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 ∞ our love is like the wind. I can't see it, but I can feel it (zakay).

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MessageSujet: ∞ our love is like the wind. I can't see it, but I can feel it (zakay). ∞ our love is like the wind. I can't see it, but I can feel it (zakay).  EmptySam 6 Juil - 2:00

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« Une vodka orange » Une minute d'inattention, une seule. Une commande lui suffit pour reprendre pied. S'éleva alors, vers l'inconnu, son regard bleuté et perdu. Elle n'était jamais totalement là, jamais entièrement présente. Il s'agissait, pourtant, d'un métier de tous les instants. Elle devait le savoir, depuis le temps. Après avoir dompté son furtif sursaut de surprise, Alakay passa rapidement un chiffon sur le comptoir afin de nettoyer la misère d'un bougre qui, visiblement, n'avait pas réussi à boire son verre correctement, et n'avait, encore moins, jugé nécessaire de nettoyer ses frasques avant de s'éclipser. Plus rien ne l'étonnait. La jolie petite brune adressa, néanmoins, un sourire bienveillant au nouveau venu qui venait de lui parler. « Tout de suite »  La vodka, la vodka, la vodka ... Elle avait la fâcheuse habitude d'oublier l'emplacement de chaque bouteille, même celles qui étaient particulièrement affectionnées, et qu'elle prenait en main plus d'une centaine de fois dans la soirée. Soudain, moment de lucidité. Trottinant jusqu'au bout du bar, à droite, Alakay se baissa, trouvant appui à l'aide de son bras gauche sur le comptoir, et attrapa la bouteille alcoolisée de l'autre. Sauf qu'un élément inattendu la déstabilisa. Au comptoir, un garçon entreprenant, aux intentions malhonnêtes, passa lentement sa main sur son bras blanc comme neige. Ce contact perturba son attention, au point de lui faire lâcher sa prise. La bouteille s'écrasa lourdement sur le sol, bien que le bruit ne soit pas audible, et ce grâce à la musique assourdissante et au tapage engendré par la foule d'hommes souhaitant s'enivrer - visiblement - jusqu'au coma. Ne souhaitant pas disserter avec le soulard qui avait tenté d'attirer son attention de manière assez grossière, l'innocente demoiselle se contenta de ramasser, vivement, les morceaux de verre, tandis que le patron se pencha à côté d'elle pour attraper un verre. Il en profita pour déclarer, en hurlant pour que sa voix surplombe le brouhaha incessant, « Alakay, plus vite ! C'est la folie, ce soir ! » La douce se contenta d'hocher la tête en activant son geste. Ce travail l'épuisait, tout bonnement. Une fois tous les copeaux de verre récupérés, Alakay se faufila dans la salle réservée aux personnels, derrière le comptoir, tout en baissant la tête pour éviter le regard de celui qui aurait pu tenter de se rendre intéressant une fois de plus.

C'est sans doute pour cette raison, et pour une multitude d'autres, qu'un article de journal trainait dans son sac à main, près duquel se trouvait le plan de travail sur lequel elle se débarrassait des morceaux de verre. Ces derniers lui griffèrent la main, lui arrachant une légère grimace. La belle devait lutter avec elle-même pour s'imposer, chaque jour, l'obligation de se rendre à cet endroit alors qu'elle n'en avait pas la moindre envie. Le travail lui déplaisait, le bourreau qui lui servait de patron l'insupportait, et les clients qu'elle se devait de servir l'inquiétaient. Elle en venait même à détester la ruelle. Mais demain, tout allait peut-être changer. Depuis qu'elle était humaine et qu'elle habitait ce corps fébrile qui la faisait souffrir, la belle Féline ne ressentait plus qu'une seule envie : retrouver les éléments de son monde. Sa liberté, son milieu naturel, et même ses petites gambettes. Et puis ... Son Bambi. Son souvenir à lui seul était assez puissant pour la rendre malheureuse au possible. Son soleil, son âme sœur, sa fontaine de jouvence. Elle était paniquée à l'idée de ne jamais le retrouver, à l'idée d'admettre la possibilité qu'il ait pu échapper au sortilège qu'elle avait subit. A l'idée de toujours sentir ce vide, ce manque, ce froid. Cette sensation d'être un bateau sans gouvernail, une boussole inutile parce qu'elle était incapable de retrouver le nord. Un jouet qui était impossible de réparer. Un corps sans âme. Elle avait toujours su que Bambi était le seul qui saurait la rendre heureuse, mais jamais elle n'avait envisager qu'elle serait aussi désemparée en son absence. Le retrouver n'était, désormais, plus une simple envie. Ca en était devenue un besoin. Bambi, bambi, où es tu ? L'eau qui coulait sur ses égratignures l'arracha à ses sombres pensées. Elle coupa le courant, songeant à la difficulté d'être seule, ici, dans cette réalité. Elle se devait de retrouver Bambi. Ou du moins, le chercher jusqu'à son dernier souffle. Mais pour cela, elle était dans l'obligation de subir le quotidien. D'avoir un travail, et un semblant de vie. L'un n'allait pas sans l'autre. Et bien que l'effort était d'une difficulté extrême, Féline admettait qu'il existait certaines manières qui lui permettraient de vivre cette difficulté avec plus de douceur. Et le lendemain en était une. La douce demoiselle jeta un œil à son sac, duquel sortait un papier de journal. Ses fines mains s'en emparèrent, tandis qu'elle observait la partie basse de la page d'un air absent. La proposition de travail qu'on pouvait y lire représentait son espoir actuel. Se voir offrir une période d'essai était déjà un véritable pas en avant. Demain serait l'occasion de montrer qu'elle était capable. Une voix tonnante la fit sursauter. « Oh ! Brunette, que fais tu ? Les clients t'attendent ! » Un soupir, une résignation, et retour au boulot.

