« Pourquoi vous ne me croyez pas ?! Ce que je vous raconte est vrai. Il faut que je rentre chez moi, alors laissez-moi tranquille. » Je n'arrive toujours pas à croire que ces humains soient aussi têtus et bornés ! C'est une des rares fois où, de toute mon existence il me semble, je suis parfaitement sincère. Malgré ça, ces imbéciles ne semblent pas souhaiter m'offrir leur confiance ... « Mademoiselle, je suis navré mais la baignade est interdite au-delà de ces bouées, que vous prétendiez être une sirène ou non. Si vous ne revenez pas sur la berge immédiatement, nous allons appeler la sécurité. » J'ai beau m'acharner à vouloir tout leur expliquer, le lagon des sirènes, Wonderland, Peter Pan et mes amies les femmes à queue de poisson, ces deux-là ne me laisseront sans doute pas enfreindre leurs "règles d'êtres humanoïdes" ridicules. Et plus je rentre dans les détails de mes péripéties, moins ils gardent leur sérieux. « Vous êtes en train de dire qu'avec vos pouvoirs de sirène magiques, vous pouvez communiquer avec les requins, les dauphins et les baleines ? » J’acquiesce. Il me regarde d'un air ahuri. Puis, il éclate de rire. « HAHAHA ! Si tu veux mon avis Frank, c'est pas la sécurité qu'il faut appeler. Mais bien l’hôpital psychiatrique ! » Lance le beau brun à son compagnon. Je souris également, un sourire méchant. D'un grand geste, je les repousse tous les deux, plonge la tête sous l'eau et me met à nager le plus rapidement possible.


Une lumière aveuglante. Une lumière blanche et terriblement puissante, c'est tout ce que j'aperçois ... « J'suis morte ? » Une main se pose sur mon avant-bras et d'un coup, tout deviens plus net. La lumière s'affaiblit, et je perçois un étrange paysage. La mer, les vagues, les rochers ont disparu. A leur place sont disposés des appareils dont j'ignore l'utilité, le tout placé dans une pièce fermée par quatre grands murs blancs. Je regarde autour de moi, sans comprendre ce qu'il m'arrive à l'instant. « Mais non, rassurez-vous. Vous êtes bien vivante. » Un visage souriant se laisse distinguer à son tour. C'est un vieil homme au nez crochu et à la barbe soignée. Il me demande de me redresser et de m’asseoir. Je lui obéis, comme si je n'avais nul autre choix. « Vous vous trouvez à l'hôpital Bothmond, dans la chambre sept-cent douze. On vous a ramené ici inconsciente. Vous avez frôlé la noyade, heureusement vous êtes saine et sauve. » Il me fait un big smile. « Moi, je suis le docteur Endrew, spécialisé en santé mentale et psychiatrie. » Je n'pige rien à ce qu'il raconte celui-là. « Vous acceptez que je vous pose quelques questions ? » Je ne suis pas contre. Une bonne oreille à qui je peux confier les derniers événements qui se sont produits ne peut me faire que du bien.


D'où venez-vous, exactement ?
« Je viens du pays imaginaire, autrement dit, Wonderland. C'est un monde rempli de créatures magiques et féeriques, tout comme moi. Je suis une sirène. Avec quelques amies, on vivait dans un lagon entouré d'arbres et de fleurs. C'est un paysage des plus beaux qu'on pouvait trouver là-bas. »

... Alors vous êtes une sirène ? Où est votre queue, vos nageoires ?
« Ça, c'est une bonne question ! J'en sais rien, il y a eu cet espèce de tourbillon, puis je me suis retrouvée dans votre monde avec deux pieds et deux jambes. »

Mmm, un tourbillon vous dites ? Racontez-moi.
« C'était en matinée, Peter n'était pas encore passé nous saluer mes amies et moi. La seule chose dont je me souvient encore à ce moment précis, c'était que je me brossais les cheveux depuis trente bonnes minutes. C'est ce qu'on fait toujours, nous les sirènes, avant que Pete n'arrive. Il n'est pas venu. Alors, si mes souvenirs sont bons, je suis retournée sous la surface de l'eau et j'ai commencé à descendre vers les profondeurs. Puis il y a eu ce tourbillon étrange, j'ai été aspirée et puis ... voilà. »

« Je vois. Attendez-moi quelques instants, je vais remettre ce rapport à votre docteur. Je ne vais pas tarder. »

J'ai pas attendu, ils allaient m'enfermer dans cet endroit qu'ils appellent l'asile. Je les ai entendu. Il y avait une fenêtre à côté du lit où je me trouvais et j'ai sauté, le sol n'était pas très bas. Je me suis quand même retrouvée la tête dans le gazon, parce que mon équilibre n'est pas encore au top. Il va falloir que je m'habitue à ces deux poteaux ...


Désolée la fin ne ressemble à rien, j'ai honte tellement c'est mauvais !   Mais la fatigue (ET le manque d'inspiration) m'empêche d'écrire quelques mots de plus