Souvent on dit que notre passé ne fait pas ce que nous sommes. Et bien chez moi, c’est l’exact contraire. Mes expériences m’ont forgé une sorte de carapace, un cœur de pierre. Indestructible, inatteignable, intouchable. Le pardon est devenu inconnu chez moi et tout ça à cause d’un seul homme. Il y a toujours une histoire d’amour derrière les maux d’une femme mais pour comprendre qui je suis, ce que je suis, il faut remonter au début de l’histoire. De la naissance à la renaissance.


    Tout a commencé avec le rire d’un enfant. C’est ainsi que je suis née. Je sais que tout peut paraitre étrange mais au pays des fées, c’est ainsi qu’on vient au monde. Par le premier rire d’un bébé. J’étais apeurée, je ne comprenais pas trop qui j’étais. Alors la reine m’a donnée un nom: Zarina. Ce prénom signifie « celle qui regarde, qui découvre le monde. » Et comment dire qu’à l’époque, ça me correspondait parfaitement ? Je voulais découvrir le monde, mener des expériences, faire ce que je voulais de ma vie. Mais la vie au pays des fées est différente. Chacun est répartie selon un talent. Clochette, une amie proche, était une fée bricoleuse et elle était toujours entourée de sa bande d’amies., Ondine, Vidia, Iridessa et Rosélia. Je les regardai tous s’amuser ensembles et moi aussi, j’aurai aimé prendre part à leurs jeux. Seulement, Zarina est trop bizarre, trop maladroite. Alors, je me suis renfermée sur moi-même et j’ai trouvé un parfait intérêt pour la poudre bleue. La poudre qui donne naissance à la poudre de fées nous permettant de voler. J’étais celle qui m’occupait de ça. Je m’occupai de poussière de fée bleue et on nous appelait gardienne de poussière. Je dois avouer que ce boulot me plaisait bien quoique les fées autour de moi ne se posaient pas de question. Alors qu’on s’occupait de la poussière de fée (faite à partir de la poussière) personne ne voulait en savoir plus à propos des propriétés de cette dernière. Du coup, je me posai trop de question, je n’en pouvais plus. Gary, le gardien, mon chef, m’a confié la tâche de m’occuper de la poussière bleue, la plus puissante. UN JOUR EN AVANCE. Autant vous dire que j’étais excitée comme une puce, ça va de soi. Je l’ai accompagné la chercher en regardant bien la combinaison que je connaissais par cœur. Je n’en pouvais plus bien que je ne comprenais pas pourquoi on devait mettre tant de grains (au grain près) pour faire la poussière de fée. J’ai eu le privilège d’en verser les grains mais j’en ai trop mis si bien que Gary est tombé et m’a hurlé dessus. Je suis repartie bredouille avant de voir que j’avais un autre grain qui était dans mes cheveux. Un tout petit grain de poussière de fée et pouvez-vous imaginer ce que l’on peut faire après avec tout ça ? Non bien sûr que non.  

On nous appelait gardienne de poussière. Je dois avouer que ce boulot me plaisait bien quoique les fées autour de moi ne se posaient pas de question. Alors qu’on s’occupait de la poussière de fée (faite à partir de la poussière) personne ne voulait en savoir plus à propos des propriétés de cette dernière. Du coup, je me posai trop de question, je n’en pouvais plus. Gary, le gardien, mon chef, m’a confié la tâche de m’occuper de la poussière bleue, la plus puissante. UN JOUR EN AVANCE. Autant vous dire que j’étais excitée comme une puce, ça va de soi. Je l’ai accompagné la chercher en regardant bien la combinaison que je connaissais par cœur. Je n’en pouvais plus bien que je ne comprenais pas pourquoi on devait mettre tant de grains (au grain près) pour faire la poussière de fée. J’ai eu le privilège d’en verser les grains mais j’en ai trop mis si bien que Gary est tombé et m’a hurlé dessus. Je suis repartie bredouille avant de voir que j’avais un autre grain qui était dans mes cheveux. Un tout petit grain de poussière de fée et pouvez-vous imaginer ce que l’on peut faire après avec tout ça ? Non bien sûr que non.

Je suis allée chercher Clochette puisqu’on m’avait comparée à elle et que je l’admire. Elle a été dans le vrai monde, au pays des glaces pour retrouver sa sœur jumelle Cristal tandis que moi, bah, rien. Du coup, je lui ai montré les expériences faites jusqu’à faire de la poussière de fée rose. ROSE. Imaginez la tête de Gary quand il verra ça. Sauf que maladroites comme nous sommes, tout s’est renversé sur une plante qui a poussé affreusement vite pour détruire le moulin où l’on stockait la poussière. A cause de cet incident, je fus retirée de mes fonctions. Donc j’ai décidé de partir. Je n’étais pas comprise et ça m’a brisé le cœur. De plus personne ne m’a couru après.

Sauf que s’est-il passé pendant les un an où j’étais « portée disparue » ?

Pendant un an, je me suis tenue à l’écart de la vallée des fées. Je ne voulais pas y retourner où j’étais incomprise alors j’ai erré. Je me sentais incomplète jusqu’au moment où je suis tombée sur un groupe de pirates. L’un d’eux est venu me parler. Il s’appelait James. Un humain. On avait des a priori au pays des fées sur les pirates. Mais après avoir discutée avec lui, j’ai vu que ce n’était rien qu’un humain de pacotille. Du coup, je les ai écouté me parler de leur rêve d’aller dans le monde et je voulais y aller aussi. Donc pendant un an on a élaboré un plan pour que je puisse m’emparer de la poussière bleue, faire de la poussière de fées afin de faire voler le bateau et atteindre la seconde étoile.