L'image que renvoyait le reflet du miroir n'était pas parfaite, mais satisfaisante. Les mains de la belle relevaient, avec précaution, ses longues mèches noires de jais, et les rassemblaient en haute queue de cheval. Elle avait rejoint la salle réservée aux personnels à la fin de son service, à cinq heures du matin. Il était trop tard pour faire un détour à son appartement, c'est pourquoi elle s'était montrée prévoyante : de nouveaux vêtements, plus confortables, des petites affaires pour se rafraîchir, et le miroir de la salle faisaient l'affaire. La fatigue ne se lisait pas sur ses traits, c'était l'avantage d'avoir une peau aussi claire que de la porcelaine, mais aussi de grands yeux bleus. Difficile de voir autre chose que la turquoise de son visage. Inutile de se pomponner de toutes les manières possibles lorsqu'on connaissait le lieu dans lequel elle comptait se rendre. Un short kaki, de bonnes chaussures dignes de grandes randonnées, et un débardeur beige. Un dernier regard dans le miroir, avant d'attraper son sac et de poser la bandoulière sur sa frêle épaule. Une petite vingtaine de minutes de marche l'attendait. Elle ne savait pas conduire, et elle était bel et bien décidée à ne jamais apprendre. Elle ne s'en sentait pas capable, et avait bien trop peur des dommages qu'elle pouvait causer si elle chercher à contrôler ce fichu volant. La marche lui semblait une option largement préférable, même pour une frêle et fragile demoiselle, après une fermeture de bar, à cinq heure du matin. C'était dans ces moments là que Bambi lui manquait le plus. Lorsqu'elle devait supporter son absence, affronter le silence, et avancer. Au sens propre, comme au sens figuré. Seule.

