LE CORRESPONDANT CHARMEUR ▬ (pov stitch) Je crois que ce programme a été comme une lumière au bout du tunnel. Sans ça, j’aurais sûrement fini au fond d’un trou, ou bien tout simplement battu à mort par mes compagnons de cellule. Ça m’a beaucoup aidé, surtout à tenir dans cet enfer. Te rencontrer a été un vrai petit miracle. Pourtant je n’y croyais pas tellement, ça me paraissait risible. Qu’est-ce que des gens là dehors gagnaient à nous écrire à nous, pauvres tôlards insignifiants ? Ils n’avaient sérieusement rien de mieux à faire ? Ou peut-être était-ce parce qu’ils avaient pitié, parce qu’ils avaient besoin de faire une bonne action au moins une fois dans leur misérable vie. Mais je me suis inscrit quand même, surtout parce que ça pouvait réduire ma peine d’emprisonnement. Je n’y croyais pas jusqu’à ce que ta lettre arrive. Elle n’a pas été la première. Beaucoup ont écrit avant toi mais leurs mots étaient fades, insipides. Ils n’avaient aucun sens pour moi. Pourtant, les tiens ont eu l’effet d’un coup de tonnerre sur moi. Comme l’éclair, comme la foudre. Je crois que j’ai répondu très vite et je ne me suis jamais senti aussi impatient qu’en attendant la lettre suivante. Ton écriture est belle, tu sais ? Elle est comme toi, libre et indépendante. Sauvage. Féline. J’aime ça. Tes mots sont des caresses sur ma peau. C’est étrange de ressentir tout ça. C’est étrange mais c’est plaisant. Ça fait du bien. Et les lettres ont continué d’arriver, je ne voulais plus que les tiennes,je ne regardais même pas celles des autres. Les autres ne m’intéressaient pas. J’aimais la façon dont je te découvrais à travers ces phrases couchées sur le papier ; j’aimais cette façon que j’avais de me dévoiler à toi sans même réellement savoir à quoi tu ressemblais. Il y avait bien eu cette petite photo que j’ai gardée précieusement sous mon oreiller comme on garde un trésor inestimable. Mais je voulais plus. J’imaginais plus. J’imaginais ton corps, tes yeux. Tes mains. Est-ce que toi, tu m’imaginais aussi, le soir, seul dans ton lit ? Je vais bientôt sortir de cette prison, Kovu. Qu’adviendra-t-il de nous ? Est-ce que ce nous existera en dehors de nos lettres, de notre correspondance ? J’ai tant d’espoirs et tant de craintes en même temps. Je ne suis pas aussi bien que tu le penses. Tu ne sais pas tout de moi. Et si je te déçois, et si tu ne veux plus de moi ? Je ferais quoi, moi, tout seul dans ce monde que je ne connais pas ?

(pov kovu) Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai voulu participer à ce programme de correspondance avec des prisonniers. Ce n’était clairement pas pour faire une bonne action, ce n’est pas mon genre. Je suis plutôt égoïste comme garçon. Je crois que je m’ennuyais ce jour-là, alors j’ai sauté le pas. Au départ, je trouvais le concept assez stupide. Je me demandais s’il y avait vraiment des gens qui écrivaient à tous ces cinglés enfermés derrière des barreaux. Et puis, j’ai choisi ton nom un peu hasard. Faut dire, « Stitch », c’est pas commun comme nom. Et j’aime quand c’est pas commun. J’ai écrit ma première lettre sans véritable espoir que ça débouche sur quelque chose de concret alors quand j’ai reçu ta réponse, j’ai presque été étonné. Je crois que j’avais même oublié que je l’avais finalement envoyée. Puis je l’ai lue, par curiosité, et je me suis laissé emporter. Tu as une façon d’écrire qui me tord les tripes. Moi je fais des fautes, mes phrases sont bancales. Je me demande comment tu fais pour me comprendre. Mais toi, tes lettres sont sublimes. C’était comme lire un roman, à chaque fois. Alors j’ai continué. Parce que j’en avais véritablement envie, cette fois. Et à chaque enveloppe qui était déposée dans ma boite aux lettres, mon cœur tressautait. Je me suis livré à toi, certainement beaucoup plus qu’à n’importe qui. Faut dire, c’était facile de te parler – je ne te voyais pas. Je ne t’avais pas en face de moi. Et j’ai été plus proche de toi que je ne l’ai été de quiconque ici, à Fantasia Hill. Puis un soir, j’avais un peu bu, et je t’ai écrit une lettre plutôt aguicheuse. Elle parlait de mes mains te caressant, de ma bouche découvrant le goût de la tienne. Rien que de l’écrire me donnait chaud partout. Tu sais, j’ai dû me toucher après avoir écrit tous ces mots emplis d’un désir trop contenu. C’était bien trop fort. Je n’ai pas eu honte de t’avoir écrit tout ça, parce que je le ressentais. Et ça a été le début d’une danse à deux, à distance. Un pas de deux sensuel dans lequel je me perdais. J’aimais la sensation de tes mots qui m’enivraient. Je voulais que ça ne s’arrête jamais. Et alors tu m’as annoncé que tu sortais. Que ta peine avait été réduite et que tu allais pouvoir être libre. Je dois être honnête – j’ai pris peur. Parce que je ne pensais pas un jour que tout ça deviendrait concret. Que l’on se verrait réellement. Je n’ai jamais pensé à quand tu sortirais. Le fait que tu sois derrière des barreaux me rassurait, en réalité. Et j’ai l’impression que c’est désormais trop tard pour tout arrêter. Peut-être n’ai-je pas envie d’arrêter ? Ou peut-être ai-je simplement l’envie de m’enfuir en courant plutôt que de te rencontrer. Je ne sais pas, je ne sais plus. Au fond, c’était juste un jeu, non ? Histoire de passer le temps. Pas vrai ?

LIEN ▬ écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici. écrire la description du lien avec le scénario ici.