Puis le grand jour fut venu.

Donc nous nous sommes rendus à proximité de la vallée des fées pour que je puisse endormir tout le monde lors de la fête du printemps. J’allais réussir je le savais. Grâce à l’alchimie, mon talent pour maitriser la poussière de fées. J’ai volé jusqu’à la fête pour dévoiler des fleurs qui ont endormi tout le monde, même la Reine Clarisse. J’étais fière de moi mais c’était sans compter sur Clochette et ses copines qui s’étaient cachées. J’ai réussi cependant à prendre la poussière et à m’en aller mais elles ont essayé de nous stopper. Je leur ai lancé diverses poussières préparées par mes soins pour échanger leur talent avant de retourner au bateau où James a pris le large en compagnie des pirates. Ai-je oublié de dire que j’étais devenue capitaine ? Oui, j’étais devenue capitaine. Du coup, ils m’ont écouté et nous sommes partis jusqu’au rocher en forme de crâne pour y retrouver le grand arbre que j’ai fait pousser. Là, j’ai expliqué à James comment tout fonctionnait pour finalement me lancer dans la transformation de la poussière bleue en poussière de fées et en mettre sur le bateau. Clochette et les filles ont tenté de nous stopper mais mes hommes les ont attrapé.

Et m’ont attrapé moi.

Je n’avais rien vu venir. James m’a enfermé dans une espèce de truc pour les bougies. Ah les humains et m’a dit que je lui servirai de chandelle au coin du feu. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. C’est un humain. Mais j’ai eu une sensation étrange. La sensation du cœur brisé. Je ne pouvais rien faire jusqu’à temps que les filles prennent la poussière bleue. James a usé d’un affreux talent: le chantage. Il a dit qu’il me jetterait à l’eau et il l’a fait. Moi qui l’avais fait voler, qui l’avais… oui je l’ai aimé. Mais non. Il m’a jeté en pâture au fond du lagon et je ne pouvais rien faire enfermer dans cette chose. Heureusement les filles sont venues me sortir de là et j’avais tellement honte. J’avais honte de mon comportement envers elles. Nous devions reprendre la poussière de fées. Donc à l’aide de nos épées, nous sommes partis à la conquête de notre salut et je me suis battue en duel contre James. Après un combat acharné, j’ai gagné et je l’ai mené en déroute.

La dernière vision que j’ai de lui, c’est James en train de courir poursuivie par un crocodile. Une part de moi avait envie de courir l’aider mais non. Je ne courais pas déjà, je volai et il ne le méritait pas.

Je suis revenue honteuse dans la vallée des fées où je fus bien accueillie par Gary. Apparemment il regrettait de s’être emportée et je regrettai de ne plus être aussi maladroite. La reine m’a laissée montrer mes talents et nous n’avons jamais eu autant de succès. Mais un nuage noir s’est abattu sur nous et nous avons perdu connaissance.


Lorsque je suis revenue à moi, j’avais mal au crâne. Très mal au crâne. Je me suis relevée pour me masser frénétiquement le crâne et voir que j’étais dans un endroit différent. « Où suis-je ? » Ma voix. Ma voix n’était pas la même. J’ai porté la main à mes lèvres par reflexe pour voir qu’elles aussi étaient différentes. Alors, j’ai voulu m’envoler jusqu’au miroir le plus proche mais mes ailes… OU SONT MES AILES ? J’ai couru donc pour voir que j’étais différente. J’étais humaine. Non. Pas humaine. Mais c’est quoi ce bordel ? En plus, je parle avec un vieil accent espagnol. D’ailleurs pour est-ce que je parle avec un accent espagnol ?

Le premier réflexe qu’on a lors de ce genre de choses, on sort. Je suis sortie pour voir que tout le monde autour de moi était pareil. Humains. Clochette ? Gary ? La Reine ? Où sont-ils ? Je ne savais pas si j’allais revoir mes amis un jour.

Triste et désemparée, je suis restée sans sortir pendant plusieurs jours avant que mon estomac ne me rappelle qu’il devait se nourrir. Donc, j’ai couru jusqu’au supermarché le plus proche sans trop savoir comment ça fonctionnait et c’est ainsi que je suis tombée sur Mirage. Mirage était une jeune fille blonde adorable (un peu trop de noir autour de ses yeux) et elle m’a vu désemparée, sans trop savoir quoi faire. Je pense qu’elle m’a pris en pitié et je me suis retrouvée en elle. La jeune fille m’a appris à tout utiliser dans le monde des humains. Y compris un téléphone et je l’ai en quelque sorte pris sous mon aile, comme ma fille. Peu à peu, j’ai repris confiance en moi. Je me suis remise au sport comme l’escrime. J’ai trouvé un travail de chimiste dans un laboratoire. C’est comme jouer avec de la poussière de fées et j’ai découvert les hommes. Les relations charnelles.

« Je brassais de l’air. Je choisissais ce mec qui me draguait dans la soirée, j’avais une relation sexuelle avec lui, et le lendemain, je ressentais un mélange de fierté et de lassitude. (…) Puis j’ai ressenti une furieuse envie de me sentir aimée pendant l’acte… » Mais me faire aimer de qui ? De lui ?

Je sais qu’il est là, je sais qu’il guette le moment pour venir me voir mais comment réagirai-je ? Après tout, je suis Maria Zarina Alvarez et attention aux hommes qui m’ont bafouée parce qu’on dit souvent, mieux vaut l’enfer à une femme bafouée. A bon entendeur.