Une fois arrivée devant le centre animalier, Alakay jeta un regard à sa montre. Cinq minutes d'avance, juste ce qu'il fallait. Le parc n'allait pas tarder à ouvrir. La belle brune n'eut à attendre que quelques minutes avant de remarquer un homme d'une trentaine d'année s'approcher d'elle. « Mademoiselle Nguyen ? » La jeune femme serra la main qu'il lui tendit tout en lui adressant un fin sourire. « Alakay. Alakay Nguyen. » Tandis qu'il faisait tourner la clef dans la serrure, il lui adressa la parole. « Vous êtes ponctuelle, le réveil n'a pas été difficile ? » pas si difficile que ça, finalement. « Disons que je ne suis pas habituée aux mêmes horaires. Mais je m'adapte très vite. » D'un sourire, il la laissa passer avant de refermer la porte derrière eux. « Je n'en doute pas. » Il enchaina la conversation tout en lui présentant les différents coins, les différents terrains, les différents animaux. « L'heure d'ouverture au public est fixée à huit heure et demie pour notre période. J'arrive toujours à six heures, pour faire mon tour de contrôle, mais les employés sont toujours aux commandes à cinq heures, afin de nourrir les animaux, avant d'effectuer les autres travaux. Pour votre semaine, vous pouvez venir à la même heure que moi, ça vous évitera les trois grandes responsabilités en cas d'absence inhabituelle des employés. Si vous restez avec nous après cette période, je vous indiquerais les horaires et les mesures complémentaires. » Le supérieur n'était pas la bonté incarnée, mais il avait le don de mettre la demoiselle un minimum à l'aise, contrairement à son patron actuel. Elle écoutait attentivement, observant chaque coin naturel, chaque boxe, et chaque espace, tout en s'imprégnant des mesures qui y étaient associées. Elle n'aurait aucun mal à prendre soin des animaux. Elle avait, cela dit, plus de mal avec les humains. Mais elle apprendrait. « J'ai beaucoup de travail qui m'attend, donc je ne pourrais pas m'occuper de tout te présenter aujourd'hui. Mais ne t'inquiète pas, Zadig, un des employés, va s'en charger, je l'ai déjà prévenu, il ne devrait pas tarder. Je vais le bipper pour le prévenir de ton arrivée. En attendant, n'hésite pas à faire un petit tour. » Première complication, elle était toujours méfiante avec les inconnus, avec les humains, de manière générale. Malgré cela, Alakay hocha la tête et lui offrit un beau sourire. Elle ne se priva d'ailleurs pas pour, une fois le supérieur partie, faire le tour qu'il lui avait autorisé. Elle observa, avec douceur et intérêt, chaque animal. Même, un rire lui échappa lorsqu'elle vit un singe dégringoler de sa branche. Elle se sentait à l'aise comme un poisson dans l'eau lorsqu'elle parvint à l'enclos des oiseaux. Elle n'avait pas la moindre idée de pourquoi, ni comment, ces animaux avaient le don de lui rappeler sa vie d'avant. Elle pénétra, sans peur, dans l'enclos, et vint se poster près d'un grand aigle, tandis que ses doigts fins vinrent caresser le cou de l'animal qui semblait tolérer sa présence avec une douceur non feinte.
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Hydra Thanatos-K.

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J'ai posé bagages ici le : 03/05/2013 Jouant le rôle de : l'Hydre de Lerne. Nombre de messages : 568 On me connait sous le pseudo : lulapsy. Un merci à : thanatos (ava). Je suis fier(e) de porter l'avatar de : Anna Speckhart.
MessageSujet: Re: ∞ our love is like the wind. I can't see it, but I can feel it (zakay). ∞ our love is like the wind. I can't see it, but I can feel it (zakay).  EmptyLun 8 Juil - 23:13

∞ our love is like the wind. I can't see it, but I can feel it (zakay).  Tumblr_inline_mrkix53oYQ1qz4rgp ∞ our love is like the wind. I can't see it, but I can feel it (zakay).  Tumblr_inline_mqrkt6Ryyf1qz4rgp
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La douleur des souvenirs.

Un hurlement. Le sien. Zadig hurla, sentant déjà sur ses joues se déverser des larmes. Traîtresses salées qui coulent, telles l’eau d’une fontaine, qui incarnaient pourtant l’exquise douceur et la souffrance. La douleur. Sa douleur. Ses yeux s’ouvrirent d’un coup, et son regard fixa l’horizon. Il était dans les bois. Il y avait dormi, comme souvent, lorsqu’il n’arrivait plus à supporter la douleur. La douleur d’une absence qui lui faisait mal, dès qu’il effleurait cette pensée. L’absence de son âme sœur, de son alter égo, dont il ne savait rien depuis son arrivée dans ce monde. La tête enfouie dans ses mains, il se releva, respirant bruyamment, alors que derrière lui, il entendait tous les bruits de la forêt : le vent soufflant à travers les feuilles, le vent qui lui semblait être glacé, le bruit de pas des animaux, aux environs, qui n’osaient pas s’approcher de Zadig, humain. Il avait l’impression, parfois, d’avoir trahi son ancienne famille. De n’être plus qu’un vulgaire humain, alors qu’avant il pouvait sentir la liberté siffler près de lui, lorsqu’il parcourait les bois, le vent soufflant tout autour de lui, les animaux le regardant passer, peu à peu. Il ne se sentait pas chez lui, dans la civilisation, même si les bois lui semblaient si cruels.

