'à ce merveilleux monde dont elles ont toujours rêvé, mais qu'elles n'ont jamais pu imaginer concrètement. je les amène vers une vie meilleure.

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