Il se sentait terriblement mélancolique, mais pas seulement. Aussi nostalgique. Nostalgique du temps passé, de son ancienne vie, lorsqu’il n’était pas séparé de son seul et unique amour. On pourrait se dire que la vie est cruelle. Qu’elle prêche le faux, qu’elle aime les mensonges, le mal, tout ce qui peut nuire aux autres. Qu’elle est le symbole machiavélique et diabolique de la souffrance et de la douleur, mais parfois, la vie n’apporte pas que du mal. C’est difficile à croire lorsqu’on ne sait même plus espérer, comme Hypnos, mais c’est totalement vrai. Il se releva, tant bien que mal, eut quelques vertiges qu’il réussit à surmonter, se tenant à un arbre. Il sécha les larmes qui coulaient encore sur ses joues, les faisant disparaître derrière son visage enfantin. Il lâcha un soupir, serra les dents, retenant une nouvelle fontaine de larmes. Ses pas le menèrent à la lisière de la forêt, signe de sortie pour lui. Zadig regarda l’heure sur sa montre, et, c’est alors qu’il se souvint que c’était aujourd’hui qu’arrivait la nouvelle stagiaire.

Il jeta un coup d’œil à ses vêtements, tentant de juger s’il pouvait directement aller au zoo, sans repasser par chez lui. Il décida que non, et se dirigea vers le zoo, s’arrêtant tout de même devant une vitre de magasin pour se rendre quelque peu présentable, et dissimuler ses dernières larmes. Une dizaine de minutes plus tard, il arriva au zoo, allant aussitôt vers les zones dont il n’avait pas terminé de s’occuper : la cage des lions, celle des pingouins, entre autres. Il commença par les nettoyer, puis nourrit les animaux, essuyant une perle de transpiration sur son front, puis, en étant le plus discret possible, les quelques larmes encore visibles près de ses yeux. Il allait s’occuper de la cage des oiseaux, quand il entendit très clairement son bip, près de sa ceinture. Ses mains l’attrapèrent, le regardèrent un instant, et il abandonna son occupation, pour se diriger vers l’accueil du zoo. Lorsqu’il arriva, il ne vit que son patron, au loin, et une ombre, sur le côté, près de l’enclos des oiseaux. Non. Elle était dans l’enclos des oiseaux. Il s’approcha, apercevant sa main caresser les plumes d’un aigle. Il lui semblait qu’elle était chez elle, comme si les oiseaux avaient toujours été sa seconde famille.

Il prit sur lui, oubliant un instant sa timidité, et s’approcha encore de l’enclos. Il se rappela les paroles de son patron, qui lui avait longuement expliqué qu’il devrait faire visiter le zoo à la nouvelle employée, ainsi que lui expliquer le fonctionnement, en gros, du zoo. Rien de bien compliqué, en somme. Tout en s’approchant, il observa la jeune fille, de dos. Ses cheveux bruns lui tombaient dans le dos avec l’aisance d’un oiseau, elle était mince, frêle. Elle semblait fragile, tout comme lui. Finalement, il avait bien eu raison en trouvant que les oiseaux lui ressemblaient. Elle était tout comme eux : elle semblait vouloir voler à tout prix, toucher la liberté du bout des doigts, et pourtant jamais n’y avoir réellement accès. Elle était belle comme un oiseau, même de dos. Il ne l’avait jamais vue, du moins selon ses souvenirs. Durant une seconde, une pensée lui échappa, mais il la chassa aussitôt. C’était impossible.

Il entra dans l’enclos, en faisant le moins de bruit possible, pour ne pas les effrayer, autant la jeune fille que l’aigle qu’elle caressait. Il s’approcha encore, toussota pour attirer son attention, sans trop la prévenir, pour laisser la douceur de la situation prendre encore son ampleur. La beauté des choses, c’était ainsi qu’il aurait pu le décrire. Finalement, et tout de même quelque peu hésitant, les mains tremblantes, peu habitué à l’inconnu, surtout dans une telle situation. Il était quelque peu déconcertant de voir Zadig ainsi, aussi peu… timide. Il s’approcha encore. « Il est très beau, n’est-ce pas ? Je le trouve… apaisant. Si calme, et pourtant si prédateur. » Il s’approcha encore. Son bras se tendit vers l’aigle, et il caressa sa tête avec un petit sourire. « Je… euh.. je suis Zadig. »


Dernière édition par B. Zadig Fawn le Jeu 24 Oct - 18:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ∞ our love is like the wind. I can't see it, but I can feel it (zakay). ∞ our love is like the wind. I can't see it, but I can feel it (zakay).  EmptyLun 19 Aoû - 0:49

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Ses doigts glissaient avec une extrême douceur sur les plûmes chatoyantes d'un oiseau qu'elle aurait souhaité être. Il était beau, majestueux, libre. Enfin, libre, dans la mesure du possible. Cette cage ne l'aidait pas vraiment, malgré tout, elle sentait avec exactitude qu'il se plaisait ici. La liberté était sûrement très surfaite. Après tout, la liberté, qu'était ce vraiment ? La belle était malheureuse, c'était un fait. Mais était ce vraiment à cause de l'absence de la forêt, des arbres ? Ou même de la douceur du vent qu'elle affectionnait tant, les soirs de pleine lune ? Le bruit de ce dernier lorsqu'il fouettait avec légèreté la courbe de ses jambes lorsqu'elle sautait de part en part entre les collines ? Bien sûr que tout cela lui manquait, bien sûr. Elle ne pouvait le nier. Pourtant, elle aurait pu vivre sans. Alakay aurait pu être heureuse, dans ce monde. Si la vie lui avait accordé la présence de son unique amour, elle l'aurait pu l'être, oui. Cet oiseau devait sans doute vivre comme il le désirait. Son milieu naturel, sans oublier ses compagnons, et peut-être même celle qu'il aimait. Peu importe la taille de sa cage, tant que tous ceux qu'il aimait s'y trouver, au final. Suite à cette réflexion, la belle brune se rendit compte que la présence de Bambi aurait pu l'aider à tout affronter. Que ce sortilège les enferme dans ce monde à tout jamais, ça lui était égal. Tant pis pour la verdure. Mais sans Bambi, cela ne rimait à rien. Elle ne réussirait pas à tenir ainsi indéfiniment, elle en était certaine. Ses doigts fins et blancs comme neige continuaient à parcourir le cou de l'animal, qui semblait lire dans ses pensées et lui témoigna son affection et son soutient d'un léger coup de bec.

« Tu es heureux, toi, ici, n'est ce pas ? » avait-elle chuchoté, un bref sourire s'étant dessiné sur ses lèvres rosées.  Elle y trouvait une certaine satisfaction, un certain espoir. Elle s'était toujours révélée optimiste, et forte, d'une certaine manière. Pourquoi ce trait de caractère n'avait pas résisté au changement ? Pourquoi disparaissait-il dans ce monde ? L'absence de Bambi l'affectait-elle autant ? Pourtant, elle se devait de continuer de vivre. Elle ne pouvait tout simplement pas se laisser dépérir à petits feux, rouler en boule près d'un arbre et attendre que le manque de nourriture la finisse entièrement. La mort l'emporterait sûrement. Mais elle n'avait pas le droit de faire ça. L'instinct de survie, sûrement, sans oublier une certaine envie de vivre qui persistait, malgré tout. Elle préférait largement se convaincre qu'une solution allait se présenter, et qu'elle trouverait un moyen de se frayer un chemin jusqu'à lui. Quoi qu'il en coute. Tellement de tristesse, tellement de mal à supporter le poids de son absence, la solitude, qu'elle venait presque à lui en vouloir. Ce n'était pas sa faute, pourtant, elle le savait très bien. Seulement, où était-il ? Ne lui avait-il pas promis de toujours être à ses côtés ? De la protéger, de l'aimer quoi qu'il arrive ? De ne jamais la laisser affronter la douleur ? De ne jamais lui faire connaître la brûlure de son absence, autant dans son esprit que sur ses bras blancs, qui lui paraissaient froids face au manque d'autres bras protecteurs ? A en vouloir à Bambi, à en vouloir à la vie, Alakay venait en à s'en savoir à elle-même. Accablée par son absence, elle était.

D'un air mélancolique, elle se perdait dans ses pensées, jusqu'à ce qu'un toussotement retient son attention, la faisant presque sursauter. La jeune biche d'origine se retourna doucement, ses yeux turquoises rencontrèrent alors une paire de yeux noisettes, un regard doux et craintif. Un regard apaisant. Dans son monde d'origine, la belle avait toujours pris les devants. Elle se révélait impulsive, sociable, toute fraiche et curieuse. C'était d'ailleurs grâce à cela qu'elle avait réussi à approcher Bambi, autrefois, et bien que ce comportement fasse, parfois, son apparition à fantasia hills, elle demeurait plus craintive qu'à l'accoutumée. Les traits du jeune homme étaient fins, quasiment parfaits. Bien qu'elle ait encore du mal à déterminer la beauté de l'être humain, elle savait avec certitude que cet être l'incarnait. Il avait quelque chose ... D'apaisant. Comme cet aigle. L'inconnu s'approcha alors, et caressa, à son tour, le rapace qui se délectait de l'attention qui lui était, soudain, réservée. « Il est très beau, n’est-ce pas ? Je le trouve… apaisant. Si calme, et pourtant si prédateur. » Ses mots ressemblaient tellement aux siens ... Ceux qui logeaient son esprit, car elle ne faisait confiance à personne dans ce monde, pas assez pour dévoiler son point de vue, et encore moins celui qui concernait les rapaces. Elle lui offrit un fin sourire, aussi doux que sincère, avant de répondre de sa voix cristalline : « juste ce qu'il faut pour représenter la nature sauvage ... » elle souria à nouveau, d'un air énigmatique cette fois ci, pensant être la seule à réellement comprendre ce qu'elle avançait. Elle posa, l'espace d'un instant, son regard bleuté sur cet homme, qui était un peu plus grand qu'elle, avant de reporter son attention sur l'oiseau. « Il est vraiment magnifique ... » ses doigts s'amusaient encore à effleurer le cou de l'animal, tandis que ceux de l'employé, hésitant, venaient à faire de même. « Je… euh.. je suis Zadig. » C'était donc lui. Sans comprendre ni comment ni pourquoi, la petite brune fut soulagée. Elle passa une de ses longues mèches noires derrière son oreille. « Oh ... Enchantée ! Je m'appelle Alakay, je suis la nouvelle employée ... Mais j'imagine qu'on vous a déjà prévenu de mon arrivée ...» Il avait l'air aussi jeune qu'elle. Et aussi vulnérable. Pourtant, aussi farouche et incertaine qu'elle l'était, elle préférait opter pour le vouvoiement, de peur se de tromper. Autant l'avouer, elle avait tout de même bien hésité. Une nouvelle complication humaine.
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MessageSujet: Re: ∞ our love is like the wind. I can't see it, but I can feel it (zakay). ∞ our love is like the wind. I can't see it, but I can feel it (zakay).  EmptyDim 1 Sep - 18:53

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La douleur des souvenirs.

C'était devenu une habitude. Une mauvaise habitude, mais une habitude. Presque chaque nuit, il revoyait sans cesse le visage de Féline, dans un rêve, un songe, il revoyait son sourire, ou leur rencontre, n'importe quel moment de sa vie où il s'était senti heureux, pour la première fois depuis sa naissance. Et puis, la réalité le rattrapait peu à peu, et Féline disparaissait, encore, le laissant désorienté, les larmes coulant sur de maigres joues qui n'avaient plus aucune raison d'être, ces pommettes qui formaient un petit « v » lorsqu'il souriait, si toutefois il arrivait à sourire. Il était l'ermite sans coquille, le gâteau sans farine, le lait sans vache. Impossible, sans doute, et pourtant il se sentait vide, dénué de tout. Elle lui manquait, atrocement. Partout il revoyait son sourire, partout il lui semblait l'apercevoir, au détour d'une rue, d'une ruelle, près d'une poubelle, dans un bar... mais ce n'était qu'un songe. Un rêve. Tout, sauf la réalité, au demeurant. Il ne savait même pas quelle apparence elle pouvait avoir pris dans ce monde, si même elle était arrivée, comme lui avait disparu soudainement du monde qui était le leur, quelques secondes seulement auparavant. Son oxygène, celle qui lui permettait de vivre. Son monde s’était écroulé. D’un coup. Fantasia Hill, c’était un nouveau monde qu’il n’aimait pas vraiment. A quoi bon vivre dans un monde où elle n’était pas là ? Ou chaque jour, il voyait simplement passer les secondes, les heures et les minutes. Alors, il s’était rapproché des animaux du zoo, même si cela signifiait les voir enfermés, désespérés derrière les barreaux gris en acier qui regardaient le monde d’un air morbide, le rendant encore plus timide que d’habitude. La timidité. Une grande étape de sa vie, malheureusement impossible à éviter. Il avait peur, sans cesse, sans raison apparente. Dès qu’on lui parlait, une expression apeurée se dessinait dans ses grands yeux, et il reculait, pour ne pas avoir à affronter l’inconnu, pour retarder encore cette rencontre forcée. Il n’aimait pas l’inconnu. Tout ce qu’il ne connaissait pas le rendait effrayé, voire terrifié. La seule, ou presque, qui était capable de lui apprendre la vie en société dans ce nouveau monde, c’était Pocahantas.

Mais là, alors que sa timidité s’était quelque peu effacée pour le laisser entrer dans la cage, à côté de la jeune fille, et qu’il avait réussi, ô miracle, à arracher quelques paroles de sa bouche si souvent close et dénuée de sourire, l’indienne n’était pas là pour le soutenir, pour lui montrer qu’il n’y avait aucun danger à craindre. Il pensa un instant à sa mère, et prit une inspiration, observant la jeune fille en face de lui, debout autour des volatiles. Elle semblait douce, gentille. Peut-être était-ce pour cela qu’il avait osé lui parler, après être entré dans la cage des oiseaux où elle se trouvait. Et il avait beau tenter, son regard était irrémédiablement attiré par ses cheveux bruns, tombant sur ses épaules, par ses mains, frêles, fragiles, qui caressaient l'échine courbée de l'aigle majestueux, par son corps, si chétif et enfantin. Il sentait qu'elle aurait aimé être l'aigle, c'était comme sentir le nouveau parfum de l'être aimé, cela se remarquait tout de suite. Il se perdit un instant dans son sourire, si doux, si frêle, et son esprit torturé crut apercevoir dans le regard bleu turquoise de la jeune fille ce qu'il n'avait jamais espéré revoir un jour. Pendant une fraction de seconde seulement, jusqu'à ce qu'il se rende compte de ce qu'il venait de penser, et qui, en soit, était impossible. Le destin ne pouvait pas être aussi clément avec lui. Il était bien trop vile, vorace. Durant longtemps, il lui avait fait croire qu’il pouvait être gentil avec lui, mais ce n’était pas vrai. Jamais. Au dernier moment, le destin vous rappelait que vous n’étiez qu’un misérable personnage de conte, perdu et désorienté dans un monde qui n’était pas le vôtre. Elle chuchota quelques mots, qu’il ne comprit qu’à demi, ayant pourtant une fine oreille, mais sa voix était restée immobile dans les limbes, bien trop loin de lui pour qu’il puisse l’atteindre. « Tu es heureux, toi, ici, n'est-ce pas ? »

Elle parlait à l’aigle, pas à lui, il le comprit rapidement, et resta silencieux, attendant la suite de ses paroles, en réponse aux siennes. « Juste ce qu'il faut pour représenter la nature sauvage... » Il hocha la tête, et un petit sourire éclot sur ses lèvres enfantines. « Il est vraiment magnifique... » De nouveau, sa tête fit un mouvement rapide, et ses doigts rejoignirent ceux de la jeune fille, effleurant doucement le cou de l’oiseau superbe. « Il s’appelle Souvenir. Je m’en occupe, d’habitude, mais… si vous voulez, vous pourrez le faire à ma place. » Il eut du mal à sortir les quelques mots, comme si ceux-ci ne souhaitaient que rester coincés au fond de sa gorge. Comme s’il devait rester à tout prix silencieux, au gré d’une rivière sans fin. « Oh... Enchantée ! Je m'appelle Alakay, je suis la nouvelle employée... Mais j'imagine qu'on vous a déjà prévenu de mon arrivée... » Enchanté, il l’était. Sans qu’il ne puisse savoir pourquoi ni d’ailleurs comment, il se sentait rassuré et frustré à la fois. Rassuré de voir qu’elle avait l’air gentille, heureusement car ils allaient devoir travailler ensemble, mais frustré car elle le vouvoyait, installant malgré lui cette distance entre eux, alors qu’il voulait juste la connaître un peu plus. Il était frustré parce que lui-même l’avait vouvoyée, sans doute sans qu’il ne le souhaite vraiment. Dommage, pensa-t-il. « En effet, enchanté… aussi. » Il prit une inspiration, tentant d’échapper à la timidité qui le reprenait, telle la maladie incurable, telle la prière lamentée en vain.
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